Ciders Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Il y a une solution plus vicieuse encore, et déjà expérimentée avec succès dans un passé pas si lointain (1983 ou 1984, dans le canal de Suez, par un cargo libyen) : le dépôt de quelques dizaines de mines dérivantes dans une zone maritime fréquentée. Surtout quand on connaît la densité du trafic actuel, et le désintérêt porté à la guerre des mines dans de nombreux pays depuis quelques années. Allez, question osée : la Russie aurait-elle les moyens de fournir un contingent robuste de casques bleus sous mandat Onusien, l'accepterait-elle ? Ça pourrait donner un scénario dans ce goût là : - la famlle Al-Assad à la Haye - principe d'un cessez-le-feu soutenu par une force très robuste - troupes Russes assurant cette force, offrant des garanties plus-que-substantielles aux Russes, donc - perspective démocratique (je sais, je sais...) - extrémistes mis hors jeu - contreparties envisagées : abandon de ces projets de défense antimissile trop proches des Russes et, plus généralement, révision de la stratégie plutôt expansionniste des USA sur l'Eurasie ces dernières années. Et ils pourraient avoir le beau rôle. Ca pourrait ne pas trop plaire ni à Israël ni aux Turcs, mais si les troupes russes se tiennent et que les réfugiés retournent au pays, si ça se calme, ils en sortiraient quand même avec un rôle bien positif. Est-ce seulement envisageable, comme hypothèse de sortie politique ? Je ne pense pas. D'une part, les Russes attireraient tous les fanatiques du secteur, désireux de combattre l'occupant du Caucase et de se faire un char russe au RPG. Pas sur que ça plairait à Poutine, sans compter qu'une telle opération coûterait fort cher et que les Russes ne sont pas si fortunés que ça. D'autre part, la seule pensée de voir quelques milliers de soldats russes déployés en plein cœur du Proche-Orient rendrait malade la plupart des représentants politiques américains et israéliens, et sans doute quelques dignitaires du Golfe. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alexandreVBCI Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Poutine a d'abord nié l'attaque chimique avant d'être obligé de reconnaître son existence, tout en l'attribuant aux rebelles. Il continue de prétendre n'avoir aucune preuve contre le régime syrien ce qui est évidemment un mensonge grossier, les agents du FSB ne sont pas demeurés. Tous les services secrets occidentaux, en enquêtant pourtant de manière séparée, aboutissent aux mêmes conclusions. Par ailleurs, la Russie et la Syrie ont suffisamment réduit au minimum les capacités des experts de l'ONU pour rendre leur travail impossible et de facto, ils ont mille fois moins de moyens que les services de renseignements avec une mandat très limité : avec des experts sourds et aveugles, tout a été mis en place pour que leur rapport ne puisse en aucun cas permettre de désigner le coupable. Il n'y a donc aucune chance pour que la Russie se range contre le régime, ce qui est dommage car ils pourraient éliminer Bachar et mettre un autre type à leur botte à la place : le monde entier applaudirait. On pourrait enfin commencer à parler de cessez le feu avant de commencer de vrais négociations. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Je ne pense pas. 1) D'une part, les Russes attireraient tous les fanatiques du secteur, désireux de combattre l'occupant du Caucase et de se faire un char russe au RPG. 2) Pas sur que ça plairait à Poutine, sans compter qu'une telle opération coûterait fort cher et que les Russes ne sont pas si fortunés que ça. 3) D'autre part, la seule pensée de voir quelques milliers de soldats russes déployés en plein cœur du Proche-Orient rendrait malade la plupart des représentants politiques américains et israéliens, et sans doute quelques dignitaires du Golfe. (je numérote) On est d'accord. Mais. 1) Dans un vision cynique de la Syrie comme un pot-de-miel à fous-de-dieu, ça cadre assez bien. Et puis si une paix, même précaire, revient, si les massacres permanents cessent, la population Syrienne qui doit en avoir plus que ras le bol du conflit (euphémisme) laissera peut etre moins de places aux fanatiques. On peut rever. 