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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Je pense qu'il faut prendre la parole des directeurs de la DGSE, non pas comme parole d'évangile, mais avec une pincée de sel : 1er février 2021 : "L'objectif assumé des terroristes sahéliens est de mener des attentats en Occident, et en Europe en particulier. Le 11 septembre 2001 a été préparé dans une vallée afghane. Le 13 novembre 2015 a été conçu dans les rues de Raqqa." Bernard Emié, directeur de la DGSE à franceinfo. À quoi j'opposais l'analyse du spécialiste du Sahel Marc-Antoine Pérouse de Montclos (5 octobre 2018) : ...cette menace que l'on nous présente comme globale, comme si demain Boko Haram allait commettre des attentats là devant la Fondation Jean Jaurès, effectivement ça crée de l'effroi mais du coup on tait les critiques contre des gouvernements qui sont très largement responsables de la montée en puissance de ces groupes soit par défaut parce qu'ils n'ont pas su protéger les populations et bien gérer les conflits, soit activement parce que justement leur répression donne de la légitimité à des djihadistes qui se présentent comme des résistants voire même des nationalistes en Somalie contre l'occupation militaire américaine ou par procuration éthiopienne ou kenyane. Donc je pense que Nicolas Lerner est le digne successeur de Bernard Émié.
  2. Je pense que comme tout le monde dans ce milieu, ils gardent leurs cartes proche de la poitrine. Ils n'étaleront leur jeu qu'une fois arrivé au sommet. Qui savait ce que ferait Xi Jinping le jour où l'on a annoncé son tout premier mandat à la tête du parti ?
  3. https://www.lefigaro.fr/societes/donald-trump-menace-d-une-surtaxe-de-200-sur-les-produits-pharmaceutiques-et-de-50-sur-le-cuivre-20250708 Donald Trump a affirmé mardi qu'il envisageait d'imposer une surtaxe de 200% sur les produits pharmaceutiques importés aux États-Unis, et de 50% sur le cuivre, dans l'espoir de voir s'installer des usines sur le sol américain. Ces déclarations ont fait bondir le cuivre de 10% à New York.
  4. Tiens, puisqu'on parlait du prix de l'énergie, soi-disant pas chère du tout en Europe : https://unherd.com/newsroom/germany-cannot-subsidise-its-way-out-of-energy-crisis/?us=1 (7 juillet 2025) Le chancelier allemand Friedrich Merz avait autrefois la réputation d'être un conservateur fiscal. Cependant, une fois élu cette année, il a découvert que beaucoup de choses dans le pays avaient besoin d'être corrigées, y compris son célèbre secteur industriel. Son gouvernement étudie actuellement les moyens de financer des subventions de plusieurs milliards d'euros pour les entreprises les plus gourmandes en énergie. Bien que cela puisse permettre de gagner du temps, cela ne résoudra pas les graves erreurs qui ont causé la crise économique allemande. Selon un rapport publié ce week-end par le Financial Times, Berlin souhaite dépenser 4 milliards d'euros pour réduire les factures d'électricité des entreprises, le gouvernement prenant à sa charge jusqu'à la moitié des coûts. Actuellement, 350 entreprises sont éligibles, mais la ministre allemande de l'économie, Katherina Reiche, souhaite étendre cette mesure à 2 200 entreprises, selon le FT. M. Reiche et M. Merz espèrent faire passer cette mesure au-delà des règles de l'UE en matière d'aides d'État, en faisant valoir que l'ensemble de la zone euro bénéficiera de la reprise de sa plus grande économie. L'Allemagne est la seule économie du G7 à ne pas avoir connu de croissance au cours des deux dernières années, et elle pourrait connaître une troisième année de stagnation. Il faut faire quelque chose, mais les subventions à l'énergie sont, au mieux, une mesure provisoire pendant que le gouvernement s'efforce de résoudre les problèmes sous-jacents. Le principal d'entre eux est la crise énergétique que le pays s'est lui-même infligée. Bien qu'elle se soit sevrée des combustibles fossiles russes, l'Allemagne reste extrêmement dépendante des importations, qui représentent environ deux tiers de l'énergie qu'elle consomme. Une expansion massive du secteur des énergies renouvelables était censée réduire cette dépendance, mais le vent et le soleil sont, par définition, imprévisibles. Au cours du premier trimestre de cette année, l'Allemagne a produit la majeure partie de son électricité à partir de combustibles fossiles, faute de vent. C'est cette combinaison d'énergies renouvelables imprévisibles et d'importations coûteuses qui cause des problèmes aux industries allemandes à forte consommation d'énergie. Elles ne connaissent jamais leurs coûts de fonctionnement d'une année sur l'autre. Les subventions permettraient d'atténuer ce risque si elles étaient suffisamment élevées et à long terme, mais les investisseurs savent que les subventions sont politiquement inconstantes. Une association de travailleurs de l'acier et de la chimie a écrit une lettre très ferme à M. Merz. « Nous ne voulons pas de subventions distribuées comme par un seigneur, mais des paramètres décents pour que le travail et la création de richesses aient à nouveau un avenir en Allemagne », affirme leur lettre, ajoutant que subventionner les coûts de l'énergie « ne ferait que traiter les symptômes sans s'attaquer aux causes sous-jacentes de la crise de l'énergie ». Les travailleurs accusent le gouvernement d'être responsable de cette situation, arguant qu'il a inutilement mis fin à l'énergie nucléaire allemande en 2023, alors que le secteur produisait autrefois près d'un tiers de l'électricité du pays. Sans intention de revenir sur sa sortie du nucléaire, l'Allemagne a accru sa dépendance à l'égard des énergies renouvelables fluctuantes et de l'énergie importée. Désespérés par cette politique qui, selon eux, a coûté 100 000 emplois industriels rien que l'année dernière, les travailleurs écrivent : « Jamais notre approvisionnement en électricité n'a été aussi cher et aussi peu fiable ». Nombre de leurs patrons sont du même avis. ArcelorMittal, deuxième sidérurgiste mondial, a refusé le mois dernier des subventions d'un montant de 1,3 milliard d'euros destinées à l'inciter à convertir deux usines en Allemagne à une production neutre en carbone. L'entreprise a fait valoir que cela n'en valait pas la peine, même avec les subventions, car les coûts énergétiques seraient trop élevés.
  5. https://www.tagesschau.de/ausland/asien/china-auswaertiges-amt-laserangriff-100.html (8 juillet 2025) Lors de la mission de l'UE contre la milice houthi en mer Rouge, un avion allemand a apparemment été pris pour cible par la Chine au moyen d'un laser. Le ministère allemand des Affaires étrangères a qualifié cette situation d'« inacceptable » et a convoqué l'ambassadeur de Chine. Selon les informations de l'agence de presse dpa, l'incident s'est produit début juillet, alors qu'un avion allemand effectuait un vol de surveillance au-dessus de la zone maritime. Il a été constaté qu'un navire de guerre chinois avait dirigé un laser sur l'appareil. Jusqu'à 700 soldats allemands participent à l'opération « Aspides » menée par l'UE en mer Rouge. L'opération vise à protéger l'importante route commerciale contre les attaques de la milice yéménite des Houthis, qui s'en prend aux navires marchands depuis le début de la guerre de Gaza. Fin janvier, le Bundestag avait prolongé la participation allemande à la mission. Selon des informations récurrentes, les dirigeants chinois collaborent avec les rebelles houthis au Yémen - en contrepartie, ces derniers n'attaqueraient pas les navires marchands chinois en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.
