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Guerre civile en Syrie


Messages recommandés

@wallaby Je souscris entièrement aux points que tu viens de soulever sur les raisons de l'échec de la diplomatie française en Syrie.

J'ajouterai aussi, sur les raisons de la réticence de l'opinion public, l'image désastreuse des rebelles syriens entre banditisme et l'islamisme radical à la sauce al-quaida. Malgré tout le travail de lobbying en faveur des rebelles, rien n'y fait, l'image des combattants de la liberté se soulevant contre une dictature sanguinaire n'adhère pas. Cette cause est relativement négligée quand on ne le met pas sur le dos de la propagande pro-régime. Mais on voit bien cette réticence dans la campagne des objecteurs de conscience chez les militaires américains.

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je parlerai plus d'échec politique que d'échec diplomatique. Dans la mesure ou les frappes n'était en rien diplomatique et ou ce sont des problématique politique (d'ailleur que vous avez bien résumer) qui ont posé problème.  On a voulu répondre en force et anglais et américain se sont mis dans une nasse t'elle, que celle ci était devenu très compliqué a mettre en oeuvre politiquement.

 

en fait c'est maintenant que la diplomatie commence.

Modifié par thibaut
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- La notion de "lead from behind" (l'Amérique qui reste en arrière, en donnant quelques coups de main par ci par là) en Libye et au Mali n'était-elle pas finalement la vraie ligne jaune qu'Obama n'entendait pas dépasser ?

 

Je suis d'accord. On voit tout le long que les USA ne voulaient pas apparaître en première ligne, et encore moins seul. Le retrait des britanniques rendait toute intervention unilatéral des US en réalité inacceptable pour un Obama, d'où son revirement devant le congrès. Je ne pense pas qu'il visait à ce que le vote soit négatif (cela aurait été encore plus désastreux pour lui politiquement), mais il voulait avoir un minimum de légitimité devant ses électeurs avant de s'engager. D'ailleurs on voit bien que dès qu'une fenêtre pour ne pas intervenir sans trop perdre la face s'est présentée, les US se sont précipité dessus.

Modifié par Dino
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C'est ce que j'ai pensé en lisant la tribune de Poutine dans le New York Times. À part lorsqu'il dit que ce sont les rebelles qui ont fait l'attaque chimique sans annoncer dans la foulée qu'il va en fournir les preuves, j'ai trouvé que Poutine volait le discours qui est normalement celui de la France.

 

Oui enfin Poutine pourrait répondre :

"Je ne l'ai pas volé, je l'ai trouvé dans le caniveau où vos deux derniers présidents l'avaient jeté, je l'ai dépoussiéré un chtieu... et figure-toi que ça marche !"

 

What+are+these+memes+called+please+They+

Modifié par Alexis
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Je suis d'accord. On voit tout le long que les USA ne voulaient pas apparaître en première ligne, et encore moins seul. Le retrait des britanniques rendait toute intervention unilatéral des US en réalité inacceptable pour un Obama, d'où son revirement devant le congrès. Je ne pense pas qu'il visait à ce que le vote soit négatif (cela aurait été encore plus désastreux pour lui politiquement), mais il voulait avoir un minimum de légitimité devant ses électeurs avant de s'engager. D'ailleurs on voit bien que dès qu'une fenêtre pour ne pas intervenir sans trop perdre la face s'est présentée, les US se sont précipité dessus.

 

 

Pourquoi est-ce qu'un vote négatif aurait été désastreux (si ça avait été désastreux, Obama n'aurait pas pris ce risque étant donné que les pronostics sont contre lui et qu'il peut sans passer) ? Les américains sont contre cette guerre et auraient été reconnaissant envers Obama d'avoir laissé choisir le congrès et de ne pas avoir choisi de passer outre ce vote. Obama aurait gardé son image de pacifiste.

 

On peut aller plus loin :

Cameron a peut-être eu intérêt à ce que son parlement vote contre à 5 voix près je crois. (Ok, ça paraît suspect de prime abord). Parce que :

- Blair rentré dans l'histoire en GB aussi comme le caniche des USA et comme "Bliar"

- les citoyens de GB sont contre

- il est sous la pression de l'extrême droite UKIP qui est contre

- l 'intervention miltaire pourrait mal tourner

Il nous a fait le coup de l'euro : "c'est pas à moi de décider".

