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Ukraine


Messages recommandés

 

Il y a donc un espoir réel.

La question cruciale maintenant, c'est la réaction de Maidan, notamment des radicaux. Sont-ils sous contrôle, ou sinon du moins seront-ils circonscrits ?

 

Sur le fil d'actualité du Figaro :

 

 

Les manifestants n'accueillent pas bien l'accord

 
«Cris sur Euromaidan "Pas d'accord!" et "Seulement la démission!", annonce le compte Twitter des manifestants.

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J'ai pas relevé mais est ce que tu n'exagererais pas un tout petit peu (sur ce que j'ai mis en gras)

Que les Berkut et Titans soient violents et corrompus est un acquis

Mais pas plus que les OMONs et même flics provinciaux en russie, biéolorussie et autres provinces ex-soviétiques (ou Bulgarie, Roumanie, Balkans etc)

Ce ne sont pas des escadrons de la mort non plus

Qu'ils n'aient pas la confiance de la population on est d'accord

Qu'ils soient décriés voir haïs on est d'accord

De la a les transformer en einzatztruppen c'est un peu exagérer quand même non ?

Pas des escadrons de la mort, non, mais une peur bien réelle de représailles sans trop de retenue sur les manifestants, oui, ce qui n'incite pas à se balader dans la rue, et surtout pas à s'éparpiller. Et plus y'a de violence sur les premières lignes, plus la trouille (voire certitude) des représailles est grande, et avec elle le sentiment qu'il faut rester grouper. Dans quelle mesure cette trouille est-elle justifiée est une autre question: mon point était, et désolé si je l'ai mal formulé, que cette trouille est le sentiment qui préside à la prise de décision des individus présents dans les manifs, et qui n'étaient pas nécessairement les plus enclins à cogner (ou à être cognés), qui forment généralement la plus grosse partie du cortège. De fait, les plus violents décident pour eux et les acculent à cette attitude en allant à la castagne de façon répétée et, semble t-il, incrémentale. Si t'es un manifestant initialement non violent, entouré de tes potes et proches, et que ça cogne partout, tu vois un petit peu les aigreurs s'accumuler dans ton camp et dans les yeux des flics: dans ta tête, tu fais confiance aux Berkuts pour faire la différence entre toi et un Svobodiste/secteurdroitiste enragé? Tu leur fais confiance pour même essayer de vouloir faire cette différence? Vas-tu planifier ton comportement en factorisant le fait que les Berkuts vont évidemment être mesurés et discriminer? Y'a pas vraiment de chances que ce soit le cas. Donc t'as la trouille, et passé un certain niveau de violence (surtout vu du sol où ça peut avoir des airs de fin du monde), ben il doit y avoir un moment où, même si c'est pas vraiment ce que t'avais en tête, tu veux avoir des bien violents autour de toi (ça peut rassurer), tu veux une arme toi-même, tu te résouds à penser que le Rubicon a été franchi et qu'il n'y a plus d'autre voie, voire, si un de tes proches a été dézingué ou abîmé (ou même pas un proche, mais quelqu'un comme toi, ou une petite vieille, ou un gamin....), tu veux du sang.

Le tout sur fond d'une situation politique qui pourrit, où rien ne semble aboutir, avec le sourd sentiment que si Maidan est vidée et le mouvement mis en veille, le "business as usual" reprendra comme si rien n'était jamais arrivé.

Mais oui, je parle bien de peur, parce que vu du sol, plus la situation a évolué, plus c'est ça qui a du commencer à motiver un nombre croissant de gens, avec le niveau zéro de confiance envers le Berkut pour y encourager vite et beaucoup (je doute qu'en France, la plupart des manifestants craignent beaucoup que les CRS, même si pas appréciés, en viennent aux balles réelles ou torturent des individus enlevés dans la foule): ajoutes-y le facteur "situation vue du sol" (pas sur une carte d'EM avec toute les infos possibles et examinées à froid), le radio rumeur qui va et vient dans les rues ("y'a un mort ici", "ils ont tué des gamins"....), les sons, les odeurs et les victimes que l'on peut voir soi-même.... Et y'a une odeur de trouille qui doit maculer les rues.... Ou qui le ferait s'il faisait pas si froid.

