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L'Airpower, perspective historique


Tancrède

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Avec pour seule palmarès un F 117 qui passait toujours par le même coin alors que ils ont eut des milliers d'occasions, c'est un bilan faiblard. La capacité de nuisance du S 300 est vanté par tout le monde comme le système le plus efficace sauf qu'en 30 ans d'existence, on ne l'a jamais vu en action, on ne sait toujours pas si il est aussi bon ou si au final il est aussi efficace qu'un Patriot!

La défense anti aérienne a été un vrai frein au opérations de bombardement du Kosovo ... meme s'il y a pas eu beaucoup d'avion abattu, y a eu beaucoup de missile tiré, des vieux missile tout pourris, mais qui ont contraint les "allié" a modifier leur plan. Tout d'abord il ont du bombarder de plus haut, donc avec moins ou pas de visibilité, donc plein d'annulation de mission laser. Ensuite ils ont du faute de cibles militaires évidentes s'en prendre au installation civile fixe. S'en prendre de la sorte a la population aurait pu avoir des effet pervers notoire sur la suite.

Ajoutons que les mission de SEAD ... ne détruisent pas, elle permettent juste de passer, laissant planer la meme menace sur les missions suivantes. La Yougoslavie n'avait alors pas interet a exposer inutilement sa DCA alors que les les allié engageait presque exclusivement des site statique civil!

C'est seulement au moment de l'offensive terrestre que les chose on commencé a se décanter, les yougoslave étant contraint alors d'exposer du matériel a l'offensive albanaise et la météo étant clémente.

Tous les détails de la campagne http://books.google.com/books?id=gJu9Hh5n5o4C&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

Accessoirement 16 ans apres rien n'est encore réglé ...

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Avec pour seule palmarès un F 117 qui passait toujours par le même coin alors que ils ont eut des milliers d'occasions, c'est un bilan faiblard. La capacité de nuisance du S 300 est vanté par tout le monde comme le système le plus efficace sauf qu'en 30 ans d'existence, on ne l'a jamais vu en action, on ne sait toujours pas si il est aussi bon ou si au final il est aussi efficace qu'un Patriot!

tient en parlant d'Air power ,les raids des US sur Hanoï pendant la guerre du Vietnam ,vu la défense anti aérienne présente ,sa leur a fait mal au niveau casse ,pertes d'appareils et capture de prisonnier ?

apparemment ,sa n'a pas empêché les raids de bombardement ,donc s'était des pertes largement supportable pour les US .

rien que dans cette exemple ,la DCA n'a pas empêché les raids ,mais d'un autres côté ceux-ci n'ont pas permit une victoire totale .se que je veux dire s'est que dans l'air power faut voir la volonté de celui qui subi la puissance de feu aérienne ,le contexte autour d'une guerre ... guerre total ,pression de la communauté internationale ,etc ...

on oubli le facteur volonté ,capacité d'encaissé et contexte géopolitique .

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Oui mais des batteries de DCA muettes et tapies dans les granges, et des chars planqués sous les arbres, avec tout ce beau petit monde qui ne bouge pas, par peur de l'aviation adverse, c'est pas de l'argent si bien placé que ça, si? On en revient à la notion d'équilibre, il faut posséder tout le spectre des moyens militaires sinon on n'est pas bon. Mais pour moi, c'est 60% pour l'Aviation et 40% pour l'Armée de terre, dans le cas où il n'y a pas de nucléaire militaire ni de Marine.

Tu parles en budget ou effectifs ?

A titre perso, je pense que celà doit être déterminé selon la stratégie du pays ( offensive, défensive ), sa politique étrangère, l'adversaire éventuel ( si celui-ci est les USA et pour un pays autre que Russie ou Chine, c'est 100% armée de terre ( défense sol-air comprise ) et zéro pour l'aviation et la marine qui ne serviront à rien de toute façon  :lol:  ), la capacité à utiliser des systémes trés complexes comme l'aviation et la marine etc etc

Bref aucune approche dogmatique à avoir car c'est la pire des erreurs ( le systéme US fait la part trop belle aux moyens aériens alors que l'armée de terre est trop réduite et en plus avec une bonne partie des effectifs en soutiens et appuis ) 

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apparemment ,sa n'a pas empêché les raids de bombardement ,donc s'était des pertes largement supportable pour les US .