  6. https://jamestown.org/program/personnel-problems-are-becoming-personal-problems-for-xi-jinping/ (23 avril 2025) L'absence d'adversaire viable laisse penser que Xi Jinping restera au pouvoir, même s'il est plus vulnérable aujourd'hui et que son pouvoir est plus limité que par le passé. La purge des alliés de Xi aux échelons supérieurs de l'armée depuis 2023 pourrait indiquer que ses ennemis au sein de l'Armée populaire de libération abattent ses protégés afin d'affaiblir la base de pouvoir du « cœur du centre du Parti ». Les purges des alliés de Xi se sont étendues à l'appareil d'État, notamment avec Li Ganjie (李干杰) qui a perdu le contrôle du département de l'organisation après seulement deux ans à la barre, et peut-être à l'appareil de sécurité intérieure, suite à l'ascension de Qin Yunbiao (秦运彪), qui n'est pas lié à Xi, en tant que commandant adjoint de Pékin et chef de son département de la police. L'évolution de la situation politique au sein de l'élite commence à indiquer que le pouvoir du « cœur du centre du parti » (党中央的核心), Xi Jinping, est en train de se réduire comme peau de chagrin. Depuis le début, les observateurs supposent que Xi a fait le ménage pour se débarrasser de ses ennemis réels et potentiels parmi les hauts gradés. La récente vague de changements de personnel a toutefois accrédité l'argument selon lequel les ennemis militaires de Xi abattent ses protégés afin d'affaiblir la base du « noyau dur du parti ». He Weidong était connu comme l'un des principaux partisans de Xi au sein des forces armées, professant fréquemment sa loyauté dans des déclarations publiques. Le limogeage de généraux sous la direction de He, comme Li Zhizhong (李志忠), Li Pengcheng (李鹏程), et peut-être Tang Yong (唐勇), qui étaient également considérés comme des alliés de Xi, suggère que ce dernier n'a pas été en mesure de concrétiser son désir d'éradiquer la corruption au sein de l'armée et qu'il perd de ce fait des soutiens (China Brief, 11 avril).
  7. https://jamestown.org/program/pla-factions-and-the-erosion-of-xis-power-over-the-military/ (15 mars 2025) Deux vagues de purges récentes au sein de l'Armée populaire de libération se sont concentrées sur les deux principales bases de soutien de Xi Jinping, la bande de Shaanxi et la clique de Fujian, érodant probablement son pouvoir sur l'armée. La CMC actuelle se compose de cinq hommes en plus de Xi, selon le site web du ministère de la défense nationale. Ces personnes sont issues des deux principales bases de soutien de Xi au sein de l'APL, la Bande du Shaanxi (陕西帮) et la Clique du Fujian (福建系). Zhang Youxia et Zhang Shengmin (张升民) sont tous deux originaires de la province de Shaanxi. Zhang Youxia a également des liens familiaux étroits avec Xi, les pères des deux hommes ayant servi dans la même unité pendant la guerre civile. [La Clique du Fujian] est composée de He Weidong (何卫东) et de Miao Hua (苗华), qui ont travaillé avec Xi lorsqu'il était fonctionnaire dans la province de Fujian. Il reste donc Liu Zhenli (刘振立), qui est plus proche de la bande du Shaanxi en raison de sa relation avec Zhang Youxia. La campagne anti-corruption en cours au sein de l'APL peut être divisée en deux vagues distinctes, la première ayant débuté en 2023 et s'étant achevée à la mi-2024, et la seconde ayant commencé en novembre 2024 et se poursuivant jusqu'à aujourd'hui. Les fonctionnaires liés respectivement à la bande de Shaanxi et à la clique de Fujian ont été pris dans ces deux vagues, ce qui a probablement entraîné une érosion de la base de soutien de Xi Jinping. La première vague visait principalement l'appareil aérospatial de l'APL, éliminant les principaux dirigeants de la force des fusées, de l'armée de l'air, de la force de soutien stratégique et de l'industrie aérospatiale de l'APL. Ceux qui ont été purgés avaient souvent des liens avec les chefs de la bande de Shaanxi par l'intermédiaire de relations entre supérieurs et subordonnés. Cette vague s'est concentrée sur le ministre de la défense Li Shangfu (李尚福) et son prédécesseur Wei Fenghe (魏凤和). Les enquêtes ont permis de remonter jusqu'au département du développement des équipements, où Li a succédé à Zhang Youxia en tant que directeur. En décembre 2023, le Congrès national du peuple a annoncé la révocation de neuf hauts responsables militaires. Parmi eux, cinq étaient des associés de Li au sein de la Force des fusées, et deux, Zhang Yulin (张育林) et Rao Wenmin (饶文敏), étaient des fonctionnaires du Département du développement de l'équipement (Xinhua, 29 décembre 2023). Ils ont probablement joué un rôle dans la mauvaise conduite qui a également piégé Li (Lianhe Zaobao, 29 juillet 2023, 29 décembre 2023). Si Zhang Youxia lui-même n'a pas été mis en cause, l'éviction de ses anciens subordonnés a porté atteinte à la réputation de la bande du Shaanxi. Li a été remplacé par un membre de la clique du Fujian, Dong Jun (董军), déjouant ainsi des mois de spéculations selon lesquelles il serait remplacé par Liu Zhenli, plus proche de lui (Lianhe Zaobao, 12 octobre 2023 ; Radio Free Asia, 24 novembre 2023). Cela suggère que des intérêts factionnels étaient en jeu dans le remaniement du personnel. Après une brève interruption, les purges ont repris de plus belle en novembre 2024 avec des rumeurs selon lesquelles Dong Jun faisait l'objet d'une enquête et l'annonce de la suspension de Miao Hua. La marine de l'APL est devenue la principale cible des enquêtes, et il a été suggéré que Miao était le protecteur de tous ceux qui faisaient l'objet d'un examen (China Military Online, 28 novembre 2024 ; Congrès national du peuple, 25 décembre 2024)[2]. [La clique de Fujian, bénéficiaire de la précédente vague de purges, se retrouve maintenant dans le collimateur des enquêteurs. Les spéculations vont bon train sur le fait que Zhang Youxia fait jouer ses muscles politiques après la chute de ses partisans. Cette hypothèse est étayée par une série de réunions que Zhang a organisées avec des officiers supérieurs de l'APL à la fin de l'année 2024 et auxquelles Xi a brillé par son absence (MND, 13 septembre 2024, 22 octobre 2024 ; China Brief, 3 décembre). Toutefois, même si cette analyse est correcte, les motivations de Zhang restent floues. Une série d'articles parus dans le PLA Daily à la fin de l'année 2024 et rédigés par des personnes proches du vice-président de la Commission militaire centrale, Zhang Youxia, plaident en faveur d'un leadership collectif et d'une prise de décision plus démocratique en interne, en réponse à l'appel de Xi en faveur d'un leadership centralisé et unifié. Plusieurs commentaires publiés en 2024 dans le journal PLA Daily soulignent l'importance d'« adhérer à la direction collective » (坚持集体领导) et de maintenir le « centralisme démocratique » (民主集中制). Il s'agit notamment d'un article de juillet et d'une série de cinq autres pièces publiées en septembre et décembre (PLA Daily, 9 juillet 2024, 13 septembre 2024 ; 9 décembre 2024, 11 décembre 2024, 16 décembre 2024, 18 décembre 2024). La majorité des auteurs sont issus d'organisations avec lesquelles la faction de Zhang Youxia avait précédemment des liens, dont trois liés à la Force de soutien logistique conjointe (JLSF) et un de la Force aérospatiale[3]. L'article de juillet met l'accent sur la direction collective à « chaque niveau de l'organisation du parti » (各级党组织). Il affirme que "ce n'est que si les secrétaires et les secrétaires adjoints adhèrent à la direction collective et se concentrent sur le développement de la démocratie qu'ils pourront dégager les points de vue corrects sur la manière de se conformer aux lois du développement et aux intérêts fondamentaux [ ? des masses et créer une politique scientifique" (书记、副书记只有坚持集体领导,注重发扬民主,才能把符合事物发展规律、符合广大人民群众根本利益的正确意见提炼出来,作出科学决策). Il poursuit en évoquant la nécessité de « voix multiples » (多种声音) dans tout débat, affirmant que c'est la base de l'adhésion à la direction collective et à la prise de décision scientifique, en