Bechar06 Posté(e) le 15 octobre Share Posté(e) le 15 octobre Le 14/10/2024 à 16:48, Eau tarie a dit : On est tellement insignifiant punaise. Si on pouvait juste prendre du recul et concentrer nos énergies de la bonne façon. Sans tomber dans le bisounoursisme, mais quand même.... Il me semble que cela illustre combien nos réseaux de management / Contrôle etc ... se sont compliqués à outrance en voulant trop bien faire : "le mieux est l"enemi du bien"... c''est là où ensont beaucoup de trop grosses boites... Boeing Nasa ... Or chez SpaceX on a un seul CHEF qui sait se donner les moyens de ses ambitions et a su convaincre des partenaires pour "y aller", derrière LUI ! Et le changement de méthode est aussi à l'inverse de ce que l'on fait habituellement ... là on essaie, on teste, on casse, on dépense, oe ré-essaye, on regarde ce que cela donne, on est pragmatique, pas théorique ! "pas rationnel" ou au moins pas raisonnable ! Un Chef dit : JE VEUX CA et il obtient ce qu'il veut C'est le mode de leadership exercé par Elon Musk qui m'interroge ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eau tarie Posté(e) le 15 octobre Share Posté(e) le 15 octobre Il y a 4 heures, Bechar06 a dit : Il me semble que cela illustre combien nos réseaux de management / Contrôle etc ... se sont compliqués à outrance en voulant trop bien faire : "le mieux est l"enemi du bien"... c''est là où ensont beaucoup de trop grosses boites... Boeing Nasa ... Or chez SpaceX on a un seul CHEF qui sait se donner les moyens de ses ambitions et a su convaincre des partenaires pour "y aller", derrière LUI ! Et le changement de méthode est aussi à l'inverse de ce que l'on fait habituellement ... là on essaie, on teste, on casse, on dépense, oe ré-essaye, on regarde ce que cela donne, on est pragmatique, pas théorique ! "pas rationnel" ou au moins pas raisonnable ! Un Chef dit : JE VEUX CA et il obtient ce qu'il veut C'est le mode de leadership exercé par Elon Musk qui m'interroge ! S'il est seul à payer, il assume les risques et la faillite, "ça donne des ailes". C'est presque tout le contraire du monde financier qui exige du gain d'argent à tous les niveaux, et de manière quasi garanti. Il n'a de compte à rendre à presque personne. Moins qu'un politique. Presque moins qu'un dictateur . Il fait tellement penser à Howard Hughes.... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 16 octobre Share Posté(e) le 16 octobre Le 14/10/2024 à 16:48, Eau tarie a dit : Comme quoi il y a encore des choses qui donnent foi dans l'humanité. Vraiment ? Alors que le but avoué de Musk est de créer une colonie sur Mars pour happy few en abandonnant précisément l'humanité aux malheurs terrestres. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 16 octobre Share Posté(e) le 16 octobre (modifié) Il y a 2 heures, Wallaby a dit : Vraiment ? Alors que le but avoué de Musk est de créer une colonie sur Mars pour happy few en abandonnant précisément l'humanité aux malheurs terrestres. Pas exactement... Pour lui une colonie martienne autosuffisante (ou à peu près...) est un plan de sauvegarde en cas de disparition de la vie sur terre, soit par une cause autoinfligée par l'humanité même, soit à cause d'un cataclysme exogène/naturel/cosmique ; peu importe. Une blague que j'aime bien sur le sujet : A : à quoi sert d'avoir un programme spatial pour l'humanité ? B pose en retour une question : les dinosaures avaient-ils un programme spatial ? A : non ! B : et bien voilà !* * entendre, les dinosaures auraient probablement survécus s'ils avait eu un programme spatial. En ce qui me concerne, je doute qu'il atteigne ces objectifs stricto senso, mais que le fruit de ses efforts nous feront faire un bon immense dans l'exploration spatiale qui était alors bloqué depuis un demi-siècle. Modifié le 16 octobre par Shorr kan 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 16 octobre Share Posté(e) le 16 octobre il y a 17 minutes, Shorr kan a dit : En ce qui me concerne, je doute qu'il atteigne ces objectifs stricto senso, En ce qui me concerne, aussi, et pire que cela, ses objectifs ne seront pas atteints, mais le coût pour la planète terre, lui restera acquis. https://www.indiatoday.in/science/story/elon-musks-plan-to-slash-mars-colonisation-cost-from-1000-trillion-to-25-billion-2617332-2024-10-15 Musk estime que la construction d'une ville martienne nécessiterait au moins un million de tonnes d'équipement, soit un coût astronomique de plus de 1000 billions de dollars, dépassant de loin le PIB actuel des États-Unis, qui s'élève à 29 billions de dollars. Or pour l'instant, il y a une stricte proportionnalité entre PIB et émissions de CO2. Fabriquer du PIB, c'est fabriquer du CO2. Cependant, Musk pense qu'une amélioration par 1000 de la technologie des fusées pourrait être la clé pour rendre la colonisation de Mars financièrement viable. À la base de mon raisonnement, l'opinion de l'Astronomer Royal du Royaume-Uni, Sir Martin Rees : Le 04/08/2019 à 16:39, Wallaby a dit : 31 janvier 2019 - L'exploration spatiale ne résout pas les problèmes de la terre - par Martin Rees, astronome royal du Royaume Uni. « N'allez pas imaginer une émigration de masse depuis la terre : nulle part dans notre système solaire il n'y a un environnement aussi clément que l'Antarctique ou que le sommet du mont Everest ». - https://en.wikipedia.org/wiki/SpaceX_Mars_colonization_program#Criticism L'ancien président Barack Obama a déclaré que Mars était plus inhospitalière que la Terre « même après une guerre nucléaire ». En ce qui concerne l'exécution du programme martien de SpaceX, les plans ont été critiqués comme étant tirés par les cheveux en raison des incertitudes liées à son financement[6] et parce qu'il porte principalement sur le transport vers Mars et non sur les étapes qui suivent. En juillet 2019, SpaceX n'avait pas encore détaillé publiquement les plans relatifs aux systèmes de soutien à la vie du vaisseau spatial, à la protection contre les radiations et à l'utilisation des ressources in situ, qui sont essentiels à la colonisation de l'espace[59] George Dvorsky, écrivant pour Gizmodo, a qualifié le calendrier de Musk pour la colonisation martienne de « stupidement déraisonnable » et de « pur délire »[60]. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 16 octobre Share Posté(e) le 16 octobre Ou encore : le canot de sauvetage de Musk ne fonctionnera pas, mais les efforts de Musk pour fabriquer ce canot de sauvetage augmenteront la vitesse de percussion du Titanic avec l'iceberg. Ils placeront le Titanic sur une trajectoire encore plus au nord, où il y a plus d'icebergs. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 16 octobre Share Posté(e) le 16 octobre (modifié) il y a une heure, Shorr kan a dit : Pour lui une colonie martienne autosuffisante (ou à peu près...) est un plan de sauvegarde en cas de disparition de la vie sur terre Il me semble que depuis bientôt 4 milliards d'années la terre s'en sort pas mal de ce point de vue ... pourtant elle en prend dans la gueule Modifié le 16 octobre par Titus K Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 16 octobre Share Posté(e) le 16 octobre Par contre il y a un point positif dans le projet de Musk : l'obligation de penser un habitat martien qui recycle les aliments, l'air qu'on respire, l'eau, etc... permet en retour de réutiliser ces technologies sur terre pour avoir un habitat terrestre qui recycle mieux les matériaux vitaux. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 16 octobre Share Posté(e) le 16 octobre (modifié) Il y a 5 heures, Titus K a dit : Il me semble que depuis bientôt 4 milliards d'années la terre s'en sort pas mal de ce point de vue ... pourtant elle en prend dans la gueule Oui, parler de disparition de la vie sur terre est abusif de ma part. La Terre s'en sortait en effet très bien avant nous, elle se débrouillera après. J'aurais du juste parler d'humain. Il y a 6 heures, Wallaby a dit : En ce qui me concerne, aussi, et pire que cela, ses objectifs ne seront pas atteints, mais le coût pour la planète terre, lui restera acquis. https://www.indiatoday.in/science/story/elon-musks-plan-to-slash-mars-colonisation-cost-from-1000-trillion-to-25-billion-2617332-2024-10-15 Musk estime que la construction d'une ville martienne nécessiterait au moins un million de tonnes d'équipement, soit un coût astronomique de plus de 1000 billions de dollars, dépassant de loin le PIB actuel des États-Unis, qui s'élève à 29 billions de dollars. Or pour l'instant, il y a une stricte proportionnalité entre PIB et émissions de CO2. Fabriquer du PIB, c'est fabriquer du CO2. Cependant, Musk pense qu'une amélioration par 1000 de la technologie des fusées pourrait être la clé pour rendre la colonisation de Mars financièrement viable. À la base de mon raisonnement, l'opinion de l'Astronomer Royal du Royaume-Uni, Sir Martin Rees : - https://en.wikipedia.org/wiki/SpaceX_Mars_colonization_program#Criticism L'ancien président Barack Obama a déclaré que Mars était plus inhospitalière que la Terre « même après une guerre nucléaire ». En ce qui concerne l'exécution du programme martien de SpaceX, les plans ont été critiqués comme étant tirés par les cheveux en raison des incertitudes liées à son financement[6] et parce qu'il porte principalement sur le transport vers Mars et non sur les étapes qui suivent. En juillet 2019, SpaceX n'avait pas encore détaillé publiquement les plans relatifs aux systèmes de soutien à la vie du vaisseau spatial, à la protection contre les radiations et à l'utilisation des ressources in situ, qui sont essentiels à la colonisation de l'espace[59] George Dvorsky, écrivant pour Gizmodo, a qualifié le calendrier de Musk pour la colonisation martienne de « stupidement déraisonnable » et de « pur délire »[60]. Je tiens les projets de cités martiennes de Musk comme totalement hors de porté. Il y a non seulement de nombreuses étapes intermédiaires à franchir au préalable, mais en considérant même la chose possible (à titre d'expérience de pensée) , il est douteux qu'il y est un intérêt économique à y faire émigrer des centaines de milliers de personnes, et le plus probable est que les colons martiens déçus et dégoutés veuillent revenir sur Terre, dont le plus aride des désert est plus hospitalier. Un peu à l'image des nombreuses villes de par le monde, dont l'activité tournait autour d'une seule ressource, généralement l'extraction minière, désertées dès le tarissement du gisement ; au mieux, le lieu est un lieu de transit pour les travailleurs cherchant à mettre de coté un pécule dont ils profiterons sous des cieux plus clément, comme à Norilsk, ville minière du Grand Nord sibérien........il n'y même pas ce genre de perspective sur Mars ! Moi, je ferais une comparaison avec l'Antarctique qui accueil de mémoire quelque chose comme près de 2000 personnes par an. L'intérêt de Mars est scientifique et le restera longtemps, et si l'on peut y maintenir quelques dizaines de scientifiques à demeure, voir juste une douzaine ou moins sur cette planète de façon continue au cours de ce siècle, ce sera un exploit à nul autre pareil ; et ce sera aussi en toute probabilité grâce à Elon Musk et ses fusées. Modifié le 16 octobre par Shorr kan 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
