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Le Monde en 2030 - Rapport de la CIA


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Il y a 18 heures, Wallaby a dit :

Et à un niveau un peu plus philosophique :

https://www.letemps.ch/culture/mort-progres-laisse-vides-angoisses (27 décembre 2018)

« Si la science elle-même prédit un futur qui n’est plus du tout attractif, l’idée de progrès ne peut plus s’ancrer », constate le physicien [Étienne Klein].

« Pour la première fois dans l’histoire, nous n’avons absolument aucune idée de ce que sera le monde dans vingt ou trente ans », ajoutait l’auteur israélien Yuval Noah Harari dans une interview à France Inter le 12 décembre. « Personne n’est capable d’offrir une vision qui ait un sens pour le genre humain en 2050. »

Désormais, on assiste à la « disparition de la conviction, très profondément ancrée dans les sociétés occidentales d’après-guerre, qu’elles iraient vers plus de progrès social, de prospérité, et surtout que ce serait au bénéfice de tous. Cette idée-là a pratiquement disparu », constate le journaliste et essayiste Daniel Binswanger, du site Republik.

Selon un sondage Ifop paru le 9 décembre, « 69% des Français pensent que leurs enfants vivront moins bien qu’aujourd’hui dans la société de demain». Et selon une enquête de la fondation Bertelsmann publiée en novembre, 67% des Européens estiment que le monde « était meilleur avant ».

 

Il y a 1 heure, Kelkin a dit :

C'est le problème des puissances en déclin relatif ou absolu, on y broie toujours du noir. Les mêmes sondages en Chine avec les mêmes problèmes qui pendent au bout du nez donneraient des résultats bien différents. 

En bref, un truc très "occidentalo-centré".

Edited by Benoitleg
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Il y a 5 heures, Kelkin a dit :

Science has gone from being an optimistic source to a pessimistic source. Politics has gone from being dynamic to being static and managerial.

La bonne nouvelle ici, c'est que les scientifiques ont cessé d'être des propagandistes, plus ou moins à l'insu de leur plein gré, qui vendaient un avenir de rêves, alors qu'en fait c'est peut-être un avenir-cauchemar, un avenir dystopique.

Marie Curie disait : "c'est génial, avec mes radiations je vais pouvoir radiographier et soigner les blessés de la guerre de 1914". Trente ans plus tard, c'est Hiroshima.

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Citation

Marie Curie disait : "c'est génial, avec mes radiations je vais pouvoir radiographier et soigner les blessés de la guerre de 1914". Trente ans plus tard, c'est Hiroshima.

Elle avait raison puisque les radiations sont aujourd'hui massivement utilisé dans la médecine (radiographie/radiothérapie/etc...).

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il y a une heure, stormshadow a dit :

Elle avait raison puisque les radiations sont aujourd'hui massivement utilisé dans la médecine (radiographie/radiothérapie/etc...).

Une bonne propagande ne ment pas. Elle se contente de mettre l'accent sur certains points positifs tout en passant sous silence les points plus embarrassants.

Il y a 5 heures, Benoitleg a dit :

Les mêmes sondages en Chine avec les mêmes problèmes qui pendent au bout du nez donneraient des résultats bien différents. 

En bref, un truc très "occidentalo-centré".

Je viens d'indiquer des sondages récents (2018 et 2016) dans les fils "Japon" et "Chine" qui marquent bien le contraste entre les deux pays sur l'avenir qu'ils prévoient pour leurs enfants : 76% des Japonais pensent que les enfants vivront moins bien que leurs parents, 82% des Chinois pensent que les enfants vivront mieux, financièrement, que leurs parents).

On pouvait lire aussi ceci en 2005 :

http://www.pewglobal.org/2005/11/16/chinas-optimism/ (16 novembre 2005)

Près de sept Chinois sur dix (69 %) s'attendent à ce que dans cinq ans, ils se situent au sommet de l'échelle de la vie, soit une augmentation de 14 points depuis 2002. A cet égard, les Chinois sont au coude à coude avec les Américains, dont l'optimisme prédominant est l'un des traits les plus distinctifs. De plus, seulement 4 % des Chinois s'attendent à être laissés pour compte sur les échelons les plus bas, moins encore que les 7 % d'Américains qui craignent ce résultat. En revanche, les attentes des Russes sont très négatives. Seulement un tiers (34 %) des Russes croient qu'ils seront dans la catégorie supérieure dans cinq ans.

