C’est un message populaire. Wallaby Posté(e) le 12 février 2022 Auteur C’est un message populaire. Share Posté(e) le 12 février 2022 https://www.monde-diplomatique.fr/2022/02/STREECK/64347 Wolfgang Streeck En Allemagne, le débat public présente la particularité d’ignorer presque totalement la notion d’intérêt national. La finalité même de l’« intégration européenne » n’y est pour ainsi dire jamais discutée. Quelle que soit la direction qu’il emprunte, ce processus est considéré comme bon par nature et souhaitable pour tous, à l’exception bien sûr du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD). Ainsi, l’Allemagne ne s’inquiète pas de savoir quelle sera sa place dans l’Union une fois l’intégration achevée, parce qu’elle a acquis l’assurance, inhérente à sa stature impériale, que les choses finiront naturellement par prendre la tournure souhaitée. C’est aussi ce qui la conduit à confondre ses intérêts nationaux avec ceux de l’empire, ces derniers se muant à bas bruit en valeurs jugées acceptables — et acceptées — par toute personne sensée. S’ajoute à cela une innocente disposition à utiliser son pouvoir impérial — idéologique, matériel, autoritaire quand il le faut — pour contrôler le respect par les autres pays de ces valeurs supposées. 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 14 février 2022 Auteur Share Posté(e) le 14 février 2022 https://www.morgenpost.de/kolumne/meine-woche/article234557419/Gefaehrlicher-Ungehorsam.html (13 février 2022) Blocage d'une autoroute à Berlin Le dialogue devient alors difficile : les activistes climatiques du groupe "Die letzte Generation" veulent poursuivre leurs blocages de rues à Berlin jusqu'à ce que le gouvernement fédéral ait promulgué une loi sur l'utilisation durable des denrées alimentaires. Cette loi doit obliger les supermarchés allemands à faire don des aliments périmés. C'est par exemple l'avis exprimé il y a quelques jours par la nouvelle ministre de l'Environnement du gouvernement fédéral, Steffi Lemke (Verts). "Il est tout à fait légitime de manifester pour défendre ses intérêts et d'utiliser pour cela des formes de désobéissance civile", a déclaré cette native d'Allemagne de l'Est - s'attirant ainsi de vives critiques. Heureusement. Et aussi de la part des représentants du gouvernement de coalition tricolore, comme le ministre fédéral de la Justice Marco Buschmann (FDP). "Dans le droit allemand, la désobéissance civile n'est ni un motif de justification ni un motif d'excuse. Les manifestations non déclarées sur les autoroutes sont et restent illégales", a tweeté Buschmann. "Je pensais jusqu'à présent qu'il n'était pas nécessaire d'expliquer cela dans un cabinet fédéral. Apparemment, si". 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 Le bon choix à l'allemande ! 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 (modifié) Tous les yachts de la cleptocratie poutinienne sont passés par les chantiers de Blohm + Voss, ceci expliquerait-il cela? Modifié le 16 février 2022 par Chimera 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 16 février 2022 Share Posté(e) le 16 février 2022 Après, il ne faut pas oublier les facteurs géographiques (quelle surprise que l'Allemagne importe plus de gaz russe que l'Irlande !) et démographique (quelle surprise que l'Allemagne importe plus de gaz russe que la Lettonie !). 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Desty-N Posté(e) le 18 février 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 18 février 2022 La Tribune m'a fait prendre conscience de quelques informations troublantes : Citation Alors que la menace d'un conflit à la frontière ukrainienne plane toujours sur l'Europe, la question de l'approvisionnement du continent en gaz se pose. Déjà, l'Allemagne, où la part de gaz russe représente plus de la moitié de ses importations (55%), s'est alertée il y a quelques jours du niveau de ses réserves, tombées à 35%, contre 82% en 2022. (...) En matière d'approvisionnement, la France n'est pas la plus exposée au gaz russe, contrairement à d'autres pays de l'UE. En effet, alors que la consommation énergétique de l'Hexagone repose à 21% sur cette source d'énergie, la Norvège demeure son principal fournisseur de gaz, loin devant le pays de Poutine. Aussi, la France peut se