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23-Sep-2012 // Mourir pour les Senkaku ?


chaba

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Dimanche 23 septembre 2012 – 03h15 local

Enivré de nationalisme et/ou d’alcool de riz ou agissant délibérément à la demande d’éléments de PCC désireux de perturber à leur avantage la relève des dirigeants prévue pour cette automne à Pékin, un patron de pêche chinois fait pénétrer son navire dans les eaux territoriales japonaise au sud ouest des iles Senkaku. Cette intrusion est immédiatement détectée par le P-3C Orion japonais en surveillance permanente au-dessus de la zone et l’information est transmise au centre des gardes-côtes de Kagoshima.

Les navires de la PLAN (People Liberation Army Navy) présents sur zone n’interviennent pas et restent en limite des eaux internationales comme d’ailleurs quelques autres navires – chalutiers, journalistes en recherche d’un scoop, « honorables correspondants » ou simple curieux.

03h50

Le PL-52 «Akaishi» des Japan Coast Guard intercepte l’intrus et entame une série de manœuvres pour chasser le gros chalutier vers le large. L’incident dégénère vite en une série de collisions brutales entre les deux navires.

04h35

Le « Asaishi » est abordé à angle droit sur son arrière par le chinois, endommageant sa propulsion et ouvrant une forte voie d’eau. Finalement dégagé de son agresseur, le garde-côte tire alors une série de coups de semonce avec son Bofors 40mm dans l’espoir d’avoir enfin le dernier mot.

04h45

Le destroyer « Nanning » (PLAN – Type 051 Luda) entre dans les eaux japonaises, puis, à 04h51, ouvre le feu avec ses 130mm pendant trois minutes sur l’« Akaishi ». Celui-ci est touché à sept reprises et commence à dériver, ses superstructures en feu.

05h30

Des blogs coréens, puis quelques minutes plus tard taiwanais, diffusent une vidéo de la punition reçue par l’« Akaishi ». Meme si la visibilité est mauvaise (c'est l'aube), les éclairs oranges des impacts sur la sillouette du patrouileur sont impressionants. Une heure plus tard ces images ont été vues dans le monde entier et circulent même sur l’Internet chinois (le dimanche matin les censeurs dorment ?).

09h47

Depuis 08h00 de monstrueux attroupement populaires ont débuté dans toutes les villes de Chine. Les dirigeants du PCC et de la PLA sont en réunion au plus haut niveau à Pékin depuis 08h15.

L’Agence Chine Nouvelle annonce sur tous ses canaux que :

1) La Chine dénonce l’agression barbare contre son chalutier qui ne faisait qu’exploiter pacifiquement des ressources naturelles chinoises.

2) La Chine prend le contrôle militaire de iles Senkaku.

3) La Chine établit immédiatement une zone d’exclusion militaire de 100nm autour des Senkaku (sauf au sud-ouest ou elle réduite à 50nm face a Taiwan) et qu’elle la fera respecter par la force.

14h00 – Tokyo

Le Cabinet japonais est réuni depuis maintenant cinq heures de temps autour du premier ministre Yoshikiko Noda. Les nouvelles de la matinée sont terribles :

• Aucune nouvelle des marins de l’« Akaishi ». A la vue de la vidéo sur Internet, le navire est perdu mais quid de ses hommes… ?

• Le destroyer DD-157 « Sawagiri » (JMSDF), initialement en patrouille à 180nm à l’est des Senkaku et qui s’était élancé au secours du garde-côtes, a annoncé à 10h48 détecter au sonar passif des bruits multiples de torpilles que ses opérateurs ont classifiées comme des Yu-4 chinoises. Le « Sawagiri » a annoncé vouloir déployer son hélicoptère et avoir mis en œuvre ses contre-mesures acoustiques. Depuis 10h54, le commandement des JMSDF n’a plus aucun contact (radio, data,…) avec le « Sawagiri ». Le bruit de deux explosions sous-marines a été entendu par plusieurs navires ou sous-marins des JMSDF en opération en la Mer de Chine et confirmé également par les écoutes de l’US Navy. Le torpillage du « Sawagari » est quasi certain.

