Bonjour à tous,
Pour répondre à ta question Tmor, j'étais sur place et participais à la conversation.
Pour étoffer mes précédents propos et les messages qui ont suivi, le principal "concern" d'un pays acheteur est de pouvoir un jour adapter un système (armement, nacelle reco, ...) sur ses appareils. Dans ce cas, il y deux problèmes à résoudre : l'intégration physique et aérodynamique (il ne suffit pas de coller une verrue, de malheureux exemples dans le passé l'ont démontré), et l'intégration système. Pour le premier, l'intervention de l'industriel est quasimment obligatoire car les données comportementales d'un avion sont une propriété industrielle jalousemment gardée. Pour le second problème, il y a de nouveau deux soucis : choisir entre un système intégré avec le SNA de l'avion (dialogue avec les autres équipements) et un système autonome (style un camescope sous l'avion relié à une TV dans le cockpit par un cordon vidéo). Un pays comme l'Arabie Saoudite a largement les capacités pour réaliser l'un ou l'autre. En revanche, pour une intégration, il faut avoir accès aux logiciels du système. Et çà, çà se paye, si toutefois le vendeur veut vendre ... Et quand cet accès est vendu, qu'on a réussi une intégration entre le SNA et le nouveau système, c'est souvent là qu'on se rend compte qu'il manque le dé-vérouillage d'une seule ligne de code ... Du coup, soit vous payez à nouveau, soit vous vous opposez à un refus ferme et définitif (cas des F-16 belges ou des F-18 suisses) pour raison de "sécurité nationale". Cette pratique est typique de certains pays.
Alors peut-être que les avions français sont plus chers à la base. Mais ce prix inclue-t-il un accès au code ?