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Crise financière mondiale [info only]


debonneguerre

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La capitalisation n'est rien d'autre que l'accumulation de capital. Cela ne va pas plus loin.

A l'échelle individuelle, c'est l'épargne.

La crise de 2008 est une crise de titrisation. Mécanisme qui mélange des actifs risqués (nommés à juste titre: actifs pourris) avec des actifs viables (en fait beaucoup moins risqués. L'absence de risque n'existant pas.). Ce mécanisme est nocif car il prend la moitié de l'un, le mélange avec la moitié de l'autre pour fabriquer un nouvel actif présenté comme sein alors qu'il est pour moitié pourri. Ce nouvel actif n'est en rien viable et c'est ce qui a exploser.

Ici, ces actifs pourris sont les prêts immobiliers faits à des ménages insolvables. Or, il y a un principe intangible "on ne prête qu'aux riches". Lire les correspondances entre Bastia et Proudhon à ce sujet.

 

Oui. Mais tu ne peux dissocier l'un de l'autre.

Pour mémoire (nonobstant le capital inexistant des insolvables) cette crise aussi rogné le capital boursier, banquier et des services d'assurances/épargnes (tout ce qui rentre dans la définition de capital) au point de voir la disparition de grandes structures et du capital justement de millions de petit epargnant à travers l'effondrement de leurs portefeuilles (notamment au niveau des fonds de pension).

C'est pour cela que tu me permettras de douter sur le bien fondé d'une meilleure protection par capitalisation. Elle est tout autant tributaire du marché sinon plus qu'une économie par répartition. Les deux étant des chaines de Ponzi d'une manière ou d'une autre.

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Je vais te ressortir une courbe qui montre que sur le long terme, c'est faux. Or seul le long terme compte. Ce n'est pas parce que tu peux perdre 20 à 30% en une semaine que sur le long terme tu es perdant.

Je viens de lire ceci :

En réponse au émissions d'Arte sur le capitalisme, Contrepoint édité des articles pour puisque Arte se livre actuellement à une action de manipulation.

[...]Le marché libre dans la crise de 2008

À la fin du documentaire, un parallèle est fait avec la crise de 2008, en évoquant notamment la bulle économique en ces termes : « Quand le prix d’un actif augmente plus vite que ce qui peut être expliqué par les fondements économiques, cela crée une bulle. » Une bulle qui serait née, selon Arte, d’un trop plein de spéculations. Mais quelle serait l’explication autrichienne ?

Allons voir du côté des taux directeurs de la Fed :

2001 6,0%

2002 +/- 1,8%

2003 +/- 1,2%

2004 1,0%

2005 +/- 2,1%

2006 +/- 4,0%

2007 +/- 5,1%

2008 3%

La situation n’est pas sans rappeler celle de 1929 : dans un premier temps, une baisse des taux pour provoquer de la croissance, puis en 2008, le crash quand les taux remontent.

Les défenseurs du libre marché ont-ils su, comme Hayek et Mises en leur temps, prévoir la crise de 2008 ? Outre-Atlantique, le sénateur américain Ron Paul, fervent admirateur de Hayek et Mises, déclarait le 6 septembre 2001 devant le Sénat : « L’expansion du crédit créée par la réserve fédérale [la Fed] durant les 8 derniers mois n’a pas stimulé la croissance du secteur technologique ou industrielle, mais a pour beaucoup permis le gonflement de la bulle immobilière […] Cette bulle explosera, comme toutes les bulles le font. »

Outre cette baisse des taux qui nous alertaient du désastre, il y avait aussi un programme mis en place par le gouvernement américain en 1994. Celui-ci reposait sur le développement d’un partenariat entre le gouvernement fédéral, les banques, et les agents immobiliers afin de favoriser l’accès à la propriété. Le National Patnership in Homeownership visait donc à subventionner l’achat de maisons et à favoriser l’hypothèque, mais ceci à contribuer amplement à l’augmentation anormale de leurs prix et à la formation d’une bulle immobilière2. Le 10 septembre 2003, Ron Paul revenait aussi sur ce sujet :

« Les privilèges spéciaux accordés à Fannie et Freddie [deux agences de réassurance bancaire amplement soutenues par le gouvernement américain] ont faussé le marché de l’immobilier en leur permettant d’attirer des fonds qu’ils n’auraient pas su attirer dans des conditions pures de marché. Comme toutes les bulles artificiellement formées, le boom dans l’immobilier ne durera pas indéfiniment. »