tourner vers le GNL grâce à ses quatre terminaux méthaniers, ces installations permettant de le regazéifier. Ce n'est pas le cas de l'Allemagne qui a annoncé la semaine dernière développer la construction de terminaux méthanier pour importer du gaz liquéfié via la mer, afin de réduire sa dépendance au gaz russe. Le pays ne dispose d'aucun équipement de ce type pour l'instant. (...)https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/tensions-en-ukraine-comment-l-europe-peut-se-passer-du-gaz-russe-cet-hiver-904193.html Quand Angela Merkel a annoncé la fin des centrales nucléaires chez elle, j'ai un peu tiqué, car j'estimais que Fukushima ne devait pas faire oublier la lutte contre le réchauffement climatique. (et à l'époque je ne connaissais pas les "merveilleuses" mines de lignites, parfois héritées de la RDA mais dont certaines sont encore en activité aujourd'hui ) Quand la chancelière a décidé de recourir massivement au gaz russe et de soutenir Nord Stream 2, j'ai nettement plus tiqué. Diversifier ses fournisseurs est une règle de base pour une bonne gestion d'entreprise ou pour un état. Tonton Vlad avait déjà prouvé à plusieurs reprises qu'il pouvait être extrêmement retors, et on lui fournissait sur un plateau un moyen de pression vis-à-vis de la RFA. Et voilà que j'apprend que Berlin n'a même pas cherché à se doter des infrastructures pour s'approvisionner en GNL le cas échéant! Comme dit le proverbe "une fois c'est un hasard, deux fois c'est une coïncidence et à partir de trois, il faut commencer à se demander s'il n'y a pas un cause cachée." Je vais rester gentil et appliquer la maxime de Goethe, comme quoi il ne faut pas attribuer à la malveillance ce que l'incompétence suffit à expliquer: en matière de politique énergétique, Angela Merkel a fait preuve d'une grande myopie stratégique. Révélation Si certains intervenants estimaient qu'elle est tout bonnement très c...e ou que Poutine la tenait sous influence, je ne pourrais malheureusement pas exclure qu'ils aient raison . Ce qui me tracasse, c'est que si elle a fait preuve de myopie en matière de politique énergétique, on ne peur pas exclure que ça aie été le cas dans d'autre domaine. Par exemple pour les réfugiés syriens . La conscience de l'Europe aurait peut-être dû aller voir un oculiste, au début des années 2010 . 1 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 18 février 2022 Auteur Share Posté(e) le 18 février 2022 il y a 33 minutes, Desty-N a dit : Tonton Vlad avait déjà prouvé à plusieurs reprises qu'il pouvait être extrêmement retors Pardon ? Ce n'est pas Poutine qui menace de couper le gaz russe à l'Allemagne, mais Biden. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 18 février 2022 Share Posté(e) le 18 février 2022 il y a 4 minutes, Wallaby a dit : Pardon ? Ce n'est pas Poutine qui menace de couper le gaz russe à l'Allemagne, mais Biden. Je ne qualifierais pas une menace directe de manœuvre retorse . Je verrai plus tonton Vlad, comme un adepte Paulo Coehlo "parfois la peur de souffrir fait plus de dégats que la souffrance elle-même." Pour dire les choses autrement, un bon maître-chanteur sait inspirer la crainte en ne recourant que rarement à la violence. Néanmoins, tout le monde sait qu'il peut le faire et qu'il n'aura aucune hésitation. C'est un peu ce qui se passe avec l'Ukraine en ce moment, non? 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 18 février 2022 Auteur Share Posté(e) le 18 février 2022 il y a 45 minutes, Desty-N a dit : Déjà, l'Allemagne, où la part de gaz russe représente plus de la moitié de ses importations (55%), C'est en pourcentage de la consommation de gaz. En pourcentage de l'énergie totale, cela doit être beaucoup plus faible. Il faudrait comparer aux importations allemandes de pétrole soviétique au beau milieu de la guerre froide, où la Russie ne se contentait pas de menacer l'Ukraine, mais elle occupait militairement un tiers du territoire allemand et la moitié de la capitale, Berlin ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 18 février 2022 Auteur Share Posté(e) le 18 février 2022 (modifié) https://www.ost-ausschuss.de/sites/default/files/pm_pdf/German-Russian-Energy-Relations-since-1970.pdf (17 juin 2020) L'achat de gaz soviétique était considéré comme une