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Eté 1940 - l'Allemagne n'a pas attaqué à l'Ouest et attend l'été 1941


artyparis

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Le 10 mai 1940, l'Allemagne met un terme à la Drôle de Guerre et attaque à l'Ouest.

Le 22 juin, la France signe l'armistice.

La débâcle française a été une surprise totale. Comment l'armée "la plus puissante de son époque" a pu être balayée en quelques semaines?

Cette débâcle aurait elle eut lieu si les allemands avaient attaqué plus tard, au cours de l'été 41?

Lors du procès de Riom, voulu par les nazis, on a loué la supériorité allemande et la médiocrité française (propos amplement repris par la propagande de Goebbels). Pétain attendait surtout de ce procès qu'on dénonce l'affaissement français et qu'on loue, en creux, le régime de Vichy (influence des communistes, les 40 heures, les congés payés, l'absence de pouvoir fort...).

Mais ce procès tourna à la mauvaise comédie pour ses initiateurs.

Blum défendit efficacement sa politique sous les yeux de la presse étrangère. Et insista sur l'effort massif d'équipement de nos armées sous son gouvenement (http://books.google.fr/books?id=Cqhy3PDyK6UC&pg=PA81&lpg=PA81&dq=1936+d%C3%A9penses+d%27armement&source=bl&ots=Qr8IhkF4qs&sig=qWaUS6krk5riz4xycgF9JZXQdL0&hl=fr&sa=X&ei=dMCoUa6lB4Sz4ASRoIGABw&redir_esc=y#v=onepage&q=1936%20d%C3%A9penses%20d%27armement&f=false, page 81 - 24% du budget de l'Etat en 1936, croissant jusqu'à des sommets en 39)

Si le programme d'équipement avait pu être mené un an de plus, la France aurait elle évité la débâcle?

Aujourd'hui, on justifie la défaite sur tous les tableaux. Pas assez de chars, pas assez d'avions, pas assez de radios, des principes tactiques et stratégiques datant de la WW1,.... Bref, l'Armée française avait prétendument tout faux.

Mais nos char R35 n'étaient pas ridicules, les D520 apparaissaient ds les escadrilles, les britanniques s'équipaient aussi...

Alors? On aurait tenu en 41?

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Aujourd'hui, on justifie la défaite sur tous les tableaux. Pas assez de chars, pas assez d'avions, pas assez de radios, des principes tactiques et stratégiques datant de la WW1,.... Bref, l'Armée française avait prétendument tout faux.

Mais nos char R35 n'étaient pas ridicules, les D520 apparaissaient ds les escadrilles, les britanniques s'équipaient aussi...

Il me semble qu'on avait plus de chars que l'Allemagne en fait... le problème n'est pas tant la quantité de matériel que la doctrine d'utilisation et la cohérence - et ça, pas sûr que ca bouge vite.
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La défaite de 40 est due à un problème de doctrine, de commandement et de choix du positionnement des forces (plan Dyle Breda et absences de réserves suffisamment nombreuses en face du centre)

En 41 ce qui peut faire la différence c'est le facteur soviétique. Quelle est l'attitude de Staline qui sait qu'un jour où l'autre il se foutra sur la gueule avec les nazis.

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Certains choses peuvent être différent :

- L'industrie français est un peu mieux préparée.

- Les idées nouvelles font leur place malgré les réticences, notamment Albert Lebrun et Paul Reynaud étaient intéressés.

- Une bien meilleur dotation en radio, MAS 36, D.520 etc...

Cela n'aurait peut-être pas changer le résultat mais au moins les soldats français avaient de quoi répondre face aux allemands. Mais le principale problème était l'instabilité du gouvernement, chose qui a joué beaucoup à la prise de pouvoir de Pétain.

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La défaite de 40 est due à un problème de doctrine, de commandement et de choix du positionnement des forces (plan Dyle Breda et absences de réserves suffisamment nombreuses en face du centre)

C'est en grande partie vrai, mais je rajouterai que plus de temps aurait pu permettre de "digérer" la leçon de la campagne de Pologne.

Nous aurions eu plus de divisions cuirassés, mieux équipées (en reconnaissance), plus "lourdes" et mieux entrainées.