• Le P-3C Orion de relève au dessus des Senkaku a émis à 10h50 un bref message de détresse et d’adieu parlant de deux explosions et d’une aile arrachée. Là encore plus aucun contact ni transmission de data depuis 10h51. L’ E-3 Sentry (AWACS) américain en surveillance au-dessus d’Okinawa a relayé au gouvernement japonais la présence permanente depuis 10h30 de plusieurs groupes d’avions rapides orbitant au-dessus de la zone des Senkaku. Les émissions d’un AWACS chinois sont également enregistrées.

• Le grand destroyer DDG-175 « Myoko » parti rejoindre le « Sawagiri » en secours du garde-côte a annoncé à 11h12 être l’objet d’une attaque par missiles anti-navires. A 11h19, le « Myoko » rapportera avoir abattu ou détourné une salve de quatre missiles assaillants dont les émissions radar étaient celles de YJ-8X (C-80X). Des missiles chinois évidement… Probablement lancés par un sous-marin. Le « Myoko » a reçu l’instruction de rebrousser chemin temporairement.

• Par le canal d’agence de presse, par les consulats japonais en Chine et même par des canaux privés, le cabinet sait que de multiples agressions – dont certaines mortelles (lynchages) – de citoyens et de biens japonais sont en cours en Chine. Cette nouvelle (et les images associées…) finira inévitablement par se savoir au Japon sous un délai qui se compte probablement seulement minutes désormais… Et ceci malgré le black-out sur les liaisons Internet et téléphoniques existant entre les deux pays depuis le milieu de la matinée

• A 13h20, l’Agence Chine Nouvelle a annoncé que des troupes parachutistes de la "glorieuse PLA" ont dressé le drapeau rouge sur les iles Ryukyu (le nom chinois pour Senkaku). L’information est confirmée immédiatement par voie diplomatique par le gouvernement taiwanais qui contacte Tokyo pour consultation urgente.

Noda-san (mais il ne l'a pas dit encore à ses collegues ministres) a eu à 12h50 un contact avec l'ambassadeur des USA à Tokyo qui l'a informé que les forces US du Japon, de Corée et de Guam ont été placées en situation DEFCON 2, les reste de forces US dans le monde étant sous DEFCON 3.

14h01

Le général Shigeru Iwasaki, Chef d’Etat Major des JSDF, délivre une brève intervention devant le Cabinet et demande au pouvoir politique de:

• Valider la mesure de mise en état de guerre des JSDF, mesure en fait effective depuis environ 11h00 ce matin. Le général indique que tous les navires des JMSDF en état de prendre la mer ont déjà quitté les ports japonais, que la JASDF maintien en vol plusieurs paires de F-15 Eagle et des E-2C et E-767 AWACS au dessus de l’ouest du territoire national et que des desserrements sur des aéroports secondaires ou civils sont en cours dans tous le pays. Les JASDF sont en liaison permanente avec l'US Air force présente au Japon, qui a elle-meme mis en l'air plusieurs groupes de chasseurs, notamment au dessus d'Okinawa. Il conviendrait également de fermer l'espace aérien au moins à l'ouest de l'archipel.

• Prendre en compte qu'un groupe de combat centré autour du porte-hélicoptères DDH-182 « Ise » du grand destroyer DDG-177 « Atago » et sept destroyers anti sous-marin et auquel le « Myoko » se joindra d’ici à deux heures de temps, est rassemblé à environ 50nm au sud d’Okinawa. Ce groupe peut se porter vers l’ouest sur la zone des îles en environ une dizaine d’heures. Les hélicoptères du groupe naval ont depuis 13h50 un contact confirmé sur un sous-marin nucléaire d’attaque chinois type 091 (classe Han) à 30nm au sud-est du groupe et se dirigeant vers celui-ci. Le contre-amiral à bord du « Ise » demande d’autorisation d’un « kill » avant une attaque par missiles anti-navires contre ses bâtiments. « Quelle est la position du Cabinet ? » Demande le général Iwasaki.

