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Inde : politique intérieure et internationale


Messages recommandés

il y a 10 minutes, Patrick a dit :

D'actions? Bah vu que j'en ai pas, d'accord.

Et sinon blague à part j'espère bien que HAL est concerné. Tellement d'économies seraient possibles en se débarassant de cet éléphant blanc narcissique et obèse pour en faire plusieurs entités obligées de ne plus faire n'importe quoi.

Le but c’est de vendre pour recevoir de l’argent. Jusqu’à preuve du contraire la déchèterie tu la payes et non l’inverse ;)

da pour reprendre la totalité de dral et même une part de hal, histoire d’être en Inde comme a la maison. 

Modifié par wagdoox
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https://theprint.in/national-interest/as-modi-govt-faces-up-to-covid-disaster-bjp-learns-a-tough-truth-the-virus-doesnt-vote/644949/ (24 avril 2021)

Pièce à conviction suivante, voir ici, la résolution adoptée par l'exécutif national du BJP en février. Il s'agissait d'une émouvante déclaration de victoire contre le virus. "On peut dire avec fierté que l'Inde a non seulement vaincu Covid sous la direction compétente, sensée, engagée et visionnaire du Premier ministre Modi, mais qu'elle a également insufflé à tous ses citoyens la confiance nécessaire pour construire un Atma Nirbhar Bharat". La résolution est tellement élogieuse qu'il est surprenant qu'elle ne demande pas la construction d'un arc de triomphe. Nous citons à nouveau : "Le parti salue sans équivoque sa direction pour avoir présenté l'Inde au monde comme une nation fière et victorieuse dans la lutte contre le Covid."

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https://theconversation.com/covid-in-india-how-the-modi-government-prioritised-politics-over-public-health-160016 (30 avril 2021)

Mais la répression est maintenant ouverte. Yogi Adityanath, le ministre en chef de l'État le plus peuplé de l'Inde, l'Uttar Pradesh, a déclaré le 25 avril que toute personne propageant des "rumeurs" de pénurie d'oxygène devrait voir ses biens saisis. Il a également menacé d'invoquer la loi sur la sécurité nationale pour prendre des mesures contre tout hôpital ou individu qui signalerait une telle pénurie.

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https://www.franceculture.fr/emissions/affaires-etrangeres/affaires-etrangeres-emission-du-samedi-01-mai-2021

Intervenants

Sandrine Prévot

ethnologue, chercheure associée au Centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud (CEIAS) à l'EHESS, autrice de “L’Inde, une société de réseaux” (Editions de l’Aube, avril 2021)

Christophe Jaffrelot

directeur de recherche au CERI – Sciences Po et au CNRS, spécialiste de l’Inde

Jean-Joseph Boillot

Professeur agrégé de sciences sociales et docteur en économie, chercheur à l'IRIS spécialiste des grands pays émergents

Nicolas Gravel

directeur du Centre de Sciences Humaines à New-Delhi

 

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https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20210502-inde-l-opposante-mamata-banerjee-en-passe-de-conserver-sa-majorité-au-bengale-occidental

La ministre en chef du Bengale, Mamata Banerjee (1), est largement réélue ce dimanche 2 mai aux législatives organisées dans sa région. Un camouflet à dimension nationale pour le parti BJP et Narendra Modi, qui avait tout fait pour s’emparer de ce bastion de l’opposition, en pleine pandémie. 

Le Congrès et le Parti communiste, qui ont gouverné le Bengale 34 ans, sont rayés du paysage politique. 

Le BJP essuie aussi un revers dans le Tamil Nadu, ou son alliance avec le parti local AIADMK est renversée par l’opposition. Il ne parvient pas non plus à gagner de siège au Kerala, ou le Parti communiste reste au pouvoir. Il est cependant réélu dans l’État de l’Assam.

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/All_India_Trinamool_Congress

Le All India Trinamool Congress (abrégé en AITC ou TMC ; bengali : সর্বভারতীয় তৃণমূল কংগ্রেস) est un parti politique du Bengale-Occidental, fondé le 1er janvier 1998. Il se compose essentiellement d'anciens membres du Congrès national indien et est dirigé par Mamata Banerjee.

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https://www.bbc.com/news/world-asia-56883483 (26 avril 2021)

Twitter n'a pas précisé le contenu qu'il avait retiré, mais selon les médias, il s'agit notamment d'un tweet d'un politicien du Bengale occidental tenant le Premier ministre Narendra Modi directement responsable des décès dus au Covid, et d'un acteur critiquant M. Modi pour avoir tenu des rassemblements politiques alors que le virus faisait rage.

En février, la plateforme a bloqué plus de 500 comptes liés aux manifestations d'agriculteurs en cours contre les réformes agricoles, après que le gouvernement a émis un avis juridique. Si Twitter n'avait pas obtempéré, cela aurait pu signifier une peine de prison pour les employés de Twitter en Inde.

https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-04-29/facebook-briefly-blocks-resignmodi-as-india-covid-crisis-grows (29 avril 2021)

Facebook Inc. a bloqué les publications marquées #ResignModi avant de les rétablir quelques heures plus tard, alimentant une controverse qui a éclaté à propos des demandes du gouvernement de supprimer le contenu des médias sociaux, alors que l'Inde est aux prises avec une crise croissante de Covid.

Facebook a déclaré avoir bloqué le hashtag par erreur et non à la demande du gouvernement, sans donner plus de détails.

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Ça sent quand même très mauvais pour Modi.
Mais c'est curieux cette propension à le ménager lui et son parti, de la part de réseaux qui n'ont pas hésité à accabler trump dans leur propre pays, jusqu'à l'excès.
Une belle démonstration de faiblesse... Ou d'appât du gain.

Il y a 3 heures, Wallaby a dit :

Facebook a déclaré avoir bloqué le hashtag par erreur et non à la demande du gouvernement, sans donner plus de détails.

La fameuse "erreur".
C'est drôle, en ce moment ils font ça avec tout un tas d'activistes, même pas particulièrement virulents, qui ont une petite audience sur internet mais ont le tort de ne pas être du bon côté politique, surtout aux USA.