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Sur le fil d'actualité du Figaro : Les manifestants n'accueillent pas bien l'accord

Il n'y a pas encore d'accord et il me parait plus prudent de rester circonspect face aux médias qui collent le mot "accord" aux annonces unilatérales faites par Ianoukovitch. Sikorski a dit ce matin vers 7 heures (d'après le fil d'actualités du Figaro) que les négociations étaient interrompues et le Figaro ajoutait qu'elles devaient reprendre dans la mi-journée. Et le fil d'actualité du Figaro vient d'annoncer que les négociations reprenaient :

 

http://www.lefigaro.fr/international/2014/02/20/01003-20140220LIVWWW00077-ukraine-manifestation-ianoukovitch-fabius.php (21 février 2014)

 

12:43 Après avoir négocié l'accord avec le président Ianoukovitch, les diplomates européens vont rencontrer les représentants de l'opposition et les représentants des manifestants.

Ici encore le mot "accord" est en trop. Je le raye.

Modifié par Wallaby
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La Rada (parlement) de l’Ukraine a décidé l’interdiction de l’opération antiterroriste, dont le lancement a été annoncé mercredi par le Service de sécurité (SBU).

Le président du parlement ukrainien, Vladimir Rybak, a ensuite signé ce décret, interdisant le recours à la force contre les manifestants, et affiché ainsi une volonté d’apaisement.

Les 70 militaires qui avaient été faits prisonniers jeudi, ont été relâchés.

Cependant, les rebelles ont violé la trêve conclue hier en ouvrant le feu ce matin sur la police à Kiev.

Dans le quotidien allemand Tagesspiegel, l’une des figures de la rébellion, l’ex-boxeur Vitali Klitchko, a appelé les pays de l’Union européenne à lancer une intervention militaire en Ukraine.

Ce matin, le ministère de la Santé a annoncé que les émeutes avaient fait 80 morts et 577 blessés.

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A partir du moment où la France semble un peu dépassé par la situation (les situations) internationale(s) et qu'elle ne semble pas avoir de politique étrangère claire (difficile c'est vrai avec un manque de moyens comme en ce moment) cela entraîne ce genre de situations où l'on a l'impression que la France ne s'y retrouve plus danc ce monde multipolaire. Sans compter que le manque de soutiens de nos plus proches alliés, à savoir les pays européens, dans les situations où l'on ose s'engager ne nous aide pas non plus à nous affirmer sur la scène internationale.

 

    Y en a des fois comme toi, je me demande bien ce qu'ils voient au de la des réalités pourtant bien visibles ... La France est a la tête des négociations ... Il te faudrait quoi de + ?

 

 

 Et c'est pas a la France d'avoir une "vision" pour l'Ukraine ... On est vraiment dans une vision passéiste de la géopolitique la

 

   Le problème de fond étant que le dossier de base, soit la rupture des accords avec l'UE et le chèque russe de 15 milliards va clairement a l'encontre des intérêts du peuple Ukrainien et ça on l'a vu jusqu'au parlement Ukrainien qui insultait a la majorité le premier minsitre en Novembre pour le chèque qu'ils sont allés chercher a Moscou pour promettre la rupture des accords avec l'UE : Le mot qui en ressortait dans le parlement ukrainien : Une honte !

 

  Mais qui surtout montre bien quelle est la stratégie russe et de ses alliés politiques : Eux la seule chose qui les importe c'est que les politiques russo-compatibles et les oligarques se cooptent, s'arrosent et se corompent entre eux, ils sont même pas dans une logique de développement, mais d'un gateau a se partager pour se gaver dessus

 

  Et honte a Poutine et Medvedev qui hier se sont grillés pour de bon avec les propos de Medvedev honteux comme quoi le pouvoir devrait tenir bon devant le peuple qu'il traitait de terrorriste et cie... On a presque cru voir le dossier Syrien en calque ... A vomir

 

   Si il y a bien un pays qui n'a pas de vision dans ce dossier c'est bien la Russie ou seule la corruption compte, car ce qui s'est passé en Novembre dernier fut une corruption de méga-échelle ... 15 milliards de $ pour acheter un pays et nier tout ce qu'il a pourtant démocratiquement décidé auparavant dans des accords qui les engageaient dans du développement avec l'UE pour profiter d'un vecteur de prospérité ...

 

    Au moins du temp de l'ère soviétique, les dirigeants russes avaient au moins la présence d'esprit de sauver la face et l'honneur, la il n'y a aucun honneur ça pue la pourriture et le souffre comme un bouillonement sous terre se rapprochant a grand pas et la fange prête a se déverser, ils sont écoeurant et ne cachent même plus les intentions :

 

     _ A tout prix éduquer les peuples contre la culture démocratique par le tonfa voir les balles s'il le faut

 

     _ Corromptre a tout va tout une oligarchie pour se gaver ensemble en total opposition a l'intérêt de la prospérité des peuples

 

 

  Et tu viens nous parler de la vision de la France qui pourtant est a la tête du dossier pour défendre l'essentiel : Une solution politique pour l'intérêt du peuple Ukrainien qui a dit stop

 

 On a pas a avoir une vision pour eux ... C'est a eux d'en avoir une, mais après déja avoir formé un autre gouvernement par une nouvelle élection car ça pue un peu trop l'illégitimité la + totale et ce depuis novembre déja et l'annonce de la rupture des accords avec l'UE contre une chèque de 15 milliards de récompense qui est une honte mais impensable !