U235 Posté(e) le 17 octobre Share Posté(e) le 17 octobre 5 hours ago, Shorr kan said: ... Je tiens les projets de cités martiennes de Musk comme totalement hors de porté. ... Mais que pensais-tu il y a 10 ans de l'idée qu'une entreprise privée puisse lancer 100 fusées par an, faire atterrir ces fusées sur un navire-drone dans l'océan, exploiter une constellation de satellites composée de milliers de satellites en orbite terrestre basse en utilisant un petit récepteur plat comme terminal utilisateur, et attraper un étage de fusée de plus de 70 mètres avec des bras mécaniques ? Je suis prêt à parier que, comme tout le monde (#moi aussi), tu pensais que toutes ces choses étaient complètement absurdes et n'étaient rien de plus qu'une pure fantaisie de science-fiction il y a 10 à 12 ans. Les temps changent, et le changement/la technologie ne fait que s'accélérer chaque année qui passe, la preuve en est notre histoire. Personnellement, j'ai appris à ne plus oser le cynisme face aux ambitions farfelues de SpaceX, ou de toute entreprise/pays aux motivations similaires. L'IA semblait tout aussi absurde il y a moins d'une décennie, regardez maintenant ce que Chat-GPT 4o est capable de faire. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 17 octobre Share Posté(e) le 17 octobre il y a 19 minutes, U235 a dit : Mais que pensais-tu il y a 10 ans de l'idée qu'une entreprise privée puisse lancer 100 fusées par an, faire atterrir ces fusées sur un navire-drone dans l'océan, exploiter une constellation de satellites composée de milliers de satellites en orbite terrestre basse en utilisant un petit récepteur plat comme terminal utilisateur, et attraper un étage de fusée de plus de 70 mètres avec des bras mécaniques ? Je suis prêt à parier que, comme tout le monde (#moi aussi), tu pensais que toutes ces choses étaient complètement absurdes et n'étaient rien de plus qu'une pure fantaisie de science-fiction il y a 10 à 12 ans. Les temps changent, et le changement/la technologie ne fait que s'accélérer chaque année qui passe, la preuve en est notre histoire. Personnellement, j'ai appris à ne plus oser le cynisme face aux ambitions farfelues de SpaceX, ou de toute entreprise/pays aux motivations similaires. L'IA semblait tout aussi absurde il y a moins d'une décennie, regardez maintenant ce que Chat-GPT 4o est capable de faire. Vous ne dormez pas ? C'est vrai que c'est le matin chez vous ! Je dors un peu, après j'essayerai de faire une réponse un peu construite. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 17 octobre Share Posté(e) le 17 octobre (modifié) Il y a 4 heures, U235 a dit : Mais que pensais-tu il y a 10 ans de l'idée qu'une entreprise privée puisse lancer 100 fusées par an, faire atterrir ces fusées sur un navire-drone dans l'océan, exploiter une constellation de satellites composée de milliers de satellites en orbite terrestre basse en utilisant un petit récepteur plat comme terminal utilisateur, et attraper un étage de fusée de plus de 70 mètres avec des bras mécaniques ? Je suis prêt à parier que, comme tout le monde (#moi aussi), tu pensais que toutes ces choses étaient complètement absurdes et n'étaient rien de plus qu'une pure fantaisie de science-fiction il y a 10 à 12 ans. Les temps changent, et le changement/la technologie ne fait que s'accélérer chaque année qui passe, la preuve en est notre histoire. Personnellement, j'ai appris à ne plus oser le cynisme face aux ambitions farfelues de SpaceX, ou de toute entreprise/pays aux motivations similaires. L'IA semblait tout aussi absurde il y a moins d'une décennie, regardez maintenant ce que Chat-GPT 4o est capable de faire. Ca n'est possible que parce que des rivières de dollar afflux vers ces gens dès leur sortie de l'université. Ce flux de dollar n'est pas éternel. Il sera interrompu si guerre avec la Chine il y a. Musk n'aura alors que ses propres réserves pour financer tout ca. Meme le Dod doit faire des choix actuellement. Le NGAD en fait les frais ou le FARA. Modifié le 17 octobre par herciv Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 17 octobre Share Posté(e) le 17 octobre Il y a 4 heures, Shorr kan a dit : Vous ne dormez pas ? C'est vrai que c'est le matin chez vous ! Je dors un peu, après j'essayerai de faire une réponse un peu construite. Voilà, j'ai eu quelque heure de sommeil et je viens de me rendre compte de ma bourde ! .....je me suis trompé sur le sens de rotation de la Terre ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 17 octobre Share Posté(e) le 17 octobre Il y a 10 heures, Shorr kan a dit : Moi, je ferais une comparaison avec l'Antarctique qui accueil de mémoire quelque chose comme près de 2000 personnes par an. L'intérêt de Mars est scientifique et le restera longtemps, et si l'on peut y maintenir quelques dizaines de scientifiques à demeure, voir juste une douzaine ou moins sur cette planète de façon continue au cours de ce siècle, ce sera un exploit à nul autre pareil ; et ce sera aussi en toute probabilité grâce à Elon Musk et ses fusées. On peut envoyer une douzaine de robots à demeure, et ça marchera tout aussi bien pour collecter des données scientifiques. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 17 octobre Share Posté(e) le 17 octobre (modifié) Il y a 3 heures, Wallaby a dit : On peut envoyer une douzaine de robots à demeure, et ça marchera tout aussi bien pour collecter des données scientifiques. Vieux débat entre partisans de l'exploration spatiale effectué par des humains et ceux qui préfèrent que ce soit des robots. Ces derniers semblent tenir la corde, et les humains sont intrinsèquement limités par leur biologie. Mais ces mêmes humains ont un meilleur rendement scientifique comme l'avait démontré la dernière mission Apollo qui avait emporté le seul vrai scientifique du programme, un géologue ; la boucle de décision est aussi bien plus courte que celle des robots télécommandés très laborieux à programmer, surtout avec des latences qui se compte en dizaines de minutes. Ces derniers n'ayant pas encore atteint le niveau d'autonomie souhaité. De toutes les façons, il faudra envoyer de très nombreuses sondes automatisés en avant garde d'une exploration humaine de Mars, pour débusquer au préalable les zones qui ont le plus d'intérêt scientifique. Les deux se complète à mon sens. Modifié le 17 octobre par Shorr kan 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Shorr kan Posté(e) le 17 octobre C’est un message populaire. Share Posté(e) le 17 octobre (modifié) Le 17/10/2024 à 03:57, U235 a dit : Mais que pensais-tu il y a 10 ans de l'idée qu'une entreprise privée puisse lancer 100 fusées par an, faire atterrir ces fusées sur un navire-drone dans l'océan, exploiter une constellation de satellites composée de milliers de satellites en orbite terrestre basse en utilisant un petit récepteur plat comme terminal utilisateur, et attraper un étage de fusée de plus de 70 mètres avec des bras mécaniques ? Je suis prêt à parier que, comme tout le monde (#moi aussi), tu pensais que toutes ces choses étaient complètement absurdes et n'étaient rien de plus qu'une pure fantaisie de science-fiction il y a 10 à 12 ans. Les temps changent, et le changement/la technologie ne fait que s'accélérer chaque année qui passe, la preuve en est notre histoire. Personnellement, j'ai appris à ne plus oser le cynisme face aux ambitions farfelues de SpaceX, ou de toute entreprise/pays aux motivations similaires. L'IA semblait tout aussi absurde il y a moins d'une décennie, regardez maintenant ce que Chat-GPT 4o est capable de faire. Sans vouloir me vanter, je suis un aficionados de longue date de SpaceX (je suis par contre beaucoup plus critique de Tesla Motors) et j'approuve la plupart de leurs choix techniques, comme l'utilisation de l'acier dans la construction de leurs fusées. D'ailleurs pour exemple, voila un post où je détail mon opinion dessus: Je m'intéresse suffisamment au secteur spatial pour me rendre compte qu'Elon Musk, grâce à sa personne, a réalisé un vrai miracle. Car même s'il a été fortement aidé par le programme COTS (Commercial Orbital Transportation Services) de la NASA, c'est une chose d'être favorisé par les circonstances, ça en est une autre d'être capable de s'appuyer dessus pour concrétiser ses projets. En ce qui concerne les possibilités techniques de lancer près de 100 fusées par an, de faire atterrir un étage de fusée sur une barge et de déployer une constellation de télécommunication mondiale par satellites en orbite basse ; je n'ai pas eu trop de mal à y croire parceque c'était dans tout les cas techniquement accessible depuis un moment, voir déjà réalisé/testé. Pour les nombreux lancement, SpaceX rattrape juste le rythme des années 60-70-80 où les USA et l'URSS étaient capables de lancer jusqu'à une fusée tout les 3 jours, parfois toute les 24h. La récupération de tout ou partie d'un lanceur préoccupe les ingénieurs aérospatiaux depuis pratiquement les début de l'air spatial et l'engin expérimental DC-X a démontré cette capacité dès le milieu des années 90 ; enfin, les constellations en LEO étaient la grande affaire du New Space durant ces mêmes années 90, qui devaient justifier un grand nombre de nouveaux lanceurs ; malheureusement seul la constellation Iridium se concrétisa imparfaitement. D'ailleurs la comparaison avec ChatGPT est intéressante: les model utilisés pour l'IA existent depuis le début des années 80, et la puissance de calcul nécessaire pour les faire tourner existe depuis près de 10 ans, et comme pour l'espace, les possibilités étaient latentes mais il a fallu attendre des personnes capables d'opérer les bonnes combinaisons après de nombreux essais-erreurs, avec constance et acharnement, une importante force de frappe financière et la souplesse nécessaire pour surfer sur les circonstances. Ce sont ces "capitalistes" au sens strict, c'est à dire des individus qui n'innovent pas par eux même, mais généralisent l'innovation qui ont fait émerger de nouveaux marchés ou les ont rénové. Pour conclure cette partie, même si je n'approuve pas tout le personnage, Elon Musk est indéniablement un grand capitaine d'industrie qui n'a pas hésité à engager presque toute sa fortune gagné à l'époque des dot.com, et à l'investir dans ses entreprises extrêmement risqués, juste par passion. Rien que pour ça il mérite le respect. Je m'abstiendrais aussi d'être exagérément critique quand son palmarès parle de lui même et beaucoup -exagérément critiques- devraient en faire de même. Désolé pour ce -très long- propos liminaire, et pour en revenir à Mars, même si je n'ignore pas que Musk, fini toujours par délivrer malgré de gargantuesques retards, ont est ici dans une autre catégorie de difficultés. Et il y en a schématiquement six : 1- le problème de la contamination croisé : on ne sait pas décontaminer de gros objets de plusieurs dizaines de tonnes, de la Terre vers Mars, et de Mars vers la Terre. 2- le problème de l'atterrissage ou EDL (Entry, Descent, and Landing): on ne sait pas faire atterrir de véhicules de plus de 3 tonnes sur Mars. 3- Le problème du redécollage ou Mars Ascent : on ne sait pas faire redécoller un véhicule de la surface de Mars jusqu'à l'orbite basse de celle-ci, quelque soit ça taille. ça n'a même jamais été fait, y compris pour de très petit engin. Voir les difficultés du programme Mars Sample Return. 