hadriel Posté(e) le 23 septembre 2013 Share Posté(e) le 23 septembre 2013 En surfant sur un site américain, j'ai découvert l'existence du livre "espace et opérations: enseignements et perspectives", du Général Pascal Valentin, édité en 2012 par Harmattan (Paris). En fait le Général Valentin dirigeait l'Ecole De Guerre et a organisé un colloque d'une demi-journée sur ce thème, et le livre en est la retranscription. Les intervenants sont des militaires qui utilisent des systèmes spatiaux, et il y a du beau monde avec le patron du Centre National de Ciblage, celui de commandement interarmées de l'Espace, etc . A la lecture, dans l'ensemble ça reprend pour partie les messages du cahier spécial "l'espace au service des opérations" de la revue de la défense nationale http://www.calameo.com/read/0005581154b52afde119a ,avec cependant davantage de détails. -On y apprend que les armées ont beaucoup progressé sur le spatial: au début du programme, aucun des chef d'état-major ne voulait d'Helios, qui a été imposé pour servir à la force de frappe. En 2003, le CEMA a même dissous le bureau espace au motif qu'il ne contribuait pas directement aux opérations. Ce n'est qu'avec Harmattan qu'il y a une une réelle intégration aux opérations. -Le renseignement spatial est souvent abordé comme monnaie d'échange avec les alliés: en apportant un capacité dont on est le seul à disposer, on peut obtenir beaucoup en échange. Petits points de détail: -C'est principalement grâce aux images d'Helios I que Chirac a décidé de ne pas aller en Irak (le Colonel qui parle de ça fait d'ailleurs un calcul assez original: Helios I=1.9Md€, Cout de l’Irak pour le Royaume-Uni=10Md€ au moins, moralité le programme est rentable) -Helios II a servi au début de l'accident de Fukushima à surveiller la situation et à vérifier les déclarations du Japon -Le Centre National de Ciblage fait bien des analyses des systèmes de transport, de communication, de réseaux énergétiques pour mieux les paralyser. -Spot 5 et les modèles numériques de surface sont nécessaires à la planification de mission TBA et des trajectoires des Scalp: c'est "leur raison d'être". C'est l'opération Géobase Défense. -Certains officiers trouvent que les produits développés spécifiquement pour eux sont trop chers par rapport à ceux du commerce (propos qui visent Astrium je pense) -Le stockage des données pose problème (il nécessite des milliers de CD), la DIRISI va créer un datacenter pour y remédier. -Une intervention collector d'un général conseiller spécial chez Astrium qui noie le poisson sur la question de la vulnérabilité des moyens spatiaux et de leur utilisation en mode dégradé, et qui préconise d'investir dans la surveillance de l'espace. -Les opérationnels se plaignent que la DGA a la main sur la programmation d'ESSAIM et d'ELISA, met du temps à fournir les données et de façon peu fiable, et soulignent que le volume de données pose problème vu le faible nombre de spécialistes formés sur ce sujet. -Les positions des satellites ELINT étrangers sont fournies au CdG quand il prend la mer. -Graves sert à pointer les radars SATAM de trajectographie -Le programme oscegeane sert entre autres à détecter si il n'y a pas de satellites étrangers près de nos satellites géostationnaires -On arrive à réacquérir les X-37 lorsqu’ils changent d'orbite, et on a une idée assez précise de leur mission. -L'agilité des Pléiades est bienvenue, les Hélios II ayant été limités par leur manque d'agilité pendant Harmattan. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 21 janvier 2014 Auteur Share Posté(e) le 21 janvier 2014 Des nouvelles du programme oscegeane de surveillance de l'orbite géostationnaire: http://www.defense.gouv.fr/actualites/economie-et-technologie/premiere-observation-d-un-satellite-geostationnaire-par-un-aviateur L’emploi de cette technique doit permettre non seulement de confirmer la présence d’un satellite à un endroit, mais aussi de découvrir sa composition métallique qui indique sa provenance. En effet, chaque pays privilégie certains matériaux pour la construction de leurs satellites. L’autre objectif d’Oscegeane est de détecter d’éventuels objets dit «butineurs» qui pourraient écouter ou interférer sur les satellites français. La présence des «butineurs» sera confondue dans le spectre initial avec un léger décalage. D’une part, j’ai pu prouver que la technique de la spectroscopie fonctionne puisqu’on observe que chaque satellite possède son propre spectre. D’autre part, par le biais de la photométrie, j’ai démontré qu’il est possible de connaître la surface d’un satellite avec une marge d’à peine 1% d’erreur. J’ai donc pu identifier une série de spectres et commencer à établir un catalogage des types de spectre en fonction des industriels. Pour terminer, j’ai pu obtenir le spectre d’un débris qui est passé à proximité du satellite Astra alors qu’il n’était pas référencé.» Et le complément coté CNES: The first telescope is installed at the Côte d’Azur Observatory, on the Calern plateau near Grasse in the south of France (latitude 43°45’09’’N, longitude 6°55’26’’E, altitude 1,270 m). • The second, installed more recently, is at the La Silla Observatory in Chile (latitude 29°15’40’’S, longitude 70°43’56’’W, altitude 2,347 m) Both telescopes are of the same type: Newtonian telescopes, with an equatorial mount and fitted with a CCD camera. Their aperture diameter is 25 cm and their field of view is 1,86°x1,86°. source: IAC-13-A6.7.4 OPERATIONAL SPACE SURVEILLANCE ACTIVITIES AT CNES Fernand Alby CNES, France, Fernand.alby@cnes.fr 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 21 janvier 2014 Share Posté(e) le 21 janvier 2014 Tiens, je ne savait pas que l'on pouvait faire ce type d'analyse a aussi grande distance. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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