D'un autre côté, l'Inde est encore plus optimiste que la Chine. Parmi les Indiens, 75 % croient que leur vie sera de 7 à 10 points dans cinq ans, une hausse remarquable de 33 points depuis l'enquête de Pew en 2002. C'est un contraste frappant avec le Pakistan, voisin et rival de l'Inde. Il y a trois ans, les Pakistanais étaient légèrement plus optimistes que les Indiens ; aujourd'hui, les Indiens sont deux fois plus susceptibles que leurs voisins pakistanais de prédire que leur vie méritera une cote de 7-10 dans cinq ans.

Edited by Wallaby
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Il y a 1 heure, Wallaby a dit :

La bonne nouvelle ici, c'est que les scientifiques ont cessé d'être des propagandistes, plus ou moins à l'insu de leur plein gré, qui vendaient un avenir de rêves, alors qu'en fait c'est peut-être un avenir-cauchemar, un avenir dystopique.

Marie Curie disait : "c'est génial, avec mes radiations je vais pouvoir radiographier et soigner les blessés de la guerre de 1914". Trente ans plus tard, c'est Hiroshima.

 

il y a une heure, stormshadow a dit :

Elle avait raison puisque les radiations sont aujourd'hui massivement utilisé dans la médecine (radiographie/radiothérapie/etc...).

Marie Curie a tout de suite vu les avantages qu'on pouvait tirer des rayons X mais ignorait encore tout de leur nocivité et du potentiel explosif de l'uranium, qui n'a été perçu que plus tard.

Et 16% de l'électricité mondiale est fournie par le nucléaire. Cette énergie a aussi été perçue comme la réponse à tout, même après Hiroshima, puis les accidents ont ramené à plus de réalisme. Et ca pourrait revenir avec les soucis liés au climat.

L'inventeur de la lame (en silex ou en métal) voyait sans doute dans son invention plein de potentiels (faucille, rasoir, racloir, couteau à huitre:tongue:, etc..) mais on a vite eu des épées et des lances, rien de nouveau dans le soleil. Ou Icare et la fonte imprévue de ses ailes au soleil.

On a toujours trouvé autant d'hommes de sciences voyant l'avenir en rose ou en noir (avec parfois des variations en cours de vie), le plus célèbre des pessimistes restant sans doute Malthus (on va tous crever :wacko: !).

Leur optimisme ou pessimisme a varié avec les conditions sociales dans lesquelles ils étaient immergés, allons faire un sondage chez les scientifiques chinois ou indiens pour voir leur état :biggrin:.

Edited by Benoitleg
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il y a une heure, Wallaby a dit :

Je viens d'indiquer des sondages récents (2018 et 2016) dans les fils "Japon" et "Chine" qui marquent bien le contraste entre les deux pays sur l'avenir qu'ils prévoient pour leurs enfants : 76% des Japonais pensent que les enfants vivront moins bien que leurs parents, 82% des Chinois pensent que les enfants vivront mieux, financièrement, que leurs parents).

On pouvait lire aussi ceci en 2005 :

http://www.pewglobal.org/2005/11/16/chinas-optimism/ (16 novembre 2005)

Près de sept Chinois sur dix (69 %) s'attendent à ce que dans cinq ans, ils se situent au sommet de l'échelle de la vie, soit une augmentation de 14 points depuis 2002. A cet égard, les Chinois sont au coude à coude avec les Américains, dont l'optimisme prédominant est l'un des traits les plus distinctifs. De plus, seulement 4 % des Chinois s'attendent à être laissés pour compte sur les échelons les plus bas, moins encore que les 7 % d'Américains qui craignent ce résultat. En revanche, les attentes des Russes sont très négatives. Seulement un tiers (34 %) des Russes croient qu'ils seront dans la catégorie supérieure dans cinq ans.

