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Conflits territoriaux dans la Mer de Chine méridionale


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Mer de Chine: manoeuvres navales historiques entre le Japon et les Philippines

Des bâteaux de guerre japonais et philippin ont mené mardi des manoeuvres conjointes en mer de Chine méridionale, les premières du genre entre les deux archipels mobilisés contre les ambitions militaires chinoises.

Prévus pour durer une journée, ces exercices navals, qui consacrent l'alliance entre les deux nations ennemies de la Seconde Guerre mondiale, se déroulent à moins de 300 kilomètres d'un récif contrôlé par les Chinois mais revendiqué par les Philippins. (...)

 

 

 

Suite: http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/mer-de-chine-manoeuvres-navales-historiques-entre-le-japon-et-les-philippines-5551a77b35704bb01c3ffdbb

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http://nationalinterest.org/blog/the-buzz/the-next-south-china-sea-disaster-environmental-armageddon-12855 (9 mai 2015)

 

Les activités chinoises pourraient causer des dommages irréversibles aux récifs de corail, que ce soit dû aux travaux de terrassement ou aux activités de pêche, avec des conséquences sur les stocks de poisson, et la prospérité du secteur de la pêche à Palawan, qui représente 20% de cette activité aux Philippines.

 

http://www.bioone.org/doi/abs/10.2112/JCOASTRES-D-10-00172.1 (2012)

 

Les dommages anthropogéniques (surpêche, pêche destructive, arrachage du corail, mariculture ou activités touristiques) sont attestés dans le récif corallien frangeant au nord de la mer de Chine méridionale à Luihuitou, île de Hainan.

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Cela dit je ne suis pas sûr que les pays voisins soient des parangons de la protection de l'environnement non plus.

 

http://www.philippines.hvu.nl/CoralReef.htm

 

95.7% des récifs aux Philippines sont en très mauvais état... L'Indonésie et les Philippines sont les deux pays où les conséquences de la pêche à la dynamite et au cyanure sont aujourd'hui largement répandues (*) (*) source Banque mondiale.

Voir aussi le schémas 2.1 en haut du document http://siteresources.worldbank.org/INTPHILIPPINES/Resources/PEM05-ch2.pdf qui indique que les Philippines et le Vietnam sont en tête des "risques" pour le corail, dans une étude du World Resources Institute de 2002.

Cette étude du World Resources Institute http://www.wri.org/sites/default/files/pdf/rrseasia_full.pdf indique page 34 que le risque est de 100% pour les Spratleys et les Paracels tout comme Taïwan ou Singapour ou le Cambodge. Le risque est le moindre à Brunei (21%) suivi de l'Inde (55%). La Chine est à 92%.

Mais il y a aussi des pêcheurs chinois dans des eaux clairement Philippines : la mer de Sulu :

 

http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20140805-peche-especes-rares-recif-philippines-pangolins-tortues-prison-chine/ (5 août 2014)

 

Douze pêcheurs chinois, qui avaient été interpellés l'an passé sur le récif corallien de Tubbataha, aux Philippines, ont écopé ce mardi 5 août 2014 de lourdes peines de prison pour pêche illégale. Ils sont par ailleurs toujours poursuivis pour possession d’espèces protégées, les gardes-côtes ayant retrouvé à bord de l’embarcation des centaines de pangolins morts et congelés. Il s'agit d'une espèce menacée.

Modifié par Wallaby
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Si le gouvernement chinois se souciait d'ecologie, ca se saurait, le peu qu'il s'en soucie, semble etre pour preserver le paysage des regions touristiques, la haute mer, l'ocean... loin des yeux, loin du coeur, rien a cirer.