mesure pour instaurer la confiance. [gazoduc Transgas via la tchécoslovaquie (et l'Ukraine) https://de.wikipedia.org/wiki/Transgas-Pipeline ] Dès 1969, le ministère des Affaires étrangères considérait comme concevable une part de 20 % de gaz soviétique sur le marché allemand. De plus, la République fédérale espérait une énergie bon marché et l'Union soviétique était avide de devises étrangères. Otto Schedl, ministre bavarois de l'économie dans les années 1960, tentait de rattraper le retard de la région agricole de l'époque en termes d'énergie bon marché et de progrès technologique. Un raccordement de la Bavière au réseau gazier soviétique offrait également la possibilité de surmonter le monopole d'approvisionnement en gaz naturel des Néerlandais de l'époque et de positionner la Bavière comme plaque tournante pour la distribution du gaz dans la Communauté européenne, les Italiens et les Français étant également ouverts à la coopération énergétique avec l'Union soviétique. Les actionnaires de Ruhrgas AG étaient BP et Shell, deux entreprises de Grande-Bretagne et des Pays-Bas, qui étaient elles-mêmes liées à la société américaine Exxon. L'activité du gazoduc germano-russe avait donc une dimension internationale dès le début. Pour la première fois, l'Union soviétique faisait partie d'une chaîne d'approvisionnement internationale au-delà des pays qu'elle contrôlait politiquement, ce qui était en fait incompatible avec l'idéologie communiste d'autosuffisance. Le traité d'Essen est donc devenu non seulement un projet phare pour les Allemands et les Russes, mais aussi un tournant décisif dans les relations Est-Ouest. Une autre particularité parmi les accords sur les gazoducs était l'accord triangulaire de 1975 appelé IGAT, dans lequel l'Allemagne et d'autres pays d'Europe occidentale coopéraient non seulement avec le Kremlin mais aussi avec le Shah de Perse. L'Iran fournissait du gaz à l'Union soviétique, qui à son tour transmettait la même quantité à l'Europe occidentale. [gazoduc Yamal via la Pologne] Parallèlement, les Américains ont également développé rapidement leurs échanges avec l'Union soviétique durant l'ère Kissinger. Entre 1971 et 1979, le commerce américano-soviétique a été multiplié par quinze pour atteindre 3,6 milliards de dollars US. Avec une part de 19,9 %, les États-Unis étaient en 1979 le deuxième fournisseur le plus important de l'URSS, après la République fédérale, qui les devançait de peu avec 20 %. La crise des relations entre l'Allemagne de l'Ouest et les États-Unis, qui avait été sévère jusqu'alors, s'est prolongée pendant des mois en 1981/82. Wolff von Amerongen, qui a tenté d'expliquer à Washington que les investissements dans le gazoduc profiteraient surtout aux producteurs d'équipements occidentaux et qu'avec une part d'approvisionnement soviétique de 30 % de la consommation allemande de gaz naturel et de moins de 10 % des besoins énergétiques totaux de l'Allemagne, il n'y aurait pas de dépendance risquée, a lui-même été pris dans la ligne de mire. Le chroniqueur William Safire a écrit dans le New York Times que l'attitude de Wolff était une "insulte à l'Amérique" et que "100 000 travailleurs esclaves" seraient utilisés pour construire le gazoduc. Mais Wolff von Amerongen a réussi à trouver des alliés influents, en particulier dans l'économie américaine. Entre autres choses, le chef des Chambres de commerce américaines a écrit une lettre au président Reagan, mettant en garde contre les sanctions à l'encontre des alliés occidentaux et promouvant la stratégie allemande consistant à devenir moins dépendant des approvisionnements énergétiques du Moyen-Orient. À l'époque, les ministres des affaires étrangères de la Communauté Européenne étaient également unanimement opposés à la politique de sanctions américaine et à sa prétention à l'extraterritorialité, qui allait à l'encontre des principes du commerce mondial. Néanmoins, au cours de l'été 1982, l'administration Reagan a placé deux fabricants français de compresseurs, ainsi qu'une société italienne et une britannique chacune, sur une liste de sanctions américaines et a refusé d'utiliser les licences américaines pour le projet Yamal. En conséquence, les entreprises allemandes ont envoyé des "lettres de protection" au ministère