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Comment lire la SF (militaire)?


Tancrède

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J'ai acheté un jeu basé sur l'univers d'Honor Harrington : http://boardgamegeek.com/boardgame/17022/saganami-island-tactical-simulator

Bon, j'y ai assez peu joué car il est assez ardu d'accès. En effet, les règles sont assez simples bien que laborieuses dans leur résolution (quelle idée a eu Weber de faire des défenses par couche, ça multiplie les étapes de calcul), mais maitriser une quelconque tactique demande beaucoup d'entraînement pour modifier sa façon de penser. Ne serait-ce que réussir à arriver à un point donné avec un vecteur vitesse donné est une gageure, alors faire des synchronisations avec plusieurs vaisseaux était au delà de ce que j'étais prêt à investir dans un jeu pour lequel je n’avais pas d'adversaire.

 Cela étant, un tel système pourrait servir de base pour simuler les batailles qui sont ensuite décrites dans les livres de SF militairie.

Oui mais tu vois ce qui me chiffonne c'est que dans 99% de la SF les matériels sont trop "esthétiques" et pas assez "pratiques" ce qui en fout un sacré coup au réalisme... La forme des vaisseaux est souvent grotesque, les systèmes d'arme ont 15 pages dédiées mais toute la partie sur les capteurs et optiques fait trois lignes... les contres mesures sont quasi inexistantes ou alors pas originales du tout, les batailles finissent systématiquement par la destruction totale de l'ennemis et on ne vois jamais de scène ou les équipages s'échappent des vaisseaux par capsules de survie et sont récupérées par l'ennemi, récupération des données des vaisseaux neutralisées aussi, etc...etc... Bref je trouve que dans 99% des cas ça fait trop "cinéma" ou on a que deux heures pour montré notre histoire alors on là fait à la Micheal Bay.

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Pas faux sur beaucoup de points..... Mais le sujet est bien sur la pertinence des récits de SF par rapport à ce que nous savons aujourd'hui de la science: créer une aide de lecture pour les lecteurs non matheux qui veulent savoir à quelle sauce ils se font enfiler, et/ou quand l'auteur trouve des biais élégants qui "accompagnent" mieux les inconnues et problèmes scientifiques posés.... Je le sais, parce que c'est moi qui ai créé le sujet :P .

 

C'est une autre vanité d'auteur de penser savoir de quoi il parle lui même, alors que souvent ses lecteurs discernent plus clairement ses intentions qui sont le plus souvent confus dans sa tête O0 . C'est d'ailleurs pour ça qu'il écrit et éprouve le besoin "d’expulser" ses idées, pour y voir plus clair :P. 

Modifié par Shorr kan
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C'est une autre vanité d'auteur de penser savoir de quoi il parle lui même, alors que souvent ses lecteurs discernent plus clairement ses intentions qui sont le plus souvent confus dans sa tête O0 . C'est d'ailleurs pour ça qu'il écrit et éprouve le besoin "d’expulser" ses idées, pour y voir plus clair :P. 

Donc le HS n'existe pas, dans ton univers alternatif? Désolé, mais c'est de la SF, ton sophisme.... En vieux françois, on appelle juste ça une sodomie de coléoptère en plein vol: c'est technique, c'est pointu, c'est "out of the box", mais c'est juste pour la vanité de l'exercice :happy: .

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Donc le HS n'existe pas, dans ton univers alternatif? Désolé, mais c'est de la SF, ton sophisme.... En vieux françois, on appelle juste ça une sodomie de coléoptère en plein vol: c'est technique, c'est pointu, c'est "out of the box", mais c'est juste pour la vanité de l'exercice :happy: .

 

 

C'était surtout pour gentiment te faire comprendre que ton sujet avait été annexé et son territoire, aussi loin que porte le regard, soumis à un début de colonisation O0 .

