aqva Posté(e) le 27 décembre 2013 Share Posté(e) le 27 décembre 2013 (modifié) Cooper qui dans son interview prône l'intervention comme solution à tout ne comprend pas un point fondamental: pour avoir une chance de réussir, une intervention occidentale doit s'appuyer sur un allié local fiable. Pouvoir acquérir de la confiance (même entre états) en un allié est un processus diplomatique très long, difficile et cette confiance est très fragile - d'autant plus les belligérants savent bien que les occidentaux à la fois puissants, très mal informés (faute de sources directes et nombreuses sur le terrain) et ont un système politique vulnérable au lobbying/influence ce qui en fait la cible idéale des manipulations (puis de leur suite logique: la trahison). Les américains ont passé leur temps à apprendre cette leçon en Irak, et l'apprennent encore en Afghanistan, en Lybie ou au Sud Soudan. Trouver un allié un minimum fiable en Syrie c'est vraiment la chasse au dahu tant il y a de porosité entre les "modérés" et "radicaux", de facilité pour les radicaux à prendre le contrôle des arsenaux des modérés (ce qui suggère que ces derniers sont des victimes très consentantes), d'armes livrées retrouvées entre les mains d'extrêmistes, d'opacité dans les financements des rebelles par les pétro-monarchies en qui on a pas confiance, de distorsions entre le discours officiel de l'ASL et celui tenu sur le terrain (cela fait penser que le "commandement" soit ne tient pas la troupe soit joue un double jeu). A chaque fois que les occidentaux ont tenté de faire un geste en faveur des rebelles, ils ont été déçus. Un lien de confiance diplomatique est durablement exclu des conditions pareilles, ne pas comprendre cela c'est nier la réalité des relations internationales où la confiance est aussi essentielle que rare. Les occidentaux auront fait le maximum... Modifié le 28 décembre 2013 par aqva Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tomcat Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 Un article du think tank Carnegie sur les circuits financiers privés qui financent l'opposition armée en Syrie. Rapidement : - Le Koweit sert depuis 2 ans et demi comme le hub du financement venus des autres pays du golfe Persique. Cela est dû à un législation anti-terroriste plus permissive ( le pays vient tout juste de voter une loi contre le financement des groupes terroriste cet été mais elle doit encore rentrer en vigueur), à une plus grande liberté d'organisation sociale et caritative. - Pour les résidents du pays, l'argent est récolté dans des événements prévus à cet effet de main en main ou envoyé sur un compte en banque donné par message. - Pour les étrangers en dehors du pays, soit l'argent est transféré sur un compte au Koweit, soit récolté par une personne de confiance dans le pays avant d'être envoyé au Koweit. - L'argent est amené en Syrie soit par le système de Hawala (pas de transfert physique) ou transporté depuis la Turquie. - Suite aux pressions extérieurs, un nouveau phénomène émerge. Les donateurs apportent eux même leur donation et parfois combattent aux côtés des rebelles. La suite : http://carnegieendowment.org/syriaincrisis/?fa=54011 De la même auteur, sur l'impact du financement privé sur la monté du radicalisme dans les rangs des rebelles Syriens. http://www.brookings.edu/research/papers/2013/12/06-private-gulf-financing-syria-extremist-rebels-sectarian-conflict-dickinson 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Neikster Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 (modifié) Chiffre à prendre avec des pincettes mais apparemment le convoie de rebelles qui a été pris en embuscade vendredi matin dans la région de Qualamoun étaient composé de 400 combatants dont des étrangers, plus de 150 d'entre eux tué ou blessé auraient été évacué à Ersal. Ils ont laissé derriére eux plusieurs dizaine de corps, ceux que l'on voit à la télévision syrienne. L’armée syrienne tend une embuscade sanglante aux jihadistes Près de 150 insurgés tués ou blessés auraient été évacués sur Ersal. L'armée syrienne a tendu hier une embuscade aux combattants rebelles près de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'attaque a eu lieu à l'aube « dans la zone située entre Marah et Qustul, près de la ville de Maaloula », précise l'OSDH. Sans pouvoir fournir un bilan précis, l'Observatoire a fait état de dizaines de morts et de 20 blessés parmi les rebelles. L'agence de presse SANA a également rapporté l'embuscade, citant une source militaire selon laquelle « une unité de notre brave armée a tendu une embuscade et tué des dizaines de terroristes du Front al-Nosra ». Suite à cette embuscade meurtrière, selon des informations rapportées par la télévision publique syrienne, près de 150 tués et blessés rebelles auraient été évacués sur Ersal (localité frontalière de la Békaa, au Liban, ndlr). Des images diffusées par la télévision montrent des dizaines de corps gisant dans une zone montagneuse, avec des armes à leurs côtés. « Nous étions environ 400, dont des Saoudiens, des Tchétchènes et d'autres étrangers », a expliqué un combattant jihadiste grièvement blessé à un journaliste de la télévision. L'OSDH a également fait part de raids aériens sur la périphérie de Yabroud, dernier bastion important des rebelles dans la région de Qalamoun, au nord de Damas. Des heurts entre rebelles et troupes du régime soutenues par les combattants du Hezbollah ont également éclaté à Adra, au nord-est de la capitale, toujours selon l'OSDH. Dans la région de Damas encore, les troupes du régime ont bombardé Douma et lâché des barils de TNT sur Khan al-Sheikh. Au nord de la Syrie, une nouvelle attaque aérienne a touché al-Bab, dans la province d'Alep, a encore indiqué l'OSDH, qui n'était pas en mesure de fournir de bilan des victimes. Les bombardements de l'armée ont fait des centaines de morts dans cette région depuis le 15 décembre. Au même moment, l'agence SANA a signalé « une attaque terroriste au mortier sur Jamiliyé », un quartier d'Alep tenu par les rebelles, ayant fait 4 morts et 12 blessés.Famine