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Shinzo Abe a subi une tentative de meurtre par arme à feu lors d'une de ses tournée électorale à Nara.  Il a été transporté à l'hopital en état d’arrêt cardiaque, et sa situation semble encore critique.

Le suspect a été arrêté sur les lieux, c'est un homme d'une quarantaine d'année. 

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Tirs en pleine rue depuis un fusil de chasse artisanal par un homme de 41 ans. Déclaré en état d'arrêt cardio-respiratoire, terme que les médecins japonais utilisent avant de faire l'avis de décès. C'est la première fois qu'un politicien de ce rang se fait ainsi attaqué depuis la Seconde Guerre mondiale au Japon.

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C'est au-delà du rarissime. Au Japon, les campagnes se font dans la rue. Il n'y a aucune mesure de sécurité. Je ne sais même pas si les politiciens ont des gardes du corps, même non armés.

A noter l'arme également, artisanale. C'est vraiment au-delà du statistiquement improbable et ça touche un politicien de renom. C'est très très très bizarre, pas dans le sens complot hein ?

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il y a 7 minutes, collectionneur a dit :

@CidersPris depuis Nautiljon, : il n'y a eu depuis la fin de la seconde guerre mondiale qu'une dizaine d'attentats visant des hommes politiques, dont trois avec des armes à feu, selon la presse locale. - Je ne sais si l'attaque d’aujourd’hui y est comptabilisé -

En général, c'est plutôt par armes blanches et les coups de folie sont fréquents mais globalement, le Japon est un pays ultra-sûr.

Là non seulement il y a l'arme qui est inhabituelle (fusil à canon scié ?) mais la cible (haut niveau). On voit que trois personnes se précipitent sur l'assaillant après ses tirs, je ne sais même pas si elles étaient armées.

EDIT : confirmation, Abe est décédé à l'hôpital.

Modifié par Ciders
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il y a 4 minutes, Rochambeau a dit :

Depuis la loi sur les armes (arme à feu et arme blanche) en 1958, la possession et vente d'armes à feu sont totalement interdit au Japon et la possession de fusil de chasse est soumis a une forte restriction. Les agents de police sont les seuls autorisés à avoir une arme, et ils ont bien souvent en dotation que des revolvers comme New Nambu M60 ou un semi comme le P230. 

Pour l'anecdote cette interdiction est à l'origine de la création de l'airsoft au Japon.

il me semble avoir compris qu'à cause de ça les conflits entre gangs/personnes se règlent avec des "armes" contondantes ou des couteaux à sashimis.

 

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Gros moment d'incompréhension et d'incrédulité après le premier tir qui ressemblait plus à un pétard. Bien qu'artisanal, cet engin était suffisamment redoutable pour mettre une balle en plein cœur. Abe ne laissait pas indifférent avec une politique plutôt nationaliste mais de là à se faire assassiner par un japonais ça me laisse perplexe.

Révélation

 

 

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Il y a 6 heures, rendbo a dit :

il me semble avoir compris qu'à cause de ça les conflits entre gangs/personnes se règlent avec des "armes" contondantes ou des couteaux à sashimis.

Ou avec des armes à feu venues de Corée du nord comme les Type 54 (Tokarev T33) qui pullulent chez les yakuzas.
Le crime organisé est bien équipé.
Et c'est pas la première fois qu'un politicien se fait descendre en pleine rue. En 2007 le maire de Nagasaki a été abattu au revolver par le yamaguchi gumi, un clan yakuza puissant.
https://www.reuters.com/article/uk-japan-shooting-idUKL1769561620070417

Et l'article mentionne le prédécesseur de ce maire en 1990 qui lui aussi s'est fait tirer dessus, par un nationaliste outré de ses propos sur Hiro Hito.

Bref.

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Les yakuzas sont quand même plutôt sur le déclin et surtout, essaient de se faire discrets. Taper un politicien connu en pleine rue, c'est l'assurance d'avoir par la suite la police sur le dos.

De loin, l'arme ressemble pas mal à un gros appareil photo.