particulier pendant la phase actuelle de modernisation militaire où cette prise de décision devient de plus en plus complexe. Un article écrit que « dans un système de centralisme démocratique, la démocratie vient d'abord, puis le centralisme » (民主集中制,先有民主,后有集), tandis qu'un autre affirme de la même manière que « la démocratie vient d'abord, puis le centralisme » (先民主后集中). Un troisième note que la démocratie au sein du parti est « la vie du parti ; elle est la base importante d'une vie politique interne positive et saine du parti » (是党的生命,是党内政治 生活积极健康的重要基础). Dans ce contexte, la démocratie consiste à garantir une prise de décision collective, à minimiser le pouvoir des individus et à encourager le débat interne. Un autre soutient que « le leadership collectif doit mettre en avant les rôles des membres de l'équipe » ('集体领导'要突出发挥班子成员作用), tandis qu'une troisième note que « lors des discussions, chacun doit avoir une voix et un pouvoir de décision égaux » (在讨论决定问题时具有平等的发言权和表决权). Par contraste, l'idée que les individus devraient avoir un pouvoir démesuré est rejetée à plusieurs reprises. Une formulation apparaît à l'identique dans trois articles distincts : Les individus « ne donnent pas le ton » avant les réunions, « ne prennent pas la décision finale » lors des discussions, et “ne règlent pas les choses de manière concluante” lorsqu'ils rédigent des résolutions" (个人在开会前'不定调',讨论中'不定音',形成决议时'不定局',做到正确集中、集中正确). Ce message est amplement répété ailleurs. Un article écrit que la direction du Parti « n'est pas la direction d'une ou deux personnes » (而不是一个、两个人的领导) et que "les individus doivent se soumettre à l'organisation ; la minorité doit se soumettre à la majorité et les individus ne doivent pas se placer au-dessus de la direction collective" (少数要服从多数,个人绝不能凌驾于领导集体之上). La série se veut, du moins en partie, une critique du style de leadership de Xi Jinping. Xi lui-même est mentionné dans chaque article et parfois cité, mais seulement brièvement, et uniquement par le titre de « président » (主席), sans autres épithètes ou descripteurs. En revanche, d'autres anciens dirigeants sont cités et loués. Deux des articles font référence à Deng Xiaoping. L'un d'eux en particulier fait l'éloge de sa relation étroite avec le stratège militaire Liu Bocheng (刘伯承) en tant qu'exemple pour montrer que « le fait qu'une équipe fonctionne ou non dépend des deux personnes les plus importantes » (班子行不行,就看前两名). L'article utilise un jeu de mots - le terme « camarades » (同志) vient du fait d'avoir une « commune » (共同) “ambition” (志向) - pour suggérer que l'unité ne découle pas d'une seule personne, mais plutôt d'un objectif commun dans le cadre de l'idéologie du Parti. Une autre phrase, qui implique que la position de Xi aujourd'hui dépend du travail de nombreuses autres personnes et plaide en faveur de l'écoute de diverses voix, provient d'un conseiller de la dynastie Qin : "Si le mont Tai n'accepte pas de petites collines de terre, comment peut-il devenir plus grand ? Si la rivière et la mer n'acceptent pas de petits ruisseaux, comment peuvent-elles devenir plus profondes ?" (泰山不让土壤,故能成其大;河海不择细流,故能就其深).
  8. J'emploie le verbe "contraindre" avec la même flexibilité que le message auquel je l'emprunte.
  9. Et on doit une fière chandelle à tous ceux (*) qui ont contraint Moscou à déclencher cette guerre, à savoir tous ceux qui se sont opposés à la position franco-allemande lors du sommet de l'OTAN de Bucarest, qui était de refuser la perspective d'une entrée de l'Ukraine et de la Géorgie dans l'OTAN. (*) Américains, Ukrainiens, Polonais. « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels » Anatole France https://fr.wikipedia.org/wiki/Anatole_France Question subsidiaire, est-ce que ces budgets seront vraiment exécutés, ou est-ce que le pays ne se sera pas effondré financièrement avant que cela n'arrive ?
  10. https://jamestown.org/program/five-key-factors-behind-irregular-leadership-changes-in-the-peoples-liberation-army/ (14 février 2025) En 2024, des commandants de haut niveau de l'Armée populaire de libération (APL) ont été soudainement démis de leurs fonctions, dans le prolongement de la purge de 15 dirigeants de l'industrie de la défense et commandants militaires en 2023. Les motivations possibles de Xi Jinping sont la lutte contre la corruption, la gestion des conflits entre factions, l'affirmation de sa domination en tant qu'autocrate vieillissant, le dépassement d'une expérience limitée de service militaire et le suivi de précédents historiques réussis en matière de contrôle. On s'attend à ce que le bouleversement du leadership entraîne des nominations fondées sur la loyauté, nuise à l'efficacité de l'APL au combat et génère de l'insécurité parmi les officiers, ce qui affaiblira le moral et la préparation opérationnelle. Lorsque Xi est arrivé au pouvoir fin 2012, il a fait un effort concerté pour réduire la corruption militaire avec des arrestations massives (China Brief, 3 juillet 2014 ; 4 février 2015 ; The Diplomat, 21 novembre 2014). Néanmoins, la corruption a perduré, bien que de manière moins flagrante. Le flux constant de financement public pour les nouveaux projets de modernisation militaire n'a fait que multiplier les occasions de corruption. Ces dernières années, des affaires de corruption dans la marine et la force des fusées indiquent que la malversation est présente à tous les niveaux de l'APL et qu'elle s'est infiltrée dans les projets de défense les plus sensibles du pays (The Diplomat, 19 mai 2020 ; China Brief, 20 septembre 2023). Malgré la position ferme de Xi, sa propension à promouvoir des loyalistes au détriment d'officiers talentueux a exacerbé le problème (Nikkei Asia, 26 octobre 2017). Outre la transparence publique, la professionnalisation du corps des officiers est essentielle pour éradiquer la corruption ; or, sous Xi, l'APL devient de plus en plus politisée (The Wire China, 19 mai 2024). Les autocrates ont également tendance à tolérer un certain degré de corruption afin de conserver la loyauté de leurs chefs militaires. Ce phénomène est souvent appelé « protection contre les coups d'État » et contribue à expliquer pourquoi, si la corruption était la seule raison des arrestations, beaucoup moins d'officiers ont été détenus que ce à quoi on pourrait s'attendre (Hoover Institution, 24 mars 2015)[3]. [Il est donc peu probable que la corruption soit la seule raison des purges de ces dernières années. Historiquement, les autocrates l'ont utilisée comme prétexte pour éliminer leurs rivaux et, dans ce cas, les considérations politiques l'emportent probablement sur les préoccupations liées à la corruption. Au 20e Congrès du Parti [2022], Xi avait établi la domination de sa propre faction au sein de la CMC, ses loyalistes contrôlant les bureaux clés (Nikkei Asia, 26 octobre 2017 ; CNN, 15 décembre 2024 ; China Brief, 13 février 2018 ; 17 janvier). Toutes les factions sont fragmentées, malgré l'unité initiale. Ce problème s'est probablement produit au sein de la faction de Xi, car divers membres de la CMC avaient commencé à développer des « royaumes indépendants » (独立王国) dans les départements sous leur contrôle (Xinhua, 27 juin 2024). Xi continue de contrôler la CMC et de s'assurer de la loyauté de ses membres, qualifiés de « quelques personnes clés (关键少数) » dans le cadre d'une campagne de loyauté lancée récemment (South China Morning Post, 8 février). Cependant, il est probable que cette purge soit en partie due à des considérations factionnelles, puisqu'il a cherché à empêcher le développement de fiefs. Il est également possible que des conflits soient apparus entre les membres de la CMC, que Xi a dû résoudre. En fin de compte, la fragmentation des factions et les conflits au sein de l'élite - caractéristiques constantes de la politique chinoise - ont constitué une menace pour l'autorité de Xi, ce qui a conduit à des mesures drastiques pour limiter l'influence de certains commandants de l'APL (ORCA, 5 octobre 