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Sinon un autre truc qui m'énerve c'est le peu de cas que font beaucoup d'auteurs de la puissance électrique (ou autre) que produit le vaisseau et qui est la limite intrinsèque des capacités de mobilité, armement et protection active du bâtiment... Le moteur est l'élément le plus important du vaisseau, or les auteurs font la distinction entre gros vaisseau et petit vaisseau, alors que ce qui compte vraiment c'est entre gros moteur et petit moteur...

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Le manque d’information qu’obtiennent les havriens sur les manticoriens n’est pas en adéquation avec la position géographique de Manticore. Un nœud de trou de vers, c’est une manne pour l’économie, mais une plaie pour un service de contre-espionnage. Vue le flux de vaisseaux qui y passent, glaner des informations pertinentes devrait être à la portée de n’importe quel service de renseignement digne de ce nom. D’autant qu’au début de la série, Manticore n’a pas d’ennemi connu. La conviction selon laquelle Havre se prépare à l’offensive n’est qu’une conjecture que vient confirmer les évènements de Basilic. Avant ce point, les services secrets havriens avaient beaucoup plus de marge de manœuvre. Et l’annexion du Royaume étant dans les tuyaux depuis un moment, on peut s’étonner qu’ils en sachent si peu…

 

 

La conviction manticorienne repose sur le fait que Havre doit structurellement annexer des Etats pour vivre et que le noeud manticorien représenterait probablement le cash suffisant pour voir venir un peu plus longtemps qu'en annexant une autre planète. Ce risque devient réel avec la chute de l'étoile de Trevor.

 

 

Concernant la défense du nœud lui-même, celle-ci est la cause de la faiblesse manticorienne en matière de vaisseaux du rang. Les ressources nécessaires pour les forteresses stellaires sont importante et pèse lourd, presque une flotte entière. C'est ce qui rend l'Etoile de Trevor si importante car elle est l'unique accès au nœud manticorien à ne pas être sous l'influence de Manticore. Une fois prise les budgets d'entretien et de modernisation des stations pourraient être basculés dans de nouvelles escadres et les stocks de missiles pourraient être versés dans le soutien aux opérations. 

 

Ne pas oublier également qu'outre les stations spatiales le nœud est également défendu par la Home Fleet manticorienne : la Première Force.

 

Le traffic spatial se situe globalement hors de portée des chantiers spatiaux de la Spatiale il me semble.

Modifié par Chronos
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@Rochambeau : je ne dirais pas que l’univers d’H.H. est caricatural. Il est plutôt conçu, et plutôt maladroitement, pour soutenir le propos de son auteur. La sensation de « caricature » vient que pour fonctionner aussi bien qu’il le souhaite, le trait doit-être forcé pour gommer les défauts et sublimer les qualités.

 

Pour le propos prêté à LOGH, dire d’un système politique qu’il n’a pas vocation à être éternel et que la pertinence de son organisation et de l’idéologie qui le sous-tend est conjoncturel, c’est ouvrir des portes ouvertes. Au pire, c’est brasser de l’air, au mieux, c’est du sophisme. Le choix du mode de gouvernement n’est pas l’expression de l’imperfection humaine, il est la réponse structurante d’un groupe d’individu atteignant une certaine taille à la question : « comment va-t-on vivre ensemble ? ». C’est dans le choix du type de gouvernement qu’il y a débat, pas dans la nécessité d’en avoir un.

 

Porter un jugement de valeur sur un type de gouvernement, c'est subjectif = c'est un propos. Ce qui est reproché à Weber, c'est de l'assener au forceps à son lecteur, pas de le tenir.

 

Cordialement.

