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Les petites icônes en étoile rouge, c'est bien ce que je pense?

 

Si tu penses à des positions de troupes soviétiques russes, Kiev pense comme toi puisque le gouvernement affirme que des "forces spéciales russes" seraient impliquées dans l'assaut qui se poursuit contre l'aéroport de Donetsk où les combats se poursuivent et semblent monter en intensité, et où les loyalistes ont essuyé des pertes.

 

 
Ukraine: 3 soldats tués, les combats redoublent à Donetsk

Les troupes de l'OTAN seront opérationnelles dès le début de l'année 2015

 

Trois soldats ukrainiens ont été tués ces dernières 24 heures et 14 blessés dans l'est séparatiste de l'Ukraine, où les combats redoublent de violence à l'aéroport de Donetsk, l'un des points les plus chauds du conflit.

"Trois soldats ukrainiens ont été tués et 14 autres blessés", a indiqué Andriï Lyssenko, porte-parole de l'opération militaire menée par Kiev dans l'Est. Les affrontements les plus durs se déroulent dans les ruines de l'aéroport de Donetsk, que se disputent depuis des mois rebelles prorusses et armée ukrainienne. Andriï Lyssenko a indiqué qu'il était impossible de chiffrer les pertes dans cette zone en raison de combats ininterrompus depuis trois jours.

Selon lui, des renforts ukrainiens ont également été envoyés à Stanitsa Louganska, près du bastion séparatiste de Lougansk, où l'armée ukrainienne a observé un regroupement d'armes lourdes du côté rebelle. A Donetsk, fief des rebelles prorusses, une dizaine d'obus ont explosé dans la nuit, endommageant fortement un immeuble d'habitation et faisant plusieurs blessés, selon des journalistes de l'AFP sur place. La mairie a de son côté fait état de 14 civils blessés.

 (...)

 

 

Suite: http://www.i24news.tv/fr/actu/international/europe/53020-141201-ukraine-3-soldats-tues-les-combats-redoublent-a-donetsk

 

Si vous ne lisez pas l'article intégral, lisez au moins ceci avant de hurler à l'invasion de l'OTAN: le titre est trompeur (comme souvent): il ne s'agit pas de "déployer des troupes en Ukraine" (je me demande où le journaliste a été chercher cela), mais de mettre sur pied une sorte de permanence opérationnelle OTAN d'environ 1500 à 4000 hommes (c'est assez confus) pouvant être déployée très rapidement en cas de besoin/demande d'un de ses membres, et qui devrait être opérationnelle en... 2015-2016, pour autant que l'Alliance s'entende sur le partage des coûts.

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Je dois faire mon mea culpa.

 

J'étais persuadé, il y a encore quelques semaines que Poutine foutait le bordel à l'Est de l'Ukraine pour faire oublier son invasion de la Crimée.

Finalement, plus j'en apprend sur les actions des séparatistes et de leurs amis russes, plus j'ai l'impression qu'il tient vraiment à la partie russophone de l'Ukraine.

 

Pourvu que tout ce bordel reste bien localisé là bas.

Modifié par syntaxerror9
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Il est "bien" positionné le Grad : il est presque impossible de le prendre pour cible sans toucher les immeubles d'habitation.

 

C'est peut être juste un effet de perspective.

La batterie est peut être 150 m derrière les immeubles à découvert, sans immeubles de l'autre côté.

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Ria Novosti est tout rempli ce soir :

Les turcs ont l'air de bien s'en sortir, la Hongrie entonne son discours pro-russe et anti-UE, les roumains et les bulgares sont pointés du doigt par Moscou, les anglais ont renoncé à l'extension d'un gazoduc nord qui aurait certainement rentabilisé certains investissements russes.

 

Les pièces continuent à bouger, ça doit commencer à coûter bien cher, tous ces investissements caducs.

 

La Turquie continue sont cavalier-seul, détachée d'Israël, éloignée des Etats-Unis, s'éloignant de l'UE.

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Ria Novosti est tout rempli ce soir :

Les turcs ont l'air de bien s'en sortir, la Hongrie entonne son discours pro-russe et anti-UE, les roumains et les bulgares sont pointés du doigt par Moscou, les anglais ont renoncé à l'extension d'un gazoduc nord qui aurait certainement rentabilisé certains investissements russes.

 

Les pièces continuent à bouger, ça doit commencer à coûter bien cher, tous ces investissements caducs.

 

La Turquie continue sont cavalier-seul, détachée d'Israël, éloignée des Etats-Unis, s'éloignant de l'UE.

Si ça continue à ce train, les accords commerciaux avec la Turquie (sur lesquels repose l'essentiel de la nouvelle prospérité turque) pourraient être, sinon mis sur la table, du moins "entamés"; la question est de savoir si la détérioration des rapports, sous l'influence de facteurs conjoncturels (essentiellement la crise actuelle), mais aussi de problèmes de plus en plus structurels (position russe et ses blocages inhérents, nouvelle voie que semble emprunter le régime turque, en politique extérieure, mais surtout dans l'évolution interne du régime), atteindra des proportions qui amèneraient même les indécis et timorés régimes européens (et surtout leur "congrégation" bruxelloise, soit le collectif qu'ils forment vaguement) à décider qu'il y a des camps en présence, et qu'il convient de les définir plus strictement. Le cas hongrois est intéressant: l'attitude d'Orban dans l'avenir pourrait être un des premiers jalons indicatifs de ce dont l'avenir sera fait: il dépend en grande partie (économiquement et pour ses finances publiques) de l'UE, donc faudra voir si, dès lors qu'il sera question de le "tester", il se dégonflera ou persévérera. 

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Vachement pro ces séparatistes...

Des dernières images et vidéos que j'ai vu sur le sujet, ils sont clairement équipés par les russes, avec du matos neuf et moderne, avec instructeurs ou hiérarchiques russes à la clef. 

Dans mon esprit, il sont clairement le bras armée des russes.

C'est plus du bricolage où des gars forment des sortes de milices d'autodéfense.

 

C'est à partir de ce constat que je me dits que ça risque de durer et que Poutine ne veut pas lâcher l'affaire à court ou moyen terme.

Modifié par syntaxerror9
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Ria Novosti est tout rempli ce soir :

Les turcs ont l'air de bien s'en sortir, la Hongrie entonne son discours pro-russe et anti-UE, les roumains et les bulgares sont pointés du doigt par Moscou, les anglais ont renoncé à l'extension d'un gazoduc nord qui aurait certainement rentabilisé certains investissements russes.

 

Les pièces continuent à bouger, ça doit commencer à coûter bien cher, tous ces investissements caducs.

 

La Turquie continue sont cavalier-seul, détachée d'Israël, éloignée des Etats-Unis, s'éloignant de l'UE.

 

Le gaz du Quatar passant par la Syrie vers la Turquie semble de plus en plus un rêve.

L'Azerbaidjan a repris la vente de gaz vers la Russie après avoir été mis sous pression par les turques.

 

Russie Chine poussent pas mal de pions Turquie, Grèce, Crimée.

La Russie et la Chine qui feront des exercices militaires conjoints en méditerranée l'an prochain.

 

La Russie et la Chine sont dans leur pré-carré en mer caspienne, asie centrale, caucase où les américains et européenns ont poussé un peu trop loin.

Je comprends toujours pas la stratégie européenne.

En Ukraine, les Russes ont repris la crimée, contrôle une grande partie où il y a les mines de chargon et projet de shale gaz que Shell et Chevron avait en Ukraine.

 

L'Europe va juste réussir à se mettre à dos une grande partie de ceux qui étaient dans le projet initial southstream.

Ces dernières années, sa seule réussite est de s'être mis à dos tous les pays qui avaient des projets intéressants avec la Russie.

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Rassure moi, tu ne crois pas sérieusement que c'est une batterie "séparatiste" ? ;)

Mais comment les appeler alors ?

Pour moi l implication des russes est evidente depuis longtemps .

 C est surtout les dégats occassionné par l artillerie sur les concentrations ukrainniennes qui m ont convaincues .

Car méme avec de bon renseignement une force de "séparatiste" n aurait pas eu l effiacsité nécéssaire .L artillerie c est un métier qui ne s apprends pas en 3 mois .

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La Turquie continue sont cavalier-seul, détachée d'Israël, éloignée des Etats-Unis, s'éloignant de l'UE.

 

Si ça continue à ce train, les accords commerciaux avec la Turquie (sur lesquels repose l'essentiel de la nouvelle prospérité turque) pourraient être, sinon mis sur la table, du moins "entamés"; la question est de savoir si la détérioration des rapports, sous l'influence de facteurs conjoncturels (essentiellement la crise actuelle), mais aussi de problèmes de plus en plus structurels (position russe et ses blocages inhérents, nouvelle voie que semble emprunter le régime turque, en politique extérieure, mais surtout dans l'évolution interne du régime), atteindra des proportions qui amèneraient même les indécis et timorés régimes européens (et surtout leur "congrégation" bruxelloise, soit le collectif qu'ils forment vaguement) à décider qu'il y a des camps en présence, et qu'il convient de les définir plus strictement. Le cas hongrois est intéressant: l'attitude d'Orban dans l'avenir pourrait être un des premiers jalons indicatifs de ce dont l'avenir sera fait: il dépend en grande partie (économiquement et pour ses finances publiques) de l'UE, donc faudra voir si, dès lors qu'il sera question de le "tester", il se dégonflera ou persévérera. 

 

L'un des principaux indicateurs permettant d'évaluer la force relative d'un acteur est le nombre de centres de pouvoir ou d'influence auquel il est relié positivement.

 

La Turquie n'est certes pas une grande puissance, mais c'est tout sauf un pays négligeable vu sa géographie, son armée et son économie. La Hongrie est évidemment plus faible, mais c'est un membre de l'UE et le traiter comme un délinquant à mater n'améliorera pas précisément le niveau d'amour des peuples européens envers la superstructure UE.

 

Une stratégie "Qui n'est pas avec moi est contre moi" (et je le punirai) est un moyen sûr de se couper d'autant d'acteurs que possible, et au final d'affaiblir sa position.

 

Mais s'agit-il seulement d'une stratégie... ou d'un mélange d'idéologie et de réflexes conditionnés ? Pour le dire autrement : y a-t-il quelqu'un dans ce b...el qui sert de direction politique en France, en Allemagne, Etats-Unis et autres lieux qui essaie de penser un tant soit peu, et pendant qu'on y est de s'éloigner un tout petit peu de l'hubris ?

 

La stratégie de la Russie est clairement "Qui n'est pas contre moi est avec moi" (et je serai son ami)... stratégie beaucoup plus efficace.

 

Quos vult perdere Jupiter dementat

(Quand Jupiter veut perdre un homme, il lui ôte la raison)

 

Bon D..., pas besoin d'être Einstein pour le comprendre !  :angry:

 

 

La situation économique russe ne va pas s'améliorant à court terme.

 

Voir cet article du Telegraph, journal bien à droite, n'est-ce pas, mais illustré par le cours du rouble :

 

Le mot clé est "court terme"

 

La valeur du rouble est au final garantie par les réserves de gaz et de pétrole russes. Ceci dans une économie peu endettée et à la balance des échanges structurellement excédentaire.

 

La valeur du dollar est au final garantie par la capacité d'impression de la Banque Fédérale américaine. Ceci dans une économie nettement plus endettée que la française ou l'italienne et à la balance des échanges structurellement déficitaire.

 

Si on ajoute le PER bas des actions russes, il y a sans doute de très belles affaires à saisir en ce moment à la Bourse de Moscou....

 

 

 

... J'ai pas les capitaux pour !

 

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La Turquie n'est certes pas une grande puissance, mais c'est tout sauf un pays négligeable vu sa géographie, son armée et son économie. La Hongrie est évidemment plus faible, mais c'est un membre de l'UE et le traiter comme un délinquant à mater n'améliorera pas précisément le niveau d'amour des peuples européens envers la superstructure UE.

 

Voici des années que l'UE a un problème avec Viktor Orban et son parti en Hongrie, un problème de fond : il a pris le pouvoir démocratiquement à ma connaissance, mais avec une telle majorité qu'elle lui a permis de prendre la main sur tous les contre-pouvoirs, qu'il a méthodiquement  laminés : presse privée, médias publics, justice sont désormais à sa botte, suite à des modifications constitutionnelles certes légales mais destructrices. Les liens avec Moscou ne sont devenus apparents que depuis quelques mois. L'opposition est laminée. La rhétorique me semble bien nauséabonde. Je ne doute pas que d'autres membres du forum apporteront des précisions.

 

Or ce pays est membre de plein droit de l'UE, y a donc ses entrées et s'il devait 're)devenir un pion de Moscou, ça poserait quand même un petit problème vu de moi. On me dira : au même titre que les pions américains. Oui.

 

Le mot clé est "court terme"

 

La valeur du rouble est au final garantie par les réserves de gaz et de pétrole russes. Ceci dans une économie peu endettée et à la balance des échanges structurellement excédentaire.

 

Justement : l'article du Telegraph indique qu'en dessous de certains prix du baril et du Rouble, la balance commerciale n'est plus excédentaire... Ces seuils viennent apparemment d'être franchis.

 

Mais bon : à long terme, on verra (et on sera tous morts ^-^ )

 

La valeur du dollar est au final garantie par la capacité d'impression de la Banque Fédérale américaine. Ceci dans une économie nettement plus endettée que la française ou l'italienne et à la balance des échanges structurellement déficitaire.

 

C'est HS et probablement faux pour plusieurs raisons. La "capacité d'impression" de la Fed aurait plutôt tendance à déprécier le $ s'il en est abusé. Le quantitative easing (qui a pris fin depuis plusieurs semaines sans que les taux ne remontent d'ailleurs...) a consisté à racheter des créances contre de beaux $$ neufs : donc oui la quantité nominale de $$ en circulation a augmenté, mais il reste à la Fed de jolies créances qu'elle va recouvrer au fur et à mesure, voire avec un joli bénéfice si le marché immobilier continue à remonter. Si elle ne réinjecte pas les $$ ainsi recouvrés, la base monétaire pourrait diminuer.

 

La balance commerciale US est déficitaire, mais la balance des échanges ne l'est pas (vérifier si c'est encore le cas) si on prend en compte les rentrées de capitaux (notamment du fait des dividendes perçus à l'étranger).

 

Si on ajoute le PER bas des actions russes, il y a sans doute de très belles affaires à saisir en ce moment à la Bourse de Moscou....

 

... J'ai pas les capitaux pour !

 

C'est aussi un pari sur ta capacité à demeurer propriétaire d'actions, d'actions représentant effectivement une valeur et pas une coquille vide, d'avoir le droit de les revendre, sans taxes confiscatoires, de convertir le produit de cette vente dans la devise qui t'intéresse (sans taxes confiscatoires !), etc... C'est un pari : un titre de propriété n'est qu'un bout de papier, éventuellement virtuel, qui ne vaut que le système de lois le veut bien. Or les lois concernant la propriété, en Russie, ont déjà eu une propension funeste à la volatilité.

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L'un des principaux indicateurs permettant d'évaluer la force relative d'un acteur est le nombre de centres de pouvoir ou d'influence auquel il est relié positivement.

 

La Turquie n'est certes pas une grande puissance, mais c'est tout sauf un pays négligeable vu sa géographie, son armée et son économie. La Hongrie est évidemment plus faible, mais c'est un membre de l'UE et le traiter comme un délinquant à mater n'améliorera pas précisément le niveau d'amour des peuples européens envers la superstructure UE.

 

Une stratégie "Qui n'est pas avec moi est contre moi" (et je le punirai) est un moyen sûr de se couper d'autant d'acteurs que possible, et au final d'affaiblir sa position.

 

Mais s'agit-il seulement d'une stratégie... ou d'un mélange d'idéologie et de réflexes conditionnés ? Pour le dire autrement : y a-t-il quelqu'un dans ce b...el qui sert de direction politique en France, en Allemagne, Etats-Unis et autres lieux qui essaie de penser un tant soit peu, et pendant qu'on y est de s'éloigner un tout petit peu de l'hubris ?

 

La stratégie de la Russie est clairement "Qui n'est pas contre moi est avec moi" (et je serai son ami)... stratégie beaucoup plus efficace.

 

Quos vult perdere Jupiter dementat

(Quand Jupiter veut perdre un homme, il lui ôte la raison)

 

Bon D..., pas besoin d'être Einstein pour le comprendre !  :angry:

 

 

Et avant ça y'a la version grecque: "les dieux aveuglent ceux qu'ils veulent perdre"

 

Mais pourquoi tu pointes la chose comme venant de l'UE, ou l'UE comme entité disruptive ou "punissante"? L'UE a réagi plutôt très modérément, et n'a pas été franchement la partie la plus agressive dans cette histoire; mais tel que tu le présente, c'est le grand méchant de l'histoire qui lance des ultimatums à des gentils pays qu'on rien fait. 

 

Le problème avec la Turquie semble être l'évolution interne du pays, qui commence à tendre vers un modèle nettement plus autocratique et clérical (en tout cas moins démocratique, alors que le pays avait déjà quelques problèmes en la matière). La Hongrie présente pas mal de symptômes similaires (hors cléricalisme), et inquiète pas mal aussi bien ses voisins immédiats qu'une bonne part de sa population (ayant un certain nombre de Hongrois dans ma famille et mon entourage, je suis un peu plus branché sur ce canal), amenant la question de savoir si elle va poursuivre sur la lancée actuelle (auquel cas elle placera l'UE dans l'inconfortable position d'avoir à examiner son appartenance de fait et/ou de droit à l'union) ou non. Parce qu'en attendant, la majorité de ce que fait Orban est sponsorisée par l'UE sans laquelle il serait contraint à une autre attitude (radicalement anti UE et pro Russie, ou complètement pro UE, en tout cas pas sur ses propres jambes parce que la Hongrie actuelle n'en a pas le dixième des moyens): l'UE doit-elle continuer à payer en permanence pour voir un pays membre continuer dans une voie pareille? Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est pas très agréable en ce moment de pas "être dans le moule" en Hongrie (et "le moule" est très restrictif), et voir régulièrement les défilés informels (mais encouragés) de glandus en proto-uniformes (genre chemises un peu brunes ou un peu grises; voyez le genre?) sur l'avenue Andrassy vers la Place des Héros, ça met un drôle d'arrière goût dans beaucoup de gorges. 

 

Le fait est que certains pays tracent des lignes dans le sable, ou évoluent dans des directions qui, de facto, tracent ces mêmes lignes: que l'UE n'aie pas de stratégie et pour l'instant essaie juste de coordonner des réactions épidermiques, des pressions de Washington et quelques débuts de pensée stratégique possibles, et de les emballer dans quelque chose qui veut avoir l'air uni, c'est un fait. Mais c'est pas pour autant que ces lignes n'existent pas dans le sable (et c'est pas l'UE qui les a tracées). 

 

Enfin, je ne vois pas ce qui, dans l'attitude de Poutine, refléterait un "qui n'est pas contre moi est avec moi"; à part la posture très présente sur ce forum qui veut absolument voir en Poupou un maître d'échecs qui a tout vu et tout prévu à l'avance et a raison sur tous les tableaux, je vois strictement aucun fait ou événement dans le fil de cette histoire qui indique cette merveilleusement parfaite politique extérieure que beaucoup fantasment et extrapolent essentiellement pour souligner par opposition le caractère décousu (au mieux) ou nul (au pire) de la réaction occidentale. 

Parce que question réflexes conditionnés, idéologie et hubris, le Poutine, il a un tantinet montré quelques symptômes. 

 

Mon point initial (dans le post pré cité) était cependant de souligner le niveau de dégradation des relations en général (hors causes et attitudes), et le point auquel cela peut mener dans un avenir proche, à savoir de placer l'UE en face de choix tranchés inévitables. Eviter d'en arriver à un tel point est évidemment la stratégie souhaitable, mais serait-ce possible sans de fait entériner l'attitude de Poutine (ce que d'aucuns interpréteraient radicalement comme "s'aplatir") qui, du coup tout conciliant pour un temps, n'attendrait que la prochaine occasion de bouger ses pions? Y'a t-il réellement, en l'état des choses, une "stratégie" permettant d'anticiper et de prévenir des relations plus conflictuelles quand un des acteurs se veut lui-même franchement plus confrontationnel? Que l'UE adopte une position plus unie pour le long terme, voire s'engage (on y croit) sur une voie de proto étatisme "fédéral", ou qu'elle ne le fasse pas, le point demeure: y'a un voisin qui joue la politique de puissance à l'ancienne, avec des éléments idéologiques inclus (et pas un mythique ultra pragmatisme dépassionné) et quelques traits de personnalités boostés à des niveaux inquiétants (longue présence au pouvoir, mode de gouvernement, nature du système de pouvoir). La question de la réaction européenne, en mode uni ou en ordre dispersé, est réelle, mais elle n'enlève rien au problème. 

