ARPA Posté(e) le 5 avril 2011 Share Posté(e) le 5 avril 2011 Ca serait mille fois plus cher, parce que la question est moins de ne pas les réduire que de les réaugmenter, et pas qu'un peu: on est déjà bien en-dessous du seuil de capacité de présence sur un nombre suffisant de théâtres pour avoir une capacité de rétorsion/action crédible. C'est quoi qui serrait plus cher et par rapport à quoi ? Je ne suis pas sur qu'un militaire coûte plus cher "mercenaire" aussi compétant. Vu le boom du marché, le monopole est mort depuis un bon moment: que la France ne s'adapte pas, tant qu'elle peut mettre une mesure de contrôle sur l'adaptation, c'est juste faire l'autruche. Je ne suis pas sur que ce marché soit internationnal. Pour une opération relativement nationale, on a de toute façon du mal à recruter à l'étranger. En plus avec la légion étrangère, on peut légalement recruter des étranger pour notre armée. Etant donné que l'Etat est un "morceau" du dit patron :lol:..... Par ailleurs, c'est pas pour baisser les effectifs, mais au contraire pour "les augmenter sans les augmenter", via une "offre" semi-privée. Et surtout, débaucher du militaire avec 10-15 ans de maison, c'est offrir une perspective au dit militaire, donc créer une perspective pour la carrière en général (pour les meilleurs du moins) là où elle ressemble aujourd'hui à une impasse, avec pour conséquence de faire venir beaucoup de bras cassés au recrutement, et de faire fuir les meilleurs non seulement avant le recrutement (l'armée n'est plus vraiment un cursus prestigieux), mais aussi de dégoûter ceux qui y sont. Enfin le principal (l'unique ?) client serra aussi l'Etat. Et puis tant qu'à faire je préfère que le militaire qui a 10/15 ans de carrière reste dans son armée d'origine, probablement plus en tant qu'instructeur, responsable ou derrière un bureau que troufion de base mais il reste possible de le laisser continuer sa carrière comme militaire. Bon c'est sur que ça ne paraît pas d'actualité, on parle de supprimer les adjudants chef et major donc une carrière de plus de 20 ans de sous off devient problématique. Enfin quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage. Comme le dit Tancrède le cadre juridique serait potentiellement bien plus souple. On a qu'à proposer une passerelle pour que les militaires puissent être détaché auprès des services secret (ou tout autre organisation avec un cadre juridique plus souple) De toute façon quand une SMP américaine fout le bordel en Irak, le gouvernement irakien se plaint directement auprès du gouvernement US. Si l'Etat est actionnaire à 51% c'est pas une perte de contrôle et une partie des coût est supporté par quelqu'un d'autre. Et tu pense à qui pour financer le coût de l'entreprise ? Indirectement ce serra le client donc principalement l'état. On peut imaginer une société contrôlée par l'Etat à 100% créant "joint-venture" et "GIE" avec des Etats, l'ONU, ou de grosses entreprises tierces pour des opérations de MCO, d'escorte, transport (une flotte d'airlift style AN 124 voir même des A400M serait pas mal sous ce format) etc, pas forcément du combat pur qui lui devrait rester sous contrôle de l'Etat et donc relever de l'armée proprement dit. Sinon on peut se contenter d'avoir des commerciaux qui loueront les services de l'armée (ce qui permet d'augmenter le budget sans augmenter significativement les dépenses) On pourrait très bien louer des BPC l'été pour faire rotation vers la Corse ou des Transall. On pourrait même louer des régiment complet à un cinéaste ou former des pilotes privée sur mirage 2000C, ça se fait bien dans d'autres pays. Personnellement je n'ai rien contre le fait que des civils ou des entreprises privés puissent se payer les services de militaires, mais il faut que ces militaires restent encadré par l'armée et obéissent directement au président qui pourra leur demander de faire ce que les civils voudront. Le contraire me paraît dangereux, je ne tiens pas à avoir un président qui doit demander à une institution privée de transmettre ses ordres à la base. La réalité est que la France mène 3 guerres en même temps. Ce qui est la première fois dans l'histoire de la 5ème république. Et ça avec le budget de la défense le plus faible de toute l'histoire de la 5ème république. Comment rester une nation interventionniste tout en continuant à utiliser le budget de la défense comme variable d'ajustement budgétaire ? L'une des solution est de sous-traiter. Depuis quand la sous-traitance est une source d'économie ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
S-37 Berkut Posté(e) le 5 avril 2011 Share Posté(e) le 5 avril 2011 Depuis 2004.Quant tu n'as pas à équiper, à former et à payer en permanance les troupes que tu emploies et que tu ne paies que leur location occasionnel.Forcément, c'est moins chère. ;)C'est comme louer une voiture pour un trajet, c'est moins chère que de l'entretenir, payer l'assurance tous les mois et biensûr de l'acheter. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 6 avril 2011 Share Posté(e) le 6 avril 2011 C'est comme louer une voiture pour un trajet, c'est moins chère que de l'entretenir, payer l'assurance tous les mois et biensûr de l'acheter. A bon? Quel voiture pour quel usage? parce que si comptablement ca peut etre pratique de payer un loyer, donc un service - avec l'engagement flotte qui va avec - ça peut etre plus "lisible" que d'acheter un bien et les cout afférent, que cela soit moins cher je n'y crois pas. En la on parle de bagnole de location, marché assez large et concurrentiel. Ça m'a toujours amuser ce mythe du "package service" moins cher que la possession en propre d'une capacité... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 6 avril 2011 Share Posté(e) le 6 avril 2011 Quant tu n'as pas à équiper, à former et à payer en permanance les troupes que tu emploies et que tu ne paies que leur location occasionnel. Forcément, c'est moins chère. A la condition exprès que ce soit pas toi qui aies déjà payé la formation du militaire employé par la SMP à laquelle tu as recours, ce qui est très souvent le cas, les armées servant de formation et stage pratique à des éléments qui, une fois la valeur ajoutée acquise, vont dans le privé qui n'a pas ces coûts à assumer. Evidemment que tu paies pas la formation à la SMP.... Tu l'as déjà fait avant! Et les SMP prennent pas les bras cassés: opérateurs FS, sergents, techniciens pointus.... Bref, ce qui coûte TRES cher à former en argent et en temps: les ricains se sont retrouvés en grande crise du recrutement pendant l'Irak, et sectoriellement dans ces fonctions là parce que les SMP débauchaient plus vite qu'ils n'en formaient (en ajoutant les départs normaux évidemment, mais ces fonctions avaient un déficit proportionnellement nettement plus élevé à cause de ce pantouflage). L'idée ici serait de GERER cela en soumettant ce pantouflage des bons éléments à une durée de service certaine dans la régulière avant de faire le coup de feu privé comme seconde carrière. Par ailleurs, la soi-disant économie des SMP est en elle-même un débat qui a été largement faussé par l'important lobbying que ces boîtes peuvent désormais faire à Washington (études biaisées, pub, com ciblée.... Mais aussi quelques cas d'étouffements des critiques, y compris politiques, par des moyens illégaux). N'en reste pas moins qu'un volant de souplesse en effectifs et capacités, tout ou partie autofinancé, serait utile à l'armée; la dispo pour l'armée française seule ne serait que partielle (du timeshare en somme :lol:), mais ce serait toujours ça, et y'aurait sans doute des possibilités de définition d'un volume global pour cette activité qui laisserait de la marge de manoeuvre. Les boîtes d'armement assurent aujourd'hui beaucoup de suivi (maintenance, formation....) dans le temps long: pourquoi cette activité ne serait-elle pas mise en régie pour le volant personnel par une telle SMP de reconversion des bons éléments? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
S-37 Berkut Posté(e) le 6 avril 2011 Share Posté(e) le 6 avril 2011 A bon? Quel voiture pour quel usage? parce que si comptablement ca peut etre pratique de payer un loyer, donc un service - avec l'engagement flotte qui va avec - ça peut etre plus "lisible" que d'acheter un bien et les cout afférent, que cela soit moins cher je n'y crois pas. En la on parle de bagnole de location, marché assez large et concurrentiel. Ça m'a toujours amuser ce mythe du "package service" moins cher que la possession en propre d'une capacité... Biensûr que si. Ton exemple du loyer n'est pas bon, car les mercenaires ne sont pas payé en permanance comme un loyé. Même si ils sont plus chère que les simples militaires, ils ne sont employé et donc payé que lors qu'ils participent à des opérations militaires. Un peu comme sous l'ancien régime. Durant la renaissance ou le moyen-âge, on levait des armées de mercenaires en temps de guerre, et ça s'arraitait dès la paix signée. Bon il y avait quelques inconvégnants comme après coup les pillages des campagnes, les violes des paysannes et les voles de poulet et vache en tous genre, mais c'est peut-être un faible prix à payer pour qu'une belle et noble société pacifique comme la notre, qui n'aime pas les armes mais aime bien la guerre, privé d'une hideuse armée nationnal équipée de vilaines armes pas bien, puisse vivre ses contradictions stupides et continuer à jouer les grandes puissance militaire sans avoir de véritable budget pour ses armées. =) Tancrède@: Je suis d'accords, les mercenaires sont en général des gars qui ont quitté l'armée et qui y avaient des postes souvent dans les FS ou les domaines technique. Mais que l'on paie la formation d'un soldat qui deviendra un jours mercenaire ou gardien de super marché dans le civile, ça revient au même. L'armée passe sont temps à former des gens au métier des armes et après quelques années on estime qu'ils ne sont plus bon, un peu comme les pommes de terre ou les navets, puis on les renvoie un peu nimporte comment en pleine force de l'âge à la vie civile où ils ne savent pas quoi faire de ce qu'ils ont apprit. Après quoi ils deviennent mercenaires et là on les emploient à prix d'or pour faire ce qu'ils faisaient avant dans l'armée mais en dix fois moins chère. Biensûr, la logique de nos politiciens peux parfois nous échapper, mais nous ne sommes pas assez intelligent pour juger et comprendre leurs stratégies en matière militaire. =) Je n'ai pas entendu parler de la défense durant le duel du second tours de la dernière présidentièle. Va t'on en parler ce coup ci ? Ah ah, suspens ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 6 avril 2011 Share Posté(e) le 6 avril 2011 Biensûr que si. C'est si trivial que ca? Ton exemple du loyer n'est pas bon, car les mercenaires ne sont pas payé en permanance comme un loyé. Même si ils sont