à Yarmouk Sur le plan humanitaire, cinq personnes – dont un vieil homme, une femme et un homme handicapé – sont mortes de faim dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, assiégé par l'armée syrienne à Damas, a en outre rapporté l'OSDH. Théâtre de combats quasi quotidiens qui ont poussé à la fuite des dizaines de milliers d'habitants, le camp est assiégé depuis un an et l'agence de l'ONU chargée de l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) avait lancé un cri d'alarme le 20 décembre. D'autre part, la Russie a annoncé que des experts internationaux avaient convenu d'un plan pour transporter les armes chimiques syriennes les plus dangereuses vers un navire américain, où elles doivent être détruites. Une réunion à huis clos des experts russes, chinois, américains et onusiens sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien a eu lieu hier à Moscou.L'opposition à Moscou ? Enfin, une délégation de la Coalition de l'opposition syrienne envisage de se rendre à Moscou les 13 et 14 janvier pour négocier avec de hauts diplomates russes, a indiqué le secrétaire général de la Coalition à l'agence russe RIA-Novosti. Cette visite, si elle a lieu, interviendrait à quelques jours de la conférence internationale sur la paix en Syrie, Genève 2, qui doit s'ouvrir le 22 janvier à Montreux en Suisse. La Russie, qui se veut médiateur dans le conflit, a déjà accueilli en novembre une délégation du gouvernement syrien en vue de la préparation de Genève 2. http://www.lorientlejour.com/article/848343/larmee-syrienne-tend-une-embuscade-sanglante-aux-jihadistes.html Modifié le 28 décembre 2013 par Neikster Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ogmios Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 Sinon, il y a jamais eu une enquête, étude, pour savoir d'ou viennent les armes des rebelles? Certaines sont des saisis de l'armée loyalistes syrienne. D'autres sont achetés via financement précisé ci dessus.On sait qui paye, mais d’où viennent les armes, stock neufs? "d'occasions"? Quels sont les circuits? J'imagine qu'une partie vient de Lybie, mais pas que, la Lybie étant un pays très peu peuplé, en quantité, ils ne peuvent pas fournir autant. On a eu l'exemple croate, et ses fameux stocks secrets, vendu via l'arabie saoudite. Mais pour le reste? Je sais que les armes légères ont une grande durée de vie, les kalach utilisées sont si ça se trouve sorti des chaines de production il y a 25 ans. Et une arme au cours de temps, peut changer 10 fois de propriétaires. Mais quid des munitions, artillerie, obus, etc... Y'a t'il certains anciens pays de l'est qui refourgue ( enfin vende) discrètement des stocks? J'ai bien vu les films holywoodien sur les trafiquants d'armes, mais je crois pas qu'un homme puisse alimenter à lui seul une guerre. On est plus en 1990. Enfin, dans un sens plus large a t'on une idée des circuits mondiaux de traffic d'arme et/ou des circuits opaques de pays qui fourniraient discrètement des armes à un autre ou un quelconque groupe rebel ( lié à la Syrie, mais aussi à d'autres pays, comme la centrafrique, par exemple)? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Stéphane Mantoux Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 Concernant les armes, j'avais parlé des lance-missiles antichars Konkurs il y a quelques temps. Certains proviennent des stocks libyens et sont acheminés par le Qatar, d'autres par l'Arabie Saoudite. Le Qatar a aussi expédié des armes antichars HJ-8 chinoises qui semblent provenir du Soudan (de même que des MANPADS FN-6). Il y a également la filière croate/ex-Yougoslavie qui avait mise en lumière précédemment. Cordialement. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
xanthe Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 (modifié) Bonsoir, Je me permets d'intervenir puisque mon travail est cité. Je suis le fil depuis un moment maintenant (je n'ai pas avalé les 290 pages en entier...). Je m'intéresse pour ma part au conflit syrien depuis très peu de temps, septembre dernier : autant dire que je ne suis en aucun cas un spécialiste. J'essaie déjà de rassembler des sources sûres, ce qui est toujours délicat avec un conflit encore en cours, et de proposer des billets intéressants en français. Car c'est pour cela que j'ai commencé à m'y intéresser : personne ou presque dans l'Alliance Géostratégique, site auquel je contribue également, ne se dédiait spécifiquement à la guerre en Syrie, et je me suis dit qu'il y avait là un manque. D'où mes premiers billets en septembre. En ce qui concerne l'interview de Tom Cooper, il y a le problème de ses sources, que je ne peux pas vérifier car ce sont essentiellement des contacts locaux ou autres que l'on suppose bien renseignés. On ne peut les confirmer à 100%, bien évidemment, et j'ai été moi-même surpris par certaines de ses affirmations. L'interview ne recouvre pas, effectivement, tous les aspects, comme l'aide apportée par les Russes, que l'on distingue par indices. J'ai d'ailleurs été réticent à traiter du conflit, au départ, car ma formation d'historien, évidemment, m'a vacciné contre le problème de faire de l'histoire "immédiate" : à l'ère du web 2.0, rumeurs, désinformation, propagande sont le lot courant des guerres vues par la toile. Mon dernier billet porte sur les volontaires étrangers côté insurrection et ce n'est pas un hasard : c'était notamment pour faire pièce aux rumeurs les plus farfelues qui se répandent un peu partout sur le net. Sur le problème de la radicalisation de l'insurrection, mon travail depuis plusieurs mois me conduit à penser que les grandes catégories -islamistes, salafistes, djihadistes, etc- se dissolvent rapidement quand on regarde la réalité très localisée du conflit syrien. On ne peut pas affubler, sauf exception, de ligne claire à un groupe donné en particulier car il peut y avoir coexistence d'objectifs, de fond idéologique, voire de financement au sein d'une même formation (ex : la brigade al-Tawhid d'Alep). Je crois qu'il faut se garder de toute généralisation : cela vaut même pour le front al-Nosra, peut-être