Sauf que la rentabilité stratégique de ces raids fut quasi nulle. On peut même se demander s'ils ont rentabilisés la dépense du raid... Hanoï rasée mais aucune volonté pliée.

L'air power, d'une certaine manière, a par contre joué à Khe San en ce qu'il a permis de maintenir les avants postes debout. Les moyens engagés étaient cependant énormes tout simplement et seuls les USA peuvent se le permettre. Et bien sûr la contre offensive elle s'est faite à pied et à char...

Au passage un engin pas cher comme l'A4 ça n'existe plus aujourd'hui. Il y avait bien un projet polonais de chez PZL mais il bu la tasse...

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Sauf que la rentabilité stratégique de ces raids fut quasi nulle. On peut même se demander s'ils ont rentabilisés la dépense du raid... Hanoï rasée mais aucune volonté pliée.

L'air power, d'une certaine manière, a par contre joué à Khe San en ce qu'il a permis de maintenir les avants postes debout. Les moyens engagés étaient cependant énormes tout simplement et seuls les USA peuvent se le permettre. Et bien sûr la contre offensive elle s'est faite à pied et à char...

Au passage un engin pas cher comme l'A4 ça n'existe plus aujourd'hui. Il y avait bien un projet polonais de chez PZL mais il bu la tasse...

+1

s'est vrai pour khe san  =)

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Avec pour seule palmarès un F 117 qui passait toujours par le même coin

Fenrir, toi grand fan des systèmes d'arme là tu me décois  :lol: :lol:

La DA n'a pas pour finalité d'abattre un avion : ca c'est la cerise sur le gateau

Une DA a pour finalité de gêner les opérations aériennes cad d'obliger un adversaire qui viendrait  à te bombarder à changer ses plans, ses axes d'attaque, ses cibles et son altitude/niveau d'engagement, le tout en protégeant son propre equipement

D'après les comptes rendus des pilotes français (rendus à l'epoque) les missions au dessus du Kosovo n'ont jamais été faciles ni une promenade de santé entre les sites SAM a rechercher metre par metre, les embuscades montées radar allumé/eteint, les systèmes de deception (roquettes tirées comme missiles pour attirer les avions, bidouillages à base de micro ondes et de feuilles d'alu pour faire croire à des radars en marche, artillerie AA de 90 et 128 mm dirigée par spotteurs visuel puis au dernier moment par radar.....)

Y'a effectivement eu que 3 avions de detruits (1 F117, 1 Harrier, 1 F16) mais une bonne 30aine de drones et une bonne 20aine de missiles de croisière

en parallèle 80% des systèmes mobiles SAM sont restés intactes, l'aviation serbe a gardé une majorité de ses avions opérationels et le bilan pour le troupes au sol est parlant à lui tout seul

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J'ai comme l'impression que certains filtrent le moucheron pour ce qui est de l'airpower, mais avalent carrément le chameau pour ce qui concerne la DCA...  :lol:

@Jojo

je te renvois la reponse de loki :

A mon sens, il ne faut pas envisager les choses de façon absolue ( aviation ou sol-air ) mais bien de façon dynamique en envisageant les données stratégiques, opératives et le niveau du personnel ( et le budget bien sur )

ca résume tout à fait ma pensée

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@Jojo

je te renvois la reponse de loki :

ca résume tout à fait ma pensée

Mais je suis tout à fait d'accord avec la réponse de Loki... ;) Là on parlait un peu théoriquement, sans se pencher sur le cas de chaque pays.
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L'aviation a quand même le défaut majeur d'être un systéme d'arme trés difficile à maitriser : la création d'une aviation qualitativement apte à affronter un adversaire majeur demande des années voire des decennies alors que quelques mois ou années au pire suffisent à qualifier du personnel à des systémes sol-air

