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L'Union soviétique aurait-elle atteint le XXIe siècle ?


Kiriyama

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Mais comment l'URSS ne savait-elle pas fabriquer un ordinateur familial mais avait la maîtrise pour faire des missiles balistiques ou des systèmes sol-air de pointe ?

Elle s’y est essayé, et ça a donné des petites séries sympas, plutôt appréciés en occident d’ailleurs. Le problème était moins la technique pure que l’orientation exclusive de l’industrie vers l’armement et l’industrie lourde.

Notons que, pas de bol pour la Russie post soviétique, l’essentiel des sites de recherches et productions  électroniques et informatiques les plus récents avaient été installés dans les pays baltes.

Mais en général, les savants et ingénieurs soviétiques n’avait rien à envier à leurs homologues de l’Ouest. D’ailleurs ils se plaignaient souvent du fait que le KGB leur faisait parvenir des technologies, qu’il s’était procuré par espionnage/vol/achat par l’intermédiaire de sociétés écrans, et qui n’avaient aucun intérêt du moment qu’ils étaient parfaitement capable de faire de même, parfois mieux. Bref, le cas typique d’une administration qui ne finit par vivre que pour elle-même et complétement déconnecté des besoins de ceux qu’elle est censé servir, et en drainant d’immenses ressources qui auraient mieux servir ailleurs.

Pour ce qui est de la qualité de la recherche soviétique, j’ai dit qu’il n’avait rien à envier : c’est vraie pour les chercheurs de bases, leur formation est en effet excellentes –et dont la tradition scientifique tout à fait original, aurait deux trois truc à nous apprendre…-. Mais la recherche en général était très/trop cloisonné ; avoir accès à ne serait-ce qu’a des revus étrangères un casse-tête, et les énormes ressources alloué étaient absorbé par le sable de l’administration dont l’organisation en bureaux et sous-bureaux était un vraie capharnaüm. Les choses en était arrivé au point que même une institution prestigieuse comme l’académie des sciences, qui comptait pourtant en son seins d’éminentes personnalités et en pointe de la Perestroika –notamment en proposant à la vente des technologies et des savoirs faires, surtout dans le spatial, à leur homologue occidentaux- était devenus irréformable.

De fait, la science soviétique commençait à accuser le coup dans beaucoup de disciplines : médecine (notamment la chirurgie cardiaque, qui en est emblématique), électronique ; mais aussi des domaines ou elle était censé être maitresse, comme l’aérospatial militaire et civils et c’est multiples accidents sur les pas de tirs et dans les stocks ! Sans parler du nucléaire. Les infrastructures c’étaient beaucoup dégradés et n’étaient plus capable de soutenir la complexité qu’exigent ces techniques.

De la possibilité de réforme en URSS, je pense que le seul homme qui aurait été éventuellement capable de le faire, était Youri Andropov.

Il avait le KGB derrières lui, donc une base puissante doublé d’un vrai pouvoir exécutif, en plus de maitriser les arcanes de la politique soviétique, ce qui manquait fondamentalement à un jeune premier comme Gorby.

Il était lucide et avait « audité » -toujours grâce au KGB comme centre d’expertise et réseau d’information- l’économie soviétique, et connaissait assez précisément l’ampleur du désastre, ce qui est autre chose que d’en avoir qu’une idée approximative, et dans la mesure où le savoir c’est le pouvoir, il avait un levier très puissant.

C’était un réaliste ; c.à.d quelqu’un de conscient de la nécessité de réforme tout autant que la nécessité de maintenir ensemble cette empire hétérogène en usant d’autant de fermeté que nécessaire. Je pense qu’il n’aurait pas reculé quant à l’usage de la violence policières/militaires pour faire taire toutes velléités indépendantistes ou dissidences trop remuantes.

Enfin, les réformes entrepris étaient modeste mais réaliste ; elles consistaient à faire des tests puis les étendre petit à petit, sans perturber trop violemment le tissu économique dans son ensemble. La plus emblématique a été de sélectionner un groupe d’entreprises qui n’étaient plus astreinte à des objectifs bêtement quantitatifs, mais par contre devait dégager des profits, et surtout, la direction disposait d’une plus grandes liberté de gestion. Les résultats ont été particulièrement concluant. La déresponsabilisation à tout le niveau de l’économie soviétique est pour moi ce qui a tué le système. Tout le reste n’est qu’un détail à côté.

Je pense donc, qu’avec un homme ayant son CV, que l’URSS avait de bonne chance d’atteindre le XXIème siècle en pas trop mauvaise état.

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L'idéologie influençait aussi beaucoup la science. Par exemple il y avait un biologiste qui prétendait qu'en génétique l'environnement primait sur l'hérédité (l'inverse donc de la réalité) et comme il était populaire auprès de Staline et ses comparses seule sa vision des choses était tolérée. Tous les scientifiques ont été obligés de s'aligner sur lui. Ses idées ont tenu jusqu'aux années 70. Alors que l'Occident multipliait les découvertes en génétique les Soviétiques stagnaient. Lorsqu'ils se sont ressaisis fin des années 70, l'URSS avait perdu presque 40 ans dans ce domaine !

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L'idéologie influençait aussi beaucoup la science. Par exemple il y avait un biologiste qui prétendait qu'en génétique l'environnement primait sur l'hérédité (l'inverse donc de la réalité) et comme il était populaire auprès de Staline et ses comparses seule sa vision des choses était tolérée. Tous les scientifiques ont été obligés de s'aligner sur lui. Ses idées ont tenu jusqu'aux années 70. Alors que l'Occident multipliait les découvertes en génétique les Soviétiques stagnaient. Lorsqu'ils se sont ressaisis fin des années 70, l'URSS avait perdu presque 40 ans dans ce domaine !

Vous parlez de Lyssenko?

Les dégâts ont dépassé la génétique, la biologie et l'agriculture soviétique ont en pâtis également.

Sans parler des scientifiques morts au Goulag.

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Pas que voler. Beaucoup de matériel a été acquis par des achats, via des sociétés-écrans. Il y avait toujours des vendeurs, que ce soit des agents communistes infiltrés, des sympathisants ou simplement des capitalistes désireux de faire du profit, quitte à enfreindre quelques lois fédérales.

Sinon il y avait aussi des coopérations avec une puissance occidentale "pas trop hostile". C'est par exemple la France qui a fournis la technologie de la télévision couleur pour les stations spatiales (entre autre, ça a aussi servis pour d'autres applications)

Il y avait pas mal de pays politiquement entre les USA et l'URSS permettant de servir de transition. La Tchécoslovaquie, l'Allemagne de l'Est étaient relativement proche des pays "capitalistes", la France et la Yougoslavie étaient presque totalement indépendantes des deux grands. Et toutes les anciennes colonies et pays en voie de développement pouvaient s'équiper dans les deux camps (et permettre à l'autre camps de se procurer un exemplaire pour faire une copie)

Enfin faut pas se leurrer, les échanges "officieux" ont eu lieu des 2 cotés. Le SR71 a été construit en titane russe par exemple ...

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