Akhilleus Posté(e) le 7 juillet 2014 Share Posté(e) le 7 juillet 2014 les ottomans auraient-il vraiment poussé dans le Caucase si il n'y avait pas eu Gallipoli ? L'Empire Ottoman essaye une avancée dans le Caucase (en espérant des soulevements locaux). Il y laisse un paquet d'hommes en raison du terrain, du climat et des opérations russes. http://en.wikipedia.org/wiki/Caucasus_Campaign 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Asitane Posté(e) le 19 juillet 2014 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 19 juillet 2014 Quelques remarques du point de vue côté turc : La presqu’île de Gallipoli ne se trouve qu’à 200 km de la capitale. Or Istanbul est le principal centre de formation et concentre la majorité des fabriques et ateliers. Les Ottomans vont pouvoir alimenter en continu le front. Cela va permettre de maintenir la pression sur les Alliés et réduire leurs possibilités. C’est d’ailleurs ce qui manquera aux Ottomans sur le front palestinien en 1918. Un commandement tactique efficace. Contrairement à ce qu’on affirme les officiers ottomans sont compétents et instruits. La majorité d’entre eux possède l’expérience des Guerres Balkaniques et ont eut le temps de s’adapter aux exigences nouvelles. Sur le terrain, l’interdisciplinarité et l’amalgame d’unités ne pose aucun problème. Contrairement aux Alliés qui non seulement sont d’origines divers mais aussi parfois au sein d’une même armée national peuvent être très disparate. Exemple, l’armée britannique qui est composé à l’époque de l’armée de métier, de troupes coloniales et du territorial. Or ces trois corps sont aussi différents entres eux que peuvent l’être des armées de pays différents, ne sont pas habitués à coopérer et à agir de concert. Profitons aussi pour briser l’image d’une armée naturellement faible soutenue par des Allemands. En réalité, les militaires allemands n’ont été que d’une efficacité réduite dans l’entrainement et le commandement des soldats turcs. Ils étaient trop peu nombreux, sont arrivés trop tard, n’ont jamais appris la langue local (ils passaient par des traducteurs le plus souvent francophone) et n’avaient aucune connaissances des mœurs et coutumes. Par contre, rendons à César ce qui est à César, leur apport (ainsi qu’aux Autrichiens) fut essentiel dans des domaines techniques et la mise en ligne d’unités spécialisés d’artillerie lourde, d’aviation ou encore de logistique (camions). Ce qui a manqué aux Alliées ? Un bombardement naval prématuré qui n’a eu pour effet que d’alerter les Ottomans. Des renseignements corrects. Les cartes dataient de la Guerre de Crimée, les hommes se sont acharnés sur des objectifs pas toujours stratégiques et de front. Un haut commandement parfois défaillant. Exemple, le Débarquement de Sulva. Une volonté politique de réussite. Peu de personnes croyaient en la réussite ou dans le bien fondé de l’entreprise aussi peu de gens y on mit le cœur. Exemple, des péniches de débarquement avaient été mise au point à l’époque dans le plus grand secret, mais Kitchener n’en avait pas jugé utile de mettre au courant le général Hamilton. 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 20 juillet 2014 Auteur Share Posté(e) le 20 juillet 2014 Intéressant ton point de vue . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 6 mars 2020 Share Posté(e) le 6 mars 2020 Le 19/07/2014 à 22:04, Asitane a dit : Quelques remarques du point de vue côté turc : La presqu’île de Gallipoli ne se trouve qu’à 200 km de la capitale. Or Istanbul est le principal centre de formation et concentre la majorité des fabriques et ateliers. Les Ottomans vont pouvoir alimenter en continu le front. Cela va permettre de maintenir la pression sur les Alliés et réduire leurs possibilités. C’est d’ailleurs ce qui manquera aux Ottomans sur le front palestinien en 1918. Un commandement tactique efficace. Contrairement à ce qu’on affirme les officiers ottomans sont compétents et instruits. La majorité d’entre eux possède l’expérience des Guerres Balkaniques et ont eut le temps de s’adapter aux exigences nouvelles. Sur le