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Les "Trois Tout", efficaces en contre-insurrection ?


Kiriyama

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Bonjour,

J'ai lu un article sur les méthodes anti-rébellion japonaises lors de la guerre en Chine qui reposaient sur les "Trois Tout : Tout tuer, tout brûler, tout piller." Est-ce qu'une telle méthode serait réellement efficace aujourd'hui pour matter une contre-insurrection ? Evidemment toute considération morale est ici écartée (conventions internationales, image de marque,...).

Merci d'avance !

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Ce n'est jamais qu'une extermination donc c'est plutôt la preuve d'une échec qu'autre chose. D'autant plus que même avec ça et les concours de décapitaitons les japonais ne sont jamais parvenus à pacifier leurs arrières...

Au fait ça a donné quoi les vétérans de ce genre de pratiques une fois revenus au Japon en 1945 ? parce que on parle des ex du Viet-Nam qui pêtent les plombs aux USA ben là...  :P C'est pas la même société mais vu les PTSD que cela a du laisser certaines discordes familiales ont du très mal se terminer...

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J'ai lu un article sur les méthodes anti-rébellion japonaises lors de la guerre en Chine qui reposaient sur les "Trois Tout : Tout tuer, tout brûler, tout piller." Est-ce qu'une telle méthode serait réellement efficace aujourd'hui pour matter une contre-insurrection ? Evidemment toute considération morale est ici écartée (conventions internationales, image de marque,...).

C'est quoi le but ? Si c'est juste récupérer le territoire, les ressources et se débarrasser d'une population gênante, oui c'est une solution. Enfin la solution terrassement à coup de bombe H serrait peut-être plus efficace et même presque plus acceptable moralement (c'est le président et quelques autres personnes qui auront tous ces morts sur leur conscience et non plusieurs centaines de milliers de soldats d'une armée)

Maintenant si tu veux qu'il n'y ait plus d'insurrections, ce serra plus dur. Il faudrait aussi rajouter tout torturer pour savoir qui tuer/brûler/piller.

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  • 5 weeks later...
  • 4 weeks later...

Tu cites l'article du général Desportes, je crois. Il rappelle ce qui a marché dans l'ensemble des guerres dites asymétriques où l'adversaire n'a que peu ou pas du tout de structure/organisation étatique (ou quand celle ci est atypique) et des forces plus ou moins structurées mais pas au niveau côté hardware. Cependant, il ne cite la "brutalité" que comme une des conditions de réussite (qui ne la garantissent pas), car il implique aussi:

- la nécessité incontournable d'un volume de forces au sol proportionné aux populations et insurrections concernées. Apparemment, un minimum de 5% de la population ciblée est nécessaire pour obtenir du résultat politique, chose impossible dans des pays comptant des dizaines de millions d'habitants et dont la proportion d'insurgé n'a pas changé, en général, dans l'absolu, mais l'effectif concerné si, au prorata du développement démographique

- une implication et une compréhension du niveau du politique, avant tout pour se tenir à une stratégie, y compris une qui implique des pertes et de la brutalité, mais surtout une qui tienne l'épreuve du temps et ne compte pas sur un résultat rapide

- ne pas dépendre des forces autochtones formées par l'intervenant extérieur

- la compréhension de l'organisation et de la volonté adverse, comme les desideratas et intérêts de la population locale

Par ailleurs, il rappelle le taux de réussite aléatoire, mais surtout il souligne par ces exemples le caractère éminemment protéiforme de l'adversaire et des théâtres d'opération, donc en définitive de la guerre, fait par rapport auquel nos armées sont de plus en plus en décalage, se calibrant pour une guerre "classique" qui n'aura pas lieu.

La brutalité seule est inefficace et contre-productive. Elle l'est même dans le mix mentionné plus haut, mais dans des proportions plus gérables, pour autant que le chef opérationnel sache doser et puisse faire persister son action dans la durée.

Au final, j'ai l'impression que ce que les talibans font en Afghanistan, c'est précisément appliquer ce mix à leur propre population, avec la volonté politique adéquate, l'organisation qu'il faut et surtout l'effectif qu'il faut. Même s'ils profitent du Pashtounwalli comme l'ISAF ne peut le faire, ils imposent aussi une brutalité importante et plus encore une nouvelle organisation sociale qui pourrait, dans d'autres circonstances, se retourner contre eux s'ils dosaient différemment. Après tout, leur action auprès de la population afghane consiste à démolir l'organisation traditionnelle des communautés pashtounes et d'autres....

Qu'en pensez-vous?

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Intéressant. On pourrait citer les forces colombiennes aussi avec leur format privilégiant l'infanterie pas forcément super lourde ainsi qu'une bonne batellerie fluviale ?

Que penser des forces chinoises ou indiennes ? Celles pas à niveau occidental dans le cas des premières ?

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