moins pour l'EIIL. Pour ma part, je continue un travail qui est d'abord celui de repérage de sources fiables (autant que possible) et de recoupement, tout en sachant que de toute façon, l'histoire plus aboutie du conflit ne viendra qu'après la conclusion de celui-ci, et probablement bien plus tard dans son entier, si tant est que c'est possible. Bonne continuation en tout cas dans vos échanges. Cordialement. Je vous remercie vivement de votre intervention. De fait, je ne m'étais pas vraiment intéressé à ce conflit, faute notamment d'avoir trouvé des articles en français de la qualité des vôtres. Et mon intérêt est assez récent. Je trouve à vos travaux la qualité attendue chez un historien. Je vous le dis d'ailleurs d'historien à historien ;) .Vous rendez compte de la complexité des situations et évitez de prendre une position partisane (à peut-être une micro-exception près), chose ô combien plus délicate pour de l'histoire immédiate que lorsque l'on traite de périodes anciennes. Ce professionnalisme est rafraichissant comme posture, tant il est somme toute peu répandu sur les fora et ailleurs. Je viens de me farcir un "débat" sur France24 où Bassam Tahhan veut faire juger Fabius pour crimes contre l'humanité mais refuse de dire que Bachar El Assad a du sang sur les mains ! Beaucoup de médiocre là-dedans, depuis les questions et la posture de juge moralisant du journaliste jusqu'au fanatisme de l'un des intervenants (Tahhan) et la confusion d'un autre (Hossari), les deux invités sérieux (Balanche et Phares) peinant du coup à surnager. M'intéresse particulièrement votre description de la transformation des forces du camp gouvernementalo-baassisto-iranien. La fusion entre milices, reliquat de l'armée régulière, pasdarans et hezbollahi est étonnante. Toutes proportions gardées, La chair et l'acier étant l'un de mes livres préférés, vous comprendrez que ce processus d'adaptation me captive. En ce qui concerne le processus de radicalisation avec l'étouffement de la majorité "démocrate" du début (je fais cette hypothèse) entre Bachariens et islamistes, il est somme toute assez classique. Le processus est maintenant consommé de ce que je lis et on peut faire l'hypothèse que les radicaux sont maintenant au moins majoritaires dans les forces combattantes. On a vu des phénomènes de même type lors de la guerre d'Algérie ou de l'apartheid, les autorités gouvernementales liquident les modérés pacifistes et promeuvent les extrémistes pour n'avoir en face d'elles que des terroristes qu'il devient légitime d'exterminer avec la dernière violence, la cause adverse étant ipso facto discréditée. C'est un calcul dangereux et tant la guerre d'Algérie que la fin de l'apartheid sud-africain sont là pour le démontrer, puisqu'à la fin les dits gouvernements se retrouvent à devoir négocier avec les pires fanatiques aux positions les plus dures, dont la parole est par ailleurs d'une valeur très relative. La responsabilité première de cette dérive funeste me semble bien incomber au camp gouvernemental. Cela semble marcher pour l'instant ; pour combien de temps, maintenant que violence et trahison sont devenues la nouvelle norme de l'espace public syrien ? Si Bachar gagne, on pourra noter sa remarquable habileté politique pour rester au pouvoir à la tête d'un pays cependant ravagé moralement. Il est un aspect sur lequel je trouve assez peu d'information, c'est la politique de communication assez remarquable du camp gouvernemental qui a réussi à apparaitre comme une (la?) solution au problème qu'il a lui-même créé. Une intervenante dans un débat sur France24 évoquait un budget de 250 millions de dollars pour 3 pays, USA, UK et France. Disposez-vous d'informations à ce sujet ? Il y a quelques éléments connus comme l'activation en collaboration avec l'Iran de réseaux marqués à l'extrême-droite, via notamment Frédérique Chatillon ou le site Egalité Réconciliation (l'un des plus visités en France) dont le mentor a reconnu un financement iranien. On peut avoir des doutes sérieux sur un certain nombre de personnalités type Dumas ou Vergès dont les prestations se monnaient semble t'il fort cher si l'on en croit l'exemple ivoirien. Chez certains l'adhésion aux thèses du régime est telle que l'on en vient à se demander s'ils sont payés ou simplement manipulés. Et qu'en est il de l'articulation avec la communication et les réseaux d'influence russes ? J'ai pour ma part été frappé de la progression des thèses syriennes dans l'opinion et je serais ma foi curieux de lire une analyse sur la campagne de communication du camp Assdo-iranien, au moins aussi décisive que les opérations militaires. Bien à vous. Modifié le 28 décembre 2013 par xanthe 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Stéphane Mantoux Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 Bonjour, Merci pour votre commentaire. C'est effectivement le sens de ma démarche, essayer d'appliquer la méthode historienne au conflit, mais comme je le disais, cela reste très délicat : obtention de l'information évidemment, mais aussi la position personnelle qui peut effectivement transparaître, de temps à autre. L'historien ne juge pas, mais cela ne veut pas dire qu'il n'est jamais engagé. Il faut veiller à ne pas subordonner son travail à son engagement, évidemment. Un spécialiste comme F. Balanche, géographe très calé sur la Syrie qui vient d'ailleurs de soutenir son habilitation à diriger des recherches (fin novembre), reste ainsi assez peu visible dans les médias alors même qu'en France, c'est sans doute un des meilleurs pour la question. J'ai souvenir d'avoir vu une émission de C dans l'Air sur les armes chimiques en Syrie où l'on distingait très rapidement, si on connait un peu le sujet, ceux qui savent de quoi il parle et les "experts" autoproclamés ou non. Le processus de transformation de l'armée syrienne en force hybride est effectivement l'un des thèmes, sur le plan militaire, les plus intéressants. J'espère avoir l'occasion l'an prochain d'en dire un peu plus si je trouve suffisamment de sources, car je déteste parler dans le vide, ou dire des généralités qui ne reposent sur rien de concret. De même, le processus de radicalisation de l'opposition et le problème que vous soulevez de la communication du régime, via des soutiens étrangers, sont tout aussi passionnants. Cordialement. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
