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Guerre civile en Syrie


Messages recommandés

il y a une heure, g4lly a dit :

Moi ce qui m'inquiète c'est plutôt qui les écrits...

Tu as surtout très bien compris ce qui est écrit. On ne bombarde pas la Syrie en tant qu'état, on bombarde un camp de Daesh établi sur le sol syrien.

Mais ça tu le sais très bien.

Et oui vu la fin du post de JLM (le fait du prince) c'est une saillie pour faire chier le PR.

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il y a 7 minutes, Teenytoon a dit :

Tu as surtout très bien compris ce qui est écrit. On ne bombarde pas la Syrie en tant qu'état, on bombarde un camp de Daesh établi sur le sol syrien.

Mais ça tu le sais très bien.

Et oui vu la fin du post de JLM (le fait du prince) c'est une saillie pour faire chier le PR.

Donc la Syrie en tant qu'état c'est quoi aujourd'hui? HTS? les YPG? Le SNA? Franchement un propos aussi nébuleux émanant de diplomates ça fait froid dans le dos.

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il y a 8 minutes, g4lly a dit :

Donc la Syrie en tant qu'état c'est quoi aujourd'hui? HTS? les YPG? Le SNA? Franchement un propos aussi nébuleux émanant de diplomates ça fait froid dans le dos.

Faut demander à JLM. 

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Il y a 7 heures, g4lly a dit :

Donc la Syrie en tant qu'état c'est quoi aujourd'hui?

C'est pas Daesh.

Les propos de JLM sont volontairement vagues et laissent supposer qu'on bombarde la totalité d'un pays comme si nous avions des visées colonialistes.

Détruire un bateau pirate n'est pas bombarder l'océan.

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Il y a 1 heure, Teenytoon a dit :

Détruire un bateau pirate n'est pas bombarder l'océan.

Je suis tout a fait d'accord avec ton assertion, même s'il y a deux points qui me chiffonnent :

  • bombarder un bateau (pirate) en pleine mer est légal, bombarder un bateau dans des eaux territoriales, à moins qu'il n'y ait un accord d'intervention avec l'état responsable...
  • pourquoi y 'a t'il apparition des pirates à cet endroit là ? Ne serait ce pas parce que la France et d'autres ont entretenu une situation de chaos en s'asseyant par le fait sur toutes les lois et conventions internationales ?

 

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Il y a 1 heure, Teenytoon a dit :

Détruire un bateau pirate n'est pas bombarder l'océan.

Figure toi que les crevettes ne supportent plus ces attaques incessantes néocolonialistes sur l'océan.

De plus en plus de crevettes se radicalisent, on soupçonne d'ailleurs le groupe Al Creveta de la mer Baltique d'être à l'origine des ruptures de câbles sous-marin.

Le collectif des crabes "liberté pour l'océan" réclament des fonds d'urgence pour remettre l'eau en état.

Les dauphins, eux, sont un peu plus mesuré, tant que ça ne fait pas de vagues, ils tolèrent.

On surveille de près cependant les sardines, silencieuses devant ces événements, certains évoquent l'élaboration d'une arme nucléaire pour sanctuariser l'océan. Elles seraient en contact avec Nemo, ancien poisson clown devenu dictateur impitoyable de la mer du Nord. De nombreux poissons dissidents ont déjà disparus très souvent jetés de force dans les filets de pêches. Nemo serait en contact étroit avec Vladimir Poutine, il aurait reçu en effet les plans pour réaliser une arme nucléaire en échange de combattants pour l'Ukraine. Bien que cela soit nié par toutes les parties, on commence par recevoir des images de l'unité Phoque Korps à l'entrainement en Russie.

Révélation

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Modifié par Pol
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Je pense que tout le monde est d'accord pour se débarrasser de Daesh (y compris JLM...).