2) Subvention de l'ONU. 3) A un moment, il faut trouver une solution quand meme, et faire des concessions. Les monarchies du Golfe sont des alliés assez encombrants pour Washington, et Israël aussi me semble-t-il par certains aspects. Cette hypothèse me semble hautement hasardeuse, mais qu'est-ce qu'on a d'autre comme hypothèses de travail politique ? A tort ou à raison, j'ai peine à imaginer que le conflit cesse sans troupes d'interposition, meme sous chapitre 7 de la Charte des Nations Unies. Ça ne peut pas être des troupes arabes ou perses à mon sens. Alors qui ? Ou quoi ? Épuration ethnique ? Conflit sans fin ? Homme providentiel ? Occupation Turque ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Soyons optimistes (enfin presque) : - l'épuration ethnique est déjà en cours. Bon, on n'en est pas encore au stade yougoslave, mais ça se rapproche - l'ONU n'a pas d'argent et n'a que des Casques Bleus d'une valeur militaire limitée à fournir (non pas que je mette en doute les capacités des soldats du Bangladesh ou des Philippines, mais ces gens-là ne prendront pas de risques inutiles) - la Turquie semble très effacée depuis quelques temps sur le dossier syrien, et ce n'est pas l'évolution de la situation au Kurdistan (au sens large) qui va la pousser à donner un coup de pied dans la termitière syrienne A l'heure actuelle, nous sommes à mon avis dans une impasse. La sortie du jeu des Assad pourrait peut-être graisser les rouages. Mais ça ne se fera pas sans pertes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Après oui: nous n'avons pas effectivement les logiciels en ce moment, c'est vrais. Ce ne sont pas des gaullistes "canal historique" qui sont aux commandes en ce moment, on sait. Toutefois les idée gaulienne d'une certaine idée de la France sans concession qui nous pousse à jouer au dessus de notre poids va haut delà des contingences politique. C'est plus ou moins notre destin et notre marque de fabrique depuis toujours sur une perspective historique longue. Sinon on n'en serait pas là en tant que nation et nous ne serions pas ce que nous sommes. Je crois qu'on ne va pas être d'accord sur « les idées gaulliennes ». http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/accueil/discours/le-president-de-la-cinquieme-republique-1958-1969/discours-de-phnom-penh-1er-septembre-1966.php (1er septembre 1966) Discours de Phnon Penh Au degré de puissance, de richesse, de rayonnement, auquel les États-Unis sont actuellement parvenus, le fait de renoncer, à leur tour, à une expédition lointaine dès lors qu'elle apparaît sans bénéfice et sans justification et de lui préférer un arrangement international organisant la paix et le développement d'une importante région du monde, n'aurait rien, en définitive, qui puisse blesser leur fierté, contrarier leur idéal et nuire à leurs intérêts. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gerole Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 L'argument : "il faut attaquer même seul ou qu'avec les USA car sinon on augmente le risque d'attaques par armes chimiques" est spécieux. Si on attaque seul un pays doté d'armes chimiques on va surtout augmenter le risque d'avoir des attaques chimiques contre nous. Si le reste du monde n'en a rien à faire d'agir, alors c'est sa responsabilité. La France n'a pas à prendre le fardeau de la défense du monde entier à elle toute seule. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiwi de fer Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Pourquoi faire faire au Russe le sale boulot ,alors qu'il non rien demandé ! L'occident a tendance a vouloir faire passé le bâton avant la carotte. Or on connait les dictateurs(qui son tous différent) tu les laisse au pouvoir tu leur laisse être méchant tout du moins en mot contre les USA et Israël et il sont heureux. Pour moi dans se conflit le truc le plus important ces d'en finir avec extrémiste ,point barre ! Je pense que se sont eu qui font le plus de mal a la Syrie. Sauf que les alliance sont toujours la entre l'ASL et les Islamiste radical (quoi ? ASL ça existe encore...) Si Bashar perd la guerre ,la Guerre commencera vraiment ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Je suis convaincu par le rapport de la DGSE qui pointe du doigt le régime syrien dans la frappe chimique. Même s'il n'y a pas de preuves formelles, le faisceau d'indices est tout de même impressionnant: http://www.lopinion.fr/2-septembre-2013/attaques-chimiques-renseignement-francais-croit-en-responsabilite-regime-syrien Conclusion il faut effectuer des frappes pour une seule raison de fond: éviter que l'usage des gaz ne se banalise, car ils font partie de la panoplie des armes de destructions massives et ces armes ne doivent surtout pas se banaliser. Pensons aussi à l'avenir de nos enfants. Mais ces frappes doivent être courtes en durée et ciblées et concerner en priorité des matériels: pistes d'aviation, aéronefs, dépôts de muntions, etc, pour éviter au maximum d'ajouter des morts aux morts et créer un fossé de sang entre les Syriens et nous. Mais il faut