 

Ce n'est pas totalement vrai: si le développement chinois des années 80-90 s'est fait à un prix écologique absolument hallucinant, il y a un virage réel ces dernières années: les gouvernements chinois (central et régionaux) semblent avoir pris conscience des enjeux écologiques --ne fut-ce que parce que nombre de leurs villes deviennent tout simplement invivables, prises dans un nuage de pollution lourde quasi-permanente-- et commencent à lancer des initiatives ambitieuses pour la combattre et promouvoir un développement moins anarchique et plus propre, du moins selon certains critères (ce qui est le propre de toute politique environnementale, soit dit en passant). Un autre moteur de motivation est que la pollution est susceptible d'entrainer des troubles (nombreux sont les Chinois et associations qui protestent contre la pollution), et une forme de contestation organisée (sur l'écologie ou sur n'importe quel autre sujet) est la dernière chose que veut le régime chinois, qui a donc intérêt à se montrer proactif pour canaliser les mécontentements et y répondre afin de préserver le système et l’empêcher d'évoluer vers plus d'ouverture (ou plus de chaos).

 

Par contre, c'est clair qu'au niveau de l'exploitation des ressources, la politique de la Chine est de contrôler autant que possible  les filons (de gaz, de pétrole, halieutiques, etc.) qui se situent dans ce que Pékin estime sa zone naturelle de contrôle et de les pomper jusqu'à la dernière goutte pour son profit le plus exclusif possible, malgré un discours officiel prônant la "co-exploitation" et autres accords entre partenaires prétendument égaux et consentants.

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Ce sont surtout leurs vues sur l'Antarctique et son exploitation qui me préoccupe... mais ils ne sont pas les seuls dans cette perspective d'exploiter les ressources de ce continent. Plus généralement l'ocean austral d'ailleurs. Raison pour laquelle il nous faut être attentif à la  qualité de notre présence dans cette contrée où nos intérêts ne sont pas négligeables (patrouilleurs et présence régulière sur zone, satellite....)..sinon c'est pas la peine.

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Mouais, je crois que c'est plus un voeu pieux qu'une realite tangible, en tout cas pour l'instant, d'autant que pour nous occidentaux, on ne voit les choses que par le petit bout de la lorgnette, et vue l'etendue colossale du territoire chinois... deja qu'on a du mal a avoir une idee de l'etat de l'ecologie a l'echelle de la France et de l'impact de la politique environnementale sur le pays dans son ensemble, imagine dans un pays qui fait presque 20 fois la superficie de la France et ou la transparence n'est pas vraiment la regle...

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Mouais, je crois que c'est plus un voeu pieux qu'une realite tangible, en tout cas pour l'instant, d'autant que pour nous occidentaux, on ne voit les choses que par le petit bout de la lorgnette, et vue l'etendue colossale du territoire chinois... deja qu'on a du mal a avoir une idee de l'etat de l'ecologie a l'echelle de la France et de l'impact de la politique environnementale sur le pays dans son ensemble, imagine dans un pays qui fait presque 20 fois la superficie de la France et ou la transparence n'est pas vraiment la regle...

 

Je n'ai pas dit que c'était simple (ça ne l'es pas plus en France, d'ailleurs), totalement réussi ou même transparent. J'ai juste dit qu'il y a dans le chef des autorités chinoises un changement clair de discours, et un début d'évolution dans leurs pratiques visant à prendre en compte cette dimension qui était non seulement ignorée, mais totalement niée jusqu'à la fin des années 1990/début des années 2000. Tout en restant floue sur les objectifs —et refusant tout ce qui peut paraître vaguement contraignant sur le plan international—, la Chine s'est engagée dans un processus de limitation à terme des émissions fossiles; ils développent des projets et des technologies; ils investissent; des entreprises essaient de faire preuve de transparence sur leur impact écologique (même si "transparence", "entreprise" (industrielle) et "chinoises" sont parfois un peu antinomiques). C'est peu, trop peu sans doute, c'est pour le moment beaucoup de propagande (on proclame succès sur succès, sans qu'on ne sache même si quelque chose a été fait ou fonctionne), mais au moins on reconnaît le problème. Ils ne peuvent pas faire autrement, d'ailleurs, même si ça prendra du temps: la quasi-totalité des 500 plus grandes villes chinoises sont en permanence (365 jours par an!) au-delà des normes de pollution jugée "grave" par l'OMS. Sans prendre le problème au sérieux, le parti unique —dont la prospérité de la kleptocratie qui le commande dépend largement du contrôle qu'elle a sur la société chinoise— prendrait le risque de saper sa propre autorité.