D'un autre côté, l'Inde est encore plus optimiste que la Chine. Parmi les Indiens, 75 % croient que leur vie sera de 7 à 10 points dans cinq ans, une hausse remarquable de 33 points depuis l'enquête de Pew en 2002. C'est un contraste frappant avec le Pakistan, voisin et rival de l'Inde. Il y a trois ans, les Pakistanais étaient légèrement plus optimistes que les Indiens ; aujourd'hui, les Indiens sont deux fois plus susceptibles que leurs voisins pakistanais de prédire que leur vie méritera une cote de 7-10 dans cinq ans.

Une opposition marquée entre anciennes (Japon, Occident) et nouvelles sociétés industrialisées (Chine, Inde, etc.).

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il y a 5 minutes, Benoitleg a dit :

Une opposition marquée entre anciennes (Japon, Occident) et nouvelles sociétés industrialisées (Chine, Inde, etc.).

Ce qui prouverait que c'est un problème directement économique et non culturel. Ce n'est pas une question d'être boudhiste ou pas boudhiste, zen ou pas zen.

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il y a une heure, Wallaby a dit :

Ce qui prouverait que c'est un problème directement économique et non culturel. Ce n'est pas une question d'être boudhiste ou pas boudhiste, zen ou pas zen.

Oui, entre les sociétés qui arrivent à un palier (matériel ou moral) et celles en plein développement économique et/ou hégémonique.

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Il y a 21 heures, Wallaby a dit :

Marie Curie disait : "c'est génial, avec mes radiations je vais pouvoir radiographier et soigner les blessés de la guerre de 1914". Trente ans plus tard, c'est Hiroshima.

Non seulement elle n'avait pas tort concernant radiographies et radiothérapies, mais les autres applications de l'énergie nucléaire se sont aussi avérées des bénédictions :

- Armes nucléaires qui ont empêché une troisième et une quatrième guerre mondiale, qui auraient tué dizaines voire centaine de millions de personnes

- Énergie nucléaire qui est la piste la plus sérieuse pour empêcher d'avoir à choisir entre un bouleversement climatique détruisant écosystèmes, cultures et finalement peuples, et un effondrement de la civilisation industrielle - je pense au potentiel du nucléaire de quatrième génération et des combustibles fertiles, pour peu qu'on daigne investir pour les développer

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Il y a 1 heure, Alexis a dit :

Non seulement elle n'avait pas tort concernant radiographies et radiothérapies, mais les autres applications de l'énergie nucléaire se sont aussi avérées des bénédictions :

- Armes nucléaires qui ont empêché une troisième et une quatrième guerre mondiale, qui auraient tué dizaines voire centaine de millions de personnes

- Énergie nucléaire qui est la piste la plus sérieuse pour empêcher d'avoir à choisir entre un bouleversement climatique détruisant écosystèmes, cultures et finalement peuples, et un effondrement de la civilisation industrielle - je pense au potentiel du nucléaire de quatrième génération et des combustibles fertiles, pour peu qu'on daigne investir pour les développer

Toutafé :

« Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles : car enfin si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de Mlle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches ».

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Si on laissait Marie Curie où elle est, sans lui mettre sur le dos les délires d'Edward Teller ou Curtis LeMay :huh:?

On peut autant reprocher au Colonel Drake l'invention du Cocktail Molotov, du lance-flammes et du napalm.

Edited by Benoitleg
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Il y a 13 heures, prof.566 a dit :

"Les scientifiques propagandistes"...No comment.

L'adjectif "propagandiste" est de moi, mais je trouve qu'il résume assez bien l'idée exprimée par Yuval Noah Harari dans le dernier chapitre "la fin d'homo sapiens" de son livre "Sapiens, une brève histoire de l'humanité" dans lequel il évoque le docteur Frankenstein :

Demandez donc aux chercheurs pourquoi ils étudient le génome, essaient de relier un cerveau à un ordinateur ou de créer un esprit à l’intérieur d’un ordinateur. Neuf fois sur dix, vous recevrez la même réponse standard : nous le faisons pour guérir des maladies et sauver des vies humaines. Alors même que créer un esprit dans un ordinateur a des implications autrement plus spectaculaires que soigner des maladies psychiatriques, telle est la justification classique que l’on nous donne, parce que personne ne peut y redire quoi que ce soit.