De son côté, le Prix Nobel d’Économie Paul Krugman, considéré comme néo-keynésien militant, déclarait le 2 août 2002 :

« Pour combattre cette récession la Fed doit stimuler les dépenses des ménages pour compenser les investissements moribonds des entreprises donc Alain Greenspan [Président de la Fed à l’époque] doit créer une bulle dans l’immobilier pour remplacer la bulle de l’internet. »

Selon une perspective keynésienne, Krugman proposait de fournir aux ménages davantage de moyens de dépenser. Ce qui a finalement été réalisé avec les effets que l’on connait.

Voici une liste d’économistes autrichiens qui avaient averti la Fed sur la bulle immobilière : James Grant, Thorsten Polleit, Kevin Duffy, Doug French, Marc Faber, Jim Rogers, Stefan Karlsson, Eric Englund, Robert Wenzel, Marc Thornton, Bill Bonner, H.A.Scott Trask, Richard Daughty, Christophe Mayer, Frank Shostak, Peter Schiff, Karen de Coster, Hans F. Sennholz, Theodore Beale, Robert Blumen, Gary North, Sean Corrigan, Kurt Richebächer. Il s’agit de défenseurs du marché libre.

La crise de 2008 est bien une crise du capitalisme. Mais il s’agit d’une crise du capitalisme de connivence, lorsque l’état s’insurge dans l’économie.[...]

Cet extrait sur 2008 fait partie d'un article plus complet sur Hayek en réponse à l'épisode 5.

http://www.contrepoints.org/2014/11/02/186902-capitalisme-sur-arte-5-keyneshayek-un-combat-presque-truque

Ce programme est tellement idéologisé qu'il a fait l'objet d'une tribune dans le Figaro (C'est dire !). Tribune qui cite d'ailleurs Contrepoints.

Modifié par Serge
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C'est là le danger que j'évoquais plus haut : le gouvernement peut décider d'aller se servir directement dans l'épargne des citoyens pour se renflouer.

 

C'est déjà plus ou moins ce que font les pays anglo-saxons qui ont vu le taux de dette des ménages exploser durant ces quarante dernières années.

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Je vais te ressortir une courbe qui montre que sur le long terme, c'est faux. Or seul le long terme compte. Ce n'est pas parce que tu peux perdre 20 à 30% en une semaine que sur le long terme tu es perdant.

Sauf que la encore tu va te baser sur une vulgaire courbe d'indice pour nous expliquer que les indices "montent" ... ce qui ne garantit en rien que si on avait mis son argent il aurait monté autant. Ce n'est valable que pour ceux qui l'y avait mis a l'époque dans les quantité de l'époque et dans les conditions de l'époque avec le comportement des investisseur de l'époque.

Tu oubli tout le temps que l'argent "produit" en bourse ne tombe pas du ciel, et que le mécanisme n'est pas multipliable a l'infini. Ce qui est vrai pour 1000 ne l'est pas forcément pour 10 000 ou 100 000, ce n'est pas des mathématiques.

Autre chose toujours amusante dans ton Don Quichotisme ... Le paygo n'est en pratique pratique utilisé en France que pour une petit fraction des dépense d'assurance sociale, part qui ailleurs est aussi prise en charge en paygo parce que c'est la part "minimum vital" considéré grosso modo dans tous les pays riche et moderne - meme aux USA si si promis toutes l'aide social marche en paygo, ainsi que l'aide pour les vieux -. C'est donc assez ridicule comme combat.

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Parce que tu crois démontrer quelque chose ou établir un argument en brandissant un site idéologique comme "preuve", et en citant à l'infini la seule école économique qui refuse l'usage des maths ou de toute quantification (de même que toute amorce de méthode scientifique), et qui s'est systématiquement gourée dans ses analyses et prédictions depuis sa création? 

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Oui. Mais tu ne peux dissocier l'un de l'autre.

Pour mémoire (nonobstant le capital inexistant des insolvables) cette crise aussi rogné le capital boursier, banquier et des services d'assurances/épargnes (tout ce qui rentre dans la définition de capital) au point de voir la disparition de grandes structures et du capital justement de millions de petit epargnant à travers l'effondrement de leurs portefeuilles (notamment au niveau des fonds de pension).