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https://foreignpolicy.com/2021/05/17/big-industrialized-agriculture-climate-change-earth-systems-ecological-collapse-policy/

Près d'un quart de million d'agriculteurs indiens se sont suicidés depuis 2000, et 10 281 agriculteurs et ouvriers agricoles se sont donné la mort rien qu'en 2019. Au Pendjab, le grenier à blé du pays, la destruction de l'environnement coexiste avec une épidémie d'opioïdes qui fait rage et prend au piège près des deux tiers des ménages de l'État [au sens d'avoir au moins un membre consommateur d'opioïdes].

https://theconversation.com/linde-en-apnee-sous-la-deuxieme-vague-de-la-covid-19-160980 (18 mai 2021)

Au niveau national, la deuxième vague de la pandémie a brisé le formidable culte de la personnalité de Narendra Modi. La colère contre le premier ministre émerge jusqu’à sa base politique la plus fidèle : les classes moyennes urbaines. Si les grands médias ont été beaucoup plus critiques à l’égard du gouvernement central au cours de cette seconde vague, c’est parce que leur public et leur personnel sont issus de ces classes.

Alors que durant la première vague, les classes moyennes ont majoritairement soutenu Modi car elles ont relativement peu souffert de la crise socio-économique du confinement, le désastre sanitaire de la deuxième vague pourrait forcer une réévaluation. Non seulement beaucoup ont perdu un ou plusieurs proches, mais à un niveau plus fondamental, il y a eu une dévaluation sans précédent de leur énorme privilège relatif : leur manne financière et leur réseau de relations interpersonnelles se sont souvent avérés inutiles pour obtenir des choses aussi élémentaires qu’un lit d’hôpital, des bouteilles d’oxygène, ou même pour assurer les derniers sacrements/rituels de leurs proches.

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Le 19/05/2021 à 12:50, Wallaby a dit :

...

https://theconversation.com/linde-en-apnee-sous-la-deuxieme-vague-de-la-covid-19-160980 (18 mai 2021)

Au niveau national, la deuxième vague de la pandémie a brisé le formidable culte de la personnalité de Narendra Modi. La colère contre le premier ministre émerge jusqu’à sa base politique la plus fidèle : les classes moyennes urbaines. Si les grands médias ont été beaucoup plus critiques à l’égard du gouvernement central au cours de cette seconde vague, c’est parce que leur public et leur personnel sont issus de ces classes.

Alors que durant la première vague, les classes moyennes ont majoritairement soutenu Modi car elles ont relativement peu souffert de la crise socio-économique du confinement, le désastre sanitaire de la deuxième vague pourrait forcer une réévaluation. Non seulement beaucoup ont perdu un ou plusieurs proches, mais à un niveau plus fondamental, il y a eu une dévaluation sans précédent de leur énorme privilège relatif : leur manne financière et leur réseau de relations interpersonnelles se sont souvent avérés inutiles pour obtenir des choses aussi élémentaires qu’un lit d’hôpital, des bouteilles d’oxygène, ou même pour assurer les derniers sacrements/rituels de leurs proches.

 

C'est bien. Il était temps. Ils découvrent petit à petit à quel point le mythe de "l'homme fort" qui va tout régler à coup de trique n'est qu'un cul de sac.

Maintenant, combien de temps va durer cette lucidité...

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Il y a 2 heures, Shorr kan a dit :

C'est bien. Il était temps. Ils découvrent petit à petit à quel point le mythe de "l'homme fort" qui va tout régler à coup de trique n'est qu'un cul de sac.

Maintenant, combien de temps va durer cette lucidité...

Ça dépend de l'homme fort, mais, oui, Modi a salement merdé, et le BJP va en subir les conséquences... Attention au retour de flammes par effet de bord.

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Comment l'Inde s'est égarée dans le Golfe Persique L'Inde devrait enterrer discrètement sa récente politique désastreuse dans le Golfe et chercher à construire de nouveaux ponts avec l'Iran.

par MK Bhadrakumar 21 mai 2021 https://asiatimes.com/2021/05/how-india-lost-its-way-in-the-persian-gulf/

 

Citation

Iran-India-Modi-Hassan-2016.jpg?resize=1

Indian Prime Minister Narendra Modi (L) meets with Iranian President Hassan Rouhani at Saadabad Palace in Tehran, May 23, 2016. Photo: HO/PIB/AFP

 

Au cours de l'année écoulée, les relations entre l'Inde et l'Iran ont connu deux revers successifs. L'Inde a été écartée de deux projets d'importance stratégique en Iran, qui promettaient d'améliorer les relations à moyen et long terme.

Le premier a eu lieu en juillet dernier lorsque Téhéran a écarté l'Inde du projet de construction d'une ligne ferroviaire entre le port de Chabahar, et Zahedan le long de la frontière avec l'Afghanistan.

Le second a été la décision iranienne d'attribuer à une société locale un contrat d'une valeur de 1,78 milliard de dollars pour le développement du champ gazier Farzad B dans le golfe Persique, que la société indienne ONGC Videsh Ltd avait découvert en 2008. En clair, l'Inde a été évincée du projet.

Dans les deux cas, l'Inde a mis beaucoup de temps à négocier un accord mutuellement satisfaisant de gouvernement à gouvernement, ce qui n'a apparemment laissé à Téhéran d'autre choix que de poursuivre la mise en œuvre des projets sans la participation des entreprises publiques indiennes.

Cela dit, il ne fait aucun doute que Téhéran a pris une décision politique, compte tenu de la nature hautement stratégique de ces deux projets, non seulement pour les liens bilatéraux, mais aussi pour la politique régionale.

Alors que le champ gazier de Farzad B aurait renforcé la sécurité énergétique de l'Inde, la ligne ferroviaire Chabahar-Zahedan serait un lien vital pour la connectivité régionale de l'Inde avec l'Afghanistan enclavé et la région d'Asie centrale. Dans ce dernier cas, la capacité de l'Inde à jouer un rôle politique efficace en Afghanistan pourrait être compromise.

