C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 26 janvier 2020 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 26 janvier 2020 «Les petits arrangements avec la vérité de Sortir du Nucléaire». La tribune de Bernard Durand Bernard Durand 24 janvier 2020 à 14h51 « Dans le monde, peu de pays peuvent se targuer d’émettre aussi peu de gaz à effet de serre (GES) que le nôtre en matière de production d’électricité » Les intentions du réseau d’associations Sortir du nucléaire sont claires, contenues dans son nom. Ce qui l’est moins, en revanche, ce sont les méthodes employées par cette nébuleuse proche de Greenpeace pour obtenir gain de cause. Pour inciter l’opinion et les pouvoirs publics à épouser ses vues anti-nucléaire, le réseau n’hésite pas à s’autoriser quelques arrangements avec la vérité : manipulation (voire escamotage) de chiffres, trucages, mauvaise foi, tout est bon pour tenter de convaincre. En témoigne la plainte qu’il vient d’adresser à Orano pour « publicité mensongère », plainte assortie de nombreuses contre-vérités. En France, le nucléaire a bien le cycle de vie le moins émetteur. Citée dans un article de Reporterre évoquant cette plainte, Marie Frachisse, juriste pour le réseau, affirme ainsi : « Effectivement, un réacteur nucléaire émet moins qu’une centrale à charbon. Mais, si l’on prend l’ensemble de la chaîne de production de l’énergie nucléaire de l’extraction minière à la gestion des déchets, ce bilan est beaucoup plus lourd. » Une affirmation très contestable. Le GIEC, pourtant peu suspectable de faire le jeu du lobby nucléaire, a calculé les émissions des différentes sources d’électricité. Il s’agit d’analyses du cycle de vie (ACV), dites aussi du berceau à la tombe (cradle to grave en anglais). C’est-à-dire qu’elles intègrent pour le nucléaire toutes les émissions collatérales comme celles de l’usine de Malvesi citée par Madame Frachisse, ainsi que de l’extraction des minerais et des stockages de déchets. La moyenne mondiale de ces émissions (ACV), selon le GIEC, est pour l’électricité nucléaire de 12 gCO2eq./kWh produit. Pour la France, elles se situent en dessous de la moyenne mondiale, 6 g/kWh, comme l’a enfin reconnu, de très mauvaise grâce d’ailleurs, le Ministère de la transition énergétique et solidaire, et même l’ADEME ! Elles sont même probablement seulement de 4 g/kWh, parce que la France utilise maintenant l’ultracentrifugation pour enrichir l’uranium et ainsi produire le « combustible » des réacteurs nucléaires. Or cette méthode consomme 50 fois moins d’énergie que ne faisait la méthode par diffusion gazeuse utilisée auparavant. Le remplacement en France d’une production d’électricité nucléaire par une production d’électricité éolienne ne peut absolument rien pour le climat En comparaison, l’éolien, que promeut sans relâche entre autres Greenpeace (certains disent que c’est parce qu’elle a une filiale Greenpeace Energy très liée aux industries éoliennes (1) ; c’est peut-être une fake news, mais qu’attend Greenpeace pour démentir ?), mais aussi WWF et FNE (toutes trois prétendant être des défenseurs de l’environnement et en particulier du climat), émet en ACV en France 11 gCO2eq./kWh selon le Ministère ! Mais aussi, l’éolien est, au prorata de sa consommation de terres rares importées de Chine pour fabriquer les aimants permanents de ses génératrices d’électricité, responsable du désastre écologique et sanitaire provoqué en Chine par l’extraction et le raffinage de ces terres rares (2). Le remplacement en France d’une production d’électricité nucléaire par une production d’électricité éolienne (c’est ce que veulent Greenpeace, WWF et FNE, mais aussi on se demande bien pourquoi notre Gouvernement), ne peut donc absolument rien pour le climat, contrairement à ce qu’affirme par exemple avec constance Yannick Jadot, qui a été Directeur de la branche française de Greenpeace. C’est encore pire avec le solaire photovoltaïque, dont les émissions seraient de 40 à 50 g/kWh ! Du fait de leur intermittence, et de l’absence actuelle et pour longtemps de solutions