4- Le problème de la génération de ressources ou ISRU : pareil, on ne sait pas générer suffisamment de ressources (oxygène, eau, ergol,...)sur la planète rouge pour soutenir le fonctionnement d'une installation humaine, même modeste. Et s'il faut tout ramener de la terre (au moins au début) l'équation de Tsiolkovski montre que la difficulté est énergétiquement géométrique. Les deux derniers et les plus durs: 5- le problème de la fiabilité : l'humanité ne sait pas concevoir d'engin spatial qui ne tombe pas en panne -ou du moins rien de grave- sur de longues périodes (typiquement ici, le besoin est de +800 jours). Le meilleurs exemple qu'on aient est l'ISS, et l'essentiel du temps de travail des astronautes dans la station spatial internationale consiste à faire des réparations. Réparations qui exige un flux continu de pièces depuis la Terre. C'est inenvisageable pour un voyage sur mars qui exigera un saut de plusieurs ordres de grandeurs de la fiabilité de l'ensemble des systèmes. 6- Enfin, le problème de l'équipage : en l'état actuel des connaissances il est impossible d'assurer l'intégrité physique est surtout psychologique de l'équipage le temps de la mission, soit plus de 2 ans et demi. Bien entendu, cela ne veut pas dire qu'il est impossible de surmonter ces difficultés : il n'y a aucune impossibilité physique en la matière ; juste que ce serait d'une extrême difficulté, que cela demanderai pareillement un effort financier et humain immense, et surtout qu'il faudrait beaucoup de temps ainsi que de nombreuses répétitions (en se rappelant que la fenêtre de tir est limité toute les 2.5 ans environ). Et ce n'est qu'une fois qu'on aura maitrisé/validé toutes ses étapes - ce qui prendra des décennies- valable pour une poigné d'êtres humains (6-12 personnes) au début, qu'il sera temps de chercher à généraliser ce qu'on ne sait pas encore faire. Encore une fois rien d'impossible - et cet avis n'engage que moi- mais même si sa fusée nous emmènera probablement sur Mars, je doute qu'Elon voit son projet de colonie martienne de son vivant. Encore une fois aussi, désolé pour le roman. Modifié le 6 novembre par Shorr kan 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
U235 Posté(e) le 18 octobre Share Posté(e) le 18 octobre 5 hours ago, Shorr kan said: Sans vouloir me vanter, je suis un aficionados de longue date de SpaceX Toi et moi. Je veux bien accepter que tu aies cru à tout cela il y a 10 à 12 ans, mais je connais beaucoup de passionnés de l'espace et d'ingénieurs qui n'y croyaient pas du tout, moi y compris. Avant la révolution du "New Space" (je déteste ce terme) de ces 20 dernières années, être un passionné de l'espace était complètement frustrant et démoralisant. Pour rappeler à tout le monde qu'il y a 12 ans, la navette venait de prendre sa retraite, les astronautes US/JP/EUR se rendaient à l'ISS à bord d'une capsule de l'ère soviétique héritée des années 60, les plans américains antérieurs (Ares 1 et Ares V) pour l'espace humain venaient d'être annulés et remplacés par le tout début du SLS qui était plus d'une décennie dans le futur (sans aucune garantie qu'il ne serait pas lui aussi annulé d'ici quelques années). Aller à l'ISS n'est pas très impressionnant si l'on considère ce qui a déjà été fait dans les années 60. Mon analogie préférée pour dépeindre une image réaliste est que si le monde était réduit à la taille d'une pêche, l'ISS ne ferait que frôler le duvet de la pêche lorsqu'elle serait en orbite. C'est à ce point que l'orbite terrestre basse est vraiment basse. C'est comme si tu faisais un pas devant ta porte d'entrée pour aller le plus loin possible, pendant des décennies. À mon avis, il faudrait être drogué pour être aussi optimiste, en 2012, et croire à ce qui se passe aujourd'hui en 2024. Mais aujourd'hui, tout est différent. Il y a une véritable ambition qui n'est plus entièrement redevable ou encombrée par le gouvernement ou les caprices stupides de la politique. Les coûts ne dépassent plus l'entendement. Il y a même de vrais profits à faire - l'argent a tendance à rendre l'homme très motivé. Il y a aussi des gens avec une richesse si absurde qu'ils peuvent se permettre de pousser l'état de l'art dans l'espace et de ne pas faire faillite (Musk/Bezos). Maintenant, il y a de bonnes raisons d'être optimiste et de croire en ce qui peut être accompli dans un avenir proche ou moyen. De plus, juste pour souligner un détail important, il y a un monde de différence entre l'atterrissage de DCX et l'atterrissage d'un étage de fusée de taille normale revenant à des vitesses orbitales et ayant réellement les performances nécessaires pour faire quelque chose d'utile comme mettre un deuxième étage avec une charge utile en orbite. Les vitesses impliquées entre les tests DCX et un Falcon 9 sont incomparables. Le défi n'a pas grand-chose à voir avec l'avionique de contrôle à basse vitesse dans les étages terminaux, c'est la survie du ralentissement d'un étage de fusée de taille normale à partir d'un vol orbital avec suffisamment de contrôle pour avoir une chance d'atterrir qui est la partie vraiment impressionnante. L'atterrissage de DCX est plus proche de l'équilibre d'un pendule inversé sur un chariot, quelque chose que presque tous les ingénieurs systèmes apprennent à l'université en utilisant le PID et la logique floue (je ne parle que de l'aspect contrôle, pas des moteurs de fusée et autres considérations). L'espace est l'un des rares domaines où les choses ont non seulement stagné, mais même régressé au cours des décennies précédentes, contrairement