Le docteur Frankenstein va réussir son coup, parce que le public est crédule et parce qu'il est financé par l'Union Européenne : "Le Human Brain Project, lancé en 2005, espère recréer un cerveau humain complet dans un ordinateur, avec des circuits électroniques imités des réseaux neuronaux du cerveau.  (...) En 2013, le projet a reçu de l’Union européenne une enveloppe d’un milliard d’euros" (ibid.)

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Il y a 5 heures, Henri K. a dit :

Le rapport Novembre 2018 d'AQLI, University of Chicago :

https://aqli.epic.uchicago.edu/wp-content/uploads/2018/11/AQLI-Report.111918-2.pdf

Thanks to these actions, between 2013 and 2016, particulate pollution exposure declined by an average of 12 percent across the Chinese population. If that reduction is sustained, it would equate to a gain in life expectancy of 0.5 years. Tianjin, one of China’s three most polluted cities in 2013, saw a 14 percent reduction in particulate pollution, translating to a gain of 1.2 years of life expectancy for its 13 million residents, if sustained. In Henan, the province that saw the largest pollution reduction, residents are exposed to 20 percent less particulate pollution than in 2013, equating to a 1.3 year gain in life expectancy. To put China’s success in context, the pollution reduction in China from 2013-2016 is greater than that seen in the United States from 1998-2016.

Il me semble que cette comparaison est un peu spécieuse, et que pour faire une comparaison un peu sérieuse, il faudrait comparer les efforts faits par la Chine au XXIe siècle avec ceux faits par les Etats-Unis dans les années 1970.

Les choses obéissent à la loi des rendements décroissants, donc il est normal que la Chine qui a commencé plus tard ait des rendements plus élevés que les Etats-Unis qui s'y sont pris plus tôt.

https://en.wikipedia.org/wiki/Air_pollution_in_the_United_States#Clean_Air_Acts

Aux Etats-Unis, de 1970 à 2006 :

    les émissions de monoxyde de carbone sont passées de 197 millions de tonnes à 89 millions de tonnes
    les émissions d'oxydes d'azote sont passées de 27 millions de tonnes à 19 millions de tonnes
    les émissions de dioxyde de soufre sont passées de 31 millions de tonnes à 15 millions de tonnes
    les émissions de particules ont diminué de 80 %.
    les émissions de plomb ont diminué de plus de 98%.

Edited by Wallaby
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Le 03/02/2019 à 10:19, Wallaby a dit :

Demandez donc aux chercheurs pourquoi ils étudient le génome, essaient de relier un cerveau à un ordinateur ou de créer un esprit à l’intérieur d’un ordinateur. Neuf fois sur dix, vous recevrez la même réponse standard : nous le faisons pour guérir des maladies et sauver des vies humaines. Alors même que créer un esprit dans un ordinateur a des implications autrement plus spectaculaires que soigner des maladies psychiatriques, telle est la justification classique que l’on nous donne, parce que personne ne peut y redire quoi que ce soit.

Première utilisation pratique de la transgénèse : synthétisation d'insuline humaine par des bactéries, à destination des diabétiques - l'insuline de porc requiert de traiter de TRES grands nombres de pancréas de porcs et le taux de rejet est non négligeable malgré la proximité entre le porc et l'humain.

Première utilisation pratique de la "lecture" informatique du cerveau : tomodensitométrie, à des fins de diagnostic et recherches sur le fonctionnement du cerveau.

Première utilisation pratique d'un esprit dans un ordinateur : wait what ? Un "esprit" ? C'est quoi ça ? S'il s'agit d'IA, elle est employée pour le diagnostic et la posologie.

Il est probable que lorsque interrogés, les chercheurs tentent de donner un air avenant à leurs travaux. En revanche, parler de propagande - qui implique planification, coordination, contre-vérité et idéologie - semble particulièrement déplacé.