arrêter de dire que l'on va "punir" le régime de Damas. Nous ne sommes pas la conscience morale du monde. Et il s'agit d'une guerre civile. D'accord sur l'attribution de l'attaque du 21/8 au régime. Vu les nouveaux éléments publiés, la possibilité d'une opération sous faux drapeau, sans être totalement écartée (même le rapport américain conclut "un degré au-dessous de la certitude"), est fort mince. Il faut admettre que le régime est responsable, en l'attente de nouveaux éléments qui iraient dans le sens opposé. Oui l'objectif d'éviter la banalisation des massacres à l'arme chimique pèse lourd. Il milite en faveur d'une opération de représailles limitée. Cette campagne serait limitée premièrement pour des raisons pratiques : difficulté de faire tomber le régime sans forces au sol qui ne seront pas disponibles, risque de réactions puissantes et imprévisibles des parrains du gouvernement syrien Russie et Iran. Secondement pour des raisons de fond : la chute du régime risquerait de largement empirer les souffrances de la population qui se retrouverait aux mains de djihadistes sunnites, elle renforcerait puissamment ces mouvements djihadistes qui sont nos ennemis déclarés. Elle devrait cependant faire vraiment "mal" au régime pour avoir un effet dissuasif, ce qui signifie une campagne visant les actifs militaires rares et fixes, courte mais intense. Mais ! Il y a aussi de puissantes raisons de ne pas faire cette campagne : - Premièrement la banalisation de la guerre déclenchée sans approbation du Conseil de Sécurité est au moins aussi grave, à mon avis largement pire, que la banalisation du massacre chimique. En effet, si l'arme chimique se banalise, alors les quelques Etats qui en sont toujours dotés, et qui ne sont pas les plus puissants, risquent de l'utiliser davantage pour la contre-insurrection. En revanche, si la guerre sans approbation du CS se banalise, alors ce seront les Etats les plus puissants qui se "lâcheront" encore davantage... Ils feront beaucoup plus de dégâts. - Deuxièmement l'affaiblissement de la puissance militaire du régime, quoique non fatal, serait bien réel. Il tendrait à rallonger cette guerre en brisant l'élan dont le régime faisait preuve ces derniers temps, et qui pouvait donner espoir que sa victoire s'approche d'où fin de la guerre et éradication des djihadistes, ou du moins que l'opposition serait conduite à accepter de négocier avec le régime vu son manque de succès sur le terrain. Le régime étant affaibli par les frappes, les djihadistes regagneraient du terrain, l'opposition se murerait encore plus dans son refus de négocier... donc la guerre s'allongerait encore. Or cette guerre a fait jusqu'ici plus de 3 000 morts par mois. Les dégâts humains indirects de la campagne de bombardement seraient très lourds. - Troisièmement le président de la République a écarté l'option que la France agisse seule, ce qui aurait assuré le contrôle sur l'objectif de la campagne et évité qu'il ne glisse et s'étende dans des directions dangereuses ou infaisables telles éradication de toutes les armes chimiques ou chute du régime. Ce que les militaires américains nomment le "mission creep". La seule option militaire qui demeure pour la France est donc de s'intégrer dans le dispositif américain. Le peu de cas qu'a fait Obama de l'embarras dans lequel il mettait Hollande en décidant tout à trac de reporter l'action donne un avant-goût du degré de contrôle qu'aurait le gouvernement français sur les objectifs de la campagne américaine. En un mot : similaire à Afghanistan, Kosovo, et autres opérations passées, c'est-à-dire pratiquement nul. Que se passera-t-il si le gouvernement américain, pour une raison ou une autre, par exemple simple convenance politicarde interne, décide d'étendre les objectifs de la campagne ? Les opérations militaires américaines des quinze dernières années ont-elles toujours été marquées du sceau de l'esprit de responsabilité ? Nous parlons d'un risque que la France soit aspirée qu'elle le veuille ou non dans une guerre de longue haleine en Syrie, voire au pire une guerre ouverte avec l'Iran. C'est qu'une fois qu'on a mis le doigt dans un engrenage qu'on ne maîtrise absolument pas, le seul choix est entre subir quoi qu'il advienne, et une retraite humiliante 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
habiban Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Si le regime syrien sachant que toute utilisation de l'arme chimique serait connu par les US et n'a pas reculé d'executer le massare du 21 parceque jugeant sans doute etre menacé dans sa capital ,alors je me demande pourquoi sous l'emprise d'une attaque "limitée" de 600 missiles il (le regime) hesiterait un instant de ne pas faire usage de l'ultime arme dont il dispose et melanger les cartes de la region pour au moins dix ans ?? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