Lecornu a précisé que ces frappes interviennent dans la cadre de l'opération "Operation Inherent Resolve" visant à se débarrasser de Daesh en Syrie et en Irak. En Syrie, l'opération pose un problème de souveraineté. Elle n'a pas reçu de carton d'invitation.  On comprend pourquoi mais ce n'est pas une situation souhaitable, car les conditions qui permettent cette absence d'invitation sont les mêmes que celles qui permettent à Daesh de se maintenir. 

La résilience de Daesh en Syrie tient grandement aux luttes internes et aux interférences externes. Je n'ai guère de doute qu'un Etat syrien solide et consensuel  se débarrasserait au plus vite de Daesh ou en tout cas ferait d'énormes efforts en ce sens. Il resterait des cellules clandestines probablement, mais plus d'assises territoriales.

Donc, c'est bien de faire son quota de frappes sur Daesh histoire de dire qu'on est dans la partie, mais cela n'est pas une stratégie durable. D'un autre côté, il est sans doute trop tôt pour dissoudre l'opération "Operation Inherent Resolve". Le plus utile à mon sens est de chercher à impliquer le nouveau pouvoir de Damas dans cette lutte contre Daesh quitte à restreindre les interventions extérieures ou les enrober d'un vernis d'approbation par Damas.

La communication autour de ces frappes est peu claire, elle soulève la question de savoir s'il est passé quelque chose en Syrie ces dernières semaines. C'est relativement normal que des politiques s'en mêlent, même si la méthode est un peu ... trumpienne.

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Il y a 1 heure, Akilius G. a dit :

En Syrie, l'opération pose un problème de souveraineté.

je ne crois pas non plus qu'on ait demandé la permission à Bachar.

Bon, on peut dire aussi que Bachar n'était pas le souverain

Au quel cas, en dehors de la lutte "contre" EI et AQ, on a défendu le FDS. Donc........le souverain de Syrie c'est FDS selon la France ? Ha non, il ne l'est pas vraiment non plus ( ni leurs amis de l'ASL ) aux dernières nouvelles.......

Donc on fait de l'ingérence aussi, mais bon, en étant bon chasseur, c'est de la bonne ingérence.

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Il y a 3 heures, Boule75 a dit :

Tu te fous littéralement du monde, là : la réponse est non. Pas pour la France en tout cas, à la limite pour les USA si tu remonte jusqu'à l'invasion de l'Irak en 2003.

On a soutenu les FDS qui étaient à peu près les seules à lutter contre Daesh en Syrie, bien plus que le régime du Bachar ou les russes qui étaient exclusivement occupé à massacrer tout ce qui les menaçaient autour de Damas et de Tartous. On a bombardé Daesh et envoyé des FS pour appuyer les kurdes, qui ont été beaucoup plus une force de stabilité que de chaos.

Intéresse toi plutôt au rôle plus-que-trouble de la Turquie, qui a essentiellement soutenu ses poulains pour casser du kurde syrien et qui applaudissait d'avance à la prise de Kobané par Daesh. Et à cet endroit, ce n'est pas l'état syrien qui a lutté contre Daesh, oh non.

si tu es prêt à oublier que nous avons soutenu activement au sol , en clair soutenir une guérilla contre un état légal qui ne nous plaisait pas et sans s'en cacher, et que notre pauvre ministre qui avait dit peu de temps avant qu'ils faisaient du bon boulot s'est retrouvé marron quand ceux ci ont prêté allégeance à Al Kaida/Daesh... Ne t'en déplaise, mais :

  • en fermant dès le début les portes diplomatiques et judiciaires aux dirigeants, on ne pouvait qu'aggraver le niveau de violence vu qu'Assad n'avait le choix qu'entre survivre, la prison ou la mort sur le champ
  • en soutenant politiquement ou militairement au nom de [ton choix] ses ennemis, tu créés au fil du temps des zones de non droit où, généralement, le conflit qui dure balaie les modérés et ne laisse que les durs et les extrémistes.