Par ailleurs, l'aviation est certainement plus efficace en théorie   en étant à la fois apte à mener des actions défensives et offensives mais en pratique une aviation dominée quantitativement et qualitativement ne sert à presque rien alors que les systémes sol-air exercent des contraintes plus ou moins fortes sur un adversaire même si celui a la supériorité aérienne totale

A mon sens, il ne faut pas envisager les choses de façon absolue ( aviation ou sol-air ) mais bien de façon dynamique en envisageant les données stratégiques, opératives et le niveau du personnel ( et le budget bien sur )

La RAND avait aussi pondu une étude sur le versant offensif il y a qq temps disant qu'à petit budget égal, il valait mieux investir dans de la missilerie sol-sol que dans une vingtaine d'appareil 4G

Un autre aspect qui est peu mis en avant par rapport à l'air Power est celui des UAV dont on voit pourtant qu'ils ont fait vase communiquant avec certains F-16

Ou encore le domaine des MLRS dont on voit qu'ils ont été en concurrence avec l'AdA pour le soutien en A-Stan

Reste enfin la question des Helico de combat qui en France vont reprendre une partie des missions des Jaguars ou dans l'US army, obtenir des zones d'action obligeant les Jets à rester à distance et donc à rentrer bredouille en Irak.

Il y ainsi plusieurs alternatives à l'Air Power...

Mais quand on voit nos difficultés avec un simple programme de renouvellement d'avions de combat multirole et la difficulté à garder un bureau d'ingénieur ouvert,...

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  • 4 weeks later...

ATTENTION POLEMIQUE!

Dans le dernier numéro de Guerre & Histoire (n°2, acheté aujourd'hui, tout frais sorti de la mer :lol:et amené par char à boeufs depuis Lutèce.... Faut pas s'égarer), une interview sans gants blancs de Martin Van Creveld sur le devenir de l'airpower.

Pour lui, l'avion comme outil de guerre (entendre vraiment au sens large) est désormais aussi périmé que le cuirassé dès avant la 1ère GM, le chevalier dès le XVème siècle ou au maximum à Pavie.... Un système d'armes qui devient trop coûteux à l'achat/développement/entretien/mise en oeuvre/mise à jour, trop long et cher à développer, trop précieux pour être risqué aisément, est mort et enterré. Ce à quoi il faut ajouter les limites de l'outil comme arme dans les conflits tels qu'ils sont, lesquelles ont pu être notées par les Italiens dès le tout premier emploi de l'aviation de combat contre les Turcs.... L'ennemi s'adapte. Et l'avion n'a de pertinence comme arme ayant une part (à définir) notable à la décision QUE dans les grandes guerres où la concentration est opérée, durable et voyante.

Il compare par exemple:

- un avion pendant la 2ème GM pouvait faire 6 à 8 missions/jour parce qu'il était à 15 minutes du front; les bases étaient des prairies, les dortoirs des tentes; à opposer aux sommes démentielles des bases et systèmes actuels et du moindre déploiement de quelques avions, avec le cas libyen qui voit des avions opérer depuis leurs bases à des milliers de kilomètres, coûter du ravito aérien, pour 1 mission/48h, le tout pour quelques avions seulement.... "Il n'y a plus d'avions au-dessus du champ de bataille" dit-il, et "c'est ça qui compte"

- Libye 1943 = soutien aérien arrive en 1/2 heure. Libye 2011 = soutien arrive en 48h

- une génération d'avion = une génération humaine aujourd'hui

Les missiles ballistiques et de croisières, les drones.... Représentent apparemment le "aller à l'essentiel" pour ce qui est de la guerre conventionnelle symétrique, avec l'arme nucléaire en point d'orgue pour quelques pays. Pour la guerre non conventionnelle, la proximité, voire l'imbrication, l'absence de concentration ou sa brièveté dans le temps, le flou des situations et des objectifs politiques (et leur identification), la situation trop mouvante.... Font que l'aviation de combat telle qu'elle est, ultra moderne et hors de prix, est tout simplement un gâchis de ressource invalidant l'idée même de stratégie.