Modifié par Bat
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  • 2 weeks later...

Chinese Military Using Jamming Against U.S. Drones

Global Hawk targeted over disputed South China Sea islands

BY: Bill Gertz

May 22, 2015 5:00 am

China tried to electronically jam U.S. drone flights over the South China Sea in a bid to thwart spying on disputed island military construction, U.S. officials said.

Global Hawk long-range surveillance drones were targeted by the jamming in at least one incident near the disputed Spratly Islands, where China is building military facilities on Fiery Cross Reef.

Disclosure of the jamming came as a U.S. Navy P-8 surveillance flight on Wednesday was challenged eight times by the Chinese military to leave the same area.

“This is the Chinese navy … This is the Chinese navy … Please go away … to avoid misunderstanding,” a radio call in English from an installation on Firey Cross said. The warnings were reported by CNN, which had a reporter on the aircraft.

Later Thursday, the Navy released video revealing that the China’s People’s Liberation Army Navy sent several radio warning messages to the crew of the P-8 ordering the jet to leave the area, and to deviate from its flight path near Fiery Cross Reef.

A Navy officer aboard the militarized Boeing 737 aircraft is quoted on the video saying an airstrip under construction on Fiery Cross Reef is “hundreds of meters” long and was built on the reef in the past several months.

It was the first time operations by the P-8, a new surveillance aircraft that is armed with torpedoes, were disclosed by the Navy.

At the Pentagon, spokesman Col. Steve Warren said the United States does not recognize China’s sovereignty claims over the new islands and said P-8 aircraft and Navy ships have not gone within 12 miles of the islands. “That would be the next step,” Warren told reporters. Asked about plans for transiting the close-in areas, Warren said: “We don’t have any announcement to make on next steps. We are going to continue our routine flights.”

Details of the drone interference are classified. A spokesman for the Hawaii-based Pacific Command and Pacific Air Force declined to comment on the jamming.

On the Chinese challenge of the P-8 flight, Pacific Command spokesman Capt. Chris Sims sought to play down the incident.

“There have been a number of times when these PACOM forces have been queried by [People’s Liberation Army] PLA forces, but we have continued on without altering our planned activities,” Sims said.

Regarding South China Sea drone flights, Sims said there were no Chinese aerial intercepts against U.S. unmanned aerial vehicles over the disputed waters that China is claiming as its maritime domain. Sims said he cannot confirm jamming or electronic warfare reports, and would not elaborate in an email.

Pacific Air Forces spokeswoman Rebekah Clark declined to comment on Global Hawk surveillance flights near the Spratlys because of “operational security.”

The high-altitude drones are based at Anderson Air Force Base in Guam on a rotational basis. “From Guam, the Global Hawk supports U.S. intelligence, surveillance, and reconnaissance priorities, operational plans, and contingency operations through the Pacific Theater,” Clark said.

The RQ-4 Global Hawk is the Air Force’s premier high-altitude, long-range surveillance drone that can fly remotely piloted missions, and missions that are programmed in advance, and can survey 40,000 square miles in a day.

The 47-foot long jet-powered drone has a range of 8,700 miles and can fly up to 60,000 feet in altitude. Its flying time is up to 28 hours.

Last week, David Shear, the assistant defense secretary for Asian and Pacific security affairs, said Global Hawks are deployed in Asia as one element of a buildup of forces near the South China Sea.

“We’re engaged in a long-term effort to bolster our capabilities in the region,” Shear told the Senate Foreign Relations Committee. “Just a few examples of the increases in our capabilities in the region include the deployment of Global Hawks and F-35s. Soon we will be adding to the stock of V-22s in Japan as well.”

Shear said the Pentagon estimates that China will complete construction of an airfield on Fiery Cross Reef by 2017 or 2018.