N'oublions pas, aussi, un manque flagrant (et pénalisant) de quantité et de qualité d'une certaines partie des équipements en 39: avions, radios, canons antichars, radars... Choses devant être résolu pour 41 selon les plan de réarmement.

En 41 ce qui peut faire la différence c'est le facteur soviétique. Quelle est l'attitude de Staline qui sait qu'un jour où l'autre il se foutra sur la gueule avec les nazis.

D'octobre 39 à juillet 41, Staline n'a pas profité des occasions qui se sont présentés (batailles de France, d'Angleterre et de Norvège) et à respecté le pacte de non-agression. Il est même totalement surpris de Barbarossa (bien que prévenu).

Il n'y a pas de raison de penser à un coup dans le dos pour 1941.

Après, si la bataille de France s'éternise... tout est possible.

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et mieux entrainées.

Pas certain

Les divisions de réserve ont eu un pic d'entrainement en 39 puis ont passé 6 mois à glandouiller sur le front au point que le moral s'en est ressenti largement

La drôle de guerre a aussi eu cet effet là

Si cette drôle de guerre avait duré 1 an de plus, je n'ose imaginer la situation si les mêmes (absences) de mesure avaient été appliquées

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C'est claire que la drôle de guerre n'a pas fait que du bien, niveau moral.

En disant cela je pensais plus aux DCR, particulièrement la 3° et surtout 4° (quoique, à la réflexion, cela s'applique, aussi, à certaines DLM comme la 3° et 4°) créées à la va vite, incomplètes, mal entrainées, et envoyées au front en catastrophe.

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Pour moi il n'y a pas de supériorité matérielle des allemands en 39-40 (à l'exception du domaine des communications, ce que par raccourcis j'ai tendance à intégré dans les lacunes du commandement), laisser passer une autre année c'est donner plus de temps aux Allemands pour se préparer vraiment au choc alors que nous réarmons depuis déjà 3-4 ans de manière intensive. Alors qu'en face il y a à manger et à boire (bonnes communications, DCA, organisation tactique mais faiblesse des moyens logistiques, des chars, direction stratégique suicidaire ...).

Je vois mal la direction de nos forces améliorer sensiblement les choses alors qu'elle a eu pourtant un délais considérable pour le faire entre septembre 39 et mai 40. Les leaders français n'ont pas les capacités pour s'adapter significativement  à la façon de faire la guerre de la 2nd Guerre mondiale. Pour ça il faudrait au moins un choc significatif suivi d'assez de temps pour s'adapter. Pas de chance le choc est pour nous et on a pas des milliers de kilomètres de steppes ou un bras de mer pour temporiser.

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Pour moi il n'y a pas de supériorité matérielle des allemands en 39-40 (à l'exception du domaine des communications, ce que par raccourcis j'ai tendance à intégré dans les lacunes du commandement), laisser passer une autre année c'est donner plus de temps aux Allemands pour se préparer vraiment au choc alors que nous réarmons depuis déjà 3-4 ans de manière intensive. Alors qu'en face il y a à manger et à boire (bonnes communications, DCA, organisation tactique mais faiblesse des moyens logistiques, des chars, direction stratégique suicidaire ...).

Je vois mal la direction de nos forces améliorer sensiblement les choses alors qu'elle a eu pourtant un délais considérable pour le faire entre septembre 39 et mai 40. Les leaders français n'ont pas les capacités pour s'adapter significativement  à la façon de faire la guerre de la 2nd Guerre mondiale. Pour ça il faudrait au moins un choc significatif suivi d'assez de temps pour s'adapter. Pas de chance le choc est pour nous et on a pas des milliers de kilomètres de steppes ou un bras de mer pour temporiser.

Bon ,est-ce les allemands avaient encore de l'artillerie tractés par des mulets comme les français ? Mon oncle servait dans une unité française avec des mulets au declenchement de la 2°!

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Je ne sais plus quel historien avait dit que l'armée allemande était comme une lance avec un manche en bois pourri. La pointe était dure et percante mais derriere ca n'avait rien d'extraordinaire. Les allemands faisaient un coup de poker à chaque fois.