fédéral de l'économie, qui montraient que les sanctions américaines violaient la loi allemande sur le commerce extérieur. "L'application de la loi américaine est nulle et non avenue dans des États étrangers souverains", a commenté Wolff von Amerongen sur les activités américaines dans ses mémoires. Dans un communiqué de presse du 2 juillet 1982, l'Association des entreprises allemandes de commerce avec l'Est a averti que "l'extraterritorialité d'une décision du gouvernement américain, revendiquée maintenant pour la première fois", conduirait à une "violation grave du principe de loyauté et d'honnêteté" et a demandé une révision du décret américain. Il y aurait un risque que les demandes de dommages et intérêts de Moscou se chiffrent en milliards ainsi qu'une "atteinte à la division internationale du travail". La professeur américaine Angela Stent, qui est toujours un expert commercial actif à l'université de Georgetown à Washington, aurait déclaré que les États-Unis craignent que les Européens "aident l'ennemi" avec des transactions commerciales. Selon de nombreux Américains, ces transactions sont plus avantageuses pour l'Union soviétique. D'autres experts, en revanche, ont spéculé à l'époque sur le fait que le gazoduc de Yamal pourrait être superflu, car la demande de gaz dans l'UE diminuerait de toute façon. George Sokoloff, conseiller du président François Mitterrand, a quant à lui souligné dans la même contribution que l'objectif des Européens était d'encourager l'Union soviétique à investir des milliards dans le secteur non militaire (et donc à s'éloigner des programmes d'armement). "Alors que M. Reagan préfère les embargos, les Européens veulent de nouveaux programmes de coopération", a déclaré M. Sokoloff. Et l'analyste allemand Friedemann Müller de souligner qu'il est possible de rester en dialogue sur des projets économiques communs et de désamorcer les conflits à un stade précoce. Les trois aspects décisifs amenant Ronald Reagan à céder dans le grand conflit des pipelines de 1982 furent principalement : 1. les entreprises américaines impliquées n'étaient pas du tout en accord avec la politique d'embargo de leur propre gouvernement et rendaient plausible le fait qu'elles étaient ainsi distancées dans la concurrence mondiale et sur le marché européen. 2. Le chancelier Helmut Schmidt, qui était connu à Washington comme un défenseur de la double décision de l'OTAN, a clairement soutenu le projet énergétique et a fait comprendre au président Reagan que l'Union soviétique ne pourrait pas acheter de céréales aux États-Unis sans les recettes en devises provenant des transactions gazières. 3. Schmidt pouvait compter sur le soutien unanime de chefs d'État européens tels que François Mitterrand, ainsi que sur la large approbation de l'économie et du public ouest-allemands. Helmut Kohl (CDU), le nouveau chancelier fédéral qui succéda à Schmidt à l'automne 1982, adhéra également à l'affaire du gazoduc. adhérait également à l'affaire des pipelines. Le 13 novembre 1982, les sanctions américaines furent finalement levées. Le processus de transformation en Europe de l'Est, les négociations prolongées sur l'utilisation des terres en Biélorussie et en Pologne et les défis climatiques extrêmes en Sibérie septentrionale ont ensuite entraîné un retard considérable du projet Yamal a été considérablement retardé. Ce n'est qu'en 1995 que le gazoduc de 5 000 kilomètres de long a été achevé, puis exploité par une coentreprise russo-polonaise. La relation de confiance que les entrepreneurs et les hommes politiques allemands avaient établie avec Moscou depuis les années 1950 a peut-être été un élément décisif dans ce processus de transformation. Les Polonais, Slovaques, Tchèques, Biélorusses et Ukrainiens devenus indépendants ont pu bénéficier d'une infrastructure énergétique moderne et de droits de transit considérables grâce aux nombreux accords germano-soviétiques sur les gazoducs. Le fait qu'ils aient dû accepter en contrepartie la conversion graduelle des prix de l'énergie subventionnés à ceux du marché par la Russie est le revers de la médaille. Modifié le 18 février 2022 par Wallaby 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 18 février 2022 Share Posté(e) le 18 février 2022 @Wallaby : finalement, on