 

Edited by Brian McNewbie
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  • 2 months later...

https://www.nybooks.com/articles/2019/04/04/future-without-fossil-fuels/ (4 avril 2019)

Au-delà des effets sur l'économie mondiale ou sur certaines entreprises et leurs investisseurs, des pays comme la Russie ou l'Arabie saoudite (et de plus en plus de parties des États-Unis) sont essentiellement des compagnies pétrolières elles-mêmes. Comme ces pétro-États font face à une chute de la valeur de leur seul actif réel, il y a un risque de déstabilisation à grande échelle ; en fait, il est possible que nous n'en soyons qu'aux premières étapes de ce processus, avec des méfaits et de la cruauté de plus en plus évidents alors que des pays sans autre source de pouvoir économique luttent pour maintenir leurs profits tant qu'ils le peuvent. Comme d'habitude, les dommages les plus graves seront infligés aux producteurs de pétrole les plus pauvres : Le Koweït pourrait être en mesure de gérer la transition, mais l'Angola pourra-t-il le faire ?

Pourtant, dans l'ensemble, les avantages seraient incommensurables. Imaginez un monde dans lequel la politique torturée du Moyen-Orient n'a pas été amplifiée par la valeur des hydrocarbures sous ses sables. Et imaginez un monde dans lequel le plus grand moteur du changement climatique - le pouvoir politique implacable de l'industrie des combustibles fossiles - a commencé à se réduire. La question, bien sûr, est de savoir si nous pouvons atteindre ce nouveau monde à temps.

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  • 3 months later...

4 Geopolitical Trends To Watch In 2019

https://oilprice.com/pdfs/4_Geopolitical_Risks.pdf

4 Tendances géopolitiques à surveiller en 2019

Traduction

La quête de domination mondiale de la Chine, les guerres commerciales et la militarisation du GNL qui en résulte, les premiers signes d'instabilité dans le Royaume royal saoudien et une vague mondiale de populisme - voilà les quatre bombes géopolitiques que les investisseurs ne peuvent absolument pas se permettre d'ignorer.

Nous ne parlons plus de crises de réfugiés et de menaces transnationales - nous parlons d'une guerre froide. Il s'agit d'une refonte complète de l'ordre mondial. Jamais dans l'histoire récente, la présence mondiale des États-Unis n'a été aussi menacée.

C'est le siècle de la Chine - et tout tourne autour de Pékin - même la vague de populisme de l'Amérique latine, et même les idées folles du prince héritier saoudien en matière de commerce.

1 Initiative de la ceinture et de la route en Chine : Là où la domination mondiale devient réelle

La guerre tarifaire qui a commencé à bouleverser les marchés en 2017/2018 est beaucoup plus profonde que la fabrication et le commerce équitable américains, même si le président américain ne le sait pas. En fin de compte, il s'agit d'endiguer une Chine qui recherche la domination technologique mondiale et la chaîne d'approvisionnement la plus importante et la plus fluide que le monde n’ait jamais connue, sous la forme de l'initiative Belt and Road et du plan " Made in China 2025 ".

Vers la mi-2018, il était clair qu'une guerre froide se préparait. Fin 2018, Washington avait déjà qualifié la Chine de menace pour la sécurité nationale. Et c'est précisément ce à quoi a finalement abouti la décision américaine de se retirer du traité sur les missiles INF avec la Russie : Bien que la Russie ait longtemps profité du traité, la décision de Washington se débarrasse des restrictions et permet aux Etats-Unis de se préparer à un renforcement militaire contre la Chine.

Les initiatives de la Chine sont réalisables parce qu'elle a des entreprises d'État qui font ses appels d'offres stratégiques, alors que l'Occident est désavantagé parce que ses grandes entreprises ne sont pas stratégiquement redevables aux intérêts de l'État.

Selon la Banque mondiale, le fait que ce plan englobe un tiers du commerce et du PIB mondiaux et qu'il concerne plus de 60 % de la population mondiale montre qu'il s'agit de la plus grande menace pour l'ordre mondial.

Il s'agit d'une domination du marché mondial, clairement et poignamment définie.

Plus précisément, l'initiative Belt Road Initiative (BRI) vise à relier la Chine à environ 65 pays qui, ensemble, représentent plus de 30 % du PIB mondial et détiennent 75 % des réserves énergétiques mondiales connues. La Chine investit des milliards de dollars en investissements pour y parvenir, et cette formidable puissance douce gagne des cœurs et des esprits dans le monde entier.