plus chère que les simples militaires, ils ne sont employé et donc payé que lors qu'ils participent à des opérations militaires. Je comprends bien cela ... Néammoins un point me chagrine... quand il ne sont pas a ton service ils font quoi? il se grattent les couilles? nan ... ils sont au service d'un autre. Résultat au moment ou tu en as besoin ils sont pas dispos. Donc soit la SMP ajuste ses effectif au plus pres ... et tu as des probleme de disponibilité recrutement qualification et prix. Soit la SMP embauche largement plus et la c'est elle qui doit claquer des rond pour fidéliser ses troupe a rien faire, donc c'est pas rentable. Second souci, si pour assurer une certaine disponibilité, on entretien une grande quantité de guerrier, mais qu'on ne les emploi pas, il se passe ce qu'il se passe en économie quant on produit une grande quantité de monnaie, sans contrepartie de richesse, cette monnaie s'investi n'importe pour générer du profit de bulle, et de l'inflation. Avec tes mercenaires entretenu comme tels mais désoeuvré tu auras cette meme inflation ... et cette meme économie de bulle, avec production de conflit dû au besoin des guerrier d'etre employer, soit par eux meme soit par les SMP, pour assurer leur revenus. C'est pas le tout d'entretenir un gros outil industriel, il faut qu'il serve pour etre rentable, et s'il sert pas pour toi il risque de servir contre toi. Une des seule solution valable c'est un contrat de service avec engagement et garantie de disponibilité d'un volume de force etc. Contrat qui t'engage a payer un loyer en échange de la garantie que le service pourra etre rendu n'importe quand toute la durée du contrat, sinon indemnité etc. Ce genre de garantie ca se paye... et comme au moment ou le besoin s'exprime effectivement ton fournisseur te tient par les couilles, je nous vois mal négocier grand chose. Regarde Gbagbo ... le jour ou il a plus payé ... tout le monde s'est cassé chez le concurrent :lol: Un peu comme sous l'ancien régime. Durant la renaissance ou le moyen-âge, on levait des armées de mercenaires en temps de guerre, et ça s'arraitait dès la paix signée. Ca c'est jouable quand c'est toi qui déclenche une guerre longue ... et a condition que tu sois certains de trouver du personnel employable. Employer de la chair a canon du bout du monde, ca se trouve encore, embaucher a la débotter une centaine de JTAC certifié bidule garantie machin c'est plus la meme musique!!! Meme en sortant les ronds pas sur que tu les trouves sauf si tu les as formés et conservés toi meme! Ce genre de main d’œuvre qualifié c'est long a formé difficile a conservé, et très facile a faire disparaitre. Bon il y avait quelques inconvégnants comme après coup les pillages des campagnes, les violes des paysannes et les voles de poulet et vache en tous genre, mais c'est peut-être un faible prix à payer pour qu'une belle et noble société pacifique comme la notre, qui n'aime pas les armes mais aime bien la guerre, privé d'une hideuse armée nationnal équipée de vilaines armes pas bien, puisse vivre ses contradictions stupides et continuer à jouer les grandes puissance militaire sans avoir de véritable budget pour ses armées. =) Pas bras pas de chocolat ... que se soit en interne ou en externe ils faut des ronds ... avec l'avantage en interne de pouvoir donner autre chose que des sous en complément si on s'y prend bien. Les gens recherche pas seulement des sous, ils cherchent surtout de la reconnaissance de l'amour, a etre valorisé etc. et c'est bien la dessus qu'on devrait bosser dans nos armée plutot que d'essayer d'acheter je ne sais qu'elle compétence a la con chez Adeco. Tancrède@: Je suis d'accords, les mercenaires sont en général des gars qui ont quitté l'armée et qui y avaient des postes souvent dans les FS ou les domaines technique. Mais que l'on paie la formation d'un soldat qui deviendra un jours mercenaire ou gardien de super marché dans le civile, ça revient au même. L'armée passe sont temps à former des gens au métier des armes et après quelques années on estime qu'ils ne sont plus bon, un peu comme les pommes de terre ou les navets, puis on les renvoie un peu nimporte comment en pleine force de l'âge à la vie civile où ils ne savent pas quoi faire de ce qu'ils ont apprit. Après quoi ils deviennent mercenaires et là on les emploient à prix d'or pour faire ce qu'ils faisaient avant dans l'armée mais en dix fois moins chère. Si on les fait sortir du métier des armes c'est parce qu'on ne les veut pas sur le marcher de la guerre!!! trop de guerrier a vendre c'est plus de guerre ... On prefere les reclasser dans le civil bien sagement plutot que de risquer. Accessoirement il existe la réserve qui permet de conserver des militaires a la fois dedans et dehors de l'armée ... qu'on commence a valoriser serieusement cela au niveau USA ... Biensûr, la logique de nos politiciens peux parfois nous échapper, mais nous ne sommes pas assez intelligent pour juger et comprendre leurs stratégies en matière militaire. =) Je n'ai pas entendu parler de la défense durant le duel du second tours de la dernière présidentièle. Va t'on en parler ce coup ci ? Ah ah, suspens ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alexandreVBCI Posté(e) le 6 avril 2011 Share Posté(e) le 6 avril 2011 Le site de reconversion des militaires Vétérans Job Center poursuit sa progression, et recherche des idées -éventuellement, des bras- pour mettre en place un forum sur son site de rencontre entre l'offre et la demande de travail.http://lemamouth.blogspot.com/2011/04/veterans-jobs-center-recherche.