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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Peut-être la bourse qui monte ? Eurostat a annoncé une croissance de 0.3% dans l'eurozone au 4e trimestre 2014, ce qui est supérieur aux 0.2% prévus : http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-02-13/euro-area-economic-growth-accelerates-on-fuel-from-german-surge
  2. Dans l'espace post-soviétique il y a l'Azerbaïdjan qui n'est pas moins autoritaire que le régime de Poutine, mais avec lequel les Etats-Unis sont plus complaisants. Ainsi l'ambassade des Etats-Unis a refusé d'aider un militant des droits de l'homme qui voulait s'y réfugier. C'est la télévision suisse qui l'a révélé cette semaine : https://foreignpolicy.com/2015/02/11/trapped-in-baku-azerbaijan-emil-huseynov-swiss-embassy/ La posture moralisatrice droit-de-l'hommiste des Etats-Unis est à géométrie variable. Comme celle d'autres pays.
  3. L'indice boursier DAX a franchi la barre des 11000 aujourd'hui pour la première fois de son histoire.
  4. C'est de la désinformation parce que Barack Obama n'a pas formulé de telle menace. Au contraire il a redit lors de la visite d'Angela Merkel à Washington qu'au sujet de la fourniture d'armes létales il n'avait pris aucune décision. C'est un sophisme que de parler d'armes défensives. Il n'y a pas de distinction possible entre armes offensives et armes défensives. Quant à Michael McFaul, il est responsable en partie de la dégradation des relations entre les Etats-Unis et la Russie. C'est un activiste des droits de l'homme et ce n'est pas un diplomate professionnel qui a grimpé progressivement les échelons au sein du département d'Etat. Voir http://nationalinterest.org/commentary/the-fall-mcfaul-9831
  5. Mardi soir le pont de Schierstein, qui est l'un des trois ponts franchissant le Rhin dans l'agglomération de Mayence-Wiesbaden a été fermé après que la chaussée se soit affaissée de 30 cm. On savait qu'il était trop vieux et qu'il fallait le remplacer et un nouveau pont est en train d'être construit juste à côté, mais il n'est pas encore terminé. Ce qui a "tué" le vieux pont, c'est qu'il était prévu pour 20000 véhicules par jour, mais que ce chiffre était dépassé et qu'on était arrivé à 90000 véhicules par jour. Source : http://www.welt.de/politik/deutschland/article137375839/Deutschlands-Bruecken-machen-einem-angst-und-bange.html
  6. http://www.lexpress.fr/actualite/monde/asie/inde-victoire-surprise-d-un-parti-anticorruption-a-delhi_1650079.html (10 février 2015) Résultat des élections territoriales de Delhi : AAP : 67 sièges BJP : 3 sièges Congrès : zéro.
  7. http://www.tagesspiegel.de/politik/liveticker-zur-ukraine-krise-die-gespraeche-der-vier-staats-und-regierungschefs-beginnen/11356902.html (11 février 2015) 17:51 Fin janvier des médias croates ont signalé des volontaires croates au sein du bataillon Azov à Marioupol.
  8. Mine de rien, les Britanniques, par je ne sais quel mystère, sont redevenus europhiles. http://paris-international.blogs.la-croix.com/comment-cameron-sest-fourvoye-avec-un-referendum-sur-leurope/2015/02/02/ (2 février 2015) « Un sondage Ipsos Mori donne en octobre 2014 56 % des sondés en faveur du maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union et 36% pour une sortie. Ce sont les meilleurs chiffres en faveur de l’adhésion depuis le début des années 1990. Et c’est un renversement par rapport à il y a trois ans : 49% voulaient sortir de l’UE et 41% y rester ». La liste des différents sondages sur ce sujet est mise à jour très régulièrement sur : http://en.wikipedia.org/wiki/Proposed_referendum_on_United_Kingdom_membership_of_the_European_Union#Standard_polling_on_EU_membership
  9. D'après un certain monsieur publié par le colonel Goya, la France peut déployer du jour au lendemain "un bataillon de 40 chars Leclerc" en Pologne (1), ou, j'imagine en Ukraine si le président de la République et le ministre de la défense lui en donne l'ordre. Certains Français ne seraient pas contents et feraient des manifs place de la Concorde, mais je pense que les chars seraient déployés quand même. Mais que se passerait-il ? Les russes détecteraient l'arrivée de ces chars et auraient tôt fait de déployer de leur côté non pas 40 mais 80 chars machin-chose (c'est quoi le nom des chars russes, déjà?) avec des insignes séparatistes. Et ces 40 chars Leclerc se prendraient la défaite de leur vie. On verrait des chars leclerc fumant percés par des missiles dans tous les journaux télévisés et la presse en conclurait que l'on vit le "Dien Bien Phu du XXIe siècle". Tout est dans le verbe "devancer". Il est impossible de "devancer" les russes en Ukraine parce que l'Ukraine est plus proche de la Russie que de la France. (1) http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2015/02/europe-ukraine-russie-leurope-doit.html (6 février 2015)
  10. http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2015/02/10/au-yemen-lenfant-qui-revait-des-machines-de-mort-abattu-par-une-dentre-elles/ (10 février 2015) Un enfant abattu par un drone. http://www.csmonitor.com/World/Security-Watch/Backchannels/2015/0210/US-closes-embassy-in-Yemen-leaving-counterterrorism-model-in-tatters (10 février 2015) Les Etats-Unis ferment leur ambassade.