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Fil d'actualité du Figaro :

 

14:10

Les représentants des manifestants approuvent l'accord

 

Est-ce le véritable signal du début de sortie de crise ?

Il me semble que l'espoir se renforce.

 

Si dans les heures / jours qui viennent nous assistons :

- à l'entrée en fonctions d'un gouvernement de coalition,

en parallèle :

- au démontage de tout l'attirail Maidan et

- au retour dans le cadre de la loi des provinces occidentales actuellement en état d'insurrection...

 

Alors il sera temps de se réjouir !

Modifié par Alexis
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Si dans les heures / jours qui viennent nous assistons :

- à l'entrée en fonctions d'un gouvernement de coalition,

en parallèle :

- au démontage de tout l'attirail Maidan et

- au retour dans le cadre de la loi des provinces occidentales actuellement en état d'insurrection...

 

Alors il sera temps de se réjouir !

Ca semble quand même beaucoup demander. Quelles sont les limites? J'en vois quelques unes:

- l'absence totale de confiance en la parole du gouvernement: le mouvement a évolué, au fil des semaines, d'une revendication sur un axe de politique (UE/Moscou) à une remise en cause de la gouvernance elle-même et du fonctionnement actuel de la "démocratie" en Ukraine, focalisée en particulier sur la personne du président et son son gouvernement. La manif et l'occupation (avec leurs conséquences: médiatisation, blocage, désobéissance civile plus ou moins prononcée....) semblent (au moins aux opposants de tous types) les seuls leviers ayant un effet. Dur d'y renoncer, surtout quand en face, on n'a que la parole d'un type et d'un régime (à tout le moins d'un gouvernement) qu'on ne croit pas quand il dit que l'eau mouille

- la très moyenne emprise et capacité de représentation de l'ensemble des mécontentements par l'opposition organisée: les partis d'opposition ne représentent qu'une partie des mécontents et indignés, et une partie de leurs revendications (quand certains n'ont pas leur part de torts et regards de travers, tel le parti de Tymoshenko, premier parti de l'opposition), et opèrent dans un cadre politique qui est l'objet d'une partie des dénonciations.

- l'absence d'union de l'opposition: largement évoquée, et cause de disputes ici, on va pas dire que l'opposition unie survivra au retour d'un processus politique. Ce facteur créera nécessairement des vexations, un ralentissement du tempo, des mises en minorités....

- les extrêmistes violents: la fin de l'action de rue est la fin de leur visibilité et de leur capacité à être entendu. Ils ne pèsent que par la violence. Dans un retour au calme, ils retournent à ce qu'ils sont: des groupuscules noyés dans la masse que personne n'écoute (et que très peu respectent). Pas sûr qu'ils acceptent de quitter la scène sans un bang

- certains coins comme la Crimée et quelques oblasts de l'est: entièrement tournés vers la Russie (qui les nourrit) et ayant pris parti sans modération contre toute conciliation, ils peuvent aussi faire grandement chier face à ce qu'ils verront comme une "capitulation" devant la violence.

- quid de ce qui se passera sitôt les JO terminés et la "contrainte" relative de modération qu'ils représentent pour Poutine s'envolera?

Modifié par Tancrède
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La Rada (parlement) de l’Ukraine a décidé l’interdiction de l’opération antiterroriste, dont le lancement a été annoncé mercredi par le Service de sécurité (SBU).

Le président du parlement ukrainien, Vladimir Rybak, a ensuite signé ce décret, interdisant le recours à la force contre les manifestants, et affiché ainsi une volonté d’apaisement.

Les 70 militaires qui avaient été faits prisonniers jeudi, ont été relâchés.

Cependant, les rebelles ont violé la trêve conclue hier en ouvrant le feu ce matin sur la police à Kiev.

Dans le quotidien allemand Tagesspiegel, l’une des figures de la rébellion, l’ex-boxeur Vitali Klitchko, a appelé les pays de l’Union européenne à lancer une intervention militaire en Ukraine.

Ce matin, le ministère de la Santé a annoncé que les émeutes avaient fait 80 morts et 577 blessés.

 enlever toute allusion au pays d'origine, et on croirait a une nouvelle de la Syrie

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Ukraine : l’Europe en médiation ou en lévitation ?