• Le général informe enfin le Cabinet que les JASDF ont constitué autour de Kasuga (Kyushu – sud-ouest du Japon) une force d’attaque de 40 Mitsubishi F-2 portant chacun 4 missiles anti-navire ASM-2. Un second groupe d’attaque équivalent peut être mis en place à partir d’autres F-2 et de F-4EJ Phantom avec le même armement sous un délai de deux heures supplémentaires, indique alors le général. Guidés par les contacts que maintiennent depuis plusieurs heures cinq sous-marins des JMSDF contre différents groupes navals chinois en Mer de Chine, les avions peuvent frapper un ou plusieurs de ces groupes en une attaque synchronisée et fortement saturante environ 100 minutes après réception de l’ordre politique venu de Tokyo. Les sous-marins seront également disponibles pour achever à la torpille les éclopés.

14h05

Le général se tait, son intervention terminée. Les regards de tous les ministres se tournent alors lentement vers le premier Yoshikiko Noda…

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moi je vois bien une reprise des îles Senkaku avec l'aide d'un groupe amphibie US et la flotte qui va bien pour protéger se groupe (je suis pas un pro du naval ,sa s'arrête à l'USMC ) .

les chinois pourront pas faire face au niveau terrestre avec leur parachutistes qui seront vite isolé car une complexité pour qu'un renfort par voie maritime ou aérienne sera vite contré par les forces nipponnes et US .

entre tractation diplomatique ,ONU on se retrouve dans une configuration Malouines (violence du combat terrestre ,naval et aérien ) .

mais la Chine ne pourra pas allé plus loin car elle ne pourra pas se passé de sa clientèle mondiale ,car étant devenu le "magasin" du monde ,les clients restent des clients qui peuvent avoir envie d'allé voir ailleur (pays émergeant comme Inde et Brésil ) car et sa la Chine ne peut pas se le permettre en terme d'économie et de "stabilité interne" .

le côté agresseur ne passera pas pour les clients du monde qui se renforceront dans leur image d'une chine qui devient conquérante en sortant les "armes" .

une défaite terrestre sera déjà perçu comme négatif car même si en interne on limitera cette "défaite" ,le peuple chinois en saura plus car tout sera fait pour que l'information passe durant les phases de combat (on aura une vrai guerre informatique en plus pour la désinformation ou l'information ) .

on aura l'installation d'une guerre froide dans la région ,avec une complication pour le gouvernement chinois qui devra serrait la vis face à un peuple disons exaspérée (impossibilité de tenir les Senkaku ) et la mise en place d'une oppostion interne et externe chinoise contre le pouvoir chinois .

sa risque d'être une guerre compliqué à gérer pour la chine je dirais ,surtout en interne ,enfin gérer la réaction du peuple qui vit le nationalisme tout en s'apercevant que le pouvoir ne peut assuré le nationalisme qu'il agite quand sa l'arrange .

une guerre ouvrirait les yeux aux chinois sur le pouvoir en place je dirais .

maintenant si une chute du pouvoir en place en Chine n'amènerait pas une clique encore plus nationaliste et guerrière au final ?

s'est là la question au finale que je me pose .

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J'y pense c'est quoi les moyens en sous-marins du japon? ils ont les moyens de tenir les chinois a distance?

ET les us, peuvent en couler? sans faire expres évidemment......

pour info (source wiki)

Le chalutier armé nord-coréen signalé par une station d'écoute du Defense Intelligence Headquarters de Kikaigashima est aperçu pour la première fois dans les eaux japonaises le 21 décembre 2001 par un avion de la Force maritime d'autodéfense japonaise à 1 h 30 du matin (heure locale)1. Techniquement parlant, le combat s'est déroulé hors des eaux territoriales japonaises, selon leur définition la plus restrictive, mais à l'intérieur de la zone économique exclusive japonaise, soit à moins de 200 milles marins des côtes du Japon.