 

Et qu'a t'il perdu ? :

- la phrase de kerry et un peu d'humilation passagère ? qui peut croire que la GB n'est pas l'allié numéro 1 ?

- les US aussi passent par le congrès alors...

- les citoyens ne voteront jamais sur le sujet de la non intervention en syrie, et si oui ça sera en majorité pour des politiques qui sont contre.

Modifié par gerole
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Sans interpréter outrageusement, je reformule ce que vous dites :

- la Syrie n'est pas sérieuse dans sa volonté de supprimer ses armes chimiques, elle y résistera autant que possible.

- la Russie le sait

- et, grosso-modo, la Syrie a raison, c'est son jeu.

- bien fait pour ces c**** de ricains et ces plus c*** encore de français.

 

J'ai bien résumé ?

 

Je dirais plutôt :

 

- Le gouvernement syrien n'a pas sérieusement accepté d'abandonner le chimique, tout ce qu'il peut conserver il le conservera

 

- Les gouvernements américain et français n'ont pas sérieusement abandonné l'idée de faire la guerre, s'ils trouvent un moyen de la déclencher ils le feront

 

- Le gouvernement russe veut avant tout empêcher la guerre, deuxièmement ne serait pas contre le démantèlement du chimique syrien mais ils n'y tiennent pas

 

La suite... est assez ouverte :

 

- Si les gouvernements syrien et russe sont plus habiles que ceux de Washington et de Paris, il n'y aura pas de guerre, la Syrie n'abandonnera qu'une partie de son arsenal, et ceci en échange de la fin de l'aide franco-américaine aux rebelles

 

- Si l'habileté est équilibrée dans chaque camp, on pourrait éviter la guerre et démanteler le chimique syrien, clairement la meilleure option

 

- Si l'habileté passe dans l'autre camp, Washington et Paris auront la guerre qu'ils espèrent

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Jacques Chirac parlait le russe. « M. Chirac a lui-même raconté en 2005 avoir été "élevé en partie entre 15 et 20 ans par un professeur de russe" » ( http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/282538/2008/05/20/Jacques-Chirac-recoit-le-Prix-d-Etat-russe.dhtml ) donc la dimension russe faisait partie de son logiciel. Ses successeurs, probablement beaucoup moins.

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Pourquoi est-ce qu'un vote négatif aurait été désastreux (si ça avait été désastreux, Obama n'aurait pas pris ce risque étant donné que les pronostics sont contre lui et qu'il peut sans passer) ? Les américains sont contre cette guerre et auraient été reconnaissant envers Obama d'avoir laissé choisir le congrès et de ne pas avoir choisi de passer outre ce vote. Obama aurait gardé son image de pacifiste.

Parce-que la politique ça ne fonctionne pas comme ça. Obama demande une intervention et cela lui est refusé => échec politique pour Obama. C'est ce qui est arrivé à Cameron et il s'est vu très fortement fragilisé après.

 

- Les gouvernements américain et français n'ont pas sérieusement abandonné l'idée de faire la guerre, s'ils trouvent un moyen de la déclencher ils le feront

Encore une fois, c'est une erreur de croire que Obama cherche à tout pris une intervention (c'est moins sûr pour Kerry, mais de toute façon ce n'est pas lui le patron). Tant que les russes pourront apporter la garantie aux US qu'un démantèlement suffisant aura lieu et que les AC ne seront plus utilisés, tout ça pour donner l'impression que les USA arrivent à faire tenir leurs engagements (la fameuse réponse forte), l'accord tiendra et il n'y aura pas d'intervention.

Modifié par Dino
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Parce-que la politique ça ne fonctionne pas comme ça. Obama demande une intervention et cela lui est refusé => échec politique pour Obama. C'est ce qui est arrivé à Cameron et il s'est vu très fortement fragilisé après.

 

Bof, moi je pense que la politique c'est comme une partie d'échecs. Ceux qui pensent seulement au coup n+1 se font rapidement éliminer.

