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Allemagne


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Il y a 12 heures, Tancrède a dit :

C'est la première fois que j'en entends parler, et c'est la première fois que je rencontre cette expression de "No go area", comme anglicisme utilisé tel quel en allemand.

Mais cette histoire est complètement vraie. On peut écouter l'interview de Merkel en vidéo sur la page suivante de RTL. Cela a lieu pendant ou juste après le congrès de la CDU qui a avalisé l'accord de gouvernement avec le SPD. Merkel a fait un grand discours fleuve abordant point par point sa politique dans tous les domaines. Sur la sécurité, son élément de langage, dans le discours du congrès était la "tolérance zéro" (Nulltoleranz). Le journaliste lui demande donc d'expliciter ce concept. C'est alors qu'elle répond, vers 07:00 dans cette vidéo :

https://rtlnext.rtl.de/cms/angela-merkel-uebernehmen-regierungsarbeit-aus-voller-ueberzeugung-4144320.html (video)

https://www.n-tv.de/politik/Ich-kann-Erfolg-sehr-gut-teilen-article20309326.html (transcription)

En ce qui concerne la sécurité intérieure, j'ai entendu parler aujourd'hui pour la première fois du terme "tolérance zéro". Est-ce votre offre aux transfuges de l'AfD?

Non. Non. La sécurité intérieure a toujours été une tâche gouvernementale pour moi. L'État a le monopole de l'usage de la force et doit veiller à ce que les gens aient droit à la sécurité chaque fois qu'ils se réunissent dans l'espace public. Même dans notre dernier programme de base, nous n'avons pas dit " liberté et responsabilité ", mais " liberté et sécurité ". La liberté ne peut être vécue que si la sécurité est garantie.

Que signifie exactement "tolérance zéro"?

Cela signifie qu'il ne doit pas y avoir de No-Go-Areas, par exemple. Qu'il ne doit pas y avoir d'espaces où personne n'ose aller. Mais il y a de tels espaces. Il faut les appeler par leur nom et faire quelque chose. Je pense que Thomas de Maizière a fait un très bon travail en tant que ministre de l'Intérieur. Mais nous avons aussi dit que nous voulions maintenant un modèle de loi sur la police [un modèle à recopier ou adapter dans chaque région, puisque ce n'est pas une compétence fédérale]. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés, car il existe différentes normes de sécurité dans différents Länder.

Mis à part cette vidéo et cette transcription brutes, je n'ai trouvé aucun commentaire, aucun écho dans la presse allemande, comme si elle s'était auto-censurée. Mais d'autres parties de la même interview, comme le commentaire de Merkel sur le Tafel d'Essen ont été commentés dans la presse.

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56 minutes ago, Wallaby said:

C'est la première fois que j'en entends parler, et c'est la première fois que je rencontre cette expression de "No go area", comme anglicisme utilisé tel quel en allemand.

Mais cette histoire est complètement vraie. On peut écouter l'interview de Merkel en vidéo sur la page suivante de RTL. Cela a lieu pendant ou juste après le congrès de la CDU qui a avalisé l'accord de gouvernement avec le SPD. Merkel a fait un grand discours fleuve abordant point par point sa politique dans tous les domaines. Sur la sécurité, son élément de langage, dans le discours du congrès était la "tolérance zéro" (Nulltoleranz). Le journaliste lui demande donc d'expliciter ce concept. C'est alors qu'elle répond, vers 07:00 dans cette vidéo :

https://rtlnext.rtl.de/cms/angela-merkel-uebernehmen-regierungsarbeit-aus-voller-ueberzeugung-4144320.html (video)

https://www.n-tv.de/politik/Ich-kann-Erfolg-sehr-gut-teilen-article20309326.html (transcription)

En ce qui concerne la sécurité intérieure, j'ai entendu parler aujourd'hui pour la première fois du terme "tolérance zéro". Est-ce votre offre aux transfuges de l'AfD?

Non. Non. La sécurité intérieure a toujours été une tâche gouvernementale pour moi. L'État a le monopole de l'usage de la force et doit veiller à ce que les gens aient droit à la sécurité chaque fois qu'ils se réunissent dans l'espace public. Même dans notre dernier programme de base, nous n'avons pas dit " liberté et responsabilité ", mais " liberté et sécurité ". La liberté ne peut être vécue que si la sécurité est garantie.

Que signifie exactement "tolérance zéro"?

Cela signifie qu'il ne doit pas y avoir de No-Go-Areas, par exemple. Qu'il ne doit pas y avoir d'espaces où personne n'ose aller. Mais il y a de tels espaces. Il faut les appeler par leur nom et faire quelque chose. Je pense que Thomas de Maizière a fait un très bon travail en tant que ministre de l'Intérieur. Mais nous avons aussi dit que nous voulions maintenant un modèle de loi sur la police [un modèle à recopier ou adapter dans chaque région, puisque ce n'est pas une compétence fédérale]. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés, car il existe différentes normes de sécurité dans différents Länder.