Au petit matin du 22 décembre, le bâtiment, un navire de pêche sous faux pavillon chinois et immatriculé Zhangyu 3705/Choryo 3705, est pris en chasse par 20 bateaux garde-côtes qui lui intiment l'ordre de mettre en panne. Devant le refus des Nord-Coréens d'obtempérer, les navires japonais, dans le cadre d'un amendement de la loi de l’Agence de sécurité maritime voté le 20 octobre 2001 qui autorise les garde-côtes à utiliser leurs armes contre les incursions de navires « suspects » dans les eaux territoriales japonaises tirent des coups de semonce. La situation dégénère en un affrontement de six heures, l'équipage coréen ouvrant le feu avec des armes automatiques sur ses poursuivants, entraînant aussitôt la riposte des garde-côtes. Selon certains témoins du combat et une vidéo de l'affrontement, les Coréens auraient fait usage de lance-roquettes. À la suite de plusieurs explosions, qui ne paraissent pas liées aux attaques des patrouilleurs japonais, le navire nord-coréen sombre à 22 h 13 (heure locale) par 90 mètres de fond3, entraînant dans la mort son équipage composé d'une quinzaine d'hommes.

je pense que le chalutier de ton uchronie, aurait prit des pruneaux, tres rapidement...

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"...je pense que le chalutier de ton uchronie, aurait pris des pruneaux, tres rapidement..."

Et quand bien meme? Cela ne changerait que de quelques minutes la chronologie de la destruction du garde-cotes japonais par le destroyer chinois. La suite reste identique.

De plus je pense plus crédible que les japonais retiendraient l'usage massif de la force le plus longtemps possible, notamment en regard de leur loi constitutionnelle et aussi pour ne pas gêner leurs (grands et puissants) alliés pour venir à leur secours ou en soutien.

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Disons, qu'en ayant ouvert les hostilités armées, et voyant un "lourd" se ramener, le garde cote aurais peut-être prit la poudre d'escampette?

il aurait aussi vite été rejoins par du renfort, non? les japonais on les moyens de voir arriver le lada de loin,non?

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La flotte sous-marine japonaise se composait en 2011 de 17 bâtiments, de construction récente voire très récente :

- 5 sous-marins de classe Harushio (entrés en service entre 1990 et 1997 ; 3 opérationnels + un destiné à l'instruction et un autre à des essais)

- 11 sous-marins de classe Oyashio (entrés en service entre 1998 et 2008)

- 2 sous-marins de classe Soryu (entrés en service en 2009-2010, six autres prévus pour 2016)

Ces trois classes déplacent entre 2 450 et 2 900 tonnes en surface (2 750 à 4 200 en plongée). Ils sont tous de type conventionnel (Diesel-électrique). Vitesse de 12 nœuds (13 pour les Soryu) en surface, 20 en plongée. Immersion maximale respective de 350 m, 400 m et 650 m.

L'armement de ces sous-marins est identique : six tubes de calibre 533 mm, avec un maximum embarquable de 20 torpilles Type 89 (portée de 50 km à 40 nœuds, ou 40 km à 55 nœuds) et/ou de missiles surface-surface UGM-84 (Harpoon).

Ces sous-marins sont crédités de bonnes performances. En cas de conflit, ils seraient sans doute capables de s'infiltrer dans les lignes chinoises et de faire pas mal de dégâts. Cependant, ils ne sont que 16, et ils ne seraient sans doute pas tous à la mer en même temps.

>> SOURCE : DSI, numéro 68

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La suite…?

“L’enfer sur terre” ? Non. L’emploi du nuc par la Chine pour un sujet mineur est impensable.