Une fois que cela sera solidifié, nous aurons un nouvel ordre mondial, car non seulement cela remodèlera le commerce mondial, mais aussi l'équilibre du pouvoir mondial.

La Chine gagnera le conflit de la mer de Chine méridionale en achetant de l'influence et en récompensant les pays qui sont prêts à vendre leur soutien, ou leur silence. Il n'y aura pas de combat contre la victoire de la Chine sans un conflit armé total.

Pékin insiste sur le fait qu'il n'y a pas d'aspect géopolitique à l'IRB, qu'elle ne cherche pas à changer sa politique de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays et qu'elle ne cherche pas l'hégémonie ou la domination. Malgré tout, c'est exactement ce qui se passera, qu'il s'agisse ou non d'une politique fondée sur les résultats.

Ce changement de pouvoir a été favorisé par une série d'erreurs de politique étrangère de la part des États-Unis, dont les plus dommageables ont été commises sous les trois derniers gouvernements, ce qui a réduit son pouvoir de persuasion et permis à la Chine de renforcer son influence dans de nombreuses régions stratégiques.

Plus que tout autre bouleversement dramatique au Moyen-Orient, celui de la Chine est de loin la plus grande menace pour le statu quo mondial.

2 Guerre commerciale et le GNL comme arme

Les tarifs douaniers ne ramèneront pas le secteur manufacturier aux États-Unis et ne serviront pas à créer plus d'emplois aux États-Unis. Tout simplement, cela forcera les entreprises à se délocaliser vers d'autres lieux de travail bon marché (Vietnam, Indonésie, éventuellement Afrique). Ce qu'ils vont faire, c'est armer le gaz naturel liquéfié (GNL).

Les faux pas de la politique étrangère de Washington menacent de rapprocher la Russie et l'Iran de la Chine. Et nulle part ailleurs cela n'est illustré plus clairement qu'en ce qui concerne le GNL. La guerre tarifaire a donné lieu à des mesures de rétorsion de la part de la Chine, qui a imposé une taxe de 10 p. 100 sur toutes les importations de GNL américain - et aucun projet de GNL ne vaut quoi que ce soit s'il n'est pas destiné à des acheteurs chinois. Après tout, la plus forte croissance de la demande de gaz naturel vient - et continuera de venir - de la Chine.

Pékin comprend, dans ses prouesses de puissance douce, l'importance du GNL comme arme. Sur la scène énergétique, peu de choses sont plus importantes pour les États-Unis sur le plan stratégique que de dominer la scène mondiale du GNL. Un accord avec la Chine avide de gaz aurait aidé à sceller ce destin. Maintenant, tous les accords sont annulés. En fait, au troisième trimestre de 2018, la situation a conduit le principal bailleur de fonds d'un projet géant de GNL en Louisiane à retarder une décision d'investissement finale très attendue.

S'ils n'ont pas accès à des acheteurs chinois, le projet n'a pas l'air aussi attrayant. Alors que les États-Unis espèrent se rattraper en concluant des accords avec l'Europe et le Japon - en utilisant des tactiques d'intimidation pour y parvenir - la perte de la Chine sera extrêmement douloureuse.

Le coup de grâce de cette lutte armée contre le GNL sera porté à l'Iran. Depuis que le géant pétrolier français Total SA s'est vue contraint de se retirer de son accord pour développer le gisement de gaz naturel iranien de South Pars, la Chine était plus qu'heureuse d'intervenir et de combler ce vide. Une fois que ce système sera mis au point et opérationnel, la perte de GNL américain par la Chine ne sera pas aussi dommageable pour les acheteurs. Le géant du gaz naturel Qatar bénéficiera également de l'escalade de la guerre commerciale, tout comme le Canada et l'Australie.

Si les États-Unis perdent du GNL, ils auront perdu l'une de leurs plus grandes armes dans la lutte de pouvoir géopolitique mondiale. Le statu quo mondial peut facilement être déstabilisé par le déplacement des alliances sur le marché mondial du GNL, de plus en plus important.