Mis à part cette vidéo et cette transcription brutes, je n'ai trouvé aucun commentaire, aucun écho dans la presse allemande, comme si elle s'était auto-censurée. Mais d'autres parties de la même interview, comme le commentaire de Merkel sur le Tafel d'Essen ont été commentés dans la presse.

Cette tendance PC est devenue un biais profondément ancré dans les mentalités de la presse et des politiques, parce que je ne vois pas d'autre raison pour un silence si systématique sur le sujet. Comme le mentionne Rochambeau, en Suède, c'est pareil, voire pire: si cela implique des étrangers pour autre chose qu'un rôle de victime opprimée, silence radio, et il faut autant que possible caser des nazis dans l'histoire comme coupable idéaux. A croire qu'il y a des panzerdivisions de néonazis dans chaque ville. 

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Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

Mis à part cette vidéo et cette transcription brutes, je n'ai trouvé aucun commentaire, aucun écho dans la presse allemande, comme si elle s'était auto-censurée.

Ce n'est pas impossible, si je me trompe pas la presse s'était montré relativement pudique lors du scandale de l'affaire Gustl Mollath, se contentant de féliciter que la justice est pu corriger une erreur ... en France le procureur en charge de l'affaire aurait été lynché par la presse, sans parler de la ministre de la justice bavaroise de l'époque surtout au vu des commentaires de celle-ci.

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il y a 10 minutes, Rochambeau a dit :

Ce n'est pas impossible, si je me trompe pas la presse s'était montré relativement pudique lors du scandale de l'affaire Gustl Mollath, se contentant de féliciter que la justice est pu corriger une erreur ... en France le procureur en charge de l'affaire aurait été lynché par la presse, sans parler de la ministre de la justice bavaroise de l'époque surtout au vu des commentaires de celle-ci.

En passant, une fiction faisant largement écho à l'affaire Mollath (juste histoire de changer les noms pour ne pas être inquiété d'un point de vue juridique) est disponible sur Arte :

https://www.arte.tv/de/videos/074497-000-A/gefangen-der-fall-k/

Pas encore eu le temps de visionner. Cliquer sur l'engrenage en bas à droite pour mettre en VF ou VOSTFR.

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il y a 46 minutes, Tancrède a dit :

Comme le mentionne Rochambeau, en Suède, c'est pareil, voire pire: si cela implique des étrangers pour autre chose qu'un rôle de victime opprimée, silence radio, et il faut autant que possible caser des nazis dans l'histoire comme coupable idéaux.

Pour illustrer les propos de Tancrède:

http://www.thegatewaypundit.com/2017/10/swedish-dentist-reveals-80-migrant-children-actually-adults-fired-now-may-lose-home/

Qui a dit "Dystopie"?

Révélation

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L'arroseur arrosé. Les autorités bruxelloises pointent l'Allemagne pour avoir ces dernières années ignoré les recommandations de réforme : trop peu de progrès sur l'investissement, sur la dérégulation des professions libérales et sur la réévaluation des bas revenus ; pas de progrès en ce qui concerne l'efficacité du système fiscal. Il s'agit d'éléments n'ayant pas seulement été pointés par l'UE mais aussi par des instances telles que le FMI et l'OCDE. Dans certains cas, ce n'est pas seulement l'inaction qui serait à déplorer : le système des retraites, sous tension au regard de la démographie du pays, s'est vu imposé de nouvelles charges pour lesquelles les solutions de financement à l'avenir n'ont pas encore été spécifiées. Des débats sont actuellement en cours au niveau européen pour savoir si, à l'avenir, les transferts de fonds de l'UE devraient être en partie liés au respect des recommandations de réformes bruxelloises.

http://www.handelsblatt.com/my/meinung/kommentare/kommentar-deutschland-muss-seine-reform-hausaufgaben-machen/21044770.html?ticket=ST-4167748-xoGC93l17rWQSfuIve0N-ap3

PS : Dans quelques décennies, je me demande quel regard l'on portera sur les mandats Merkel. Elle a largement profité des réformes lourdes opérées sous Schröder. Il y a finalement relativement peu de réformes que l'on peut mettre à son actif au regard de la durée de son règne et d'un contexte, malgré la crise internationale, de relative santé économique et budgétaire. Depuis 2010... il y a finalement eu peu de choses. Autrement dit, un mandat sur trois aura été vraiment utile.