Quand au rôle de la Turquie pour lutter contre les Kurdes et non contre Daesh, peut on leur faire la morale d'avoir avancer leur pions, alors que nous ces mêmes Kurdes nous les avons lâcher en ras campagne pour ces mêmes Turcs pour les remercier ? 

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il y a 43 minutes, rendbo a dit :

si tu es prêt à oublier que nous avons soutenu activement au sol , en clair soutenir une guérilla contre un état légal qui ne nous plaisait pas et sans s'en cacher, et que notre pauvre ministre qui avait dit peu de temps avant qu'ils faisaient du bon boulot s'est retrouvé marron quand ceux ci ont prêté allégeance à Al Kaida/Daesh...

Je n'ai aucun souvenir qu'à un moment des "troupes" françaises (ou même européennes) aient participé à des combats au sol contre les troupes du régime syrien. Si tu l'as vu passer, retrouve des sources (pas russes évidemment...), ce serait une information intéressante.

J'ai souvenir d'une occurrence où des troupes US étaient assaillies par des affiliés au régime et surtout par "Wagner" (déjà...) . Hormis ça, rien.

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il y a 21 minutes, Boule75 a dit :

Je n'ai aucun souvenir qu'à un moment des "troupes" françaises (ou même européennes) aient participé à des combats au sol contre les troupes du régime syrien. Si tu l'as vu passer, retrouve des sources (pas russes évidemment...), ce serait une information intéressante.

J'ai souvenir d'une occurrence où des troupes US étaient assaillies par des affiliés au régime et surtout par "Wagner" (déjà...) . Hormis ça, rien.

"Soutenu" ... soutenir c'est aussi fournir des équipements spécifiquement dédié à une bataille, par exemple des missiles antichar, des canon de 20mm etc.

https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/08/21/comment-paris-a-livre-des-armes-aux-rebelles-syriens_4475027_3218.html

Comment et pourquoi la France a livré des armes aux rebelles en Syrie

Plusieurs livraisons à l'Armée syrienne libre ont été effectuées, mais aucun « équipement qui aurait pu se retourner contre nous », assure Paris.

Le voile se lève doucement sur l'un des secrets les mieux gardés de la présidence Hollande : l'armement des rebelles syriens par la France. Après que le président de la république a reconnu, mardi 19 août, pour la première fois, dans une interview au Monde, l'existence de ces livraisons, de hauts responsables français ont confié au Monde quelques détails supplémentaires.

Selon une source officielle, plusieurs livraisons ont été effectuées l'an dernier par des voies clandestines. Le matériel comprenait notamment des mitrailleuses de calibre 12.7 mm, des lance-roquettes, des gilets pare-balles, des jumelles de visée nocturne et des moyens de communication, mais aucun « équipement qui aurait pu se retourner contre nous », tels que des explosifs. D'après cet interlocuteur, qui souhaite conserver l'anonymat, ces livraisons sont assez identiques à celles qui sont faites actuellement aux combattants kurdes des peshmergas. « Il s'agit d'armements immédiatement utilisables, qui ne nécessitent ni formation ni maintenance », dit-il.

L'ARMÉE SYRIENNE LIBRE, SEULE BÉNÉFICIAIRE

Seules les brigades affiliées à l'Armée syrienne libre (ASL), la branche modérée de l'insurrection anti-Assad, ont bénéficié de cette aide. Selon une source diplomatique, le Front islamique, une coalition de groupes armés d'inspiration islamiste, voire salafiste pour certains, n'a reçu aucune arme française.

Il est difficile de dater avec précision les premières livraisons, qui remonteraient, selon toute vraisemblance, à l'hiver ou au printemps 2013. Préalablement, les autorités françaises avaient élaboré une cartographie des groupes rebelles, en partenariat avec le général Salim Idriss, alors chef de l'ASL. Une mesure destinée à éviter que des armes françaises ne tombent dans de « mauvaises mains », à savoir des groupes djihadistes ou salafistes, en plein essor à l'époque. La traçabilité des armes a été testée à blanc lors de l'acheminement d'équipement non létal, comme des kits médicaux et des rations halal, jusqu'à des brigades de l'ASL.