c seven Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Le président russe Vladimir Poutine a exigé mercredi que les Occidentaux présentent à l'ONU des "preuves convaincantes" de l'usage d'armes chimiques par le pouvoir syrien, affirmant que la Russie accepterait alors d'agir "résolument". Dans une interview à la chaîne publique Pervyi Kanal, diffusée à l'approche du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, il a souligné que dans le cas contraire, une intervention militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité serait à considérer comme une "agression". "S'il y a des informations selon lesquelles des armes chimiques ont été employées, et employées par l'armée régulière (de Syrie), alors ces preuves doivent être présentées au Conseil de sécurité de l'ONU (...). Et elles doivent être convaincantes", a dit M. Poutine . "Après cela nous sommes prêts à agir le plus résolument et sérieusement possible", a-t-il ajouté, répondant au journaliste qu'il "n'excluait pas" de soutenir une action armée occidentale. Il a par ailleurs indiqué que la Russie, principal soutien du régime de Bachar al-Assad, avait suspendu ses livraisons à Damas de batteries sol-air S300, des systèmes de défense antiaérienne et antimissile perfectionnés équivalents du Patriot américain. http://fr.news.yahoo.com/syrie-russie-pr%C3%AAte-%C3%A0-agir-sil-preuves-%C3%A0-063326242.html?bcsi_scan_fe44668c67f0334b=DUFon2sryIwfaSZsLxwVdyfHEts1AAAAGeIRXQ==&bcsi_scan_filename=syrie-russie-pr%C3%AAte-%C3%A0-agir-sil-preuves-%C3%A0-063326242.html C'est un nouveau développement très intéressant! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 de toute façon nous n'irons pas hors coalition c'est clair net et précis Oui. Et désolant. Ce qui me frappe c'est le contraste entre la position verbale maximaliste et bruyante de Laurent Fabius et François Hollande, du type on va faire tomber Assad, la France va agir, c'est la morale qui nous motive... et la position réelle de suivisme envers les Etats-Unis, retour à la niche quand le Grand Frère se calme, le tout dans un cadre moral qui doit être d'une pureté sans ombre puisque Washington est réputé pour ça. La posture n'est pas celle d'un caniche. Ce chien est souvent critiqué pour sa soumission, mais du moins il n'aboie pas à tort et à travers, il ne tire pas la laisse en criant jusqu'à ce que son maître le calme. Cette posture là, c'est celle du roquet. Je trouve cette politique parfaitement indigne de la France. Si le président de la République est convaincu comme il le dit qu'il est essentiel d'exercer des représailles au massacre chimique du 21/8, alors au cas où les Etats-Unis décideraient de s'abstenir, compte tenu du fait que la France seule a les moyens de réaliser des représailles suffisantes avec un niveau de risque maîtrisé (et les contribuables français ont payé pour cette capacité !) il est de son devoir de faire cette campagne, si possible avec quelques autres alliés (Turquie, quelques Européens même participant symboliquement), au pire parfaitement seuls. Il est de son devoir d'expliquer au pays pourquoi, même sans alliés, l'intérêt de la France commande de frapper. Dans cette hypothèse, je pourrais bien, avec beaucoup d'autres Français, penser que c'est une grave erreur, mais du moins je devrais reconnaître la cohérence de la vision et de l'action. Au lieu de cela, nous avons après le caniche anglais d'il y a dix ans, le roquet français d'aujourd'hui. Ce sont là les deux principales puissances militaires européennes ! Pauvre Europe. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 (modifié) Les missions AASM seraient dangereuses si elles doivent viser des cibles dans la région de Damas car les appareils devront alors s'exposer à la DA Syrienne ( probablement dans des missions BA ) : des pertes ( peut être sensibles ) seront alors à prévoir Je doute par ailleurs qu'une centaine de scalps puisse faire une grosse différence dans les combats : quand on voit l'effort aérien qui a été nécessaire en Libye ( 7 mois de campagne intense avec l'appui US ) alors même que l'armée libyenne était une naine comparée à celle syrienne Je ne pense pas que l'on puisse protéger notre contingent au Liban à 100% mais hors action US, il devient non seulement exposé à des attentats et embuscades "anonymes" mais aussi à des actions de guerre ( quelques SU22/24 passant un camp français au