3 Game of Thrones au Moyen-Orient

Tout est permis en Arabie saoudite, et le prince héritier Mohammed bin Salman (MbS) fera n'importe quoi, même contre les avertissements de ses conseillers et experts, pour stabiliser l'économie et financer ses projets toujours plus grandioses. L'influence de MbS a notamment atteint son paroxysme en 2018, à commencer par une " purge " massive de l'élite économique saoudienne qui a été arrêtée et harangée pour financer le plan Vision 2030 de MbS, qui inclut des projets de grande envergure qui ne semblent pas être économiquement viables.

MbS a ensuite fait l'objet d'un examen plus approfondi en raison de son rôle apparent dans l'assassinat d'un critique, le journaliste Jamal Khashoggi, qui a mis en danger les relations américano-saoudiennes.

Fin 2017 et début 2018, un prince héritier n'a pas hésité à rompre avec la façon de penser de l'ancienne garde ou à briser les tabous saoudiens. Une partie de la raison de l'augmentation du désespoir en provenance de Riyad était le changement de régime à Washington. Là où Obama avait imposé des restrictions sévères aux Saoudiens, Trump les a embrassés de tout son cœur, ce qui a donné naissance à une atmosphère beaucoup plus large, qui a permis à MbS de consolider son pouvoir.

La première récompense que Trump a donnée aux Saoudiens a été le retrait de Washington de l'accord nucléaire iranien et son soutien tacite à la guerre par procuration de l'Arabie saoudite contre l'Iran au Yémen.

Sous Trump, il y a eu une polarisation beaucoup plus nette des alliances au Moyen-Orient pour et contre l'Iran. Le risque géopolitique lié à la poursuite de l'appui ferme de Washington aux Saoudiens est maintenant plus grand que celui lié à une éventuelle rupture dans les relations américano-saoudiennes.

L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'Égypte sont alignés contre le Qatar, dans le cadre de "l'axe" contre l'Iran, que les États-Unis soutiennent pleinement. Le conflit au Yémen échappe à tout contrôle, un conflit qui concerne presque exclusivement les tensions entre l'Iran et les Saoudiens.  

Aujourd'hui, la Turquie se range définitivement du côté de l'Iran : Un message qu'Erdogan a clairement indiqué dans ses déclarations anti-saoudites sur le meurtre de Khashoggi au consulat saoudien d'Istanbul.

Les limites ont été tracées dans le sable et ces acteurs menacent d'entraîner les États-Unis encore plus profondément dans un conflit massif au Moyen-Orient. Peut-être plus menaçant encore, les États-Unis risquent d'être entraînés dans un conflit direct avec l'Iran en Syrie.

Seul un retour à des relations plus prudentes avec l'Arabie saoudite pourrait éviter cela.

Actuellement, les relations américano-saoudiennes sont liées à l'avenir des prix du pétrole, l'Arabie saoudite ayant repris le contrôle des marchés pétroliers pour compenser les pertes de pétrole iranien subies par les États-Unis.

Cela pourrait signifier un niveau élevé d'incertitude dans les prix du pétrole si les relations entre les États-Unis et les Saoudiens se détériorent.

La " militarisation " du brut en guise de représailles contre toute négativité de Washington à l'égard du meurtre de Khashoggi ne serait pas une mesure particulièrement sage de la part des Saoudiens. Pousser les prix du pétrole jusqu'à 200 dollars le baril, par exemple, aurait des répercussions sur le marché mondial et probablement une récession mondiale que les Saoudiens ne peuvent se permettre, même s'ils ont désespérément besoin de liquidités supplémentaires.

(D'autre part, nous devons toujours tenir compte de l'imprévisibilité sauvage de MbS, qui pensait également qu'une introduction en bourse d'Aramco à hauteur de 2 000 milliards de dollars serait une vente facile).

On se ronge toujours les ongles dans les cercles d'investissement chaque fois qu'il y a la possibilité d'un drame royal de haut niveau en Arabie saoudite, qui dans ce cas-ci serait la destitution du prince héritier.