Au final, il conteste surtout les armées de l'air autonomes et la réalité de l'impact des aéronavales comme armes politiquement utiles contre des adversaires conventionnels à terre (pointant au passage la vulnérabilité niée des PA aux sous-marins, il dit que la Navy n'a fait que tricher dans tous ses wargames depuis 1973 :lol:).

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ca se tient (en tout cas ce sont des arguments que l'on a deja entendu ici)

le bémol c'est que si ton résumé est complet, le monsieur ne parle d'engagement aérien que vis à vis d'asymétriques

l'aviation reste un excellent multiplicateur de force et un outil interessant pour traiter une concentration de blindés fonçant sur Fulda ou pour traiter les arrières de soutien de cette même concentration de blindée

elle n'est donc pas obsolète en ce sens (comme les cuirassés elle a un usage optimal qui n'a jamais réellement vu le jour, et par pitié évitez l'exemple de 1991)

mais c'est vrai que pour pouvoir assurer un type de conflit unique avec une probabilité d'occurence ridicule (avoisinant ma chance de gagner le gros lot à euromillions) on claque des sommes et des ressources faramineuses

le seul souci c'est que c'est aussi le seul type de conflit ou le territoire national est estimé comme menacé alors il est difficile de rogner sur le multiplicateur de force pouvant nous sauver les miches (cette reflexion vaut aussi pour le nucléaire d'ailleurs)

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l'aviation reste un excellent multiplicateur de force et un outil interessant pour traiter une concentration de blindés fonçant sur Fulda ou pour traiter les arrières de soutien de cette même concentration de blindée

Lui semble impliquer justement du paradigme que cette concentration, du moins une conséquente, n'a pas de probabilité de se produire avec l'arme nucléaire dans le turf (ce sera le fait de pays second couteaux), et/ou que la permanence au-dessus du champ de bataille assurée par des drones à bas coûts (et sacrifiables, dont un "pilote" à joystick aura appris son métier en quelques mois là où un pilote chevronné coûte infiniment plus) mais en masse, et surtout toutes sortes de missiles de tous types, portées et gabarits. C'est surtout le fait que la "grande guerre" ne peut réellement se produire sous ce parapluie nucléaire.

Le fait est qu'il conteste moins la technique et l'arme en elle-même que sa pertinence d'ensemble dans la donne stratégique actuelle, mais surtout sa pertinence AU REGARD des coûts qu'elle induit, devenus faramineux et bouffeurs de trucs plus utiles, et AU REGARD de l'impact de l'arme telle qu'elle est sur la guerre en termes de résultat politique/stratégique. L'argument techniciste des aviateurs "purs" est de dire que l'avion piloté ultra-pointu fait des trucs qu'aucun drone ne peut faire.... Certes, mais ces quelques capacités marginales, à quel coût sont-elles obtenues? Un effet masse/permanence au-dessus d'un champ de bataille peut-il être obtenu, même en cas de "grand" conflit? Certainement pas avec le coût de développement, d'achat, de maintenance, de mise en oeuvre, de déploiement de ces bestioles.

C'est même au-delà l'arme aérienne autonome qui est critiquée: sans doute la nécessité d'avions pilotés et spécialisés est encore grande dans certains cas et peuvent justifier une part des investissements qu'ils entraînent (sans doute pas les avions d'attaque et de chasse, en tout cas pas tels qu'ils sont faits actuellement), mais c'est la conception "armée de l'air" de la guerre, soit ce que l'arme a fait pour développer depuis l'après 2ème GM en s'émancipant, puis en écrasant les autres armes par sa place dans les esprits/discussions/arbitrages budgétaires, qui est selon lui obsolète, et pire encore, un facteur de détournement des ressources de là où elles pourraient être plus utiles et obtenir de quoi avoir plus d'impact politique.

J'extrapole, l'article est assez stimulant, et d'un ton rarement trouvé dans les publications habituelles.