napalm, ça devient possible compte tenu de nos carences hors soutien US ) qui font monter le risque de façon quasi-exponentielle surtout si nos frappes ont un vrai impact La seule solution, c'est le retrait du contingent français de la finul En Libye, il y avait assez peu de cibles pertinentes pour les Scalp. L'armée de l'air libyenne était peu développée. La Syrie est un environnement autrement plus riche en cibles de ce point de vue. Cent MdC précis qui frappent radars, bâtiments de soutien aux avions, hangarettes à chasseurs... ça ferait du dégât. La différence dans les combats serait visible, l'arme aérienne du régime étant affaiblie alors que c'est l'un de ses principaux atouts. Insuffisant pour provoquer sa défaite, mais ça tombe bien, elle n'est de toutes façons pas souhaitable. Bombarder à l'AASM serait plus dangereux pour les pilotes qu'au Scalp, mais nous parlons tout de même de chasseurs discrets attaquant en BA / TBA, profitant du relief de l'ouest de la Syrie, et capables d'attaquer immédiatement tout radar antiaérien qui se découvrirait avec une arme d'une portée plus grande que celle des missiles de la batterie DCA. Compte tenu d'une centaine de missions pour frapper cinq cents points à l'AASM, oui il serait possible de perdre un ou plusieurs Rafale. Nous parlons d'une guerre pour une cause qui selon le Président de la République est essentielle (à mon avis non, mais ce n'est pas moi qu'on a élu...). Nous avons perdu 88 soldats et dépensé un demi-milliard par an pendant longtemps pour une guerre absurde en Afghanistan. Et cinq cents AASM sur le coin de la figure, ça fait plus qu'un peu mal. C'est probablement ce qui permettrait de passer d'un stade "C'était symbolique, mais j'ai quand même un oeil au beurre noir" (100 Scalp) au stade "N'en jetez plus, j'ai compris !" (100 Scalp + 500 AASM). La protection du contingent français de la FINUL contre des attaques hezbollahies sera un point délicat quoi qu'il en soit. En revanche il y aurait pas mal d'options pour le protéger contre une attaque aérienne syrienne : la DCA qui pourrait être renforcée, ainsi que la dissuasion classique. Ce n'est pas pour rien que dans le scénario "Hollande met ses actes en conformité avec ses paroles" j'imaginais utiliser seulement un quart du stock disponible de Scalp et d'AASM : il faudrait garder une option crédible de recommencer si besoin est, si "El Assad n'a pas compris", et le faire savoir par canal discret au gouvernement syrien. Modifié le 4 septembre 2013 par Alexis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Un petit coup de pression mis sur Moscou par la Pologne (vous êtes co-responsables des armes chimiques que vous avez vendues à Damas), et la réponse de la Russie (seul le gouvernement Syrien est responsable, et "toutes les forces adverses en Syrie doivent se rendre compte que l'usage de gaz de combat est absolument inacceptable"). Russie qui doit commencer à sentir une certaine pression, après les assertions américaines, françaises, allemandes, et polonaises donc... Oh ! J'oubliais les anglais... ^-^ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alexandreVBCI Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Une autre donnée à prendre en compte : il n'y a pas des milliers de français et binationaux civils au Liban ? En cas de problèmes, il faudrait les évacuer. Par ailleurs : Le gouvernement syrien de Bachar al-Assad fait un "usage massif" d'armes à sous-munitions depuis la mi-2012, selon un rapport publié mercredi par la Coalition sur les armes à sous-munitions, regroupant 350 organisations de la société civile de plus de 90 pays. Suite : http://fr.news.yahoo.com/syrie-ong-accuse-assad-dutiliser-armes-à-munitions-083447391.html Après les gaz, les armes à sous-munitions : il semble que les victoires récentes du régime soient dûes à une utilisation décomplexée de ses armes contre les civils. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Un petit coup de pression mis sur Moscou par la Pologne (vous êtes co-responsables des armes chimiques que vous avez vendues à Damas), et la réponse de la Russie (seul le gouvernement Syrien est responsable, et "toutes les forces adverses en Syrie doivent se rendre compte que l'usage de gaz de combat est absolument inacceptable"). Russie qui doit commencer à sentir une certaine pression, après les assertions américaines, françaises, allemandes, et polonaises donc... Oh ! J'oubliais les anglais... ^-^ si on devait être responsable de l'utilisation de ce qu'on vend, on ne ferait plus business... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mani Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 (modifié) La meilleure frappe directe est l'élimination de Bachar-El-Assad sans bombardement comme l'échec en Libye au profit des islamo-djihadistes. Modifié le 4 septembre 2013 par Mani Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