terrain, l’interdisciplinarité et l’amalgame d’unités ne pose aucun problème. Contrairement aux Alliés qui non seulement sont d’origines divers mais aussi parfois au sein d’une même armée national peuvent être très disparate. Exemple, l’armée britannique qui est composé à l’époque de l’armée de métier, de troupes coloniales et du territorial. Or ces trois corps sont aussi différents entres eux que peuvent l’être des armées de pays différents, ne sont pas habitués à coopérer et à agir de concert. Profitons aussi pour briser l’image d’une armée naturellement faible soutenue par des Allemands. En réalité, les militaires allemands n’ont été que d’une efficacité réduite dans l’entrainement et le commandement des soldats turcs. Ils étaient trop peu nombreux, sont arrivés trop tard, n’ont jamais appris la langue local (ils passaient par des traducteurs le plus souvent francophone) et n’avaient aucune connaissances des mœurs et coutumes. Par contre, rendons à César ce qui est à César, leur apport (ainsi qu’aux Autrichiens) fut essentiel dans des domaines techniques et la mise en ligne d’unités spécialisés d’artillerie lourde, d’aviation ou encore de logistique (camions). Ce qui a manqué aux Alliées ? Un bombardement naval prématuré qui n’a eu pour effet que d’alerter les Ottomans. Des renseignements corrects. Les cartes dataient de la Guerre de Crimée, les hommes se sont acharnés sur des objectifs pas toujours stratégiques et de front. Un haut commandement parfois défaillant. Exemple, le Débarquement de Sulva. Une volonté politique de réussite. Peu de personnes croyaient en la réussite ou dans le bien fondé de l’entreprise aussi peu de gens y on mit le cœur. Exemple, des péniches de débarquement avaient été mise au point à l’époque dans le plus grand secret, mais Kitchener n’en avait pas jugé utile de mettre au courant le général Hamilton. Je plussoie mais ca me fait me poser une question Alors que les alliés ont la supériorité navale absolue, une fois les opérations amenées à terre, il ne semble pas y avoir des masses d'appui de la part de la flotte (y compris pour des opérations sur le littoral comme le débarquement de Sulva). Why ? Est il si difficile de coordonner une action mer-terre à l'époque ? problème de prés carrés entre l'amirauté et l'army ? insuffisance de portée des pièces navales ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Asitane Posté(e) le 15 mars 2020 Share Posté(e) le 15 mars 2020 Je pense que la coordination était le point d’achoppement. Je ne suis pas spécialiste de la chose mais en absence d’une ligne de communication direct (genre TSF) l’appel à l’aide ou les corrections de tires avec les navires au large devaient prendre du temps et être hasardeuses. Enfin, il faut aussi utiliser un langage et des procédures communs. Je doute que c’était le cas à cette époque. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de support naval. Tous les attaques alliées sont précédées d’un bombardement naval. Les marins essayent de maintenir une présence naval près des côtes, même après le 27 mai et la décision de retirer les grosses unités trop vulnérables (destruction du Goliath le 13 mai, le Triumph le 25 et le Majestic le 27) La marine fait aussi face à de multiples problèmes. Le relief accidenté et la proximité des lignes adverses (parfois quelques dizaines de mètres) faisaient que, pour éviter de toucher ses propres lignes, les tires avaient tendance à être allongés et tombaient souvent à l’arrière. Enfin, je crois (si quelqu’un pouvait le confirmer) que l’artillerie naval est plutôt conçue pour les tires tendus et donc ne pouvait qu’apporter un soutient qu’aux troupes basés le long des côtes. Toutefois, en quelques cas, les navires vont apporter une aide précieuse aux militaires sur le terrain. Par-exemple lors de l’attaque nocturne du 19 mai, les unités n’hésiteront pas à se rapprocher de la côte pour éclairer avec leurs projecteurs le champs de bataille et fournir un feu dévastateur. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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