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Le plan des "65 milliards", (plus de 2 fois supérieur au 2 autres plans de réarmement précédant réunis, respectivement 14 et 12 milliards), aurait eu le temps de porter ses fruits en parti.

On aurait été mieux.

— le programme du printemps 1939 d’un montant de près de 65 milliards sur quatre ans (1940-1943), en réaction à l’entrée des troupes allemandes à Prague et à l’annexion de la Bohême-Moravie, toujours en mars, mais partiellement adopté dans des conditions politiques difficiles.

http://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2005-3-page-87.htm

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laisser passer une autre année c'est donner plus de temps aux Allemands pour se préparer vraiment au choc alors que nous réarmons depuis déjà 3-4 ans de manière intensive. Alors qu'en face il y a à manger et à boire (bonnes communications, DCA, organisation tactique mais faiblesse des moyens logistiques, des chars, direction stratégique suicidaire ...).

je ne parlerai qu'au niveau matériel.

Niveau char, entre sept 39 et juin 40, nous agrandissions notre parc, déjà important, en créant des nouvelles divisions blindés, avec du matériel "lourd" S35, S40, B1bis... les chars "légers" percevaient de nouveau canon (SA-38). Les radios commençaient tout juste à être installé systématiquement.

Les allemands, dans le même temps, ne faisaient que remplacer leurs PZI et II avec du matériel un peu plus "lourd" PzIII, PzIV, Pz38t, avec sensiblement le même nombre de PZdiv.

Niveau aviation, nous aurions fait égalité avec les allemands, et avec du matériel nombreux, et techniquement équivalent.

Les D520, VG33... commençaient à arriver en mai/juin 40, sans compter certains prototypes prometteur (MB157)

Il y a, aussi, les nombreuses commandes américaines que l'on recevra partiellement (P36/H75, Glenn Martin 167), ou jamais (P40), faute de temps.

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Bon ,est-ce les allemands avaient encore de l'artillerie tractés par des mulets comme les français ? Mon oncle servait dans une unité française avec des mulets au declenchement de la 2°!

Oui

L'artillerie allemande est encore très largement hippomobile jusqu'en 1941-42

Au declenchement de barbarossa, pret de 80% de l'artillerie allemande de campagne est encore tirée par des chevaux

Ce sont les chassis de vehicules français, anglais capturés en 40 et reconvertis qui vont permettre d'accroitre l'artillerie motorisée mais pas avant un certain temps

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On a accusé assez injustement le front populaire qui a finalement fait des efforts d'armements malgré leurs intentions pacifistes qu'ils affichaient en facade vis a vis de leurs militants. Efforts peut être pas encore suffisants mais il faudrait savoir ce qui s'est passé pendant la période d'avant 1936 sur le budget de defense je suppose que la politique d’austérité des multiples gouvernements, n'a pas du lui faire du bien, notamment Laval et autres tourne-vestes de n'importe quel parti pour qui seul le fric et la carrière compte.

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laisser passer une autre année c'est donner plus de temps aux Allemands pour se préparer vraiment au choc alors que nous réarmons depuis déjà 3-4 ans de manière intensive.

Sauf que contrairement à l'Allemagne Nazi, la France n'était pas en économie de guerre et le réarmement n'aurait eu des résultats qu'à partir de l'année 41-42. Au milieu des années trente l'industrie de l'aviation était à une production encore quasi artisanale, même chose pour ce qui concerne la production de char qui n'avait pas encore atteint sa pleine capacité, ou encore la production de MAS 36 n'a débuté qu'en 38, etc... Ce qui explique le manque pièce et autre équipement au sein de l'armée, il y avait notamment beaucoup de char et d'avion qui n'était pas encore apte au combat.

Ensuite d'un point de vue doctrinal les choses étaient aussi en train de changer Lebrun et Reynaud n'étaient pas réticents aux nouvelles idées, et surtout ils étaient opposés à toute forme de reddition.(et peut donc envisager une poursuite de guerre dans nos colonies)

Bon ,est-ce les allemands avaient encore de l'artillerie tractés par des mulets comme les français ? Mon oncle servait dans une unité française avec des mulets au declenchement de la 2°!

Je crois me souvenir que les allemands ont utilisé deux à trois fois plus d'animaux de trait durant la SGM que lors de à la PGM.