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il y a 17 minutes, Patrick a dit :

En 2007 le maire de Nagasaki a été abattu au revolver par le yamaguchi gumi, un clan yakuza puissant.

Plus tellement aujourd'hui, le clan a connu plusieurs scissions qui exacerbent les conflits internes sur la question des cotisations.

Et les lois anti-gang ont vraiment fait mal aux porte-monnaie des Yakuza qui ont vu leur effectifs se réduire depuis des années. A un tel point que maintenant pour se financer les clans n'ont plus recours qu'au trafic de drogue (surtout la méthamphétamine qui ne rapporte pas gros*), aux escroqueries téléphoniques, et s'ingérer dans des affaires immobilières plus ou moins louche.

*La méth est de loin la drogue la plus consommée du Japon, elle représente près de 80% des drogues consommées. Le particularisme de la société japonaise favorise la consommation des stimulants dérivé de l'amphétamine, alors que des drogues de "luxe" comme la cocaïne et héroïne sont très peu consommé.

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il y a une heure, Rochambeau a dit :

Plus tellement aujourd'hui, le clan a connu plusieurs scissions qui exacerbent les conflits internes sur la question des cotisations.

Et les lois anti-gang ont vraiment fait mal aux porte-monnaie des Yakuza qui ont vu leur effectifs se réduire depuis des années. A un tel point que maintenant pour se financer les clans n'ont plus recours qu'au trafic de drogue (surtout la méthamphétamine qui ne rapporte pas gros*), aux escroqueries téléphoniques, et s'ingérer dans des affaires immobilières plus ou moins louche.

*La méth est de loin la drogue la plus consommée du Japon, elle représente près de 80% des drogues consommées. Le particularisme de la société japonaise favorise la consommation des stimulants dérivé de l'amphétamine, alors que des drogues de "luxe" comme la cocaïne et héroïne sont très peu consommé.

Et tu oublies: l'exploitation de gangs de migrants, qui est un phénomène naissant.

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Si on remonte un peu plus loin dans l'histoire, il y a eu des assassinats d'hommes politiques retentissants :

Itō Hirobumi (1841-1909), plusieurs fois premier ministre et résident général de Corée, assassiné par un nationaliste coréen.

Hara Takashi (1856-1921), premier premier ministre roturier, chrétien, assassiné à la gare de Tokyo par un aiguilleur d'extrême droite. Cet assassinat ponctue le déclin de ce qu'on a appelé la "démocratie Taisho", l'équivalent de la République de Weimar pour le Japon.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ère_Taishō

Il existe un sentiment de mécontentement croissant qui atteint son maximum avec l'attaque contre le premier ministre Rikken Minseitō Osachi Hamaguchi en 1930. Bien qu'Hamaguchi survive à l'attaque et reste en fonction malgré la gravité de ses blessures, il est contraint à la démission l'année suivante et meurt peu de temps après.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Assassinat_de_Shinzō_Abe

La précédente mort violente d'un individu ayant été Premier ministre du Japon remonte à l'Incident du 15 mai 1932, une tentative de coup d’État ratée de la part d'une faction de la Marine japonaise au cours de laquelle les putschistes avaient tué le Premier ministre en fonction Inukai Tsuyoshi.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Incident_du_26_février

L'incident du 26 février (二・二六事件 Ni-niroku jiken) ou « incident 2-2-6 » est une tentative de coup d'État qui eut lieu au Japon, du 26 au 29 février 1936, organisée par la faction ultra-nationaliste de l'Armée impériale japonaise, les partisans de la voie impériale inspirée par l'idée de restauration de Shōwa. Plusieurs hommes politiques furent assassinés et le centre de Tokyo fut pendant une courte période aux mains des insurgés avant que le putsch ne soit réprimé.

Le ministre des Finances Korekiyo Takahashi, le garde des Sceaux Saitō Makoto, et l'inspecteur général à l'Éducation militaire, le général Jōtarō Watanabe, furent tués.