Les livraisons s'accélèrent dans le courant de l'été 2013, après que l'Union européenne, le 29 mai, sous la pression de Paris et de Londres, eut décidé de lever son embargo sur les armes à destination de la Syrie. Deux mois plus tôt, François Hollande a laissé entendre que la France est de toute façon prête à armer les opposants au régime d'Assad, même en l'absence de consensus européen. « Si d'aventure, il devait y avoir un blocage d'un ou deux pays, alors la France prendrait ses responsabilité », déclare-t-il le 14 mars à l'issue d'un sommet à Bruxelles.

« RAMER DANS LE MÊME BATEAU »

La réunion du groupe des Amis de la Syrie, à Doha, au Qatar, le 22 juin, marque une étape importante. En réponse aux demandes pressantes de la Coalition nationale syrienne, la vitrine politique de l'opposition syrienne, ses parrains occidentaux et arabes se mettent d'accord sur un accroissement de l'aide militaire aux insurgés et sur une répartition des rôles dans cette perspective. « Il est urgent de fournir tout le matériel et l'équipement à l'opposition sur le terrain, chaque pays à sa façon », souligne le communiqué final. Le texte précise que tout « soutien militaire » doit transiter par l'Armée syrienne libre, dirigée par le général Idriss. « Une façon de dire aux Qataris et aux Saoudiens qu'ils doivent maintenant ramer dans le même bateau et ne plus soutenir des groupes rivaux de la rébellion », relève alors un proche du dossier.

A l'époque, un sentiment d'urgence anime les pays membres des Amis de la Syrie. Le 4 juin, à la suite de l'analyse d'un échantillon rapporté de la banlieue de Damas par un reporter du Monde, Paris a formellement accusé le régime syrien d'employer des armes chimiques contre ses adversaires. Il s'agit alors d'usages à faible dose, très différents de l'attaque au sarin du 21 août, qui allait faire des centaines de morts. Mais c'est déjà un franchissement de « la ligne rouge » fixée par les grandes capitales occidentales, et les autorités françaises estiment nécessaire de réagir. L'autre facteur déterminant dans la décision de Paris de contribuer à l'armement des rebelles tient à l'approche de la conférence de paix de Genève 2, réunissant représentants du régime et de la CNS. Paris et ses partenaires pensent qu'il est important de renforcer les capacités militaires de l'opposition, de façon à ce qu'elle n'arrive pas à la table des négociations dans une position de trop grande faiblesse.

LES LIVRAISONS D'ARMES N'ONT PAS CESSÉ

Tous ses calculs ont fait long feu. « Genève 2 » a eu lieu en janvier-février 2014, sans le moindre résultat. Les efforts de structuration de l'ASL, engagée par le général Idriss, n'ont pas vraiment porté leurs fruits. En décembre 2013, des dépôts d'armes de l'ASL à la frontière syro-turque ont même été pillés par des combattants du Front islamique. Tandis que le régime se lançait dans une contre-offensive à Homs et autour de Damas, les rebelles islamistes prenaient l'ascendant sur leurs rivaux nationalistes dans le Nord. Autant d'événements qui ont dissuadé les autorités française d'amplifier leurs efforts. « C'est sûr que ces difficultés ne nous ont pas vraiment encouragés à aller plus loin », confie un diplomate.

Si l'on en croit les déclarations de François Hollande jeudi 21 août, les livraisons d'armes n'ont cependant pas cessé. L'ASL en a d'autant plus besoin qu'elle est désormais prise en tenaille dans le nord de la Syrie par les forces du régime d'un côté et par les combattants ultraradicaux de l'Etat islamique de l'autre.

« Nous ne devons pas relâcher le soutien que nous avions accordé à ces rebelles qui sont les seuls à participer à l'esprit démocratique », a déclaré le président français devant la presse, lors d'un déplacement dans le Sud. La France, a-t-il toutefois ajouté, ne peut « pas le faire seule » et « ça se fait en bonne intelligence avec l'Europe et les Américains ».