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Je pense que l'erreur est de prendre le conflit libyen comme exemple, le plus pertinent serait plutôt l’Afghanistan ou toutes autres conflits qui impliquent des troupes occidentales.

Dans ces zones, on parle beaucoup de la persistance sur le champ de bataille avec la possibilité d'avoir plusieurs vecteurs qui peuvent délivrés une gamme complète de solution qui vas de la frappe simple et ciblé au nettoyage de zone.

Quand aux base, bien qu'elles concentrent un nombre important de vecteur restent difficile à les atteindre par la distance requise et aussi par les moyens déployés pour l'interception. Elles permettent aussi de rationaliser les couts par cette même concentration car quand on disperse les moyens, la logistique doit suivre au plus juste et rapidement.

Les drones et missiles sont les compléments d'une force aérienne, de plus en plus les militaires tendent à associer les avions et les drones. Les drones servent en ce cas comme d'une extension de l'avion, lui permettant de rester en sécurité et de pouvoir répondre à des imprévues.

Enfin, pour les sorties des appareils, il faut prendre en compte qu'un rafale transporte plus d'armes qu'un B17 et qu'il peut effectuer plusieurs missions en un seul vol. Ce qui veut dire qu'au lieu de faire 5 sorties pour 5 cibles, un rafale fera une sortie mais attaquant 5 cibles.   

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Enfin, pour les sorties des appareils, il faut prendre en compte qu'un rafale transporte plus d'armes qu'un B17 et qu'il peut effectuer plusieurs missions en un seul vol. Ce qui veut dire qu'au lieu de faire 5 sorties pour 5 cibles, un rafale fera une sortie mais attaquant 5 cibles.    

Si le temps qu'il réponde à un besoin est de plus d'1/2 heure, c'est peu utile, et bien trop cher pour ce que c'est. Surtout dans un coin comme l'Afghanistan et les guerres insurrectionnelles en général où le niveau d'imbrication est si élevé, l'absence de front si permanente, que la discrimination dans l'appui est tout connement un autre facteur d'inutilité aérienne. Mieux valent d'autres moyens, pas forcément aérien du tout.

Et comparer B-17 et Rafale est typiquement le faux raisonnement d'aujourd'hui: un B-17 bombarde un seul objectif? C'est cool alors que les ricains en aient produit plus de 12 000 (et pour nettement moins cher proportionnellement à l'époque), contre les 200 Rafales et des brouettes. 12 000 unités, même à une mission pièce, c'est toujours pas la même chose que 200 unités à 5 missions pièce. Fait un appareil capable de faire 12 000 missions, ce sera source d'économies et de rationalité, mais vaut mieux avoir BEAUCOUP d'appareils "pensants", en avoir en permanence à courte distance des zones d'objectifs et accepter de pouvoir les risquer.

Mais ça ne vaut que dans le cas de concentrations adverses significatives. Dans le cas contre-insurrectionnel, des plates-formes coûtant des dizaines ou centaines de millions à l'achat et au déploiement rendent la dépense inepte, surtout vu le niveau des cibles et le faible impact en terme de résultat de leur action. Mobilisation de moyens disproportionnée et absence de pertinence.

Quand aux base, bien qu'elles concentrent un nombre important de vecteur restent difficile à les atteindre par la distance requise et aussi par les moyens déployés pour l'interception. Elles permettent aussi de rationaliser les couts par cette même

Donc la base coûte 1 milliard au lieu d'en coûter 1,5? Ce qui est contesté et pointé du doigt comme gaspillage de ressources est précisément que ça se chiffre en milliards. Rationaliser l'espace restant à bord d'un navire qui coule, c'est faire preuve de brio et de sang-froid face à l'urgence, mais pas vraiment de l'idée la plus utile, ou même pertinente. Du point de vue de Creveld, ce serait à se demander si cette "rationalisation des coûts" exige qu'il faille en plus remercier les aviateurs de ne pas être encore plus hors de prix :lol:....

