zx Posté(e) le 23 septembre 2012 Auteur Share Posté(e) le 23 septembre 2012 Cela va être dur de gagner sur les deux tableaux, il va falloir choisir. pas sur que EADS puissent accéder au marché américain de la défense, les USA pourraient privilégier leur entreprises en priorité.EADS-BAE : les Britanniques inquiets pour leur relation avec les Etats-Unishttp://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20120923trib000720827/eads-bae-les-britanniques-inquiets-pour-leur-relation-avec-les-etats-unis-.htmlDes députés conservateurs s'inquiètent de voir passer une entreprise stratégique sous pavillon franco-allemand. Le ministère de la Défense britannique aurait ainsi posé comme condition à son feu vert au rapprochement l'adoption de garanties pour pérenniser les relations préexistantes dans le domaine de la dissuasion nucléaire, sur laquelle le Royaume-Uni collabore étroitement avec les Etats-Unis.Le projet de fusion des groupes EADS et BAE Systems, inquiète outre-Manche. "Voilà ma vision de cette fusion: en l'état, il s'agit plutôt d'une OPA", a déclaré à l'AFP Ben Wallace, un député conservateur du nord-ouest de l'Angleterre, où est bien implanté BAE. Comme d'autres, il s'inquiète de voir passer une entreprise stratégique sous pavillon franco-allemand, avec des risques pour l'emploi mais également la perspective d'une gestion à l'opposé des habitudes britanniques. Le Royaume-Uni n'est en effet pas actionnaire de BAE Systems et n'intervient pas dans la vie quotidienne de l'entreprise. Le gouvernement se contente d'exercer en cas de besoin une action spécifique destinée à protéger les intérêts nationaux ou à encourager la conclusion de grands contrats d'armement à l'étranger."Des interférences de la part des Etats ont causé des problèmes chez EADS et Airbus dans le passé et c'est ce genre d'ingérence qui a empêché EADS de devenir le leader mondial qu'il pourrait être", estime Ben Wallace.La France et l'Allemagne appleés à sortir d'EADS"Le Royaume-Uni ne devrait donner son feu vert à l'opération que si la France et l'Allemagne se défont de leur participation, et laissent l'entreprise agir librement. Sinon, on court le risque d'interférences politiques et également de problèmes avec les concurrents américains", explique Ben Wallace. La relation avec les Etats-Unis est au coeur des inquiétudes des conservateurs, le parti du Premier ministre David Cameron, dont une partie se montre volontiers eurosceptique. "Je m'inquiète concernant nos échanges d'informations avec les Américains. Nous sommes unis étroitement avec eux sur les sous-marins nucléaires et je les imagine mal se réjouir" d'une menace de dilution des règles de confidentialité anglo-américaine, a ainsi déclaré Lord West, ancien chef d'Etat major de la Marine, dans le quotidien The Times.Dissuasion nucléaireLe ministère de la Défense britannique aurait ainsi posé comme condition à son feu vert au rapprochement l'adoption de garanties pour pérenniser les relations préexistantes dans le domaine de la dissuasion nucléaire, sur laquelle le Royaume-Uni collabore étroitement avec les Etats-Unis. Les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) britanniques sont équipés de missiles balistiques Trident, fabriqués par l'américain Lockheed Martin. De même, BAE est fortement impliquée dans le très important programme américain d'avion de combat F-35.Le groupe britannique est aussi le premier fournisseur étranger du Pentagone et, même si les budgets de la défense déclinent outre-Atlantique, les Britanniques aimeraient conserver cette relation industrielle privilégiée, déclinaison de la "relation spéciale" entre les deux pays sur le plan politique.L'exemple du missile nucléaire français M51Or, la fusion envisagée pourrait compliquer les choses, selon des experts."Je ne suis pas certain qu'une entreprise franco-allemande serait autorisée à détenir une filiale comme par exemple celle que possède BAE dans l'électronique de défense" aux Etats-Unis, estime ainsi Richard Aboulafia, analyste du cabinet américain Teal Group. Quant au nucléaire, le Royaume-Uni pourrait bien "sanctuariser" cette activité, avec des garde-fous garantissant que Français et Allemands n'y aient aucun accès. C'est déjà ce qui se passe pour le missile nucléaire français M51, construit par une filiale d'EADS mais sous supervision exclusivement française.Mais cela risque de compliquer un peu plus la vie du futur groupe. "Plus chaque pays cherche à définir ses intérêts stratégiques, moins l'entreprise aura de flexibilité. Or une société doit avoir la liberté de rationaliser ses opérations et de faire circuler la technologie entre ses différentes filiales", observe M. Aboulafia."Les détails ne peuvent pas être débattus en public"Sur le continent, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré samedi à l'issue de ses entretiens avec le président français François Hollande qu'"il n'y avait pas eu de décision" sur le projet de fusion EADS-BAE, mais qu'ils avaient eu de "bonnes" et "amicales" discussions. "Nous n'avons pas pris de décision, nous savons que nous devons donner dans un avenir proche une réponse aux entreprises. Les discussions étaient bonnes et amicales. Mais les détails ne doivent pas être débattus en public, notamment compte tenu des emplois", a dit la chancelière, soulignant qu'EADS était un bon exemple de coopération franco-allemande. "Sur le rapprochement EADS-BAE (...), nous, la France et l'Allemagne, sommes décidés à agir en concertation étroite parce que nous considérons que c'est un enjeu qui concerne l'Europe mais aussi nos deux pays, compte tenu de la composition du capital de cette entreprise", a déclaré François Hollande.Evoquant les conditions d'un éventuel rapprochement entre les deux groupes, M. Hollande a déclaré: "les conditions, vous les imaginez, c'est l'emploi, la stratégie industrielle, les activités de défense, les intérêts de nos Etats respectifs. C'est là-dessus que nous sommes en discussion avec l'entreprise".Ils ont promis tous deux de se prononcer dans les délais impartis.Selon la réglementation boursière britannique, les industriels ont jusqu'au 10 octobre pour conclure leur rapprochement ou l'abandonner. Ils peuvent également demander un prolongement du délai des négociations, une option pour l'heure écartée par les parties qui veulent aller vite. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 Comment peut on encore penser comme ça aujourd'hui? J'espère que c'est pour défendre un lobby influent chez qui il signera plus tard parce que sinon c'est gravissime. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 23 septembre 2012 Auteur Share Posté(e) le 23 septembre 2012 Il fallait s'y attendre.La fusion EADS-BAE va relancer le rapprochement Safran-Thaleshttp://m.lesechos.fr/aeronautique-defense/la-fusion-eads-bae-va-relancer-le-rapprochement-safran-thales-0202265408807.htmFort de sa volonté de relancer l'Europe de la Défense, la gouvernement Ayrault devrait incliner vers le rapprochement d'EADS avec BAE Systems. Sauf que le projet n'apporte rien à l'industrie française.