Fondamentalement, ces revers doivent être attribués au manque de clarté stratégique des politiques indiennes vis-à-vis de l'Iran et de la région du Golfe Persique dans son ensemble. Certaines aberrations graves se sont glissées dans les politiques régionales indiennes dans le golfe Persique depuis 2017 et ont eu un impact négatif sur les intérêts stratégiques fondamentaux de l'Iran.

 

Une évaluation profondément erronée

Pour récapituler, dans un écart marqué par rapport à la politique traditionnelle consistant à ne pas prendre parti dans les tensions interétatiques pérennes dans la région entre l'Iran et les États du Conseil de coopération du Golfe, l'Inde a commencé à s'identifier aux pays du front régional anti-iranien que l'ancien président américain Donald Trump parrainait, impliquant Israël, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

La question de savoir dans quelle mesure les États-Unis ont encouragé l'Inde à devenir un État "pivot" pour donner du lest au front Israël-Arabie saoudite-Émirats arabes unis ou si l'"inclinaison" de l'Inde était une décision de sa propre initiative n'est pas tranchée. Le plus probable est qu'il s'agissait d'une combinaison des deux modèles, résultant d'une évaluation indienne profondément erronée de la géopolitique de la région de l'Asie occidentale.

La politique indienne reposait sur l'hypothèse totalement injustifiée que le groupe Israël-Saoud-Emirati, dirigé par les États-Unis, était irrévocablement en train de prendre l'ascendant sur la politique régionale et qu'il serait avantageux pour l'Inde de monter à bord en tant que compagnon de route.

En effet, la communauté stratégique indienne a largement contribué à cette mésaventure. Avec la signature des accords d'Abraham en août dernier, les analystes indiens étaient convaincus que les stratégies régionales du pays dans le golfe Persique et la région de l'Asie occidentale seraient mieux servies en forgeant des liens encore plus étroits avec l'axe américano-israélien-saoudien-émirati.

Deux articles d'opinion parus à l'époque dans le journal Indian Express, intitulés "Les intérêts géopolitiques de l'Inde sont étroitement alignés avec le centre arabe modéré" et "L'Inde doit saisir les nouvelles possibilités stratégiques avec le Golfe", ainsi qu'un article rédigé par un ancien diplomate indien dans le Times of Israel, intitulé "Pourquoi l'Inde soutient l'accord d'Abraham", constituent des présentations énergiques de ce cas.

Malheureusement, les arguments séduisants propageant l'axe USA-Israël-Saoudien-Emirati tombaient dans des oreilles très réceptives dans les couloirs du pouvoir à New Delhi. Ils s'inscrivaient parfaitement dans la trajectoire politique visant à donner du poids à la quasi-alliance naissante entre l'Inde et les Etats-Unis et à l'élever progressivement au rang d'alliance militaire s'inscrivant dans la stratégie dite Indo-Pacifique de Washington contre la Chine dans l'espace géopolitique allant du Pacifique occidental à l'océan Indien.

 

Un pays traditionnellement ami

L'Inde ne savait-elle pas que la raison d'être du front américano-israélo-saoudien-émirati visait à isoler l'Iran dans sa région et à renverser le régime établi dans ce pays ? Bien sûr, Trump et ses alliés régionaux n'ont laissé aucun doute à New Delhi sur ce point.

Mais, tout simplement, Delhi n'avait aucun scrupule à ce sujet, bien que l'Iran soit traditionnellement un pays ami qui n'a jamais empiété sur les intérêts vitaux de l'Inde et qui avait constamment recherché un partenariat étroit et amical avec l'Inde.

Sans aucun doute, Téhéran a commencé à remarquer le changement d'attitude de l'Inde. Alors que la réponse muette de New Delhi à la reconnaissance par les États-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël (décembre 2017) a signalé un nouveau bouleversement, l'accueil enthousiaste que New Delhi a réservé aux accords d'Abraham (août 2020) aurait fait se redresser Téhéran.

En effet, New Delhi a gardé le silence lorsque le commandant de la Force Quds iranienne, le général Qasem Soleimani, a été tué en janvier 2020 sur ordre de Trump et lorsqu'un haut scientifique nucléaire iranien a ensuite été assassiné par Israël.

Delhi n'a plus pris la peine de cacher ses relations spéciales avec les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite en mettant l'accent sur la coopération en matière de sécurité, malgré l'hostilité croissante de ces deux pays à l'égard de l'Iran. Rétrospectivement, l'Inde se promenait dans un pays imaginaire, complètement déconnecté des réalités.

Puis l'inévitable s'est produit dans un ordre rapide : Trump a perdu les élections de novembre 2020 ; le président Joe Biden a décidé de remettre en question l'alliance des États-Unis avec le régime saoudien ; les États-Unis ont commencé à envisager de se retirer de la région de l'Asie occidentale pour se concentrer sur l'Asie-Pacifique ; la position des États-Unis sur la question palestinienne est revenue à la position par défaut ; et, surtout, malgré les protestations d'Israël, de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, Joe Biden a décidé de s'engager auprès de l'Iran(*).

Bien sûr, la levée des sanctions américaines contre l'Iran, qui se profile à l'horizon(**), va complètement réorienter le scénario sécuritaire dans la région du Golfe. L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis font déjà des pieds et des mains pour engager l'Iran de leur propre initiative afin de faire face à la profonde transition attendue en matière de sécurité régionale.

Surtout, les notions issues des accords d'Abraham sont mortes subitement. Le conflit actuel à Gaza accentue même l'isolement d'Israël. Pendant ce temps, la montée en puissance de l'Iran est dans les cartons. La levée des sanctions américaines et l'intégration à l'économie mondiale qui s'ensuit vont changer radicalement la géopolitique de l'Iran(***).

L'Iran est un pays très riche et, avec ou sans la coopération de l'Inde, il va se lancer dans un ambitieux programme de reconstruction économique. Le récent pacte de coopération économique avec la Chine, d'une durée de 25 ans et d'un montant de 400 milliards de dollars, en est un exemple symptomatique.