pour réaliser des stockages massifs d’électricité à l’échelle des énormes quantités produites en France et en Europe, l’éolien et le solaire photovoltaïque ont besoin en soutien d’une très importante puissance de centrales pilotables, nucléaires et hydrauliques en France, à charbon et à gaz en Allemagne. Une démonstration éclatante en est fournie par l’Allemagne, dont la puissance de pilotables est passée de 100 à 102 GW entre 2000 et 2019, tandis que la puissance d’éolien et de solaire photovoltaïque est passée de 7 à 102 GW. Si bien que l’Allemagne a maintenant plus de deux fois plus de puissance électrique installée qu’en 2000. Deux réseaux de centrales donc pour produire au total à peu près la même quantité d’électricité, c’est la principale raison de l’augmentation du prix de l’électricité pour les ménages dans ce pays (maintenant presque le double du nôtre). Et les mêmes causes produisant les mêmes effets cela est en train de se produire maintenant en France ! Notons au passage que si nous sommes capables un jour de construire des stockages massifs pour remplacer les centrales pilotables, leur coût sera probablement supérieur à celui de celles-ci. D’autre part, comme les Allemands qui ont conservé leurs centrales à charbon et entreprennent maintenant de les remplacer par des centrales à gaz alimentées par du gaz russe, nous sommes obligés pour pallier l’intermittence de l’éolien et du solaire photovoltaïque de conserver toute notre puissance de réacteurs nucléaires. Nous pourrions bien sûr également les remplacer par des centrales à gaz russe, mais certainement pas par de l’éolien et du solaire PV ! Au nom de la défense du climat ? L’illusion du tout renouvelable. De son côté, Mycle Schneider, consultant indépendant sur l’énergie et le nucléaire cité dans le même article de Reporterre, affirme qu’un euro dépensé pour les électricités renouvelables remplace un euro dépensé pour l’électricité nucléaire. C’est parfaitement faux : en fait il s’ajoute à celui dépensé pour le charbon et le gaz en Allemagne, comme je l’ai montré ci-dessus, d’où l’augmentation rapide dans ce pays du prix de l’électricité pour les ménages, ainsi que du nombre de ces ménages en précarité énergétique. En France, il s’ajoutera à celui dépensé pour le nucléaire. Et si en Allemagne il diminuera les émissions de CO2 de la production d’électricité, mais peu comme tout le monde peut le constater, il sera totalement inefficace en France, où il remplacera une production d’électricité nucléaire non émettrice et ne diminuera aucunement les émissions de CO2 de notre production d’électricité. En France, une éolienne produit en moyenne dans l’année 3 à 4 fois moins d’électricité qu’un réacteur nucléaire par unité de puissance installée. Pour remplacer la production de l’EPR de Flamanville, de puissance 1 650 MW, il faudrait donc installer 5 000 à 6 000 MW d’éoliennes, et ainsi coloniser un territoire de 1000 à 1500 km2 en y comptant les distances de protection des habitations (qui vont peut-être d’ailleurs augmenter suite aux plaintes de plus en plus audibles des riverains), au lieu de 1 km2 pour Flamanville. Dans le monde, peu de pays peuvent se targuer d’émettre aussi peu de gaz à effet de serre (GES) que le nôtre en matière de production d’électricité. Ce sont tous des pays qui ont des ressources très importantes en hydroélectricité par habitant Compte tenu des recours de plus en plus nombreux des habitants, je pense que le temps nécessaire pour installer ces éoliennes sera du même ordre de grandeur que pour l’EPR ! Et tout cela pour produire une électricité dont nous n’avons pas besoin, car notre consommation n’augmente plus, et qui ne peut rien, ni pour le climat, ni pour fermer des réacteurs nucléaires. Pousser dans notre pays au développement massif de l’éolien et du solaire photovoltaïque, c’est de la schizophrénie pour qui prétend défendre le climat, comme Sortir du nucléaire, Wise, Greenpeace, WWF et FEN, et c’est un très gros mensonge qui ne peut tenir que grâce à la désinformation incessante des Français par