2022). En tant qu'étudiant de l'histoire chinoise, Xi sait que des intrigants assoiffés de pouvoir ont manipulé et même renversé des monarques autrefois redoutables à un âge avancé : le duc Huan de Qi (齐桓公), l'empereur Wu de Liang (梁武帝) ou l'empereur Xuanzong de Tang (唐玄宗) ont tous subi un tel sort. Xi s'inquiète probablement de l'émergence d'une opposition similaire de la part des personnes qui l'entourent. La vieillesse a inévitablement exacerbé cette crainte, car elle peut enhardir les prétendants potentiels. Les précédents despotes communistes, tels que Joseph Staline et Mao Zedong, qui se sont maintenus au pouvoir jusqu'à la fin de leur vie, ont réussi à le faire en recourant à la terreur, en lançant fréquemment des campagnes contre des ennemis réels ou imaginaires[4]. [Xi ressent probablement le besoin d'agir de la même manière. L'appréhension à l'égard de l'armée, l'organisation la plus redoutable de la RPC, a en partie motivé une augmentation de la promotion de la loyauté envers le PCC au sein de l'armée, ainsi que l'aplatissement de la structure de ses forces pour centraliser davantage de contrôle vers le CMC (China Brief, 26 avril 2024). En intimidant périodiquement les dirigeants de l'APL, Xi espère probablement empêcher d'éventuels challengers d'exploiter les faiblesses perçues. L'absence de relations durables entre Xi et les officiers de l'APL est source d'anxiété. Alors qu'il visite des installations militaires et prononce des discours préparés devant des généraux au visage impassible, Xi doit se demander s'ils le respectent vraiment et s'ils lui viendront en aide en cas de crise (Foreign Affairs, 26 septembre 2023). Xi n'est pas exceptionnel à cet égard : ses deux prédécesseurs ont souffert d'un manque d'expérience militaire. Dans le cas de Jiang, Deng Xiaoping a dû intervenir et forcer les hauts commandants à soutenir Jiang, tandis que Hu n'a jamais obtenu le respect qui lui était dû (The New York Times [NYT], 29 octobre 1992 ; RUSI, 18 mars 2005). Les changements irréguliers de personnel aux échelons supérieurs et intermédiaires de l'armée ont souvent contribué à la détérioration de l'état de préparation. La « grande purge » de Staline à la fin des années 1930 a été un facteur clé des échecs initiaux de l'Armée rouge lors de la Seconde Guerre mondiale (Université de Chicago, 4 février). En RPC, les troubles découlant des effets de la révolution culturelle ont été à l'origine des performances médiocres de l'APL lors de la guerre sino-vietnamienne (RAND, 27 janvier).
  11. https://fmes-france.org/la-grece-a-la-croisee-des-chemins-de-la-prise-de-damas-aux-premiers-mois-de-ladministration-trump/ (27 mai 2025) S’il ne s’agit pas de pleurer B. el-Assad, une satellisation de la Syrie par la Turquie sur le modèle libyen est défavorable pour la Grèce. Suite à la prise de Damas, des officiels turcs ont évoqué un accord de délimitation maritime en gestation[4]. Calqué sur l’accord turco-libyen de 2019 qui enjambe la Grèce, celui-ci enjamberait Chypre au mépris de toute règle. Raison pour laquelle Athènes et Nicosie n’ont accepté qu’une suspension partielle des sanctions européennes sur Damas. La Turquie, elle, exige leur levée complète et inconditionnelle. En sus, la recherche [par les Turcs] de nouveaux équilibres avec la France sur des sujets d’intérêt turc (dont la Méditerranée orientale et la Syrie, mais aussi la mer Noire et l’Ukraine) est manifeste. En témoignent la récente visite de H. Fidan à Paris et le fait que R. T. Erdogan ne s’en prend plus directement à la France (la « relève » est assurée par Bakou). Deuxièmement, la Turquie tente de rattraper méthodiquement le différentiel de puissance aérienne acquis par la Grèce, en mettant ses œufs à la fois dans le panier européen et américain pour accroître ses options. D’une part, Ankara veut acquérir 40 Eurofighter et les munir de missiles METEOR, ce qui annulerait l’avantage grec procuré par les Rafale déjà dotés de METEOR. Or, l’avantage technologique dans les airs est l’unique moyen pour la Grèce de compenser l’avantage quantitatif structurel turc. D’autre part, la Turquie souhaite toujours acquérir 40 nouveaux F-16 block 70 (la modernisation des 79 F-16 sera, elle, vraisemblablement confiée à son industrie de défense). Troisièmement, à chaque fois que la Grèce a tenté d’exercer ses droits au-delà de ses 6 miles d’eaux territoriales, la présence navale turque l’en a dissuadé, sans qu’Athènes, espérant toujours maintenir une dynamique positive, n’ose l’escalade. Le résultat est que le gouvernement grec a rebroussé chemin — provisoirement selon lui — sur sa volonté de créer des parcs naturels en mer Égée et sur la pose du câble électrique Crète-Chypre-Israël. L’Europe orientale, que la Grèce a voulu sensibiliser sur ses propres préoccupations, a été méthodiquement investie par l’industrie de défense turque[6]. En particulier la Pologne avec laquelle la Grèce a déposé un projet commun de bouclier anti-aérien en 2024, qui manifeste désormais un immense enthousiasme à l’idée de coopérer avec la Turquie en matière de défense[7]. Athènes ne peut que constater l’échec de sa tentative de mettre sur le même plan la menace russe et turque. Sur l’axe méditerranéen, sur lequel la Grèce a tenté de constituer une communauté d’esprit vis-à-vis de la menace turque[8], la Turquie a également opéré une percée fulgurante en 2025. Le producteur de drones Baykar (dirigé par le gendre de R. T. Erdogan) a racheté le fleuron de l’industrie aéronautique italienne Piaggio et monte également une co-production avec la compagnie Leonardo ; fin avril 2025, R. T. Erdogan et G. Meloni ont ostensiblement confirmé leur partenariat stratégique[9]. La marine portugaise, elle, a opté pour des navires auxiliaires turcs. Enfin, confirmant son tropisme turc, l’Espagne se procure des avions d’entraînement Hürjet et multiplie les exercices militaires avec la Turquie, l’un d’entre eux simulant un débarquement amphibie en mer Égée[10]. Celui-ci intervient précisément à un moment où la Turquie accroît davantage ses effectifs et moyens de débarquement — déjà considérables — face aux îles grecques, selon un dispositif offensif et non défensif. En dépit du seuil d’acceptabilité encore faible d’une telle démarche, la Grèce aurait à gagner à replacer la Russie dans le paysage de ses calculs stratégiques. En effet,l’échec de la politique occidentale d’isolement de la Russie combiné à un apaisement russo-américain ne pourra être durablement ignoré par Athènes. D’autant que Moscou n’a pas quitté la Syrie et renforce sa posture en Libye, où la Grèce a d’immenses intérêts mais aucun levier. Et ce, alors-même que le jeu libyen connaît de nouvelles évolutions. Tripoli, vers laquelle la Grèce se tourne progressivement après avoir tenté la carte de K. Haftar, connaît des épisodes de violence entre milices. En parallèle, la Cyrénaïque — jusque-là le principal obstacle à l’influence turque — envisage une ouverture vers la Turquie, comme le suggère la visite du fils de K. Haftar à Ankara[26], alors que ce dernier confirme ses rapports privilégiés avec la Russie[27]. La question de la communauté grecque de Crimée, de la mer d’Azov (région de Marioupol) et du Donbass pourrait être un point d’entrée. En effet, celle-ci relève du domaine humanitaro-culturel et n’implique pas forcément une reconnaissance avant l’heure des nouvelles réalités territoriales (de même que plusieurs pays occidentaux maintiennent des représentations dans la zone de Chypre occupée par la Turquie sans que cela n’induise une reconnaissance de l’entité sécessioniste). D’autant que les scénarios qui envisagent un retour des territoires conquis dans le giron ukrainien ne paraissent plus d’actualité. Il y a donc peut-être là un terrain propice à une reprise de contact gréco-russe de basse intensité politique, qui permettrait cependant de reprendre le fil des relations en prévision d’un rapprochement ultérieur plus substantiel.