Modifié par Tancrède
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Voici des années que l'UE a un problème avec Viktor Orban et son parti en Hongrie, un problème de fond : il a pris le pouvoir démocratiquement à ma connaissance, mais avec une telle majorité qu'elle lui a permis de prendre la main sur tous les contre-pouvoirs, qu'il a méthodiquement  laminés : presse privée, médias publics, justice sont désormais à sa botte, suite à des modifications constitutionnelles certes légales mais destructrices. Les liens avec Moscou ne sont devenus apparents que depuis quelques mois. L'opposition est laminée. La rhétorique me semble bien nauséabonde. Je ne doute pas que d'autres membres du forum apporteront des précisions.

 

Or ce pays est membre de plein droit de l'UE, y a donc ses entrées et s'il devait 're)devenir un pion de Moscou, ça poserait quand même un petit problème vu de moi. On me dira : au même titre que les pions américains. Oui.

 

 

(............)

 

 

C'est aussi un pari sur ta capacité à demeurer propriétaire d'actions, d'actions représentant effectivement une valeur et pas une coquille vide, d'avoir le droit de les revendre, sans taxes confiscatoires, de convertir le produit de cette vente dans la devise qui t'intéresse (sans taxes confiscatoires !), etc... C'est un pari : un titre de propriété n'est qu'un bout de papier, éventuellement virtuel, qui ne vaut que le système de lois le veut bien. Or les lois concernant la propriété, en Russie, ont déjà eu une propension funeste à la volatilité.

T'en fous si tu achètes et revends vite; de toute façon, la Bourse de Moscou est juste faite pour ça, pas pour financer l'investissement. 

 

Pour la Hongrie, il faut noter que le cas n'est pas exactement isolé en Europe, si l'on regarde l'angle de la "géopolitique" (mot pompeux je sais, mais j'en ai pas d'autre d'aussi court): la Lettonie semble aussi, quoiqu'à une phase moins avancée, se préparer un problème similaire via la taille, importante à la base, mais sans cesse croissante, de la population russe/russophone (perçue comme "agent de Moscou", et pour une bonne part se vivant comme telle), qui risque de présenter à terme une situation peu enviable de choix radicaux, de polarisation très forte. 

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Article très intéressant sur l'état de l'aviation militaire ukrainienne, et de ses pertes pendant le conflit actuel:

http://theaviationist.com/2014/12/02/analysis-of-ukrainian-air-force-losses-in-eastern-ukraine-clashes/

Je suis très étonné pas le nombre d'avions de combat en dotation en 1992... la fin de la guerre froide et le dénouement pour l'URSSsont passés par là.

C'est peut etre un peu HS mais la Turquie est en pointe contre le régime Syrien soutenu par Moscou plus d'autres point de divergences dans la région.

Ces accords ne me semble pas suffisant pour construire un partenariat russo-turque solide.

Et ne pas oublier que la Turquie est membre de l'OTAN, même si ça donne parfois l'impression d'être plutôt de la figuration.

Un pas vers une sortie au profit d'une plus grande proximité avec Moscou?

Modifié par penaratahiti
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Article très intéressant sur l'état de l'aviation militaire ukrainienne, et de ses pertes pendant le conflit actuel:

http://theaviationist.com/2014/12/02/analysis-of-ukrainian-air-force-losses-in-eastern-ukraine-clashes/

Je suis très étonné pas le nombre d'avions de combat en dotation en 1992... la fin de la guerre froide et le dénouement pour l'URSSsont passés par là.

Et ne pas oublier que la Turquie est membre de l'OTAN, même si ça donne parfois l'impression d'être plutôt de la figuration.

Un pas vers une sortie au profit d'une plus grande proximité avec Moscou?

Les raisons de conflits entre Moscou et Ankara manque pas. Je ne crois pas qu'il s'agit d'un nouveau partenariat stratégique c'est juste un rééquilibrage et sans doute un avertissement sans frais au occidentaux. "on peut se rapprocher des russes". Mais les liens avec les occidentaux sont pour l'instant premier et de loin. a noté aussi que même si ça fait grincer les dents de certains un soutien en sous main des pseudo djihadistes du coin est occidentocompatible bien plus que russocompatible.

Modifié par nemo
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