Modifié par gerole
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J'ai un doute sur la volonté de guerre de Washington

 

Je pense que les américains veulent surtout affaiblir la Syrie et par là même l'arc chiite qui est devenu l'ennemi numéro 1 de leurs alliés dans la région ( Arabie Saoudite et Israél ) et des intérêts propres des USA au moyen orient : obtenir de la Syrie qu'elle détruise son arsenal chimique ( et je pense que certains aux  USA voudront y ajouter l'arsenal balistique en expliquant qu'il s'agit d'ADM ) revient à la neutraliser compte tenu de sa faiblesse conventionnelle ( même si son armée est essentiellement intacte à ce stade de la guerre , cf article récent de S. Mantoux ) et c'est tout ce qui compte pour une partie des décideurs US

 

Enfin j'ai l'impression que la question syrienne crée des lignes de fractures entre responsables US et que la position de Washington au delà de l'affaiblissement effectivement recherché de Assad n'est pas nette et arrêtée

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De toute façon, on reparlera des frappes dans 6 / 12 mois... C'est pas comme si quelqu'un croyait que la Syrie allait suivre le projet Russe ou que la Russie va mettre une once d'énergie à l'organiser. C'est juste du temps perdu pour le peuple syrien pris entre 2 feux.

 

Une guerre civile il vaut mieux la faire courte et donc forcer le déséquilibre des forces, quelque soit le vainqueur.

Une situation politique désastreuse, ça se corrige avec le temps.

Un pays profondément ravagé coincé dans un état d'équilibre des forces, ça ne se relève pas.

Modifié par Chaps
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Le chimique c'est un peu l'ADM du pauvre non?

Comparativement aux deux autre bio et nuk, ça a l'air beaucoup moins lethal.

Du coup serait il possible d'imaginer qu'Assad accepte de ce débarrasser de ces armes car il posséderai du bio, qui ne fait pas partie des agents a être détruits et qui a peu de probabilité d’être utilisé sur le terrain?

ça aurait pour effet de limiter l’hystérie US/FR, et d’éviter toute bavure ou fals-flag future, tout en ce rachetant une certaine image d'homme prêt a faire des concetions.

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Les frappes aériennes n'avaient pas pour but de neutraliser les armes chimiques (c'est matériellement impossible de neutraliser toutes les armes chimiques par des bombardements ponctuels sans une campagne militaire terrestre) mais visait explicitement, selon la position française, à renverser l'avantage militaire en faveur des rebelles "modérés". L'abandon des armes chimiques par Damas a donc surement dû se faire en échange de gage de sécurité sérieux par la Russie contre toute invasion ou opération militaire. Ce plan de désarmement ne pas s'envisager autrement que par là. 

 

 

 

 

C’est justement de savoir en quoi consistent ces garanties qui me chiffonnent.  Les russes sont tout aussi incapables avant qu’après la proposition, de barrer la  route à l’OTAN ; et c’est là que ledit projet prend son sens  comme palliatif à cette impuissance qui consiste à enfoncer un coin dans un camp occidental divisé et enrayer une marche à la guerre. Cette  manœuvre est pour moi une prise de risque, certes habile, et probablement porteuse sur le court terme et éventuellement sur le moyen terme ; mais je doute que cela face s’envoler l’épée de Damoclès au-dessus de Damas. Si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera demain, et avec d’autant plus de certitude que la cible ne peut pas sérieusement répliquer, d’où le fait que je m’interroge sur l’intérêt de  voir démanteler ses ADM selon le bon vieux principe « d’un tient vaux mieux que deux tu l’aura ».

 

Et rien n’empêche les russes dans le futur de lâcher son allié, s’ils estiment la cause vaine et/ou au cout-bénéfices désavantageux.

                     

En fait, je pense que l’on est face à une manœuvre dilatoire – que le désarmement aboutissent ou pas,  qu’il soit sincère ou pas –  en espérant que les américains se dégonflent ; mais que c’est sous-estimer la persistance des pros guerre, même s’ils sont minoritaire. Et je ne crois pas que ces derniers passent à côté de la possibilité d’entuber les bolcheviks…pardon des russes, qui a du devenir entre temps un mobil en soi.