Du point de vue indien, l'apaisement des tensions dans les relations problématiques de l'Iran avec l'Arabie saoudite devrait être saisi comme une opportunité d'injecter un nouveau dynamisme dans la politique indienne.

L'Inde devrait enterrer discrètement la trajectoire désastreuse de la politique du Golfe de ces dernières années, fondée sur des hypothèses erronées, et agir rapidement pour relancer la coopération entre l'Iran et l'Inde. Relancer l'achat de pétrole iranien pourrait être une première étape. La route vers Téhéran sera bientôt bondée.

 

Cet article a été produit en partenariat par Indian Punchline et Globetrotter, qui en détient les droits d'auteur.

M K Bhadrakumar est un ancien diplomate indien.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

(*what?); (**bis. Perso je suis très sceptique sur ce point); (***wow!)

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Visiblement, l'auteur fait le pari d'une normalisation américano-iranienne avec des bisbilles américano-israéliennes (et possiblement avec le monde arabe sunnite qui s'est lié à Israël ces derniers temps). Mais je pense surtout qu'il y a deux points qui sous-entendent le raisonnement de cet auteur :

  • le rapprochement sino-iranien qui crée un problème supplémentaire
  • la possibilité que l'Iran puisse trouver des intérêts communs avec l'Inde (notamment pour sécuriser sa frontière orientale et éventuellement pouvoir taper sur le Pakistan)

Dans tous les cas, de ce que j'en vois d'ici, l'Inde ne pèse pas dans la région. Pas assez en tout cas par rapport à son poids potentiel. Sa politique en Afghanistan n'a amené aucun effet positif, elle n'a pas vraiment tissé de liens dans le golfe d'Ormuz, elle n'y vend pas d'armes et n'a pas de relais locaux. Si en plus de tout ça l'Iran passait dans l'orbite chinoise, ce serait un clou de plus dans la barrière qui enfermera le pays dans la ceinture de perles.

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C'est clairement du lobbying pro-Iranien. Or de mon point de vue, l'argument le plus fort pour que l'Inde soutienne l'Iran, c'est justement que l'alternative est que les Iraniens se tournent vers la Chine, faute de mieux. C'est précisément ce que la politique Trumpienne a créé, et maintenant c'est un peu trop tard ; si l'on veut "reprendre" l'Iran à la Chine il va falloir faire monter les enchères, ce que l'Inde ne peut pas vraiment faire.

Et oui, avant Trump, l'Iran était effectivement un pays clé de la géopolitique indienne, avec notamment le projet du corridor nord-sud pour relier l'Inde à la Russie en passant par l'Iran et l'Azerbaïdjan.

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Ça me rappelle les projets russo-iraniens de transport maritime en mer Caspienne dans les années 1990 et 2000.

Je ne sais pas trop si Trump est vraiment responsable des errements indiens (qui n'ont pas vraiment de zone d'influence à part les Maldives et qui ne sont même pas en mesure d'influencer suffisamment le Sri Lanka pour l'arrimer à l'Inde). Mais une chose est sûre : ils vont devoir trouver très vite quelque chose à opposer aux Chinois en matière de soft power régional. En Iran ou ailleurs. Et là, concrètement, je ne vois pas ce qu'ils ont à offrir face à la Chine ou à Israël.

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Air & Cosmos  n° 2735 et 2736  des 14 et 21/05/2021  donne 2 articles assez détaillés sur :

"Les forces stratégiques indiennes face aux nouvelles menaces Sino-Pakistanaises"    ... Voir des détails en "Dissuasion Nucléaire"  / INDE ... 

Modifié par Bechar06
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https://www.theguardian.com/world/2021/may/26/whatsapp-sues-indian-government-over-mass-surveillance-internet-laws

WhatsApp intente un procès au gouvernement indien au sujet des nouvelles lois sur l'Internet qui, selon la société, porteront "gravement atteinte" à la vie privée de ses utilisateurs.

En vertu de ces lois, le cryptage - qui permet de garder les communications sur l'application privées et inaccessibles aux parties extérieures - devrait être supprimé de WhatsApp en Inde et les messages devraient être placés dans une base de données "traçable".

Lundi, la police de Delhi, qui est sous le contrôle du ministère de l'Intérieur, s'est rendue tard dans la nuit dans les bureaux vides de Twitter à Delhi dans ce qui a été initialement décrit comme un "raid". Il a ensuite été précisé qu'il s'agissait d'une notification légale adressée à la société, après qu'un tweet d'un politicien du parti au pouvoir, le Bharatiya Janata Party (BJP), ait été qualifié de "média manipulé". Le tweet montrait un document qui, selon les preuves, était falsifié.

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  • 1 month later...

https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/tensions-entre-twitter-et-l-inde-le-compte-d-un-ministre-indien-bloque_2153659.html (25 juin 2021)

Le ministre indien des Technologies de l'information Ravi Shankar Prasad a accusé vendredi Twitter d'avoir bloqué brièvement son compte en raison de critiques qu'il avait émises contre le réseau social.

La nouvelle réglementation oblige les réseaux sociaux à retirer et remonter jusqu'au premier auteur de posts menaçant la sécurité de l'Etat, l'ordre public ou la souveraineté du pays. 

Twitter et des défenseurs de la vie privée craignent que cela permette potentiellement au gouvernement d'identifier les auteurs de messages critiques à son encontre sur les réseaux sociaux. 

Un haut responsable de Twitter en Inde a été convoqué par la police la semaine dernière après qu'une vidéo montrant l'agression d'un musulman soit devenue virale. La police a accusé Twitter d'attiser les tensions religieuses. 

https://www.indiatoday.in/cities/story/mysterious-blast-air-force-station-jammu-police-on-spot-1819845-2021-06-27

Deux explosions ont secoué la zone technique de haute sécurité de la base aérienne de Jammu dans la nuit du 26 au 27 juin. Des sources ont déclaré à India Today que deux membres du personnel ont été légèrement blessés mais sont hors de danger. Deux suspects ont été arrêtés dans la zone de Satwari, près de la base aérienne, quelques heures après les explosions.