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Ce qui est clair c'est qu'il y a clairement eu une défaillance de la sécurité. Les autorités japonaises l'ont elles même dit.

Il y a eu environs 2 secondes INTERMINABLES entre les deux tirs pendant lesquelles Shinzo Abe n'a pas pensé à se coucher/bouger/se retourner. Mais ça, on ne peut pas le blâmer. Son service de sécurité si. J'ignore qu'elle est la sécurité d'un ex-PM au Japon et candidat au sénat, mais leur manque de réaction est vraiment presque choquant sur les vidéos, aucun officiers de sécurité ne pense à protéger Abe pendant ces 2 secondes, et une fois le deuxième tir parti, la mallette pare-balle ne se déploie même pas correctement

C'est à mon avis à corréler avec la très faible menace des armes à feu au Japon (d'autant plus que le truc était éloigné de l'image d'un arme à feu habituel), les mecs  n'ont pas compris tout de suite, leur cerveau n'étaient pas prêt à réagir à un tel évènement. Mais un service de sécurité est censé lui être prêt à cela.

Ensuite, j'ai même vu une photo d'un officier de sécurité qui semblait avoir son holster vide. Étrange, peut être que c'est un policier qui faisait de la sécurité bénévolement en dehors de ses heures de service, mais étrange.

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Il y a 13 heures, Gallium a dit :

Ce qui est clair c'est qu'il y a clairement eu une défaillance de la sécurité. Les autorités japonaises l'ont elles même dit.

Il y a eu environs 2 secondes INTERMINABLES entre les deux tirs pendant lesquelles Shinzo Abe n'a pas pensé à se coucher/bouger/se retourner. Mais ça, on ne peut pas le blâmer. Son service de sécurité si. J'ignore qu'elle est la sécurité d'un ex-PM au Japon et candidat au sénat, mais leur manque de réaction est vraiment presque choquant sur les vidéos, aucun officiers de sécurité ne pense à protéger Abe pendant ces 2 secondes, et une fois le deuxième tir parti, la mallette pare-balle ne se déploie même pas correctement

C'est à mon avis à corréler avec la très faible menace des armes à feu au Japon (d'autant plus que le truc était éloigné de l'image d'un arme à feu habituel), les mecs  n'ont pas compris tout de suite, leur cerveau n'étaient pas prêt à réagir à un tel évènement. Mais un service de sécurité est censé lui être prêt à cela.

Ensuite, j'ai même vu une photo d'un officier de sécurité qui semblait avoir son holster vide. Étrange, peut être que c'est un policier qui faisait de la sécurité bénévolement en dehors de ses heures de service, mais étrange.

Effectivement, il y a eu une gros manque de réaction , probablement lié à l'inexpérience. Je ne connais pas les procédure d'action des "gorilles" en cas d'attaque

Dès le premier coup de feu, n'importe quel garde du corps d'un service de protection aurait fait un "plaquage de rugby" au premier ministre Shinzo Abe, la règle numéro 1 est d'annuller l'angle de tir le temps qu'ils voient la provenace du tir , il est déjà trop tard.

Bref de l'incompétence lié à l'inexpérience... 

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Le 08/07/2022 à 10:14, Ciders a dit :

C'est au-delà du rarissime. Au Japon, les campagnes se font dans la rue. Il n'y a aucune mesure de sécurité. Je ne sais même pas si les politiciens ont des gardes du corps, même non armés.

A noter l'arme également, artisanale. C'est vraiment au-delà du statistiquement improbable et ça touche un politicien de renom. C'est très très très bizarre, pas dans le sens complot hein ?

Il y a un article intéréssant

An Analysis of the Homemade Weapon Used Against Former Japan Prime Minister Shinzo Abe

https://www.militantwire.com/p/an-analysis-of-the-homemade-weapon

 

Accessoirement, les gardes du corps de Abe étaient bien armés

shinzo-abe-attentaeter.jpg

 

 

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Il y a 3 heures, Rochambeau a dit :

Un vidéaste Français installé au Japon fait des vidéos sur l'actualité japonaise, voici sa vidéo sur l'assassinat de Shinzo Abe (il revient légèrement sur son bilan politique).