  11. http://www.lastampa.it/2015/02/09/blogs/underblog/ucraina-usa-e-nuova-europa-spingono-alla-guerra-la-posta-in-gioco-leuropa-dibattito-a-e-OSkr6VgIN73Vjsz1OvFACN/pagina.html L'émission "Otto e mezzo" (huit heures et demi) sur la chaîne "La 7" le 6 février 2015 réunissait l'ancien premier ministre Mario Monti, l'historien Lucio Caracciolo et le général Mini. Le général Mini s'en est pris à la "Nouvelle Europe" : "L'enjeu est non seulement l'Ukraine, la Russie ou l'OTAN, mais l'ensemble de l'Europe. Les enjeux sont entre ceux qui ne veulent pas la guerre et ceux qui la font par en dessous". Qui sont-ils? Général Mini : « C'est une composante européenne habilement construite, la nouvelle Europe, comme les Américains l'appellent - qui joue contre la vieille Europe. C'est un jeu de massacre qui n'apporte rien de bon à personne et qu'il serait approprié que quelqu'un leur présente les raisons fondatrices de l'Europe : éviter les conflits en particulier ceux qui se rapportent au territoire ». Plus loin, Caraciollo définit la nouvelle Europe comme étant Pologne, Suède et Pays baltes.
  12. http://blogs.lexpress.fr/attali/2015/02/09/la-russie-doit-etre-notre-alliee/ (9 février 2015) Jacques Attali - ancien conseiller de François Mitterrand, notamment lors de la réunification allemande - tient un propos très pro-Moscou et anti-Kiev.
  13. http://www.theguardian.com/politics/2015/feb/10/ed-balls-cautions-against-early-eu-referendum (10 février 2015) Ed Balls, le chancelier de l'échiquier (ministre des finances) du cabinet fantôme (qui représente l'opposition travailliste) s'est exprimé à la Chambre de commerce. Il s'oppose à l'idée des conservateurs (et de l'UKIP) d'organiser rapidement un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE. Il pense que le Royaume-Uni doit renégocier avec l'UE une réforme de l'UE, mais que le référendum finalement démotive les Européens pour discuter sérieusement avec le Royaume-Uni. D'autre part il comprend que les Européens aient d'autres priorités avec le rétablissement de la zone euro. Ce rétablissement de la zone euro est également dans l'intéret des Britanniques. Ainsi, il ne faut pas imaginer qu'une réforme de l'UE pourra avoir lieu avant 2016. Selon lui, l'attitude des conservateurs risque de créer en Europe le sentiment que les Anglais ont abandonné le projet de réformer l'UE ou les conditions d'adhésion du Royaume-Uni. Pour l'instant, le parti conservateur promet officiellement une négociation avec l'UE, à l'issue de laquelle un référendum serait organisé au plus tard en 2017, mais David Cameron est sous pression pour organiser le référendum plus tôt que cela. Le directeur général de la Chambre de commerce, David Longworth, dit que les entreprises pâtiraient de deux ans et demi d'incertitude. Dans l'hypothèse ou le prochain gouvernement serait travailliste, il pense que la pression sera telle qu'il serait préférable qu'ils en organisent un, le plus tôt possible (dans les douze mois après les élections), pour éliminer cette incertitude qu'ont les entreprises. La reprise en Grande-Bretagne n'est pas suffisamment solide pour se permettre le luxe de maintenir les entreprises dans une telle incertitude.