Le directeur général de la police de Jammu & Kashmir, Dilbagh Singh, a déclaré à India Today que des parties du drone utilisé pour larguer les engins explosifs improvisés ont été récupérées sur le site.

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  • 3 weeks later...

Modi doit personnellement faire avancer les réformes du commandement de théâtre dans l'armée indienne.

Comme le suggère une récente controverse, le projet de commandement unifié de théâtre est confronté à d'importants vents contraires. L'Inde ne peut pas se permettre des demi-mesures à ce stade. Par Manoj Rawat*

The Diplomat, 08juillet2021 https://thediplomat.com/2021/07/modi-needs-to-personally-push-through-theater-command-reforms-in-the-indian-military/

 

Citation

La semaine dernière, une controverse inconvenante a éclaté au sein de l'establishment de la défense indienne au sujet des commandements unifiés de théâtre. Le chef d'état-major de la défense, le général Bipin Rawat, tout en rejetant l'objection de l'Indian Air Force (IAF) concernant les commandements de théâtre, a qualifié l'IAF de "bras de soutien", à l'instar de l'artillerie ou du génie dans l'armée. Comme on pouvait s'y attendre, cette décision a suscité une vive réaction du maréchal en chef de l'air R.K.S. Bhadauria, qui a affirmé la primauté de l'IAF dans le façonnement du champ de bataille. Ce débat a une fois de plus mis en lumière les défis auxquels est confronté le ministère de la Défense pour réunir les trois services sous des commandements unifiés du théâtre.

 

Le 15 août 2019, s'exprimant depuis les remparts du Fort Rouge le jour de l'indépendance, le Premier ministre Narendra Modi a annoncé la création du poste de chef d'état-major de la défense (CDS) afin d'accroître la coordination entre les trois services et de fournir un point unique de conseil militaire au gouvernement. L'une des premières tâches du nouveau CDS a été de donner suite aux instructions du gouvernement concernant la création de commandements unifiés de théâtre, comme c'est la norme dans les armées les plus modernes. De nombreuses études et discussions de fond ont été consacrées à la création de ces commandements depuis 2019, mais comme le suggère la récente controverse, le plan est confronté à d'importants vents contraires - en particulier de la part de l'armée de l'air indienne.

 

La nécessité de réformes plus importantes en matière de défense en Inde a été ressentie de manière aiguë au lendemain de la guerre de Kargil en 1999. Le gouvernement Vajpayee de l'époque a accepté la plupart des recommandations du Kargil Review Committee (KRC) dirigé par K. Subrahmanyam, à l'exception de la nomination d'un CDS. En guise de demi-mesure, à la place du CDS, le gouvernement a créé en 2002 l'état-major de défense intégré (IDS), qui devait finalement servir de secrétariat au CDS. Pendant 17 ans, le chef de l'IDS, une personne nommée à trois étoiles, est resté en marge de la planification de la défense, sans avoir vraiment son mot à dire sur les questions militaires. En 2012, le comité Naresh Chandra a recommandé la nomination d'un président permanent du comité des chefs d'état-major afin d'apaiser les craintes concernant le CDS. Le CDS faisait également partie des 99 recommandations formulées par le comité du lieutenant-général D.B. Shekatkar (retraité), qui a remis son rapport en décembre 2016.

 

L'annonce du CDS par Modi en 2019 était donc l'aboutissement de plus de 20 ans de tergiversations et de compromis sur ce poste.  Malheureusement, la même approche confuse et tiède des administrations indiennes successives qui a entaché la mise en place du CDS semble s'être emparée de la prochaine réforme importante : la mise en place de commandements unifiés de théâtre.

 

L'Inde compte actuellement 17 commandements de service unique : sept pour l'armée de terre, sept pour l'armée de l'air et trois pour la marine. Chacun de ces commandements est situé dans une base distincte. Avec la création du CDS et les efforts en cours pour la création de commandements de théâtre, le débat en Inde s'est déplacé du besoin de commandements de théâtre à la manière d'unifier les 17 commandements de service unique en moins de commandements de théâtre unifiés.

 

Alors que l'Inde est aux prises avec la mise en œuvre des commandements de théâtre, l'expérience d'autres pays comme les États-Unis et la Chine peut fournir un aperçu de ce processus. Aux États-Unis, l'armée a été organisée en commandements géographiques de théâtre lorsque le président Ronald Reagan a signé la loi Goldwater-Nicols de 1986. Cette loi est le fruit d'une rédaction et de discussions bipartites ; elle porte le nom du sénateur républicain Barry Goldwater et du représentant démocrate William Nicols, qui l'ont présentée à la Chambre. Elle a finalement été adoptée par la Chambre des représentants par un vote de 383-27 et par le Sénat par 95-0. Le fort soutien bipartisan dont a bénéficié la loi a permis de s'assurer que la volonté politique l'emportait clairement sur les voix discordantes dans l'armée, et la loi a survécu aux changements successifs d'administration au fil des ans.

 

La mise en œuvre par la Chine des commandements de théâtre a également suivi la direction politique la plus élevée. En novembre 2013, le troisième plénum du 18e Comité central du Parti a annoncé la création d'un "commandement d'opérations conjointes... et d'un système de commandement d'opérations conjointes de théâtre" et, en novembre 2015, le président Xi Jinping a déclaré que "les actuels commandements de zones militaires régionales (également connus sous le nom de quartiers généraux de régions militaires) seront ajustés et regroupés en nouveaux commandements de zones de combat supervisés par la CMC [Commission militaire centrale]". Le 1er février 2016, lors d'une cérémonie très médiatisée à laquelle assistait l'ensemble de la CMC, cinq nouveaux "commandements de théâtre" ont été créés et leurs commandants et commissaires politiques (CP) annoncés. Il n'aura fallu au gouvernement chinois que trois ans entre l'annonce et la création des commandements de théâtre. Bien que le modèle chinois ne soit peut-être pas directement applicable au milieu indien, il est important de noter le mandat politique descendant et la clarté fournis à l'Armée populaire de libération.