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Les drones deviennent de plus en plus gros, plus chers, bourrés de technologies...... finalement ils remplaceront les appareils de chasse/bombardement/reco mais ils couteront pas franchement moins cher !

et quid de l'hélicoptère ?  Un Mi-35 coûte moitié moins cher qu'un avion sans avoir besoin d'une base aérienne à 1,5 milliards pour l'accueillir. En plus on a 3 BPC pour la moitié du prix d'un porte-avion.

C'est finalement la transformation d'appareils civils pour un usage militaire qui semble le moins cher. Le plus important c'est l'arme, pas la plateforme qui la transporte.

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Les drones deviennent de plus en plus gros, plus chers, bourrés de technologies...... finalement ils remplaceront les appareils de chasse/bombardement/reco mais ils couteront pas franchement moins cher !

Les drones sont encore un secteur pas totalement "en place"; cette dérive déjà présente est impulsée par des Américains qui ont, de l'aveu même de certains de leurs penseurs, foiré ce coup là avec des industriels qui cherchent là aussi la course à la technologie et au surchargement des plates-formes. Mais il reste encore possible de changer de trajectoire et opter, avec des technologies moins chères, pour du "cheap, moins pointu et plus nombreux". Il ne s'agit encore que d'options technologiques, et les temps de développement sont moindres pour beaucoup de fonctionnalités; si un concept correct de drone peut passer de la planche à dessin au prototype en moins de 3-4 ans, ça ouvre des horizons. En moins de 2 ans, ça commence à permettre du "gaspillage" et d'essayer divers trucs en choisissant après Retex.

et quid de l'hélicoptère ?  

Attention, quand il est question d'airpower en général, et même en parlant de l'interview de Creveld en particulier, ça veut pas dire que tout ce qui vole est à bannir, et il faut faire attention aux définitions: les hélicos d'attaque sont souvent l'aviation rapprochée des unités au sol et appartiennent le plus souvent aux armées de terre, se concevant eux dans l'emploi réellement organiquement interarme au profit d'une conception du combat au sol. L'airpower, c'est plutôt la conception qui va avec une AdA autonome et séparée qui tend, notamment par ses budgets, à concevoir la guerre à partir de son vecteur, de son action, avec les autres armes en complément. Ce que ça implique est une mobilisation de ressources pas forcément pertinente, des appareils pas forcément adaptés, une efficacité plus que discutable dans la plupart des configurations de guerre, mais un drainage énorme de ressources.

Ceci dit, les hélicos ont tendance eux aussi à coûter de plus en plus cher pour aller chercher des gains de performance de plus en plus marginaux au regard des besoins.... Parce qu'il ne faut pas oublier que l'hélico est une arme fragile en plus d'être désormais très coûteuse: non seulement il est fragile en lui-même, mais son taf, c'est d'aller tout près des combats et du sol, donc être vulnérable. S'il commence à coûter cher et à être rare, il entre dans la même spirale que l'avion: y'en aura vraiment peu, personne n'osera les risquer comme il faut, et son utilité deviendra plus marginale sur le plan opérationnel, mais surtout contre-productive compte tenu de ses coûts. Les pilotes eux aussi sont chers, la maintenance douille fort....

Au final, c'est aussi une manière de dire que le rapport aux pertes et le surinvestissement dans un nombre réduit de systèmes d'armes pour des performances plus marginalement utiles, ces 2 choses sont le signe de l'obsolescence de ces armes dans leur forme, leur place dans un orbat et leur organisation actuelle.

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Pourquoi? Ce qui serait excessif serait de dire qu'il ne faut plus rien avoir dans le ciel.... Mais Van Creveld n'est pas exactement n'importe qui: c'est pas un charlot qui s'excite pour rien.

Pour utiliser des comparaisons historiques:

- le cuirassé était obsolète et inutile dès avant la guerre de 14, précisément en raison de son coût avant tout: personne n'osait plus le risquer, et les sous-marins et torpilleurs accroissaient encore le facteur risque au regard du coût. L'arrivée de l'avion embarquée et de sous-marins réellement performants n'ont pourtant pas empêché d'en produire encore des tas jusqu'en 45, alors même que leur utilité était désormais marginale; et ça fait très cher comme plate-forme pour de l'appui feu en opérations amphibies. Pourtant dans l'absolu, leurs performances sont alors terrifiantes. C'est juste qu'elles n'apportent rien, ou très peu, au regard de la nature de l'affrontement.

