Jump to content
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Les armes à énergie dirigée, de Bernard Fontaine


Recommended Posts

Image IPB

Cette fois, je vais faire différent. Au lieu d’une critique au vitriol assaisonnée de quelques métaphores bien senties - l’impression de traverser le Palais de la Découverte au pas de course sans rien comprendre - je vais décrire ce qui peut faire un bon livre, en prenant prétexte ce récent volume de Bernard Fontaine, qui en est tellement loin. Que ceux qui veulent juste savoir ce que ce texte vaut s’arrêtent ici: nul, et même si 10 fois moins cher que 36 euros, de l’argent gâché.

Suite ici

Link to comment
Share on other sites

C'est exact et l'homme est sans doute un des meilleurs spécialistes français en la matière - outre quelques digressions sur les satellites ou les frégates qui n'avaient rien à y faire (ou en tous cas pas sous cette forme).

Reste que... c'est un ingénieur et les ingénieurs sont rares à savoir écrire clairement. Lorsque nous avions DSI-T, j'avais d'ailleurs les plus grandes difficultés à leur faire comprendre que tout le monde n'a pas la même formation.

Après, L'Harmattan, effectivement, dépend de ses auteurs : ils publient tous les auteurs dès lors qu'ils ont un titre mais ne donnent aucun droit d'auteur (sauf à partir de je ne sais plus quel niveau - inatteignable - de vente) et surtout n'ont pas de processus de relecture systématique.   

Link to comment
Share on other sites

C'est exact et l'homme est sans doute un des meilleurs spécialistes français en la matière - outre quelques digressions sur les satellites ou les frégates qui n'avaient rien à y faire (ou en tous cas pas sous cette forme).

Oh mais qu'il connaisse des trucs à son sujet, et même, qu'il ait passé sa vie sur les laser de puissance, c'est indéniable. Malheureusement, cela n'a aucun lien avec la capacité à écrire un bon livre.

Reste que... c'est un ingénieur et les ingénieurs sont rares à savoir écrire clairement. Lorsque nous avions DSI-T, j'avais d'ailleurs les plus grandes difficultés à leur faire comprendre que tout le monde n'a pas la même formation.

Je suis un ingénieur également ;)

Et, autant il est difficile de trouver des qualités à ce livre, autant on ne peut pas lui faire le reproche d'avoir un style d'écriture pénible à lire. La façon de construire les phrases est claire, le vocabulaire - dans l'ensemble - peu jargonneux, et on n'est pas contaminé de tics de langage ou de répétitions. Ce n'est pas Flaubert, mais les irritants liés au style (telle transition maladroite, telle tendance à toujours trouver tout "très important", "très intense" etc.) gênent bien moins que les fautes d'orthographe.

Link to comment
Share on other sites

L'Harmattan c'est pourtant en général des livres de qualité. Je suis surpris de voir qu'un livre plus "douteux" soit rentré dans leur catalogue. Alors ce serait bien que l'ingénieur/chercheur s'associe davantage avec un homme de lettres (journaliste...) qui serait en charge de la forme.  ;)

Link to comment
Share on other sites

L'Harmattan c'est pourtant en général des livres de qualité. Je suis surpris de voir qu'un livre plus "douteux" soit rentré dans leur catalogue. Alors ce serait bien que l'ingénieur/chercheur s'associe davantage avec un homme de lettres (journaliste...) qui serait en charge de la forme.  ;)

Le souci de l'ingénieur/chercheur c'est qu'il n'a pas forcément une vision suffisamment synthétique de ce qu'il étudie pour pouvoir aisément prendre le recul qui va bien pour se mettre au niveau du lecteur moyen. Lecteur moyen qui n'y connais rien et qui a besoin d’être amené en douceur a comprendre ne serait ce que les notions qui intervienne dans le sujet abordé. Cette capacité de vulgarisation sans travestir le truc n'est pas donné a tout le monde, et même a assez peut de monde d'ailleurs. Les chercheurs l'on souvent non seulement parce qu'il maitrise très sérieusement leur sujet ET qu'ils enseignent ... mais chez les ingénieurs c'est beaucoup moins courant.