est pas tellement en désaccord. Il y a 3 heures, Wallaby a dit : https://www.ost-ausschuss.de/sites/default/files/pm_pdf/German-Russian-Energy-Relations-since-1970.pdf (17 juin 2020) L'achat de gaz soviétique était considéré comme une mesure pour instaurer la confiance. [gazoduc Transgas via la tchécoslovaquie (et l'Ukraine) https://de.wikipedia.org/wiki/Transgas-Pipeline ] Dès 1969, le ministère des Affaires étrangères considérait comme concevable une part de 20 % de gaz soviétique sur le marché allemand. (...) Wolff von Amerongen, qui a tenté d'expliquer à Washington que les investissements dans le gazoduc profiteraient surtout aux producteurs d'équipements occidentaux et qu'avec une part d'approvisionnement soviétique de 30 % de la consommation allemande de gaz naturel et de moins de 10 % des besoins énergétiques totaux de l'Allemagne, il n'y aurait pas de dépendance risquée, a lui-même été pris dans la ligne de mire. (...) Actuellement, on parle de 55% de PDM pour le gaz russe dans les importations. Des proportions bien au delà de ce que mentionnent le ministre des affaires étrangères de laRFA ou Wolff von Amerongen. D'ailleurs même les dirigeants allemands commencent à se poser des questions : Citation Une grande dépendance au gaz russe… Le problème a été mis en lumière par la crise en Ukraine, mais l’Allemagne préfèrerait l’occulter. Début février, l’ancien vice-chancelier Sigmar Gabriel (SPD) faisait amende honorable dans l’hebdomadaire économique WirtschaftsWoche, en reconnaissant que « les dernières décennies, marquées par la dérégulation du marché de l’énergie, nous ont conduits à choisir le gaz le moins cher, celui fourni par le gazoduc russe ». Selon les statistiques du cabinet IHS Markit, celui-ci représente 55% des importations allemandes, devant les livraisons de la Norvège (30,6%) et des Pays-Bas (12,7%). (...)https://www.usinenouvelle.com/article/l-allemagne-en-quete-de-solutions-pour-reduire-sa-dependance-au-gaz-russe.N1784922 Encore une fois ce qui me gène, ce n'est pas d'acheter du gaz à la Russie, mais d'en acheter trop, au point d'en devenir dépendant. Faire des économies en achetant pas cher, d'accord, mais mettre tous ses œufs dans le même panier, ça comporte des risques. Berlin commence à se rendre compte de son erreur... Le bon côté, c'est que l'UE fait bloc et qu'elle pourrait en ressortir renforcée: Citation La Commission a multiplié les contacts pour diversifier ses approvisionnements. Les détails du plan de sanctions envisagé par les Vingt-Sept envers la Russie en cas d’offensive contre l’Ukraine restent secrets. (...) Après une discussion à vingt-sept organisée avant le sommet Union européenne-Union africaine, le mot « unanimité » était sur toutes les lèvres. « Tous sur la même ligne, c’est trop rare pour ne pas être souligné », ironisait une diplomate. L’absence du premier ministre hongrois, Viktor Orban, resté à Budapest pour une rencontre avec le président brésilien, Jair Bolsonaro, – lequel arrivait de Moscou – aura sans doute facilité les choses. (...)https://www.lemonde.fr/international/article/2022/02/18/crise-ukrainienne-l-union-europeenne-se-dit-prete-a-faire-face-aux-coupures-de-gaz-de-moscou_6114240_3210.html Si j'ai le temps, je développerai le thème de la réaction européenne sur le fil dédié Révélation Mais pour lancer une piste, je rappelle que l'Iran a d'énorme réserves d'hydrocarbures et tout spécialement de gaz … Un dernier point sur la guerre des pipeline du début des années 80. Il se peut que Reagan n'ait pas eu pour unique motivation de faire plaisir à l'Allemagne ou aux entreprises américaines : Citation (...) Au début des années 80, grâce à des renseignements fournis par la France, Ronald Reagan a ordonné une invraisemblable opération de déstabilisation technologique de l'URSS, qui a notamment conduit à l'explosion d'un gazoduc à l'été 1982. C'est ce que révèle Thomas C. Reed, ancien conseiller de Reagan, dans un livre à paraître aux Etats-Unis, At the Abyss : An Insider's History of the Cold War (éd. Ballantine Books) (...) En se plongeant dans les 4 000 documents fournis (...) via la France, les Américains ont découvert, effarés, que les Soviétiques étaient infiltrés dans nombre de laboratoires occidentaux et avaient accès à des plans et des logiciels extrêmement sensibles. (...). Grâce à la découverte de ces canaux, la CIA décide d'envoyer des fausses informations aux Soviétiques. Notamment des logiciels (...) contenant des erreurs indétectables. (...). Un de ces logiciels, conçu pour gérer des installations gazières (pompes, turbines, valves...), a parfaitement rempli son office : (...), il a déclenché une pression excessive, qui a conduit à l'explosion d'un pipeline sibérien, «la plus monumentale explosion non nucléaire jamais vue depuis l'espace», selon l'auteur. Les Soviétiques ont alors commencé à suspecter toutes leurs installations, «ce qui était le but de toute l'opération». (...)https://www.liberation.fr/planete/2004/02/28/comment-reagan-a-piege-la-technologie-sovietique_470604/ Révélation In the book, Reed stated the United States added a Trojan horse to gas pipeline control software that the Soviet Union obtained from a company in Canada. (...) According to Reed, when the components were deployed on a Trans-Siberian gas pipeline, the Trojan horse led to a huge explosion. (...) He wrote: "The pipeline software that was to run the pumps, turbines and valves was programmed to go haywire, to reset pump speeds and valve settings to produce pressures far beyond those acceptable to the pipeline joints and welds. The result was the most monumental non-nuclear explosion and fire ever seen from space." (...)https://en.wikipedia.org/wiki/At_the_Abyss & https://www.nytimes.com/2009/10/27/science/27trojan.html?_r=1&ref=science&pagewanted=all 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Desty-N Posté(e) le 21 février 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 21 février 2022 Avec quelques astuces et beaucoup de chance, j'ai mis la main sur l'intégralité de l'article de l'Usine Nouvelle que je mentionnais dans mon post précédent. Bien évidemment, je le met en texte caché : Révélation La Russie fournit 55 % des importations de gaz naturel allemandes. Dans le contexte de la crise ukrainienne, les industriels se disent confiants, mais tentent de diversifier leurs approvisionnements. Une grande dépendance au gaz russe… Le problème a été mis en lumière par la crise en Ukraine, mais l’Allemagne préfèrerait l’occulter. Début février, l’ancien vice-chancelier Sigmar Gabriel (SPD) faisait amende honorable dans l’hebdomadaire économique WirtschaftsWoche, en reconnaissant que « les dernières décennies, marquées par la dérégulation du marché de l’énergie, nous ont conduits à choisir le gaz le moins cher, celui fourni par le gazoduc russe ». Selon les statistiques du cabinet IHS Markit, celui-ci représente 55% des importations allemandes, devant les livraisons de la Norvège (30,6%) et des Pays-Bas (12,7%). Une situation d’interdépendance héritée des relations privilégiées entretenues par les gouvernements successifs depuis les années 1970. C’est l’ancien chancelier Gerhard Schröder (1998-2005), président du comité d’actionnaires de Nord Stream 2 et qui pourrait entrer en juin au conseil de surveillance du gazier russe Gazprom, qui a été à l’initiative du gazoduc Nord Stream 1. Mise en service en 2011, cette canalisation sous la mer Baltique relie Vyborg, en Russie, à Greifswald, en Allemagne, et achemine chaque année quelque 55 milliards de mètres cubes de gaz. Elle est venue compléter deux autres gazoducs : Yamal, mis en service en 2003, pour 33 milliards de mètres cubes par an et Soyouz, qui transporte 146 milliards de mètres cubes par an via l’Ukraine. Une semaine d’autonomie par grand froid Angela Merkel, elle, a soutenu la construction du projet controversé Nord Stream 2, jumeau de Nord Stream 1, qui suit le même tracé et permet d’en doubler la capacité. Et par là même de renforcer la dépendance de l’Allemagne envers son fournisseur principal. Depuis les mouvements de troupes à la frontière ukrainienne, la confiance semble rompue. D’autant que pour accroître la pression, Moscou a bridé ses livraisons au strict minimum de ce qui est prévu contractuellement. « Début 2022, moins de la moitié du volume de gaz a été acheminé de Russie par rapport au début 2021 », analyse Anke Herold, la directrice de l’Institut d’écologie appliquée (Öko-Institut), à Fribourg-en-Brisgau. Le 30 janvier, les réservoirs allemands étaient remplis à moins