les médias à ce sujet. Dans le monde, peu de pays peuvent se targuer d’émettre aussi peu de gaz à effet de serre (GES) que le nôtre en matière de production d’électricité. Ce sont tous des pays qui ont des ressources très importantes en hydroélectricité par habitant : Autriche, Brésil, Costa-Rica, Norvège, ou qui la complètent avec du nucléaire : Suède, Suisse. C’est bien sûr parce que ce mix, qui est aussi le nôtre, évite très largement l’utilisation de combustibles fossiles. Ce qui n’est pas le cas de ceux aux faibles ressources hydroélectriques, qui comme l’Allemagne développent l’éolien et le solaire et refusent le nucléaire, parce qu’ils ont besoin en soutien de centrales à combustibles fossiles. Sortir du Nucléaire, Wise, Greenpeace, WWF, FNE ont poussé constamment au développement de l’éolien et du photovoltaïque plutôt qu’à celui du nucléaire. Ils poussent donc en fait à une addiction aux combustibles fossiles, comme en Allemagne, et ont donc une énorme responsabilité dans la dérive climatique observée actuellement. Si l’Allemagne avait développé son nucléaire pour supprimer son charbon et son gaz, elle aurait maintenant comme la France de faibles émissions de CO2 de son électricité, et une électricité beaucoup moins chère. Quant à la diminution chez nous des émissions de CO2 dues au secteur électrique, elle a commencé dès la mise en service des premières centrales nucléaires ayant remplacé les centrales à fuel. Sans cette diminution considérable antérieure pour une large part à 1990, la France aurait actuellement des émissions de CO2 de la production électrique comparables à celles des énormes émissions de l’Allemagne. Notons pour finir que la France a signé la Convention d’Aarhus, qui exige une information factuelle et honnête des citoyens sur ce type de sujet. Est-ce bien le cas de nos médias et de notre gouvernement ? (1) : Fabien Bouglé, 2019 : Eoliennes, la face noire de la transition écologique. Editions du Rocher. (2) : Guillaume Pitron : La face cachée de la transition énergétique et numérique, la guerre des métaux rares. Editions Les Liens Qui Libèrent. Bernard Durand a été directeur de la Division Géologie-Géochimie de l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN), puis de l’Ecole nationale supérieure de géologie. Il a aussi présidé le Comité scientifique de l’European Association of Geoscientists and Engineers (EAGE). Il est cofondateur de l’association environnementale «Nature en Pays d’Arvert». Prix Alfred-Wegener de l’EAGE. 8 5 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 26 janvier 2020 Share Posté(e) le 26 janvier 2020 Rafraîchissant de lire ça. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
vincenzo Posté(e) le 27 janvier 2020 Share Posté(e) le 27 janvier 2020 Il y a 11 heures, Patrick a dit : Rafraîchissant de lire ça. oui mais inquiétant quand à la direction que prends la France sur la production énergétique, on va balancer un "pognon de dingue" (c'est le nerf de la guerre et on n'a en pas à revendre) en ENR alors qu'il serait plus utile et "rentable" en lutte contre le RC ailleurs (isolation, chauffage) On dirait qu'en France, il y a eut Tchernobyl et Fukushima en même temps il y a 6 mois tellement on est hystero et de mauvaise foi (enfin "on", les anti nuc), le débat n'est pas près d'avancer... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 12 février 2020 Share Posté(e) le 12 février 2020 ca a l'air enfin d'avancer un peu [Vidéo] EDF démarre pour la première fois la turbine de l’EPR de Flamanville VIDÉO Il n'y a pas que des mauvaises nouvelles sur le chantier de l'EPR de Flamanville (Manche). EDF a démarré pour la première fois la turbine du réacteur nucléaire. Une étape importante avant la mise en service longtemps attendue du site. https://www.usinenouvelle.com/article/edf-demarre-pour-la-premiere-fois-la-turbine-de-l-epr-de-flamanville.N929074 Citation Malgré les retards et les surcoûts, le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche) progresse. Samedi 8 février, pour la première fois, EDF a démarré la turbine du