Link to comment
Share on other sites

Le souci de l'ingénieur/chercheur c'est qu'il n'a pas forcément une vision suffisamment synthétique de ce qu'il étudie pour pouvoir aisément prendre le recul qui va bien pour se mettre au niveau du lecteur moyen. Lecteur moyen qui n'y connais rien et qui a besoin d’être amené en douceur a comprendre ne serait ce que les notions qui intervienne dans le sujet abordé. Cette capacité de vulgarisation sans travestir le truc n'est pas donné a tout le monde, et même a assez peut de monde d'ailleurs. Les chercheurs l'on souvent non seulement parce qu'il maitrise très sérieusement leur sujet ET qu'ils enseignent ... mais chez les ingénieurs c'est beaucoup moins courant.

Dans le cas d'espèce, l'auteur est en effet un chercheur, mais pas un enseignant.

Ceci dit... à part pour les 50 premières pages quand l'auteur tente de faire un cours de physique, ce qu'il raconte est juste paraphrase d'articles de journaux et de magazines. Donc sans rien qui soit trop technique pour le lecteur lambda. (Mais sans rien qui n'ait la moindre profondeur non plus...)

Link to comment
Share on other sites

L'Harmattan c'est pourtant en général des livres de qualité. Je suis surpris de voir qu'un livre plus "douteux" soit rentré dans leur catalogue.

J'avoue que je ne connaissais pas cet éditeur.

Me renseignant un petit peu, il apparaît que c'est bien du compte d'auteur déguisé. C'est d'ailleurs la perception qu'en ont les libraires. En gros: tous les textes sont acceptés, l'éditeur se rémunérant essentiellement sur les frais facturés à l'auteur. Aucun travail éditorial, aucune promotion ni diffusion, et pas de droits d'auteur en dessous de 1000 exemplaires vendus (autant dire jamais). (Un aperçu ici ou ).

J'étais surpris de voir qu'ils éditaient 30 livres par semaine, mais le business model l'explique: tout le risque financier est laissé à l'auteur, l'éditeur ne perdant rien si un titre fait un bide.

Link to comment
Share on other sites

En fait j'ai des livres sur Taiwan qui soit de L'Harmattan : (L'ESPRIT DE DÉFENSE DE TAIWAN FACE À LA CHINE - La jeunesse taiwanaise face à la tentation de la Chine et HISTOIRE DE TAÏWAN).

Je n'ai jamais rien eu à redire. Et je suis pourtant difficile.

Par contre j'ignorais les méthodes de l'éditeur. Je pensais que c'était une boutique respectable, je suis surpris. L'auteur doit payer pour faire éditer son livre ?!

Link to comment
Share on other sites

En fait j'ai des livres sur Taiwan qui soit de L'Harmattan : (L'ESPRIT DE DÉFENSE DE TAIWAN FACE À LA CHINE - La jeunesse taiwanaise face à la tentation de la Chine et HISTOIRE DE TAÏWAN).

Je n'ai jamais rien eu à redire. Et je suis pourtant difficile.

On va dire que je n'ai pas eu de chance. C'est peut-être même vrai.

Link to comment
Share on other sites

A partir du moment où il n'y a pas de relecture des manuscrits c'est effectivement aléatoire en ce qui concerne la qualité.

Mais je suis vraiment déçu des méthodes de cet éditeur, je n'imaginais pas ça.

Link to comment
Share on other sites

A sa décharge, trouver des informations sur ce sujet ne doit pas être évident.

Même pas: les sources étant dans l'ensemble des articles de presse, il n'a pas eu besoin d'une recherche documentaire allant au-délà du web...

Link to comment
Share on other sites

Ca donne aussi une impression de recherche moins "superficielle". C'est un peu ce que j'attends d'un auteur, parce que une compilation d'articles, qui plus est de pages web, je le trouve sur Wikipédia... ou je le fais moi-même (j'ai sans doute plus une âme de fouineur, de rat de bibliothèque moderne, que la moyenne des gens). Si je paie un livre, c'est que j'espère une certaine valeur ajoutée.