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6 minutes ago, Skw said:

L'arroseur arrosé. Les autorités bruxelloises pointent l'Allemagne pour avoir ces dernières années ignoré les recommandations de réforme : trop peu de progrès sur l'investissement, sur la dérégulation des professions libérales et sur la réévaluation des bas revenus ; pas de progrès en ce qui concerne l'efficacité du système fiscal. Il s'agit d'éléments n'ayant pas seulement été pointés par l'UE mais aussi par des instances telles que le FMI et l'OCDE. Dans certains cas, ce n'est pas seulement l'inaction qui serait à déplorer : le système des retraites, sous tension au regard de la démographie du pays, s'est vu imposé de nouvelles charges pour lesquelles les solutions de financement à l'avenir n'ont pas encore été spécifiées. Des débats sont actuellement en cours au niveau européen pour savoir si, à l'avenir, les transferts de fonds de l'UE devraient être en partie liés au respect des recommandations de réformes bruxelloises.

http://www.handelsblatt.com/my/meinung/kommentare/kommentar-deutschland-muss-seine-reform-hausaufgaben-machen/21044770.html?ticket=ST-4167748-xoGC93l17rWQSfuIve0N-ap3

PS : Dans quelques décennies, je me demande quel regard l'on portera sur les mandats Merkel. Elle a largement profité des réformes lourdes opérées sous Schröder. Il y a finalement relativement peu de réformes que l'on peut mettre à son actif au regard de la durée de son règne et d'un contexte, malgré la crise internationale, de relative santé économique et budgétaire. Depuis 2010... il y a finalement eu peu de choses. Autrement dit, un mandat sur trois aura été vraiment utile.

Elle a surtout largement profité du double effet d'aubaine d'un boom conjoncturel des exportations allemandes (le tryptique voitures/chimie/machines-outils), et de l'euro (qui maintient une monnaie "basse" par rapport à la réalité allemande) qui maintient ce boom en partie artificiellement. Et le prix social/économique (à l'intérieur du pays) de la chose a été largement sous-estimé. 

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il y a 4 minutes, Tancrède a dit :

Elle a surtout largement profité du double effet d'aubaine d'un boom conjoncturel des exportations allemandes (le tryptique voitures/chimie/machines-outils), et de l'euro (qui maintient une monnaie "basse" par rapport à la réalité allemande) qui maintient ce boom en partie artificiellement. Et le prix social/économique (à l'intérieur du pays) de la chose a été largement sous-estimé. 

Il ne faut pas négliger l'influence des réformes Schröder, au moment de l'introduction de l'euro, sur le boom des exportations allemandes. En revanche, il y aurait sans doute eu moyen d'accompagner ces réformes Schröder de mécanismes permettant justement de limiter le coût socio-économique.

Ce qui me préoccupe le plus, c'est surtout le coût géopolitique des mandats Merkel à l'international. Je pense que c'est surtout là que, sur le long-terme, son bilan s'avèrera lourd. Certes, elle n'a sûrement pas été aidée par les autres dirigeants qui furent aux manettes en même temps qu'elle sur le continent européen... mais on ne peut pas dire qu'elle et ses alliés aient fait preuve d'imagination pour tenter de sortir par le haut. A vouloir jouer continuellement l'intransigeant, on consacre finalement peu de temps et de moyens à trouver des solutions de sortie par le haut.

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Il y a 1 heure, Skw a dit :

Pas encore eu le temps de visionner. Cliquer sur l'engrenage en bas à droite pour mettre en VF ou VOSTFR.

Je suis en train. Si c'est une histoire vraie c'est un truc de fou.

Spoilers/Synopsis:

Révélation

 

Un garagiste, Wastl, dont la femme, Elke, travaille pour une grande banque se retrouve dans des ennuis immenses après qu'il ait essayé de la ramener dans le droit chemin: en effet Elke anime pour le compte de sa banque des montages fiscaux permettant à de riches clients dont certains impliqués dans des activités criminelles, de placer leur argent sale en Suisse. Recevant des notifications sur le fax du couple prouvant des versements de sommes colossales, Wastl le garagiste en réalise des copies et tente de s'en servir pour ramener Elke auprès de lui, notamment en menaçant de tout révéler à la banque où celle-ci travaille. De fil en aiguille, sa bientôt ex-épouse constitue un réseau qui va l'aider à incriminer son ex-mari de tous côtés, celui-ci se retrouvant interné en psychiatrie pour avoir voulu dénoncer l'immense réseau de corruption dont il est témoin. Tous les acteurs de cette cabbale sont liés par une amitié vraisemblablement ancienne qui leur permet de réduire Wastl, seul contre tous, au silence.

...A noter: à un moment on voit une entry team de la Polizei avec des MP7 #gun_nut

(dommage que ça soit pas un film de Luc Besson, il y aurait eu des flingues, des Audis, des putes, et un gros black)

 

:ph34r::ph34r::ph34r:

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Quote

 

Il ne faut pas négliger l'influence des réformes Schröder, au moment de l'introduction de l'euro, sur le boom des exportations allemandes. En revanche, il y aurait sans doute eu moyen d'accompagner ces réformes Schröder de mécanismes permettant justement de limiter le coût socio-économique.