  14. http://www.theguardian.com/world/2015/feb/09/angela-merkel-assailed-from-all-sides-in-drive-to-pacify-russia-and-us-on-ukraine (9 févrie 2015) La Grande-Bretagne, qui comme la France s'accroche à son auto-perception de poids-lourd européen de la défense et de la sécurité, a été impliquée encore moins [que la France à propos de l'Ukraine]. Peut-être que David Cameron, faisant une fixation sur les élections générales de mai, fait le calcul que les Ukrainiens ne votent pas. Que ce soit cela ou non, la Grande-Bretagne en a été réduite à crier de manière contre-productive des insultes depuis la ligne de touche, comme l'a fait le secrétaire aux affaires étrangères Philip Hammond ce week-end avec sa tirade sur "Poutine le tyran".
  15. http://www.nytimes.com/2015/02/09/opinion/dont-arm-ukraine.html?ref=opinion (8 février 2015) John J. Mersheimer La crise en Ukraine date de presque un an et la Russie est en train de gagner. Les séparatistes dans l'est de l'Ukraine gagnent du terrain et le président de la Russie, Vladimir V. Poutine, ne montre aucun signe de reculer face aux sanctions économiques occidentales. Sans surprise, un chœur de plus en plus nombreux de voix aux États-Unis appelle à armer l'Ukraine. Un rapport récent de trois grands think tanks américains recommande d'envoyer à Kiev des armes de pointe, et le candidat de la Maison Blanche pour le poste de secrétaire à la Défense, Ashton B. Carter, a déclaré la semaine dernière devant le comité sénatorial des services armés, "J'ai une forte inclination dans cette direction." Ils ont tort. Descendre cette route serait une énorme erreur pour les Etats-Unis, l'OTAN et l'Ukraine elle-même. Envoyer des armes à l'Ukraine ne sauvera pas son armée et au contraire conduira à une escalade dans les combats. Une telle démarche est particulièrement dangereuse parce que la Russie a des milliers d'armes nucléaires et cherche à défendre un intérêt stratégique vital. Il n'est pas contestable que l'armée de l'Ukraine est surpassée en puissance de feu par les séparatistes, qui ont des troupes et des armes russes de leur côté. Parce que l'équilibre des forces favorise Moscou de façon décisive, Washington aurait à envoyer de grandes quantités de matériel à l'armée de l'Ukraine pour avoir une chance au combat. Mais le conflit ne se arrêtera pas là. La Russie mènera une contre-escalade, annihilant toute victoire temporaire que Kiev pourrait obtenir grâce aux armes américaines. Les auteurs de l'étude admettent cela, notant que « même avec un énorme soutien de l'Occident, l'armée ukrainienne ne sera pas capable de vaincre une attaque déterminée de l'armée russe ». Bref, les États-Unis ne peuvent pas gagner une course aux armements avec la Russie en Ukraine et assurer ainsi la défaite de la Russie sur le champ de bataille. ... Ce que les militants de l'armement de l'Ukraine ne parviennent pas à comprendre, c'est que les dirigeants russes croient que les intérêts stratégiques vitaux de leur pays sont en jeu en Ukraine ; ils sont peu susceptibles de céder du terrain, même si cela signifie absorber des coûts énormes. Les grandes puissances réagissent durement lorsque des concurrents éloignés projettent leur puissance militaire dans leur voisinage, ou ne serait-ce que tentent de faire d'un pays sur leur frontière un allié. C'est pourquoi les États-Unis ont la doctrine Monroe, et aujourd'hui aucun dirigeant américain ne saurait tolérer que le Canada ou le Mexique se joigne à une alliance militaire dirigée par une autre grande puissance. ... Elle [Angela Merkel] et d'autres dirigeants européens se démènent encore en se berçant de l'illusion que l'Ukraine peut être arrachée de l'orbite russe et incorporée dans l'Occident, et que les dirigeants russes doivent accepter ce résultat. Ils ne l'accepteront pas. Pour sauver l'Ukraine, et à terme restaurer une relation de travail avec Moscou, l'Occident devrait chercher à faire de l'Ukraine un tampon neutre entre la Russie et l'OTAN. Il devrait ressembler à l'Autriche pendant la guerre froide.
  16. 59:10 François Clémenceau : « Mais C'est vrai que l'une des premières erreurs des Américains est peut-être d'avoir voulu, sans y parvenir vraiment, instrumentaliser la première révolution ukrainienne, la révolution orange où il y avait la volonté de prendre l'avantage par rapport à l'époque à un pouvoir russe qui semblait fragile, et c'est vrai que ça contribue encore aujourd'hui dix ans après à entretenir cette suspicion sur la volonté hégémonique des Etats-Unis au coeur de l'Europe » Euh... oui, mais pourquoi se limiter à la révolution orange ? Quid du mouvement de Maïdan de 2013-2014 qui est la deuxième révolution ukrainienne du 21e siècle ? Là par contre il n'y a aucune volonté américaine de prendre avantage ? Cette deuxième révolution ukrainienne est pur fruit pur sucre, sans intervention américaine ?