 

Le désaccord au sein de l'armée indienne sur la structure et la mise en œuvre des commandements de théâtre est un signe inquiétant du manque de direction et de clarté politiques sur cet aspect important de la sécurité nationale. Le fait d'attendre du CDS qu'il fasse le gros du travail et atténue les fortes réserves des services trahit un manque de compréhension de la dynamique inter-services. La constitution des commandements de théâtre est une question trop importante pour être laissée au CDS ou aux différentes armées. Le gouvernement Modi a fait preuve d'une détermination louable pour mettre en œuvre des réformes de la défense bloquées depuis des décennies, mais la mise en œuvre de ces réformes nécessite un mandat et des orientations politiques plus importants.

 

Pour commencer, le gouvernement pourrait envisager de formuler un projet de loi sur les commandements de théâtre. Ce projet de loi pourrait être discuté au sein de la (des) commission(s) parlementaire(s) compétente(s) en matière de défense et ensuite introduit dans les deux chambres du Parlement. Le gouvernement Modi a été en mesure de faire passer de nombreux projets de loi plus difficiles au Parlement et, avec un certain soutien bipartisan, l'adoption d'un tel projet de loi ne devrait pas poser de problème. Le projet de loi doit clairement définir les limites géographiques des commandements de théâtre et la structure de commandement des commandants de théâtre aux dirigeants civils. Les chefs de l'armée de terre, de la marine et de l'armée de l'air peuvent se voir confier la responsabilité de la formation, de l'équipement et de la maintenance.

 

Avec la menace chinoise qui plane sur la LAC [Line of Actual Control] et les défis sécuritaires que pose le Pakistan, il est important que le gouvernement indien ne se contente pas de mener à bien la plus importante réforme de la défense depuis des décennies, mais qu'il obtienne également le soutien politique et parlementaire bipartite nécessaire pour garantir une mise en œuvre et une continuité sans heurts. Des demi-mesures comme celles prises pour la mise en place du CDS, qui ont pris deux décennies, ne suffiront pas et c'est un luxe que l'Inde ne peut se permettre dans le scénario de sécurité actuel.

 

Si le gouvernement Modi réussit à mettre en œuvre les commandements de théâtre, cela pourrait être son plus grand héritage dans le domaine de la sécurité nationale pour les décennies à venir. Des réformes de défense de cette ampleur sont trop importantes pour être laissées aux généraux et aux amiraux. Le gouvernement doit intervenir maintenant et fournir un mandat politique (et parlementaire) clair et des orientations pour la mise en œuvre des commandements de théâtre.

 

* Manoj Rawat est un ancien capitaine de la marine indienne et directeur des opérations navales au quartier général de la marine, à New Delhi. Il a des années d'expérience sur des navires de guerre de première ligne et des postes opérationnels et politiques de haut niveau au sein du ministère de la défense. Rawat est un ancien élève de l'Académie de défense nationale, de l'Académie d'aviation de Singapour, du Collège de commandement et d'état-major indonésien et du Collège de gestion de la défense. Les opinions exprimées ici sont les siennes.

 

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https://thediplomat.com/2021/06/why-are-indians-so-angry-at-bill-gates/ (15 juin 2021)

Le mois dernier, le divorce de Bill Gates et les allégations d'inconduite sexuelle ont fait la une des médias occidentaux. Mais en Inde, le milliardaire philanthrope et sa fondation font l'objet de critiques depuis des mois pour des raisons totalement différentes. Des Indiens ont demandé l'arrestation de Gates pour des violations présumées de l'éthique médicale et des lois par la Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF) dans le pays. Le mot-dièse #ArrestBillGates est devenu une tendance sur Twitter en mai, dans le cadre d'une campagne appelant les autorités indiennes à inculper la BMGF et Gates pour avoir mené des essais médicaux illégaux sur des groupes vulnérables dans deux États indiens.

Gates a également été critiqué par des groupes d'agriculteurs indiens, qui manifestent depuis six mois à la frontière de la capitale nationale, New Delhi. Les agriculteurs protestent contre les lois controversées promouvant la privatisation de l'agriculture adoptées par le gouvernement nationaliste hindou, et ils considèrent Gates comme un partisan de ces efforts. Dainik Jagran, l'un des plus grands journaux hindi du pays, a rapporté le 8 juin que les agriculteurs ont brûlé une effigie de Bill Gates sur l'un des sites de protestation en raison de son soutien à la privatisation de l'agriculture en Inde.

Les organisations de la société civile indienne ont révélé le mois dernier que Microsoft Inde bénéficiera injustement des sections 4-2, 5, 7 et 17-2a de la loi controversée Farmers' Produce Trade and Commerce (Promotion and Facilitation) Act of 2020, l'une des lois contre lesquelles les agriculteurs protestent. Des organisations d'agriculteurs et des groupes de défense de la vie privée sur Internet ont montré qu'un protocole d'accord signé entre Microsoft Inde et le ministère indien de l'agriculture pourrait potentiellement permettre à la société de Gates d'accéder à une base de données de 50 millions d'agriculteurs indiens et à leurs dossiers fonciers tenus par le gouvernement. Il est important de signaler ici que la BMGF est également impliquée dans plusieurs programmes agricoles à travers le pays.

Les relations étroites de Bill Gates et de la BMGF avec le Premier ministre indien Narendra Modi ne sont pas un secret. En septembre 2019, la BMGF a décerné le "Global Goalkeeper Award" à Modi pour le Swachh Bharat Abhiyan (SBM ou Clean India Mission), un programme phare qui a construit 110 millions de toilettes en cinq ans.

Lors de sa visite en Inde en novembre 2019, Gates a rencontré Modi et plusieurs autres représentants du gouvernement. Cette visite a également marqué le retour de la BMGF au sein du ministère indien de la Santé grâce à l'approbation par le gouvernement Modi d'un protocole de coopération (MoC) entre le ministère de la Santé et du Bien-être familial (DOHFW), le gouvernement indien et la BMGF sur la coopération dans le domaine de la santé. Le ministre indien de l'Intérieur de l'époque, Rajnath Singh, l'un des membres les plus puissants du cabinet de Modi, a également exhorté Gates à adopter 1 000 villages du centre de l'Inde touchés par l'extrémisme de gauche en 2017 lors d'une réunion à New Delhi.