debonneguerre Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Je suis convaincu par le rapport de la DGSE qui pointe du doigt le régime syrien dans la frappe chimique. Même s'il n'y a pas de preuves formelles, le faisceau d'indices est tout de même impressionnant: http://www.lopinion.fr/2-septembre-2013/attaques-chimiques-renseignement-francais-croit-en-responsabilite-regime-syrien C'est bien écrit, cohérent, fondé sur le bilan initial des US de 1400. On connait les capacités syriennes..blabla Le mode opératoire serait celui des syriens...blabla, rien sur les vecteurs utilisés au passage.. On dit que le personnel chimique était dans les parages..blabla On trouve un mobile qui passe : défense de lieux stratégiques ce qui justifierait le recours au chimique..blabla Bref je dis pas que Assad ne pourrait pas le faire, je dis que ce rapport est un bel exercice de style mais qui ne prouve juste rien, Libre à vous d'y croire et de le prendre pour argent comptant. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jojo67 Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 (modifié) ... et l'attaque chimique a été exploitée tactiquement dans la foulée par les troupes d'Assad. Cela fait beaucoup d'indices tout de même... ??? Je n'ai jamais été pour une intervention jusque là mais là c'est trop. Il faut une frappe limitée qui dise stop, pas touche au chimique et pas plus. Ensuite on laisse tomber. Modifié le 4 septembre 2013 par Jojo67 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 si on devait être responsable de l'utilisation de ce qu'on vend, on ne ferait plus business... D'ailleurs on fait peut être moins de business parce que l'on est moins irresponsable : il y a tout un tas de conventions et de décisions voire de traités qui vont dans le sens de l'interdiction de vendre certaines choses à certains gens, que ce soit localement (tabac ou alcool aux mineurs) ou à l'international (armes à la Chine, technologies duales à plusieurs pays dont l'Iran et certainement la Syrie... . C'est bien établir la responsabilité du vendeur dans certains cas, non ? Nous on a carrément décidé de ne plus en produire de ces saletés d'armes chimiques, ça évite les tentations d'en vendre. Ceci dit sans grande information ni foi en nos capacités à contrôler tous ces flux... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alexandreVBCI Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Bref je dis pas que Assad ne pourrait pas le faire, je dis que ce rapport est un bel exercice de style mais qui ne prouve juste rien, Libre à vous d'y croire et de le prendre pour argent comptant. C'est un résumé des faits pour diffusion non restreinte. Tu veux le nom, l'adresse et le numéro de téléphone de nos agents et informateurs secrets sur place ? Le détail de nos procédures d'interception et de surveillance dans tout le pays ? Le nom et la bio complète de chaque soldat qui a déposé une roquette dans le lanceur ? Pour moi 1+1=2. J'ai du mal à croire aux coïncidences surtout quand elles se présentent par douzaine. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Perry Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 L'attitude de Vladimir Poutine semble prouver que les intenses négociations ayant lieu en coulisse ont apporté des concessions et garanties de part et d'autre. La frappe aura probablement lieu. Un solution négociée entre toutes les parties pourrait laisser une porte de sortie à Bachar Al Assad, suivie d'un gouvernement de transition permettant de faire barrière au tarés du jihad. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 (modifié) C'est bien écrit, cohérent, fondé sur le bilan initial des US de 1400. Oui, oui, et non. rien sur les vecteurs utilisés au passage.. Si (bas de la page huit) : Plusieurs sources font état d’utilisation de roquettes d’artillerie, différentes de celles du stock de munitions le plus connu (missiles et bombes). Nos analyses techniques confirment que les restes de roquettes observés à cette occasion, comme lors de certains précédents ponctuels, se prêtent à l’emploi d’agents chimiques. On trouve un mobile qui passe : défense de lieux stratégiques ce qui justifierait le recours au chimique..blabla - le mobile indiqué est une attaque contre des zones résistant au régime depuis des mois, pas la défense... - par ailleurs, après s'être entendus rabâcher depuis des jours qu'il