  17. Vu que la frontière est une passoire, si vous avez des armements à faire passer, autant les faire passer discrètement. Aucune utilité de convoquer la presse.
  18. Au minutage 33.10 François Clémenceau affirme au sujet des convois humanitaires russes « la plupart étaient remplis d'armement ».... Cela passe comme une lettre à la poste. Personne ne le contredit ou ne le met en doute.
  19. http://edition.cnn.com/2015/02/05/opinion/coats-obama-isis-strategy/ (5 février 2015) Trois généraux à la retraite ont été auditionnés par le sénat américain : les généraux Matthis et Keane et l'amiral Fallon : leur message est qu'il est impossible de gagner en Irak, Syrie, ou Afghanistan si l'on n'a pas de stratégie. La défaite de Daesh à Kobané ne doit pas faire illusion : des informations indiquent que dans l'ensemble, Daesh se renforce en Syrie. Le nombre de combattants étrangers se battant pour l'EIIL en Syrie et en Irak n'a jamais été aussi haut : 20000, soit une augmentation de 5000 durant ces trois derniers mois.
  20. http://www.independent.co.uk/voices/isis-in-iraq-britain-has-no-plan-for-tackling-the-militants-and-no-idea-whos-in-charge-10031274.html (9 février 2015) Rapport parlementaire britannique sur la lutte contre Daesh. Depuis la fermeture du consulat britannique de Bassorah, plus personne ne rassemble des renseignements ou n'élabore de stratégie en Iraq. Il y a environ une mission contre Daesh par jour, mais tout cela se fait à l'aveuglette sans savoir où l'on va ni pourquoi on le fait. Il ne faut pas non plus imaginer qu'il suffirait de suivre aveuglément les Américains. Interrogé par le sénat américain, le général américain à la retraite James Mattis a dit que les Etats-Unis n'ont pas de stratégie, puisqu'ils sont à la fois contre Daesh et contre Bashar, ce qui est contradictoire, puisque l'armée de Bashar est le principal opposant de Daesh. Le rapport recommande de placer des hommes sur le terrain pour constituer une capacité indépendante d'évaluation de la situation.
  21. Cela fait tout drôle de se dire que Nicolas Sarkozy est président de l'UMP et que l'UMP est membre du Parti Populaire Européen, dont la prose officielle est la suivante : http://www.eppgroup.eu/fr/press-release/Crim (16 mars 2014) Le Président du Parti Populaire Européen (PPE) et Président du Groupe PPE au Parlement européen, Joseph Daul, a fait la déclaration suivante suite au soi-disant référendum, qui s’est tenu aujourd’hui dans la région de Crimée, en Ukraine: "Les résultats du référendum qui s’est tenu aujourd’hui sont comme la chronique d’une mort annoncée: sous la menace des baïonnettes russes, les citoyens de Crimée n’avaient en réalité qu’une option. Le référendum a été organisé par une autorité auto-proclamée et illégitime, et ce, en violation des constitutions ukrainienne et criméenne. C’est pourquoi nous ne reconnaissons pas les résultats de ce vote. La Crimée fait partie de l’Ukraine, Etat souverain, doté d’un gouvernement légitime. Nous n’accepterons aucune modification aux frontières de l’Ukraine, qui ont reconnues au niveau international". http://www.eppgroup.eu/news/Ukraine-has-chosen-Europe%3A-it-needs-our-support (11 novembre 2014) Andrej Plenkovic : L'annexion illégale de la Crimée est une violation directe de la constitution ukrainienne, du droit international et des valeurs mondiales établies. Je ne connaissais pas les "valeurs mondiales établies" (established global values). On en apprend tous les jours.
  22. http://nationalinterest.org/feature/anarchy-the-uk-englands-increasingly-messy-politics-12210 (9 février 2015) Au prochaines élections parlementaires (7 mai 2015), le parti indépendantiste écossais (SNP) pourrait faire presque le grand chelem, c'est à dire remporter 55 des 59 sièges écossais. De centre gauche sur les questions économiques et sociales, il exclut de s'allier aux conservateurs et opterait pour une alliance avec les travaillistes sous la forme d'un soutien sans participation au gouvernement. Dans cette hypothèse il serait en position de force pour négocier ce qu'il souhaite.