réacteur nucléaire de troisième génération. Une étape importante dans la préparation de la mise en service du site. Bientôt la fin des essais à chaud sur l’EPR Le démarrage de la turbine fait partie des nombreux tests menés sur le futur réacteur. “Les équipes de l’EPR de Flamanville 3 se dirigent désormais vers la fin des essais à chaud”, se réjouit EDF. L’électricien accueille à bras ouvert les bonnes nouvelles en ce qui concerne le chantier de Flamanville. Les travaux font plus souvent l’actualité pour les problèmes de soudures et l’accumulation de contretemps. Ces déboires ont inspiré à Jean-Martin Folz un rapport sans concession. Si bien qu’EDF a dû concocter un plan de sauvetage de la filière nucléaire française, encore récemment rappelée à l’ordre par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). 1 500 tours par minute En quoi consiste le démarrage de la turbine ? Celle-ci a atteint de façon inédite la vitesse de 1 500 tours par minute, soit la vitesse à laquelle elle tournera lorsque la centrale sera mise en service pour approvisionner le réseau d’électricité. Selon l’entreprise, l’opération a nécessité plusieurs mois de préparation et 50 salariés d’EDF et de General Electric. Le démarrage a été réalisé progressivement, en franchissant quatre paliers (voir vidéo ci-dessous). “À chaque palier, nous avons réalisé une phase de stabilisation puis de nombreux contrôles pour vérifier différents paramètres, comme le taux de vibration, afin de s’assurer du bon fonctionnement de ce composant de 58 mètres de long”, explique dans un communiqué Mathilde Sézanne, ingénieure d’essais turbine. En fonctionnement normal, la turbine d’une centrale tourne grâce à de l’eau en vapeur, elle-même produite par la chaleur dégagée par la fission d’atomes d’uranium. Ici, les essais à chaud représentent la “répétition générale” avant le chargement du combustible, prévu fin 2022. EDF a donc utilisé d’autres moyens. “L’eau du circuit primaire, chauffée à 303°C grâce aux groupes motopompes primaires, et maintenue à une pression de 154 bars grâce au pressuriseur, était ainsi refroidie par le circuit secondaire afin de créer la vapeur”, indique l’électricien. Une anomalie sur le site de Flamanville Quelques jours avant ce test, EDF a relevé une anomalie sur le site de Flamanville, plus précisément un “événement” de niveau 1 sur l’échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques (échelle INES). “Un défaut sur une carte électronique a été détecté, indique EDF. Cette carte permet d’obtenir des informations pour surveiller le fonctionnement d’une baie du contrôle commande”. Cette carte concerne toutefois le réacteur Flamanville-1 et non l’EPR en chantier. La carte a été remplacée en 60 heures mais “les spécificités techniques d’exploitation” exigent plutôt une réparation en 24 heures. C’est pourquoi l’événement a été déclaré en anomalie. L’écart est “sans conséquence sur la sûreté des installations”, rassure EDF. Il n’est pas rare de constater des événements de niveau 0 ou 1 dans les centrales françaises mais mieux vaut éviter leur répétition. Fin janvier, la direction de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) a été convoquée par l’ASN à cause de dysfonctionnements récurrents sur le site. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 10 mars 2020 Share Posté(e) le 10 mars 2020 (modifié) C'est officiel, le Département de la Défense ressort un programme de mini réacteur nucléaire pour en avoir un mobile de 40 tonnes : https://www.latribune.fr/economie/international/une-centrale-nucleaire-portable-le-nouveau-gadget-reclame-par-l-armee-americaine-841585.html Pour rappel, L'US Army a mit en œuvre le Army Nuclear Power Program avec huit prototypes de réacteurs nucléaires de faible puissance pour l'expérimentation de nouvelles technologies et l'alimentation d'installations isolés comme le Camp Century au Groenland. Le premier fonctionne en 1957 et la dernière en service est la première centrale flottante du monde avec la MH-1A de 10 MW construite à partir de 1961 et en service dans la zone