Ce qui me préoccupe le plus, c'est surtout le coût géopolitique des mandats Merkel à l'international. Je pense que c'est surtout là que, sur le long-terme, son bilan s'avèrera lourd. Certes, elle n'a sûrement pas été aidée par les autres dirigeants qui furent aux manettes en même temps qu'elle sur le continent européen... mais on ne peut pas dire qu'elle et ses alliés aient fait preuve d'imagination pour tenter de sortir par le haut. A vouloir jouer continuellement l'intransigeant, on consacre finalement peu de temps et de moyens à trouver des solutions de sortie par le haut.

 

Yep, mais:

- elle bénéficie de la position de l'Allemagne

- plus encore, elle bénéficie de la position PERCUE de l'Allemagne, dans un monde, surtout médiatique, qui n'a aucune vision à plus de quelques jours (mois au mieux) et se contente de signes les plus superficiels

- ça joue aussi: c'est une femme, donc un extra-bonus pour forcer le trait sur son image, vu la mentalité du temps (comme si ce seul statut lui donnait des super-pouvoirs -non nommés ou décrits- supplémentaires et un aura "d'héroïsme" dans le storytelling de notre temps)

Bref, un cocktail réuni pour dire beaucoup de choses sur une "Allemagne médiatique" très différente de la réelle. 

Modifié par Tancrède
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il y a 12 minutes, Patrick a dit :

Je suis en train. Si c'est une histoire vraie c'est un truc de fou.

L'histoire est bien vraie et bien crade... Récemment, l'Etat de Bavière lui a proposé 170.000 euros de compensation. Une honte...

Je m'étonnais ces derniers mois qu'un film n'ait pas vu le jour. C'est désormais le cas, mais il y aurait effectivement le matériel pour un film à très gros budget. Un documentaire, que j'avais pu voir, a été réalisé il y a quelques années. En revanche, pas sûr qu'il y ait une VF ou VOSTFR.

Modifié par Skw
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J'ai vu aussi le film sur Arte lors de sa diffusion, quand j'ai vu sa bande annonce sur la chaine j'ai fait tout de suite le rapprochement avec l'affaire Mollath. Merci à @Skw de le mettre dans le topic !  Le journal le Monde avait fait  un article sur cette affaire à l'époque mais sans trop entrer dans les détails.

Le 08/03/2018 à 17:07, Patrick a dit :

Je suis en train. Si c'est une histoire vraie c'est un truc de fou

Même l'anecdote avec la plante est véridique :

Révélation

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Modifié par Rochambeau
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http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/suhrkamp-distanziert-sich-von-seinem-autor-uwe-tellkamp-15487159.html (10 mars 2018)

L'écrivain Uwe Tellkamp ("Der Turm") a provoqué des critiques et de l'irritation en Allemagne avec des déclarations sur les réfugiés et des menaces présumées de répression contre les dissidents. Au cours d'une table ronde jeudi soir au Kulturpalast de Dresde, il a également pourfendu les médias. Ceux qui s'exprime de façon critique sont immédiatement "placés dans le coin droit" [classés à l'extrême droite], selon Tellkamps.

Pour le moment, il n' y a pas de "moulins à répression" en Allemagne, a dit M. Tellkamp, mais il a ajouté un soupçonneux "pas encore" à cette phrase. En Allemagne, il y a un "corridor d'opinion entre l'opinion désirée et l'opinion tolérée":"Mon opinion est tolérée, elle n'est pas désirée". Mais il veut pouvoir exprimer son opinion sans crainte.

Son éditeur Suhrkamp s'en est distancié vendredi par une déclaration sur twitter :"La position exprimée dans les déclarations des auteurs de la maison ne doit pas être confondue avec celle de l'éditeur".

Le ministre-président de Saxe Michael Kretschmer a défendu l'écrivain vendredi : "La stigmatisation qui a déjà commencé est agaçante", a déclaré le politicien de la CDU à l'agence de presse DPA. Tellkamp doit selon lui être accueilli comme une voix critique.

"J'aimerais qu'on puisse en discuter. Si un différend conduit à la condamnation d'une personne, il ne faut pas s'étonner s'il n' y a plus de débat ouvert." Dans son roman "Der Turm" (2008), Tellkamp retravaille les dernières années de la RDA de 1982 à 1989 dans le milieu bourgeois de Dresde. Il a reçu entre autres le prix du livre allemand pour ce livre. Le réalisateur Christian Schwochow a filmé le roman avec Jan Josef Liefers et Claudia Michelsen dans les rôles principaux. L'émission en deux parties, diffusée pour la première fois par ARD en octobre 2012, a remporté plusieurs prix. L'œuvre a également été jouée sur scène.