A Navy littoral combat ship, the USS Fort Worth, earlier this month sailed near the Spratlys on what was dubbed a freedom of navigation mission.

A Navy press release about ship’s operations stated that the Fort Worth dispatched an unmanned Fire Scout helicopter drone and a manned helicopter during the cruise. However, Sims, the Pacific Command spokesman, later said the Navy press release was incorrect and that the drone was not launched. He provided no explanation for the error.

Chinese military writings have discussed using electronic means to disrupt drone surveillance.

A February 2013 technical article in the journal Aerospace Electronic Warfare revealed in detail how China’s military planned to detect and to counter Global Hawk surveillance flights, as well as RQ-170 drone operations. Both are radar-evading stealth surveillance drones.

“The American military has an advanced theater control network but it also has its vulnerabilities,” the article states.

“We can use network warfare to attack and even control America’s network,” the report says. “UAVs and ground stations are normally quite far apart and usually have to depend upon satellite communications. As long as we can disrupt its satellite communications, drones will be unable to carry out missions and will have to return its base.”

The report said Global Hawk drones have seven vulnerabilities, including being open to electronic interference. Jamming “will greatly reduce the effectiveness of Global Hawk,” the article states.

Rick Fisher, a China military affairs analyst, said China could increase pressure on the United States to halt surveillance flights in Asia by first attacking one of the unmanned aircraft flights.

“Though UAVs like the Global Hawk are rather expensive, they are also regarded as more expendable because they are unmanned,” said Fisher, a senior fellow at the International Assessment and Strategy Center.

“But failing to defend these UAVs runs the risk of China viewing them as ‘fair game’ to shoot down whenever they please.”

Beijing also might attempt to capture a Global Hawk by causing one to crash in shallow water, or by attempting to snatch one in flight using a manned aircraft.

The United States should balance its unmanned high-altitude surveillance systems with high-altitude piloted aircraft that are better able to conduct evasive maneuvers and use defensive systems, Fisher said.

China has been building up new islands in the area, using special dredging ships that pump sand from underwater. According to U.S. officials, over the past several years, some 2,000 acres of islands have been reclaimed in the South China Sea.

Now China is building military facilities on the reclaimed land that will be used to exercise military control over what China is calling the Nine-Dash Line covering most of the South China Sea that Beijing claims as its maritime domain.

Those claims are disputed by Vietnam, the Philippines, and other states in the region.

“Last year was the time to start freedom of passage challenges as China was just starting to build its new military bases atop the global strategic economic arteries of the South China Sea,” Fisher said.

“Waiting until this year means that China will sooner have the tactical advantage of being able to put military forces on its new bases to challenge U.S. sorties into this region,” he added. “It is likely that by this fall, the People’s Liberation Army will be able to start placing weapons on these islands—radar plus anti-air and anti-ship missiles first, then PLA Navy J-11B air superiority fighters.”

Once the bases are set up, Fisher said the Chinese will use them to keep U.S. forces out of the region.

“China’s island building is a clear attempt to gain a dominant military position in this region,” Fisher said.

“In response the U.S. should be cooperating with … the Philippines, offering Philippines multiple squadrons of multirole fighters and offering them hundreds of ATACMS short range ballistic missiles able to blast China’s islands if China should attack Philippine assets.”

Fisher said only when U.S. and Philippines forces have the capability to destroy China’s new island bases will there be any chance that Beijing will consider reasonable behavior.

Henri K.

Modifié par Henri K.
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Vidéos du survol d'un P-8A de l'US Navy au dessus des îlots agrandis artificiellement par les Chinois dans la mer de Chine méridionale, qui a eu lieu le 20 Mai 2015. D'après le porte-paroles de l'armée américaine, le P-8A n'a pas pénétré dans les 12 nm des îlots.

http://youtu.be/MGOjJwqgeIA

http://youtu.be/_QNepAk6FUI

Les conversations radio enregistrées à bord de ce P-8A.

http://youtu.be/SyFgyNKLGfs

http://youtu.be/CofyUn4aMPc

Un internaute chinois a retracé la trajectoire de ce P-8A selon les vidéos diffusées. L'appareil est décollé de Manille, aux Philippines.

hvFBJh7.jpg

Henri K.