- le chevalier aux XVème-XVIème siècles était encore individuellement le meilleur combattant de son temps, mais le coût qu'il représentait comme système d'armes (chevaux spéciaux -et il en faut plusieurs par homme-, armure, temps d'entraînement....) n'allait que s'accroissant, alors même que son utilité se réduisait drastiquement (au XIIème siècle, il est encore le seul professionnel de la guerre, au XIVème, il est la cavalerie, au XVème, il est la cavalerie lourde et rien de plus). Encore capable de faire la décision à l'occasion, il ne l'est en fait que dans un nombre de configurations tactiques de plus en plus limité. Au regard de ce qu'il coûte, c'est du gaspillage par rapport à d'autres systèmes d'armes désormais disponibles, qui ne sont pas parfaits, ne permettent pas de faire face à toutes les configurations, mais sont plus "rentables" tactiquement et stratégiquement

- l'archer au XVIème siècle, et l'arbalêtrier avec lui, ont atteint un degré de perfection aussi important que coûteux, et avant tout par le coût de leur formation et de leurs munitions (masses de munitions et le train logistique qui va avec): la lenteur tactique qu'ils induisent n'est plus compensée par l'avantage qu'ils procurent. C'est encore peu sensible d'ans l'absolu (tactique), mais par rapport aux nouvelles armes, ça devient criant. A l'inverse, les armes à feu, alors peu performantes (faible capacité de pénétration, cadences lentes, portées réduites) et réclamant aussi une logistique lente, sont favorisées précisément par le temps économisé sur la formation (pour former un bon archer, il faut au moins 4 ou 5 ans; un arquebusier correct s'obtient en moins de 6 mois) et la taille de l'emport en munitions (le coût d'achat de la poudre et des balles n'est pas sensiblement moindre, mais le nombre de chariots induit pour un même nombre de coups tirés est très différent. Il faudra attendre l'ère industrielle pour que les armes à feu offrent une capacité de pénétration et une portée utile comparable à celle des archers/arbalétriers.... Pourtant tout s'est passé avant ça.

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Plusieurs remarques dans le désordre (je suis au boulot quand même !)

- Si on suit le raisonnement, le char est aussi dépassé ? J'ai bien compris (et lu cet article, mais il y va un peu fort) que ce n'est pas le matériel en cause mais le fait de se baser sur l'aviation pour gagner la guerre (même s'il relativise un peu)...Mais cette réflexion peut elle s'appliquer au char ? lui aussi est vulnérable, etc... ?

- On prends tous les avions que l'Air Force ne veut pas (ex A10, drones,...) et on les garde ! :lol: :lol: On sera sur d'avoir le bon matos ! :lol:

Suis un peu à court de suite, je verrai ce soir si je suis plus inspiré....

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Le char, dans sa dimension MBT, est mine de rien dépassé pour l'emploi qu'on veut en faire, mais a encore de l'avenir pour lui. Le char avant d'être un Leclerc est un instrument de franchissement destiné à ne pas subir le terrain, tout le contraire du véhicule à roues. Un char repensé pour des appuis en milieu urbain ou la notion de chenillé a encore de l'avenir, les bulldozer d'assaut israéliens en sont une belle démonstration ou encore les expériences russes en matières de BMP-T et BMP 4. Le BvS 10 aussi est un char, au fond, et son utilité ne cesse de se révéler.

Pour l'air power en terme systématique c'est un problème, mais les coûts en terme de R&D ne peuvent être évités car une capacité minimale reste nécessaire, de même que celle de la formation d'un volet minimal de personnel. En fait la seule économie (déjà importante en soi) résiderait dans les bases mais là encore, les drones aussi ont besoin de bases aériennes.

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