Ne rien faire signifierait l’effondrement politique du Japon en tant que puissance régionale. Et ce serait un sacrifice pour rien puisse que cela ne garantirait pas la fin de l’expansionnisme chinois. Cela l’encouragerait certainement même plutôt. Souvenons-nous de la leçon de Winston C. en 1938 après Munich : « Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre. »

Reprendre de force les Senkaku occupées seulement par des troupes parachutistes légères est peut être possible pour le Japon, mais je crois que ce serait difficile et coûteux, et à la limite de leurs capacités militaires si ils n’ont pas un soutien US. Les chinois ont littéralement des centaines d’avions (pas tous neufs certes mais quand même…), des centaines de vedettes lance-missile et ne sont qu’à 300/400km de leurs cotes. Mais se maintenir ensuite, c’est s’exposer à une guerre d’usure. Et là pour le Japon c’est un guêpier… !

Infliger une leçon majeure à la Chine en anéantissent sa marine, mais sans re-occuper les îles, est par contre dans les capacités du Japon et aurait politiquement les avantages suivants :

• La perte de Senkaku est seulement symbolique. Elles n’ont aujourd’hui aucun intérêt humain ou économique immédiat. Donc aucun affaiblissement pour le Japon ou aucun renforcement pour la Chine.

• Mettre le gouvernement chinois dans l’embarras ou pire... Ce qui peut lui donner à réfléchir sur l’intérêt de sa politique expansionniste musclée.

• Ceci créera une situation tendue de « paix armée » post-conflit qui imposerait au Japon de se libérer des contraintes de sa constitution pacifiste de 1946 et de lever la tutelle US. Redevenir pleinement maître de son destin en fait. Voire même de passer le seuil nucléaire…

• Conserver la sympathie de tout le monde (hormis la Chine bien sur…) en apparaissant comme la victime et en le faisant très largement savoir. Et conserver aussi l’alliance US, mais sans la tutelle…

Aucun des deux adversaires n’a intérêt à une guerre longue, synonyme de paralysie du commerce extérieur (maritime ou aérien) dont tous les deux ont un vital besoin. La Chine, comme le Japon, est une puissance économique basée sur l’exportation, son commerce extérieur représentant 45 a 50% de son PIB. Un conflit « ouvert » court est l’intérêt bien compris de chacun.

La Chine impressionne certes, mais la taille de son économie, son PIB sont en fait comparables à ceux Japon, ni plus ni moins (et encore si les chiffres chinois sont exacts...), alors que son niveau technologique reste largement inférieur. Nos téléphones portables sont certes fabriqués en Chine, mais la puce dedans est bel et bien japonaise… Appuyé sur l'alliance US, le Japon n’a pas de raison de croire perdue d’avance une confrontation avec la Chine, surtout s’il reste dans une posture défensive en se préparant seulement à repousser une agression. Donc ne pas chercher à reprendre les Senkaku, mais les faire payer vraiment le plus cher possible à leur nouveau propriétaire.

Anéantir la flotte chinoise me parait crédible militairement de la part du Japon.

La « soumarinade » japonaise dispose de 16 navires tous modernes ou très modernes (avec missiles Harpoon et torpilles avancées). La Chine a environ 50/55 sous-marins dont 5 SNA réputés bruyants. 17 de ces sous-marins chinois appartiennent à la classe « Ming » et ont plus de trente ans d’age et leur design l’est plus encore plus puisse qu’il est celui des « Foxtrot » soviétiques des années cinquante.

La JASDF dispose de E-67 et E-2C AWACS. Elle a aussi environ 200 F-15J Eagle. Cet avion n’a pas la réputation d’être un mauvais avion de chasse…

