alexandreVBCI Posté(e) le 30 août 2011 Share Posté(e) le 30 août 2011 Notre perception de la guerre et des conflits militaires est faussée par la connaissance presque instantannée que nous en avons. Notre monde n'a presque jamais été aussi pacifique.Voilà une liste de sept idées reçues (sur 7 pages) sur la guerre et la paix.http://www.slate.fr/story/42997/guerre-paix-avenir-futur?page=0,0#toparticle Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 30 août 2011 Share Posté(e) le 30 août 2011 N'est-ce pas à grandement relativiser en raison de l'expansion d'autres types de violence? - Augmentation de la violence sociale au sein de pays considérés comme "en paix": le nombre d'événements violents qui s'accroissent (en nombre et par les effectifs concernés) et se durcissent en Chine n'en est qu'un exemple, de même que les émeutes diverses et variées liées aux situations économiques, à l'augmentation des prix de biens essentiels (émeutes de la faim), au déclassement de pans de sociétés stables (occident compris).... L'évolution économique actuelle tout comme la lutte prévisible pour les ressources augurent d'autres formes de violence. Certaines évolutions particulières, comme le déséquilibre grave entre populations masculines et féminines dans beaucoup de pays (d'Asie surtout), augurent aussi d'une période de violence accrue (à moins qu'on se mette à cloner des nanas en masse :lol:)- l'affaiblissement de l'Etat dans beaucoup de régions du monde: liée au phénomène précédent, cette tendance peut voir un problème partiel de délégitimation/affaiblissement auprès de certaines population comme on le voit en occident, ou plus gravement un problème de remise en cause des Etats existants comme cela peut être le cas au Mexique, en Afrique....- l'apparition et le renforcement d'acteurs non étatiques ayant des prétentions/ambitions de prise de pouvoir: organisations autonomistes indépendantistes, groupes "féodaux" (cas du Mexique avec ses narcos gangs de "3ème génération"), mouvements révolutionnaires.... Ou simplement l'action de maffias/bandes armées de taille croissante qui n'ont pas d'ambition politique mais dont l'impact économique et social est suffisant pour remettre de facto en cause la capacité d'un Etat à maîtriser son territoireLa pacification actuelle est celle qui suit l'augmentation de la violence qu'a impliqué la fin de la guerre froide et de "l'ordre" qui allait avec, soit une période de recomposition de certains équilibres. Voir ça comme une tendance de fond qui fera disparaître la guerre/la violence semble un peu illusoire. Le spectre des "grandes guerres" entre Etats peut être écarté pour un temps (et encore, la situation économique actuelle et les évolutions probables peuvent augurer du contraire), mais c'est la paix des Etats, et les Etats sont, à divers titres et selon diverses modalités, une réalité qui subit beaucoup d'assauts ces temps-ci. Ce genre de postulats ne fait-il pas un peu facilement pièce de réalités différentes telles que la guerre, la conflictualité et la violence, notamment en ne se focalisant que sur la "guerre" stricto censu, cad définie juridiquement comme un conflit entre Etats? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alexandreVBCI Posté(e) le 31 août 2011 Auteur Share Posté(e) le 31 août 2011 Certes, il faut relativiser, l'article parle essentiellement des conflits entre états qui se raréfient et des pertes humaines liés à ces conflits en très forte diminution. C'est déjà un fait très important. La France est en guerre en Afghanistan depuis 10 ans (74 morts), en Libye depuis 6 mois (0 mort)... ce sont des chiffres sans aucune comparaison avec les conflits précédents. La violence sociale est-elle plus importante aujourd'hui ? si on compare avec les mouvements sociaux au 19ième siècle ou au début du 20ième, voire avec mai 1968 on peut constater que le nombre de victimes est aussi en baisse. Les émeutes de Londres n'ont fait "que" 5 morts au final. C'est peanuts comparé aux accidents de la route durant la même période.Les mouvements terroristes aujourd'hui sont-ils plus importants que les anarchistes au début du siècle ou que les goupuscules des années 1970 genre Action directe, Brigades rouges, etc.. on voit la quasi disparition de l'IRA et de l'ETA et des attentats palestiniens ou de l'extrème