C'est pour cela que tu me permettras de douter sur le bien fondé d'une meilleure protection par capitalisation. Elle est tout autant tributaire du marché sinon plus qu'une économie par répartition. Les deux étant des chaines de Ponzi d'une manière ou d'une autre.

cap-cap.png?w=584

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Donc en résumé et si on prends les données du site que tu cites :

http://acrithene.net/2012/12/04/et-si-vous-aviez-investi-vos-cotisations-retraite-dans-le-cac40/#more-2377

Un employé touchant 40 000 euros par an en fin de carrière toucherait 38 000 € par an en capitalisant contre 30 000 à 34 000 € par un système par répartition ( source cor-retraite )

Sachant bien sur que la personne mettant son argent dans un système par capitalisation prend le risque de tout perdre si il place son argent sur des produits à risque ( c'est le défaut majeur et historique des systèmes par capitalisation )

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Le Japon relance la planche à billets dans les grandes largeurs.

 

La Banque du Japon a annoncé un nouveau programme d'achat d'actifs - c'est-à-dire de monétisation - pour l'équivalent annuel de 17% du PIB du pays  :wacko:  :blink:

 

Les membres du conseil de la BoJ ont décidé, à une majorité étroite de cinq voix contre quatre, une augmentation des achats de dette publique pour les porter à 80.000 milliards de yens par an (575 milliards d'euros), soit 30.000 milliards de plus qu'auparavant.

 

Le déficit public japonais n'est pas loin d'être deux fois le nôtre, en part du PIB - 7,6% l'année dernière. Et la banque du Japon monétise maintenant non seulement ce déficit - c'était déjà le cas depuis un moment - mais plus du double !

 

A titre de comparaison :

- Une politique équivalente de la part de la Fed devrait impliquer la création de presque 3 000 milliards de dollars chaque année

- Pour la BCE cela signifierait la création de 1 700 milliards d'euros annuellement.

- Au niveau français, on ne parlerait "que" de 350 milliards d'euros par an.

(j'entends Montebourg dans le fond : "P..ain Mario, mais qu'est-ce que tu f... ? Imprime, mec, imprime !")  ;)

 

Bien sûr, "les marchés" apprécient

 

Les marchés saluent la poursuite de la stratégie hardie mise en place par la Banque du Japon en avril 2013.

 

 

Que ce soit sur le plan financier, comme sur la consommation accélérée de ressources non renouvelables ou les détériorations à l'écosystème par exemple la question climatique... notre préférence pour le court terme sera notre perte  :(

Modifié par Alexis
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C'est plus ce qu'était les japonais, c'est bien plus confortable de se faire hara kiri par inondation de papier monnaie... qu'en s'ouvrant le ventre pour répandre ses entrailles par terre. ^_^

 

J'ai l'impression que le Japon rejoue en mode mineur et sur le terrain financier et monétaire la stratégie qu'il a tentée en 1941 à Pearl Harbor sur le plan militaire : "forcer le destin" par une décision hardie qui si elle réussit résoudra tout... sans se soucier trop des conséquences au cas où elle échouerait.

 

Le premier ministre Tojo est connu pour avoir dit à l'époque "Parfois, on est tout simplement obligé de sauter de la terrasse du Kiyomizu-dera", l'expression faisant référence à une tradition comme quoi qui sauterait dans le vide à cet endroit verrait son vœu réalisé, pour peu qu'il survive.

 

L'expression japonaise « se jeter du Kiyomizu-dera » (清水の舞台から飛び降りる, Kiyomizu no butai kara tobioriru?) est l'équivalent de l'expression française « se jeter à l'eau ». Cette expression a pour origine une tradition de la période Edo qui prétendait que si une personne survivait à un saut depuis la plateforme du temple, son vœu se réaliserait. Durant la période Edo, 234 sauts ont été comptabilisés avec un taux de survie de 85,4 %. Le saut ne fait, en effet, que quinze mètres, et une importante végétation en contrebas de la plateforme peut amortir le pèlerin. La pratique a depuis été interdite.

 

 

Bien sûr, Tojo se trompait. Les chances de réchapper à la colère américaine après le coup de Pearl Harbor étaient bien inférieures à 85%. Je soupçonne que les chances d'échapper à un épisode d'hyperinflation au final sont elles aussi bien faibles.