amarito Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 Chiffre à prendre avec des pincettes mais apparemment le convoie de rebelles qui a été pris en embuscade vendredi matin dans la région de Qualamoun étaient composé de 400 combatants dont des étrangers, plus de 150 d'entre eux tué ou blessé auraient été évacué à Ersal. Ils ont laissé derriére eux plusieurs dizaine de corps, ceux que l'on voit à la télévision syrienne. L’armée syrienne tend une embuscade sanglante aux jihadistes Près de 150 insurgés tués ou blessés auraient été évacués sur Ersal. L'armée syrienne a tendu hier une embuscade aux combattants rebelles près de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'attaque a eu lieu à l'aube « dans la zone située entre Marah et Qustul, près de la ville de Maaloula », précise l'OSDH. Sans pouvoir fournir un bilan précis, l'Observatoire a fait état de dizaines de morts et de 20 blessés parmi les rebelles. L'agence de presse SANA a également rapporté l'embuscade, citant une source militaire selon laquelle « une unité de notre brave armée a tendu une embuscade et tué des dizaines de terroristes du Front al-Nosra ». Suite à cette embuscade meurtrière, selon des informations rapportées par la télévision publique syrienne, près de 150 tués et blessés rebelles auraient été évacués sur Ersal (localité frontalière de la Békaa, au Liban, ndlr). Des images diffusées par la télévision montrent des dizaines de corps gisant dans une zone montagneuse, avec des armes à leurs côtés. « Nous étions environ 400, dont des Saoudiens, des Tchétchènes et d'autres étrangers », a expliqué un combattant jihadiste grièvement blessé à un journaliste de la télévision. L'OSDH a également fait part de raids aériens sur la périphérie de Yabroud, dernier bastion important des rebelles dans la région de Qalamoun, au nord de Damas. Des heurts entre rebelles et troupes du régime soutenues par les combattants du Hezbollah ont également éclaté à Adra, au nord-est de la capitale, toujours selon l'OSDH. Dans la région de Damas encore, les troupes du régime ont bombardé Douma et lâché des barils de TNT sur Khan al-Sheikh. Au nord de la Syrie, une nouvelle attaque aérienne a touché al-Bab, dans la province d'Alep, a encore indiqué l'OSDH, qui n'était pas en mesure de fournir de bilan des victimes. Les bombardements de l'armée ont fait des centaines de morts dans cette région depuis le 15 décembre. Au même moment, l'agence SANA a signalé « une attaque terroriste au mortier sur Jamiliyé », un quartier d'Alep tenu par les rebelles, ayant fait 4 morts et 12 blessés.Famine à Yarmouk Sur le plan humanitaire, cinq personnes – dont un vieil homme, une femme et un homme handicapé – sont mortes de faim dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, assiégé par l'armée syrienne à Damas, a en outre rapporté l'OSDH. Théâtre de combats quasi quotidiens qui ont poussé à la fuite des dizaines de milliers d'habitants, le camp est assiégé depuis un an et l'agence de l'ONU chargée de l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) avait lancé un cri d'alarme le 20 décembre. D'autre part, la Russie a annoncé que des experts internationaux avaient convenu d'un plan pour transporter les armes chimiques syriennes les plus dangereuses vers un navire américain, où elles doivent être détruites. Une réunion à huis clos des experts russes, chinois, américains et onusiens sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien a eu lieu hier à Moscou.L'opposition à Moscou ? Enfin, une délégation de la Coalition de l'opposition syrienne envisage de se rendre à Moscou les 13 et 14 janvier pour négocier avec de hauts diplomates russes, a indiqué le secrétaire général de la Coalition à l'agence russe RIA-Novosti. Cette visite, si elle a lieu, interviendrait à quelques jours de la conférence internationale sur la paix en Syrie, Genève 2, qui doit s'ouvrir le 22 janvier à Montreux en Suisse. La Russie, qui se veut médiateur dans le conflit, a déjà accueilli en novembre une délégation du gouvernement syrien en vue de la préparation de Genève 2. http://www.lorientlejour.com/article/848343/larmee-syrienne-tend-une-embuscade-sanglante-aux-jihadistes.html Si les informations sont confirmées, l'armée syrienne rend un fier service à la sécurité des pays musulmans et du reste du monde en liquidant de la sorte des dizaines de djihadistes internationaux, tchetchenes, saoudiens...la "fine fleur" ! Des types qui auraient à n'en pas douter créé de gros problèmes partout ou ils se trouvent. Si il en reste des milliers coincés dans la région de Qalamoun j'espere que l'armée syrienne aura le temps d'en venir a bout, mais d'un autre coté le martyre des civils a trop duré, bombardements, sieges "médievaux" (les loyalistes affament en plein hiver pour faire tomber les villes aux mains des rebelles), il est plus que temps qu'une solution politique soit trouvée entre syriens. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ogmios Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 Concernant les armes, j'avais parlé des lance-missiles antichars Konkurs il y a quelques temps. Certains proviennent des stocks libyens et sont acheminés par le Qatar, d'autres par l'Arabie Saoudite. Le Qatar a aussi expédié des armes antichars HJ-8 chinoises qui semblent provenir du Soudan (de même que des MANPADS FN-6). Il y a également la filière croate/ex-Yougoslavie qui avait mise en lumière précédemment. Cordialement. Merci des précisions. J'ai lu l'article et on parle de milan, pris sur des stocks de l'armée syrienne?? J'ai pas souvenir que la France ai vendu de poste de tir milan et les missiles qui vont avec au régime syrien, avant le conflit... On en a filé au rebelles lybiens, je crois, à l'époque. On en vends aussi au qatar ( qui eux même en ont refilé aux rebelles syriens), au maroc et en turquie ( pour les pays proche) aussi.Donc, qu'aurait il fait dans des stocks de l'armée syrienne? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tonton Flingueur Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 (modifié) Merci des précisions. J'ai lu l'article et on parle de milan, pris sur des stocks de l'armée syrienne?? J'ai pas souvenir que la France ai vendu de poste de tir milan et les missiles qui vont avec au régime syrien, avant le conflit... La vente date de la fin des année 70 Sur la page wiki anglaise (p-e fr) tu as cette photo qui viens en attester. Je crois avoir lu que la durée de vie de ces missile étaient de 20 ans 30 ans, donc HS vraisemblablement. Modifié le 28 décembre 2013 par Tonton Flingueur 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Stéphane Mantoux Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 (modifié) C'est ça, en ce qui concerne les MILAN : la Syrie avait acheté 200 lanceurs et 4 400 missiles à la France, livrés en 1978-1979. Les missiles sont arrivés en fin de vie en 2008. Les MILAN avaient été utilisés au Liban, notamment à Beyrouth, à partir de 1982. Les missiles ne sont pas forcément hors d'usage mais leur utilisation peut poser problème : les rebelles ont capturé des missiles dans les dépôts (dont certains des livraisons originales) mais aucun lanceur, a priori. Jusqu'à présent, une seule vidéo a mis en scène un lanceur MILAN (brigade Muhawiyah, postée en juillet dernier), mais ce lanceur n'est pas syrien : c'est la variante F2 alors que les lanceurs syriens sont des F1. Le Qatar, qui possède des F2, en avait fourni à l'armée libyenne libre, la Libye possédant quant à elle des F3. Il est certain ou presque que le Qatar a donc acheminé ce lanceur sur ses propres stocks ou via la Libye, qui fournit de nombreuses armes et munitions pour les rebelles syriens. Cordialement. Modifié le 28 décembre 2013 par Stéphane Mantoux Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ogmios Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 Ok, merci des précisions. Je ne savais pas qu'on en avait vendu aux Syriens. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Stéphane Mantoux Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 (modifié) Je n'accuse pas le Qatar, je souligne simplement que le Qatar envoie certains types d'armements à certains groupes de l'insurrection syrienne. Je crois que vous simplifiez très nettement la situation, que ce soit en Libye ou en Syrie, et ce jusque dans la dénomination : vous parlez de "tango" pour terroristes, j'imagine. Or tous les rebelles syriens sont loin d'être des "terroristes", selon le sens que l'on donne à ce mot évidemment. Et il n'y a pas que des "bandits" dans l'ancienne armée libyenne libre, devenue armée nationale libyenne aujourd'hui avec les problèmes que l'on sait. Limiter l'insurrection syrienne à des "terroristes", c'est de fait très réducteur. Enfin, je crois que vous vous trompez si vous croyez que la présence des volontaires étrangers en Syrie, côté insurrection, dépasse les 11 000 hommes du dernier recensement sérieux en date (et c'est 11 000 depuis 2011, ce qui écarte nombre d'entre eux tués, blessés ou revenus depuis). Les spécialistes eux-mêmes reconnaissent que les chiffres, en particulier pour les pays arabes, sont probablement sous-estimés, mais en tout état de cause, les combattants étrangers ne représentent pas plus de 10% de l'insurrection (au maximum). Il est vrai que leur importance sur le terrain est parfois sans rapport avec leur nombre réel. Modifié le 28 décembre 2013 par Stéphane Mantoux 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tomcat Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 Enfin, je crois que vous vous trompez si vous croyez que la présence des volontaires étrangers en Syrie, côté insurrection, dépasse les 11 000 hommes du dernier recensement sérieux en date. Les spécialistes eux-mêmes reconnaissent que les chiffres, en particulier pour les pays arabes, sont probablement sous-estimés, mais en tout état de cause, les combattants étrangers ne représentent pas plus de 10% de l'insurrection (au maximum). Il est vrai que leur importance sur le terrain est parfois sans rapport avec leur nombre réel. C'est tout à fait exacte, la plupart des plus 1000 groupes armés qui composent le paysage insurrectionnel en Syrie ont très peu de mobilité et agissent surtout sur un plan local pour défendre leur quartier, leur ville ou leur région. Par exemple, lors de la bataille de Qussayr, les renforts aleppins venu pour repousser les troupes du Hezbollah ont été, selon l'interview recueilli par Eliot Higgins, les premiers à battre retraite. Dans ce paysage, les groupes composés de combattants étrangers font contraste par leur mobilité. ISIS est présent à Alep, Idlib, Deir E Zor, Lattaquié, Raqqa et les régions de Damas. C'est cette mobilité des combattants étrangers (plus leur méthode de combat) qui leur donne une visibilité plus grande. J'essaie de comprendre l'embuscade de Qalamoun qui aurait tué entre 60 à 100 rebelles syriens et étrangers. Il n'y a pas de signe que les corps aient été déplacés (vêtement relevés, chaussures enlevées) ce qui me fait dire que c'est leur position lors de la mort. Visiblement, c'était une colonne de rebelle marchant à pieds à travers de la colline. Il n'y a pas de signe particulier indiquant qu'ils ont essayé de se disperser pour s'abriter, ils sont morts sur une ligne de 100 à 200 mètres. Cela peut être un hélicoptère ? Attention, Image de cadavres ! Le gamin est né en 96 ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tonton Flingueur Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 C'est ça, en ce qui concerne les MILAN : la Syrie avait acheté 200 lanceurs et 4 400 missiles à la France, livrés en 1978-1979. Les missiles sont arrivés en fin de vie en 2008. Les MILAN avaient été utilisés au Liban, notamment à Beyrouth, à partir de 1982. Les missiles ne sont pas forcément hors d'usage mais leur utilisation peut poser problème : les rebelles ont capturé