à tous les autres domaines technologiques. Une génération entière de personnes a vécu presque toute une vie sans jamais avoir été témoin de ce que leurs parents ont fait (l'alunissage). Permettez-moi de faire une petite digression. Mon arrière-grand-mère est née au 19e siècle, dans un monde qui utilisait des chevaux parce qu'il n'y avait pas de voitures, que le tsar dirigeait encore l'empire russe, que les Habsbourg dirigeaient encore l'empire austro-hongrois, et qu'une grande partie du reste du monde était en grande partie constituée de possessions coloniales de divers empires européens. Elle a vu l'arrivée des automobiles, de l'électricité, de la plomberie et du téléphone dans presque toutes les propriétés résidentielles, deux guerres mondiales, une course à l'espace dont le point culminant a été la présence d'humains dans des buggys sur la surface de la lune, la naissance et la mort de l'URSS, l'Internet et une grande partie de la société se promenant avec des téléphones sans fil dans leurs poches qui étaient même équipés d'appareils photo ! Tout cela en une seule vie. Elle est morte à 104 ans. Si tout cela s'est produit en une seule vie dans ces années-là, il est vraiment impossible de savoir et au-delà de notre imagination ce qui est possible dans les 10 à 20 prochaines années. L'autre jour, le temps était horrible ici, alors j'ai sorti mon appareil téléphonique magique de ma poche et j'ai passé une commande pour diverses choses dans quelques magasins, au lieu de sortir par mauvais temps (je l'admets, c'était très paresseux de ma part, mais j'ai aussi fait beaucoup de travail), en 20 minutes, un chauffeur est arrivé à ma porte avec mon déjeuner, mes courses et quelques médicaments. Plus tard, j'ai vu que le bus scolaire que prennent mes enfants avait quelques minutes de retard, grâce à ce même appareil magique dans ma poche, alors j'ai fait quelques minutes de travail supplémentaires avant de sortir au coin de la rue pour les rejoindre. Tout cela semble sorti d'un film futuriste d'il y a dix ans (du moins pour moi). Aujourd'hui, enfin, on a l'impression que l'exploration et les capacités spatiales rejoignent le rythme de progression de tout le reste. Ce n'est que mon opinion et mon point de vue sur les dernières décennies. J'apprécie beaucoup tes connaissances sur le sujet et j'ai pris plaisir à lire ton long message (qui n'aime pas lire des choses intéressantes ?). 2 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ardachès Posté(e) le 18 octobre Share Posté(e) le 18 octobre Il y a 8 heures, Shorr kan a dit : 6- Enfin, le problème de l'équipage : en l'état actuel des connaissances il est impossible d'assurer l'intégrité physique est surtout psychologique de l'équipage le temps de la mission, soit plus de 2 ans et demi. … En ce moment même, il faut que je retrouve l’article dans le Monde, il y a un test mené par l’université de Montpellier qui a sélectionné quelques « cobayes » (je ne sais plus si ils sont 2, 4 ou 6) et qui leur demande de rester 6 mois (je crois) uniquement couché avec des programmes comportant de nombreuses activité cérébrale et sportive le tout monitoré pour évaluer les problématiques de la station couché. D’autres programmes existent pour simuler le voyage - plus de 2 années - pour appréhender le confinement, les rythmes circadiens, etc., etc. et évidemment la gestion psychologique d’hommes et de femmes qui un jour tenteront cet incroyable voyage. Tout comme toi je ne crois pas que dans les années à venir nous coloniserons Mars (sais-tu que le mot coloniser avec tous ses adjectifs provient du nom de Christophe Colomb), comme tu l’as parfaitement expliqué, bien trop complexe, mais y construire une base accueillant une dizaine de scientifiques, oui, pourquoi pas … Ensuite, dans 1 ou plusieurs siècles qui sait … 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 20 octobre Share Posté(e) le 20 octobre (modifié) Le 15/10/2024 à 11:07, Ardachès a dit : … Pour le prochain tir peut-être garderont-il l'anneau du "Hot Staging", non ? Même si les images où on le voit chuter plus vite que le SH sont superbes C’est sans doute bien trop tôt, l’anneau inter-étage étant en lui-même actuellement bien trop lourd. SpaceX a constaté dès le second vol qu’en l’état, cela déséquilibrait fortement le Booster. Pour autant SpaceX travaille à l’alléger pour à terme effectivement pouvoir le récupérer également. En attendant, celui du cinquième vol va être repêché. On a pour le moment très peu d’informations sur le 6ième vol. Ce qui est manifeste, c’est qu’il manque à présent comme étapes essentielles la mise en orbite par le Starship de satellites, puis une vraie désorbitation. Le rattrapage par la Tour du Starship n’est pas non plus encore d’actualité, et le 1er vol du Starship v2 devrait également se dérouler sans tentative de rattrapage : les points de saisie ne sont à ce jour pas intégrés au vaisseau, et l’ingénierie est sans doute encore en cours en tenant compte des retours d'expérience des efforts relevés lors du rattrapage de Booster. L’autre point important, c’est le volume effectif de chargement pour un Starship. Pour le moment, on a surtout constaté un accroissement significatif de l’espace occupé par le réservoir de tête du Starship, ainsi que de la colonne de distribution. Il sera donc essentiel de voir se dérouler les 1ers essais de largage de satellites, au moins pour valider les capacités d’emport avec la V1, ou la V2, sans devoir attendre un V3 qui ne devrait arriver que d’ici 2 ans au mieux. Enfin, le 1er ravitaillement entre 2 vaisseaux dans l’espace sera un marqueur fort de la capacité du Starship