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 6 avril 2011 Share Posté(e) le 6 avril 2011 Biensûr que si. Ton exemple du loyer n'est pas bon, car les mercenaires ne sont pas payé en permanance comme un loyé. Même si ils sont plus chère que les simples militaires, ils ne sont employé et donc payé que lors qu'ils participent à des opérations militaires. Un peu comme sous l'ancien régime. Durant la renaissance ou le moyen-âge, on levait des armées de mercenaires en temps de guerre, et ça s'arraitait dès la paix signée. Ben non justement, il faut connaître l'histoire avant de l'employer comme argument: un auteur légèrement connu a consacré plusieurs chapitres de chacun de ses ouvrages à démontrer la non pertinence politique, militaire et économique de l'emploi de troupes mercenaires.... Il s'appelait Machiavel, et personne ne l'a jamais accusé de naïveté ou de mauvaise connaissance de la politique et du militaire. Ce qui est marrant, c'est de voir que les fondamentaux économiques qui, ultimement, montrent que l'emploi de mercenaires est contre-productif pour un Etat sont les mêmes qu'alors, avec juste une méthodologie différente pour les calculs. Et l'impact sur la perte de savoir-faire et de capacité permanente pour un Etat est potentiellement tout aussi durable. Le prix des mercenaires interdisait tout connement des unités permanentes nationales. Il faut en plus noter que comme tout marché, le mercenariat se concentre: là où cela commençait avec des mecs se louant sur base individuelle, ou de petits groupes, peu à peu se sont constituées des ligues de recrutement centrés autour de personnages importants (les condottiere), véritables entrepreneurs de guerre jouant les intermédiaires entre les clients d'un côté et les chefs de véritables unités militaires privées permanentes, voire dans certains cas d'armées complètes. Et à ce stade, les mercenaires dictaient leur loi et leurs conditions aux clients, jouaient la concurrence entre eux (comme les marchands d'armes), voire opéraient de leur propre initiative pour remplacer le client (voir les Sforza à Milan), et multipliaient l'instabilité, PARCE QUE C'EST UN SECTEUR ECONOMIQUE DONT L'INTERET FONDAMENTAL EST L'INSTABILITE! Pour autre rappel historique, les fameuses "grandes migrations/invasions" qui ont vu des peuples "barbares" (qui n'étaient pas des peuples) mettrent, en grande partie involontairement et chacun partiellement, à bas l'empire romain d'occident, sont juste des entrepreneurs de guerre qui ont voulu se tailler leur part dans l'empire pour l'intégrer.... Sans se soucier de savoir s'ils n'allaient pas foutre par terre ce qu'ils venaient chercher. D'une part il est aujourd'hui impossible de faire sans, de l'autre, laisser ce secteur se développer, c'est à terme le voir devenir un acteur autonome et dangereux, avec un affaiblissement corollaire des Etats: la seule solution est que les Etats gardent la main et un contrôle fort sur ce secteur. Est-ce possible, surtout avec des dirigeants qui se foutent assez éperdument du sujet stratégique/sécuritaire/militaire? Oui, mais faut établir des cadres au plus vite. on il y avait quelques inconvégnants comme après coup les pillages des campagnes, les violes des paysannes et les voles de poulet et vache en tous genre, mais c'est peut-être un faible prix à payer Dis ça à l'Italie des XVème et XVIème siècles déchirée par les conflits internes précisément parce que les armées n'étaient plus que mercenaires et exploitaient le "marché", ou à la France de la Guerre de Cent Ans (fais un petit Google sur les "Grandes Compagnies"): c'est pas "quelques inconvénients", ce sont des décennies de ravages. Mais que l'on paie la formation d'un soldat qui deviendra un jours mercenaire ou gardien de super marché dans le civile, ça revient au même. Non, on ne peut pas réfléchir dans l'absolu à ces choses là: si le gars part après 5 ans ou 8 ans (à 8 ans, c'est tout juste "rentable" pour un soldat du rang, alors pour un spécialiste, un soldat de haut niveau, un sergent, un officier, un pilote, un technicien pointu....), sa période de rentabilité n'a pas été importante, et le coût de sa formation aura surtout été une dépense vaine. Résultat, plus le marché mercenaire pour les profils qualifiés augmente, plus les armées dépensent pour entraîner des mecs et en disposer pas assez longtemps. Les coûts de formation s'accroissent en proportion, la part des profils qualifiés disponibles dans l'orbat baisse, à effectif égal. Ca peut être gérable, et encore, à l'échelle des forces américaines (surtout parce que c'est un surcoût qui passe facilement inaperçu au niveau politique), à l'échelle des armées européennes, c'est franchement la merde. Accessoirement il existe la réserve qui permet de conserver des militaires a la fois dedans et dehors de l'armée ... qu'on commence a valoriser serieusement cela au niveau USA ... Ben là, ce que je proposais était en quelque sorte de "rentabiliser/semi-privatiser" au moins une partie de la réserve opérationnelle :lol:. En la mettant au boulot privé avec un volant de disponibilité pour les forces françaises. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