Il y a une base factuelle intéressante dans cette vidéo, mais elle perpétue un malentendu. Le fait d'être encarté dans un parti qui se prétend "libéral-démocrate" ne fait pas de lui un libéral ni un démocrate.

Dire que Nobusuke Kishi, le grand-père de Shinzo Abe, ait été premier ministre du Japon sans dire en même temps que c'est un criminel de guerre, poursuivi en justice mais non jugé, car bénéficiant de l'incompréhensible clémence des Américains, c'est une forme de blanchiment, de construction narrative qui ne fait pas bon accueil à l'historiographie critique.

Le pompon, c'est quand un journal comme Sud-Ouest titre "la démocratie frappée" : https://www.sudouest.fr/international/asie/editorial-la-democratie-frappee-au-japon-11590365.php

Ou encore ceci :

https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20220708-grand-démocrate-véritable-ami-les-réactions-internationales-après-la-mort-de-shinzo-abe

Le chef de l'Otan, Jens Stoltenberg, s'est dit "profondément attristé" par le "meurtre odieux" de Shinzo Abe, "un défenseur de la démocratie", la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué un "grand démocrate", victime d'un "meurtre lâche et brutal". 

Le 02/12/2018 à 15:30, Wallaby a dit :

https://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/japon-la-tentation-militariste (27 octobre 2018)

Sur ce même sujet de la remilitarisation du Japon, Pierre-François Souyri explique en quoi Shinzo Abe est un politicien "de droite, voire même d'extrême droite".

Expliquer cette remilitarisation par Abe, nécessite d'expliquer le pacifisme constitutionnel japonais post 1945, qui fait suite au militarisme impérial, qui a ses racines dans l'ère Meiji.

Shinzo Abe avant d'être premier ministre a fondé la Nihon Kaigi, "think tank révisionniste concernant le rôle du Japon pendant la guerre".

Abe voue une grande admiration à son grand-père, le premier-ministre Kishi (1957-1960), qui avait été ministre du développement économique de la Mandchourie.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nobusuke_Kishi

En 1935, il devient l'un des plus influents officiels impliqués dans le développement industriel du Mandchoukouo. Le Premier ministre Hideki Tōjō, lui-même vétéran de la campagne de Mandchourie, le nomme ministre du Commerce et de l'Industrie en 1941. A ce titre, il est chargé de l'organisation du travail forcé. Il conserve cette position jusqu'à la reddition du Japon le 15 août 1945.

Jusqu'à 1948, Kishi est détenu à la prison de Sugamo en tant que suspect de crime de guerre de Classe A. Il y côtoie Yoshio Kodama et Ryōichi Sasakawa, deux figures importantes du monde des affaires et du crime organisé de l'après-guerre, qui l'aideront continument par la suite ainsi que sa parentèle1. Contrairement à Tōjō et divers autres membres du cabinet, Kishi n'est pas jugé par le Tribunal de Tokyo. Il est libéré sans procès en 1948 par les autorités d’occupation américaines afin de faciliter la reconstruction de la droite japonaise.

Pour l'historien John W. Dower, « même les pacifistes japonais qui ont endossé les idéaux de Nuremberg et de Tokyo, et qui ont travaillé à documenter et à publiciser les atrocités du régime Shōwa, ne peuvent justifier la décision américaine d'exonérer l'empereur (Hirohito) de sa responsabilité pour la guerre et ensuite, au sommet de la guerre froide, de libérer et peu après de se lier à des criminels de guerre d'extrême droite accusés comme le futur Premier ministre Nobusuke Kishi ».

Bien que libéré, Kishi reste légalement interdit de participation dans les affaires publiques du fait de la purge des membres de l'ancien régime par les forces alliées d'occupation. Lorsque l'interdiction est levée en 1952, il décide de se relancer dans la politique.