(BRUXELLES2) L’exemple de l’Ukraine, aujourd’hui, de la Géorgie, hier, montre que l’Union européenne a un « certain » pouvoir de médiation. Un pouvoir qui peut être utile et servir lors de crises mais reste largement encore sous-estimé, par les Européens eux-mêmes.

Négociation

Ce qui se passe actuellement en Ukraine est illustratif du pouvoir politique de l’Europe. Même si le voyage à Kiev revêt parfois une ambition personnelle, le pouvoir d’intercession de l’Union européenne ne doit pas être minoré. Les déplacements successifs de la Haute représentante de l’UE, des différents eurodéputés, des ministres des différents pays européens sont importants. Il faut avoir été sur la place Maïdan, comme il fallait aller, hier, sur la place Tahrir ou, il y a quelques années, à Varsovie. C’est symbolique. Certes ! Mais le symbole est important en politique. C’est aussi une marque de solidarité importante. Si ce geste n’existait pas, il y aurait une signification très claire d’abandon.

 

http://www.bruxelles2.eu/politique-etrangere/ukraine-leurope-en-mediation-ou-en-levitation.html

 

L’Europe en médiation

La mission d’interposition menée en Ukraine n’est pas la seule. Le dialogue mené sous les auspices de l’Union européenne entre Pristina et Belgrade le montre également : la pacification à l’européenne peut fonctionner. Au Mali et en République centrafricaine, également, le pouvoir d’influence européen existe et pousser à un dialogue politique que les responsables, n’ont peut-être pas envie de mener, à une structuration des Etats, à un réveil démocratique. Si dans certains cas — sur la Géorgie et l’Abkhazie ou l’Ossétie, sur la Moldavie et la Transnistrie —, le travail de médiation n’a pas pu rencontré tout le succès escompté, il a eu au moins un mérite, pacifier la discussion et stabiliser la zone. C’est cela le réel « soft power ». Et il n’y a pas à en rougir. Ceux qui critiquent une « Europe inactive » se trompent donc de chemin.

 

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Apparemment Svoboda aurait aussi accepté l'accord. Il y a donc de forte chance que même les groupes plus violents rentrent dans le rang, ne resterait plus que les groupuscules les plus radicaux mais sans masse derrière je doute qu'ils aillent bien loin. Je pense (et j'espère) qu'on va vraiment vers une résolution de la crise 

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Sur plusieurs vidéos, on voit des manifestants cachés derrière leurs boucliers se faire tirer dessus et être blessés.

 

A votre avis :

Les tirs étaient à balles réelles ou à balle en caoutchouc ?

Ces balles traversent-elles les boucliers anti-émeutes ou improvisés (panneaux routiers, tôle, ...) ou c'étaient des tirs précis sur ce qui dépasse en particulier les jambes ?

 

Sinon, j'ai vu de nombreuses photos de lanceurs de cocktails Molotov qui s'enflammaient avec leurs propres armes lors du lancement. C'est quelque chose de courant ? Est-ce que c'est car la bouteille est ouverte et que le liquide se répand lors du lancement ? Cela se lance à quel distance ?

 

J'ai aussi l'impression qu'il y a deux fores de police très distinctes. les premiers rangs sont généralement tout en noir amis derrière eux il y a des policiers (?) avec des tenues camouflés souvent bleu en dessous de leur gilet et casques. ce serait des forces de sécurité spécialisés ?

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Ukraine : l’Europe en médiation ou en lévitation ?

(BRUXELLES2) L’exemple de l’Ukraine, aujourd’hui, de la Géorgie, hier, montre que l’Union européenne a un « certain » pouvoir de médiation. Un pouvoir qui peut être utile et servir lors de crises mais reste largement encore sous-estimé, par les Européens eux-mêmes.

Négociation

Ce qui se passe actuellement en Ukraine est illustratif du pouvoir politique de l’Europe. Même si le voyage à Kiev revêt parfois une ambition personnelle, le pouvoir d’intercession de l’Union européenne ne doit pas être minoré. Les déplacements successifs de la Haute représentante de l’UE, des différents eurodéputés, des ministres des différents pays européens sont importants. Il faut avoir été sur la place Maïdan, comme il fallait aller, hier, sur la place Tahrir ou, il y a quelques années, à Varsovie. C’est symbolique. Certes ! Mais le symbole est important en politique. C’est aussi une marque de solidarité importante. Si ce geste n’existait pas, il y aurait une signification très claire d’abandon.