S-37 Berkut Posté(e) le 6 avril 2011 Share Posté(e) le 6 avril 2011 Ben non justement, il faut connaître l'histoire avant de l'employer comme argument: Bin si, je ne suis pas historien, mais l'histoire je la connais suffisament pour dire que des mercenaires style Lansquenets ont été massivement utilisé à une époque. Ca n'a rien de neuf. Maintenant ce n'est pas parce que Machiavel désaprouvait, que la chose ne c'est pas produite. Pour ce qui est des pays ravagé par les mercenaires irsute, il faut bien que quelqu'un paie le prix de la défense du pays. Comme dit plus haut, on ne peu pas rester interventionniste sans investicement sérieux dans les capacités militaires du pays. Vous pourrez dire ce que vous voudrez, un pilote sans avion ça reste un péquin à pied. Après, est ce que nos politiciens actuelles lisent régulièrement Machiavel pour élaborer leur stratégies de défense nationnal ? Là je dois avouer que je l'ignore. :lol: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 6 avril 2011 Share Posté(e) le 6 avril 2011 Bin si, je ne suis pas historien, mais l'histoire je la connais suffisament pour dire que des mercenaires style Lansquenets ont été massivement utilisé à une époque. Ca n'a rien de neuf. Maintenant ce n'est pas parce que Machiavel désaprouvait, que la chose ne c'est pas produite. La question n'est pas de savoir en général que ça a été le cas, mais de savoir que: - ça n'a pas été une bonne chose à tous points de vue - ça coûtait plus cher aux Etats: l'opportunité de la formule à court terme (d'un simple point de vue de trésorerie à un instant T), ponctuellement, ne survit pas longtemps. Et plus se développe ce business, plus cette équation simple est vraie - ça ponctionnait les ressources pour former des armées nationales, ou les maintenir, et pire encore, ça faisait "penser de travers" les dirigeants qui prirent la mauvaise habitude de ne penser qu'en fonction de ce paramètre, car ce n'est pas un phénomène neutre ou inchangé dans le temps, mais un phénomène en expansion, dangereux et qui prend une "vie" propre (jusqu'au point de voir des mercenaires lancer des guerres, entretenir l'instabilité, renverser des Etats; l'Allemagne et l'Italie ont payé pour le savoir, la France aussi dans une moindre mesure, et l'Alsace a bien failli subir un tel sort aussi) - le développement de ce phénomène entraîne d'autres conséquences sur la conduite de la guerre elle-même: les mercenaires, quand ils pèsent lourd, dictent leurs conditions particulières aux Etats en fonction de leur intérêt particulier et du besoin des Etats, font MAL la guerre, pèsent sur la stratégie et la tactique, trahissent, ont des conventions entre eux pour ne pas se faire trop mal (seule exception: Suisses et Lansquenets, qui se haïssaient viscéralement.... Ce qui entraînait d'autres problèmes, notamment celui de les voir se ruer les uns sur les autres et foutre en l'air une tactique.... Plusieurs défaites sont à mettre au passif de tels comportements) - ainsi, les guerres se prolongent, les stratégies sont foutues en l'air, l'insécurité globale est entretenue, les ravages sont plus vastes.... - entre deux contrats, les troupes mercenaires sont une calamité Machiavel désapprouvait précisément parce que ce phénomène a non seulement été la cause principale des Guerres d'Italie, permanentes au XVème siècle, mais qu'en plus il a suffisamment foutu en l'air la péninsule pour que les puissances européennes aient un terrain favorable pour y assouvir leurs ambitions, convertissant cette guerre péninsulaire en guerre européenne au XVIème siècle. Avec comme phénomène corollaire l'affaiblissement des Etats et Cités-Etats en Italie qui, devant le développement du phénomène mercenaire, avaient progressivement lâché la maîtrise d'un appareil de défense propre (alors qu'ils avaient les meilleures troupes d'infanterie d'Europe jusqu'au XIVème siècle, et des armées "nationales" solides, assez pour foutre une branlée aux Empereurs germaniques). La question est précisément de bien connaître l'histoire d'un phénomène pour ne pas l'utiliser à contresens. En l'occurrence, le coût des mercenaires pour un Etat n'est VRAIMENT pas limité à leur facture stricto censu, et encore celle-ci, avec le temps et le développement du business, est vite devenue aussi un problème en soi. Les royaumes, puis les Cités grecques ont du se rendre compte des ravages du problème en leur temps, chacun à leur tour, Rome a du s'en rendre compte à ses dépends (surtout l'empire d'occident), la péninsule italienne et l'Allemagne ont réappris cette leçon.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
S-37 Berkut Posté(e) le 6 avril 2011 Share Posté(e) le 6 avril 2011 Non mais je n'approuve pas l'utilisation des mercenaires, biensûr, je fais de l'ironie là. Perso je ne peux plus supporter de voir les réductions de budget et d'équipements parfois viteaux se multiplier alors que les interventions augmentes. Cette idée de mercenaires n'est qu'une nouvelle rustine afin de pouvoir continuer à vampiriser le budget de la défense tout en continuant à jouer les grandes puissance militaire. Au faire et à mesure que les armées des pays de l'UE vont péricliter, ce genre d'idées à deux balle vont se multiplier. Ce que je voudrais que l'on dénnonce enfin, c'est cette impasse dans la quelle les nations de l'UE se dirigent à grand pas et qui est dû à des volontés de réduction budgétaire poussées par de pseudo grands idéos humanistes de superette et pour faire plaisir aux pacifistes et au financiers de tous poiles, tout en