droite. Al-qaïda est l'exception qui confirme la règle.La violence urbaine, les trafics de drogue sont des violences criminelles, je ne crois pas qu'il faille les rapprocher ou qu'on puisse les comparer à la guerre, même à la guerre civile.... du moins pour l'instant. La criminalité a toujours existé, elle est elle aussi plus médiatisée qu'avant. Question : les états sont-ils plus fragiles parce que plus démocratiques ? un régime dictatorial combat plus efficacement la violence urbaine or justement le nombre de dictatures diminuent laissant plus de place aux organisations criminelles transcontinentales ou à des mouvements sociaux de grandes ampleurs (mais pas forcément plus violents). Reste les guerres civiles/ethniques style Rwanda ou Somalie... mais sont-elles aussi vraiment plus nombreuses qu'avant ou simplement avant on ne savait pas ce qui se passait ? L'histoire regorge de massacres genre st-barthélémy, inquisition et autres jacqueries... Sur le lien suivant, regardez le nombre de morts par rapport aux dates : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_massacres Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Berezech Posté(e) le 31 août 2011 Share Posté(e) le 31 août 2011 C'est marrant, c'est un débat qu'un prof nous avait posé en cours de Relations Internationales. Le truc nous avait été posé comme un fait absolu et je me rappelle les têtes choquées de toute ma promo. Comme quoi on est conditionné à penser que parce qu'on vit dans un monde de plus en plus complexe avec des problèmes de plus en plus graves il y aurait une corrélation logique vers de plus en plus de conflit. Or le problème c'est qu'un conflit ça n'est pas juste un conflit conventionnel comme le souligne Tancrède, et que par ailleurs un conflit qui n'est pas fortement couvert par les médias n'existe tout simplement pas dans notre perception. Difficile d'avoir des comptes rendu fiables même sur des périodes pas trop anciennes puisque l'Histoire écrite en vigueur résulte surtout du travail d'universitaires occidentaux et qu'on a pu occulter des pans d'histoire en Amérique, Asie et Afrique. Sans parler des civilisations qui ne maîtrisaient pas l'écriture. Un truc qui, à mon avis, a contribué à la diffusion de la paix, ça reste qu'un grand nombre de pays se sont donnés des Etats récemment (après la décolonisation entre le XVIIIe et le XXe siècle) qui permettent d'organiser la vie politique et sociale sur un plan un peu plus apaisé (moins de conflits féodaux) et d'avoir des capacités de redistributions qui atténuent l'impact des crises sociales. ça permet aussi d'organiser la vie politique interne et extérieure sur un mode rationnel de coût/avantage limitant les décisions d'un seul type au profit de la gestion collective du pouvoir. Aujourd'hui on soulève la raréfaction des ressources naturelles et le changement climatique comme sources de conflit. Perso je pense que ça reste à voir, on a pas encore eu d'exemple (hormis Israël et les Arabes au Moyen Orient, conflit pour l'eau mais qui est marginal par rapport au problème de fond) un régime dictatorial combat plus efficacement la violence urbaine Je dirais que ça dépend, ça n'a pas réussi à Ben Ali. L'emploi brutal de la force dans de mauvaises conditions c'est la garantie que ça te pète à la gueule. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alexandreVBCI Posté(e) le 14 février 2013 Auteur Share Posté(e) le 14 février 2013 Les données sont là. Les rapports du Human Security Centre de Vancouver et les statistiques du Uppsala Conflit Data Programme en Suède l’affirment sans détour : il y a eu, au cours des vingt dernières années, moins de guerres, moins de génocides et moins de morts. Depuis la fin de la guerre froide, les conflits armés majeurs ont chuté de plus de la moitié, et avec les conflits armés mineurs l’ensemble des conflits a diminué de 40% entre 1991 et 2011. Paradoxalement, le risque moyen pour un habitant de la planète d’être victime d’une guerre est au début de la décennie 2000 d’environ 0,4% alors que les maladies et les pandémies (91%), ou les accidents de voiture (2%) font chaque année beaucoup plus de morts que les guerres. Suite : http://www.45enord.ca/2013/02/un-monde-sans-guerre/ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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