des missiles dans les dépôts (dont certains des livraisons originales) mais aucun lanceur, a priori. Jusqu'à présent, une seule vidéo a mis en scène un lanceur MILAN (brigade Muhawiyah, postée en juillet dernier), mais ce lanceur n'est pas syrien : c'est la variante F2 alors que les lanceurs syriens sont des F1. Le Qatar, qui possède des F2, en avait fourni à l'armée libyenne libre, la Libye possédant quant à elle des F3. Il est certain ou presque que le Qatar a donc acheminé ce lanceur sur ses propres stocks ou via la Libye, qui fournit de nombreuses armes et munitions pour les rebelles syriens. Cordialement. Merci pr les détails. D'ailleurs, est-ce qu'il y retro compatibilité en la matière ? (lanceur F2/F3 pouvant tirés du F1 et vice et versa) C'est tout à fait exacte, la plupart des plus 1000 groupes armés qui composent le paysage insurrectionnel en Syrie ont très peu de mobilité et agissent surtout sur un plan local pour défendre leur quartier, leur ville ou leur région. Par exemple, lors de la bataille de Qussayr, les renforts aleppins venu pour repousser les troupes du Hezbollah ont été, selon l'interview recueilli par Eliot Higgins, les premiers à battre retraite. Dans ce paysage, les groupes composés de combattants étrangers font contraste par leur mobilité. ISIS est présent à Alep, Idlib, Deir E Zor, Lattaquié, Raqqa et les régions de Damas. C'est cette mobilité des combattants étrangers (plus leur méthode de combat) qui leur donne une visibilité plus grande. J'essaie de comprendre l'embuscade de Qalamoun qui aurait tué entre 60 à 100 rebelles syriens et étrangers. Il n'y a pas de signe que les corps aient été déplacés (vêtement relevés, chaussures enlevées) ce qui me fait dire que c'est leur position lors de la mort. Visiblement, c'était une colonne de rebelle marchant à pieds à travers de la colline. Il n'y a pas de signe particulier indiquant qu'ils ont essayé de se disperser pour s'abriter, ils sont morts sur une ligne de 100 à 200 mètres. Cela peut être un hélicoptère ? Attention, Image de cadavres ! Le gamin est né en 96 ! Sur les 3 première photo pas évidant de pencher de manière claire vers une attaque de Mi-8/Mi-24, par contre sur la 4ème il y a bien un petit cratère qui pourrait attester d'un obus de 30mn voir d'une petite roquette (après je n'ai jms vu de cratère de ces armes donc pure spéculation). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
xanthe Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 il faut pas chercher loin les arme en majorité provienne du stock libyen qui était sous contrôle des le départ ensuite les occidentaux on former les tango et il les on armée une foi tout sa terminer les arme on vite était prie par al qaida et acheté a des grosse somme financer par les monarchie c'est pas étonnant si al qaida on eux la majorité de ces arme le plus drôle c'est le gouverneur de tripoli le sois disant ancien tango qui a était capturé avec un valise plein d'argent ce dirigent ver la Turquie juste avant les révolte syrienne conclusion le terrorisme a était largement mieux entretenue que les sois disant rebelle qui servez de couverture médiatique en faite ce sont les monarchie du golf comme me la expliqué mon prof d'université. il on tellement de l'argent provenant des pétrodollar qui savent plus quoi en faite et qui achète toute sorte d'arme au marcher noir et tout ceux du stock libyen qui était tenue par des bandit on reçu une offre draconienne d'al qaida et il on bien sur revendu ces arme la contre une bonne somme d'argent qui leur permettra eux et leur famille de bien vivre et il o bien préparé l'invasion de la Syrie faut pas être ettoner sur le terrain sa se passe entre tango et armée syrienne les rebelle ne sont qu'une ombre @xanthe tu peut m’éclaircir plus sur l’Algérie et l'apartheid? je viens de comprendre que tu fait passer ces pays la pour des terroriste et les véritable agresseur pour des héro je me trompe?? De quels pays parles-tu, de quelles autorités en mentionnant l'Algérie et l'apartheid ? La France, le FLN, l'Etat algérien post 1962, l'Afrique du sud avant l'apartheid, après ? Je faisais pour ma part référence au gouvernement français pendant la guerre d'Algérie et au gouvernement sud-africain sous l'apartheid. Du coup je pense qu'effectivement tu te trompes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Neikster Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 C'est tout à fait exacte, la plupart des plus 1000 groupes armés qui composent le paysage insurrectionnel en Syrie ont très peu de mobilité et agissent surtout sur un plan local pour défendre leur quartier, leur ville ou leur région. Par exemple, lors de la bataille de Qussayr, les renforts aleppins venu pour repousser les troupes du Hezbollah ont été, selon l'interview recueilli par Eliot Higgins, les premiers à battre retraite. Dans ce paysage, les groupes composés de combattants étrangers font contraste par leur mobilité. ISIS est présent à Alep, Idlib, Deir E Zor, Lattaquié, Raqqa et les régions de Damas. C'est cette mobilité des combattants étrangers (plus leur méthode de combat) qui leur donne une visibilité plus grande. J'essaie de comprendre l'embuscade de Qalamoun qui aurait tué entre 60 à 100 rebelles syriens et étrangers. Il n'y a pas de signe que les corps aient été déplacés (vêtement relevés, chaussures enlevées) ce qui me fait dire que c'est leur position lors de la mort. Visiblement, c'était une colonne de rebelle marchant à pieds à travers de la colline. Il n'y a pas de signe particulier indiquant qu'ils ont essayé de se disperser pour s'abriter, ils sont morts sur une ligne de 100 à 200 mètres. Cela peut être un hélicoptère ? C'est possible que ce soit un hélicoptère, pendant le reportage sur le terrain des chaine syrienne on voyait et entendait un Mi-24 tournait autour de la scène tout au long de la vidéo. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