 

http://www.bruxelles2.eu/politique-etrangere/ukraine-leurope-en-mediation-ou-en-levitation.html

 

Là on croirait relire les autocongratulations onusiennes pendant l'histoire bosniaque, et ceux qui s'opposaient à toute introduction d'une dimension coercitive via une position militaire plus musclée.... Comme si la "négociation" pesait par elle-même, sans qu'on mette de capital concret (militaire, financier/économique/commercial, diplomatique/politique) dans la balance, même si seulement en filigrane. J'adore ce genre de commentaire qui part du principe que des intervenants extérieurs au conflit peuvent apporter des "idées" miraculeuses que les parties prenantes seraient incapables d'avoir, et qui résument leur position par un inattaquable "parler vaut mieux que tuer", comme si ça se suffisait à soi-même.

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Sur plusieurs vidéos, on voit des manifestants cachés derrière leurs boucliers se faire tirer dessus et être blessés.

 

A votre avis :

Les tirs étaient à balles réelles ou à balle en caoutchouc ?

Ces balles traversent-elles les boucliers anti-émeutes ou improvisés (panneaux routiers, tôle, ...) ou c'étaient des tirs précis sur ce qui dépasse en particulier les jambes ?

Dans les vidéos que j'ai vu du même genre, le son ressemble beaucoup à celui de tirs à balles réelles (après je ne sais pas si une balle en caoutchouc siffle aussi), et quand on voit le résultat sur les manifestants touchés, y a plus trop de doutes  :unsure: 

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Article écrit il y a un peu plus de 3 ans lorsque Ianoukovitch, 7 mois après son entrée en fonction, a annulé la constitution de 2004 pour revenir à la constitution de 1996 :

 

http://euobserver.com/opinion/30970 (6 octobre 2010)

 

Mais depuis qu'il est au pouvoir, Ianoukovitch a accompli plus de réformes que pendant les cinq années précédentes, y compris une loi sur le gaz qui a permis l'accession de l'Ukraine à la Communauté de l'Énergie de l'UE ; une nouvelle loi sur les marchés publics qui a mis fin aux systèmes obscurs d'achats publics qui existaient sous l'ancien premier ministre Ioulia Tymoshenko, et des réformes judiciaires qui aideront à mettre l'Ukraine sur la voie d'un régime d'entrée sans visa avec l'UE.

Bien que tout ce qu'il ait fait, en particulier l'extension de 25 ans de la présence de la flotte russe de la Mer Noire à Sébastopol, n'ait pas été accueilli unanimement, il n'y a pas de doute que l'Ukraine est devenue plus stable et que les promesses que les précédents gouvernements avaient l'habitude de rompre le lendemain qu'elles étaient faites, ont été honorées. L'économie, tout en étant sous le choc de la crise financière mondiale, commence à se remettre lentement, et les relations avec la Russie ont été normalisées et les liens avec l'UE continuent de se renforcer tandis que Kiev fait régulièrement des progrès en direction de l'Accord d'Association [avec l'UE].

Modifié par Wallaby
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Ca semble quand même beaucoup demander. Quelles sont les limites? J'en vois quelques unes:

- l'absence totale de confiance en la parole du gouvernement: le mouvement a évolué, au fil des semaines, d'une revendication sur un axe de politique (UE/Moscou) à une remise en cause de la gouvernance elle-même et du fonctionnement actuel de la "démocratie" en Ukraine, focalisée en particulier sur la personne du président et son son gouvernement. La manif et l'occupation (avec leurs conséquences: médiatisation, blocage, désobéissance civile plus ou moins prononcée....) semblent (au moins aux opposants de tous types) les seuls leviers ayant un effet. Dur d'y renoncer, surtout quand en face, on n'a que la parole d'un type et d'un régime (à tout le moins d'un gouvernement) qu'on ne croit pas quand il dit que l'eau mouille

- la très moyenne emprise et capacité de représentation de l'ensemble des mécontentements par l'opposition organisée: les partis d'opposition ne représentent qu'une partie des mécontents et indignés, et une partie de leurs revendications (quand certains n'ont pas leur part de torts et regards de travers, tel le parti de Tymoshenko, premier parti de l'opposition), et opèrent dans un cadre politique qui est l'objet d'une partie des dénonciations.

- l'absence d'union de l'opposition: largement évoquée, et cause de disputes ici, on va pas dire que l'opposition unie survivra au retour d'un processus politique. Ce facteur créera nécessairement des vexations, un ralentissement du tempo, des mises en minorités....