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... il faudrait savoir ce qui s'est passé pendant la période d'avant 1936 sur le budget de defense je suppose que la politique d’austérité des multiples gouvernements, n'a pas du lui faire du bien, notamment Laval et autres tourne-vestes de n'importe quel parti pour qui seul le fric et la carrière compte.

Voir ce lien très complet sur le sujet du réarmement, il y a toute une partie sur la politique et la période pré-1936.

http://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2005-3-page-87.htm

Il n'est si long à lire au final  ;)

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Avec l'entrée en guerre des USA en 1941 et sans armistice français, il est évident que tout change. Les troupes américaines arrivent en 1942 en afrique du nord et avec les français et les anglais attaquent les germano-italiens en libye. Mi-1942 l'affaire est pliée et on peut envisager l'attaque de la sicile et de l'italie en automne 1942. 

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Sauf que contrairement à l'Allemagne Nazi, la France n'était pas en économie de guerre et le réarmement n'aurait eu des résultats qu'à partir de l'année 41-42.

L'Allemagne n'entre en économie de guerre que très tardivement dans la SGM (41-42)

Et elle part de loin en comparaison de la France qui a conservé des divisions d'actives durant tout l'entre eux guerre et lancé à partir de 36 son réarmement. Les brits sont eux effectivement à la bourre, je veux bien admettre qu'un peu plus de temps peut leur permettre d'envoyer de quoi peser.

Au milieu des années trente l'industrie de l'aviation était à une production encore quasi artisanale, même chose pour ce qui concerne la production de char qui n'avait pas encore atteint sa pleine capacité, ou encore la production de MAS 36 n'a débuté qu'en 38, etc... Ce qui explique le manque pièce et autre équipement au sein de l'armée, il y avait notamment beaucoup de char et d'avion qui n'était pas encore apte au combat.

Oui, pourtant en mai 1940, dans beaucoup de domaines matériels on a plus et mieux. Notre réarmement est bien relancé, ça ne fait pas la différence. Je trouve qu'on met toujours trop d'emphase sur l'aspect matériel des choses. Mon arrière grand père a conduit un H35 et un Somua, qui pouvaient péter tous les chars Allemands sur le papier. Et quoi ? Au final il s'est retrouvé dans un bateau à Dunkerque, encerclé par des PzDiv avec des chars inférieurs mais une meilleure tactique, et une meilleure combinaison des moyens.

Ensuite d'un point de vue doctrinal les choses étaient aussi en train de changer Lebrun et Reynaud n'étaient pas réticents aux nouvelles idées,

Oui mais avec l'organisation des institutions de la IIIe République et la réalité des rapports de force politique, quel est leur poids ? Reynaud et Lebrun pèsent ils sur les décisions opérationnelles ? Leur job c'est de gérer la grande stratégie, à ce niveau de toute façon c'est trop tard, l'armée française n'a pas l'initiative et est confinée à la défensive face à la ligne Siegfried (qu'elle ne peut pas percer en 39 pendant la campagne de Pologne, qu'elle ne peut pas percer en mai 40 et qu'elle peut encore moins percer en 1941 face à une Allemagne supérieure au plan démographique et industrielle (je rappelle qu'elle a mis la main sur la Tchécoslovaquie et la Silésie, outre sa capacité initiale) qui n'a comme seule épée de Damoclès que l'URSS.

Staline n'a pas trahit le pacte germano-soviétique en 40/41 c'est vrai, mais Staline est conscient que son armée est inapte à l'offensive à ce moment là et il a lancé lui même un vaste programme de réarmement en vu du conflit (inévitable) que les Soviétiques voient pour 42/43.

et surtout ils étaient opposés à toute forme de reddition.(et peut donc envisager une poursuite de guerre dans nos colonies)

Et au final ils ont été trop faibles pour résister. Je ne minimise pas humainement le choc qu'a subit Reynaud qui a présidé à la pire défaire de l'Histoire de France, mais il n'est pas à la hauteur de l'événement.

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Oui, pourtant en mai 1940, dans beaucoup de domaines matériels on a plus et mieux. Notre réarmement est bien relancé, ça ne fait pas la différence.