  12. Je trouve qu'il aurait dû faire cette déclaration en russe. En arabe traduit, ça perd son charme. Les liens culturels entre l'Algérie et la Russie se distendraient-ils ? En effet Tebboune n'a pas été formé en Union Soviétique, mais... en Algérie tout simplement, à l'École Nationale d'Administration d'Alger. Il y a cependant encore en Algérie des cadres formés en Union Soviétique, comme l'actuel chef d'État major des armées Saïd Chengriha formé à l'académie militaire de Vorochilov (ancien nom de l'actuelle Stavropol) ( https://fr.wikipedia.org/wiki/École_militaire_Souvorov#Anciennes_écoles_militaires_Souvorov_de_l'époque_soviétique ). https://fmes-france.org/russie-algerie-un-partenariat-flexible-et-pragmatique/ (2 décembre 2020) La visite de Vladimir Poutine à Alger en 2006 est d’autant plus significative qu’elle a lieu une trentaine d’années après la dernière visite d’un dirigeant soviétique[1]. Les origines des relations russo-algériennes remontent à l’époque soviétique, même si l’Union soviétique fait d’abord preuve de prudence au lendemain de l’indépendance algérienne en 1962. Nikita Khrouchtchev aurait déclaré au premier président de l’Algérie indépendante Ahmed Ben Bella : « Nous ne pourrons pas supporter deux Cuba ; vous avez un bon partenaire, le général de Gaulle, gardez-le ! »[2] Une décennie plus tard, le président Houari Boumediene (qui succède à Ben Bella à la suite du coup d’État de 1965) accueille à Alger le 4e sommet de la conférence des pays non-alignés (5 septembre 1973), tout en conservant de bonnes relations avec Moscou. Ces bonnes relations se traduisent notamment par la livraison à l’Algérie de matériel militaire russe dans un contexte de tensions entre Alger et Rabat. À la fin des années 1970, 90 % du matériel militaire algérien est d’origine russe[3]. Les relations algéro-soviétiques vont au-delà des livraisons d’armements. Moscou contribue au développement du secteur minier en Algérie et ouvre ses centres de formation et ses universités aux jeunes diplômés algériens – entre autres diplômés africains et arabes. De nombreux cadres, ingénieurs et officiers de la jeune république algérienne bénéficient d’une formation soviétique, ce qui s’accompagne de connexions matrimoniales (mariages mixtes) et culturelles (apprentissage de la langue). Aujourd’hui, et alors que l’ouverture des universités soviétiques aux étudiants arabes et africains a perduré jusqu’à la chute de l’URSS, les traces de cette influence – concurrencée par l’influence française et l’influence anglo-saxonne – se font de plus en plus rares. D’ailleurs, les cadres formés en Union soviétique sont rarement les mieux lotis. Si on prend l’exemple du secteur énergétique, et plus précisément du géant pétrolier Sonatrach fondé en 1963, sa présidence est régulièrement confiée à des ingénieurs formés aux États-Unis (Chakib Khelil, notamment). Les cadres formés en URSS sont, en revanche, bien représentés dans l’état-major de l’armée. L’actuel chef d’état-major, Saïd Chengriha, a été formé à l’académie russe de Vorochilov pendant les années 1970. Son prédécesseur, Ahmed Gaïd Salah (décédé à la fin de l’année 2019), l’homme fort du pouvoir algérien après les premiers mois du soulèvement populaire (Hirak) et artisan de l’éviction d’Abdelaziz Bouteflika, a aussi été formé en Union soviétique. Parmi tous les centres du pouvoir algérien, l’armée – qui reste le premier d’entre eux – apparaît comme celui où l’influence russe perdure le plus. La jeune génération de généraux est cependant moins russophile que les précédentes. Dans le cas de l’Algérie – qui reste un très gros importateur d’armement russe –, les échanges commerciaux avec la Russie sont particulièrement déséquilibrés. En 2018, les exportations russes en Algérie ont été plus de 450 fois supérieures aux importations de produits algériens par la Russie. Ce nombre est autrement plus impressionnant que pour la Tunisie (à peu près 5 fois plus d’exportations russes) et le Maroc (moins de deux fois). Pour la Russie, l’Algérie est avant tout un client. Il s’agit d’un client très gourmand en matériel militaire, mais pas seulement. L’Algérie se prépare désormais à importer de plus en plus de blé russe au détriment du blé français[8]. En définitive, la Russie et l’Algérie partagent bien des représentations et des partis pris communs : une mise en avant de la sacro-sainte stabilité (notamment à travers l’importance accordée à la lutte antiterroriste), une préférence pour la flexibilité dans les relations diplomatiques et une volonté de contribuer – par la médiation – à la résolution des conflits. Et même après l’éviction de Bouteflika, les Russes n’ont apporté qu’un soutien discret et modéré au pouvoir algérien. Certaines déclarations du président français et du chef de la diplomatie française semblent autrement plus bienveillantes à l’égard du régime algérien que celles de leurs homologues russes. La chaîne de télévision officielle russe RT est d’ailleurs l’un des médias étrangers qui ont le plus couvert les manifestations en Algérie. Pour Moscou, les surenchères en faveur du régime algérien étaient donc inutiles. Deux raisons expliquent ce soutien limité, bien qu’incontestable. D’abord, parce que les Russes sont suffisamment bien renseignés pour savoir que le Hirak algérien n’est activement soutenu par aucune puissance extérieure. Ensuite, parce qu’ils sont certains de la dépendance de la structure militaire – elle-même prépondérante – à leur égard. Une dépendance que les chefs de l’armée algérienne tentent d’atténuer en conservant toujours de très bonnes relations avec Washington et l’Alliance atlantique, ce qui explique les visites à Alger du chef du Pentagone et du chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique pendant l’automne 2020.