  23. Je n'aurais pas numéroté cela ainsi. Pour moi la première et la deuxième phrases sont deux points distincts : Ekaterina Dmitrieva ( http://rgi.revues.org/426 ) évoque les thèses de Kireivski, slavophile qui pense que l'Europe et la Russie ont des spécificités qui les distinguent : Kireievski distinguait trois facteurs décisifs aux origines de l'Europe moderne : le christianisme, les barbares, le monde antique. De ces trois éléments, l'un a manqué dans l'histoire des Slaves : l'Antiquité classique. Pourtant, c'est par le monde antique que l'Europe a reçu l'héritage des civilisations antérieures, par lui qu'elle a acquis son aptitude à l'universalisme. Puis elle résume la thèse de François Rouleau sur les conséquences pour le régime politique du christianisme byzantin : A Constantinople, première ville fondée sous l'égide du christianisme dans l'histoire, l'Eglise et l'Etat se devaient d'agir de façon unanime : l'Eglise ne pouvait exister sans l'Empire et réciproquement, tout comme l'âme ne peut exister sans le corps. L'aigle byzantin bicéphale devait symboliser cette unité duelle du pouvoir temporel et spirituel. (...) Tandis qu'à Byzance on partait d'une conception plus théorique, en l'Occident on se référait à des principes juridiques et pratiques. Selon la doctrine romaine des deux glaives, la vie humaine est organisée en deux sociétés parfaites mais indépendantes (pouvoir temporel et pouvoir spirituel). Le pape, indépendant par rapport au pouvoir temporel, régissait la vie de l'Europe occidentale dans son unité, tandis que les rois, indépendants du pape, régissaient la vie terrestre de leurs sujets. Plus tard cette séparation des pouvoirs a provoqué le phénomène du libéralisme et même de la laïcisation totale de la société, tandis que la solution byzantine risquait d'aboutir à la divinisation de l'Etat. Tout cela est peut-être à critiquer, ou à actualiser puisque Dmitrieva centre son propos sur le 19e siècle, mais il me parait plus sûr de commencer par reconnaître les différences pour éventuellement les surmonter et inventer les voies d'un rapprochement, plutôt que de partir trop hâtivement de l'idée que les différences sont d'emblée aplanies et se retrouver avec une mauvaise surprise en chemin.
  24. Je pense que Denis MacShane qui est un type sympa, francophile, européiste, se trompe en jouant le jeu de Judy Dempsey qui est une idéologue américaniste belliciste bushiste de la pire espèce, qui rend le titre "Fondation Carnegie pour la paix" parfaitement orwellien (dans le roman "1984" de George Orwell, le "ministère de la guerre" est renommé "ministère de la paix"). D'autre part, Denis MacShane réclame une aggravation des sanctions économiques contre la Russie en s'auto-persuadant que cela est différent de l'attitude des bellicistes qui veulent armer l'Ukraine. Le déclenchement des hostilités entre le Japon et les Etats-Unis en 1940-1941 est là pour nous rappeler que les sanctions économiques représentent une agression non moins importante que la guerre stricto sensu. Son idée de démanteler le "bataillon Azov" qu'il qualifie de "paramilitaire d'extrême droite avec pour insigne la croix gammée" est une idée intéressante.
  25. Les forces politiques en Europe qui contestent à la Russie le droit d'annexer la Crimée représentent une force beaucoup plus considérable que de simples "morpions". Par exemple en novembre Matthias Platzeck, ancien président du SPD, président du "forum germano-russe" une structure quasiment officielle partie prenante du "Dialogue pétersbourgeois" qui réunit chaque année des responsables russes et allemands, a proposé en novembre de refaire un référendum en Crimée. Dans un premier temps il a été envisagé d'exclure le forum germano-russe du dialogue pétersbourgeois, et finalement le dialogue pétersbourgeois a été annulé. C'était une manière de le marginaliser et de le punir. Interrogé sur ce point par le Spiegel, Steinmeier (SPD également) a dit en substance que non, il faut sanctionner la Russie à propos de la Crimée parce que la Russie a selon lui enfreint le droit international : http://www.spiegel.de/spiegel/print/d-130458612.html (24 novembre 2014) Malin, Egon Bahr (ancien ministre SPD très respecté) a parlé de "respecter" sans "reconnaître" l'annexion de la Crimée : À moins de ruser et d'être un vieillard à la retraite qui n'a rien à perdre comme Egon Bahr, il n'est pas possible en Allemagne actuellement pour un homme politique jeune qui a envie de faire carrière, de se prononcer en faveur d'un règlement à l'amiable du problème Criméen.
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