 

Mais il est vrai qu'à la différence de Tojo, Abe ne joue pas sur un coup de dé l'avenir de la nation. Seulement celui de son économie...

 

Utilisant le registre de la politesse britannique, je dirais que la politique du gouvernement Abe est "very brave"

Modifié par Alexis
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Le Japon relance la planche à billets dans les grandes largeurs.

 

Même si c'est dans des proportions nettement moindres, la BCE tente elle aussi de se diriger vers une relance de la planche à billets.

 

Et elle y est d'ailleurs pressée par l'OCDE qui soutient la campagne de Draghi, contre l'Allemagne et pays associés, pour un nouveau programme d'impression monétaire par achat d'actifs douteux tels que des obligations d'entreprises et d'Etats.

 

« En raison de la faiblesse de l’économie et du risque de déflation, la BCE devrait étendre son soutien monétaire au-delà des mesures déjà annoncées ». « Cela devrait inclure un engagement à acquérir un montant notable d’actifs jusqu’à ce que l’inflation revienne sur de bons rails », demande l’OCDE, évoquant notamment des rachats d’obligations d’Etat, ce que l’institut de Francfort se refuse à faire.

Les mesures possibles évoquées par l’OCDE sont le rachat d’encore plus de titres de dette adossés à des actifs (ABS), déjà annoncé, mais aussi « des obligations d’entreprises et des obligations d’Etat », deux types d’actifs que, pour l’instant, la BCE ne rachète pas.

 

 

Ledit "montant notable" serait de l'ordre du trillion (soit 1012, mille milliards)

 

Ces achats d’actifs en cours devraient gonfler le bilan de la BCE pour lerapprocher de sa taille de mars 2012, soit au plus fort de la crise de la dette au sein de la zone euro. Soit une hausse d’un millier de milliards d’euros par rapport à sa taille actuelle.

 

Par rapport à la taille de l'économie européenne, il ne s'agit certes pas d'un montant "japonais". C'est plutôt une version "américaine", même pas une utilisation "anglaise" ni "suisse" de la planche à billets.

 

Reste bien sûr que 1 000 000 000 000 €, ça fait des sous.  :lol:  Quelque chose comme 3 000 € pour chaque habitant d'un pays de l'eurozone, enfants compris.

 

A mon avis, s'il s'agit de susciter des dépenses nouvelles et de l'inflation, Draghi ferait beaucoup mieux de verser directement le flouze sur les comptes des citoyens. Une famille moyenne avec deux enfants aurait ainsi 12 000 € en plus sur son compte. Du point de vue de la bonne gestion d'une monnaie, ce ne serait ni pire ni meilleur que de filer le blé aux banques. Mais il est vrai que dans ce cas ce ne serait pas les mêmes qui en profiteraient...  

 

Loin de moi l'idée de suggérer que Draghi, comme beaucoup d'autres responsables monétaires et financiers, est un "guerrier de classe", menant par des moyens détournés une lutte pour les intérêts d'une classe non seulement supérieure par les revenus, mais surtout - à la différence de la classe des entrepreneurs capitalistes - improductive. Et ce n'est certes pas moi qui prononcerait le mot de "profiteur".

 

Mais enfin je reconnais que si quelqu'un l'utilisait... j'aurais du mal à trouver un contre-argument.

 

 

... Bon avec tout ça les rôles semblent bien répartis. La Fed cesse d'imprimer, tandis que la BCE et la Banque du Japon prennent le relais. Les banquiers centraux se sont répartis les rôles, pour continuer la planche à billets sans que ce soit toujours les mêmes. Ça permet de continuer sans mettre davantage en danger - pour l'instant - le rôle central du dollar.

Modifié par Alexis
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Économie : Washington craint une "décennie perdue" en Europe

Le Point - Publié le 

 

12/11/2014 à 23:31 Le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew appelle les dirigeants de la région à des "actions déterminées" pour enrayer le déclin de l'activité.