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Je duplique un message de Zx sur la situation dans les ''mers du sud'' ou Pékin s'active :

 

http://www.lepoint.fr/monde/la-chine-construit-une-ile-porte-avions-24-11-2014-1883882_24.php

chine-fiery-reef-2943186-jpg_2573348_652

 

Un point qui parait important pour la mise en contexte, d'ailleurs mentionné à la fin de l'article du Point, et qui doit être relevé également en contrepoint de ce que j'avais dit sur les questions d'environnement, c'est l'argument présenté dans l'article suivant, dont l'auteur est un professeur chinois invité dans une université allemande :

http://nationalinterest.org/feature/chinas-master-plan-the-south-china-sea-12962?page=2 (26 mai 2015)

 

Après tout, tous les autres pays ont déjà fait la même chose depuis des années maintenant ; et la Chine joue un jeu de "rattrapage" ici.

 

De fait on peut vérifier dans Wikipédia qu'il existe déjà quatre aéroports dans les Spratleys, un taïwanais, un malaisien, un vietnamien et un philippin : http://en.wikipedia.org/wiki/Spratly_Islands#Transportation_and_communication

 

http://www.washingtonpost.com/world/asia_pacific/tensions-rise-between-washington-and-beijing-over-man-made-islands/2015/05/13/e88b5de6-f8bd-11e4-a47c-e56f4db884ed_story.html (13 mai 2015)

 

Le sous-secrétaire d'Etat américain pour l'Asie Daniel Russel dit que les travaux chinois sur les îles ne sont "pas forcément une violation du droit international" mais de l'ordre de la "violation de l'harmonie, du Fengshui" de la région.

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Un internaute chinois a retracé la trajectoire de ce P-8A selon les vidéos diffusées. L'appareil est décollé de Manille, aux Philippines.

hvFBJh7.jpg

 

 

La carte est assez éclairante: la Chine considère comme une menace un patrouilleur qui circule certes dans une zone où les Chinois cherchent à s'implanter, mais très loin de la Chine elle-même (et en fait bien plus près d'autres pays). Un peu comme si la France revendiquait les Açores et jugeait hostile la présence de patrouilleurs espagnols ou portugais à proximité. Il ne s'agit pas de refaire ici l'histoire de qui a raison et avec quels arguments, mais de souligner que la Chine a les dents longues et que ses revendications (qu'elles soient ou non considérées comme légitimes) sont si énormes en regard de la sous-région vont nécessairement aboutir tôt ou tard à des confrontations plus ou moins violentes. Indépendamment du droit (que tout le monde prétend avoir pour lui, avec des arguments plus ou moins solides ou plus ou moins suspects), c'est assez inquiétant. En ce sens, les USA ont raison de dire que les actions chinoises violent "l'harmonie" (avec tous les guillemets qu'il faut car ne soyons pas naïfs) de la région.

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Ca laisse présager qu'il pourrait en être pareil avec les Iles Andamans et Nicobar, les Maldives, Socotra (qui sait).... et si un jour les Chinois se trouvent friands de poisson on va se retrouver avec des problèmes dans le pacifique sud...

 

la seule question c'est pour qui travaille le temps ?

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la seule question c'est pour qui travaille le temps ?

 

Pour les Etats-Unis ?

 

 

 

Non, ce n'est pas une blague.

 

Si j'étais Américain, je bénirais le Seigneur pour cette affaire des Spratleys, une opportunité en or pour la Chine d'apparaître comme une puissance faisant fort peu de cas des intérêts de ses voisins et plus portée aux faits accomplis et solutions de force qu'aux compromis, donc d'inquiéter et d'effrayer ses voisins. Et Pékin semble bien déterminé à ne pas laisser passer cette opportunité.

 

Ne pas oublier que même le Vietnam a effectué un rapprochement diplomatique avec l'Amérique ces dernières années, en bonne partie par inquiétude au sujet de la Chine. D'aucuns auraient pu croire impossible de parvenir à un tel résultat politique, cependant Pékin a prouvé qu'il était à la hauteur du défi. Malaisie, Indonésie, Philippines... prennent des directions similaires.

 

La Chine crée de nouvelles amitiés pour les Etats-Unis, et renforce celles qui existent déjà.

 

Il y a "le diable qu'on connaît"... et puis il y a l'autre. Et l'Amérique, c'est celui que les Asiatiques du Sud-Est connaissent... celui avec lequel ils savent déjà interagir... celui qui ne se promène pas partout sans slip pour être bien sûr de montrer à tout le monde la taille de sa, hmmm, disons, partie intime.

 

On peut accuser l'Amérique de se comporter de la sorte au Moyen-Orient, et il y aura peut-être une base à une telle accusation. Mais en Asie du Sud-Est, ce n'est pas l'Amérique qui joue ce genre de jeu.

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La Chine crée de nouvelles amitiés pour les Etats-Unis, et renforce celles qui existent déjà.

 

Il y a "le diable qu'on connaît"... et puis il y a l'autre. Et l'Amérique, c'est celui que les Asiatiques du Sud-Est connaissent... celui avec lequel ils savent déjà interagir... celui qui ne se promène pas partout sans slip pour être bien sûr de montrer à tout le monde la taille de sa, hmmm, disons, partie intime.

 

On peut accuser l'Amérique de se comporter de la sorte au Moyen-Orient, et il y aura peut-être une base à une telle accusation. Mais en Asie du Sud-Est, ce n'est pas l'Amérique qui joue ce genre de jeu.

tu penses que c'est pour cette raison qu'on ne voit guère les USA chez nos amis africains mais plutôt les Français ?

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tu penses que c'est pour cette raison qu'on ne voit guère les USA chez nos amis africains mais plutôt les Français ?

 

Je n'ai bien compris ce que tu voulais dire  :)

 

Je ne crois pas que la France soit en train d'expliquer aux Africains que tel de leurs territoires est en fait français, même s'il fut une époque où on le faisait un tout petit vraiment un tout petit petit peu quoi même pas la moitié du continent allons allons.

 

Pour ce qui est d'un point de vue africain sur la France, je crois que c'est Omar Bongo qui disait que la France est comme l'épouse, et l'Amérique la maîtresse. Il voulait dire que les Africains reviendront toujours à la maison revoir Bobonne, même si de temps en temps ils en ont un peu marre et se laissent distraire par tel jupon qui passe, par exemple celui de Dame Liberté.  :lol:

Modifié par Alexis
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Ne pas oublier que même le Vietnam a effectué un rapprochement diplomatique avec l'Amérique ces dernières années, en bonne partie par inquiétude au sujet de la Chine. D'aucuns auraient pu croire impossible de parvenir à un tel résultat politique, cependant Pékin a prouvé qu'il était à la hauteur du défi. Malaisie, Indonésie, Philippines... prennent des directions similaires.

 

 

J'étais au Vietnam le mois dernier. Certe il y a l'étoile rouge, des images de certains grands camarades, ainsi qu'un parti communiste, mais je n'ai pas vu le Vietnam comme un pays réellement communiste ni dans son histoire récente ni dans son actualité, ni dans son économie. On y a le culte de l'Oncle Ho et de Giap, pas de Marx et confrères.

Telle que j'ai vu/compris la chose (pas mal discuté là bas avec les locaux), nous avons un parti nationaliste qui prône l'indépendance face au français. Pour réussir cette action, il a besoin d'un sponsor, forcément dans l'autre camps que nous. Vient ensuite le temps des américains. Face à un gouvernement du Sud piloté depuis l'autre coté du Pacifique, encore une fois il faut un sponsor du camps opposé. Mais dès la guerre terminée, le gouvernement vietnamien cherchera un rapprochement (ou une normalisation) avec les US, qu'il n'obtiendront pas, les US leur préférant la Chine. C'est pour cela qu'ils se tourneront vers l'URSS, ses aides économiques et militaires.

