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EADS et BAE Systems vont créer le numéro un mondial de l'aéronautique-défense


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De même pour la production d'avions civils: c'est pas du coca ou des grille-pains, c'est une industrie hautement politique et concourant directement de l'intérêt national. Le cas présent dans EADS, c'est typiquement la résultante d'un non choix européen et de la crédibilité même de ce choix: les nations font ce qu'elles ont à faire, à savoir jouer leur intérêt aux dépends des autres si besoin est. Les Etats ne sont pas "entrés" dans le capital d'EADS, en tout cas pas la France: la France a APPORTE de SON capital pour créer EADS, nuance. C'est, à la base, du patrimoine national. Et encore une fois, EADS n'est pas une gentille entreprise donc un truc "neutre" qui ne veut faire que des zolis produits et être compétitive dans un grand monde fascinant de l'industrie et du business, loin de ces méchants Etats qui ne veulent qu'être improductifs, ridicules et facteurs de mauvais business :P: c'est une capacité de production militaire et un outil politique, dont le business, même civil, est intrinsèquement lié à la politique et le versant militaire n'existe que par et pour les Etats, et dont la capacité de production elle-même (l'outil industriel et de recherche) EST un actif nécessaire à la survie d'un Etat, rentable ou pas, et dont ceux qui entendent exister par eux-mêmes doivent avoir au moins une certaine maîtrise (si un Etat n'est qu'acheteur du produit fini à une entreprise indépendante, le contrat avec la boîte n'a même pas la moitié de l'intérêt voulu).

Ben non.

EADS, c'est notre champion européen pour aller faire le poids face à Boeing, Lockheed et consort.

Or par rapport à ce but, les désidérata des états sont un boulet majeur.

C'est en cela que la logique industrielle devrait faire d'EADS une société plus cohérente et avec les meilleurs armes pour aller batailler au niveau mondial.

Si l'on comme par dupliquer tout pour satisfaire l'état A par rapport à l'état B, c'est un handicap supplémentaire pour le marché mondial qui est de plus en plus concurrentiel.

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Réorganisation(encore!!!) d'Airbus en vue.

La révolution tranquille de Fabrice Brégier à la tête d'Airbus

Il estime désormais qu'une gestion millimétrée des programmes va l'aider à multiplier les marges d'Airbus par cinq et à suivre la forte demande des compagnies aériennes asiatiques qui tirent le marché de l'aéronautique.

"On a encore du potentiel devant nous si on se remet à se comporter comme une petite division. Ce doit être cela notre objectif", a déclaré Fabrice Brégier lors d'un entretien accordé à Reuters.

Une telle réorganisation est risquée dans un secteur où de minuscules erreurs peuvent coûter des milliards d'euros. Les actionnaires et les compagnies aériennes l'ont appris à leurs dépens, lorsque le manque de coordination avait menacé le très gros porteur A380 ou lorsque Boeing avait perdu le contrôle de sa chaîne de fournisseurs sur le long-courrier 787 Dreamliner.

Mais après avoir atteint le seuil de 60.000 salariés, Airbus est devenu trop gros pour être dirigé seulement par le haut au moment où Fabrice Brégier s'est fixé pour objectif d'atteindre une marge opérationnelle de 10% en 2015 contre 1,8% à peine en 2011.

"Nous avons décidé de changer un petit peu l'organisation qui était très concentrée", a-t-il lors d'un entretien réalisé à Londres.

"Nous maintiendrons bien entendu toute l'harmonisation de nos méthodes de travail, mais nous décentraliserons davantage les tâches vers les équipes locales qui peuvent gérer leurs objectifs", a-t-il ajouté.

La manoeuvre promet d'être délicate pour le nouveau patron d'un groupe dont l'histoire a démarré il y a 40 ans par un rêve européen bien vite entravé par des rivalités nationales

Mais la tactique pourrait s'avérer rusée après le conflit qui a opposé Airbus et l'Allemagne sur la localisation des emplois et face aux craintes de Berlin que les pouvoirs du groupe ne soient trop concentrés au siège de Toulouse.