En plus d’une respectable centaine de F-4EJ Phantom modernisés, il a aussi environ 80 Mitsubishi F-2 dans l’inventaire de la JASDF (après les 12 perdus lors le même jour du Tohoku earthquake de mars 2011). Sorte de « super F-16 », c’est un avion ultramoderne (et ultra-couteux aussi d’ailleurs !). Avec la mission de chasse, l’attaque en mer est leur raison d’être (jusqu’à 8 tonnes d’emport possible – avec 4 missiles anti-navires leur rayon d’action est donné pour 850km). J’ai lu – mais j’ai perdu la référence - que les JSDF ont un inventaire de 400 missiles anti-navires Mitsubishi type 93 ASM-2, une arme moderne (fin 1990s, 550kg, range 100km+, inertiel puis infra-rouge). En une seule journée, avec un raid le matin suivi d’un autre l’après-midi cette force peut épuiser la totalité du stock de missiles ASM-2 du Japon. Mais en face il risque d’y avoir eu de la casse et des larmes de sang… ! Une telle force est une des très rares au monde qui pourrait s’en prendre avec succès (par le niveau technologique et la saturation de la défense) à un, ou même une paire de, porte-avions US et leur groupe d’escorte.

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Imaginons que la Chine utilise du nuc contre le Japon pour un enjeu aussi mineur que les Senkaku. Imaginons seulement un truc modéré comme la simple vitrification d’une base aérienne des JASDF (disons 3.000 tués et des retombés gênantes mais gérables pour les japonais), sans aller jusqu’à l’extrême de l’attaque d’une grande ville.

Les conséquences pourraient en être :

• [A coup sur] Le Japon et la Corée du Sud franchiront le seuil nucléaire dans les six mois qui suivent sans la moindre objection de la part de la communauté internationale. Taiwan voire même le Vietnam ou encore Singapore seront dans l’obligation d’y réfléchir très sérieusement. Est-ce l’intérêt de la Chine ?

• [A coup sur] La réputation internationale de la Chine est anéantie. Pensons au critiques permanentes contre les USA aujourd’hui encore quelques soixante dix ans après Hiroshima. Plus de coopération sportive et culturelle (d'accord les chinois s'en foutent), mais aussi scientifique et technologique… Plus, ou en tous cas beaucoup moins, de visas pour les chinois vers les USA, l’Europe et etc…

• [A coup sur] Envolée des dépenses militaires dans la zone, à commencer par celles du Japon, qui a vraiment de la marge à la hausse. La Chine sera obligée de suivre alors que ses besoins de développement resteront immenses et inassouvis.

• [Probable] La Chine, vue comme dangereuse, verra se détourner les investisseurs économiques effrayés d’aller construire une usine dans un pays pareil et dans une zone régionale aussi imprévisible. Plus aucun conseil d’administration sur la planète ne validera un investissement majeur en Chine.

• [Who knows ?] La réaction des USA ? Non pas sur coup, aucune réplique nucléaire US n’étant à craindre si les chinois ne détruisent pas une agglomération japonaise. Mais à terme ? Déploiement de nouvelles forces US dans la zone (Corée du Sud et Japon. Retour aux Philippines ? Voire au Vietnam ?? Ou même à Taiwan ! ???) et transfert de technologies militaires avanceées à ces memes pays. Représailles technologiques ou économiques, etc…

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La Chine detiendrait donc environ (230/12000)*100 soit presque 2% de la dette japonaise (ce sont des chiffres approximatifs, mais cela donne un excellent ordre d'idée). Cela est effectivement important mais relativisons cela ne serait pas suffisant pour mettre un pays à terre.

Ce n'est donc qu'une gesticulation diplomatique dans la guerre commerciale entre les deux pays. Ce qui est nouveau et intéressant, c'est l'utilisation de la menace d'un raid financier sur la dette d'un pays. Nous sommes d'accord, les déclarations chinoises vis à vis du Japon manquent un peu de crédibilité, mais imaginez ce qu'il pourrait arriver à des pays tels que la France. Une dette détenue à 65% environ par des investisseurs non résidents (source Flash économie par Natixis N°326), ce qui est tout de même bien supérieur à la moyenne européenne (d'environ 53%)!

Ah les chinois, ils savent jouer sur nos peurs et nos angoisses de petits occidentaux gavés à la dette, message pas seulement à destination des japonais mais à tous ceux qui voudraient les embêter.