- - -

Le 15/05/2017 à 14:00, Wallaby a dit :

http://www.japantimes.co.jp/opinion/2017/05/13/commentary/japans-constitutional-rebirth-reincarnation/ (13 mai 2017)

Shinzo Abe veut changer la constitution d'ici 2020 - l'année des Jeux Olympiques de Tokyo - en rajoutant une ligne à l'article 9 qui légaliserait l'existence des Forces d'Autodéfense, mais sans rien effacer du texte actuel. Pour cela il devrait lancer un référendum grâce à la majorité des deux tiers qu'il a dans les deux chambres et obtenir une majorité simple de "oui" au référendum.

Les sondages se contredisent les uns les autres : 63 de personnes y sont opposées contre 25% de favorables selon le sondage Asahi, mais selon le sondage Kyodo, 49% des personnes y sont favorables contre 47% qui y sont opposées.

Comme Shinzo Abe n'a pas l'intention d'effacer le texte actuel de l'article 9, le problème posé par la nouvelle loi de défense de 2015, que la plupart des juristes considèrent comme inconstitutionnelle, reste entier.

Pour mémoire, cette loi de défense stipule que

- le Japon peut faire la guerre pour se défendre ou pour aider un pays allié attaqué, si cette attaque compromet la liberté et la "poursuite du bonheur" des Japonais.

- à condition que les solutions non militaires ont été épuisées

- et que cette riposte soit minimaliste.

Shinzo Abe a fait son annonce le 3 mai durant une réunion du "Conseil du Japon" (Nippon Kaigi), un groupe de lobbying ultra-conservateur qui veut restaurer l'empereur dans une position de pouvoir, et supprimer l'égalité des sexes prévue par l'article 24 de la constitution.

- - -

https://asialyst.com/fr/2022/07/09/japon-shinzo-abe-ombre-grand-pere-jusque-assassinat-politique/

En tirant les leçons de la défaite de 1945, Kishi opte pour une ligne politique paradoxale qui reste celle de la droite du Jiminto et qu’a suivi Abe.

Cette ligne repose sur trois éléments : renforcement de l’économie, alignement inconditionnel sur les États-Unis à l’extérieur et, à l’intérieur, mener ce qu’on appelle aujourd’hui une « guerre culturelle », c’est-à-dire défendre des valeurs incarnant prétendument « l’identité du Japon » – « son âme » – et centrées autour du respect et de l’obéissance à l’autorité.

Ce dernier point, apparement irréconciliable avec l’alliance avec les Américains, conduit à un révisionnisme historique qui m’en démord pas et a le vent en poupe aujourd’hui. Cette ré-écriture de l’Histoire vise à exonérer l’Armée impériale des atrocités qu’elle a commises avant sa défaite en 1945. L’enjeu est de préserver son prestige et celui de l’autorité impériale, y compris en allant jusqu’à contredire l’empereur.

Une des oppositions les plus résolues à cette utilisation politique de l’institution impériale y compris lorsque Abe était à la tête de l’État est venue de… l’institution impériale elle-même. La Couronne est vigilante à se préserver de toute ingérence et autres manipulations politiques. À telle enseigne qu’on considérait que l’empereur Akihito dont le règne va de 1990 à son abdication en 2019, faisait partie des grands opposants à Abe.

Dans le récit révisionniste, les soldats japonais ont certes été défaits mais leur héroïsme doit être célébré par les générations suivantes car ils ont combattu avec une abnégation absolu jusqu’au sacrifice ultime pour le plus grand bien du Japon.

Cette révision se nourrit du combat contre ce que le courant autour des partisans d’Abe qualifie « d’Histoire masochiste ». L’analyse du passé qui condamne les actions de l’Armée impériale japonaise pendant la guerre est réfutée en bloc.

Abe a ainsi été le premier chef de gouvernement en exercice à se rendre, certes à titre privé – la droite japonaise a le sens de la litote – dans l’enceinte du temple Yasukuni, haut-lieu à Tokyo où sont vénérés les âmes des soldats tombés sur le champs de bataille, y compris ceux exécutés pour crime de guerre.