- les extrêmistes violents: la fin de l'action de rue est la fin de leur visibilité et de leur capacité à être entendu. Ils ne pèsent que par la violence. Dans un retour au calme, ils retournent à ce qu'ils sont: des groupuscules noyés dans la masse que personne n'écoute (et que très peu respectent). Pas sûr qu'ils acceptent de quitter la scène sans un bang

- certains coins comme la Crimée et quelques oblasts de l'est: entièrement tournés vers la Russie (qui les nourrit) et ayant pris parti sans modération contre toute conciliation, ils peuvent aussi faire grandement chier face à ce qu'ils verront comme une "capitulation" devant la violence.

- quid de ce qui se passera sitôt les JO terminés et la "contrainte" relative de modération qu'ils représentent pour Poutine s'envolera?

 

La réforme de la constitution prévue "dans les 48 heures" afin de diminuer le pouvoir du président pourrait être un point crucial pour renforcer la confiance des manifestants. Cela dit, Ianoukovitch a essentiellement cédé sur tout, à la seule exception de son éviction immédiate du pouvoir, et sans obtenir aucun engagement en échange de retour à la normale... donc sa faiblesse à la fois doit donner confiance aux manifestants, et les tenter de pousser encore plus loin leur avantage.

 

Reste à voir effectivement à très court terme non seulement la réaction des émeutiers armés type néo-faf, mais encore celle des représentants des régions de l'Est et du Sud. Et à moyen voire court terme... reste bien sûr la faillite programmée de l'Ukraine, à laquelle seule l'aide russe est une possibilité concrète d'échapper. Sauf surprise du genre l'UE ou les EU sortent tout à coup un chèque de X milliards de leur poche, tout dépendra donc de la réaction de Moscou.

 

Sur le sujet de l'Est ukrainien, comme sur celui de Moscou, je ne sais quel crédit accorder à ce blog clairement très pro-Est et pro-Russie. Mais les hypothèses détaillées ne me semblent pas irréalistes.

 

 

Yesterday, the governor of the region of Kharkov, Mikhail Dobkin, gave a long press-conference in which he outlined the measures taken by this region in response to the developments in Kiev.  Among other things, he declared that:

1) He had ordered the recall of the local Berkut forces from Kiev because he could not order them to go into combat against snipers without carrying their firearms.

2) Local authorities are conscripting volunteers in a regional defense force tasked to support the local police forces in case of any attempts by the nationalist insurgents to penetrate into the Kharkov region.
3) A number of documents have been per-approved which could be submitted to the local population in an emergency referendum if the nationalists seize power in Kiev.
4) The regional authorities are prepared to take over the functions of the central government, if needed, and to begin self-financing the region (the Kharkov region is the richest of all the Ukrainian regions and for years its revenues were used to finance the western regions of the country).
5) The local authorities were prepared to declare a state of emergency in the region and were ready to defend it by force of arms.

Dobkin also explained why so few eastern Ukrainians were seen in Kiev's counter-demonstrations on the so-called anti-Maidan.  He said that unlike the nationalists who could count on limitless US-supplied monies to cover the huge expenditures needed to bus in a support the nationalist insurgents in Kiev, the eastern Ukrainians had to travel on their own initiative.  

All in all, I am encouraged by the latest news out of Crimea and Kharkov and I think that I am beginning to discern the strategy these regions are planning to use to deal with the nationalist takeover in Kiev.

First, they will rely on local police forces supported by local militias to protect their regions from any invasion from the West.

Second, they will take over the functions of the Central Government and self-finance themselves.

Third, they will engage in intense consultations with Russia to coordinate their actions and obtain support when needed.

And make no mistake, while apparently purely "defensive" this strategy has a very "offensive" component to it: for decades the eastern and southern Ukraine has been feeding and financing the western regions and by cutting off their financial contributions for the Central Government the eastern and southern regions are essentially de-financing the nationalist regions (which are dirt poor to begin with).  If Napoleon (or Cicero - depends on who you ask) is correct, and money is the nerve of war, then by self-financing themselves the southern and eastern regions could wage a most effective economic war on the nationalist insurgency.  And that is a strategy Russia could, and I think should, back.

Should that not be sufficient, the south and eastern Ukraine appear ready to secede and declare their independence.

 

Aucune idée si ces proclamations est-ukrainiennes seront réellement suivies d'effet. Mais si même une partie de cette stratégie est appliquée, l'équation du financement de l'Etat ukrainien, déjà extrêmement compromise, deviendra tout simplement impossible.

 

En termes géopolitiques - les seuls qui intéressent Washington, Moscou, Bruxelles et Berlin - l'UE / EU / OTAN a gagné la première période. Reste à voir la deuxième mi-temps, et les éventuelles prolongations.