 

Attention ce n'est pas tant la nature d'un régime dont on parle, mais plus de sa légitimité et fonctionnement dans le temps. Ce que moi je veux dire par "l'imperfection humaine" je parle justement de toutes les contingences  humaine courant et souvent hasardeuse à laquelle sont confronté un système politique (l’électoralisme, la corruption, la démagogie, vous voyez le genre) qui impactent grandement le fonctionnement d'un système politique. . On y retrouve plus ou moins les mêmes propos via Thomas Hobbes et Maurice Joly, sur l'impossibilité de créer un "état perpétuelle". Et on ne peut que le constater qu'avec les récent évènements géopolitique de ses dix dernières années. J'avoue que j'écarte certainement d'autre donnée plus palpable comme la géographie, démographie et géologie d'un territoire, qui ont eux aussi de l'influence sur comment ce doit ce créer et comporter un régime politique.

Modifié par Rochambeau
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Logh est un récit idéaliste modéré par du scepticisme. En gros, les conquérants fougueux et les réformateurs géniaux c'est trop de la balle, mais que rien ne remplacera la démocratie. C'est la conviction politique qui nous est exposé.

 

Autre chose sur lequel insiste l'auteur est le processus historique qui irait des fondateurs/ages héroïques pour finalement se normaliser. On comprend le sens du titre à la fin du récit. C'est une vision très hégélienne, et qui me fait penser encore une fois que l’auteur est germanophile en plus d’être fasciné par l'histoire européenne du XVIII/XIX èmes siècles et ses grands affrontements étatiques.

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Logh est un récit idéaliste modéré par du scepticisme. En gros, les conquérants fougueux et les réformateurs géniaux c'est trop de la balle, mais que rien ne remplacera la démocratie. C'est la conviction politique qui nous est exposé.

 

Autre chose sur lequel insiste l'auteur est le processus historique qui irait des fondateurs/ages héroïques pour finalement se normaliser. On comprend le sens du titre à la fin du récit. C'est une vision très hégélienne, et qui me fait penser encore une fois que l’auteur est germanophile en plus d’être fasciné par l'histoire européenne du XVIII/XIX èmes siècles et ses grands affrontements étatiques.

 

C'est exacte,

Mais je tempère  sur le caractère hégélien de la série, car moi j'y vois plus une grosse influence du déterminisme. Régulièrement, la série ne cesse de faire référence aux cause de tel ou tel évènements, comme l'utilise les déterministes via le principe de causalité. Souvenez vous des passages ou on voit des historiens commenter et détailler l'histoire de la série, sans parler de la voix du conteur qui n'hésite pas à faire mention d'historiens qui commente certain action de nos héros. (comme le passage ou Yang n'écoute pas en priorité les enregistrements que Julian rapporte de la Terre)

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Pour moi l’hégélianisme est dans le coté "ruse de l'histoire" comme l'entendait Hegel de héros qui par leurs actions égoïstes sont amenés à jouer un rôle bien plus vaste  dans le sens d'individus qui font "accoucher" ce qui doit être, ce qui doit advenir. Je parlerais plus de prédestination que de déterminisme cause-effet qui est l'aspect apparent des choses. En gros la situation évolue parce qu’elle est mur pour ça, les personnages ne sont qu'un prétexte. C'est comme ça que j'ai compris le récit.

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La conviction manticorienne repose sur le fait que Havre doit structurellement annexer des Etats pour vivre et que le noeud manticorien représenterait probablement le cash suffisant pour voir venir un peu plus longtemps qu'en annexant une autre planète. Ce risque devient réel avec la chute de l'étoile de Trevor.

 

 

C'est en partie vrai dans le sens ou une partie de l'opinion et de la classe politique ne partagent pas la conviction de cette hypothèse. C'est bien ce qui fait avoir des suées à certains lords de l'amirauté concernant le poste de Basilic. C'est l'une des raisons pour lesquelles ils se réjouissent qu'Honor prenne l'exapuma par la queue et s'arrangent en sous-main pour que le HMS Sorcier reste le plus longtemps possible en radoub.

 

Il y a un fort courant isolationniste sur Manticore que Weber dépeint et prend un malin plaisir à tourner en ridicule. Ça fait partie de son propos. Le baron de Haute-crête et les conservateurs ont sont la personnification. Weber est clairement interventionniste, quitte à justifer l'ingérence. 