 

http://www.lepoint.fr/economie/economie-washington-craint-une-decennie-perdue-en-europe-12-11-2014-1880662_28.php

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http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/11/19/les-banquiers-tricheurs-par-culture_4526122_3234.html




Les banquiers n’inspirent pas confiance, c’est là un euphémisme. Chaque nouvelle enquête le rappelle : aucun secteur professionnel ne suscite autant de rejet dans l’opinion, « si ce n’est les hommes politiques, les criminels emprisonnés… et les vendeurs de voitures », précise Michel Maréchal, professeur d’économie expérimentale à l’université de Zurich. Le chercheur ne va rien arranger à l’affaire. Avec son collègue de Zurich, Ernst Fehr, et Alain Cohn, de l’université de Chicago, il publie dans la revue scientifique Nature, jeudi 20 novembre, un article qui met en évidence la « culture de la triche » en vigueur dans le secteur bancaire.

Les trois chercheurs s’intéressent depuis des années aux identités professionnelles et à la façon dont celles-ci peuvent contribuer à construire des comportements plus ou moins éthiques. « Les récents scandales financiers, du dossier Kerviel à l’affaire du Libor, et la conviction des experts que les normes en vigueur dans le monde de la banque pouvaient expliquer ces dérives nous ont convaincus de la nécessité d’élaborer un protocole », explique M. Maréchal. Un dispositif assis sur le plus célèbre et le plus simple des jeux de hasard : pile ou face.

Une grande banque internationale a mis à la disposition des universitaires 128 de ses employés, issus de tous les secteurs – banque privée, gestion du risque, traders, ressources humaines – et de tous les niveaux. A une condition : conserver l’anonymat (la suite lui donnera raison). La cohorte, en moyenne onze ans et demi d’expérience dans le secteur, a été scindée en deux. A tous a été posée une série de questions portant sur leur bien-être, suivie de sept questions distinctes. Le premier groupe s’est vu interroger sur son identité professionnelle (dans quelle banque travaillez-vous ? quelle est votre fonction ?…) ; le second, sur d’autres sujets (quel est votre loisir favori ? combien d’heures regardez-vous la télévision chaque jour ?…).

A pile ou face

Les affaires sérieuses ont ensuite commencé. Les cobayes ont été invités à lancer dix fois une pièce et à noter le résultat. Ennuyeux et banal ? Pas tant que ça, car le jeu était intéressé : chaque lancer retombant côté « face » rapportait 20 dollars ; « pile », au contraire, ne rapportait rien.

Tricher ? La tentation était grande. Les joueurs n’étaient pas observés. Un résultat hors de la norme pouvait aisément être attribué au facteur chance. Un, peut-être deux, mais pas dix ou vingt… Que pensez-vous qu’il advint ? L’échantillon de contrôle rapporta un taux de 51,6 % de lancer « gagnant », « ce qui n’est pas significativement différent de 50 % », indiquent les chercheurs. Qui concluent que les banquiers ne sont pas malhonnêtes par nature.

En revanche, dans l’échantillon placé dans des conditions professionnelles, la pièce tomba du bon côté dans 58,2 % des cas. Ce qui n’a plus rien de normal. En considérant que personne ne triche contre son intérêt, le calcul de probabilité estime à 26 % le taux de tricheurs dans le groupe étudié.

Le même exercice a été reproduit avec des employés d’autres secteurs. Aucune différence statistique n’a été observée entre les joueurs placés en situation professionnelle et le groupe de contrôle. Et avec des étudiants : même résultat. En revanche, un autre groupe de 80 employés du secteur bancaire venus d’autres établissements se sont avérés très… chanceux. Ce n’est donc pas la banque d’origine mais bien le conditionnement professionnel qu’il faut incriminer. « Les normes et règles informelles en vigueur dans le monde de la banque privilégient les valeurs matérielles et poussent à une attitude malhonnête », concluent les chercheurs.

Marie-Claire Villeval, professeur d’économie (CNRS, université de Lyon), invite à poursuivre les recherches en se focalisant sur la « prise de risques » et à reproduire une telle étude avec des hommes politiques confrontés à de possibles gains électoraux. « Il n’y a aucune raison de penser que seul le secteur financier soit concerné », juge-t-elle.

Les chercheurs suisses insistent, eux, sur la nécessité de « modifier la culture professionnelle des banquiers ». Mettre en place un « serment », à l’image de celui d’Hippocrate prononcé par les médecins ; écarter les bonus qui favorisent un comportement en conflit avec l’intérêt du client ou de la société ; introduire des primes qui récompensent une attitude « citoyenne ». Le rêve appartient-il à la culture professionnelle du chercheur ?