  13. Musk possède-t-il cette grande culture générale - et les gens de son entourage sont habitués à l'entendre faire de grandes citations en grec ou en latin toutes les deux phrases - ou bien s'est-il fait aider par une IA ?
  14. https://www.eurotopics.net/fr/341475/turquie-nouvelle-vague-d-arrestations-contre-l-opposition# (4 juillet 2025) Le gouvernement turc continue de s'en prendre au parti d'opposition CHP : mardi, 126 personnes ont été arrêtées lors d'une opération de grande envergure contre l'administration municipale à Izmir, bastion du parti.
  15. https://www.eurotopics.net/fr/341546/etats-unis-quelles-peuvent-tre-les-chances-pour-le-parti-voulu-par-musk Dans les colonnes de La Stampa, le journaliste américain Alan Friedman crédite Musk de bonnes chances : «A première vue, la création du nouveau parti de Musk 'America party' ressemble au dernier rebondissement en date de la bataille permanente que se livrent les deux plus grandes figures narcissiques de la Terre. C'est un pied de nez, mais c'est aussi plus que cela. ... Même s'il ne remportait que deux ou trois sièges au Sénat, Musk pourrait priver les républicains MAGA de Trump de la majorité au Sénat et devenir faiseur de roi. ... C'est une perspective surréaliste, mais politiquement et financièrement possible. S'il est prêt à délier les cordons de la bourse, Musk peut remporter son pari. Rien ne procurerait à Musk plus grande satisfaction. Et rien ne serait plus effrayant pour Trump que ce scénario de vengeance.»
  16. https://www.eurotopics.net/fr/341548/panne-de-courant-en-tchequie-quelles-sont-les-lecons-a-tirer (7 juillet 2025) Une grande partie de la République tchèque a été confrontée à une panne de courant de plusieurs heures vendredi. A Prague et dans le centre, le nord et l'est de la Bohême, près d'un million de personnes ont été privées d'électricité. Des entreprises ont dû interrompre leur activité, des personnes ont été bloquées dans des ascenseurs, et les bus, trams et trains ne circulaient plus. Hospodářské noviny écrit : «Dès le début de la panne de courant, la plupart des personnes n'ont pas hésité à en nommer l'origine : 'C'est comme en Espagne. C'est de la faute du Green Deal, la politique verte de l'Union européenne.' ... Cependant, selon les exploitants du réseau de transport, la panne n'était pas causée par des énergies vertes, mais par la défaillance d'un conducteur de phase, autrement dit par une rupture de câble dans le nord-ouest de la Bohême. Impossible qu'une ferme photovoltaïque soit la coupable. ...
  17. https://www.theguardian.com/artanddesign/2025/jul/07/pod-living-nakagin-capsule-tower-tokyo-architectural-marvel-penthouse Une capsule de la tour Nakagin en exposition au musée d'art moderne de New York.
  18. https://www.theguardian.com/world/2025/jul/07/png-independence-1975-50-years-anniversary-papua-new-guinea Alors que la Papouasie-Nouvelle-Guinée s'apprête à célébrer les 50 ans de son indépendance vis-à-vis de l'Australie, Taylor et d'autres personnalités réfléchissent à une nation qui n'a pas su tenir ses promesses. Le Guardian a interrogé des dizaines de personnes de toute la Papouasie-Nouvelle-Guinée - dont un ancien Premier ministre, un ancien commandant militaire et un architecte constitutionnel - et du Pacifique pour cette série sur la nation à 50 ans. Elles dressent le portrait d'un pays qui lutte pour maîtriser la violence et l'anarchie, et qui est divisé sur la voie à suivre. Les conversations ont révélé que l'ordre public, le leadership et l'accès aux services essentiels sont les plus grands défis auxquels est confronté ce pays de près de 12 millions d'habitants. Peter O'Neill, qui a dirigé la Papouasie-Nouvelle-Guinée de 2011 à 2019, a déclaré que les pères fondateurs n'approuveraient pas « la manière dont le pays a été géré ». « Je sais qu'ils auraient été très déçus de voir que nous nous sommes égarés », a déclaré M. O'Neill au Guardian. La Papouasie-Nouvelle-Guinée a été administrée par l'Australie en tant que territoire unique à partir de 1945. Ce territoire comprenait l'ancien protectorat britannique de Papouasie et l'ancienne colonie allemande de Nouvelle-Guinée [conquise par l'Australie en 1914]. Le 16 septembre 1975, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a obtenu son indépendance. Cinq décennies plus tard, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est la plus grande nation du Pacifique après l'Australie, avec une population jeune et croissante. Environ 40 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et, dans certaines régions du pays, la criminalité et la violence sont endémiques. Nombreux sont ceux qui n'ont pas accès aux services de santé de base et à l'éducation. Les taux de mortalité infantile sont dix fois plus élevés qu'en Australie. M. O'Neill estime que l'indépendance a été accordée à la Papouasie-Nouvelle-Guinée « trop tôt ». Il estime que les administrateurs coloniaux australiens n'ont pas fait assez pour développer l'éducation et les infrastructures dans le pays avant leur départ. Le chef de l'opposition, Douglas Tomuriesa, a déclaré au Guardian que la sécurité intérieure avait pris le pas sur la santé et l'éducation en tant que défi le plus urgent pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Selon lui, l'effondrement général de la loi et de l'ordre reflète des problèmes structurels profonds, notamment le manque d'opportunités pour les jeunes, « la faible application de la justice et le manque de ressources des forces de police ». L'escalade de la violence dans les régions des hauts plateaux du centre et de l'ouest en est la manifestation la plus évidente. Ces dernières années, les combats entre tribus ont dévasté des familles et ruiné les économies locales. La police de la province d'Enga, dans la région des Highlands, a déclaré au Guardian que des centaines de personnes auraient été tuées dans des conflits cette année. Profondément enracinés dans des conflits historiques portant sur des terres, les différends sont régis par des coutumes et des croyances qui remontent à plusieurs générations. Pourtant, les combats sont devenus plus meurtriers depuis qu'un afflux d'armes à feu puissantes a transformé les conflits traditionnels en affrontements mortels. Le major général à la retraite Jerry Singirok, commandant des forces de défense de Papouasie-Nouvelle-Guinée dans les années 1990, a déclaré que la violence armée avait pris le pas sur tous les autres crimes. Il a ajouté que le gouvernement ne surveillait pas l'utilisation des armes illégales et que cela « paralysait la nation ». À l'extérieur de Porgera, dans la province d'Enga, le chef de village Tomaiti Hando a déclaré que sa communauté avait été dévastée par la violence. « Nous avons perdu des pères, des frères et des fils, et maintenant je vois mes petits-fils grandir dans cette même violence », a déclaré M. Hando. Il a appelé l'Australie à aider à mettre fin aux troubles dans les Highlands. Les femmes sont largement sous-représentées au parlement, ont moins accès à la santé et à l'éducation et sont exposées à un risque élevé de violence. Deux tiers des femmes de Papouasie-Nouvelle-Guinée seront victimes de violences au cours de leur vie. Nombreux sont ceux qui affirment que le manque d'opportunités pour la population jeune en pleine expansion a contribué à l'agitation et à la violence. Ils considèrent l'accès à l'éducation comme un élément essentiel du développement. Selon M. Taylor, sans éducation, « les gens n'auront