Link to comment
Share on other sites

C'est peut-être ça le problème. Des sources humaines (interviews, rencontres...) enrichissent un livre et donnent moins une impression de compilation d'articles de presse.

Nous sommes bien d'accord.

L'auteur n'a en aucun cas eu cette approche. Je crois que j'en parlais dans la première partie du commentaire.

Link to comment
Share on other sites

Ca donne aussi une impression de recherche moins "superficielle". C'est un peu ce que j'attends d'un auteur, parce que une compilation d'articles, qui plus est de pages web, je le trouve sur Wikipédia... ou je le fais moi-même (j'ai sans doute plus une âme de fouineur, de rat de bibliothèque moderne, que la moyenne des gens). Si je paie un livre, c'est que j'espère une certaine valeur ajoutée.

La comparaison avec wikipedia vient occasionnellement à l'esprit en lisant ce texte. On se dit qu'en effet, ça pourrait faire un bon article WP. Parfois, même, les sources de Bernard Fontaine sont justement des articles wikipedia.

Link to comment
Share on other sites

Pour "défendre" M. Fontaine c'est vrai que de trouver des informations ailleurs que sur des sites généralistes ne doit pas être évident, voire presque impossible vu que les armes à énergie sont encore en développement. Des autorités militaires il ne faut pas attendre grand chose (à part les discours de com' homologués et donc sans intérêt aucun) et pas grand chose n'a filtré dans la presse sur ces armes assez sensibles.

Un livre certes décevant à ce que j'en lis (je ne l'ai pas lu), mais était-il possible de faire beaucoup mieux ? Telle est la question.

Link to comment
Share on other sites

Pour "défendre" M. Fontaine c'est vrai que de trouver des informations ailleurs que sur des sites généralistes ne doit pas être évident, voire presque impossible vu que les armes à énergie sont encore en développement. Des autorités militaires il ne faut pas attendre grand chose (à part les discours de com' homologués et donc sans intérêt aucun) et pas grand chose n'a filtré dans la presse sur ces armes assez sensibles.

Hum... Me voici en désaccord :)

L'auteur a passé une partie de sa vie à faire de la recherche sur le sujet. On peut s'attendre, au minimum, à ce qu'il maîtrise la littérature scientifique sur le thème. On peut aussi s'attendre à ce qu'il ait un minimum de réseau, de gens à qui parler, au moins pour les sujets qui ne sont pas "classifiés" (comme il dit en mauvais français). Par exemple, pour évoquer la recherche d'il y a 15-20 ans, ou les projets qui ont avorté.

Même sans cela, au lieu de bêtement citer un article d'un quotidien ou d'un magazine généraliste, il pouvait contacter les journalistes et leur demander d'où eux-mêmes tiraient leurs renseignements, comment ils arrivaient à leurs conclusions. En d'autres termes, remonter à la source de l'information plutôt que se contenter d'être superficiel.

Un travail consistant à s'appuyer essentiellement sur des sources journalistiques ou une recherche web est ce qu'on attendrait, allez, d'un étudiant en licence (ou d'un mauvais mémoire de maîtrise). Ce ne sont pas des trucs qu'on publie...

Link to comment
Share on other sites

  • 6 years later...
il y a 18 minutes, prof.566 a dit :

sais pas ou mettre ca...

laser de 7 petawatts, fonctionnement continu pendant 4h. Next : 2 faisceaux de 10 PW.

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/record-mondial-thales-a-developpe-le-laser-le-plus-puissant-au-monde-811346.html

 

 

Ça devient impressionnant. :ohmy:

Link to comment
Share on other sites

Create an account or sign in to comment

You need to be a member in order to leave a comment

Create an account

Sign up for a new account in our community. It's easy!

Register a new account

Sign in

Already have an account? Sign in here.

Sign In Now
  • Member Statistics

    5,991
    Total Members
    1,749
    Most Online
    Alek
    Newest Member
    Alek
    Joined
  • Forum Statistics

    21.6k
    Total Topics
    1.7m
    Total Posts
  • Blog Statistics

    4
    Total Blogs
    3
    Total Entries
×
×
  • Create New...