 

 

What+are+these+memes+called+please+They+

 

Quel bel homme :-X

Modifié par Shorr kan
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Les armes biologiques ne sont pas employables de façon contrôlée sur un champ de bataille ni de façon dissuasive au niveau stratégique ( stratégie anti-ville ) car gardées de façon secrètes  

 

La seule stratégie possible d'emploi ( à part par vengeance suite à une frappe/invasion ennemie ) consiste à se déclarer au dernier moment détenteur d'armes biologiques et à frapper l'ennemi sur un site non essentiel en dernier avertissement mais c'est vraiment une stratégie de dernier recours 

 

Le non aveu de leur possession leur enlève tout caractère dissuasif avant leur emploi

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Les armes biologiques ne sont pas employables de façon contrôlée sur un champ de bataille ni de façon dissuasive au niveau stratégique ( stratégie anti-ville ) car gardées de façon secrètes  

 

La seule stratégie possible d'emploi ( à part par vengeance suite à une frappe/invasion ennemie ) consiste à se déclarer au dernier moment détenteur d'armes biologiques et à frapper l'ennemi sur un site non essentiel en dernier avertissement mais c'est vraiment une stratégie de dernier recours 

 

Le non aveu de leur possession leur enlève tout caractère dissuasif avant leur emploi

 

Pour résumer si elles ne sont pas déclarée elle n'ont aucun effet dissuasif, et comme les Nuk elles sont trop destructrices pour être utilisées sur le champs de bataille?

 

 

De toute façon, on reparlera des frappes dans 6 / 12 mois... C'est pas comme si quelqu'un croyait que la Syrie allait suivre le projet Russe ou que la Russie va mettre une once d'énergie à l'organiser. C'est juste du temps perdu pour le peuple syrien pris entre 2 feux.

 

Tout pareille, même si les US n'interviennent pas, les voisins n'ayant plus grand choses a craindre pourraient bien s'impliquer plus directement (je pense particulièrement a la Turquie).

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Pour résumer si elles ne sont pas déclarée elle n'ont aucun effet dissuasif, et comme les Nuk elles sont trop destructrices pour être utilisées sur le champs de bataille?

 

 

Elles sont quasi-inutilisables sur un champ de bataille soit :

- parce qu'elles ne sont pas contrôlables

- parce que leur effet met trop de temps à agir : sur un champ de bataille, une arme doit tuer ou incapaciter en quelques minutes ou heures si elle veut avoir un effet tactique 

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Sans interpréter outrageusement, je reformule ce que vous dites :

- la Syrie n'est pas sérieuse dans sa volonté de supprimer ses armes chimiques, elle y résistera autant que possible.

- la Russie le sait

- et, grosso-modo, la Syrie a raison, c'est son jeu.

- bien fait pour ces c**** de ricains et ces plus c*** encore de français.

 

J'ai bien résumé ?

 

En ce qui me concerne:

 

- Ce qui est important c'est que la Syrie suive le procédé de suppression en conformité avec ses déclarations, qu'elle y aille à reculons et qu'elle essaye de gagner du temps, d'être plus maline que les autres c'est le jeux, les autres font pareils. On pourra très bien lui reprocher de trainer les pieds mais si elle se conforme a un calendrier et a des objectifs (dans le cas ou on arrive à les fixer) il n'y a pas de raison de douter de sa volonté. A priori il y a quand même une carotte pour ne pas trop déconner qu’est la possibilité d'être la cible de bombardement.

 

- Que les Russes trouvent que c'est dans leurs intérêts d'aider la Syrie dans le sens d'une solution politique et peut être aussi d’un ralentissement du désarmement peut être débattu, mais ils ont le droit de le faire, surtout si ça passe par l'ONU, et rien ne prouve dans les dires qu'ils ne voudraient pas que les Syrien désarment. Ce n'est pas plus cynique que d'armer et former les opposants en faisant mine de ne pas prendre par au conflit.

 

- Grace a son allier la Syrie a gagné du temps et repoussé pour un moment l'épée de Damoclès, c'est une opportunité pour elle de reprendre la main et d'essayer de vaincre la rébellion. D'un point de vu Syrien, plus de rébellion, plus de mort en paquet, grosse baisse de pression sur tout ce qu’ils font, possibilité de ralentir encore plus le désarmement. C'est un pari sur le moyen terme, après ce n’est pas dit qu'il soit gagnant.

 

- Les Américains n'avait pas spécialement envie d'attaquer, ou alors pas en étant la tête de pont, donc ils sont peut être pas si mécontent d'en arriver la. Les français voulait attaquer mais ne pouvait pas, le fait qu’ils soient sur le coté maintenant va rendre difficile leur volonté d’avoir un accord très contraignant.