xanthe Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 .. J'essaie de comprendre l'embuscade de Qalamoun qui aurait tué entre 60 à 100 rebelles syriens et étrangers. Il n'y a pas de signe que les corps aient été déplacés (vêtement relevés, chaussures enlevées) ce qui me fait dire que c'est leur position lors de la mort. Visiblement, c'était une colonne de rebelle marchant à pieds à travers de la colline. Il n'y a pas de signe particulier indiquant qu'ils ont essayé de se disperser pour s'abriter, ils sont morts sur une ligne de 100 à 200 mètres. Cela peut être un hélicoptère ? ... Oui, c'est assez étrange de même que l'utilisation du terme embuscade sur ce terrain plutôt plat où la vue semble porter loin. L'hypothèse aérienne parait en effet plus vraisemblable. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Stéphane Mantoux Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 C'est tout à fait exacte, la plupart des plus 1000 groupes armés qui composent le paysage insurrectionnel en Syrie ont très peu de mobilité et agissent surtout sur un plan local pour défendre leur quartier, leur ville ou leur région. Par exemple, lors de la bataille de Qussayr, les renforts aleppins venu pour repousser les troupes du Hezbollah ont été, selon l'interview recueilli par Eliot Higgins, les premiers à battre retraite. Dans ce paysage, les groupes composés de combattants étrangers font contraste par leur mobilité. ISIS est présent à Alep, Idlib, Deir E Zor, Lattaquié, Raqqa et les régions de Damas. C'est cette mobilité des combattants étrangers (plus leur méthode de combat) qui leur donne une visibilité plus grande. Effectivement, les combattants étrangers peuvent appartenir à des groupes comme l'EIIL ou al-Nosra, ou bien des groupes plus indépendants (type Harakat Sham al-Islam ou Jaysh al-Muhajireen wa al-Ansar) qui se caractérisent par leur mobilité, ou en tout cas par une présence sur davantage de secteurs que des groupes plus locaux, majoritaires en effet. J'ajouterai que l'EIIL, qui comporterait 60 à 70 % d'étrangers selon certaines sources, se distingue aussi par la construction d'un véritable Etat de substitution dans les zones que le groupe contrôle, en lieu et place de l'ancien régime. Et cela pas forcément que par la terreur : dans le nord et le nord-est, plusieurs tribus se sont ralliées spontanément à l'EIIL (y compris certaines anciennement pro-régime) tout simplement parce que le groupe assume les fonctions régaliennes, par intérêt tactique donc, pas idéologique. C'est l'une des différences majeures avec al-Nosra, la branche officielle d'al-Qaïda, qui impose son autorité sur le plan militaire mais ne crée pas vraiment un Etat parallèle (al-Nosra s'appuie beaucoup sur le contrôle de zones pétrolières dans la province de Deir es-Zor pour garantir sa survie). Les différences internes à l'insurrection, comme on l'évoquait, sont donc importantes. Merci pr les détails. D'ailleurs, est-ce qu'il y retro compatibilité en la matière ? (lanceur F2/F3 pouvant tirés du F1 et vice et versa) Il me semble que les lanceurs F3 peuvent tirer les missiles F2 car le Qatar a fourni des missiles F2 aux Libyens qui n'avaient que des lanceurs F3 donc... mais je ne suis pas un spécialiste de ce matériel. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ogmios Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 C'est tout à fait exacte, la plupart des plus 1000 groupes armés qui composent le paysage insurrectionnel en Syrie ont très peu de mobilité et agissent surtout sur un plan local pour défendre leur quartier, leur ville ou leur région. Par exemple, lors de la bataille de Qussayr, les renforts aleppins venu pour repousser les troupes du Hezbollah ont été, selon l'interview recueilli par Eliot Higgins, les premiers à battre retraite. Dans ce paysage, les groupes composés de combattants étrangers font contraste par leur mobilité. ISIS est présent à Alep, Idlib, Deir E Zor, Lattaquié, Raqqa et les régions de Damas. C'est cette mobilité des combattants étrangers (plus leur méthode de combat) qui leur donne une visibilité plus grande. J'essaie de comprendre l'embuscade de Qalamoun qui aurait tué entre 60 à 100 rebelles syriens et étrangers. Il n'y a pas de signe que les corps aient été déplacés (vêtement relevés, chaussures enlevées) ce qui me fait dire que c'est leur position lors de la mort. Visiblement, c'était une colonne de rebelle marchant à pieds à travers de la colline. Il n'y a pas de signe particulier indiquant qu'ils ont essayé de se disperser pour s'abriter, ils sont morts sur une ligne de 100 à 200 mètres. Cela peut être un hélicoptère ? Attention, Image de cadavres ! Le gamin est né en 96 ! A priori, oui, c'est depuis un hélico, j'ai vu une vidéo ou c'est présenté comme l'embuscade, filmé d'un hélico, on voit un soldat tiré à la mitrailleuse style pkm, on voit pas grand chose si ce n'est que le paysage est désertique. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Neikster Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 A priori, oui, c'est depuis un hélico, j'ai vu une vidéo ou c'est présenté comme l'embuscade, filmé d'un hélico, on voit un soldat tiré à la mitrailleuse style pkm, on voit pas grand chose si ce n'est que le paysage est désertique. Tu dois faire référence à cette vidéo je présume: http://www.liveleak.com/view?i=9e4_1388183395 C'est clairement pas un hélicoptère de l'armée syrienne, on voit le soldat utiliser une FN MAG qui est une arme qui n'a jamais été en service dans l'armée Syrienne. Certainement filmé en Irak je présume, d'ailleurs l'auteur de la vidéo à modifier les infos de la vidéo. Et je doute que l'armée syrienne aille engagé ses précieux Mi-8 dans des attaques aussi rapproché de l'ennemie. Nos Gazelle on souffert au Mali alors imagine des Mi-8 qui sont plus lourd, gros et lent dans un terrain plat. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 (modifié) apparement on nous dit que s'est depuis un hélico . mais j'ai un gros doute . mais au vu du terrain sur les photos ,les mouvements de terrain peuvent permettre de se posté et d'être à l'abri .même si sa peu paraître désertique on a le relief qui peu permettre de se camouflé sur les lignes de crête . les portés de tir entre bien dans un gabarit 300/600 mètres . donc une embuscade terrestre est aussi possible . même avec un tir venant d'un hélico s'est assez compliqué de foutre autant de mecs à terre ,car sa se serait éparpillé au première rafale . là les corps sont plus ou moins "resté en formation" de "colonne" . vu que de l'hélico se n'est pas un tir en enfilade ,s'est un mitrailleur de sabord qui allume il faudrait remonté la colonne de gus qui n'était pas très longue ...avec la vitesse je vois mal un hélico faire du surplace pour permettre d'ajuster les cibles .risque de se faire tiré dessus aussi . moi je pense plutôt que des mecs étaient posté en ligne sur une des crêtes ,et on ouvert le feu sur la colonne . les mecs de la colonne par se feu massif et précis (les mecs posté ont put ajusté facilement chacun une cible) n'ont même pas eu le temps de faire quoi que se soit et sont tombé à l'endroit même ou il se trouvé . surprise totale du groupe de rebelles qui s'attendait pas à avoir du monde dans le coin . Modifié le 28 décembre 2013 par gibbs 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tonton Flingueur Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 (modifié) Tout a fais d'accords avec Gibbs, et ca expliquerais l'absence de trou d'obus/roquettes. Modifié le 28 décembre 2013 par Tonton Flingueur 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tomcat Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 Il est un aspect sur lequel je trouve assez peu d'information, c'est la politique de communication assez remarquable du camp gouvernemental qui a réussi à apparaitre comme une (la?) solution au problème qu'il a lui-même créé. Une intervenante dans un débat sur France24 évoquait un budget de 250 millions de dollars pour 3 pays, USA, UK et France. Disposez-vous d'informations à ce sujet ? Il y a quelques éléments connus comme l'activation en collaboration avec l'Iran de réseaux marqués à l'extrême-droite, via notamment Frédérique Chatillon ou le site Egalité Réconciliation (l'un des plus visités en France) dont le mentor a reconnu un financement iranien. On peut avoir des doutes sérieux sur un certain nombre de personnalités type Dumas ou Vergès dont les prestations se monnaient semble t'il fort cher si l'on en croit l'exemple ivoirien. Chez certains l'adhésion aux thèses du régime est telle que l'on en vient à se demander s'ils sont payés ou simplement manipulés. Et qu'en est il de l'articulation avec la communication et les réseaux d'influence russes ? J'ai pour ma part été frappé de la progression des thèses syriennes dans l'opinion et je serais ma foi curieux de lire une analyse sur la campagne de communication du camp Assdo-iranien, au moins aussi décisive que les opérations militaires. Bien à vous. En effet, le régime a réussi à débaucher la meilleure agence de communication qui puisse exister..... les rebelles même. En terme d'image , un rebelle mangeant les organes d'un soldat tué, des rebelles décapitants des civils d'autres communautés, kidnappant des femmes et des enfants ou dynamitant des lieux religieux, ça a un effet terriblement dévastateur pour la cause anti-Assad bien que ces agissements soient affinement minoritaires sur le terrain. Je ne pense pas que le plan de communication du régime Syrien puisse égaler, en terme de financement et de réseau de communicant, celui mis en branle par les régimes arabes du Golfe Persique à travers Al-Jazeera ou Al-Arabiya ou les éléments de langage utilisés depuis 2 ans et demi par les chefs d'Etat occidentaux. C'est tout simplement la réalité du terrain (insurrection ayant virée à l'islamisme presque radical, présence de chrétiens dans le camps d'Assad, rejet de tous ce qui est barbu et qui ne s'appelle pas Père Noel) qui fait que l'opinion publique est de moins en moins disposé à la thèse de la révolution civile portée par des combattants de liberté séculaires et laics contre un dictateur sanguinaire. Ca m'étonne toujours ces "experts" qui arrivent à précisément chiffrer des informations qui ne devraient, par leur nature, être connue que par une poignée de personnes. Comment peut on vraiment chiffrer le plan de communication de régime Syrien qui porte sur 3 pays différents, l'aide Iranienne ou Russe sans être aux plus hautes instances du pouvoir Syrien ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tomcat Posté(e) le 28 décembre 2013 Share Posté(e) le 28 décembre 2013 apparement on nous dit que s'est depuis un hélico . mais j'ai un gros doute . mais au vu du terrain sur les photos ,les mouvements de terrain peuvent permettre de se posté et d'être à l'abri .même si sa peu paraître désertique on a le relief qui peu permettre de se camouflé sur les lignes de crête . les portés de tir entre bien dans un gabarit 300/600 mètres . donc une embuscade terrestre est aussi possible . même avec un tir venant d'un hélico s'est assez compliqué de foutre autant de mecs à terre ,car sa se serait éparpillé au première rafale . là les corps sont plus ou moins "resté en formation" de "colonne" . vu que de l'hélico se n'est pas un tir en enfilade ,s'est un mitrailleur de sabord qui allume il faudrait remonté la colonne de gus qui n'était pas très longue ...avec la vitesse je vois mal un hélico faire du surplace pour permettre d'ajuster les cibles .risque de se faire tiré dessus aussi . moi je pense plutôt que des mecs étaient posté en ligne sur une des crêtes ,et on ouvert le feu sur la colonne . les mecs de la colonne par se feu massif et précis (les mecs posté ont put ajusté facilement chacun une cible) n'ont même pas eu le temps de faire quoi que se soit et sont tombé à l'endroit même ou il se trouvé . surprise totale du groupe de rebelles qui s'attendait pas à avoir du monde dans le coin . On pourrait donc imaginer que la colonne s'est avancée la nuit dans une embuscade tenue par des FS équipés de NVG et de silencieux. Mais certains corps semblent avoir été touchés par du gros calibre. Ce qui est certains, c'est qu'ils n'ont pas pu manoeuvrer ou essayer de se mettre à l'abris. Ca a du se passer très vite. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant