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Il y a 3 heures, Patrick a dit :

Les boko haram sont encore actifs autour du lac Tchad?

Alors il y aurait un débat pour faire la part entre ce qui tiens de BH, du djihadisme, du banditisme ou de la revendication ethnique. Mais comme le dit @Fanch, en gros le Jas Bakura est dans un bastion que personne n'a atteint hors quelques frappes anecdotiques. Y a de la "riverine patrol" ad hoc, mais en gros c'est une forme de Vietnam face à un ennemi insaisissable et qui de toute façon comprends presque toute la population. Y a un côté aussi très "raids vikings" dans les actions du Jas Bakura.

Après j'ignore si daesh a encore une grosse influence sur ça, mais y a encore quelques années, ça prélevait l'impôt etc.

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il y a 54 minutes, Polybe a dit :

Alors il y aurait un débat pour faire la part entre ce qui tiens de BH, du djihadisme, du banditisme ou de la revendication ethnique. Mais comme le dit @Fanch, en gros le Jas Bakura est dans un bastion que personne n'a atteint hors quelques frappes anecdotiques. Y a de la "riverine patrol" ad hoc, mais en gros c'est une forme de Vietnam face à un ennemi insaisissable et qui de toute façon comprends presque toute la population. Y a un côté aussi très "raids vikings" dans les actions du Jas Bakura.

Après j'ignore si daesh a encore une grosse influence sur ça, mais y a encore quelques années, ça prélevait l'impôt etc.

Tu classes Boko Haram dans une autre catégorie que le djihadisme? Je connais pas bien le sujet mais c'est juste une version locale du djihadisme aussi pernicieuse et destructrice que Daesh il me semblait.

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Autre point peut-être, le terrain. Le Lac Tchad, ce sont des centaines d’îlots avec de la végétation très dense, pas cartographié, avec des populations semi-nomades de pêcheurs.

Comme je le disais, on sera sur du combat fluvial, mais face à un ennemi qui masterise toutes sortes de pièges, y compris les IED sous-marins (qui vise les pirogues).

 

Et pour répondre aux tchadiens, la France ne se sentait tellement pas concerné, que Barkhane y avait déployé des troupes, à Diffa, côté Niger :

vidéo

Mais voilà, on nous dira encore qu'on a rien fait...:rolleyes:

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Le 11/12/2024 à 16:03, nemo a dit :

Tu classes Boko Haram dans une autre catégorie que le djihadisme? Je connais pas bien le sujet mais c'est juste une version locale du djihadisme aussi pernicieuse et destructrice que Daesh il me semblait.

En complément de ce qu'a dit @g4lly

https://fr.wikipedia.org/wiki/Boko_Haram#Idéologie

Selon Marc-Antoine Pérouse de Montclos de l'Institut de recherche pour le développement, « le groupe tient à la fois de la secte et du mouvement social. Dès ses débuts, il est sectaire de par son intransigeance religieuse, son culte du chef, ses techniques d’endoctrinement, son intolérance à l’égard des autres musulmans et son fonctionnement en vase clos »37. D'après lui, son discours est également très hétérodoxe : « la doctrine de Boko Haram ne correspond pas vraiment au modèle wahhabite : c'est une secte qui endoctrine et a recours à la magie. Certains fidèles de Boko Haram portent des grigris, ce qui ne ressemble pas vraiment à Al-Qaïda »38. Selon Mathieu Guidère, professeur à l'Université Toulouse-Jean-Jaurès, Boko Haram fut une secte jusqu'en 2009 avant de devenir un mouvement insurrectionnel islamiste après la mort de son fondateur Mohamed Yusuf39,7.

Le 23/11/2020 à 09:16, Wallaby a dit :

Même en bénéficiant des largesses de l’EI, Shekau est resté rétif aux tentatives du califat pour exercer son autorité. Ainsi, lorsque l’EI a demandé à l’EIAO d’envoyer 1 000 combattants pour l’aider à défendre la ville de Syrte en Libye, Shekau a refusé, disant qu’il ne pouvait pas se séparer de tous ces hommes.

Après que Shekau a refusé d’envoyer des combattants en Libye, c’est le commandant de l’EIAO pour la zone du Lac Tchad, Abubakar Mainok, qui a envoyé lui-même des combattants, mettant ainsi en lumière le fossé grandissant entre Shekau et ceux qui souhaitaient entretenir des relations plus étroites avec l’EI.

A l’insu de l’EI, un certain nombre de hauts responsables de l’EIAO et de proches de Shekau, dont le chef de la Choura, Mamman Nur, et Habib Yusuf, fils de Mohamed Yusuf, ont quitté la forêt de Sambisa et ont obtenu le soutien d’autres responsables de l’EIAO basés dans la forêt d’Alagarno, à l’ouest de Sambisa, et sur les îles et les rives du lac Tchad. Ils se sont tous réinstallés dans la zone du lac Tchad, et ils ont ensuite pris le contrôle de la base dans la forêt d’Alagarno.