Le soucis c'est qu'en mai/juin 40, nos carences sont dans des domaines cruciaux. Oui la machine industrielle tourne, enfin, à plein régime, mais c'est trop tard.

Peut-être que l'histoire eu été différente si l'aviation française avait eu (beaucoup) plus de nouveaux chasseurs (et de DCA) pour protéger les troupes au sol des Stuka, plus de bombardiers "modernes" pour détruire les fameux ponts sur la Meuse. Les combats terrestres auraient eu, peut-être, un autre visage, si l'infanterie avait, enfin, eu assez des radios pour communiquer (et se coordonner), et plus de moyens anti-chars. Nos divisions blindées, plus nombreuses, mieux équipées et entrainées n'auraient pas eu, sans doute, pas le même sort qu'en 40. En 41, avec des troupes supplémentaires, nous aurions eu une vrai réserve stratégique derrière Sedan... etc

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Le soucis c'est qu'en mai/juin 40, nos carences sont dans des domaines cruciaux. Oui la machine industrielle tourne, enfin, à plein régime, mais c'est trop tard.

Peut-être que l'histoire eu été différente si l'aviation française avait eu (beaucoup) plus de nouveaux chasseurs (et de DCA) pour protéger les troupes au sol des Stuka, plus de bombardiers "modernes" pour détruire les fameux ponts sur la Meuse. Les combats terrestres auraient eu, peut-être, un autre visage, si l'infanterie avait, enfin, eu assez des radios pour communiquer (et se coordonner), et plus de moyens anti-chars. Nos divisions blindées, plus nombreuses, mieux équipées et entrainées n'auraient pas eu, sans doute, pas le même sort qu'en 40. En 41, avec des troupes supplémentaires, nous aurions eu une vrai réserve stratégique derrière Sedan... etc

Ce que tu demandes c'est un changement global de doctrine (et le matériel qui va avec). On a deja réglé le problème de l'entrainement

Celui de l'aviation n'est pas si pregnant en terme matériel. Le problème a été un problème de doctrine d'emploi (box de chasses trop dispersés, engagés au compte goutte par exemple, bombardiers engagés sans couverture de chasse majeure pas par manque de pilotes ou d'avion mais parceque l'EM penserait que ca passerait)

Idem pour les Atk. Ce ne sont pas les pièces qui manquent. Enfin si les dédiées Atk peut etre; Pour rappel dans ce cadre les allemands ont utilisés leur 88 AA, les soviétiques leurs 76 de bombardement

Nous nous avions pléthore de 75 qui était largement suffisant pour casser des PzII/III et Stug.

Pas l'entrainement ni la doctrine d'emploi qui allait avec

Nos DB mieux équipées ? Tu as bien regardé les projets de chars 1940-1941? Ils signent encore des chars lents, hyper lourds d'accompagnement d'infanterie. En gros des B1Bis aux hormones. Mais toujours pas de doctrine d'emploi pour une exploitation mécanisée

C'est pas l'equipement qui a fait défaut, c'est comment il a été servi et comment on s'en est servi

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L'Allemagne n'entre en économie de guerre que très tardivement dans la SGM (41-42)

Et elle part de loin en comparaison de la France qui a conservé des divisions d'actives durant tout l'entre eux guerre et lancé à partir de 36 son réarmement. Les brits sont eux effectivement à la bourre, je veux bien admettre qu'un peu plus de temps peut leur permettre d'envoyer de quoi peser.

Vous confondez avec le fait qu'elle ne devient totale qu'à partir de 41-42,  ;)

Mais lorsque que Hitler prend le pouvoir, c'est immédiatement qu'il multiplie les commandes pour l'armée, pour rappel en 1936 les dépenses militaire dépasse les 10% du PIB (plus que tout les voisins) avec pour la recherche militaire un budget tout aussi conséquent. En fait ce qui plomb l'industrie allemands c'est le manque de matière première, cela n'empêchera pas Hitler d'imposer son "Vierjahresplan" contre l'avis du monde industriel. Après cette date l'Etat allemand est venu à jouer un rôle plus en plus croissant dans l'économie allemande à la fois par les entreprises publiques et en augmentant une nouvelle fois les commandes. Et pour pallier au manque de matière première, les nazis encourage les entreprises allemandes à former des cartels, des monopoles et des oligopoles à l'étranger, dont les intérêts sont alors de fournir l'Allemagne en matière première. Les pays en question recevaient des produits manufacturés allemands en échange , des pays comme la Yougoslavie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et la Grèce feront 50% de leur commerce extérieur avec l'Allemagne.(cela dès 1938)

Tandis que, La France dans la même période prend avec retard la crise de vingt neuf, subit des grèves, connait une instabilité politique, son industrie n'est absolument pas prête à produit du matériel en masse, le réarmement est tardif etc ...