pas d'espoir ». Selon un rapport publié par la Banque mondiale en 2024, 72 % des enfants de dix ans ne savent pas lire et seuls 18 % des jeunes de 20 à 24 ans ont terminé l'enseignement secondaire ou supérieur. Un investissement accru dans l'éducation est « essentiel » pour l'avenir économique de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et pourrait faire de sa jeune population un « moteur de croissance », selon le rapport. M. Singirok a également souligné la nécessité d'élever le niveau d'éducation des jeunes générations et a déclaré que la Papouasie-Nouvelle-Guinée devait investir pour « enseigner non seulement les matières principales, mais aussi l'éthique, la religion et tous les aspects de la vie, afin d'apprendre aux enfants à vivre en harmonie avec les autres ». John Momis est l'un des pères constitutionnels du pays et l'ancien président de Bougainville. Il estime que trop de pouvoir réside dans la capitale, Port Moresby, et non dans les villages et les villes où vivent tant de gens. Âgé de 83 ans, cet homme politique respecté a passé des décennies au parlement national. En 1972, il a été élu au parlement et M. Somare lui a demandé de participer à la direction du comité de planification constitutionnelle. "La Papouasie-Nouvelle-Guinée était si diversifiée qu'elle comptait 800 langues, soit le plus grand nombre de langues au monde. Le meilleur moyen d'unifier un pays très diversifié est de le décentraliser, en donnant le pouvoir aux différentes provinces", a déclaré Momis depuis son domicile à Bougainville. L'Australie reste le principal partenaire du pays en matière d'aide. En 2024-25, Canberra a fourni une aide publique au développement (APD) estimée à 637,4 millions de dollars. Au cours de la dernière décennie, l'Australie a fourni environ 6,2 milliards de dollars d'APD à la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
  19. https://www.ft.com/content/d44f369c-204e-4267-a940-ea53b8b45ef4 (8 juillet 2025) Les Américains abandonnent les friandises sucrées Les entreprises ont dépensé des milliards pour acheter des marques de friandises afin de stimuler la croissance, mais les ventes chutent maintenant. Les snacks sucrés sont les plus touchés : les ventes unitaires de sucreries ont baissé de 6,1 % et celles des snacks salés de 1,2 % aux États-Unis au cours de l'année écoulée, selon les données de caisse recueillies par NielsenIQ. Les Américains réduisent leurs achats de snacks après des années d'augmentation massive des prix par les fabricants de produits alimentaires. Certains consommateurs à faible revenu ont réagi en cuisinant davantage à partir de zéro ou en réduisant leurs dépenses de luxe, selon les analystes. Mais certains observateurs se demandent si l'utilisation par les consommateurs de médicaments amaigrissants GLP-1, tels qu'Ozempic, ou les préoccupations concernant les risques pour la santé liés à la consommation d'aliments ultra-transformés réduiront de manière permanente le grignotage. L'utilisation des médicaments GLP-1 a déjà entraîné une perte de volume de 1,2 % à 2,9 % dans les épiceries américaines, estime Big Chalk Analytics, une société de conseil pour l'industrie des biens de consommation.
  20. Ben oui, parce que la consommation a baissé. Toutes les industries fortement consommatrices ont périclité. L'Allemagne est en récession. L'énergie serait à quel cours si l'Allemagne était en croissance ?
  21. A priori la Chine semble préférer les relations bilatérales vis à vis de chaque pays européen à une relation avec l'Union Européenne, perçue comme trop inféodée à Washington : https://forum.air-defense.net/topic/10777-chine/page/307/#comment-1815214 (7 juin 2025))
  22. Je pense que ce choix de rester sur place est d'autant plus facile à assumer que le pays n'a connu que quelques décennies d'indépendance, ce qui n'était pas le cas de la Pologne avant les « Partages » qui au contraire avait non pas des décennies mais des siècles d'indépendance derrière elle, donc une représentation de l'indépendance comme étant la normalité. La représentation de l'indépendance comme normalité et comme destin est plus fragile dans le cas ukrainien.
  23. D'après Josef Zissels, une part de la population ukrainiennne a une grande plasticité mentale, qui lui permet de s'adapter à tous les conquérants :
  24. https://www.bostonreview.net/articles/california-triptych/ (24 juin 2025) I L'air Pendant des décennies, les médecins américains ont envoyé des tuberculeux à Los Angeles ; les brochures évoquaient les airs curatifs de la « Californie, le sanatorium du monde ». Mais à la fin des années 1940, (...) un sociologue de Harvard a déclaré que Los Angeles était « complètement perdue », incapable de survivre à son propre air. En 1945, le comté de Los Angeles cultivait encore près de 700 000 hectares ; la vallée [de San Fernando] était la plus grande orangeraie du monde. J'ai vu des photos des années 1950 montrant des agriculteurs maussades tenant des récoltes en ruine, pelant la peau pour révéler des oranges à moitié pourries de l'intérieur. L'étalement résidentiel de la vallée s'est développé là où les orangeraies ont disparu et, dans les années 1990, il ne restait plus que quelques dizaines d'hectares. Trente ans après l'apparition du premier smog à l'extérieur de l'hôtel Alexandria, les autorités de Los Angeles ont finalement conclu que la crise n'était pas due aux usines, aux usines de caoutchouc ou aux boues déplacées, mais à l'oxygène, aux gaz d'échappement des voitures et à la lumière du soleil. Au milieu du siècle, ces véhicules rejetaient près de 13 000 tonnes de gaz d'échappement par jour. Lorsqu'ils sont exposés à la lumière du soleil, les gaz d'échappement et les autres polluants subissent une violente réaction en chaîne, produisant encore plus d'ozone. Malgré cette résistance, la Californie a mis en œuvre des normes d'émission et des contrôles de qualité de l'essence très stricts dans les années 1970 et 1980. Ces mesures ont conduit presque immédiatement à une réduction marquée des niveaux de smog. En 2010, le problème était en grande partie résolu. Je n'ai su qu'à l'âge adulte que le bougainvillier est un opportuniste. Il a poussé là où les poivriers, les cerisiers de Caroline, les glaïeuls et les chrysanthèmes sont morts. Je n'ai jamais vu ces fleurs à Los Angeles. Les visiteurs dont l'expérience de Los Angeles se limite à l'aéroport et à Hollywood ne réalisent souvent pas à quel point la ville empiète sur la nature sauvage et en est marquée, ni les chocs soudains de la forêt ou de la montagne, ni la façon dont la ville peut paraître surchargée, non planifiée, en décomposition et se développant sur elle-même sur une superficie de plus de mille kilomètres carrés. II Le feu Comme tous les Californiens, j'ai grandi avec le spectre des incendies de forêt. Même dans les années 1990, une semaine ou deux par an, le smog était remplacé par de la vraie fumée, et des cendres pleuvaient des collines vers la vallée. Les incendies atteignaient rarement les zones densément peuplées ou l'immense bassin de la grande ville au-delà des collines. Les incendies urbains ordinaires étaient bien plus meurtriers ; l'incendie le plus violent de l'histoire de Los Angeles s'est déclaré en 1933 et n'a fait que vingt-neuf victimes. Ce qui a changé, c'est que le feu n'est plus présent une ou deux semaines par an. Autrefois, la période d'août à octobre marquait ce que Mike Davis appelait la « saison infernale à Los Angeles », lorsque la terre