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Il y a 2 heures, g4lly a dit :

"Soutenu" ... soutenir c'est aussi fournir des équipements spécifiquement dédié à une bataille, par exemple des missiles antichar, des canon de 20mm etc.

https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/08/21/comment-paris-a-livre-des-armes-aux-rebelles-syriens_4475027_3218.html

Comment et pourquoi la France a livré des armes aux rebelles en Syrie

Plusieurs livraisons à l'Armée syrienne libre ont été effectuées, mais aucun « équipement qui aurait pu se retourner contre nous », assure Paris.

Le voile se lève doucement sur l'un des secrets les mieux gardés de la présidence Hollande : l'armement des rebelles syriens par la France. Après que le président de la république a reconnu, mardi 19 août, pour la première fois, dans une interview au Monde, l'existence de ces livraisons, de hauts responsables français ont confié au Monde quelques détails supplémentaires.

Selon une source officielle, plusieurs livraisons ont été effectuées l'an dernier par des voies clandestines. Le matériel comprenait notamment des mitrailleuses de calibre 12.7 mm, des lance-roquettes, des gilets pare-balles, des jumelles de visée nocturne et des moyens de communication, mais aucun « équipement qui aurait pu se retourner contre nous », tels que des explosifs. D'après cet interlocuteur, qui souhaite conserver l'anonymat, ces livraisons sont assez identiques à celles qui sont faites actuellement aux combattants kurdes des peshmergas. « Il s'agit d'armements immédiatement utilisables, qui ne nécessitent ni formation ni maintenance », dit-il.

L'ARMÉE SYRIENNE LIBRE, SEULE BÉNÉFICIAIRE

Seules les brigades affiliées à l'Armée syrienne libre (ASL), la branche modérée de l'insurrection anti-Assad, ont bénéficié de cette aide. Selon une source diplomatique, le Front islamique, une coalition de groupes armés d'inspiration islamiste, voire salafiste pour certains, n'a reçu aucune arme française.

Il est difficile de dater avec précision les premières livraisons, qui remonteraient, selon toute vraisemblance, à l'hiver ou au printemps 2013. Préalablement, les autorités françaises avaient élaboré une cartographie des groupes rebelles, en partenariat avec le général Salim Idriss, alors chef de l'ASL. Une mesure destinée à éviter que des armes françaises ne tombent dans de « mauvaises mains », à savoir des groupes djihadistes ou salafistes, en plein essor à l'époque. La traçabilité des armes a été testée à blanc lors de l'acheminement d'équipement non létal, comme des kits médicaux et des rations halal, jusqu'à des brigades de l'ASL.

Les livraisons s'accélèrent dans le courant de l'été 2013, après que l'Union européenne, le 29 mai, sous la pression de Paris et de Londres, eut décidé de lever son embargo sur les armes à destination de la Syrie. Deux mois plus tôt, François Hollande a laissé entendre que la France est de toute façon prête à armer les opposants au régime d'Assad, même en l'absence de consensus européen. « Si d'aventure, il devait y avoir un blocage d'un ou deux pays, alors la France prendrait ses responsabilité », déclare-t-il le 14 mars à l'issue d'un sommet à Bruxelles.

« RAMER DANS LE MÊME BATEAU »

La réunion du groupe des Amis de la Syrie, à Doha, au Qatar, le 22 juin, marque une étape importante. En réponse aux demandes pressantes de la Coalition nationale syrienne, la vitrine politique de l'opposition syrienne, ses parrains occidentaux et arabes se mettent d'accord sur un accroissement de l'aide militaire aux insurgés et sur une répartition des rôles dans cette perspective. « Il est urgent de fournir tout le matériel et l'équipement à l'opposition sur le terrain, chaque pays à sa façon », souligne le communiqué final. Le texte précise que tout « soutien militaire » doit transiter par l'Armée syrienne libre, dirigée par le général Idriss. « Une façon de dire aux Qataris et aux Saoudiens qu'ils doivent maintenant ramer dans le même bateau et ne plus soutenir des groupes rivaux de la rébellion », relève alors un proche du dossier.