du canal de Panama de 1968 à 1975. https://en.wikipedia.org/wiki/Army_Nuclear_Power_Program Voici la maquette du ''réacteur mobile ML-1" qui à était test de 1961 a 1965 : https://en.wikipedia.org/wiki/ML-1 Modifié le 10 mars 2020 par collectionneur Réacteur mobile ML-1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 16 mars 2020 Share Posté(e) le 16 mars 2020 Rosatom propose d'exporter des petits réacteurs modulaires en Afrique dont le Nigeria https://thenationonlineng.net/russia-proposes-adoption-of-small-modular-nuclear-reactors/amp/ Avec un max de précautions et la compagnie Wagner pour la sécurité alors ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rémy Posté(e) le 16 mars 2020 Share Posté(e) le 16 mars 2020 La France s'est lancée lance là-dedans avec un projet de mini reacteur, SMR. Je me demande si cela pourrait équiper un Scorpene 1000. Peut-être un peu juste niveau gabarit, à moins de restreindre la salle des torpilles au minimum et/ou en revoyant le nombre de tubes-torpilles. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 16 mars 2020 Share Posté(e) le 16 mars 2020 @Rémy Les projets américains concernent des engins de moins de 40 tonnes. Mais au niveau de la chaufferie nucléaire d'un sous-marin, est ce que cela est compatible ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rémy Posté(e) le 16 mars 2020 Share Posté(e) le 16 mars 2020 (modifié) il y a 26 minutes, collectionneur a dit : @Rémy Les projets américains concernent des engins de moins de 40 tonnes. Mais au niveau de la chaufferie nucléaire d'un sous-marin, est ce que cela est compatible ? C'est justement ce que je me demande. Je me suis souvent demandé si on pouvait faire techniquement un dérive dégradé en puissance du K15, un K5, pour des petits gabarits. Si on arrive à avoir un scorpene 1000 nuke grâce à cette techno, coltiné à des missions d'interdiction et en nombre, ce serait potentiellement une petite révolution tactique. Modifié le 16 mars 2020 par Rémy 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 16 mars 2020 Share Posté(e) le 16 mars 2020 il y a 19 minutes, Rémy a dit : C'est justement ce que je me demande. Je me suis souvent demandé si on pouvait faire techniquement un dérive dégradé en puissance du K15, un K5, pour des petits gabarits. Si on arrive à avoir un scorpene 1000 nuke grâce à cette techno, coltiné à des missions d'interdiction et en nombre, ce serait potentiellement une petite révolution tactique. Le K15, c'est 150 MW thermique, en pratique c'est un dérivé moderne et agrandi du K48 de 48 MW thermique. Donc un K5 de 50 MW thermique... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 16 mars 2020 Share Posté(e) le 16 mars 2020 Donc avec un max de 10 Mw, un sous-marin de 800 tonnes ? Au fait, on n'a toujours pas de détails sur le réacteur du NR-1 qui avec ses 365 tonnes est officiellement le plus petit du monde. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 16 mars 2020 Share Posté(e) le 16 mars 2020 il y a 4 minutes, collectionneur a dit : Donc avec un max de 10 Mw, un sous-marin de 800 tonnes ? La classe Daphné avait une puissance électrique de 2 MW. Donc oui, même avec un mauvais rendement, 10 MW thermique devrait être suffisant. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 25 mars 2020 Share Posté(e) le 25 mars 2020 Peut être jusqu'à six centrales nucléaires en Pologne Varsovie en discute avec Paris et Washington : https://fr.euronews.com/amp/2020/03/25/la-pologne-veut-construire-six-centrales-nucleaires-d-ici-2043 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoitleg Posté(e) le 25 mars 2020 Share Posté(e) le 25 mars 2020 (modifié) il y a 21 minutes, collectionneur a dit : Peut être jusqu'à six centrales nucléaires en Pologne Varsovie en discute avec Paris et Washington : https://fr.euronews.com/amp/2020/03/25/la-pologne-veut-construire-six-centrales-nucleaires-d-ici-2043 Le charbon devient de moins en moins séduisant (micro-particules, pollution et vecteur de COVID), la Pologne veut se libérer de Gazprom et la maitrîse du nucléaire apporte une