à répondre à une des briques essentielles d’Artemis III. Le rattrapage du booster était liée à une question de coût essentiellement, parce qu’il est important pour SpaceX de réduire très rapidement le coût du 1er étage en le réutilisant massivement, notamment pendant toute cette phase d’essais où le Starship va voyager quasi-à vide afin de continuer à démontrer la viabilité de son concept. Il sera toujours temps ensuite de passer au Booster propulsé par des V3, et récupéré dès le 1er vol. Même si je considère que le Booster est opérationnel depuis le 3ième vol - peu importe qu’il soit récupéré ou non, en fait - ce n’est toujours pas le cas du Starship, et là encore, peu importe qu’il soit récupéré ou non, quand on parle de démonstration des capacités de mise en orbite. Pour le moment, le Starship reste un démonstrateur et un appareil de mesure à l’échelle 1 des phénomènes en haute et moyenne atmosphère lors d’une rentrée atmosphérique, et rien d’autre. Il remplit très bien son rôle, mais opérationnellement, il n’a pour le moment pas démontré de capacités. Modifié le 20 octobre par TarpTent 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ardachès Posté(e) le 20 octobre Share Posté(e) le 20 octobre Il y a 6 heures, TarpTent a dit : C’est sans doute bien trop tôt, l’anneau inter-étage étant en lui-même actuellement bien trop lourd. SpaceX a constaté dès le second vol qu’en l’état, cela déséquilibrait fortement le Booster. Pour autant SpaceX travaille à l’alléger pour à terme effectivement pouvoir le récupérer également. En attendant, celui du cinquième vol va être repêché. On a pour le moment très peu d’informations sur le 6ième vol. Ce qui est manifeste, c’est qu’il manque à présent comme étapes essentielles la mise en orbite par le Starship de satellites, puis une vraie désorbitation. Le rattrapage par la Tour du Starship n’est pas non plus encore d’actualité, et le 1er vol du Starship v2 devrait également se dérouler sans tentative de rattrapage : les points de saisie ne sont à ce jour pas intégrés au vaisseau, et l’ingénierie est sans doute encore en cours en tenant compte des retours d'expérience des efforts relevés lors du rattrapage de Booster. L’autre point important, c’est le volume effectif de chargement pour un Starship. Pour le moment, on a surtout constaté un accroissement significatif de l’espace occupé par le réservoir de tête du Starship, ainsi que de la colonne de distribution. Il sera donc essentiel de voir se dérouler les 1ers essais de largage de satellites, au moins pour valider les capacités d’emport avec la V1, ou la V2, sans devoir attendre un V3 qui ne devrait arriver que d’ici 2 ans au mieux. Enfin, le 1er ravitaillement entre 2 vaisseaux dans l’espace sera un marqueur fort de la capacité du Starship à répondre à une des briques essentielles d’Artemis III. Le rattrapage du booster était liée à une question de coût essentiellement, parce qu’il est important pour SpaceX de réduire très rapidement le coût du 1er étage en le réutilisant massivement, notamment pendant toute cette phase d’essais où le Starship va voyager quasi-à vide afin de continuer à démontrer la viabilité de son concept. Il sera toujours temps ensuite de passer au Booster propulsé par des V3, et récupéré dès le 1er vol. Même si je considère que le Booster est opérationnel depuis le 3ième vol - peu importe qu’il soit récupéré ou non, en fait - ce n’est toujours pas le cas du Starship, et là encore, peu importe qu’il soit récupéré ou non, quand on parle de démonstration des capacités de mise en orbite. Pour le moment, le Starship reste un démonstrateur et un appareil de mesure à l’échelle 1 des phénomènes en haute et moyenne atmosphère lors d’une rentrée atmosphérique, et rien d’autre. Il remplit très bien son rôle, mais opérationnellement, il n’a pour le moment pas démontré de capacités. … Quel débriefing ! Bravo @TarpTent ! C’est une analyse dense mais parfaitement exposée des énormes efforts que devra encore produire SpaceX pour réaliser son « rêve » ou plutôt celui d’Elon … Je mesure l’immense chance qui nous est offerte de vivre cette accélération de l’humain vers les étoiles. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 23 octobre Share Posté(e) le 23 octobre (modifié) En préalable au 6ième vol, Booster 13 vient d’être juché sur le pas de tir orbital A pour un test de remplissage suivi, peut-être, d’un test d’amorçage. Dans tous les cas, les tests d’amorçage des réacteurs et d’autant plus les tirs statiques font l’objet d’une demande d’évacuation du village de Boca * (comme lors d’un lancement effectif). Une telle notification, nécessaire 24 heures à l’avance et devant être envoyée par courrier, n’a pas été diffusée pour le moment. Le plus intéressant dans cet événement étant que les pinces, qui viennent de rattraper le Booster du 5ième vol, n’ont pas eu besoin de maintenance (remplacement des actuateurs par exemple) ni de renforts particuliers. Elles ont proprement tenu le choc, et la validation de leur réutilisabilité est en bonne voie - on attendra le prochain rattrapage et la séquence suivante pour valider réellement cette capacité -. *l’application pour les tests d’amorçage est il me semble directement liée à l’explosion qui s’était produite sous le Booster 7 en 2022, mais il faudrait que j’approfondisse ce point pour pouvoir confirmer la causalité. Modifié le 23 octobre par TarpTent Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 24 octobre Share Posté(e) le 24 octobre On parle assez peu de McGregor, souvent parçe que l’on manque d’informations, mais également parce qu’il y a assez peu de vidéos qui circulent. Le site est pourtant cerné de caméras live, comme pour Boca Chica, maiiiis… bon, des tests dans la journée, pas de quoi vraiment en faire un article. Sauf quelques rares fois, comme aujourd’hui. SpaceX a donc décidé de réaliser des tests de mise à feu avec remise à feu consécutive d’un Rapto. Lors de la première série, le Raptor a réalisé 5 mises à feu consécutives. Et lors de la seconde série, 34 ( ! ) mises à feu consécutives, à cadence particulièrement élevée. Vidéo ci-dessous, vous pouvez compter. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 25 octobre Share Posté(e) le 25 octobre Tir statique du booster 13, prévu pour le 6ieme vol, avec quelques jolies photos à la clé : Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 26 octobre Share Posté(e) le 26 octobre (modifié) Le Starship 33, premier représentant des Starship de seconde génération, est entièrement assemblé et se prépare pour son 1er test cryo. Il devrait voler dès le vol 7, qui pourrait avoir lieu fin de cette année si le vol 6 se déroule en novembre (ce qui semble être la tendance) Cette nouvelle série sera encore équipée de Raptor v2 Modifié le 26 octobre par TarpTent Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 26 octobre Share Posté(e) le 26 octobre (modifié) < Gros clin d’oeil en direction du Starliner > : Ce n’est pas parce que tout se passe finalement bien qu’on n’était pas à 2 doigts d’un gros crash… et cette fois, c’est SpaceX qui vient d’en faire la démonstration. Dans un enregistrement audio posté par E. Musk (par erreur apparemment, mais dont il ne dément pas le contenu), on peut entendre une partie du debrief du rattrapage du booster, et visiblement, tout n’a pas été confortable. > Concernant l’approche finale : « Dans l'enregistrement, une personne, dont l'identité n'a pas été révélée, décrit un problème survenu lors de la phase d'atterrissage du Super Heavy, où un paramètre « mal configuré » a fait que la pression de rotation, présumée dans les moteurs Raptor du booster, n'a pas augmenté comme prévu. « Nous étions à une seconde de ce déclenchement, ce qui aurait commandé à la fusée d'abandonner le test de rattrapage et d'essayer de s'écraser au sol à côté de la tour »*, a déclaré cette personne. Ce scénario aurait « indiqué à tort à une fusée en bonne santé de ne pas essayer d’être rattrapée ». « Nous avions tout un ensemble de nouveaux critères d'abandon et d'engagement que nous avons essayé de bien vérifier, mais je pense que notre inquiétude était bien placée, et l'un d'entre eux a failli nous "tuer" », a poursuivi cette personne. Les personnes interrogées dans l'enregistrement audio notent qu'il avait été question de retarder le lancement du vol 5 afin de disposer de plus de temps pour vérifier ces paramètres. « Nous étions effrayés par le fait que nous avions 100 abandons qui n'étaient pas super-triviaux », a déclaré l'une des personnes. Dans l'enregistrement, les responsables de SpaceX déclarent qu'ils ont terminé la veille l'examen des données du vol 5, en les comparant aux abandons « et à ce que nous devons changer sur ces derniers ». > Autre sujet d’inquiétude, une des protections verticales qui s’est détachée lorsque le Booster est passé transsonique pendant la descente : " Un responsable de SpaceX a déclaré dans l'audio que le détachement du couvercle de l'échine était un sujet d'inquiétude avant le lancement. « Nous n'aurions pas pu prévoir l'endroit exact, mais cette protection qui s'est déchirée se trouvait juste au-dessus d'une série de vannes critiques (points de défaillance uniques) qui doivent impérativement fonctionner pendant la phase d'atterrissage », a déclaré cette personne. « Heureusement, aucune de ces vannes ni aucun harnais n'ont été endommagés, mais nous avons arraché ce couvercle d'échine au-dessus d'équipements vraiment critiques, juste au moment où la combustion d'atterrissage commençait. Nous avons un plan pour y remédier. » " " La personne a également commencé à parler d'un problème concernant le panache du moteur pendant la phase d'atterrissage, mais la vidéo s'arrête à ce moment-là. Les discussions semblent concerner la planification du prochain vol d'essai du vaisseau, le vol 6. SpaceX poursuit les préparatifs en vue de ce vol, en déplaçant le prochain booster Super Heavy vers le site de lancement pour les essais. « Le vol 6 arrive bientôt », a-t-il posté le 25 octobre. Les responsables de SpaceX ont déclaré dans l'audio qu'ils « essayaient de se concentrer sur la réduction des risques liés au booster par rapport à l'expansion de l'enveloppe du vaisseau » pour le prochain vol. Ils cherchaient également à trouver un équilibre entre la réduction des risques et la vitesse pour le prochain vol, sans tenir compte des contraintes de calendrier. « Nous ne prenons pas autant de temps que nous le souhaiterions idéalement pour tout étudier de manière très luxueuse », a déclaré l'un d'entre eux. « Mais étant donné qu'il s'agit du premier lancement depuis longtemps - enfin, depuis toujours - pour lequel nous ne sommes pas pilotés par la FAA, nous essayons de trouver un équilibre raisonnable entre la vitesse et la réduction des risques pour le propulseur, en particulier. " https://spacenews.com/starship-super-heavy-booster-came-within-one-second-of-aborting-first-catch-landing/ * pour ceux qui ont vu la vidéo explicative avant rattrapage que j’avais posté ici concernant notamment les déroutements possibles pendant toute la phase de retour, cela semblera sans doute bien plus clair. Modifié le 26 octobre par TarpTent Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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