A l'époque, un sentiment d'urgence anime les pays membres des Amis de la Syrie. Le 4 juin, à la suite de l'analyse d'un échantillon rapporté de la banlieue de Damas par un reporter du Monde, Paris a formellement accusé le régime syrien d'employer des armes chimiques contre ses adversaires. Il s'agit alors d'usages à faible dose, très différents de l'attaque au sarin du 21 août, qui allait faire des centaines de morts. Mais c'est déjà un franchissement de « la ligne rouge » fixée par les grandes capitales occidentales, et les autorités françaises estiment nécessaire de réagir. L'autre facteur déterminant dans la décision de Paris de contribuer à l'armement des rebelles tient à l'approche de la conférence de paix de Genève 2, réunissant représentants du régime et de la CNS. Paris et ses partenaires pensent qu'il est important de renforcer les capacités militaires de l'opposition, de façon à ce qu'elle n'arrive pas à la table des négociations dans une position de trop grande faiblesse.

LES LIVRAISONS D'ARMES N'ONT PAS CESSÉ

Tous ses calculs ont fait long feu. « Genève 2 » a eu lieu en janvier-février 2014, sans le moindre résultat. Les efforts de structuration de l'ASL, engagée par le général Idriss, n'ont pas vraiment porté leurs fruits. En décembre 2013, des dépôts d'armes de l'ASL à la frontière syro-turque ont même été pillés par des combattants du Front islamique. Tandis que le régime se lançait dans une contre-offensive à Homs et autour de Damas, les rebelles islamistes prenaient l'ascendant sur leurs rivaux nationalistes dans le Nord. Autant d'événements qui ont dissuadé les autorités française d'amplifier leurs efforts. « C'est sûr que ces difficultés ne nous ont pas vraiment encouragés à aller plus loin », confie un diplomate.

Si l'on en croit les déclarations de François Hollande jeudi 21 août, les livraisons d'armes n'ont cependant pas cessé. L'ASL en a d'autant plus besoin qu'elle est désormais prise en tenaille dans le nord de la Syrie par les forces du régime d'un côté et par les combattants ultraradicaux de l'Etat islamique de l'autre.

« Nous ne devons pas relâcher le soutien que nous avions accordé à ces rebelles qui sont les seuls à participer à l'esprit démocratique », a déclaré le président français devant la presse, lors d'un déplacement dans le Sud. La France, a-t-il toutefois ajouté, ne peut « pas le faire seule » et « ça se fait en bonne intelligence avec l'Europe et les Américains ».

On est donc bien d'accord qu'il n'est pas question de troupes au sol comme le prétendait Rendbo...

Pour le reste, la dernière fois où l'on a vraiment creuser, à propos de la fameuse "citation" de Fabius (réutilisée par le même), on était tombé sur un monceau de sur-interprétations biaiseuses au détour d'une phrase improvisée. L'entretien de Hollande, base du papier rédigé depuis Beyrouth, n'est pas en accès libre. Grosse méfiance...

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Il y a 6 heures, Boule75 a dit :

On est donc bien d'accord qu'il n'est pas question de troupes au sol comme le prétendait Rendbo...

Pour le reste, la dernière fois où l'on a vraiment creuser, à propos de la fameuse "citation" de Fabius (réutilisée par le même), on était tombé sur un monceau de sur-interprétations biaiseuses au détour d'une phrase improvisée. L'entretien de Hollande, base du papier rédigé depuis Beyrouth, n'est pas en accès libre. Grosse méfiance...

C'est bien connu, on soutient terriblement bien avec des mots, toujours des mots. C'est exactement ce qu'il manquait à l'époque à Al-Nosra, face à Assad.