Pour ce qui est des relations sino-vietnamiennes, disons que la Chine semblait être un ennemi héréditaire. Les héros ayant vaincu les chinois ont de belles places au musée et dans les livres d'histoire.

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J'étais au Vietnam le mois dernier. Certe il y a l'étoile rouge, des images de certains grands camarades, ainsi qu'un parti communiste, mais je n'ai pas vu le Vietnam comme un pays réellement communiste ni dans son histoire récente ni dans son actualité, ni dans son économie. On y a le culte de l'Oncle Ho et de Giap, pas de Marx et confrères.

Telle que j'ai vu/compris la chose (pas mal discuté là bas avec les locaux), nous avons un parti nationaliste qui prône l'indépendance face au français. Pour réussir cette action, il a besoin d'un sponsor, forcément dans l'autre camps que nous. Vient ensuite le temps des américains. Face à un gouvernement du Sud piloté depuis l'autre coté du Pacifique, encore une fois il faut un sponsor du camps opposé. Mais dès la guerre terminée, le gouvernement vietnamien cherchera un rapprochement (ou une normalisation) avec les US, qu'il n'obtiendront pas, les US leur préférant la Chine. C'est pour cela qu'ils se tourneront vers l'URSS, ses aides économiques et militaires.

Pour ce qui est des relations sino-vietnamiennes, disons que la Chine semblait être un ennemi héréditaire. Les héros ayant vaincu les chinois ont de belles places au musée et dans les livres d'histoire.

 

Je n'a plus les dates en tête (et pas le temps d'aller chercher) mais le Vietnam (enfin le Royaume Viet, donc la partie Nord, le Sud ayant longtemps été un Royaume Champa indépendant) a fait l'objet de plusieurs mises sous tutelle/vassalité par les empires chinois et a même fait l'objet de plusieurs tentatives de colonisation formelle (deux ou trois sur un millénaire je crois) avec des périodes d'occupation assez longues. Les chinois et leurs séides finirent toujours par être expulsés du pays. Lors de l'arrivée des français, le Royaume était d'ailleurs sous protectorat chinois (il fut partiellement honoré mais de manière très figurative si l'on tient compte des moyens de l'Empire Qing de l'époque).

Modifié par Chronos
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Les images satellites montrent l'avancé des travaux de remblaiement chinois dans la mer de Chine méridionale.

Cuarteron reef

fhY1KjJ.jpg

Johnson South reef

q5EnsQP.jpg

Subi reef

DzGdjoF.jpg

Mischief reef

3K5rvKe.jpg

Pour mieux situer ces îlots qui sont devenus des îles, je me suis fait une carte pour localiser ceux occupés par les Chinois. Les autres sont pris par le Vietnam, les Philippines, la Malaisie, le Taïwan...etc.

Uj6oTRb.jpg

Henri K.

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Le Swallow Reef, dans les Spratleys.

 

XIIGcqr.jpg

 

Occupé par la Malaisie depuis 1979, la superficie de l'îlot passe de 0,1 km² à 0,35 km² en 30 ans, grâce aux travaux de remblaiement. Une piste de 1100m y est construite. C'est le plus grand îlot dans les Spratleys jusqu'à 2014, mais détrôné en espace de 9 mois par les Chinois avec tous les travaux en cours.

 

==========


L'avancement des îlots agrandis artificiellement par les Chinois dans les Spratleys est monté dans ces photos.
 
ka8AllB.jpg
 
Même si ce ne sont pas les dernières à jour, mais ça montre une vue globale de l'ampleur.
 
Henri K.
Modifié par Henri K.
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Je débarque, mais c'est vraiement super loin de la Chine les Spratley. On comprend qu'ils y mettent une piste atterrissage, ce serait bête de dérouter un PATMAR qui a un problème vers les pays voisins...

Modifié par hadriel
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Connaissant les Chinois, "they will just give a shit on it"...

Henri K.

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