Dans l'interview exclusive qu'il a accordée au Press Trust of India (PTI) lors de sa visite en novembre 2019, M. Gates a fait l'éloge de trois fabricants de vaccins en Inde - le Serum Institute of India (SII), Bharat Biotech, et Biological-E. Ces trois fabricants de vaccins privés et à but lucratif ont bénéficié du plus grand programme de vaccination COVID-19 au monde, mis en place par le gouvernement indien. SII reçoit des subventions de la BMGF depuis novembre 2012. Elle a reçu un montant de subvention supplémentaire de 4 millions de dollars en octobre 2020. Bharat Biotech a reçu un financement de 19 millions de dollars de la BMGF en novembre 2019. Biological-E Limited est bénéficiaire de subventions de la FBM depuis 2013. Elle a reçu un financement de #37 millions de dollars en avril 2021 de la part de la BMGF.

Le programme de vaccination dépendant de ces bénéficiaires de la BMGF a été critiqué en Inde en raison de son inaccessibilité, de la recherche de profits et de l'encouragement des politiques de marché libre pour les vaccins vitaux. Malgré le financement de la fondation et même du gouvernement indien, les fabricants de vaccins privés réalisent des marges bénéficiaires élevées sur le marché indien des vaccins. Le parti d'opposition indien, le Congrès national indien (INC), a accusé les fabricants de vaccins d'amasser des bénéfices de 17 milliards de dollars grâce aux vaccins COVID-19. Après les critiques de la Cour suprême de l'Inde, de la société civile et des politiciens, Modi a annulé plusieurs clauses de la politique de vaccination du pays et a plafonné le prix du vaccin afin d'empêcher les profits. Cependant, de nombreux aspects problématiques subsistent dans la politique de vaccination COVID-19.

La société civile, les groupes d'agriculteurs et les militants des droits de l'homme ne sont pas les seuls à avoir exprimé leurs préoccupations et leur colère à l'égard de la BMGF et de Gates en Inde. L'opposition est même venue des alliés politiques de Modi. En avril 2018, Swadeshi Jagran Manch (SJM) - un affilié du nationaliste hindou Rashtriya Swayam Sevak Sangha (RSS) - a exhorté Modi à retirer Nachiket Mor, alors représentant de la BMGF en Inde, du conseil de la Reserve Bank of India (RBI), en invoquant un conflit d'intérêts. Alléguant que le BMGF travaillait pour servir les intérêts de multinationales étrangères, le SJM a demandé aux ministères indiens de l'agriculture, de la santé, de la planification, du bien-être de l'enfant et des finances de tenir "de telles organisations à distance". SJM a également demandé à Modi de reconsidérer l'acceptation du prix que lui a décerné le BMGF en septembre 2019 pour la même raison.

La BMGF avait également été mise sous la loupe par le précédent gouvernement central dirigé par l'INC. En 2013, le Comité parlementaire permanent de la santé et du bien-être familial de l'Inde, composé de membres de tous bords politiques, a jugé le Program for Appropriate Technology in Health (PATH), financé par la BMGF, coupable d'avoir violé les normes réglementaires et éthiques établies par les gouvernements indien et américain pour les essais cliniques. Le comité a enquêté sur le rôle du BMGF et de PATH dans l'essai de vaccins contre le VPH sur des enfants dans le district de Khammam dans l'Andhra Pradesh et le district de Vadodra dans le Gujarat, au cours duquel sept enfants sont morts. Bien que le gouvernement n'ait pas trouvé de lien entre les vaccins et les décès, il a découvert des manquements éthiques lors de l'enquête qui a suivi. Le gouvernement indien a réagi en interdisant à la BMGF de participer au programme d'immunisation du pays. Mais des années plus tard, la FBMG a continué à travailler avec le ministère de la Santé de l'Inde par l'entremise de son unité de soutien technique à l'immunisation (ITSU).

En 2021, la BMGF et ses bénéficiaires sont actifs dans toute l'Inde, travaillant dans les domaines de l'assainissement, de la santé, de l'agriculture et du planning familial. Depuis l'arrivée au pouvoir de Modi, la fondation a approuvé 363 subventions à des ministères, des ONG, des groupes de réflexion, des entreprises privées, des universités et des instituts de recherche en Inde. Alors que la colère contre le gouvernement Modi grandit pour sa mauvaise gestion de la pandémie et de la crise économique, les tendances suggèrent que le retour de bâton contre la BMGF, alliée du gouvernement, augmentera aussi proportionnellement.

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(L’Iran, le « pari » de l’Inde)

L'Iran sous Ebrahim Raisi : le point de vue de l'Inde
11 août 2021

Attribution :
Kabir Taneja, Ed. "Iran Under Ebrahim Raisi : The View from India", ORF Special Report n° 154, août 2021, Observer Research Foundation

Introduction
L'Iran s'est rendu aux urnes en juin 2021 pour choisir un nouveau président, son huitième, alors que le mandat d'Hassan Rouhani, qui a mené la charge pour Téhéran à partir de 2013, arrivait à son terme. Au milieu des critiques nationales et internationales, le juriste ultraconservateur Ebrahim Raisi a été élu et a pris ses fonctions le 3 août. Raisi est un personnage controversé à bien des égards : proche du Guide suprême Ali Khamenei, sanctionné par les États-Unis (US), et critique de l'accord nucléaire décisif que l'Iran a signé avec les États P5+1 en 2015. Le sexagénaire, dont le nom complet est Sayyid Ebrahim Raisolsadati, prend les rênes alors que l'Iran est au cœur d'une phase bien plus difficile de sa politique étrangère, l'économie du pays peinant à se maintenir à flot au milieu des sanctions occidentales.