poursuivant un interventionnisme dangereux pour la vie des soldats qui le pratique, car non soutenue correctement. ça coûtait plus cher aux Etats: l'opportunité de la formule à court terme, Tu connais des dirigeants en UE qui font autrement avec leurs idées de développements budgétaires en matière de défense ? Les mercenaires, oui ce n'est pas une bonne idée, oui ça va poser des tas de problèmes graves, oui ce sera sans doute une ruine. Et alors. Tout le monde s'en fout, car les raisonnements à deux balle de politiciens ignorant devant des vers de Bordeau au troquet de l'assemblé nationnal, seront toujours plus fort que les opinions de tous les experts en géostratégie internationnal que tu voudras. Ca fait des années que certains experts en veille stratégique sonnent l'alarme et disent que si on continue comme ça, il va finir par y avoir des problèmes. Les parties de droite utilisent la défense comme variable d'ajustement pour financer leurs projets économiques, et les parties de gauche s'en serve pour financer leurs progets sociaux. Le jours où il y aura une vrai réflection sur la défense en France, dans un but d'efficacité et non comme toujours pour savoir où on peut faire des économies, on en reparlera. Pour le moment, désolé, mais tout le monde s'en cogne. O0 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 6 avril 2011 Share Posté(e) le 6 avril 2011 Alors à ce moment là, précise ton raisonnement dans tes posts, ça évite les malentendus :lol:. Cette idée de mercenaires n'est qu'une nouvelle rustine afin de pouvoir continuer à vampiriser le budget de la défense tout en continuant à jouer les grandes puissance militaire Faut pas forcément voir la chose en principe absolu, genre soit c'est bon, soit c'est pas bon. Parce qu'il ne faut pas non plus mésestimer les inconvénients hérités des temps de la conscription massive: hypertrophie des hauts grades, planques à tous les étages, tendance à la bureaucratie et aux chapelles intouchables, aux administrations et services qui passent leur date de péremption et ne s'adaptent pas.... Et surtout une vision unifiée et unifiante, trop absolue, univoque. Aujourd'hui, les appareils militaires occidentaux ont la taille d'armées réduites mais le temps d'adaptation d'armées de conscription chiffrant en millions d'hommes. Le temps de l'armée pro devrait inciter à se repencher sur les modèles d'Ancien Régime, moins absolus et à l'approche plus différenciée: faut être marketing et segmenter l'offre comme la demande :lol:! Pourquoi serait-il choquant de "rentabiliser" en quelque sorte la réserve opérationnelle et d'en faire une voie de reconversion/une 2nde carrière pour les méritants? Qu'elle s'assume en partie financièrement, développe des savoirs-faires poussés, reste une réserve potentielle, au moins ponctuelle pour la France (sa mobilisation massive étant peu au programme "visible") et soit un outil de politique extérieure autant pour les objectifs purement français que pour suppléer la régulière dans une partie de ses tâches "onusiennes", pourquoi pas? Parce que c'est comme la prostitution, ce secteur: hors de certaines époques de rigueur morale absolue, qui sont en fait des moments extrêmes rarissimes dans l'Histoire, le "monopole légitime" de la violence sera toujours relatif. Ceci étant dit, le vrai danger est de ne pas garder le contrôle sur le niveau d'importance du secteur, qui a tendance à prendre sa vie propre et à passer les mesures de contrôle, quoiqu'en pensent les idéologues du tout marché, ceux qui pensent que les Etats sont une donnée forcément pérenne et les gens pétris de certitudes en général. Et l'une des manière de garder le contrôle est de canaliser, au moins pour la France, cette activité dans une voie "contrôlée" qui essaie dans la mesure du possible d'optimiser la gestion des ressources, forcément comptées, en rationalisant à grande échelle pour essayer de profiter des avantages que seule, elle peut réaliser, face à un marché déjà saturé par des géants. Côté Etat, il n'y a d'ailleurs pas que cette semi-privatisation de la réserve opérationnelle qui serait pertinente: de facto, les armées ne sont plus des choses majoritairement unifiées et homogènes. Il y a des forces qui, même de spécialité identiques, ne sont pas de même niveau, comme sous l'Ancien Régime, même dans les unités permanentes, toutes étaient loin d'être de même qualité, de même statut, et avaient donc des traitements différents (solde, honneurs, privilèges), sans pour autant que ces choses soient figées (les résultats, bons ou mauvais, amenaient des changements, et au niveau individuel, la mobilité était très possible). Oubli historique: un autre pays a beaucoup souffert du développement extrême d'un tel secteur d'activité.... Le Japon des VIIIème-XIème siècles. Les groupes guerriers privés de diverses natures aussi l'ont progressivement plongé dans la guerre permanente et le déclin avant de s'unifier progressivement avec les élites traditionnelles, au fur et à mesure de leur croissance. Leur nom? Samouraïs, "ceux qui servent"; vu sous cet angle, leur aura en rabat un peu, et surtout leur nom sonne plus comme une cruelle ironie. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 6 avril 2011 Share Posté(e) le 6 avril 2011 Les mercenaires, oui ce n'est pas une bonne idée, oui ça va poser des tas de problèmes graves, oui ce sera sans doute une ruine. Et alors. Tout le monde s'en fout, car les raisonnements à deux balle de politiciens ignorant devant des vers de Bordeau au troquet de l'assemblé nationnal, seront toujours plus fort que les opinions de tous les experts en géostratégie internationnal que tu voudras. Ca fait des années que certains experts en veille stratégique sonnent l'alarme et disent que si on continue comme ça, il va finir par y avoir des problèmes. J'aurais tendance à dire que c'est justement pour ça, vu le faible niveau de nos politiques qu'il ne faut surtout pas que sur un forum comme le notre on puisse vanter les "mérites" du mercenariat. D'après ton dernier post, tu fais de l'ironie. Mais si ce sujet a été lancé, c'est justement que ce n'est pas évident. Si par idéologie tu es persuadé que laisser le privée remplacer le publique est une sources d'économie, il devient presque logique de considérer qu'une bonne SMP est plus performante qu'une armée nationale. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
S-37 Berkut Posté(e) le 6 avril 2011 Share Posté(e) le 6 avril 2011 Non mais c'est vrai, tu n'as pas tord. Ma posture est aussi assez largement idéologique. Je ne dis pas le contraire. Dans ma vision des choses, l'armée est issue du peuple, formée pour protéger le dit peuple. Au font, ce qui me dérange, c'est que le mercenaria permet une largesse de décision au pouvoir en place, bien trop grande, qui poussée à son extrème, peuvent donner ce que l'on voit en Lybie. Des mercenaires tirant sur le peuple pour protéger le pouvoir. Celà ne représente pas pour moi une vision normal de ce que doit être une armée, mais plus une déviance qui me fait peur et contribuerait à dégrader l'image que j'ai du pouvoir de ma nation. J'ai été militaire, et pour moi, porter l'uniforme de mon pays représentait quelque chose. Des valeurs et un rôle morale de protection de la population et de la nation. L'idée que des mercenaires, étrangé ou non, puissent ne faire ce métier que pour des raisons financières, en se libérant de ses notions, en se foutant des devoirs qu'ils ont envers le dit peuple qu'ils sont sencé déffendre, me choque beaucoup. C'est une vision qui me heurte beaucoup. Les mercenaires ne déffendent pas les peuples, ils déffendent ceux qui les paie. Et en général ils sont payé par les pouvoir en place. Pouvoir qui dans de telles sirconstance peuvent se passer de la démocratie.Perso je ne suis pas un obsédé behat devant les services publique. Mais j'ai aussi mes limites.Pour moi une armée doit être faite à travers et pour le peuple. Ce sont les idéos de la révolution sur une armée conçus pour déffendre le peuple et la démocratie, et non les avantages de certains. Comme c'est le cas des mercenaires.Maintenant, je me doute que mon raisonnement peut être ridiculisé sur le plan économique et peut-être même militaire. Mais comme tout individue, j'ai peur des dérives totalitaire, et pour moi, subtiliser son armée à un peuple, c'est faciliter grandement son asservissement par la force en cas de besoin. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 8 juillet 2011 Share Posté(e) le 8 juillet 2011 Je colle ici a défaut de mieux http://lemamouth.blogspot.com/2011/07/apres-la-mec-la-france-ne-loue-plus-de.html La France ne loue désormais plus ses surfs en Afghanistan, après avoir finalement choisi d'acheter un parc de véhicules en propre. C'est le tandem de rapporteurs de la MEC (mission d'évaluation et de contrôle de l'assemblée nationale), Louis Giscard d'Estaing et Françoise-Olivier Coupeau, qui avait signalé, en 2009, le prix "particulièrement élevé" de la location de ces 4x4 (baptisés localement "surf") blindés à 6.600 euros par mois. Un niveau qui "garantissait" au loueur un retour sur investissement dans un délai à peine supérieur à un an" alors que, constate aujourd'hui la MEC, leur durée de vie excède en général trois ans. Autre externalisation sur laquelle est revenue la Défense, la sécurité des SNLE-NG qui avait un temps été confié à une entreprise privée, à Cherbourg. Or, constate son député, et co-rapporteur de la MEC, Bernard Cazeneuve, l'expérience fut une impasse, à l'instar, d'ailleurs, de qui s'est passé à l'ilôt Saint-Germain, avec la réinternalisation de la mission, confiée à une nouvelle unité interarmées. Le détail devrait etre disponible par la http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-mec/10-11/index.asp sous peu ... Une partie est déjà dispo ici http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-mec/10-11/c1011037.asp#P8_433 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alexandreVBCI Posté(e) le 10 juillet 2011 Share Posté(e) le 10 juillet 2011 Les députés Louis Giscard d'Estaing et Bernard Cazeneuve ont présenté cette semaine le "rapport d'information déposé par la commission des Finances, de l'Economie générale et du Contrôle budgétaire en conclusion des travaux de la Mission d'évaluation et de contrôle sur les externalisations dans le domaine de la défense".Les dix propositions finales de la commission :http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2011/07/08/externalisation-la-mission-parlementaire-rend-son-rapport.