 

 

 

 

Concernant la défense du nœud lui-même, celle-ci est la cause de la faiblesse manticorienne en matière de vaisseaux du rang. Les ressources nécessaires pour les forteresses stellaires sont importante et pèse lourd, presque une flotte entière. C'est ce qui rend l'Etoile de Trevor si importante car elle est l'unique accès au nœud manticorien à ne pas être sous l'influence de Manticore. Une fois prise les budgets d'entretien et de modernisation des stations pourraient être basculés dans de nouvelles escadres et les stocks de missiles pourraient être versés dans le soutien aux opérations. 

 

Ne pas oublier également qu'outre les stations spatiales le nœud est également défendu par la Home Fleet manticorienne : la Première Force.

 

 

Là aussi je rejoins le point en partie. La faiblesse de Manticore est également accrue par le fait que le Royaume stellaire soit monosystème (là aussi la faute au conservateurs). Ce qui limite ses capacités industrielles en terme quantitatif. Une grande partie des ressources de Manticore proviennent des droits de douanes et d'une importante flotte marchande compte tenu de la taille du royaume.

 

La 1ére force et les forteresses stellaires sont un dernier recours pour compenser l'absence de profondeur stratégique qu'offre les 12 heures-lumières d'espace souverain manticorien autour de son étoile. (Sauf erreur de ma part, les entrées/sorties des trous de vers se trouvent dans ou à proximité de l'hyperlimite). Par extrapolation, c'est une perte sèche de ressources militaires condamnées à rester sur le pied de guerre dans l'hypothèse d'une attaque éclair. D'ailleurs, il me semble que le nombre de forteresses ne décroit pas au cours des romans. Il augmente même avec l'annexion du terminus de Basilic et les conquêtes faites sur l'espace havrien. Quand à la 1ére force, elle est plutôt statique tout au long des 20ans de conflit avec Havre.

 

 

 

Le traffic spatial se situe globalement hors de portée des chantiers spatiaux de la Spatiale il me semble.

 

 

Pour la majorité des systèmes possédant des trous de vers, le trafic ne fait que transiter, c'est vrai. Toutefois, un certains nombre de vaisseaux peuvent être amener à se mettre en orbite. Que ce soit pour des opérations de maintenance ou du transfert de fret. Weber est très spécifique sur le fait que les armateurs jouent serré sur les opérations de maintenance des noyaux d'impulsion notamment... La pratique offre un superbe alibi à une agence de renseignement.

 

La position même de Manticore induit une très forte densité de trafic, y compris de courriers diplomatique ou d'organes de presse étrangers. D'un point de vue opérationnelle, les couvertures en béton pour faire du renseignement en temps de paix ne manquent pas... De même que des motifs légitimes pour approcher sphinx ou côtoyer du personnel de la marine royale.

 

Même en tenant compte de sa situation économico-sociale, Havre est trop faible et incompétent dans l'élaboration et la réalisation du plan DuQuesne. Mais c'est seulement en deuxième lecture, avec le recul, ou le sachant au départ, que le lecteur s'en aperçoit. De même que Manticore possède un nombre de vaisseaux du mur bien supérieur à ses besoins réels, et sans doute, à ses capacités industrielles. L’imminence d'une éventuelle attaque havrienne ne justifie pas l'explosion des effectifs qu'on observe dans les premiers tomes. En tout cas, pas compte tenu des disparités politiques internes au Royaume. (Encore une fois, c'est selon moi, humble lecteur et passionné de SF. Après, c'est peut-être le deus ex de Weber ou un détail qui m'a échappé.. Ou bien sinon, c'est moi qui appréhende mal les disparités d'échelle du space-op.)

 

Cordialement.