« Je ne suis pas un spécialiste des mécanos industriel (...) Je commence par regarder les stratégies des différents groupes (...) leurs projets, ce qu'on fait les voisins», a déclaré lundi soir Jean-Yves Le Drian, en marge des universités d'été de la Défense. Avec l'annonce du projet de rapprochement d'EADS et de BAE, le ministre de la Défense, qui était forcément au courant, dispose d'un extraordinaire cas d'école pour parfaire ses connaissances. Quitte, pour celui qui s'est posé comme le « ministre des Industries de défense », à avaliser une opération qui fragilise Dassault et Thales, les deux champions purement tricolores.De part sa volonté de relancer l'Europe de la Défense, et notamment son volet industriel, Paris devrait en effet adouber la fusion EADS-BAE. En 2000, le gouvernement Jospin a été un artisan décisif de la création de la maison-mère d'Airbus, au travers d'un formidable acte de coopération politique avec Berlin. Douze ans plus tard, le gouvernement Ayrault a la possibilité de marquer l'histoire en bénissant l'étape suivante. Et quelle étape puisqu'il s'agit ni plus ni moins que de défier la hiérarchie mondiale, en bousculant l'Américain Boeing.« Pour une fois, c'est nous qui prenons de l'avance », sourit Marwan Lahoud, directeur général délégué en charge de la stratégie. A ceci près que le volet purement militaire du projet de rapprochement rappelle furieusement le mariage avorté entre British Aerospace et Dasa du milieu des années 90. Eut-il été couronné de succès, ce mariage aurait sans nul doute fragilisé les positions françaises. Aujourd'hui, la même histoire se répète puisque l'éventuel rapprochement des activités de défense d'EADS et de BAE fait émerger un axe britannico-germanique avant tout, sans rien apporter à la base industrielle française.Effets de bordsQuelque soit le secteur, un grande mouvement de consolidation provoque toujours des effets de bords. « Paris va donc être obligé de se positionner car Dassault et Thales en sortiront fragilisés », estime un bon connaisseur du secteur. Pour Thales, la porte de sortie « naturelle » est simple (sur le papier) à imaginer : un rapprochement avec Safran. L'équipementier aéronautique en rêve, et il y a fort à parier que le sujet va refaire surface rapidement sur la table de Jean-Yves Le Drian. Mais pour se faire, encore faut-il que Dassault ait intérêt à apporter ses 26 % dans l'électronicien de défense.Plus globalement, le fabricant du Rafale va avoir du mal à éviter un exercice de révision stratégique. Avec le traité franco-britannique de Lancaster House, l'avionneur français est ressorti, avec BAE, comme l'un des deux mâles dominants de l'aéronautique militaire en Europe. En témoigne le projet de coopération sur l'avion de combat de future génération pour prendre la relève du Rafale et de l'Eurofighter. Maintenant que le groupe britannique est prêt à passer sous la coupe d'EADS, l'ennemi héréditaire, la donne peut changer si Berlin est prêt à mettre au pot, aux côtés de Paris et de Londres. Si on ajoute la question de la succession de Charles Edelstenne, qui doit être tranchée l'année prochaine, l'horizon s'est tout d'un coup obscurci pour Dassault. Du coup, chez EADS, on imagine aisément que l'avionneur va déployer toutes ses forces de lobbying pour faire capoter la méga fusion en préparation dans le ciel européen... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 « Pour une fois, c'est nous qui prenons de l'avance », sourit Marwan Lahoud, directeur général délégué en charge de la stratégie Marrant comme les fanas de l'opération omettent le simple fait que ce ne serait plus vraiment "nous", ce machin, et que "nous" n'auriont plus grand chose à dire là-dessus. Où est l'intérêt stratégique de la France? Quels choix fera ce bidule géant dans le sens d'intérêts français? Il n'y a absolument AUCUN argument sorti jusqu'ici qui ait montré quoi que ce soit en ce sens. Seul argument avancé: "être un géant". Youpi. Un géant qui servira ses propres intérêts (ceux de ses grands institutionnels, en fait), sans concurrence européenne aucune capable de rivaliser, donc un acteur plus puissant que ses clients qui en seront les prisonniers de fait, sans alternative sinon acheter hors Europe et ce faisant abîmer ce qui reste de leur base industrielle. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 Marrant comme les fanas de l'opération omettent le simple fait que ce ne serait plus vraiment "nous", ce machin, et que "nous" n'auriont plus grand chose à dire là-dessus. Où est l'intérêt stratégique de la France? Quels choix fera ce bidule géant dans le sens d'intérêts français? Il n'y a absolument AUCUN argument sorti jusqu'ici qui ait montré quoi que ce soit en ce sens. Seul argument avancé: "être un géant". Youpi. Un géant qui servira ses propres intérêts (ceux de ses grands institutionnels, en fait), sans concurrence européenne aucune capable de rivaliser, donc un acteur plus puissant que ses clients qui en seront les prisonniers de fait, sans alternative sinon acheter hors Europe et ce faisant abîmer ce qui reste de leur base industrielle. +1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tactac Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 Cette fusion aux conditions annoncées est très mauvaise, ... Quelles conditions annoncées ? aucun accord n'est établi ou communiqué. S'il est fait référence aux 60%/40%, j'ai déjà expliqué d'où cela provenait et la viabilité de ce chiffre ... Tom Enders a voulu communiqué pour éviter les rumeurs de prendre le pas sur la réalité. Son erreur a été de donner cet ordre de grandeur. ... , voire catastrophique à terme, pour l'économie française. Personne de sensé ou d'honnête ne peut dire le contraire. Eh ben c'est très ouvert comme assertion. Si l'on est favorable à cette fusion, on est donc insensé ou malhonnête. ".. catastrophique à terme pour l'économie française" rien que ça ... les actionnaires de BAE étaient déjà responsables de la crise, maintenant cette fusion va miner l'économie française qui se porte tellement bien ... EADS-BAE : les Britanniques inquiets pour leur relation avec les Etats-Unis ... La France et l'Allemagne appleés à sortir d'EADS ... Dissuasion nucléaire ... L'exemple du missile nucléaire français M51 ... "Les détails ne peuvent pas être débattus en public" ... "Nous n'avons pas pris de décision, nous savons que nous devons donner dans un avenir proche une réponse aux entreprises. Les discussions étaient bonnes et amicales. Mais les détails ne doivent pas être débattus en public, notamment compte tenu des emplois", a dit la chancelière, soulignant qu'EADS était un bon exemple de coopération franco-allemande. C'est très intéressant. On voit bien les deux conceptions du monde, de l'Europe et de l'économie ainsi que les différences de méthode : - Modèle britannique : les états sortent de l'entreprise. L'entreprise est liée aux états seulement par les contrats et aux clauses de confidentialité. Le marketing est tourné vers l'offensive même quand on est pas en position de force, mais ce qui compte c'est de faire croire que l'on a le dessus sur l'autre partie ce qui permet de négocier à la hausse. - Modèle continental (pas le fabriquant de pneus ...) : les états doivent rester dans l'entreprise avoir des parts importantes équilibrés entre eux et de blocage de décisions stratégiques. Cet imbrication de l'état fait que ces derniers sont en première