ne pouvait pas y avoir de mobile sérieux à une telle attaque, voilà qu'un mobile simple ne convient pas ? Bref je dis pas que Assad ne pourrait pas le faire, je dis que ce rapport est un bel exercice de style mais qui ne prouve juste rien, Libre à vous d'y croire et de le prendre pour argent comptant. Et puis surtout tu ne nous dit pas qui ça pourrait être, et pourquoi, si ça n'est pas le régime... Et personne d'ailleurs, même pas les Russes ! Même pas le régime syrien à ma connaissance C'est dire s'il n'y a pas d'autre hypothèse. P.S. : j'ai essayé de trouver le site de l'agence de presse officielle syrienne : sana-syria.com n'est pas résolu par les DNS d'ici. Zut alors. Modifié le 4 septembre 2013 par Boule75 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 (modifié) L'attitude de Vladimir Poutine semble prouver que les intenses négociations ayant lieu en coulisse ont apporté des concessions et garanties de part et d'autre. La frappe aura probablement lieu. Un solution négociée entre toutes les parties pourrait laisser une porte de sortie à Bachar Al Assad, suivie d'un gouvernement de transition permettant de faire barrière au tarés du jihad. Hum, l'attitude du président russe ne me semble pas avoir beaucoup changé... "Je n'exclus pas cette option, mais je veux attirer votre attention sur cette circonstance de principe: conformément au droit international en vigueur, seul le Conseil de sécurité des Nations unies est habilité à autoriser l'emploi de la force armée contre un Etat souverain" (...) "Pour nous convaincre, il faut nous présenter une étude approfondie du problème et l'existence de preuves évidentes permettant d'identifier ceux qui ont utilisé des armes chimiques ainsi que la nature des armes employées. Après cela, nous serons prêts à agir de la façon la plus résolue et la plus sérieuse possible" Poutine ne dit pas "Non, jamais" ce qui permettrait à ses adversaires de le présenter comme bloquant le CS pour les seuls intérêts russes, donc serait contre-productif de son point de vue. D'ailleurs sauf erreur de ma part Chirac n'avait pas non plus récusé le principe d'une invasion de l'Irak en 2003 : ça n'aurait pas été habile. Il se contente de mettre la barre si haut ("preuves évidentes") qu'il aura toujours une voie de sortie pour affirmer "Mais non, Messieurs, vos affirmations ne constituent pas des preuves", quels que soit les éléments apportés à charge. D'autre part, à supposer que les Etats-Unis puissent fournir à Poutine des garanties convaincantes que la Syrie post-Assad sera un Etat stable (c'est difficile à imaginer, l'exemple libyen étant ce qu'il est... et les djihadistes sont bien plus impliqués en Syrie qu'ils ne l'ont jamais été en Libye), il resterait l'opposition iranienne ! Téhéran a toutes les raisons de s'impliquer pour éviter la chute de El Assad, et aucune raison de faire confiance à une puissance -les Etats-Unis- qui tente depuis longtemps de l'encercler et parle tous les quatre matins de la bombarder. A mon sens, si la Russie lâchait El Assad, la guerre civile syrienne s'intensifierait avec implication directe en nombre et en force de l'Iran avec soutien hezbollahi. Mais le gouvernement ne tomberait pas. Modifié le 4 septembre 2013 par Alexis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Parmi les "dix choses intéressantes qu'a dit Vladimir Poutine", telles que rapportées par le Telegraph, je remarque cette petite note : Sur le système de défense aérienne S-300 : “Nous avons un contrat pour la livraison des S-300s. Nous avons fourni certains des composants, mais la livraison n'a pas été achevée. Nous l'avons suspendue pour l'instant. Mais si nous constatons que des décisions sont prises qui violent les normes internationales existantes, nous réfléchirons à notre manière d'agir à l'avenir, en particulier concernant les livraisons d'armes si sensibles dans certaines régions du monde.” (ma traduction) C'est la première fois à ma connaissance que la Russie évoque officiellement une réponse possible en cas de bombardements par la coalition américaine. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LBP Posté(e) le 4 septembre 2013 Share Posté(e) le 4 septembre 2013 Parmi les "dix choses intéressantes qu'a dit Vladimir Poutine", telles que rapportées par le Telegraph, je remarque cette petite note : (ma traduction) C'est la première fois à ma connaissance que la Russie évoque officiellement une réponse possible en cas de bombardements par la coalition américaine. Les Russes ont du avoir des garanties. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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