Nos sources sur le terrain pensent que c'est peu probable à l'heure actuelle, car à la suite de la purge de l'élite économique saoudienne, MbS est beaucoup trop puissante. Il peut étouffer la dissidence si nécessaire, même lorsqu'elle concerne des membres de la famille. Nous estimons que MbS a perdu une certaine stabilité entre le milieu et la fin de 2018, mais pas assez pour justifier son remplacement.

La division du Moyen-Orient a donné une chance à la Russie. La Syrie en a été le tremplin et son influence s'est accrue depuis lors. Elle joue le rôle de courtier en pouvoir en Libye, et elle courtise fortement les alliés américains ailleurs (Arabie Saoudite, Egypte, voire Israël). Ce qu'il fait le plus spécifiquement, c'est de gagner de l'influence qu'il peut utiliser contre Washington quand il en a besoin.

En plus de tout cela, la Chine est en train d'acquérir une influence significative au Moyen-Orient, en particulier en Arabie saoudite. L'assassinat de Khashoggi n'a fait que renforcer l'intérêt des Chinois. La Chine ne se préoccupe pas des droits de l'homme et ne les utilise pas comme un outil pour gagner de l'influence, elle cherche aussi à gagner de l'influence en retour de l'investissement plutôt que du profit.

Ces deux facteurs font de la Chine un partenaire idéal pour les projets sauvages de MbS qui ne semblent pas financièrement réalisables.

4 La vague de populisme

Depuis des années, on parle d'une vague de populisme qui dépasse l'Europe. Mais cette conversation n'était qu'un prélude à la réalité - des États-Unis à l'Europe et à l'Amérique latine. Les soulèvements populistes semblent menacer la démocratie libérale dans le monde entier. On craint de plus en plus que l'histoire ne s'inverse. Les murs sont tombés, maintenant ils remontent dans une vague d'antiglobalisation qui menace de déchirer les marchés émergents.

Nous sommes témoins de l'ère de la grave irresponsabilité financière, et ce sera une contagion mondiale.

En Italie, un nouveau gouvernement de coalition d'extrême droite a conquis le cœur et l'esprit d'une population fatiguée de vivre sous des mesures d'austérité et lasse de l'Union européenne. Ce gouvernement, très endetté, s'est lancé dans un conte de fées fiscal de promesses qui pourraient infecter le reste de l'Union européenne.

Le seul point positif, c'est que le populisme, c'est précisément d'être populaire. Les réductions d'impôt des entreprises de Trump, les dons rêvés de l'Italie à la classe ouvrière, les vagues promesses du Brésil qui feront le bonheur de tous...

Ils ne tiendront pas nécessairement toutes leurs promesses, alors d'un point de vue fiscal, les investisseurs espèrent que nous envisagerons surtout des mesures de sauvetage qui donneront l'impression qu'il s'agit d'un combat entre les gens, entre les gens et pour les gens.

Pour l'Italie, par exemple, il s'agit de tenir tête à Bruxelles, et le nouveau gouvernement italien a marqué des points significatifs à la fin de 2018 lorsqu'il a poussé de manière belligérante un budget 2019 irréaliste à l'UE, qui l'a sommairement rejeté.

Mais l'Italie n'est qu'un des lieux de cette histoire beaucoup plus importante. En octobre 2018, le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro a remporté une victoire au Brésil. Et en juillet, un leader populiste a assumé la présidence au Mexique, avec la victoire d'Andrés Manuel Lopez Obrador.

La Chine profite pleinement de l'agitation en Amérique latine, visant à devenir le courtier en puissance suprême ici, suivie par la Russie - tout cela dans la cour arrière des États-Unis.

L'extrême-droite "Alternative pour l'Allemagne" gagne également en puissance d'heure en heure et n'est pas au Bundestag, défiant de fait Merkel. En 2017, nous avons vu des victoires parlementaires d'extrême droite en Autriche et aux Pays-Bas. La même année, nous avons vu un parti populiste remporter une victoire décisive en République tchèque. Ensuite, il y a la Hongrie, qui est très loin dans la voie de l'extrême droite, et la Pologne, qui est en train d'attraper la frénésie. Ces victoires enhardiront leurs frères d'extrême droite dans le reste de l'Europe occidentale, et la vague prendra de l'ampleur.

Edited by Picdelamirand-oil
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