ligne pour défendre leur ligne de partage sur les affectations des projets et des sites de production. C'est un modèle plutôt défensif tourné vers la préservation des acquis. + et - du modèle britannique : modèle libéral qui laisse la pleine latitude à l'entreprise pour externaliser à outrance, voire délocaliser. Il y a plus une logique d'entreprise, ce qui aspire à être conquérant sur la prises de nouveaux marchés. + et - du modèle continental : la gouvernance d'entreprise devient une rivalité inter-états ce qui enraye la progression et la prise de risque. Les décisions des projets (choix de sous-traitants, implantations, etc ...), biasées par la vision étatique, n'est pas toujours la plus rationnelle et peut nuire à l'entreprise. L'entreprise est adossée aux états donc le risque financier est réduit. Le choix entre les deux types de modèle n'avait pas été tranché dans EADS même, du coup on a vu beaucoup de cacophonie au sein même de cette entreprise et tout récemment le poids des états y avait reculé. Par cette fusion, les britanniques posent à nouveau implicitement cette problématique du choix de gouvernance par l'appel à la sortie des états français et allemands de l'actionnariat du groupe. Et dans le même temps, ils posent le problème (qui n'en est pas vraiment un à mon sens) de la dissuasion britannique. Il y a trois solutions : - soit EADS reprend les accords de confidentialité et il y aura toujours un risque de fuite d'informations sensibles vers les pays du groupe, - soit le RU entre au capital du nouveau groupe et contrôle en directe la partie dissuasion, - soit la partie navale (c'est elle qui supporte le gros de la dissuasion) n'est pas dans la fusion et une société à part, 100% GB, est créée (ou fusion contrôlée par les états de cette partie avec DCNS =) ) Toutes les problématiques sous-jacentes à cette fusion ressemblent étrangement à celles de la construction européenne (à cela près qu'EADS est une entreprise qui fait des profits alors que l'UE est dans un marasme complet ...). Cette fusion, si elle a lieu pourrait être un laboratoire pour l'avenir de l'Europe et nous servir à comprendre comment gérer des velléités si différentes que celles des allemands, des anglais ou des nôtres. Marrant comme les fadas de l'opération omettent le simple fait que ce ne serait plus vraiment "nous", ce machin, et que "nous" n'auriont plus grand chose à dire là-dessus. Où est l'intérêt stratégique de la France? Quels choix fera ce bidule géant dans le sens d'intérêts français? Il n'y a absolument AUCUN argument sorti jusqu'ici qui ait montré quoi que ce soit en ce sens. Seul argument avancé: "être un géant". Youpi. Un géant qui servira ses propres intérêts (ceux de ses grands institutionnels, en fait), sans concurrence européenne aucune capable de rivaliser, donc un acteur plus puissant que ses clients qui en seront les prisonniers de fait, sans alternative sinon acheter hors Europe et ce faisant abîmer ce qui reste de leur base industrielle. Cf. les deux modèles que j'ai énoncé ci-dessus. Soit le groupe EADS-BAE est détenu à un pouième par Tancrède via l'état (ayant une part suffisante ~20/30%), et donc l'entreprise devra agir dans l'intérêt de Tancrède et le "nous" inclut donc Tancrède ; soit ce n'est pas le cas et le "nous", c'est "eux" et pas toi. =) Vu qu'actuellement (et comme dans tout ce que l'on fait), on est pas pleinement investit dans EADS (Cf. la part de l'état français ...), je te confirme que quand Mr. Lahoud dit "nous", il faut que tu comprennes "eux". Après, comme intérêts si tu ne comprends pas qu'un groupe industriel veuille croitre plutôt que stagno-régresser, comme tout ce qui se fait en France, je ne peux rien pour toi. On a de l'emploi induit de cette croissance, donc c'est notre intérêt, oui. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 Cf. les deux modèles que j'ai énoncé ci-dessus D'une façon absolument neutre et objective? C'est pas l'impression que ça donne. Tu parles dans un absolu indifférencié, tant du point de vue du marché concerné (comme s'il y avait beaucoup de concurrence, seule créatrice de la dynamique souhaitée) que du point de vue du secteur (point fondamental des intérêts stratégiques de la nation, pour les productions disponibles, la capacité à long terme de chercher et produire....). Ces 2 points ne sont pas présents ou sous-jacents à la présentation que tu en fais tant c'est un énoncé général d'abstraction économique. Les considérations sur le nombre d'emplois existent, mais sont à mettre entièrement au second plan par rapport à ces impératifs. Et franchement, le besoin de cash des actionnaires principaux aux dépends de l'investissement nécessaire pour l'avenir devraient être la priorité à foutre en queue de liste. Evidemment, il faut composer avec, mais j'ai pas l'impression que la position de BAE et le lobbying qui l'accompagne intègre de près ou de loin d'autre préoccupation que celle-là. C'est un modèle plutôt défensif tourné vers la préservation des acquis. Ou un modèle stratégique tourné vers le fait d'avoir le plus de certitudes possibles de conserver les capacités clés de recherche et production dans l'avenir, donc de garantir le potentiel militaire de long terme. Soit voire au-delà du calcul à la petite semaine. Différence entre la temporalité dans laquelle doivent se penser les Etats et la seule que veulent voir les gros actionnaires d'une entreprise. Et ma question principale, plus haut, était de se demander s'il n'était pas temps de regarder si ces 2 logiques étaient encore compatibles, particulièrement sur un marché aussi crucial que l'armement, et plus encore dans la situation européenne où la concurrence n'existe quasiment plus, sauf à sacrifier des intérêts fondamentaux et de moyen/long terme en achetant extra-européen. L'entreprise est liée aux états seulement par les contrats et aux clauses de confidentialité Et dans un marché sans concurrence envisageable, cela place qui en position de force pour dicter les critères fondamentaux de l'offre? L'entreprise qui a un marché captif ou l'Etat qui sacrifie son intérêt immédiat ou son intérêt de long terme, les 2 étant pour lui des impératifs aussi cruciaux à leur façon? Soit le groupe EADS-BAE est détenu à un pouième par Tancrède via l'état (ayant une part suffisante ~20/30%), et donc l'entreprise devra agir dans l'intérêt de Tancrède et le "nous" inclut donc Tancrède ; soit ce n'est pas le cas et le "nous", c'est "eux" et pas toi. Vu qu'actuellement (et comme dans tout ce que l'on fait), on est pas pleinement investit dans EADS (Cf. la part de l'état français ...), je te confirme que quand Mr. Lahoud dit "nous", il faut que tu comprennes "eux". Après, comme intérêts si tu ne comprends pas qu'un groupe industriel veuille croitre plutôt que stagno-régresser, comme tout ce qui se fait en France, je ne peux rien pour toi. On a de l'emploi induit de cette croissance, donc c'est notre intérêt, oui. Encore une fois ce n'est pas UN groupe industriel seulement: c'est un ensemble de capacités de production et de recherche dans le secteur le plus vital pour une nation, donc non seulement la capacité à produire à un instant T doit exister, mais encore plus la certitude que cette capacité existera encore à un