 

Maintenant voyons comment la situation evolue sur le terrain et si le diplomatique arrivera a deboucher sur une solution.

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Elles sont quasi-inutilisables sur un champ de bataille soit :

- parce qu'elles ne sont pas contrôlables

- parce que leur effet met trop de temps à agir : sur un champ de bataille, une arme doit tuer ou incapaciter en quelques minutes ou heures si elle veut avoir un effet tactique 

 

Ah ok, je n'avais pas compris, (HS mais du coup quel interet de develloper de telles armes?).

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C’est justement de savoir en quoi consistent ces garanties qui me chiffonnent.  Les russes sont tout aussi incapables avant qu’après la proposition, de barrer la  route à l’OTAN ; et c’est là que ledit projet prend son sens  comme palliatif à cette impuissance qui consiste à enfoncer un coin dans un camp occidental divisé et enrayer une marche à la guerre. Cette  manœuvre est pour moi une prise de risque, certes habile, et probablement porteuse sur le court terme et éventuellement sur le moyen terme ; mais je doute que cela face s’envoler l’épée de Damoclès au-dessus de Damas. Si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera demain, et avec d’autant plus de certitude que la cible ne peut pas sérieusement répliquer, d’où le fait que je m’interroge sur l’intérêt de  voir démanteler ses ADM selon le bon vieux principe « d’un tient vaux mieux que deux tu l’aura ».

 

Et rien n’empêche les russes dans le futur de lâcher son allié, s’ils estiment la cause vaine et/ou au cout-bénéfices désavantageux.

                     

En fait, je pense que l’on est face à une manœuvre dilatoire – que le désarmement aboutissent ou pas,  qu’il soit sincère ou pas –  en espérant que les américains se dégonflent ; mais que c’est sous-estimer la persistance des pros guerre, même s’ils sont minoritaire. Et je ne crois pas que ces derniers passent à côté de la possibilité d’entuber les bolcheviks…pardon des russes, qui a du devenir entre temps un mobil en soi.

Je comprends cet état d'esprit qu'on dira inquiet, suspicieux ou pessimiste suivant l'inclination de chacun. Mais il ne faut pas se tromper, malgré le petit coté tour de passe-passe, il me semble y avoir beaucoup de choses exceptionnelles qui se déroulent sous nos yeux à la suite de ce massacre du 21 aout :

-refus massif des opinions et d'une partie du système de s'engager dans une autre guerre aussi "mini" soit elle. Il y a meme une sorte d'union sacrée qui traverse toutes les franges de la société américaine jusqu'aux rangs de l'armée (du simple soldat au chef d'EM). Avant que les russes ne proposent leur plan de désarmement, le Sénat américain repoussait son vote, car même là bas le compte des votes n'y était pas, c'est du jamais vu. Et ce malgré la mise en branle de la propagande hégémonique et multi-canaux des va-t-en-guerre. Ce qui me fait dire que les russes auraient bien pu laisser Obama et Kerry sombrer totalement politiquement parlant, s'ils sont impuissants à barrer la route à l'OTAN ils auraient pu se satisfaire du bourbier occasionné, au contraire ils ont profité de cette situation de faiblesse pour proposer une idée assez audacieuse qui pourrait déboucher sur une sortie par le haut pour la région et pour la "gouvernance mondiale".

-on a également jamais vu un pays renoncer à son arsenal le plus dissuasif alors qu'il est menacé militairement de toutes parts. Ce fait majeur ne doit pas être traité comme une banalité.

-en sponsorisant cette initiative les russes engagent leur crédibilité. Je ne les vois pas maintenant lacher la Syrie en rase campagne.