plus-value technologique et une bonne régularité pour un approvisionnement électrique sécurisé. Logique. Gaz russe : la Pologne remet en cause l'accord entre Bruxelles et Gazprom https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/gaz-russe-la-pologne-remet-en-cause-laccord-entre-bruxelles-et-gazprom-142131 Modifié le 25 mars 2020 par Benoitleg 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 25 mars 2020 Share Posté(e) le 25 mars 2020 à l’instant, Benoitleg a dit : la Pologne veut se libérer de Gazprom et la maitrîse du nucléaire apporte une plus-value technologique. ...Et à qui ils vont acheter des centrales nucléaires? Parce que ce sera pas aux russes. Mais alors à qui? Parce que ce sera pas aux français non plus. Aux américains? Manque de bol l'AP1000 a eu au moins autant de problèmes que l'EPR... Et que le seul pays où les deux réacteurs sont en exploitation actuellement c'est en Chine. Et tout ça avec les allemands à côté qui n'en veulent plus... Bon courage aux polonais! mais je serais exportateur de gaz russe, je ne m'en ferais pas trop. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoitleg Posté(e) le 25 mars 2020 Share Posté(e) le 25 mars 2020 il y a une heure, Patrick a dit : ...Et à qui ils vont acheter des centrales nucléaires? Parce que ce sera pas aux russes. Mais alors à qui? Parce que ce sera pas aux français non plus. Aux américains? Manque de bol l'AP1000 a eu au moins autant de problèmes que l'EPR... Et que le seul pays où les deux réacteurs sont en exploitation actuellement c'est en Chine. Et tout ça avec les allemands à côté qui n'en veulent plus... Bon courage aux polonais! mais je serais exportateur de gaz russe, je ne m'en ferais pas trop. Pour 25 à 30 mds de dollars, les français, les américains, les chinois et les sud-coréens (même si moins chauds en ce moment) sont probablement près à beaucoup de choses. Et en France, il faut espérer que le retour d’expérience des ERP est servi à quelque chose... Et le PR est déjà sur le coup.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 25 mars 2020 Share Posté(e) le 25 mars 2020 il y a une heure, Benoitleg a dit : Pour 25 à 30 mds de dollars, les français, les américains, les chinois et les sud-coréens (même si moins chauds en ce moment) sont probablement près à beaucoup de choses. Et en France, il faut espérer que le retour d’expérience des ERP est servi à quelque chose... Et le PR est déjà sur le coup.... En tout cas avec "de 6 à 9 gigawatts" (soit un rapport de 2 à 3) et les pays contactés, il n'y a que deux candidats: l'AP-1000 et l'EPR. Si on se fie à la déclaration: Selon le gouvernement, le nucléaire représentera à terme, 20% du mix énergétique polonais. "Dans vingt ans," a assuré Piotr Naimski, plénipotentiaire gouvernemental pour les infrastructures énergétiques stratégiques, "nous voulons avoir 6 à 9 gigawatts issus du nucléaire : ce qui signifie que nous allons construire six réacteurs dans différentes régions de Pologne." Or avec 4 EPR (de 1600 à 1660 MW électriques) on fait en moyenne autant qu'avec 6 AP-1000 (entre 1117 et 1170 MW électriques). Question: ils veulent 6 ou 9 gigawatts? Voilà leurs options: un seuil de 6 GW: 6702 MW avec 6 AP-1000 à 1117 MW. Ou 7020 MW si ils les poussent à 1170 (refroidissement supplémentaire nécessaire). 6400 MW avec 4 EPR à 1600 MW. Ou 6640 avec 4 EPR à1660 MW. Mais là ça fait 4, pas 6. un seuil de 9 GW: 10053 MW avec 9 AP-1000 à 1117 MW (avec 8 il n'y a que 8936 et on a dit 9000 MW) . Ou 9360 MW avec 8 AP-1000 à 1170 MW. Mais là ça fait 8 ou 9 réacteurs, pas 6. 9600 MW avec 6 EPR à 1600 MW. Ou 9960 MW avec 6 EPR à 1660 MW. Donc pour une puissance installée de 6 à 9 GW, le choix serait de 4 à 6 EPR, ou de 6 à 8 AP-1000 (où on serait presque à 9 GW à 70MW près...) On nage donc dans le flou le plus total, parce que 4 réacteurs nucléaires ou 8, ce ne sont plus du tout les mêmes problématiques ni le même coût ni les mêmes besoins en personnels infrastucture sécurité réseaux etc. Et qu'ils promettent pourtant une valeur fixe de 6 réacteurs, mais restent flous sur le volume d'électricité produit... ce qui est pourtant la base de la base... Surtout si l'objectif est de se défaire du gaz russe. ...Donc je ne m'en fais pas trop pour Gazprom, parce que comme c'est parti ils achèteront 6 AP-1000 aux américains et n'auront pas leurs 9 gigawatts, donc reprendront un rab de gaz pour suppléer aux 3000 MW manquants. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 25 mars 2020 Share Posté(e) le 25 mars 2020 Il y a 4 heures, Benoitleg a dit : Le charbon devient de moins en moins séduisant (micro-particules, pollution et vecteur de COVID), la Pologne veut se libérer de Gazprom et la maitrîse du nucléaire apporte une plus-value technologique et une bonne régularité pour un approvisionnement électrique sécurisé. Logique. Gaz russe : la Pologne remet en cause l'accord entre Bruxelles et Gazprom https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/gaz-russe-la-pologne-remet-en-cause-laccord-entre-bruxelles-et-gazprom-142131 <mode politiquement incorrect ON> Sans compter qu'un programme nucléaire civil donnerait aussi une bonne base de départ si La Bombe était jugée un jour nécessaire face aux russes (ou allemands, pour ne pas faire de jaloux). (même raisonnement que les saoudiens face aux iraniens ...) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 25 mars 2020 Share Posté(e) le 25 mars 2020 (modifié) il y a 37 minutes, rogue0 a dit : <mode politiquement incorrect ON> Sans compter qu'un programme nucléaire civil donnerait aussi une bonne base de départ si La Bombe était jugée un jour nécessaire face aux russes (ou allemands, pour ne pas faire de jaloux). (même raisonnement que les saoudiens face aux iraniens ...) On parle de livraisons de centrales, à aucun moment il n'est question de capacité de production de combustible, ni même d'une gestion complète de son cycle de vie, et ce jusqu'au retraitement. En tout cas si les polonais voulaient y parvenir, ce ne serait pas avec "25 à 30 milliards". Quand aux histoires de bombe et de seuil nucléaire... On en est heureusement pas encore à distribuer ce genre de technos à droite à gauche au hasard d'une vente de réacteur civil... À mon avis les services associés seront compris dans le package auprès du pays acheteur. En clair il auront échangé une dépendance contre une autre. Et c'est aussi pour ça que je ne crois pas à l'option française. Pas après les coups de pute qu'ils nous ont fait depuis de nombreuses années. Et pas avec l'oncle Sam en mode Joe Biden autour de leurs petites épaules. Modifié le 25 mars 2020 par Patrick Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
glitter Posté(e) le 26 mars 2020 Share Posté(e) le 26 mars 2020 (modifié) Il y a 23 heures, Patrick a dit : ...Et à qui ils vont acheter des centrales nucléaires? Parce que ce sera pas aux russes. Mais alors à qui? Parce que ce sera pas aux français non plus. Aux américains? Manque de bol l'AP1000 a eu au moins autant de problèmes que l'EPR... Et que le seul pays où les deux réacteurs sont en exploitation actuellement c'est en Chine. Et tout ça avec les allemands à côté qui n'en veulent plus... Bon courage aux polonais! mais je serais exportateur de gaz russe, je ne m'en ferais pas trop. Attention, en France on se focalise sur l'EPR qui était dès le début un réacteur inutilement complexe (les joies de la coopération franco-allemande) l'EPR2 est sensé être bien plus simple, sans même parler de l'ATMEA si EDF veut bien mettre son égo de coté. Mais comme l'a dit Benoitleg, t'as oublié un acteur important que l'on sous estime, la Corée du Sud. Reste qu'effectivement, le premier truc que je me suis dit, c'est comment gérer ça avec son voisin allemand. Modifié le 26 mars 2020 par glitter 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 26 mars 2020 Share Posté(e) le 26 mars 2020 il y a 29 minutes, glitter a dit : ... Reste qu'effectivement, le premier truc que je me suis dit, c'est comment gérer ça avec son voisin allemand. Une suggestion... Révélation 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoitleg Posté(e) le 26 mars 2020 