Comme le dit l’auteur finalement, c'est pas vraiment les japonais qui auraient le plus à craindre de l'utilisation de cette ADDM.

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Face à une telle menace, si elle commençait à être mise à exécution, cela induirait des conséquences massives sur le marché financier, et par là, sur la scène politique mondiale: c'est presque un tabou comme le nucléaire dès lors qu'on se met à en jouer activement, et c'est une vraie grenade dégoupillée dans une petite pièce (où se trouvent le prêteur, l'emprunteur et les autres). D'autres pays prendraient peur et réagiraient face à une telle politique sciemment et ouvertement (plus ou moins) utilisée comme une arme, et celui qui utilise cette arme subirait un effet retour massif, comme chaque fois qu'une puissance trop importante commence à être trop agressive, même si ses ambitions, au moins celles du moment, concernent un petit litige et un petit objectif tout près de ses frontières ou de ses intérêts (Louis XIV a passé sa carrière à apprendre cette leçon :lol:).

Sans compter le pouvoir de réplique de l'emprunteur si il est mis au pied du mur de cette façon: le défaut, partiel ou total, et la banqueroute déclarée. Là, l'effet est catastrophique pour tout le monde, mais on se place dans une situation précisément de désespoir pour un pays, et une telle mesure, si elle bouffe son crédit pour longtemps, lui redonne dans l'immédiat des moyens conséquents, sans compter qu'il peut aussi avoir un plan de soutien d'une certaine dimension pour ses propres prêteurs nationaux et des alliés. Extrême? Oui, mais c'est pour montrer à quel point cette arme est à double tranchant et induit un degré d'incertitude énorme pour trop de monde, y compris le prêteur, pour que ce ne soit pas une mesure de dernière extrêmité, réellement comme le nucléaire. Faut pas oublier que passé un certain seuil, le prêteur est autant le prisonnier de l'emprunteur que l'inverse, sinon même plus, surtout dans le cas d'un pays comme la Chine dont les réserves de cash ne reflètent pas la richesse du pays et donc sa capacité de rebond (l'Etat chinois est blindé, mais pas le pays).

Situation historique pas réellement comparable, mais qui évoque certaines choses: la période 1790-1796 a vu la France essayer de passer à un système de monnaie fiduciaire pour relancer son économie, recréer un certain degré d'abondance monétaire, mais surtout assainir les finances publiques, financer l'Etat et l'effort de guerre. Ce furent les assignats. Le système, outre ses fragilités intrinsèques (gestion inégale, mauvaises estimations, instabilité politique) a été sciemment torpillé avant tout de l'extérieur et de l'intérieur par des manoeuvres patronnées surtout par l'Angleterre (mais il y a de la fabrication partout autour du pays et dedans), assistée de nombreux royalistes français (tels le terrible baron de Batz ou le Comte de Puisaye), avant tout par l'émission massive et permanente de faux assignats dont la masse était telle qu'elle impactait directement la masse monétaire (à certains moments, les faux assignats représentaient plus de la moitié des assignats en circulation) et représentait une des causes majeures de l'inflation massive et persistante, malgré les mesures drastiques de limitation des stocks en circulation. Les détenteurs de dette furent dissuadés de l'usage et changèrent tout ce qu'ils purent sans être tous énormément impactés cependant via l'acquisition massive de terres (issues de la confiscation des biens du clergé et des propriétés nobiliaires saisies) à vil prix (parfois presque rien du tout). 

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ADM ?

C'est surtout une arme du mauvais journalisme économique  :P

Les chinois n'ont pas spécialement de moyen de pression financier sur les japonais pas plus qu'ils n'en ont sur les américains, car la dette qu'ils détiennent est libellée en dollars et en yens, et ça ni les américains ni les japonais ne pourraient arriver en manquer. La comparaison de Tancrède avec les épisodes passés n'a pas lieu d'être. Au contraire je dirais même que le fait de détenir de la dette US ou japonaise ou européenne est avant tout un acte de confiance et de solidarité, où vous avez tout intérêt à ce que les économies en question prospèrent.