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 10 juillet 2011 Share Posté(e) le 10 juillet 2011 http://www.opex360.com/2011/07/10/une-mission-parlementaire-fixe-des-bornes-aux-externalisations-de-certaines-fonctions-du-ministere-de-la-defense/ Un petit résumé sur opex360. Une mission parlementaire fixe des bornes aux externalisations de certaines fonctions du ministère de la Défense Pour que les armées puissent se concentrer sur leur « coeur de métier », c’est à dire l’opérationnel, et avec l’objectif de réaliser des économies, le ministère de la Défense a externalisé certaines fonctions qu’il assumait jusqu’alors, notamment dans les domaines de la restauration, de la formation, de l’entretien, de la maintenance des véhicules et même du transport aérien (par exemple, le contrat SALIS, avec l’achat d’heures de vol d’avions gros porteurs). Cela a été rendu nécessaire avec la fin de la conscription, voilà maintenant 10 ans. Depuis, la part des externalisations dans le budget de la Défense est passée de 592 millions à 1,695 milliard d’euros en 2008, ce qui représente une progression de 186%. Pour autant, cette proportion est encore loin d’atteindre celle du ministère britannique de la Défense, qui est de 25%. En 2008, il a été fixé quatre principes pour engager une externalisation. Ainsi, elle doit « préserver les intérêts des personnels tout en ne portant pas atteinte à « la capacité des armées à réaliser leur mission opérationnelle », « veiller notamment à la place des PME » et « dans la durée des gains économiques et budgétaires significatifs ». Justement, sur ce dernier point, et après un rapport prudent rédigé par la Cour des comptes à la demande de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, la Mission parlementaire d’évaluation et de contôle (MEC) sur les externalisations dans le domaine de la Défense a recommandé, dans un document publié [pdf] la semaine passée, de ne pas externaliser certaines fonctions pour « satisfaire un besoin de trésorerie ». L’un des rapporteurs du rapport, le député PS Bernard Cazeneuve, est allé plus loin en considérant que ces externalisations contribuent « à la désorganisation du ministère » sans que les « économies promises » soient prouvées. A contrario, son collègue, Louis Giscard d’Estaing (UMP), a estimé qu’elles sont « une source potentielle d’économies » et « d’amélioration du service rendu ». Quoi qu’il en soit, le rapport recommande qu’une étude comparative « approfondie » soit menée et que ses résultats soient présentés aux « partenaires sociaux » avant toute décision concernant les projets d’externalisation. « Le ministère doit lever toute ambiguïté statistique et indiquer clairement combien de postes sont concernés par les externalisations et si ces postes viennent, comme le pense la mission, en sus des 54.000 suppressions annoncées dans le cadre des restructurations » des armées, ont par écrivent les auteurs du document. D’ailleurs, les gains économiques des externalisations ne sont pas toujours évidents, notamment en raison du décret du 21 septembre 2010 qui impose à l’administration de financer la différence de traitement d’un agent mis à la disposition d’une entreprise bénéficiaire d’une fonction externalisée ou encore de l’acquittement de la TVA. Aussi, avant d’externaliser une fonction, les députés recommandent de rationaliser d’abord les services en régie (assurés par l’Etat) et de pousser davantage l’interarmisation, source d’importantes économies potentielles. Le rapport met aussi en garde contre la tentation d’établir un partenariat public-privé (PPP) dans le domaine des satellites de communication. Le ministère de la Défense a un projet en la matière (opération Nectar), consistant à céder l’usufruit des satellites Syracuse à un opérateur privé, lequel revendrait les capacités non utilisées par les armées. D’où l’avertissement de la MEC, qui « attire l’attention du gouvernement sur les dangers induits par une perte de compétence dans un domaine aussi technique et essentiel pour le caractère opérationnel des armées. A la lumière des expériences étrangères, notamment britanniques, ils constatent qu’une compétence perdue l’est généralement de manière irréversible ». Et de recommander l’abandon de cette opération, compte tenu « du risque réel d’une rentabilité négative ». Les idées venues d’outre-Manche, souvent mise en avant pour justifier les réformes françaises, ne sont pas non plus à suivre, selon le rapport, dans le domaine du ravitaillement en vol, par ailleurs particulièrement sollicité pour les opérations en Libye. « Compte tenu des inconvénients liés à l’éventuelle externalisation du ravitaillement en vol, notamment au vu de l’expérience britannique et compte tenu du fait que la composante aéroportée de notre dissuasion stratégique repose sur le ravitaillement en vol, la Mission préconise fermement l’achat patrimonial de ravitailleurs MRTT » est-il écrit dans le document. Enfin, la MEC recommande « la plus extrême prudence » à l’égard des Sociétés militaires privées (SMP), notamment pour les missions qui leur sont confiées et les agréments dont elles pouvent bénéficier. Une autre limite aux externalisations serait le risque de voir une entreprise bénéficiaire d’un contrat être mise en liquidation judiciaire. C’est la mésaventure qu’a connue la société Vitruve DS, qui avait proposé au ministère de la Défense de mettre à disposition de l’Ecole des Troupes aéroportées de Pau (ETAP) un CASA 235, ce qui aurait permis de faire passer le coût unitaire d’un saut en parachute de 194 à 150 euros. Toutefois, ce projet avait été rejeté par l’Hôtel de Brienne en février dernier. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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