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https://www.welt.de/newsticker/news1/article174703060/Sanktionen-Ukrainischer-Aussenminister-fordert-Pruefung-von-Sanktionen-gegen-Gerhard-Schroeder.html (19 mars 2018)

Dans une interview à Bild, le ministre des affaires étrangères ukrainien, Pavlo Klimkin, demande que l'UE prenne des sanctions contre Gerhard Schröder, car c'est "dans le monde le plus important lobbyiste" de Poutine. Selon lui il est "important qu'il y ait des sanctions non seulement contre les membres du gouvernement russe et les entreprises d'Etat russes, mais aussi contre ceux qui poussent les projets de Poutine à l'étranger".

Le porte-parole du gouvernement Steffen Seibert a rejeté la suggestion. Le gouvernement fédéral ne voit " aucune raison d'envisager ce type de question ".

Dans un article d'opinion paru vendredi dans le journal américain"Wall Street Journal", Schröder a été décrit comme"l'oligarque le plus important de Poutine". Cet article soulève la question de savoir pourquoi l'UE n'a pas encore discuté des sanctions contre Schröder ( https://www.wsj.com/articles/putins-key-oligarch-escapes-sanctions-1521239535 )

Modifié par Wallaby
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Grand Dieu il est fou ce ministre: remettre Schröder en question, ce serait s'interroger sur les plans de reconversion des hauts responsables publics, souvent négociés conçus alors qu'ils sont en exercice. Ca ferait poser des questions sur la pertinence et la légitimité d'ex chefs d'Etats et de gouvernement (et autres professions tout aussi peu reluisantes plus bas dans la chaîne alimentaire) qui se retrouvent aux boards de sociétés commerciales traitant avec des gouvernements et/ou ayant intérêt à certaines politiques et pas à d'autres. Et qui voudrait de ce genre de questions :unsure:

Modifié par Tancrède
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Dans ce domaine, même s'il est grassement rémunéré pour sa fonction, c'est quand même Schröder qui a raison : l'intérêt de l'Allemagne consiste à se fournir en gaz russe bon marché. Les gazoducs russes sont un véritable intérêt mutuel germano-russe. C'est un cas typique où deux pays ont intérêt à coopérer.

Sigmar Gabriel, a priori insoupçonnable d'être payé par les Russes, est sur la même longueur d'onde lorsqu'il dit :

Le 15/6/2017 à 19:37, Wallaby a dit :

https://www.welt.de/politik/ausland/article165590756/Gabriel-geisselt-Russland-Sanktionen-als-Eingriff-in-Europas-Gasmarkt.html (15 juin 2017)

Le ministre allemand des affaires étrangères, Sigmar Gabriel critique la loi américaine : pour lui ces sanctions ont pour but d'éliminer les Russes du marché européen du gaz, pour favoriser les exportations américaines de gaz en éliminant la concurrence. « C'est à nous, Européens de sécuriser notre approvisionnement énergétique, et non au président américain ».

Que le Wall Street Journal défende les intérêts américains, c'est dans la logique des choses.

Que le ministre Ukrainien se fasse le caniche des Américains, c'est son problème. Mais au nom de quoi un pays non membre de l'UE aurait-il voix au chapitre en ce qui concerne les politiques de l'UE ?

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Le 2/5/2017 à 17:09, Wallaby a dit :

http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/05/02/les-liens-d-un-lieutenant-avec-l-extreme-droite-embarrassent-le-gouvernement-allemand_5120901_3214.html (2 mai 2017)

Affaire du lieutenant soupçonné de préparation d'acte terroriste :

Interrogée, dimanche, sur la chaîne de télévision publique ZDF, Ursula von der Leyen a déploré l’existence d’un « mauvais esprit de corps » au sein de l’armée allemande.

http://www.bbc.com/news/world-europe-39778208 (2 mai 2017)

Suite à cette déclaration, elle est critiquée par le SPD lui reprochant de généraliser.

Cette goutte d'eau qui fait déborder le vase, continue de faire des remous :

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/marine-kommandeur-rechnet-mit-ursula-von-der-leyen-ab-15512280.html (25 mars 2018)

Un haut gradé de la marine, le capitaine de vaisseau Jörg-Michael Horn critique la ministre Von der Leyen en public, à l'occasion de son discours d'adieu en tant que commandant de la plus grande unité de combat de la marine allemande :

"Je dois admettre que j'ai perdu confiance dans la direction politique après le 30 avril 2017", a déclaré M. Horn, selon des extraits du manuscrit du discours publiés sur le blog de politique de sécurité "Augengeradeaus" dimanche [1]. À l'époque, dans le cadre de rituels douteux, de terrorisme d'extrême droite et de souvenirs de la Wehrmacht, la ministre de la Défense avait parlé en bloc d'un problème de comportement des supérieurs militaires qui attesterait que la Bundeswehr était faible en leadership. Plus tard, elle avait relativisé la déclaration. La déclaration l'a choqué même après presque 30 ans au service des forces armées allemandes.

Dans son discours, M. Horn a appelé l'auditoire à corriger les "mauvais signaux qui (....) ont été donnés par la ministre von der Leyen". La Bundeswehr n'est pas un employeur comme les autres. Si cela n'est pas corrigé dans la présentation externe, les mauvaises personnes seront recrutées. Pour son passage à la 2e escadre de frégates, le capitaine tire un bilan dévastateur : la "transition en personnel" annoncée dans la Bundeswehr n'est pas arrivée à bord des navires de guerre. L'attrait de la marine ne peut pas d'après lui être alimenté par l'importance excessive accordée aux garderies pour enfants et à la réglementation du temps de travail des soldats. Il est plus important de s'engager dans un système de valeurs avec des catégories démodées comme la bravoure et le sacrifice, la camaraderie et la loyauté. Et de voir un sens dans son propre travail.

Le capitaine de vaisseau voit aussi la capacité de son escadre à défendre son pays et son alliance en danger. Au vu des nombreuses missions de ces dernières années, la nécessaire conduite de la guerre navale n'est pas assez pratiquée. Les opérations en cours, par exemple, ont conduit à l'abandon des manœuvres et croisières appropriées de l'OTAN avec les unités navales permanentes de l'alliance. Horn a donc exigé que les navires de guerre de son unité soient retirés de toutes les opérations afin que l'unité puisse à nouveau trouver du temps pour sa mission principale.  

M. Horn était également insatisfait de la bureaucratisation croissante à ses yeux et des longues périodes d'absence ordonnées, y compris un détachement de quatre mois à Rome au quartier général de l'UE. Pour cette raison, il n'avait pas vu l'équipage de la frégate "Mecklenburg-Vorpommern" depuis dix mois. C'est une situation intenable : " La supervision du service, c'est plus que de se tenir debout à l'embarcadère et de faire un signe pendant l'embarquement ou le débarquement. Dans l'ensemble, rien ne s'est amélioré pendant qu'il était commandant. Personnellement, il voulait plus de mouvements - et a personnellement souffert de la situation.

[1] http://augengeradeaus.net/2018/03/kommandeur-schlaegt-beim-abschied-alarm-materiell-und-personell-fuenf-nach-zwoelf/#more-29897

 

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http://www.rwi-essen.de/publikationen/ruhr-economic-papers/916/ (décembre 2017)

Fabian T. Dehos, La vague de réfugiés en Allemagne et son impact sur les infractions pénales, Ruhr Economic Papers #737

La migration des réfugiés entraîne-t-elle la criminalité ? J'aborde cette question en m'appuyant sur les récentes migrations de réfugiés vers l'Allemagne au cours des années 2010 à 2015.

Sur la base de données administratives, j'ajoute à la littérature en démêlant séparément l'impact direct de la criminalité des demandeurs d'asile et des réfugiés reconnus. Pour le groupe des demandeurs d'asile, j'exploite les politiques de dispersion et les restrictions de localisation et ne trouve aucun impact sur la criminalité, à l'exception des infractions spécifiques à la migration. En ce qui concerne le groupe des réfugiés reconnus, qui peuvent se déplacer de façon endogène, j'utilise un instrument d'analyse de diffusion des parts et je trouve une association positive entre la part des réfugiés reconnus et le taux global de criminalité, qui est alimenté par les crimes non violents contre les biens et les fraudes. Les résultats empiriques s'avèrent robustes au cours de plusieurs contrôles de robustesse et sont cohérents avec les prédictions du modèle de Becker.

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Le 9/11/2016 à 15:43, Wallaby a dit :

https://www.welt.de/newsticker/news1/article159371647/Sieben-Festnahmen-bei-Grossrazzia-gegen-Rockergruppe-Osmanen-Germania.html (9 novembre 2016)

Vaste opération policière contre les groupes de rockers turcs nationalistes "Osmanen Germania" (Germanie ottomane) dans 6 régions allemandes, notamment à la recherche d'armes. 7 personnes ont été arrêtées. Ces groupes sont connus pour leurs affrontements avec les groupes kurdes "Bahoz".

https://www.tagesschau.de/inland/osmanen-germania-prozess-101.html (26 mars 2018)

Huit membres du club de boxe Osmanen Germania sont en procès à Stuttgart. Ils sont notamment accusés de tentative de meurtre et de trafic d'êtres humains. Le club est sous surveillance à l'échelle nationale.

Ils ont des hiérarchies strictes, ne boivent pas d'alcool, portent leurs tenues de club - par dessus le logo : un visage agressif, couvert de tissu rouge et un casque de chevalier. Ce n'est pas exactement ce qu'on attend d'un club de boxe ordinaire. Pourtant les Ottomans Germania disent n'être rien d'autre, même si les autorités allemandes de sécurité ont des doutes à ce sujet.

Huit membres des "Ottomans" doivent répondre devant le tribunal régional de Stuttgart à partir d'aujourd'hui. Ils sont accusés de tentative de meurtre, de tentative d'homicide involontaire et de traite d'êtres humains dans 17 affaires au total, toutes très graves.

Fondé en Hesse en 2015, Osmanen Germania a connu une croissance rapide : d'après les informations des autorités de sécurité, le club compte 22 groupes locaux avec environ 300 membres après seulement trois ans. La structure présente de nombreuses similitudes avec le milieu du rock : ses ramifications locales sont appelées "Chapitre", il y a un patron, le "Président", et un "Sergent d'armes", qui est responsable de l'équipement technique du club.

Ulrich Gruber, expert du crime organisé à l'Office de la police criminelle du Bade-Wurtemberg (LKA), déclare que le lien avec la criminalité liée au milieu est également remarquable : "Il n'y a pas de chapitre des Ottomans sans crimes. Cela va du trafic de drogue, de l'intrusion, de la coercition et de l'agression dangereuse au chantage et à la tentative d'homicide".

A Mannheim, les enquêteurs ont regardé autour de l'appartement de Yilmaz Ilkay Arin, ancien président de l'Union des démocrates turco-européens (UETD) Rhin-Neckar. Les "Ottomans Germania" auraient également pu établir un lien avec la politique turque via Arin, allant jusqu'au président Recep Tayyip Erdogan.

Un ami de jeunesse du Président, Metin Külünk, aurait collecté des fonds pour que la Germanie ottomane achète des armes. C'est le résultat des recherches de "Frontal 21" et "Stuttgarter Nachrichten". Külünk est membre du parti turc AKP au pouvoir. Il y a aussi des indications que les "Ottomans" auraient mené une guerre des gangs contre les opposants d'Erdogan sur les ordres de l'AKP et agi en tant qu'hommes de main du président turc en Allemagne.

Külünk aurait même ordonné la condamnation du satiriste Jan Böhmermann après que celui-ci se soit moqué d'Erdogan lors de son émission de télévision. Les enquêteurs ont également remarqué que les "Ottomans" travaillaient comme personnel de sécurité pour l'UETD.

"Le niveau politique a joué un rôle secondaire dans nos enquêtes", explique Ulrich Gruber du bureau de police criminelle de Bade-Wurtemberg. Néanmoins, il ne peut être exclu que d'autres enchevêtrements politiques puissent être révélés devant les tribunaux. Un bref procès contre les huit membres de la "Germanie ottomane" n'aura de toute façon pas lieu : jusqu'à présent, 50 jours d'audience ont déjà été programmés jusqu'en janvier prochain.

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Le 30/03/2018 à 16:33, Wallaby a dit :

https://www.tagesschau.de/inland/osmanen-germania-prozess-101.html (26 mars 2018)

Un ami de jeunesse du Président, Metin Külünk, aurait collecté des fonds pour que la Germanie ottomane achète des armes. C'est le résultat des recherches de "Frontal 21" et "Stuttgarter Nachrichten". Külünk est membre du parti turc AKP au pouvoir.

Je suis sûr que les Allemands ont encore quelques stocks d'armes antichar. Les Kurdes sont des opérateurs assez habiles, de ce qu'on m'a dit. :angry:

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Encore un coup de gueule d'un haut gradé, à travers un rapport de 13 pages sur les achats d'armements :

https://www.welt.de/politik/deutschland/article175087492/Bundeswehr-Alarmruf-aus-der-Kommandozentrale-des-Heeres.html (2 avril 2018)

Frank Leidenberger est l'un des officiers les plus expérimentés de la Bundeswehr. Le lieutenant-général de 59 ans a participé à plusieurs missions en Afghanistan et, en 2010, il a dirigé l'opération Taohid, la plus longue mission de combat de la force de protection internationale Isaf et de l'armée afghane contre les talibans dans le nord de l'Afghanistan à ce jour.

"Les procédures de planification, de passation de marchés et d'exécution du budget sont régulièrement trop lentes et mettent ainsi en péril la sécurité extérieure de l'Allemagne", affirme un point clé. Au nom du commandement de l'armée de terre, Leidenberger déclare aussi sobrement qu'il est alarmant : "Les voies empruntées jusqu'à présent pour se procurer des équipements conduisent déjà à des forces terrestres qui ne sont pas pleinement opérationnelles ; elles semblent largement inadaptées aux forces terrestres modernes numérisées de l'avenir".

Cette analyse est politiquement significative car la réforme des achats d'armes a été l'un des projets centraux du premier mandat de la ministre de la Défense Ursula von der Leyen. Mais Leidenberger ne considère évidemment pas que les mesures de l'"Agenda Rüstung" initiées par la politicienne de la CDU sont suffisantes. "La gestion de projet de la Bundeswehr est soumise au piège de la complexité entre les exigences du Code budgétaire fédéral, la séparation de la planification et de l'approvisionnement et un système de contrôle non ciblé, qui contourne souvent les processus commerciaux", écrit le général.