Oui, pourtant en mai 1940, dans beaucoup de domaines matériels on a plus et mieux.

Mieux, il ne faut pas exagéré, par exemple notre meilleur char (S-35) avait la solidité et la puissance de feu mais souffrait par son manque d'autonomie ; nos avions étaient sous motorisés ; seul nos camions de transport étaient parfait ... mais prenons déjà les exemples comme MAS 36 qui n'était disponible qu'à 68 000 exemplaire en janvier 40 ; le D.520 n'était à peine 360 en mai 40 (si on ne compte les indisponibilités) ; Canon de 47 antichar SA Mle 1937 je crois même qu'il n'est dépassé les deux milles exemplaires en juin 40 ; etc ...

Oui mais avec l'organisation des institutions de la IIIe République et la réalité des rapports de force politique, quel est leur poids ?

Bonne question, c'est d'ailleurs pour cela que je parlai de l'instabilité politique de 1940. ;)  Néanmoins il faut pas exclure qu'une armée française mieux équipée, du moins qui a plus de répondant, peut changer la donne. Cette simple petite idée me convainc que les faits auraient été différent de celle que nous connaissons maintenant. Attention, je ne dis non plus que la France était capable de battre la wehrmacht, seulement résister plus longtemps.( comme en 14)

Une autre chose qui est à prendre en compte, c'est qu'une attaque allemande qui se déroule plus tard, implique un changement du plan allemand que nous connaissons.

Et au final ils ont été trop faibles pour résister. Je ne minimise pas humainement le choc qu'a subit Reynaud qui a présidé à la pire défaire de l'Histoire de France, mais il n'est pas à la hauteur de l'événement.

Comment lui en vouloir ? Choqué par la percé de Sedan, position politique fragile, les officiers anglais qui le lâche littéralement, entouré par des défaitistes comme Pétain et Weygand etc ... pourtant ces propos lors d'un des dernières conseil de guerre montre qu'il comprenait la dimension mondiale du conflit et du cauchemar nazi.

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Mieux, il ne faut pas exagéré, les chars étaient solide mais n'avait pas la puissance de feu

Si on prend l'armement principal, on a :

Côté allemand :

- Panzer I : 2 x 7,92 mm

- Panzer II : 1 x 20 mm

- LT-35 et LT-38, Panzer III : 1 x 37 mm

- Panzer III, version F : 1 x 50 mm

- Panzer IV : 1 x 75 mm

Côté français :

- AMR-33 : 1 x 7,5 mm

- AMC-35 : 1 x 25 mm

- FCM-36, Hotchkiss H-35 et H-39, Renault R-35 : 1 x 37 mm

- Somua S-35 : 1 x 47 mm

- B1-bis : 1 x 75 mm, 1 x 47 mm

Dans cette liste, si l'on met de côté le Panzer IV et le B1-bis, qui sont hors-catégorie et qui étaient peu nombreux, le meilleur char était le S-35 français, qui était supérieur à tous les matériels allemands, dont le Panzer III. Tous les autres véhicules étaient un cran en dessous, voire deux crans en dessous. Le calibre 47 mm des S-35 était redouté des tankistes allemands, surtout quand ils avaient le malheur d'en rencontrer un aux commandes de Panzer I ou II.

Pour la solidité, oui et non. Le S-35 avait un défaut de conception, au niveau de sa coque (il avait une fâcheuse tendance à se fendre en deux, suite à un coup direct sur les soudures qui séparaient le bas et le haut de la caisse). En revanche, les B1-bis étaient quasiment invulnérables (sauf face aux canons calibre 88 mm).