En tout cas ça n'a rien à voir avec des situations de pays qui se retrouvent pris en tenaille par des emprunts contractés en dollars ou en or (pour les exemples historiques), là le créancier peut se moquer de se qu'il arrivera à l'endetté ce qui l'intéresse c'est récupérer son argent qu'il pourra dépenser où bon il lui semble.

Comme le dit Chaba, les marchés n'apprécieraient pas simplement parce que la guerre dans cette région industrieuse du monde c'est pas bon pour le business.

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Et en 1870, 1914 et 1939, le premier client de l'Allemagne était la France et le premier client de la France l'Allemagne. Le business n'empêche pas les sentiments, ni un autre genre de business, pensé à partir de paramètres différents, à une envie/un besoin de changer des règles du jeu, ou simplement le fait d'éviter/de détourner l'attention d'autres problèmes.

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  • 1 year later...

Bon, avec cette zone de défense aérienne chinoise, on risque en plus du chalutier, des duels tels les affrontements gréco turques dans les années 90 ou sino taiwanais dans les années 60 ou rappellons le, c'était des dogfight avec des dizaines d'appareils de part et d'autres... >:D

 

GO PRO be a Hero >:D

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Imaginons que la Chine utilise du nuc contre le Japon pour un enjeu aussi mineur que les Senkaku. Imaginons seulement un truc modéré comme la simple vitrification d’une base aérienne des JASDF (disons 3.000 tués et des retombés gênantes mais gérables pour les japonais), sans aller jusqu’à l’extrême de l’attaque d’une grande ville.

Les conséquences pourraient en être :

• [A coup sur] Le Japon et la Corée du Sud franchiront le seuil nucléaire dans les six mois qui suivent sans la moindre objection de la part de la communauté internationale. Taiwan voire même le Vietnam ou encore Singapore seront dans l’obligation d’y réfléchir très sérieusement. Est-ce l’intérêt de la Chine ?

• [A coup sur] La réputation internationale de la Chine est anéantie. Pensons au critiques permanentes contre les USA aujourd’hui encore quelques soixante dix ans après Hiroshima. Plus de coopération sportive et culturelle (d'accord les chinois s'en foutent), mais aussi scientifique et technologique… Plus, ou en tous cas beaucoup moins, de visas pour les chinois vers les USA, l’Europe et etc…

• [A coup sur] Envolée des dépenses militaires dans la zone, à commencer par celles du Japon, qui a vraiment de la marge à la hausse. La Chine sera obligée de suivre alors que ses besoins de développement resteront immenses et inassouvis.

• [Probable] La Chine, vue comme dangereuse, verra se détourner les investisseurs économiques effrayés d’aller construire une usine dans un pays pareil et dans une zone régionale aussi imprévisible. Plus aucun conseil d’administration sur la planète ne validera un investissement majeur en Chine.

• [Who knows ?] La réaction des USA ? Non pas sur coup, aucune réplique nucléaire US n’étant à craindre si les chinois ne détruisent pas une agglomération japonaise. Mais à terme ? Déploiement de nouvelles forces US dans la zone (Corée du Sud et Japon. Retour aux Philippines ? Voire au Vietnam ?? Ou même à Taiwan ! ???) et transfert de technologies militaires avanceées à ces memes pays. Représailles technologiques ou économiques, etc…

 

 

je me permet d'ajouter:

 

• [Probable] Investissement massif des japonais dans un bouclier anti missile performant. Avec les conséquences qui vont aller avec (pauvres russes :- ).

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Je ne voit pas l'intérêt de Pékin de monter les enchères a ce niveau. Le 2ème corps d'artillerie doit avoir assez de missiles balistique a charge classique pour ravager quelques bases japonaises en cas de défaite en haute mer.

Mais une attaque sur la "métropole" japonaise serait une grosse escalade qui verrait en réponse des hordes de Tomahawk ciblé les ports et chantiers navals chinois.

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