Modifié par Vaessili
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C'est utiisé juste là où ça arrange: pour être gentil avec les auteurs, il est TRES difficile, même pour des experts, de se représenter l'impact d'ensemble des nanotechs sur une société, et d'une, et surtout dans un futur lointain, de deux, où elles seront présentes dans TOUS les aspects, petits et grands, de la vie (corps humain, domicile, activités économiques, cadre urbain, armée....) tant elles auront été "normalisées" et seront devenues une base cheap de tout matériau, de toute science.... C'est encore plus dur étant donné que vu la distance à aujourd'hui de la plupart des grandes sagas de SF (plusieurs siècles, plusieurs millénaires), les nanotechs seront surtout quelque chose de déjà ancien, complètement intégré dans les nouveaux domaines scientifiques (sans même qu'on y pense), et/ou complètement dépassé.

 

Quelques exemples où on les voit utilisées: la série du "Vieil homme et la guerre", et Honor Harrington (très limité: chimie de certains matériaux, notamment la "peinture intelligente" des vaisseaux, mais aussi pour la médecine génétique où elles servent de vecteur....). Dans Le vieil homme et la guerre, et ses suites, qui est une des sagas à succès qui a commencé le plus récemment (années 2000) avec un auteur plus jeune que les autres grands noms, on voit l'une des intégrations les plus abouties par rapport à ce qui précède (du moins à ce niveau de notoriété pour un bouquin: quantité d'auteurs sortent des trucs en permanence, peu sortent du lot): je vais pas trop détailler, ça serait déjà de l'énorme spoiler pour la grande surprise qui arrive dès après le préambule du premier tome (le voile tombe sur le mystère que ce préambule présente.... Ce qui lance la saga). Mais on peut voir l'intégration des nanotechs très poussée dans les armes (un très bon concept notamment pour les munitions), et surtout dans le domaine médical.

Quand à savoir si c'est plausible, même un peu.... C'est le genre de trucs QUI EST CENSE ETRE LE SUJET DE CE FIL!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Groumpf!


 

 

 

La 1ére force et les forteresses stellaires sont un dernier recours pour compenser l'absence de profondeur stratégique qu'offre les 12 heures-lumières d'espace souverain manticorien autour de son étoile. (Sauf erreur de ma part, les entrées/sorties des trous de vers se trouvent dans ou à proximité de l'hyperlimite). Par extrapolation, c'est une perte sèche de ressources militaires condamnées à rester sur le pied de guerre dans l'hypothèse d'une attaque éclair. D'ailleurs, il me semble que le nombre de forteresses ne décroit pas au cours des romans. Il augmente même avec l'annexion du terminus de Basilic et les conquêtes faites sur l'espace havrien. Quand à la 1ére force, elle est plutôt statique tout au long des 20ans de conflit avec Havre.

 

Elle est statique, puis elle est plus rien du tout à un moment..... Abracadabra, personne n'a lu le spoiler: vos paupières sont looouuuurdes, vous êtes en paix, je vais compter à rebours et, à zéro, vous n'aurez aucun souvenir.....

Le nombre de forts décroît énormément après la libération de l'Etoile de Trevor (et la planète San Martin -celle des Latinos hyper maousses- qui va avec), qui libère le système mère de cette contrainte. Le désarmement des forts, par ailleurs à ce moment obsolètes et très "labor intensive", libère une masse d'effectifs qui accompagne l'expansion de la flotte. De nouveaux forts sont bâtis à Trevor et Basilic (et plus tard dans l'amas de Talbott qui sera annexé suite à la découverte d'un nouveau wormhole dans le noeud de Manticore), mais, outre leur automatisation plus grande (bien pratique pour le récit), le nombre requis est infiniment moindre que quand il fallait saturer le système mère à tous les Terminus.

 

 

 

 

 

 

 De même que Manticore possède un nombre de vaisseaux du mur bien supérieur à ses besoins réels, et sans doute, à ses capacités industrielles. L’imminence d'une éventuelle attaque havrienne ne justifie pas l'explosion des effectifs qu'on observe dans les premiers tomes. En tout cas, pas compte tenu des disparités politiques internes au Royaume. (Encore une fois, c'est selon moi, humble lecteur et passionné de SF. Après, c'est peut-être le deus ex de Weber ou un détail qui m'a échappé.. Ou bien sinon, c'est moi qui appréhende mal les disparités d'échelle du space-op.)

 

Le point de divergence est ici justifié, et pas forcément stupidement, par le règne précédent l'actuel monarque de Manticore (le papa de la reine colérique), qui, anticipant l'expansionnisme messianique havrien, a préparé le socle politique pour favoriser d'un côté le développement de la flotte et une stratégie de "défense avancée" impliquant le contrôle des deux côtés des terminus des wormhole aboutissant à Manticore, et de l'autre le développement de l'alliance manticorienne -et donc le travail politique qui va avec- en pointant du doigt le dit expansionnisme havrien. Soit une politique entamée plus de 30 ans avant le début de la série. l'isolationnisme des conservateurs n'est qu'une des tendances dans la politique manticorienne, et cette tendance, si elle trouve un écho dans d'autres portions du Parlement, n'est pas majoritaire et ne peut donc obtenir que des compromis: elle cède sur l'expansionnisme naval depuis un bail (encouragé par ailleurs par de grands cartels, la puissance politique de la couronne, l'aura des deux derniers monarques et du premier ministre en exercice, et la majorité en place), mais empêche un expansionnisme pur et dur d'annexions ou de "fusions" politiques, ce qui amène entre autres à la situation de Basilic.

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Ben donne un exemple histoire qu'on turbine tous ensemble sur le sujet.

 

 

Sinon pour les histoires avec des nanotechs en 1er plan, il y a l’inquiétant L'Âge de diamant ou Le Manuel illustré d'éducation pour jeunes filles de Neal Stephenson.

Modifié par Shorr kan
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Sérieux? On essaie vraiment? Ou c'est juste pour me faire marcher (c'est ton style) :'( ?

 

 

 

Alors, voyons:

- les machins évoqués plus haut (le topic a quelques pages) sur la saga HH, et le problème (pour moi) de l'anti-gravité en tête..... Scientifiquement, on en serait où sur ce truc? N'est-ce qu'un objet de roman?

- la numérisation du cerveau (avec possibilité de "sauvegarde"): vu dans l'excellentissime Carbone Modifié et ses succédanés. Les gens ne voyagent pas dans l'espace, dans ce truc: seules leurs pensées le font, téléchargées sur des flux entre planètes/systèmes, et/ou transportées dans des disques durs pour être réimplantées dans un corps d'accueil (dont la qualité est fonction des moyens du voyageur ou de qui l'envoie).

- le parapluie et le sac de Mary Poppins

Modifié par Tancrède
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Quand à savoir si c'est plausible, même un peu.... C'est le genre de trucs QUI EST CENSE ETRE LE SUJET DE CE FIL!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Groumpf!

 

Moi je veux bien, après, c'est un domaine sensible. La SF tient du rêve. On te donne à voir des vaisseaux aux formes improbables parcourant l'espace, s'entre-déchirant entre eux, avec des espèces inconnues, exotiques, dangereuses... La SF c'est un prétexte pour parler ouvertement de thèmes mille fois abordés ou au contraire, complétement novateurs ou difficilement abordable dans une fiction conventionnelle.

 

Star Trek a été le premier programme diffusé aux USA mettant en scène une idylle interaciale . La SF, c'est aussi une réflexion sur la condition humaine, les sociétés, le tout avec une forme de poésie avec des auteurs comme Bordage, Barjavel, Asimov ou P. K. Dick...

 

Est-ce qu'on pourrait voyager plus vite que la lumière? Comment s'y prendrait-on? Est-ce qu'on le ferait sur des vaisseaux rustiques à la Battlestar Galactica pour éviter que l’ordinateur de Jupiter 1 ne tente de liquider tout l'équipage parce qu'on n'a pas remis son soft à jour? est-ce que le vaisseau sera "vivant", décidant lui même s'il souhaite nous transporter et jusqu'où?