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@ Ciders,

Merci pour la correction, ;) faut dire que je disais cela par mémoire et j'ai aussi tendance à généraliser les choses.

Je rappelle un truc aussi c'est que le Somua 35 n'était à peine 300-400 utilisable en mai 40, dont beaucoup d'entre eux n'avaient pas de radio. Pour B1-bis, je crois me souvenir dans une ancienne discussion dans ce forum, qu'il avait des problèmes de moteur/faible autonomie.

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Ce que tu demandes c'est un changement global de doctrine (et le matériel qui va avec).

Pas forcement de matériel qui va avec une nouvelle doctrine, juste, déjà recevoir le matériel prévu pour la doctrine en cours.

Regardons la DCR modèle fin 39, elle s'allègent beaucoup, car on passe de 6 bataillons à 4 de chars. Au lieu d'avoir que des B/B1Bis, la moitié sont finalement des H39. Tout cela faute de chars lourds produits, mais aussi car l'état-major, ayant (enfin) compris l'utilité des divisions blindées, planifie d'avoir 8 DCR pour décembre 40, il dilue donc de la puissance de feux pour avoir du nombre.

En conséquence, cela donne pour l'existant, en mai 40:

1°DCR créée le 16/01/40, effectifs presque complet, manque le GAO (Groupe aérien d'observation).

2°DCR créée le 16/01/40, effectifs presque complet, manque de l'artillerie, manque une compagnie de H39, tous les H39 ont les vieux canons SA18 (avec capacité antichar très réduite)

3°DCR  créée le 20/03/40, manque une compagnie de H39, la moitié des H39 ont des SA18, pas de GAO, pas de tracteur de ravitaillement et dépannage, manque plus de la moitié des Lorraines 38 pour l'infanterie, grand déficit en poste radio, état-major à peine arrivé.

4°DCR, créée à partir 10/05/40, manque: les AMD de découverte, le GAO, les 2/3 des Lorraine 38 pour l'infanterie, 1 régiment de somua et de H39. Pour combler les vides, ont lui affecte le double en "vieux" chars d'infanterie: R35, D2. Etat-major à peine arrivé.

Et il en va pareil des DLC et DLM.

Tous ces manquement d'équipement ne seront, malheureusement, jamais comblés. Je pense que l'inefficacité des divisions blindées français n'est pas due qu'à la doctrine d'utilisation. En 41 nous aurions déjà été mieux armés.

Celui de l'aviation n'est pas si pregnant en terme matériel. Le problème a été un problème de doctrine d'emploi (box de chasses trop dispersés, engagés au compte goutte par exemple, bombardiers engagés sans couverture de chasse majeure pas par manque de pilotes ou d'avion mais parceque l'EM penserait que ca passerait)

Déjà, on fait un mauvais choix dans l'urgence: le MS406. Quand on s’aperçoit que l'avion est dépassé, ont commande des H75, D520, VG33... qui arriveront sur le tard. Ainsi, le 10 mai 40, la chasse française se retrouve inférieure en nombre (+ de 700 avions) et en qualité par rapport à l'allemande (1100 dont presque 900 Me109). Et ce n'est pas la cinquantaine d'Hurricaine (de la RAF) qui changerons le rapport de force.

L’État-major privilégiant la défense, le bombardement est le parent pauvre de l'aviation. Le 10 mai 40, les 3/4 de notre centaine de bombardiers sont des antiques Amiot 143 ou Farman 222, seul 28 (LeO 451) sont récent. Comme pour la chasse, de nouvelles acquisition moderne arrivent, mais trop tard pour influencer les événements. C'est avec cette poignée d'avions que l'on va tenter de couper les ponts sur la Meuse... et se faire massacrer. Les allemands ont presque 1100 Do17/Ju88/He111 modernes.

La France s'équipe aussi d'avion d’assaut, à l'image des stuka, mais on en a que 26 (contre 300 pour les allemands).

C'est donc une vrai déferlante de chasseurs et de bombardiers qui nous tombe dessus en 40. Quelque soit la tactique utilisée, nous sommes largement en infériorité. Avec un an de plus, nous aurions, au minimum, fait jeu égal avec la luftwaffe au niveau materiel.

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