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c'est notre champion européen pour aller faire le poids face à Boeing, Lockheed et consort.

Il ne peut pas y avoir de "champion européen" parce qu'il n'y a pas d'Europe comme entité géopolitique avec un intérêt à défendre, une politique extérieure qui en découle et une armée (entre autres) pour la mettre en oeuvre: et les Etats font ce qu'ils ont à faire dans ce contexte, ils défendent leur intérêt, à savoir garder par eux-même un degré plus ou moins prononcé de maîtrise sur la capacité à produire des matériels militaires, garder des emplois à haute valeur ajoutée et des sites industriels.

C'est en cela que la logique industrielle devrait faire d'EADS une société plus cohérente et avec les meilleurs armes pour aller batailler au niveau mondial.

Cette phrase n'a strictement aucun sens précisément en raison de ce que j'évoque plus haut: la "logique industrielle" n'existe pas dans un tel domaine (la capacité de produire de l'armement, donc de maîtriser son destin national et de servir son intérêt). Telle que tu l'évoques, la "logique industrielle" serait un objet intellectuel abstrait que les Etats concernés n'auraient aucun intérêt à soutenir, sinon strictement à maintenir des emplois et des sites juste pour leurs statistiques nationales, et à se foutre éperdument que l'ensemble EADS soit un tout cohérent ou non. Si on veut une "logique industrielle" cohérente pour EADS, il faut un Etat derrière, un Etat unique et solide (qu'il faut donc vouloir très fort). Sans ce préalable absolument primordial, il y a DES Etats qui défendent LEUR intérêt industriel légitime: si tu mets la logique du groupe EADS avant tout alors qu'il y a plusieurs Etats regroupés dedans de diverses façons, tu demandes dans les faits à plusieurs d'entre eux, sinon tous, de renoncer plus ou moins à un ou plusieurs de leurs intérêts nationaux aux dépends des autres. Y'en a qui se font baiser en perdant des emplois à haute VA (ou en n'en gagnant pas, surtout dans les bons secteurs), et y'en a surtout qui deviennent de fait plus dépendants du voisin en matière de technologies, de contrôle sur leur développement et leur orientation.... Imaginer que le partage sera égal/juste et le restera est du délire; imaginer que des Etats participants ont intérêt (et j'emploie le mot intérêt au sens fort et légitime du terme) à ce qu'une entreprise EADS n'obéisse qu'à des logiques d'efficacité "déterritorialisées" (à supposer même que ce soit possible ou réellement souhaitable), c'est aussi du délire. Voir le cas BAE avec l'Angleterre: est-il encore seulement dans l'intérêt de l'Angleterre, ou l'est-ce encore pour longtemps, de cramer du capital politique pour BAE? C'est plus une entreprise américaine aujourd'hui, et elle ne sert plus beaucoup d'intérêts brits (qui ont perdu la maîtrise de beaucoup de savoirs-faires et capacités de production), sauf désormais dans quelques domaines précis. 

Encore une fois, imaginer qu'il y a une "logique industrielle" légitime pour un groupe EADS, qui prime les intérêts nationaux, c'est prendre le problème dans le mauvais sens.

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C'est possible d'avoir une liste des 22 technologies considérées comme sensible ?

17 sur 22 technologies stratégiques

•AÉRONAUTIQUE ET TRANSPORT

1/Aéronautique

2/Technologie de transport de surface

•INFORMATIQUE et COMMUNICATION

3/Logiciels

4/Microélectronique et optoélectronique

5/Réseaux et ordinateurs de haute performance

6/Images et écrans haute définition

7/Capteurs et traitement du signal

8/Stockage des données

9/Simulation et modélisation par ordinateur

•MATÉRIAUX

10/Synthèse et traitement des matériaux

11/Matériaux électroniques et photoniques

12/Céramiques et Composites

13/Métaux et alliages de haute performance

•PRODUCTION

14/Gestion de la production assistée par ordinateur

15/Fabrication assistée par ordinateur

16/Micro et nano fabrication

17/Technologies de gestion de systèmes complexes

•BIOTECHNOLOGIES ET SCIENCES DE LA VIE

Biologie moléculaire appliquée

Technologies médicales

•ENERGIE ET ENVIRONNEMENT

Technologies de l'énergie

Gestion et traitement des déchets

Réduction de la pollution

Source : White House

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  • 2 months later...