Ce rapport examine certains des défis régionaux et internationaux que Raisi a hérité de son prédécesseur, le politiquement modéré Rouhani. Ces enjeux sont multiples : une crise économique intérieure profonde, une situation sécuritaire en déclin rapide en Afghanistan, des différends permanents avec les États-Unis, une relation avec la Chine qui se développe rapidement, des batailles par procuration avec Israël et le Golfe arabe dans toute la région, des mers entourant le Moyen-Orient aux territoires de la Syrie et du Yémen, et un rapprochement potentiel avec des adversaires historiques comme l'Arabie saoudite.

Le chemin de Raisi vers la présidence n'a pas été sans obstacles. Les critiques insistent sur le fait que l'élection était injuste et qu'elle était conçue pour garantir la victoire de Raisi. Maintenant qu'il est à la tête du pays, le président va probablement réorienter la politique iranienne, en faisant pencher son approche des affaires étrangères et intérieures vers le conservatisme. Cela pourrait compliquer ses relations avec les États-Unis - le facteur le plus crucial dans les tentatives de l'Iran de réintégrer le courant économique et politique mondial.

La décision unilatérale prise en 2018 par le président américain de l'époque, Donald Trump, de sortir de l'accord sur le nucléaire iranien (officiellement connu sous le nom de Plan global d'action conjoint ou JCPOA) a sans doute mis le gouvernement Rouhani, et dans une certaine mesure le mouvement modéré en Iran, en phase terminale. L'ayatollah lui-même avait soutenu l'accord dans un premier temps, donnant ainsi du poids aux projets de Rouhani tout en affrontant les vagues de suspicion des conservateurs. Par la suite, pour rectifier le passé, le Guide suprême a contribué à l'élection d'un gouvernement qui fonctionne sur un niveau idéologique singulier.

Par exemple, alors que Rouhani orchestrait les pourparlers avec l'Occident, la politique étrangère régionale était largement gérée par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), la branche militaire de l'État chiite qui opère directement sous l'autorité de l'ayatollah. Pour mettre cela en perspective, Rouhani n'avait que peu de contrôle sur les milices soutenues par l'Iran sur des théâtres tels que la Syrie et l'Iran, et l'Occident n'avait que peu de contrôle sur les guerres secrètes menées par Israël à l'intérieur de l'Iran contre son programme nucléaire - deux questions essentielles pour un accord nucléaire global entre Téhéran et l'Occident. Malgré ces lacunes, un accord a été conclu.

Alors que les conservateurs iraniens étaient profondément méfiants et largement opposés à toute ouverture avec les États-Unis, les impacts en cascade de la crise économique et de la pandémie de COVID-19 ont poussé le programme modéré au bord du gouffre. Même avec le changement de garde à Washington D.C. et l'arrivée du président Joe Biden, il était trop tard pour Rouhani et le ministre des affaires étrangères Javad Zarif pour ramener l'Iran dans l'accord JCPOA, l'accord dans sa forme originale étant déjà considéré comme discutable à ce moment-là. Sous la direction de M. Raisi, l'Iran devrait calibrer son approche de tous les aspects de la diplomatie et de la politique.

Il est intéressant de noter que le ministre indien des Affaires étrangères, S. Jaishankar, a été le premier ministre des Affaires étrangères à rencontrer M. Raisi quelques jours avant son investiture. Cela démontre qu'au cours des dernières années, les échanges diplomatiques entre New Delhi et Téhéran se sont renforcés. Quelques mois auparavant, le ministre iranien de la défense, le général de brigade Amir Hatami, s'était rendu en Inde en février, le premier chef militaire à le faire en plus de 40 ans. Hatami avait suivi le voyage du ministre indien de la Défense Rajnath Singh à Téhéran en septembre 2020. Le Premier ministre Narendra Modi s'était rendu en Iran en 2016, et le président Rouhani lui a rendu la pareille en se rendant en Inde en 2018.

Ce rapport examine le changement de titulaire à Téhéran dans de multiples contextes - national, régional et international - et la manière dont il affectera les relations souvent difficiles entre l'Inde et l'Iran, tant au niveau bilatéral que multilatéral.
 

— Dans le premier chapitre, le Dr Manjari Singh se penche sur le projet de port de Chabahar, qui est considéré non seulement comme un projet économique et de connectivité, mais aussi comme un baromètre de l'état des relations entre l'Inde et l'Iran.

— Kashish Parpiani, dans son article, se concentre ensuite sur l'élément le plus critique de la politique étrangère iranienne, à savoir sa relation avec les États-Unis.

— Antara Ghosal Singh poursuit en exposant la deuxième relation la plus critique pour l'Iran aujourd'hui, celle avec la Chine.

— Dans le quatrième chapitre, Kriti M Shah s'intéresse à l'évolution rapide et à la situation difficile de l'Afghanistan voisin, aux gains réalisés par les talibans et à l'effondrement de la sécurité dans le pays.

— Saaransh Mishra passe l'économie iranienne au crible et examine comment le commerce du pétrole a été à la fois une bénédiction et un fléau pour la géopolitique de Téhéran.

— Enfin, je me penche sur la position générale de l'Iran dans la géopolitique régionale et mondiale, sur ce que la présidence Raisi pourrait préserver de ce qu'elle a hérité de l'administration précédente et sur la forme que pourrait prendre sa relation avec le reste du monde.

Ce rapport vise à faire la lumière sur le récent changement politique en Iran, qui intervient après huit ans, et sur les contestations qu'il entraîne. Les six chapitres emmènent les lecteurs à travers diverses géographies et questions critiques tout en gardant l'intérêt et le point de vue de l'Inde étroitement liés aux récits.

Kabir Taneja

Citation

Bon bah désolé, citation-traduction manifestement trop longue. Donc:

https://www.orfonline.org/research/iran-under-ebrahim-raisi-the-view-from-india/?amp

voilà.

 

 

 

Modifié par fraisedesbois
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  • 2 weeks later...

Je voudrais signaler cette excellente itw du journaliste indien M. Rajshekhar, très éclairante, je crois, sur l’etat intérieur de l’Inde, et parsemée de vérités universelles assénées tranquillement avec des mots très simples.

https://asialyst.com/fr/2021/05/15/inde-covid-19-deces-masse-etat-obscurantiste-responsable/

 

Modifié par Hirondelle
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