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Goldman Sachs, souvent accusée de conflit d'intérêts avec ses régulateurs, a licencié deux banquiers dont un ayant relayé des informations confidentielles de la Banque centrale de New York, l'un des surveillants de la banque, selon des sources proches du dossier.

 

 

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/11/20/97002-20141120FILWWW00249-goldman-licencie-2-banquiers.php

 

C'est bien beau de licencier ces 2 personnes qui se sont livrées à de la fuite d'infos privilégiées (=> délit d'initié)

Mais a qui a profité de la fuite des ses infos? ahma pas seulement les 2 types incriminés.

 

Ces 2 personnes ont-elles été victimes du conditionnement des valeurs informelles de leur culture d'entreprise (cf l'article du dessus)? :huh:  :rolleyes:

 

Sinon ya aussi une enquête sur quelques top managers de la BNP pour une histoire de délit d'initié, sur leur propre entreprise, je ne sais plus quoi dire. :mellow:

 

http://www.lefigaro.fr/societes/2014/11/19/20005-20141119ARTFIG00159-une-enquete-ouverte-sur-un-soupcon-de-delit-d-inities-chez-bnp-paribas.php

Modifié par debonneguerre
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Une petite dernière énervée du jour.

 

Quand il faut piétiner la parole de l'état et suspendre un contrat de vente de BPC à qui vous savez, là ya du bonhomme, du chef charismatique, du pur sang de leader du monde libre.

 

Par contre, pour suspendre une retraite chapeau dans une boite dont l'état est actionnaire, pour un monsieur qui n'en a fondamentalement pas besoin bon ben là c'est à regret qu'on vous annonce qu'il faut casquer....oui mais avec regrets qu'on vous dit.

 

http://www.lefigaro.fr/societes/2014/11/11/20005-20141111ARTFIG00161-le-gouvernement-valide-a-regret-la-retraite-chapeau-du-patron-d-edf.php

 

Le PDG de PSA y avait renoncé lui, mais c'était plus 21 millions.

 

Et sinon en parlant de retraite pour les cadres qui cotisent (cher) à l'AGIRC il est donc prévu que l'institution sera en faillite en 2017...

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Et sinon en parlant de retraite pour les cadres qui cotisent (cher) à l'AGIRC il est donc prévu que l'institution sera en faillite en 2017...

 

Ce qui est tres amusant avec les différents système de pensionnement, en France, ailleurs en Europe - Allemagne et Suisse notamment - et aux USA - nombre de fond de pennsion sont incapable de verser les rentes prévue - , c'est que quelques soit le modèle, paygo, capit, assurance vie, doux mélange de tout ca, individuel ou collectif, privé ou paritaire ... tous ont exactement le même probleme, au meme moment. Il se sont engagés a bien plus que ce qu'il peuvent verser ... et sont tous a court terme en cessation de paiement, ou en renégociation de contrat - "cotiser" plus pour toucher moins, sinon rien toucher du tout -.

 

Ce qui est très intéressant c'est que même les système qui vont chercher de la richesse ailleurs, les fonds pensions US qui investissaient massivement en chine par exemple, se retrouvent au final comme les autres, avec des résultats très en deçà des attentes, insuffisants pour financer les pensions promises.

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Et quand le fonds de pension fait faillite ou perd l'argent qui lui a été confié c'est encore autre chose.

Ça dépend de la structure. En général tu donnes ton argent a un organisme financier qui en contrepartie te donne une créance ou s'engage sur une rente ou les deux.

Donc l'argent n'est plus le tient. C'est pareil à la banque.

La seule chose qui t'appartiennent parfois ce sont des part du fond lui même... Mais si ce font est failli tu risque de ne trouver personne pour les racheter.

Souvent on en arrive pas a cette extrémité la et on trouve un arrangement avant, de manière à maintenir le fond à flot, et récupérer seulement un peu plutôt que toute la rente promise.

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Un article trèèès engagé de la tribune, contre l’Allemagne.

Même si je trouve toujours un peu facile pour nous de se défausser sur eux, on est quand même pas très bien placé pour donner des leçons de courage et de clairvoyance économique.

"Plan de croissance" franco-allemand : en route vers la récession

http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20141124trib7d37a79f9/le-plan-de-recession-franco-allemand.html

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