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/air-defense/actu/0202581315154-bae-systems-en-panne-de-strategie-de-rechange-541192.php

Le groupe britannique d'armement, qui présentait ses résultats, n'a dessiné aucune alternative au mariage manqué avec EADS.

Délicat exercice que celui imposé à la direction de BAE Systems, hier, lors de la présentation de ses résultats annuels. Trois mois après l'échec du projet de fusion avec EADS, son directeur général, Ian King, était en effet attendu non seulement sur les résultats, mais aussi sur l'avenir.

Sur le premier point, le premier marchand d'armes européen s'est révélé conforme aux attentes, avec un bénéfice d'exploitation en baisse de 14 %, à 1,07 milliard de livres (1,23 milliard d'euros), pour un chiffre d'affaires en recul de 7 %, à 17,83 milliards de livres (20,6 milliards d'euros).

Pour l'avenir, en revanche, BAE n'a pas levé les incertitudes et est resté très flou sur sa stratégie future. Seule certitude : les perspectives sur les deux principaux marchés d'armement, Etats-Unis et Royaume-Uni, sont en berne. Aux Etats-Unis, qui représentent 40 % des ventes de BAE, le Pentagone reste sous la menace de coupes budgétaires drastiques, faute d'accord sur le budget fédéral avant le printemps. BAE Systems reste également dans l'incertitude concernant la date à laquelle pourrait être finalisée une mégacommande de 72 avions de combat Eurofighter pour l'Arabie saoudite. Signé en 2007, ce contrat fait toujours l'objet d'une renégociation sur les prix.

Incertitude aussi aux Emirats arabes unis quant au résultat de la compétition en cours, qui oppose l'Eurofighter au Rafale de Dassault, avec un avantage pour ce dernier.

Rachat d'actions

Quant à une éventuelle alternative stratégique au mariage manqué avec EADS, elle reste à définir. Seule certitude : le projet est définitivement enterré. « Nous allons de l'avant, c'est de l'histoire ancienne », a assuré Ian King. BAE évoque seulement la possibilité de réaliser de petites acquisitions ciblées pour se renforcer sur certains secteurs. Sans plus de détails.

En définitive, la seule véritable annonce est celle d'un rachat d'actions, pour un montant de 1 milliard de livres sur trois ans. De quoi faire un peu remonter une action en baisse de 8 % depuis janvier et tenter de faire oublier aux actionnaires l'échec EADS et l'absence de stratégie de rechange.

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  • 3 months later...

Dans un entretien au Sunday Times, le président exécutif d'EADS estime, au sujet du projet de fusion avorté avec BAE Systems, que cette "opportunité identifiée il y a un an a disparu pour des années."

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20130616trib000770474/le-patron-d-eads-exclut-de-retenter-une-fusion-avec-bae.html

Thomas Enders, le président exécutif d'EADS, exclut toute nouvelle tentative de rapprochement avec le britannique BAE Systems, dans un entretien au Sunday Times, estimant que les deux groupes ont tourné la page après l'échec du projet initié l'an dernier.

"Cette fenêtre a été refermée", a-t-il dit dans cet entretien publié à la veille de l'ouverture du Salon aéronautique du Bourget. "Les deux entreprises sont allées de l'avant. L'opportunité que nous avions identifiée il y a un an a disparu pour des années."

Le projet de fusion entre EADS et BAE, qui aurait créé un champion européen de l'aéronautique et de la défense, a été abandonné en octobre dernier faute d'avoir surmonté les obstacles politiques qui lui étaient opposés, notamment par l'Allemagne.

Dans l'entretien au Sunday Times, Thomas Enders explique également que le conseil d'administration d'EADS étudiera le mois prochain le cas de Cassidian, la filiale de défense du groupe. Mais il assure: "Nous ne sommes pas en train de nous désengager de la défense."

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