Share Posté(e) le 26 mars 2020 (modifié) Il y a 1 heure, glitter a dit : Attention, en France on se focalise sur l'EPR qui était dès le début un réacteur inutilement complexe (les joies de la coopération franco-allemande) l'EPR2 est sensé être bien plus simple, sans même parler de l'ATMEA si EDF veut bien mettre son égo de coté. Mais comme l'a dit Benoitleg, t'as oublié un acteur important que l'on sous estime, la Corée du Sud. Reste qu'effectivement, le premier truc que je me suis dit, c'est comment gérer ça avec son voisin allemand. J'ai même oublié du monde : ".. le français Areva, le coréen Kepco, les japonais Mitsubishi Heavy Industries et Toshiba, le canadien AECL, l'américain Westinghouse, le russe Atomstroyexport et le conglomérat américano-japonais Hitachi-GE Nuclear Energy..." J'ai rayé la mention inutile. Et pour l'approvisionnement en gaz polonais vs nucléaire, une idée est proposée par l'Agence Internationale de l'Energie : L’AIE appelle à exploiter le potentiel « énorme » du biogaz et du biométhane, 25 mars 2020 "Le potentiel du biogaz et du biométhane est « énorme et largement inexploité », souligne l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un nouveau rapport publié le 19 mars. Ce qu’il faut en retenir.... ....Selon l’AIE, biogaz et biométhane pourraient d’ores et déjà permettre de couvrir environ 20% de la demande mondiale de gaz si les ressources « durables » actuellement disponibles (l’AIE exclut celles entrant en concurrence avec l’alimentation pour les terres agricoles) étaient pleinement consacrées à leur production...." https://www.connaissancedesenergies.org/laie-appelle-exploiter-le-potentiel-enorme-du-biogaz-et-du-biomethane-200325 Modifié le 26 mars 2020 par Benoitleg Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
glitter Posté(e) le 27 mars 2020 Share Posté(e) le 27 mars 2020 Le 26/03/2020 à 14:02, Benoitleg a dit : J'ai même oublié du monde : ".. le français Areva, le coréen Kepco, les japonais Mitsubishi Heavy Industries et Toshiba, le canadien AECL, l'américain Westinghouse, le russe Atomstroyexport et le conglomérat américano-japonais Hitachi-GE Nuclear Energy..." J'ai rayé la mention inutile. Et tu oublie l'Italien Enel aussi. 4 ans de retard durant les 5 premières années de travail en Slovaquie, même EDF peut leur rire au nez. Bon, je blague, les réacteurs sont russes. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 9 avril 2020 Share Posté(e) le 9 avril 2020 (modifié) Un article de MetaDefense présente la technologie qui est prévu pour les combustibles nucléaires des réacteurs portables de l'armée américaine ne deviennent pas la cause d'un Tchernobyl si le réacteur est détruit : https://www.meta-defense.fr/2020/04/09/pour-concevoir-ses-mini-reacteurs-nucleaires-le-pentagone-sappuie-sur-la-technologie-triso/? Il se base sur l'article suivant : https://breakingdefense.com/2020/04/new-triso-nuclear-mini-reactors-will-be-safe-program-manager/ Modifié le 9 avril 2020 par collectionneur 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
WizardOfLinn Posté(e) le 16 avril 2020 Share Posté(e) le 16 avril 2020 Le 09/04/2020 à 21:36, collectionneur a dit : Un article de MetaDefense présente la technologie qui est prévu pour les combustibles nucléaires des réacteurs portables de l'armée américaine ne deviennent pas la cause d'un Tchernobyl si le réacteur est détruit : https://www.meta-defense.fr/2020/04/09/pour-concevoir-ses-mini-reacteurs-nucleaires-le-pentagone-sappuie-sur-la-technologie-triso/? Il se base sur l'article suivant : https://breakingdefense.com/2020/04/new-triso-nuclear-mini-reactors-will-be-safe-program-manager/ ... Pour mémoire, cette forme de combustible a déjà été utilisée dans un réacteur à échelle industrielle dans les années 80. Il y a réacteur chinois qui utilise ça depuis une quinzaine d'années, et un réacteur commercial sur le point d'entrer en service cette année. C'est en effet assez intéressant pour la sécurité. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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