 

Concernant la propulsion, la solution de Weber est très élégante. J'aime l'idée de la propulsion par bande d'impulsion, les voiles Warshawski... Je trouve qu'il y a une poésie incroyable dans la prise en compte de la relativité dans les sauts Collapsar de "la guerre éternelle". Chaque bond t'envoyant inéluctablement vers un futur incertain... Y a matière à rêver.

 

Concernant la théorie, la vraie, c'est star trek qui arrive en 1ére place des éventualités possibles. La distorsion serait envisageable, en tout cas, on ne peut pas prouver que ça ne marche pas. (métrique Alcubierre).

 

 

PS: est-ce que la réponse ne serait pas tout simplement : "42"?

Modifié par Vaessili
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...

 

Alors, voyons:

- les machins évoqués plus haut (le topic a quelques pages) sur la saga HH, et le problème (pour moi) de l'anti-gravité en tête..... Scientifiquement, on en serait où sur ce truc? N'est-ce qu'un objet de roman?

- la numérisation du cerveau (avec possibilité de "sauvegarde"): vu dans l'excellentissime Carbone Modifié et ses succédanés. Les gens ne voyagent pas dans l'espace, dans ce truc: seules leurs pensées le font, téléchargées sur des flux entre planètes/systèmes, et/ou transportées dans des disques durs pour être réimplantées dans un corps d'accueil (dont la qualité est fonction des moyens du voyageur ou de qui l'envoie).

- le parapluie et le sac de Mary Poppins

 

 

Le parapluie de Mary Poppins les Mythbusters ont testé c'est bidon. Pour le reste faut voir.

 

- Manipuler la gravité est théoriquement possible dans le cadre limite de certaines théories, mais les niveaux d’énergies à maitriser en jeux sont tels qu'elles posent problème logistiquement, et là on parle de seuils énergétiques équivalent à ceux rayonné par une étoile ou plusieurs ! Et même en considérant ça possible, pourquoi se casser le cul à conquérir l'univers pour ces ressources alors qu'on est à même d'avoir autant d’énergie qu'on veux ? Car c'est l'intrant le plus limitant du développement d'une civilisation.à moins d’être une colonie de fourmis qui se développe à une une vitesse exponentielle; il n'y a pas d’intérêt à expansionnisme hors d'un système solaire, sauf sur de trèèèèèès longue période de temps.

 

Dans l'espace, et ben........ il y a de l’espace. Et les ressources qui vont avec aussi. Aucun risque de pénurie une fois un seuil technologique atteint. C'est l'aspect que j'ai toujours trouvé le plus téléphoné des guerres et conquêtes spatiales motivé par le gain. Par idéologie je ne dis pas.

 

Un auteur de SF résumait bien ça avec cette formule "une fois en orbite on est énergétiquement à mis chemin de n'importe où dans la galaxie".

 

La seul façon de rendre plus ou moins valable cet aspect, c'est de trouver une faille dans la physique ou de nouvelles théories qui permettent à des manipulation de la gravité ou l'espace temps  à taille humaine. Un nouveau paradigme.

 

 

- Pour le cerveau, je doute qu'on puissent un jour séparer "l'esprit" de son substrat matériel. C'est une idée platonicienne qui est pour moi fausse. On pourra peut être un jour faire des "avatars" copies de la psyché à un moment donné, mais ce serait comme simuler le pie d'une vache, mais qui ne donnera jamais de lait...

 

Un obstacle concret aussi à la symbiose cerveau-électronique est que le 1er est une machine probabiliste et massivement parallèles (processus simultanés), et le second d'une logique binaire et séquentiel pas après pas. C'est le même problème que pour les IA en fait.

Modifié par Shorr kan
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