Les pratiques en matière de passation de marchés visent à exclure les risques et à assurer une sécurité juridique maximale : "Les acteurs qui opèrent dans ce cadre sont souvent surchargés et sont également mesurés par rapport à des objectifs qui sont découplés de ceux des troupes, qui sont le véritable utilisateur de l'entreprise Bundeswehr.

En ce qui concerne l'exigence de von der Leyen de soumettre de plus en plus de projets de défense à des appels d'offres internationaux, Leidenberger note : "En outre, dans la lutte pour des appels d'offres incontestables et l'attribution de contrats importants, les retards supplémentaires, les problèmes qui en découlent pendant la phase d'utilisation et la renonciation à des approches novatrices pour trouver des solutions sont approuvés sans réserves".

Dans la Bundeswehr, cependant, ils devraient travailler avec des "radios désespérément obsolètes" datant du milieu des années 80. De nouveaux équipements ne sont pas attendus avant 2030, "après des décennies de développement".

Contre des adversaires technologiquement inférieurs comme les talibans en Afghanistan, c'était "encore tout à fait acceptable", écrit Leidenberger. "Par rapport à un adversaire de même niveau, il s'agit toutefois d'un désavantage sérieux qui peut être décisif pour le combat".

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https://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.tuerkischer-praesident-schaltet-sich-ein-erdogan-telefoniert-mit-stuttgarter-maertyrer.84e22f1c-138f-4586-a91b-a8725a91fb64.html (9 avril 2018)

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé au téléphone un Turc en Allemagne qui aurait été "maltraité" par la police allemande lors d'une manifestation à Stuttgart. La police de Stuttgart, pour sa part, a annoncé qu'elle porterait plainte pour insulte et résistance contre les forces de l'ordre.

Stuttgart/Istanbul - Yusuf Ünsal est allongé sur le ventre, entouré de policiers allemands qui l'ont arrêté. "Erdogan - jusqu'à la mort", crie-t-il à un cameraman turc qui filme la scène. La rencontre d'Ünsal avec la police de Stuttgart est devenue un sujet d'actualité dans les médias turcs et a également fait appel personnellement au président turc. Recep Tayyip Erdogan a appelé Ünsal pour lui souhaiter un prompt rétablissement. Du point de vue de la Turquie, l'affaire est une nouvelle preuve que l'Occident protège les terroristes anti-turcs.

Lors d'un voyage d'affaires à Stuttgart, Ünsal a protesté contre le stand d'un groupe kurde dans la ville. Plus tard, Ünsal a rapporté aux médias turcs que des affiches d'Abdullah Öcalan, chef de l'organisation terroriste kurde interdite PKK, et des drapeaux du PKK y étaient exposés. Lorsque les Kurdes ont également insulté Erdogan, il n'a pas pu se retenir et a essayé d'arracher les affiches du stand. Peu de temps après, la police allemande s'est présentée. À sa grande surprise, cependant, ce ne sont pas les Kurdes, mais lui-même qui a été arrêté. Ünsal a dit qu'il était prêt à retourner en Turquie en tant que "martyr" ; en Turquie, les soldats qui sont morts dans le combat pour leur pays sont appelés "martyrs".

Pour Erdogan, l'expérience d'Ünsal correspond à un message qu'il est en train d'envoyer dans des discours dans tout le pays : L'Occident soutient les groupes terroristes, mais fait en même temps des sermons à la Turquie sur le thème des droits de l'homme. Pas plus tard que le week-end dernier, Erdogan s'est plaint qu'après l'intervention militaire à Afrin en Syrie, des soldats turcs y ont trouvé des tunnels de fuite, qui avaient été construits par la milice syro-kurde YPG. Le ciment pour ces tunnels provient de la société française Lafarge, a déclaré Erdogan : "YPG étant la filiale syrienne du PKK, le ciment pour Erdogan est une preuve supplémentaire de la partisanerie occidentale en faveur des extrémistes kurdes.

Le traitement indulgent des autorités allemandes à l'égard du PKK, qui est également interdit en Allemagne, a longtemps été un sujet d'agacement pour Ankara. Le gouvernement turc proteste régulièrement contre le fait que les partisans du PKK en Allemagne puissent annoncer leurs objectifs sans être dérangés. Pourtant, à maintes reprises, le président turc va bien au-delà de la marque dans l'empressement de la bataille rhétorique. Quelques heures après l'attentat de Münster le week-end dernier, Erdogan a utilisé cet acte violent comme preuve que l'Occident encourage le terrorisme et est donc attaqué par des terroristes. En particulier, il a pris pour cible la France, qui a indiqué qu'elle envoyait des troupes en Syrie pour stabiliser les zones du YPG.

"Vous voyez ce que les terroristes ont fait en Allemagne ", a déclaré M. Erdogan à Denizli, dans l'ouest de la Turquie, en visant la violence à Münster. "La même chose se produira en France. L'Occident n'échappera pas au fléau de la terreur." Peu de temps après, il s'est avéré que le crime de Münster n'avait rien à voir avec le terrorisme.

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