était complètement desséchée et que les vents soufflaient sec. Aujourd'hui, la ville peut brûler à tout moment. Au matin du 5 décembre [2017], plus d'un millier de pompiers se trouvaient à Ventura pour lutter contre ce que l'on appelait désormais l'incendie Thomas. Mais l'incendie n'a pas pu être maîtrisé, il a traversé les petites vallées de l'intérieur près d'Ojai et a englouti la crête ouest de la ville. Des pluies de cendres se sont abattues pendant des semaines. Lorsque l'incendie a finalement été maîtrisé, le 12 janvier 2018, près de 200 000 personnes avaient été évacuées. Le nombre d'hectares brûlés s'élevait à 281 893 exactement. Plus de 1 000 bâtiments ont été détruits et le coût, y compris les dépenses extraordinaires engagées par les pompiers, a dépassé les 2 milliards de dollars. Fait incroyable, seules deux personnes - un pompier et un civil - ont trouvé la mort. L'optimisme s'est évanoui. La croyance que la seule issue possible était le salut (...) n'a plus eu cours comme avant. Si, par le passé, il était tout simplement évident que la voie naturelle de la civilisation consistait à relever tous les défis, nous pensons désormais que cette voie mène à la calamité. Il nous faudrait en choisir une autre. La pluie a d'abord été accueillie comme un soulagement - si seulement elle était arrivée une semaine plus tôt ! - mais en quelques heures, elle a transformé les flancs des collines en boue, et la boue a transporté des débris vers l'océan. Fin janvier, plus de cent maisons avaient été détruites par des coulées de boue et vingt-trois personnes avaient trouvé la mort. Six mois après l'incendie Thomas, l'incendie Mendocino Complex Fire a brûlé 459 000 acres en Californie. Trois ans plus tard, l'August Complex Fire est devenu le plus grand incendie de l'histoire de l'État, brûlant plus d'un million d'hectares autour du comté de Shasta. 90 % des plus grands incendies de l'histoire de l'État ont éclaté au cours du XXIe siècle. La moitié d'entre eux ont brûlé depuis 2020. III L'eau L'histoire de l'eau à Los Angeles se raconte à travers la vie de William Mulholland. Né en 1855 à Belfast, en Irlande, il arrive en Californie en 1877 à cheval. La ville est encore petite et toute l'eau provient de la rivière. Une société privée, la Los Angeles City Water Company (LACWC), détenait un bail de trente ans et assurait toute l'irrigation et les canalisations de la région. Elle engage Mulholland comme creuseur de fossés. Mulholland lit des livres sur la géologie, l'architecture et le génie civil. Il obtient des promotions : contremaître, capitaine d'une équipe de canalisation, superviseur de la construction d'une nouvelle conduite d'eau de cinq miles sous Griffith Park. En 1886, lorsque le directeur du réseau de distribution d'eau de Los Angeles est victime d'une crise cardiaque fatale, l'homme initialement désigné pour le remplacer suggère un autre candidat pour le poste. Il demanda au conseil d'administration de l'entreprise : « Que diriez-vous de William Mulholland ? Cet homme connaît l'eau ». Mulholland a assuré aux habitants d'Owens que son aquifère n'utiliserait que le débit inutilisé des rivières et des fontes locales et qu'il y aurait assez d'eau pour tout le monde. L'aqueduc a été achevé en 1913. Le jour de l'inauguration, Mulholland s'adressa à la foule rassemblée. Il a dit : « Le voilà ! » et, dans tous les récits de cette histoire, il a répété : « Prenez-la ! ». En 1920, les réserves annuelles d'eau de la vallée d'Owens avaient tellement baissé que les géomètres fédéraux ont reclassé la région dans la catégorie des déserts. Un jour de la mi-mars 1928, le contremaître du nouveau barrage St. Francis du comté de Los Angeles appelle Mulholland et lui dit que l'eau ne se stabilise pas correctement, dépassant le déversoir du barrage. Deux minutes avant minuit, le barrage Saint Francis s'est effondré. En l'espace de trois minutes, l'eau atteignait une hauteur de 140 pieds et se déplaçait à une vitesse de 18 miles par heure en direction de Los Angeles. Lorsque l'eau s'est finalement tarie vers 1h30 du matin, près de 500 personnes, dont de nombreux enfants, avaient trouvé la mort. La ville a été privée d'électricité pendant plusieurs jours. Lors de l'enquête du coroner, Mulholland a demandé que la ville ne rejette pas la responsabilité de la catastrophe sur quiconque d'autre. Un an plus tard, il prenait sa retraite. Il a dit qu'il enviait les morts et, quelques années plus tard, il les a rejoints. Le 1er avril 2015, le gouverneur Jerry Brown s'est rendu à Phillips Station, un poste avancé des gardes forestiers dans la Sierra Nevada utilisé pour mesurer l'accumulation annuelle de neige en Californie. Entouré de photographes, M. Brown a pris un bâton et l'a enfoncé dans la terre nue. Lorsque la pluie est enfin arrivée en mars 2016, elle a submergé le système. Le lac Shasta, le plus grand réservoir de Californie, a menacé de déborder et d'inonder les maisons voisines, ce qui a incité les autorités de l'État à déverser 20 000 pieds cubes d'eau par seconde dans le sel de l'océan Pacifique pendant une semaine. La pluie a disparu en mai et la sécheresse a été déclarée terminée en 2017, mais les années 2020, 2021 et 2022 ont également été des années de sécheresse. Rien qu'en 2015, quelque 12 millions d'arbres californiens sont morts de soif, même les palmiers, qui n'ont pas besoin de beaucoup d'eau à boire. On voit des taches chauves partout, des flaques d'eau à la place de lacs, marques au fer rouge à mi-chemin du rivage qui indiquent l'endroit où se trouvait l'eau. Même les plus fervents partisans de notre délicate écologie ne croient pas que nous changerons à temps, que nous pourrions changer, même si nous le voulions. Aujourd'hui, nous parlons de survivre, et même cela semble difficile. Un livre, un film, une conversation, un débat sur le changement climatique signifiaient autrefois une question sur ce qu'il fallait faire et comment le faire ; aujourd'hui, le plus souvent, il s'agit de ce que nous ressentons à propos de ce qui ne sera pas fait, de ce que nous ne pouvons pas faire, même si nous le voulons. Ma réponse personnelle est la suivante : J'aimerais croire que le monde peut encore être sauvé, mais je sais que si c'est le cas, Los Angeles n'en fera pas partie et le reste me laisse froid. Les mécanismes d'un monde durable peuvent sauver ce qui reste des calottes glaciaires, atténuer les effets de la noyade des îles et des villes côtières dans le Pacifique Sud et à l'ouest de l'Atlantique, épargner aux Européens les vagues de chaleur et à la grande majorité du monde vivant la faim et la maladie, mais ils ne peuvent pas inclure une ville de dix millions d'habitants vivant dans un désert traversé par tant de voitures qu'elles ont un jour effacé le ciel, une ville qui veut brûler, une ville qui n'a jamais eu assez d'eau et qui n'en aura jamais assez. Mais c'est l'endroit que j'aime.
  25. Les années 1980 c'est des moments de tensions mais aussi beaucoup de moments d'efforts pour la détente. C'est un cocktail compliqué dont on ne peut pas extraire comme ça un ingrédient. Pour cette petite phrase où Mitterrand met un coup de barre à droite, on doit pouvoir en trouver des dizaines où il fait l'éloge ou exprime une aspiration à la détente. Il gouverne Mitterrand. Il n'a pas mis sur pilote automatique. Par exemple dans son gouvernement, il a mis des communistes, ce qu'on appellerait aujourd'hui des prorusses.
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