 

Notre connaissance à tous de la facon dont le systeme fonctionne (ou fonctionnait jusqu'à présent) nous donne des raisons d'etre pessimistes, on connait tous la rengaine par coeur : Assad et Poutine sont des monstres froids et manipulateurs, les américains sont addicts à la guerre ils ne pourront pas se retenir longtemps avant de lacher les bombes, au final tout va revenir dans l'ordre, pourtant les signes énoncés plus haut sont pour moi symptomatiques d'une mécanique sérieusement grippée et je ne suis pas sur que la guerre contre la Syrie revienne si vite à l'ordre du jour ou plutot au "business as usual". Ils me font penser dans un autre registre aux premiers problèmes survenus sur les marchés financiers à l'été 2007, quelques indicateurs étaient clairement hors-normes, des anomalies qui présageait les tempetes à venir, la majorité des élites (politiques économiques médiatiques) croyant toujours que tout rentrerait dans l'ordre assez rapidement, on connait la suite. On atteignait à l'époque le trop plein de finance magouilleuse, peut-être qu'aujourd'hui on atteint le trop plein de guerre magouilleuse (meme si ni l'une ni l'autre ne disparaitront). Voilà mes raisons d'etre prudemment optimiste quant aux derniers developpements.

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Ah ok, je n'avais pas compris, (HS mais du coup quel interet de develloper de telles armes?).

 

Aucun sauf si tu ( pas toi mais le dirigeant du pays qui cherche à développer ce type d'armes ) souhaites effectivement détruire ou pouvoir détruire un pays en première ou seconde frappe ( comme pour une arme nucléaire mais sans la dissuasion )  

 

Aucun pays n'a à ce jour de programme officiel d'armes bactériologiques

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Oui, Fabius, bon...

 

En revanche, vous le trouvez sérieux, vous, le plan de Bashar el-Assad ?

Je le résume : "Nous promettons d’être gentils si vous vous engagez à ne rien nous faire, même si nous sommes méchants."

sauf qu'il y a un truc qui sonne pas bon :

 

"Nous promettons d'être gentils si vous vous engagez à ne rien nous faire ,même si nous somme méchants .

il a ses alliés donc il ne se sent pas tout seul et donc à plus qu'un sentiment de légitimité puisque étant au pouvoir d'un état reconnu ...

 

de plus il a toujours une armée qui lui reste fidèle ,continu le combat et sa le conforte qu'il n'a pas le rôle du "méchant" puisqu'en face il y a les affreux barbus que l'occident combat depuis pas mal d'années ...

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Après l'article du WSJ qui parle des déplacements des AC syriennes, qui semblait déjà régulières il y a quelques mois et plus compréhensibles dans le contexte actuel, nous avons un nouvel axe à travailler, et on a les meilleurs sur le coup, un rebelle (contractuel), le journal saoudien Al-Watan repris par le times of israel http://www.timesofisrael.com/syrian-rebel-chief-claims-assad-gave-hezbollah-nerve-gas/

 

"According to a report Friday in Saudi Arabia’s al-Watan newspaper, Syrian National Coalition member Kamal al-Labwani said the rebels obtained documents and testimony from a defector from one of the Syrian government’s chemical weapons research centers that indicate Syrian President Bashar Assad transferred roughly one metric ton of VX nerve gas to its ally, Hezbollah."

Modifié par amarito
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Il y a meme une sorte d'union sacrée qui traverse toutes les franges de la société américaine jusqu'aux rangs de l'armée (du simple soldat au chef d'EM).

Je suis tombé sur cet éditorial du 11 septembre du « Beloit Daily News » : http://www.beloitdailynews.com/opinion/bill-barth-let-the-syrians-sort-out-syria/article_ada055b2-1afa-11e3-87be-001a4bcf887a.html . Beloit, c'est une petite ville du Wisconsin, à la limite de l'Illinois, à l'ouest de Chicago. L'éditorialiste ne doit pas souvent avoir l'occasion de faire son éditorial sur la politique étrangère. Alors c'est style Crédit Agricole, le bon sens près de chez vous, au pays de « la Petite Maison dans la Prairie ». Il dit : moi je n'ai pas fait l'armée, mais j'ai un fils qui était dans l'armée de l'air. Il rappelle le Viet Nam. Il prend la guerre d'Irak de 1991 pour modèle : large coalition, but clair, et sage décision du président de ne pas s'aventurer plus loin après avoir reconquis le Koweit. Il termine en rappelant ce que lui disait son grand-père, un sage fermier : c'est les vieillards qu'on devrait envoyer à la guerre, pas les jeunes qui ont leur vie devant eux. Et au lieu de cela, les vieillards démarrent des guerres où c'est les jeunes qui meurent.

Modifié par Wallaby
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