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Dobkin also explained why so few eastern Ukrainians were seen in Kiev's counter-demonstrations on the so-called anti-Maidan. He said that unlike the nationalists who could count on limitless US-supplied monies to cover the huge expenditures needed to bus in a support the nationalist insurgents in Kiev, the eastern Ukrainians had to travel on their own initiative. 

 

Ca par exemple, c'est complètement faux: les quelques essais de manif pro gouvernementales au début ont été largement financées (pareil pour les Tytushkis), tant et si bien que nombre de leurs effectifs n'étaient même pas des pro-gouvernements, mais des gens payés à la journée et acheminés pour être là et "faire nombre" (et il a été reporté que pas mal étaient forcés d'être là, ce qui renvoie aux images de gens essayant de fuir ces manifs et étant ramenés manu militari dans la foule). Il y a eu pas mal de fric versé pour tenter de jouer la rue contre la rue.

 

La réforme de la constitution prévue "dans les 48 heures" afin de diminuer le pouvoir du président pourrait être un point crucial pour renforcer la confiance des manifestants. Cela dit, Ianoukovitch a essentiellement cédé sur tout, à la seule exception de son éviction immédiate du pouvoir, et sans obtenir aucun engagement en échange de retour à la normale... donc sa faiblesse à la fois doit donner confiance aux manifestants, et les tenter de pousser encore plus loin leur avantage.

 

J'entends bien, mais ma remarque ne portait pas sur le principe, comme tu le décris, mais sur l'esprit et les possibilités concrètes d'application: n'importe quoi peut être décrété ou même signé.... Mais sitôt que chacun rentre dans sa chacunière, que la tension descend, qu'il faut commencer à mesurer l'impact des événements sur la réalité (économie....) et réparer, que le quotidien reprend, que les groupes se défont de fait et que les rues sont libérées, le pouvoir peut commencer à jouer la montre, contrairement aux manifestants qui n'ont de poids et de levier d'action que s'ils sont concentrés dans la rue pendant longtemps, que la situation a pourri et que beaucoup d'attention est braquée sur eux. Facile de se dédire après pour le gouvernement (en prétextant des "difficultés", d'inévitables délais....), moins facile pour le camp d'en face de relancer un mouvement de même niveau et de remonter en puissance, cad de retrouver le moment de rupture (ça prend du temps) qui accule la partie d'en face à parlementer.

C'est de ça qu'ils ont peur, parce que la situation présente (insistance sur "présent") est tout ce qu'ils ont, ou ont l'impression d'avoir, pour être entendus. Et ils n'ont pas l'impression d'être totalement relayés par l'opposition politique en place, sont eux-mêmes tout sauf monolithiques (le "mouvement" est en fait un agglomérat peu coordonné de multiples groupes très différents, et qui n'a d'union que celle de la rue), et ont zéro confiance dans le gouvernement et, pire encore, dans le système tel qu'il fonctionne, pour implémenter un minimum de changements.

La question est: au delà du dialogue immédiat, peut-il y avoir une forme d'organisation et de représentation avec un niveau de confiance suffisant pour prendre le relai de la rue et veiller à un bon déroulement de la conduite du changement? Parce que clairement, les partis actuels ne reflètent que partiellement cette capacité (certains plus que d'autres) et le parlement n'est de toute façon en aucun cas l'instance qui inspire confiance pour ça.

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Le Parlement ukrainien a voté pour une libération de Ioulia Timochenko à une majorité de 310 votes.

 

Source: Le Monde

 

 

C'était pourtant non prévu dans les accords signés. Maintenant il faut attendre maintenant la signature par le président du Parlement, par le président Ianoukovitch et qu'elle paraisse au Journal officiel donc soyons prudent. Il faut noter que 54 députés du partie du président on voté pour, on semble jouer l’apaisement, c'est une très bonne chose. :)

 

Edit:

 

 

La Rada a également voté le départ du ministre de l'intérieur Zakharchenko par 332 voix.

Modifié par Dino
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Le pire est évité c'est le principal. Maintenant la question qui se pose est la suivante: qui sur le plan stratégique a avancé ses pions en Ukraine par cet accord et ce qui va suivre? L'Ouest ou l'Est?

Modifié par Jojo67
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Oulaaa... on a un Drakene qui s'emballe. Meme si certaines choses de ton amalgame généralisé sont vraies et si je partage certains points de vue, ca reste une grosse simplification orientée.

Je n'aime pas non plus Poutine, mais il faut reconnaître que depuis la Yougoslavie on joue la partie contre les russes de façon dure, et a le pousser dans ses retranchements, on se bat contre une bette acculée et ce n'est jamais bon. Surtout contre quelqu'un a l'ego et a la fierté démesurée. 1 point de responsabilité donc contre le bloc de l'ouest. Ne nous cachons pas non plus.