Par exemple, et comme Crisis Group l’a déjà documenté, l’EIAO a essayé, avec un certain succès, de se réconcilier avec les civils musulmans dans les zones sous son influence, en facilitant la circulation et le commerce, en patrouillant les routes et en fournissant des services de base, essayant ainsi de suivre l’appel de l’EI à construire une base économique durable. 

Alors que Shekau s’était aliéné les civils en pratiquant des confiscations, souvent massives et violentes, de bétail et de céréales, l’EIAO d’après la scission a mis en place une taxation raisonnable, basée sur l’argent liquide, des transactions commerciales et de la production agricole (notamment pour le bétail et le poisson). Il a également adopté un système de comptabilité informatisé idariya, diffusé par l’EI, et pour lequel l’EIAO utilise des ordinateurs portables alimentés par des panneaux solaires.

L’EIAO a aussi mis en œuvre des réformes militaires s’inspirant des suggestions antérieures de l’EI que Shekau avait largement ignorées. Il a ainsi cessé d’avoir recours aux enfants soldats et aux kamikazes féminines, consolidé l’amniya et créé une armée permanente. Par cette dernière réforme, il a obligé les membres à choisir entre la vie militaire professionnelle et la vie civile (même s’il reste possible de mobiliser des civils pour des opérations défensives). Les soldats du nouvel EIAO ont désormais souvent des uniformes avec des signes indiquant l’unité à laquelle ils appartiennent. Selon un transfuge, ces signes servent au triage et à l’identification des morts et des blessés.

Ces réformes ont clairement joué un rôle dans le professionnalisme croissant de l’EIAO, que des militaires africains et occidentaux familiers du terrain du lac Tchad ont signalé à Crisis Group. Ce professionnalisme explique les succès militaires de l’EIAO en 2017 et 2018 et son pic d’activité en 2020. Depuis 2016, l’EIAO a lancé plus d’attaques et fait beaucoup plus de victimes parmi les militaires que le JAS de Shekau. 

L’analyste nigérian Fulan Nasrullah, par exemple, insiste sur le fait que l’EI exercerait une influence croissante grâce aux combattants formés en Libye,  qui retournent maintenant dans leur région natale du lac Tchad. Certains observateurs font l’hypothèse que les nouvelles tensions internes, qui ont entraîné la mort de personnalités importantes de l’EIAO comme Mamman Nur en 2018 et Ba Idrissa en 2020, seraient liées à la volonté de l’EI de faire le ménage et d’exercer une autorité plus directe sur sa franchise du Lac Tchad. 

Le 31/03/2015 à 12:01, Wallaby a dit :

http://www.jean-jaures.org/content/download/20829/214783/version/1/file/Notes-29-Orion.pdf (27 mars 2015)

Note de 6 pages en français sur le même sujet. Que faut-il penser du bay'at (allégeance) de Boko à Daèche ?

L’agenda du groupe jihadiste a toujours été local : rejet de la démocratie nigériane, rejet des autorités centrales issues de la décolonisation, application de la shari’a de manière rigoriste et création d’un califat viable inspiré du califat de Sokoto.

L’image de Boko Haram s’est rapidement dégradée depuis mi-février [à cause des défaites militaires].  Le bay’at de Shekau, qu’il ait été négocié de longue date ou qu’il fut le fruit d’un opportunisme, reste manifestement une tentative de reprendre l’initiative tactique et doit être analysé comme une preuve de faiblesse.

Enfin, bien que ce ne soit pas l’objet ici, il est indispensable de rappeler que la gestion du problème Boko Haram ne peut être exclusivement militaire. L’Islam radical est profondément ancrée dans la culture locale et ce depuis le XIXe siècle. L’exaspération des populations locales face à des élites corrompues, le chômage endémique, l’absence de développement dans le pays le plus riche du continent, la multiplication des exactions des forces armées nigérianes à l’encontre des populations civiles sont autant de facteurs qui vont durablement éloigner les populations des autorités.

Le 28/09/2023 à 14:38, Wallaby a dit :

"Les pasteurs se disent plus en sécurité dans les zones tenues par l’Iswap que dans celles tenues par l’armée nigériane. Le racket et les extorsions de l’armée à chaque checkpoint sont tels que la dîme islamique prélevée par l’Iswap en échange d’un reçu, paraît raisonnable" explique Marc-Antoine Pérouse de Montclos.

"L’État nigérian est capable ponctuellement d’assurer la sécurité mais le problème c’est la question de la gouvernance sur le long terme, notamment dans les zones rurales. Souvent, ceux qu’on appelle les “bandits” d’une part et les djihadistes de l'autre sont les véritables autorités locales. Ils lèvent l'impôt, contrôlent les villages et assurent l’ordre” observe Vincent Foucher à propos de l’hélicoptère affrété par l’État nigérien pour protéger la ligne de train Abuja-Kaduna.

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