 

Le grand-père de Shinzo Abe, Nobusuke Kishi a survécu à un attentat :

https://en.wikipedia.org/wiki/Nobusuke_Kishi#Stabbing_incident

Le 14 juillet 1960, Kishi a été attaqué par un agresseur armé d'un couteau alors qu'il quittait la résidence du premier ministre pour organiser une garden-party célébrant l'ascension imminente de Hayato Ikeda au poste de premier ministre[73]. L'agresseur était Taisuke Aramaki, un homme de 65 ans au chômage affilié à divers groupes de droite[73]. [Aramaki a poignardé Kishi six fois dans la cuisse, le faisant saigner abondamment, bien que Kishi ait survécu parce que la lame n'avait pas touché les artères principales[73]. Kishi a été transporté d'urgence à l'hôpital voisin, où il a reçu un total de 30 points de suture pour fermer ses blessures[73] Les journalistes ont couru après lui et ont grimpé sur des escabeaux pour jeter un coup d'œil dans sa chambre d'hôpital, les infirmières fermant rageusement les rideaux sur eux[73].

Aramaki a été arrêté sur les lieux, jugé, reconnu coupable et condamné à trois ans de prison en mai 1962[73]. Bien qu'il soit au chômage, il a réussi, d'une manière ou d'une autre, à verser une caution substantielle pendant les deux années qui ont suivi[73].

Aramaki n'a jamais clairement exposé les motivations de son attaque. Malgré la nature violente de l'attaque, Aramaki a nié avoir eu l'intention de tuer Kishi, déclarant plus tard à un journaliste lors d'une interview : " Oui, je l'ai poignardé six fois, mais si j'avais voulu le tuer, je l'aurais simplement tué. "73] Aramaki a déclaré au même journaliste qu'il avait rendu visite à la famille de Michiko Kanba avant son attaque, ce qui suggère peut-être qu'il avait de la sympathie pour Kanba et qu'il reprochait à Kishi sa mort. 73] Selon les dossiers judiciaires, Aramaki a déclaré à la police qu'il était en colère contre la mauvaise gestion de la crise du Traité de sécurité par Kishi et qu'il voulait " encourager Kishi à avoir des remords ". 73] 74]

Cependant, certaines personnalités proches de Kishi considéraient la prétendue colère d'Aramaki en rapport avec les manifestations d'Anpo comme une histoire de couverture. Dans ses mémoires de 1992, la fille de Kishi, Yōko, a écrit qu'Aramaki était " un assassin payé, qui savait se servir d'un couteau, qui a été engagé par quelqu'un qui détestait mon père et voulait lui faire du mal. "[73] Dans la période d'avant-guerre, Aramaki avait été secrétaire général de l'ultranationaliste de droite Taikakai (" Grande société de réforme "),[73] et dans la période d'après-guerre, il est devenu membre du groupe de pression extraparlementaire privé (ingaidan) du chef de faction du PLD Banboku Ōno. De nombreux politiciens du LDP pensaient que le coup de couteau avait été porté sur l'ordre de Ōno, car ce dernier espérait ouvertement succéder à Kishi au poste de Premier ministre et était connu pour être furieux que Kishi ait apporté son soutien à Ikeda[74].

Curieusement, Kishi est resté largement silencieux sur l'attaque dans ses mémoires, n'y consacrant que deux lignes et disant seulement qu'il n'en connaissait pas la raison, et le frère de Kishi, Eisaku Satō, n'a même pas mentionné l'attaque dans son entrée de journal pour ce jour-là[73].

 

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Il y a 4 heures, Banzinou a dit :

Accessoirement, les gardes du corps de Abe étaient bien armés

au temps pour moi, je parlais de cette photo, on aurait dit que le holster était vide, mais dans ma tête c'est un pistolet automatique que porte les garde du corps, mais il semble en fait que ce soit un revolver, d'où le fait qu'on ne voit pas le bout de la culasse du pistolet dépasser, et la crosse du révolver étant caché par la veste. Il est vrai que les policiers japonais sont encore de grands utilisateurs du révolver

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