horizon éloigné. Tout doit être fait pour garder cette capacité, et les préoccupations de quantité d'emplois (ou "l'intérêt économique" dela nation en général) ou de redistribution massive de dividendes (attention à ne pas répliquer en confondant sans le dire "dividendes massifs" et "rentabilité" qui sont deux réalités très différentes) passent franchement loin au second plan. La part du hasard et des caprices d'avidité d'une gestion d'entreprise ne répondant qu'aux desideratas des membres du CA doit être réduite au minimum, ou à défaut, faire l'objet d'un compromis clair et net où aucun intérêt de l'Etat ne peut être sacrifié. Ca peut sembler extrême de le formuler comme ça, mais on n'est plus à une époque où il y a multiplicité de l'offre. J'ai pas l'impression que la splendide gestion de BAE ces dernières années ait été dans l'intérêt supérieur de la nation britannique qui se retrouve sur beaucoup trop de plans à la ramasse et en état de dépendance fondamentale. Enfin dernier point: un seul offreur sur le marché européen, c'est pas vraiment une bonne formule pour "l'intérêt national" ou "l'intérêt européen". C'est JAMAIS une bonne formule parce que les seuls concurrents possibles sont extra-européens, ce qui veut dire qu'il n'y a pas de concurrence parce que précisément le maintien des emplois et de la capacité devient dans une telle dialectique l'autre partie du coût réel de tout achat de matériel important auprès d'un acteur extérieur, soit, surtout combiné à la logique managériale, une menace directe sur le pan des capacités de productions concerné. Autant dire qu'il n'y a aucun recours et donc achat forcé, que le produit soit bon ou non, réponde aux exigences d'une doctrine militaire pensée avant tout par les décideurs stratégiques et tactiques ou non. Et la définition des "matériels utiles" (donc de fait de la doctrine) est plus souvent issue des labos et CA qu'autre chose. Tout comme le prix. Cette fusion, si elle a lieu pourrait être un laboratoire pour l'avenir de l'Europe et nous servir à comprendre comment gérer des velléités si différentes que celles des allemands, des anglais ou des nôtres. Ou à externaliser/subordonner les décisions concernant les intérêts stratégiques de nations aux besoins et desideratas d'un conseil d'administration. Un vrai labo pour l'UE.... Ah non, c'est vrai. Pour qui a passé quelques temps à voir comment les processus de décision fonctionnent à Bruxelles, c'est déjà le cas. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
aqva Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 Ce qui est à souligner, c'est pas tant la part de l'Etat soit faible en tant que telle, que le fait que ce soit un monopole, avec des programmes militaro-industriels tellement couteux qu'une mise en concurrence est de fait impossible (quoique construire sous licence un modèle étranger pourrait parfois être utile, pour faire passer le message que toutes les turpitudes ne sont pas permises).A choisir, les monopoles privés sont pires que les monopoles publics, au moins le monopole public est moins porté à l'exploitation du client et l'argent extorqué retourne en majorité dans les caisses de l'Etat. Et plus un monopole privé est gros, plus sa puissance de lobbying est forte et plus il devient encore plus incontournable donc nuisible, car même l'alternative "acheter européen" aura sauté.Je ne vois aucun intérêt à cette fusion, qui ne fera que renforcer la corruption et aggraver le détournement du budget de défense vers des produits de plus en plus couteux et sophistiqués (ce qui augmente la marge), et de moins en moins nombreux et utiles. Au point de ne plus tenir compte des besoins réels, remplacés par une économie d'exploitation du contribuable européen. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Philippe Top-Force Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 Modèle continental (pas le fabriquant de pneus ...) : les états doivent rester dans l'entreprise avoir des parts importantes équilibrés entre eux et de blocage de décisions stratégiques. Ce n'est pas le cas avec Dassault Aviation, non détenu par l'état français et qui a livré lui; un avion combat proven, opérationnel sur les théâtres de guerre Afghan, Libyen et ailleurs si l'ordre était donné, meilleur et plus polyvalent que son concurrent, l'Eurofighter dont les états tardent à remettre des crédits pour le faire évoluer et dont le plus gros client Londres veut déjà en revendre d'occasion et a réduit grandement sa flotte.Une preuve qu'il n'a pas vraiment confiance à cet avion :lol: ils misent TOUT sur le F35. Ce que dit Tactac + et - du modèle britannique : modèle libéral qui laisse la pleine latitude à l'entreprise pour externaliser à outrance, voire délocaliser. Il y a plus une logique d'entreprise, ce qui aspire à être conquérant sur la prises de nouveaux marchés. Est contredit ici Le ministère de la Défense britannique aurait ainsi posé comme condition à son feu vert au rapprochement l'adoption de garanties pour pérenniser les relations préexistantes dans le domaine de la dissuasion nucléaire, sur laquelle le Royaume-Uni collabore étroitement avec les Etats-Unis. Les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) britanniques sont équipés de missiles balistiques Trident, fabriqués par l'américain Lockheed Martin. De même, BAE est fortement impliquée dans le très important programme américain d'avion de combat F-35. Le groupe britannique est aussi le premier fournisseur étranger du Pentagone et, même si les budgets de la défense déclinent outre-Atlantique, les Britanniques aimeraient conserver cette relation industrielle privilégiée, déclinaison de la "relation spéciale" entre les deux pays sur le plan politique. On ne parle pas de modèle économique là, on parle de protection des hauts intérêts stratégiques d'une Nation comme à l'instar des français avec le M51 Astrium, les Anglais veulent en faire de même ,c'est donc aussi à la France de hausser le ton pour préserver ses intérêts. En plus, il y a peu Londres et Paris allaient se mettre d'accord sur les programmes nucléaires. L'exemple du missile nucléaire français M51 Or, la fusion envisagée pourrait compliquer les choses, selon des experts. "Je ne suis pas certain qu'une entreprise franco-allemande serait autorisée à détenir une filiale comme par exemple celle que possède BAE dans l'électronique de défense" aux Etats-Unis, estime ainsi Richard Aboulafia, analyste du cabinet américain Teal Group. Quant au nucléaire, le Royaume-Uni pourrait bien "sanctuariser" cette activité, avec des garde-fous garantissant que Français et Allemands n'y aient aucun accès. C'est déjà ce qui se passe pour le missile nucléaire français M51, construit par une filiale d'EADS mais sous supervision exclusivement française. Mais cela risque de compliquer un peu plus la vie du futur groupe. "Plus chaque pays cherche à définir ses intérêts stratégiques, moins l'entreprise aura de flexibilité. Or une société doit avoir la liberté de rationaliser ses opérations et de faire circuler la technologie entre ses différentes filiales", observe M. Aboulafia. L'organisation gouvernance de EADS http://www.eads.com/eads/france/fr/le-groupe/notre-gouvernance/notre-organisation.html EADS est une E