 

Le passage sur la population "endémique" m'a bien fait rigoler... l'Ukraine dans ses frontières actuelles n'existe depuis... rien ou presque, alors bien malin qui peut parler de population "endémique".

 

Quand a l'appareil politique vendu aux Russes et défendant un systeme oligarchique se gavant sur le dos du peuple, il ne faudrait pas oublier que la jolie blonde qui se remaquille en prison, s'est elle aussi bien gavee sur le dos d'un pays en décrépitude alors qu'on ne peut pas l'accuser d'etre pro-russe.

 

Une fois de plus la situation est bien plus compliquee que juste "les vilains russes"... L’économie, les inégalités géographiques, les populations différentes (et qui n'ont bien souvent rien demandé), les aspirations a plus de liberte(s) et le nationalisme fachisant-nazissant (bien rependu dans certaines anciennes republiques sovietiques) ont aussi leur part.

Il faut maintenant apaiser la situation, quitte a discuter avec l'enflure de "president" actuel qui fait tirer sur son peuple.

 

Quand aux infos des sites qui finissent en XXX.ru, il faut garder son discernement. C'est la voix du Kremlin, et on connait ses manies(pulations)...

 

Haha effectivement c'était un peu troll sur les bords, mais c'était surtout pour me moquer des raccourcis que certains aiment faire de manière peu subtile.

 

Quand je parle de population "endémique", c'est pour désigner les ukrainiens eux même et pas la minomajorité russe de l'est.

Le fait est que les russes agissent comme des protecteurs des slaves et de leurs minorités hors frontières depuis plusieurs siècles et n'hésitent pas a intervenir de manière direct. Les populations russophones de l'Est de l'Ukraine n'échappent pas à la règle et la Russie pousse le pouvoir ukrainien (à travers divers moyens de pressions) à faire du favoritisme à l'Est, du coup l'ouest se sent lésé (à juste titre), d'autant plus que les ukrainiens ont quand même beaucoup souffert des agissements des russes et supportent donc d'autant plus mal la situation d'ingérence actuelle.

De plus comme tous anciens pays du PACT, l'Ukraine souffre du syndrome de la détestation russe, qu'ils considèrent comme des occupants qui ont abusé d'eux pendant des années, plutôt que de les voir comme des libérateurs du nazisme qu'ils sont à la fin de la 2GM (et à juste titre in fine), ce qui fait que les anciens pays du PACT sont quasiment tous atlantistes et anti russe (Pologne, états baltes etc.).

Et donc complique vraiment la situation ukrainienne qui est vraiment coupée en 2 avec des populations quasiment irréconciliables.

 

 

Article écrit il y a un peu plus de 3 ans lorsque Ianoukovitch, 7 mois après son entrée en fonction, a annulé la constitution de 2004 pour revenir à la constitution de 1996 :

 

http://euobserver.com/opinion/30970 (6 octobre 2010)

 

Mais depuis qu'il est au pouvoir, Ianoukovitch a accompli plus de réformes que pendant les cinq années précédentes, y compris une loi sur le gaz qui a permis l'accession de l'Ukraine à la Communauté de l'Énergie de l'UE ; une nouvelle loi sur les marchés publics qui a mis fin aux systèmes obscurs d'achats publics qui existaient sous l'ancien premier ministre Ioulia Tymoshenko, et des réformes judiciaires qui aideront à mettre l'Ukraine sur la voie d'un régime d'entrée sans visa avec l'UE.

Bien que tout ce qu'il ait fait, en particulier l'extension de 25 ans de la présence de la flotte russe de la Mer Noire à Sébastopol, n'ait pas été accueilli unanimement, il n'y a pas de doute que l'Ukraine est devenue plus stable et que les promesses que les précédents gouvernements avaient l'habitude de rompre le lendemain qu'elles étaient faites, ont été honorées. L'économie, tout en étant sous le choc de la crise financière mondiale, commence à se remettre lentement, et les relations avec la Russie ont été normalisées et les liens avec l'UE continuent de se renforcer tandis que Kiev fait régulièrement des progrès en direction de l'Accord d'Association [avec l'UE].

 

Et bah finalement rien n'a changé :P

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Ce qui est marquant de mon point de vue, c'est la coïncidence des dates entre les jeux olympiques de Sochi et la vague de contestation en Ukraine. Ca montre que dans un pays culturellement proche de la Russie, le "modèle Poutine" n'attire pas plus que ça.

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