Quelques images assez intéressantes de l'intervention des commandos israéliens au sol, en septembre 2024, à l'occasion de la destruction d'une usine de missile de l'Iran. 

 

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Il y a 9 heures, Boule75 a dit :

On est donc bien d'accord qu'il n'est pas question de troupes au sol comme le prétendait Rendbo...

Pour le reste, la dernière fois où l'on a vraiment creuser, à propos de la fameuse "citation" de Fabius (réutilisée par le même), on était tombé sur un monceau de sur-interprétations biaiseuses au détour d'une phrase improvisée. L'entretien de Hollande, base du papier rédigé depuis Beyrouth, n'est pas en accès libre. Grosse méfiance...

Mauvaise foi ou oubli sélectif comme tu nous habites nous avons appuyé essentiellement les FDS avec nos force spéciales pourlutter essentiellement contre l'EI avant de les lacher sous les bombes turques, mais nous avons fait les 400 coups avant comme livrer des armes à différents groupes, et ça m'étonnerait qu'on les livre sans formateurs et conseillers...

Citation

Par principe, la France ne commente jamais la présence de forces spéciales en opérations et les missions du Commandement des opérations spéciales (COS). Mais le communiqué de la présidence de la République admet, de fait, la présence de troupes françaises au sol en Syrie.

|...]

https://www.la-croix.com/France/Le-retrait-americain-Syrie-oblige-France-replier-2019-10-15-1201054360

pour les Kurdes par exemple et sans l'accord du gouvernement légal (mais que contre Daesh donc tout va bien) : https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/05/08/en-syrie-la-guerre-tres-speciale-de-la-france_5295972_3218.html

contre Daesh, à travers Chamal en Irak ET en Syrie (et au grand déplaisir de la Turquie) : à travers chamal ou directement depuis des sites en Syrie https://www.lopinion.fr/international/la-turquie-devoile-les-implantations-des-forces-speciales-francaises-en-syrie

à Kobane : https://www.humanite.fr/monde/syrie/syrie-la-france-construit-une-base-a-kobane

Citation

Des forces spéciales françaises ont été déployées en Syrie où elles conseillent des rebelles arabo-kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) engagés contre le groupe (EI), ont admis jeudi pour la première fois les autorités françaises. "L'offensive de Minbej (nord de la Syrie) est clairement soutenue par un certain nombre d'Etats, dont la France. Le soutien c'est le même que d'habitude, c'est du conseil", a déclaré l'entourage du ministre français de la Défense sans précisions sur le nombre de soldats présents. La France ne reconnaissait jusqu'ici la présence de forces spéciales - environ 150 hommes - que dans le Kurdistan irakien. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait déjà laissé entendre que des soldats français se trouvaient, avec des soldats américains, aux côtés des FDS dans l'offensive en cours à Minbej,

https://www.spa.gov.sa/1509254

et tant d'autres...

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il y a 6 minutes, rendbo a dit :

Mauvaise foi ou oubli sélectif comme tu nous habites nous avons appuyé essentiellement les FDS avec nos force spéciales pourlutter essentiellement contre l'EI avant de les lacher sous les bombes turques, mais nous avons fait les 400 coups avant comme livrer des armes à différents groupes, et ça m'étonnerait qu'on les livre sans formateurs et conseillers...

pour les Kurdes par exemple et sans l'accord du gouvernement légal (mais que contre Daesh donc tout va bien) : https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/05/08/en-syrie-la-guerre-tres-speciale-de-la-france_5295972_3218.html

contre Daesh, à travers Chamal en Irak ET en Syrie (et au grand déplaisir de la Turquie) : à travers chamal ou directement depuis des sites en Syrie https://www.lopinion.fr/international/la-turquie-devoile-les-implantations-des-forces-speciales-francaises-en-syrie

à Kobane : https://www.humanite.fr/monde/syrie/syrie-la-france-construit-une-base-a-kobane

et tant d'autres...

