Kiriyama Posté(e) le 3 février 2014 Share Posté(e) le 3 février 2014 (modifié) Bonjour, Bien que cela n'ait pas de lien direct avec la défense, je pense que l'histoire d'Elena Mukhina a sa place ici. Comme certaines jeune-filles de son âge, ses prouesses sportives étaient une publicité pour le régime et la société soviétiques. Un régime qui se souciait bien peu de leur sort ou de leur santé et n'hésitait pas à les sacrifier. Elena Mukhina devait être la vedette soviétique des Jeux olympiques de Moscou de 1980, ce qui a permis à son entraîneur de faire n'importe quoi sans se soucier de sa santé et de la faire travailler blessée. Elle chutera lors d'un saut à l'entraînement et resta paralysée. Une fois restée paralysée, le gouvernement soviétique se désintéressa totalement d'elle, la laissant se débrouiller. Elle mourra en 2006, sans aucune aide du gouvernement, des suites de complications liées à sa blessure, dans l'appartement de sa grabd-mère avec qui elle vivait depuis son accident. Si les sacrifices imposés aux militaires soviétiques (et particulièrement les sous-mariniers) sont connus, les gymnastes féminines ont aussi payé leur tribut. Notamment les Roumaines. Nadia Comaneci, sera ainsi obligée de coucher avec le fils de Nicolas Ceaucescu, avant de fuir la Roumanie quelques semaines avant l'effondrement du régime. Modifié le 3 février 2014 par Kiriyama Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 3 février 2014 Share Posté(e) le 3 février 2014 Bien que cela n'ait pas de lien direct avec la défense, je pense que l'histoire d'Elena Mukhina a sa place ici. Bof sans plus Je laisse ouvert pour voir les réponses mais ce fil enfonce une porte ouverte déjà largement connue et documentée que ce soit sur les sportifs ou les militaires soviétiques Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 3 février 2014 Auteur Share Posté(e) le 3 février 2014 Justement, est-ce que l'on aurait des liens sur d'autres sportifs détruits par ces pratiques ? Sur Google je trouve des généralités sur le sport soviétique, mais rien sur le destin de certains athlètes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Starshiy Posté(e) le 3 février 2014 Share Posté(e) le 3 février 2014 Je ne vois pas de rapport entre l'URSS et les pratiques roumaines ... Par contre, selon une étude faite par un étudiant dans les années 80, plus de la moitié des athlètes est-allemands disparaissaient après 30 ans, probablement victimes de tous les dopages subis pour le bien du régime. Quid des chinoises et chinois aujourd'hui ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 3 février 2014 Auteur Share Posté(e) le 3 février 2014 Quid des chinoises et chinois aujourd'hui ? J'avais aussi eu des informations à ce sujet : ils/elles sont généralement cramé(e)s à trente ans. En fait, ils percent très tôt du fait d'un entraînement spécial (ils /elles peuvent cartonner dès 15 ans), mais ils/elles s'épuisent vite. Et une fois la carrière terminée, il n'y a rien de prévu. Une ancienne sprinteuse, gloire éphémère, une fois blessée et dans l'impossibilité de reprendre sa carrière, a terminé sur un marché à vendre des pop-corn pour quelques euros par jour. Je ne me souviens plus de son nom et je ne retrouve pas d'infos là-dessus. Je ne vois pas de rapport entre l'URSS et les pratiques roumaines ... Techniquement non, mais le principe restait le même : soumission totale des athlètes au pouvoir politique, instrumentalisation. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 3 février 2014 Share Posté(e) le 3 février 2014 soumission totale des athlètes au pouvoir politique, instrumentalisation. La même (sous une autre version) à l'Ouest Pour rappel nous sommes en pleine guerre froide Les programme de dopage et de sur-entrainement existent aussi ailleurs (USA, Canada etc) On en parle moins parceque nous, on est censé etre les "gentils" Quand on voit ce qu'il se passe de nos jours dans les domaines cyclistes/natation/endurance/tennis/WWF etc .... on peut imaginer ce que ca pouvait donner avec des selections nationales a but de propagande (le terme n'étant pas limité au bloc de l'Est) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 3 février 2014 Auteur Share Posté(e) le 3 février 2014 Mais est-ce qu'en Occident c'était directement l’État qui supervisait le dopage ? L'Allemagne de l'Est avait tout un système quasi officiel. En revanche, on vient de découvrir qu'en ex-Allemagne de l'Ouest ça n'était pas nécessairement mieux. Voir ici. Mais j'ai trouvé que l'histoire d'Elena Mukhina symbolisait le mieux cette sombre période. Ce qui est incroyable c'est que son entraîneur a continué à exercer après ça. Alors que sa responsabilité était évidente. :o Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Divos Posté(e) le 3 février 2014 Share Posté(e) le 3 février 2014 Bienvenue dans le monde du sport professionnel ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 3 février 2014 Share Posté(e) le 3 février 2014 Mais est-ce qu'en Occident c'était directement l’État qui supervisait le dopage ? Pas aussi ouvertement qu'à l'Est en tout cas pas de façon aussi constante (même si des programmes officiels ont existés dans les années 50-60) Après ca passait par les fédérations sportives qui dépendaient du ministère des sports On a donc un echelon supplémentaire qui n'existait pas à l'Est Mais l'accord tacite voir l'encouragement a clairement existé Y'a qu'a voir recemment les rebondissements de l'affaire Balco : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Balco Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 3 février 2014 Auteur Share Posté(e) le 3 février 2014 Oui, mais en Occident le dopage reste une affaire "privée", non contrôlée par l’État. Après c'est sûr que les gouvernements y trouvent leur compte. A noter aussi à l'approche des Jeux de Sotchi, que pas mal d'athlètes russes se sont fait contrôler positifs. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Conan le Barbare Posté(e) le 3 février 2014 Share Posté(e) le 3 février 2014 (modifié) plus subtil que le dopage par produits : le dopage génétique... les Manaudou par exemple sont connues pour avoir une fluidité sanguine supérieur à la normal, facilitant l'oxygénation du cerveau et des muscles... pratique sur les longs effort. mais c'est pas le sujet :| Modifié le 3 février 2014 par Conan le Barbare Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zarth Arn Posté(e) le 5 février 2014 Share Posté(e) le 5 février 2014 C'est pas du dopage dont il est question mais de la façon dont ensuite sont traités les athlètes comme cette malheureuse jeune fille. Il ne me semble pas qu'à l'Ouest - même si le dopage est (était) tout aussi réel, on aurait pu se servir d'une athlète comme d'un kleenex à l'époque de la guerre froide, tout simplement à cause de la liberté d'information et de l'émotion qu'aurait suscité un tel cas dans l'opinion publique. Au delà du mur, (URSS, Roumanie, RDA...) par contre, la chape de plomb et la pesanteur du système ont fait que des destins sordides à la Mukhina ont hélas pu se dérouler et tomber ensuite (presque) dans l'oubli. les héros ne sont pas que les héros officiels et les seuls dont on doivent se souvenir. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 5 février 2014 Auteur Share Posté(e) le 5 février 2014 (modifié) En effet. Même si l'Occident n'était pas parfait, un cas pareil aurait pu difficilement survenir et on n'en est jamais arrivé à de telles extrémités. Un jour Elena était une star et le lendemain elle n'était plus rien, abandonnée. D'ailleurs en Occident on n'a vraiment su ce qu'Elena Mukhina était devenue qu'à la fin de l'U.R.S.S. On savait qu'elle avait été blessée mais les causes étaient mal connues. Beaucoup d'entraîneurs se sont demandés comment sa blessure a pu survenir et certains ont pensé qu'elle s'était blessée au sol. Son entraîneur voulait lui faire exécuter un salto de Thomas, une figure extrêmement dangereuse, ce qu'Elena avait bien compris. Elle l'avait expliqué à son coach qui n'a rien voulu entendre. Il s'est par la suite tiré en Italie. Même les médecins ont été complices car ils avaient bien constaté que sa jambe n'était pas guérie, ce qui ne les a pas empêchés de se ranger à l'avis des entraîneurs. Elle leur avait pourtant demandé de lui laisser le temps de revenir mais sont passés outre. En revanche, les membres de l'équipe de gymnastique sont restés proches d'elle, dont Yelena Davydova, une grande championne. Modifié le 5 février 2014 par Kiriyama Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 5 février 2014 Auteur Share Posté(e) le 5 février 2014 (modifié) Une vidéo qui raconte son histoire, avec quelques images d'archive. Le reportage More than a game, qui lui est consacré. Modifié le 5 février 2014 par Kiriyama Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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