européenne de statut lois néerlandais car la Société est régie par le droit néerlandais, (en particulier le Livre 2 du Code Civil néerlandais), ainsi que par ses Statuts. La Société est soumise aux dispositions de la loi néerlandaise relative au contrôle des marchés financiers « Wet op het financieel toezicht » (la « WFT »). En outre, ses actions étant cotées sur des marchés réglementés en France, en Allemagne et en Espagne, la Société est soumise à certaines des lois et règlements de ces trois pays. http://www.eads.com/eads/france/fr/relations-investisseurs/l-action/repartition-du-capital.html dont la France (15%) un français Lagardère (7,5%) l'Allemands Daimler 22,5 % et les espagnols 5,45 % dans SEPI ....plus le reste détiennent des parts capitalistiques.Nous c'est donc la France, l'Allemagne, l'Espagne plus le reste.Et non la France seule ou l'Allemagne. Mon sentiment multiple, ce n'est pas la France qui est allée voir les britanniques BAE pour se regrouper ,elle l'a fait durant le mandat Sarkozy pour les futurs drones MALE et avions de combat, voire drone de combat avec Dassault Aviation et BAE Systems, elle l'a aussi fait en début de mandat avec le programme FRES , Paris était prête à vendre Nexter à BAE Systems pour vendre des 8x8 VBCI Nexter voire des CAESAR. Ainsi, Londres voit le vent tourné (peut-être sous pression américaine) et voudrait faire maintenant capoter l'affaire et trouver un coupable idéal la France. Berlin voudrait plus de pouvoir dans EADS et verrait bien comme Londres, à ce que Paris retire ses billes (15%) afin d'avoir plus les coudées franches.(voir à l'époque la rumeur comme quoi Sarkozy allait vendre sa part dans EADS. ;) Berlin voulant aussi plus de pouvoir au sein de EADS. Mon sentiment aussi c'est de voir souvent plus Paris poussait Berlin dans des programmes A400M/NH90/Tigre (avant) et maintenant dans le renouvellement des hélicoptères gammes civiles voire militaires, grand emprunt, plan de relance économique sectoriel comme avec l'achat de 5 EC725 Caracal, maintien de l'achat de 50 A400M les autres réduisent leurs dotations ,prévision d'achat de 14 A330-200 MRTT , 34 autres TTH90 cette année, 40 Tigre HAD, 50 A400M...EADS est un gros fournisseur de la DGA. Berlin est toujours en train de négocier pour voir et revoir à la baisse, moins de Tigre UHT, moins de NH90, moins de Atlas A400M, pas de MRTT A330, pas de commande de NH90 naval.... Enfin, EADS France détient des parts dans Dassault Aviation et Paris tient à sa souveraineté et indépendance nucléaire par voie aérienne avec ses 2 vecteurs aériens Rafale Air et Marine/ASMPA et les ravitailleurs A330 MRTT. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 On voit bien les deux conceptions du monde, de l'Europe et de l'économie ainsi que les différences de méthode : - Modèle britannique : les états sortent de l'entreprise. L'entreprise est liée aux états seulement par les contrats et aux clauses de confidentialité. Le marketing est tourné vers l'offensive même quand on est pas en position de force, mais ce qui compte c'est de faire croire que l'on a le dessus sur l'autre partie ce qui permet de négocier à la hausse. C'est faux, faux, faux et archi faux. Le pouvoir britannique a toujours été très fortement impliqué dans les opérations de BAe. Le Foreign Office et MI6 ont agi pendant des décennies comme antenne commerciale du groupe. La collusion entre politiques britanniques et cadres dirigeants du groupe BAE a toujours été totale. Tous les contrats gagnés ces 15 dernières années l'ont été par l'appui total des institutions britanniques. Imaginer un groupe industriel comme BAE avec quelques contrats et clauses de confidentialités sur les Astute et missiles Trident et la "pleine latitude" pour le reste des opération, c'est de la pure fantaisie. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 qui est à souligner, c'est pas tant la part de l'Etat soit faible en tant que telle, que le fait que ce soit un monopole, avec des programmes militaro-industriels tellement couteux qu'une mise en concurrence est de fait impossible (quoique construire sous licence un modèle étranger pourrait parfois être utile, pour faire passer le message que toutes les turpitudes ne sont pas permises). Oui, c'est plus encore qu'un problème de gouvernance: il faut y ajouter la problématique des positions de négociations et celle de la nature des marchés d'armement européens concernés par la création d'un tel géant. Avec pour résultat un effet majeur sur la définition de la doctrine/composition des forces, le coût des matériel et leur utilité réelle par rapport à une stratégie bien pensée de l'Etat. Ca ne devrait pas être le cas, mais quand il y a un seul offreur, c'est à ça qu'un Etat en est réduit. Et l'Etat a la double obligation d'avoir un appareil militaire efficace maintenant et une capacité d'en produire des efficaces demain et après demain. "Efficace" voulant dire aussi bien "performant" que "adapté" à une stratégie qu'il a défini lui-même. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 L’intérêt d'un fusion est notamment le transfert de technologies et savoir faire entre les différentes entités. Pouvez vous m'expliquer comment cela peut fonctionner avec ça: In an effort to preserve BAE's privileged relationship with the Pentagon, there will be just one British director - BAE's chief executive Ian King - and no French or German executives on the US board in order to maintain secrecy over defence contracts, The Sunday Times said. The offer to create a ring-fenced U.S. company is aimed at preserving BAE's privileged relationship with the Pentagon, which is governed by a unique contract, the special security agreement (SSA), the Sunday Times said. En revanche, coté aviation civile, BAE se régalerai: The deal, which will give BAE access to the lucrative civil aviation market, will leave BAE shareholders with 40% of the combined group. http://in.reuters.com/article/2012/09/23/bae-eads-idINL5E8KN18120120923 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
aviapics Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 Pouvez vous m'expliquer comment cela peut fonctionner avec ça: De la meme facon dont fonctionne Astrium pour tout ce qui est strategique. On fractionne les programmes selon les nationalites. C'est chiant, ca complique tout mais la loi francaise est comme ca et il n'y a pas d'Allemand qui travaille sur le M-51 et meme dans des filieres beaucoup moins sensible... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DAR Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 Tom Enders a voulu communiqué pour éviter les rumeurs de prendre le pas sur la réalité. Son erreur a été de donner cet ordre de grandeur. Tu as des infos que nous n'avons pas ou bien c'est juste ce que tu imagines ? On a de l'emploi induit de cette croissance, donc c'est notre intérêt, oui. Tactac, toi qui défends cette fusion, explique-nous donc ce que, selon toi, cette fusion va apporter aux sites EADS situés en France et plus généralement à l'économie française ? Parmi les soutiens plus ou moins "officiels", aucun n'a fourni d'arguments convaincants en ce sens... Pour l'instant, je vois qu'il n'y aura pour les Français ni transferts de technologie venus des USA, ni création d'emplois venus d'éventuels contrats militaires (tout ça restera en UK) mais par contre il est prévu que la part de l'Etat français (et donc des contribuables) va diminuer au profit des actionnaires de BAe et que les dividendes distribués vont être plus importants, et ceci juste au moment où l'entreprise est dans une phase "prospère" (lorsqu'elle était dans le creux de la vague, ce sont les contribuables qui indirectement ont dû mettre la main à la poche) : on en revient à ce qui s'est passé x fois avec des grosses sociétés françaises dans le passé ou avec les banques ces derniers temps : privatiser les bénéfices, nationaliser les dettes... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 on en revient à ce qui s'est passé x fois avec des grosses sociétés françaises dans le passé ou avec les banques ces derniers temps : privatiser les bénéfices, nationaliser les dettes... Et surtout parce que dans un tel cas de figure, l'Etat français est dans le deal en éternelle position défensive/de recul par rapport à l'agenda de la nouvelle entité qui se fout éperdument d'où se trouve ses sites de production et de combien d'emplois ils représentent, alors que l'Etat doit tout faire pour maintenir (même pas accroître) l'emploi, surtout industriel/à haute valeur ajoutée. Quitte au besoin à y sacrifier ses intérêts en matière d'équipement des forces, notamment par le fait d'avoir ce dont il a réellement besoin, dans les quantités, délais et conditions dont il a besoin (du moins ceux qu'il peu se payer parce qu'il a aussi de son côté sa part de merdages) et au prix le plus pertinent (qui n'arrivera jamais face à un monopole en position absolument dominante). Vu les préoccupations qu'on peut attendre d'un CA tel que celui de BAE, l'Etat devra aussi mettre plus et plus fréquemment la main à la poche pour les investissements, régulièrement ou à chaque fois que le nouveau géant dira "on voudrait bien développer ça, mais on s'est un peu trop servi ces dernières années et on a pas l'intention de changer cette habitude, mais si vous voulez vos armes et vos emplois, ben faut payer, et pas seulement le prix de vente, et après, faut mettre toute la diplomatie et toutes vos bargaining chips pour exporter ces trucs en plus". Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 Tiens, ca se réveille coté français...http://www.boursorama.com/actualites/eads-bae-fusion-entravee-par-des-obstacles-cote-francais-selon-un-quotidien-allemand-215ad713f451cfae93a5de78b8a9e94eLe journal, qui cite une source au sein du "cabinet du président de la République", évoque au rang des "obstacles décisifs" à la fusion le fait que la France "ne veut en aucun cas renoncer à sa part" dans le capital d'EADS. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 Et si c'est vrai et ça persiste, ces "obstacles", et évidemment si ça aboutit, tu auras le concert des vocalises dramaturgiques médiatiques pour dire "regardez, encore une fois on fait tout pour que l'Europe capote", des "on "ne veut rien de grand en Europe", ou encore des "ces Etats, quels égoïstes à courte vue" et autres conneries sans nom ni imagination, certaines sincères et brâmées par des idiots utiles et idéologues, d'autres par des aigris qui auront perdu une occasion, et surtout d'autres par du spin bien organisé pour désigner du bouc émissaire (et devinez qui est le pays bouc émissaire habituel et désigné :lol:). Ceci dit si ça foire, on peut se demander quelle sera la position d'Enders dans EADS; en combien de temps d'expédition des affaires courantes sans grande capacité à mener son CA devrait-il présenter sa démission? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
P4 Posté(e) le 23 septembre 2012 Share Posté(e) le 23 septembre 2012 Ceci dit si ça foire, on peut se demander quelle sera la position d'Enders dans EADS; en combien de temps d'expédition des affaires courantes sans grande capacité à mener son CA devrait-il présenter sa démission? Pour réaliser la vision 2020 d'équilibrage des activités civil et de défense il n'y avait pas beaucoup de cible une fois Thales adosser à DA mais le seul groupe vraiment accessible car en perte de vitesse pose encore trop de problèmes!!! Ce n'est pas seulement D'Enders dont il sera question mais du plan 2020 et de son abandon avec une possible marginalisation du secteur défense. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tactac Posté(e) le 24 septembre 2012 Share Posté(e) le 24 septembre 2012 Ce que dit Tactac Est contredit ici Tu me cites partiellement car j'ai justement pointé la contradiction en parlant par la suite de la dissuasion. D'ailleurs, ce n'est pas moi qui me contredit mais les intentions GB qui le sont (contradictoires). EADS est une E européenne de statut lois néerlandais car la Société est régie par le droit néerlandais, (en particulier le Livre 2 du Code Civil néerlandais), ainsi que par ses Statuts. Oui, d'ailleurs, c'est EADS NV, le siège social est aux pays-bas (enfin ils y ont une adresse postale :lol:) et ils paient l'impôt sur les sociétés là-bas. C'est faux, faux, faux et archi faux. Le pouvoir britannique a toujours été très fortement impliqué dans les opérations de BAe. Le Foreign Office et MI6 ont agi pendant des décennies comme antenne commerciale du groupe. La collusion entre politiques britanniques et cadres dirigeants du groupe BAE a toujours été totale. Oui, bien sur, je suis d'accord. Mais il y a le modèle et la pratique. Les anglais sont pragmatiques et forts pour changer les règles en cours de jeux et quand on gueule, ils disent que l'on manque de fair play. Néanmoins, le modèle prôné reste celui que j'ai énoncé. Pour l'instant, je vois qu'il n'y aura pour les Français ni transferts de technologie venus des USA, ni création d'emplois venus d'éventuels contrats militaires (tout ça restera en UK) mais par contre il est prévu que la part de l'Etat français (et donc des contribuables) va diminuer au profit des actionnaires de BAe et que les dividendes distribués vont être plus importants, et ceci juste au moment où l'entreprise est dans une phase "prospère" (lorsqu'elle était dans le creux de la vague, ce sont les contribuables qui indirectement ont dû mettre la main à la poche) : on en revient à ce qui s'est passé x fois avec des grosses sociétés françaises dans le passé ou avec les banques ces derniers temps : privatiser les bénéfices, nationaliser les dettes... Tu as des infos que nous n'avons pas ou bien c'est juste ce que tu imagines ? Pour l'instant, il n'est rien prévu, tu conjectures. Je ne vois pas par ailleurs pourquoi il faudrait qu'il y ait des transferts de technologies venus des USA, je ne sais pas ou tu as pu voir cela, mais ce n'est en rien le propos de cette fusion et si c'était le cas, Washington empêcherait qu'elle se fasse. Ceci dit si ça foire, on peut se demander quelle sera la position d'Enders dans EADS; en combien de temps d'expédition des affaires courantes sans grande capacité à mener son CA devrait-il présenter sa démission? Il serait un peu affaibli mais ça ne devrait pas remettre en cause à court terme sa gouvernance. Il y a une opportunité, il tente, si ça échoue tant pis, il n'a pas été placé là avec la mission de réussir cette fusion, par contre, il y a effectivement le plan 2020 qui devra être reconsidéré sous un autre angle, mais il a encore du temps pour cela. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Philippe Top-Force Posté(e) le 24 septembre 2012 Share Posté(e) le 24 septembre 2012 Que ce soit clair Tactac, d'abord je n'ai rien contre EADS. =) ni même contre la fusion si celle-ci ne pénalise pas les intérêts français.Mais ce qui est surprenant c'est que du jour au lendemain, ces tractations soient mises au jour.Soit un des détracteurs voulant faire capoter le deal, l'a rendu public et là certains sont pris de court, soit c'est voulu pour bousculer et mise devant le fait accompli. Puis après si cela tourne au vinaigre donc échec, on trouvera toujours un qui dénoncera l'autre d'avoir fait capoter la fusion. Chacun des protagonistes se renvoyant la faute sur l'autre. EADS-BAE : les dirigeants politiques concernés entrent en jeuLe projet de fusion EADS-BAE va être discuté par les dirigeants politiques des trois pays concernés, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Samedi, François Hollande a précisé, au sortir d'une réunion avec Angela Merkel, que les deux pays ont décidé de se coordonner et qu'ils partagent les mêmes préoccupations. Pour sa part, David Cameron s'est dit "globalement en faveur de l'opération". Selon Les Echos, les négociations entre Etats et industriels présents au capital des deux groupes seront complexes. BAE serait prêt à abandonner le projet, selon le Financial Times, si celui-ci remettait en cause son partenariat avec le Pentagone. 24 septembre 12 - Les Echos - Financial Times Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alexandreVBCI Posté(e) le 24 septembre 2012 Share Posté(e) le 24 septembre 2012 Le devenir de ce futur conglomérat repose entre les mains de plusieurs gouvernements européens, mais il se pourrait que les Etats-Unis aient également leur mot à dire. BAE pourrait renoncer à ce projet de fusion si leur rapprochement était susceptible de ternir les relations entre le groupe britannique et le Pentagone, a rapporté aujourd'hui le Financial Times, sans citer ses sources.BAE Systems dispose d'un contrat particulier avec le département américain de la Défense, qui lui donne accès à des contrats lucratifs dans ce domaine de la défense. Le groupe britannique est le premier fournisseur étranger du Pentagone. Les Britanniques aimeraient conserver cette relation industrielle privilégiée, reflet de la proximité de ces deux pays sur le plan politique.Le ministère de la Défense britannique aurait ainsi posé comme condition à son feu vert au rapprochement l'adoption de garanties pour pérenniser les relations préexistantes dans le domaine de la dissuasion nucléaire, sur laquelle le Royaume-Uni collabore étroitement avec les Etats-Unis. Du côté d'EADS, ce sont les gouvernements français et allemands qui étudient ce projet sous toutes ses coutures. Les deux pays jugent que cette fusion « n'inclut pas une garantie totale contre d'éventuels prédateurs » a rapporté Reuters d'après un document du ministère allemand de l'Economie que l'agence s'est procuré aujourd'hui. De plus, la pérennité des emplois n'a pas été établie et les localisations futures des sites de production ne sont pas «fiables». Par ailleurs, le rapport a révélé que le partage de la participation au sein de la nouvelle entité se rapprocherait des 70/30 au lieu des 60/40 évoqués par les deux groupes.http://www.zonebourse.com/EADS-4637/actualite/EADS-EADS-BAE-la-fusion-se-complique-15222092/(...) Washington voit d'un mauvais œil la participation des Etats français et allemands dans EADS.Selon des avocats proches du dossier, cités par le quotidien financier, les Etats-Unis refuseraient,dès lors, à BAE de poursuivre leurs relations commerciales avantageuses. Ils opteraient, au mieux, pour un nouveau contrat plus proche de celui qui a déjà été conclu avec EADS. Le groupe britannique réalise outre-Atlantique quelque 1,4 milliard de chiffre d'affaires annuel.Par ailleurs, la France serait, de son côté, réticente à réduire sa participation dans EADS, affirme le quotidien allemand Handelsbatt, qui cite des sources de l'Elysée, dans son édition de lundi. Or, les Britanniques souhaitent également un retrait du capital des Etats français et allemands. Toutefois, la France pourrait réduire sa participation, croit savoir le quotidien, mais pas en dessous de 9%. http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20120924trib000721005/eads-bae-la-fusion-compromise-par-des-reticences-americaines-et-francaises.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
thibaut Posté(e) le 24 septembre 2012 Share Posté(e) le 24 septembre 2012 Bonjour à tous je me permet ici, sans ètre spécialiste, de donner mon opinion sur ce projet de fusion. Dans ce projet a l’exception de Tom Enders les intentions des acteurs sont relativement opaque. Qui Bono?Pour Tom une globale compagnie: du sous-marin au lanceur, du tank au satellite. Suffisamment détaché des dimensions gouvernementales européennes pour intégrer le complexe militaro industrielle US quand les contrats le nécessitent ( a mon avis le pentagone n'attend que ça histoire de secouer un peu leur traditionnels partenaires souvent un peu chère et négligeant mais a condition de pouvoir tamponner "mad in us").Daimler souhaite depuis 10 ans quitter EADS. l'Allemagne l'en empêche pour ne pas se retrouver en situation de faiblesse face a la France. Cassidian manque de souffle, en retard sur les drones et l'eurofighter semble t'il est en but a de sérieuses remise en question. Pour l’Allemagne le but a mon avis est de diluer dans le futur groupe l'influence de la France après le dépars de daimler; et de sauver Cassidian germany en étant incontournable dans toute hypothèse de futur drones ou avions de combat.Bae est face à des coupes budgétaire des deux coté de l'atlantique (si j'en crois les postes précédant), de plus l'eurofighter et le F35 nécessite beaucoup de cash-flow que se soit en développement ou en upgrade histoire d'avoir un avenir commercial. Si le prix de la transaction satisfait les actionnaire, et que les joyaux de la couronnes sont préservés alors. lets'go!Avantage pour la France, pérenniser EADS et s'assurer que BAE ne tombe pas dans des mains américaine, ou pire forme le coeur d'un nouveau groupe de défense européen.Inconvénient, c'est chère, ça menace Dassault et nos emplois. Question: quid du F 35? (financer un avion destiné a détruire l'aéronautique de defense européenne) Quid des participations de eads dans dassault? ètre actionnaire majeur dans les 3 principaux programme d'avion de combat c'est pas vraiment rationnel (quoique) ? quel garantie qu'EADS ainsi émancipé de devienne pas notre propre maitre chanteur niveau emploie ou choix de materiel? On est face deux acteurs au aboie (seul raison du deal). Etre actionnaire c'est défendre ses intérêts. on peu avoir plus que des garanties on peu leur faire payer cette opération (au sens industriel du terme). ils veulent mutualiser leur dépenses et sauver leur tech de defense. Très bien. Mais rapatriement ( pas total, bien sur) des emplois d'airbus et d'eurocopter vers la France. Si on obtient rien alors je pense qu'il faut refuser. A Tom de le vendre et a Hollande de l'exiger. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 24 septembre 2012 Share Posté(e) le 24 septembre 2012 Le rapatriement des emplois n'est pas, ou en tout cas ne doit pas, être une priorité absolue pour un Etat: sauver des emplois, c'est pour peu de temps et aucune garantie de les sauver plus que quelques années, le fait dépendant des contrats à venir et de la stratégie de l'entreprise où, dans un tel cas de figure, l'Etat en question n'a plus son mot à dire. Ca fait cher le deal pour ça. C'est pourquoi un Etat se doit de sauver son degré de contrôle sur la capacité fondamentale à produire certaines gammes d'armements jugés prioritaires et à sauver et maintenir à niveau la capacité technologique dans les dits domaines clés, et ce pour aussi longtemps que possible, en acceptant si besoin est un certain coût financier. Franchement, je vois pas pouvoir se produire en abandonnant une part de contrôle d'un grand groupe qui dès lors, lui, se pense totalement différemment, sans grande considérations pour ce genre de priorités. Le Japon et d'autres pays acceptent de procéder de la façon "non managériale" pour conserver et développer le plus possible de gammes de savoirs faires, le plus caricatural étant dans le domaine des armements terrestres, leurs chars en particulier, qui sont, si on se contente d'une vue de court terme, des gouffres à pognon absolument hors de prix à l'unité et en l'état pas vraiment utiles à une armée qui ne se déploie pas et n'a pas réellement vocation à un conflit quelconque (étant donné la situation stratégique du Japon). C'est évidemment plus commode dans certains secteurs quand l'Etat concerné a une politique d'armement ambitieuse et de grands programmes, comme le montre la Corée du Sud dans la plupart des domaines pour l'instant, mais quand un secteur est "moins porteur" dans un Etat qui met ses commandes en veilleuse, le calcul rationnel est de maintenir la capacité à rester dans la course, quel qu'en soit le coût. Une entreprise ne peut calculer ainsi, et la mentalité actuelle des CA, surtout dans des boîtes de cette échelle, y prête encore moins. Et leur demander de maintenir l'effort de recherche sans commande aucune ou des petits paquets limités ne peut être accepté qu'à un coût réellement prohibitif selon toute vraisemblance.C'est pourquoi je doute de plus en plus de la compatibilité systématique du besoin qu'a un Etat d'une "logique d'arsenal", et du fonctionnement d'une entreprise "pure et dure". D'où ma seule conclusion pour l'instant, à savoir garder le contrôle d'un conglomérat tel qu'EADS. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tactac Posté(e) le 24 septembre 2012 Share Posté(e) le 24 septembre 2012 Que ce soit clair Tactac, d'abord je n'ai rien contre EADS. =) ni même contre la fusion si celle-ci ne pénalise pas les intérêts français.Mais ce qui est surprenant c'est que du jour au lendemain, ces tractations soient mises au jour.Soit un des détracteurs voulant faire capoter le deal, l'a rendu public et là certains sont pris de court, soit c'est voulu pour bousculer et mise devant le fait accompli. Je ne comprendrais pas que quiconque en France soit pour cette fusion si elle pénaliserait les intérêts français. Par contre, je comprends très bien que tout le monde ne voit pas les intérêts au même terme, ni de la même façon ... Pour la mise au goût du jours, j'ai déjà énoncé (et c'est le retour interne EADS que j'ai pu avoir) que l'on avait communiqué pour couper court à la rumeur. Après est-ce qu'un camp a instrumentalisé la rumeur ou est-ce que dans notre société tout se sait très vite et on ne peut plus vraiment tenir des tractations de haut niveau industriel secrète, c'est dur de trancher ... ... Pour Tom une globale compagnie: du sous-marin au lanceur, du tank au satellite. ... ils veulent mutualiser leur dépenses et sauver leur tech de defense. Très bien. Mais rapatriement ( pas total, bien sur) des emplois d'airbus et d'eurocopter vers la France. Thibault, je suis assez d'accord avec ce que tu écris à l'exception de ces deux points : - J'ai du mal à croire qu'EADS cherche la diversification de ses activité au point de vraiment repartir pleinement sur des activités terrestre et marine. Ils en ont indirectement en faisant des systèmes électroniques mais le cœur de l'activité d'EADS, ça reste l'aéronautique/spatial civile et militaire. Donc je ne suis pas sur qu'au conseil d'administration du groupe, on voie d'un très bon œil le fait de faire des tanks, des sous-marins ou des portes-avions. EADS (notamment Cassidian) a passé 10 ans à chercher à se séparer de ses activités connexes au domaine aéro. - EADS est un consortium et fusion ou pas il faut considérer les cas des différentes entités indépendamment. Je vois mal les activités d'Eurocopter GmbH ou de Airbus à Hambourg décliner, venir en France pour contre-balancer l'arrivée de BAE et une éventuelle montée en puissance de Cassidian. Eurocopter et Astrium sont actuellement sur un équilibre France-Allemagne et GB pour Astrium. Airbus est équilibré France-Allemagne et les anglais râlent pour avoir plus, vu que ça fonctionne. Les espagnols ont Airbus Military (no comment ... :P ). Reste Cassidian, très allemande, très Eurofighter-centré et qui avec BAE deviendrait en grande partie GB. De mon point de vue, la seule façon d'avoir un Cassidian équilibré France-Allemagne-UK serait suite à la fusion la prise de contrôle de DA par EADS. Le deuxième équilibre dans EADS, c'est celui entre les activités civiles et militaires. Le poids d'Airbus implique un déséquilibre qui ne peut être contre-balancé qu'en absorbant une ou plusieurs entreprises d'activité de défense. BAE est un bon candidat dans ce sens. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
P4 Posté(e) le 24 septembre 2012 Share Posté(e) le 24 septembre 2012 BAE est un bon candidat dans ce sens. C'est surtout un gros test sur la possibilité de réaliser des consolidations en Europe et il semblerait invraisemblable que la chose aboutisse alors qu'il n'y en a eu si peu. Le RU a accepté de voir passer des entités sous giron étranger du fait du désengagement de BAE et pour maintenir un peu de concurrence dans ses achats, en plus il compte sur le dumping social et fiscal. En dehors d'eux ni l'Allemagne, ni l'Italie, ni la France n'ont consolidés, au mieux on coopère. Et EADS n'est pas un exemple réel de consolidation sur les parties sensibles, la défense est en Allemagne, les activités spatiales sont hyper cloisonnés et chez Eurocopter le NH-90 et le Tigre sont montés sur trois lignes d'assemblages(Ger, Esp, Fr)!!! :lol: Seul Airbus est rationalisé et c'était déjà le cas avant EADS. ;) Au final on s'évitera beaucoup de problème en laissant tomber cette fusion EADS/BAE vu qu'il n'y aura pas de gain, BAE ne va pas vendre de M51 au RU et le programme Eurofighter ne sera pas rationaliser alors que ces deux actions boosteraient le CA et crédibiliseraient. l'opération. Au final le seul espoir est de voir émerger des programmes Européen bien géré avec un partage selon les compétences sera la duplication de projet à l'image du démonstrateur nEUROn. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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