Mis à part cette extrapolation sur des "conseillers/formateurs" qui auraient agi parallèlement à une fourniture d'armes à l'ASL (dont par ailleurs on ignore tout du volume, de la qualité...), tu confirmes donc que les FS françaises n'ont été engagées au sol qu'aux côtés des kurdes, qui n'ont quasiment jamais combattu les troupes du régime : contre Daesh donc.

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il y a 47 minutes, Boule75 a dit :

Mis à part cette extrapolation sur des "conseillers/formateurs" qui auraient agi parallèlement à une fourniture d'armes à l'ASL (dont par ailleurs on ignore tout du volume, de la qualité...), tu confirmes donc que les FS françaises n'ont été engagées au sol qu'aux côtés des kurdes, qui n'ont quasiment jamais combattu les troupes du régime : contre Daesh donc.

Non je ne confirme pas. j'ai fait une recherche de 5 minutes pour te montrer que quand tu veux trouver il te suffit de chercher que le PR de l'époque, M Hollande, disait clairement que nos FS était engagées en Syrie pour servir nos propres objectifs. 

Toutefois le debunk sur Al Nosra et les propos de Fabius sont intéressants : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/03/21/laurent-fabius-et-le-bon-boulot-du-front-al-nosra-en-syrie-histoire-d-une-citation-devoyee_5098486_4355770.html

Modifié par rendbo
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https://www.twz.com/news-features/u-s-reportedly-setting-up-new-base-in-northern-syria

article de warzone sur une potentielle nouvelle base US en Syrie.

Difficile de démêler les actions concrètes, de proclamations à destination de la région et de jeux à triples bandes en politique intérieure US. L'administration Biden semble renforcer  la présence américaine en Syrie, alors qu'il est craint que Trump la diminue, voire l'annule....

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il y a 39 minutes, Akilius G. a dit :

https://www.twz.com/news-features/u-s-reportedly-setting-up-new-base-in-northern-syria

article de warzone sur une potentielle nouvelle base US en Syrie.

Difficile de démêler les actions concrètes, de proclamations à destination de la région et de jeux à triples bandes en politique intérieure US. L'administration Biden semble renforcer  la présence américaine en Syrie, alors qu'il est craint que Trump la diminue, voire l'annule....

Je me faisais la reflexion que ces bases feraient de jolis cibles pour tous les groupuscules (et il y 'en a 1 paquet) qui ne sont pas sous controle de HTS et qui ont bien envie de se faire des americains. 10 cents qu'ils plient bagage au premier camion piegé qui ne saurait tardé dans le contexte volatil actuel. Les russes ont au moins "l'avantage' d'etre seulement le petit Satan et d'avoir leurs bases dans des zones largement sous controle HTS ou les combats ont cessés.

 Ce n'est pas le cas des americains, en paticulier au nord est, fief de Daesh

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On 12/30/2024 at 7:13 PM, Ciders said:

Toi. Même si dans tes écrits, il s'agissait bien évidemment davantage d'un voeu pieux que d'une réalité opérationnelle.

Je n'ai jamais parlé de soulèvement libanais anti Hezbollah. J'ai parlé d'un affaiblissement politique du Hezbollah par l'affaiblissement de son réseau d'alliances au delà de la communauté chiite. On l'a vu dès la guerre par l'interception de convois d'armes du Hezbollah par la communauté druze. Et l'affaiblissement politique est allé bien au delà de ce que je pensais, par l'arrêt du blocage de l'élection présidentielle, par le retrait de facto du candidat du Hezbollah à la présidentielle, par la fouille de fond en comble d'avions iraniens par les services de sécurité libanais (chose impensable il y a quelque mois).

Mais malgré tout ça, le Hezbollah reste la faction libanaise la plus armée, avec le plus de combattants, probablement la plus riche et représente au moins la moitié de la communauté la plus nombreuse du Liban.

Modifié par Joab
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