de 40%. Soit à peine de quoi tenir une semaine de grand froid. Aux premières loges, l’industrie, plus grande consommatrice de gaz naturel (38,5% des volumes), devant les ménages, observe la situation avec attention. « La disponibilité du gaz naturel est importante pour notre activité, car c’est à la fois une source d’énergie et une matière première essentielle, décrit Thomas Nonnast, porte-parole du groupe BASF. Nous avons conclu avec différents fournisseurs des contrats de livraison à long terme, dont la tarification est fondée sur les prix spot. Afin d’éviter toute perturbation dans l’approvisionnement, nous travaillons en étroite collaboration avec eux ainsi qu’avec les exploitants de réseau et, le cas échéant, avec les autorités publiques. Nous suivons aussi de près les mesures prises par l’Union européenne et par les gouvernements. » Pour autant, Siegfried Russwurm, le président de la BDI, la fédération de l’industrie allemande, refuse de voir la sécurité énergétique du secteur menacée. « Jusqu’à présent, la Russie a toujours livré, y compris cet hiver, rassure-t-il. S’approvisionner auprès de cette source n’était pas un jeu de hasard. C’était fiable et bon marché. » Cependant, il admet que la question d’une meilleure répartition des importations se pose. Un changement de ton partagé par les milieux politiques. Outre l’Azerbaïdjan, « il existe une possibilité théorique de nous approvisionner par un gazoduc depuis l’Afrique du Nord, a répondu Robert Habeck, le ministre de l’Économie et du Climat, à une question parlementaire. Et si ce n’est pas le cas, il faudra acheter davantage de gaz naturel liquéfié (GNL). » Jusqu’à trois projets de terminaux GNL L’Allemagne a longtemps repoussé la construction de ses propres terminaux d’importation de GNL, en raison du coût élevé de ces infrastructures. D’autre part, le GNL étant plus cher que le gaz de gazoduc, son volume d’importation restait limité. Pour l’heure, il passe par les ports de Zeebrugge (Belgique) et de Rotterdam (Pays-Bas). Ce ne sont pourtant pas les projets qui manquent. Trois villes côtières de la mer du Nord sont en lice : Wilhelmshaven, Brunsbüttel et Stade, qui pourraient faire transiter 10 à 12 milliards de mètres cubes de GNL chacune. Restés au point mort faute de volonté politique, ces plans sont aujourd’hui remis sur la table, mais ils ne seront pas opérationnels avant 2026. Un axe de réflexion à plus court terme passerait par la création d’une réserve stratégique nationale, alors que Gazprom contrôle actuellement jusqu’à 25% de la capacité de stockage allemande. « Cela permettrait de se prémunir d’une trop grande volatilité, précise Anke Herold. On pourrait imposer par contrat des niveaux de remplissage minimum dans les réservoirs de gaz, comme c’est le cas pour le stockage du pétrole, qui doit assurer 90 jours de consommation. » Une piste envisagée pour mieux préparer l’hiver prochain. L’hydrogène ukrainien en remplacement Avec un plan national de 9 milliards d’euros, l’Allemagne a placé l’hydrogène vert au cœur de sa stratégie de décarbonation de l’industrie. La question des importations sera cruciale. Le gouvernement a d’ores et déjà démarré des pourparlers avec l’Ukraine pour sécuriser ses approvisionnements. Le pays se positionne comme un producteur d’hydrogène vert à base d’énergie éolienne et projette de livrer 7,5 GW d’hydrogène à l’Union européenne à moyenne échéance. Pour en capter une partie, l’Allemagne envisage la possibilité de le faire circuler via le gazoduc Soyouz-Transgaz qui traverse le pays. D’autant plus que celui-ci pourrait perdre une partie de ses volumes au profit de Nord Stream 2, si ce dernier venait à être mis en service. Dans tous les cas, des études sont en cours sur la compatibilité entre l’hydrogène et les canalisations en acier. En cas de conclusions positives, il ne faudrait alors convertir que les équipements en surface, comme les stations de compression, ce qui représenterait un investissement limité en comparaison de la pose de nouveaux pipelines. Berlin a également promis à Kiev 200 millions d’euros pour sa transition énergétique.https://www.usinenouvelle.com/article/l-allemagne-en-quete-de-solutions-pour-reduire-sa-dependance-au-gaz-russe.N1784922 Comme c'est assez long, voici, selon moi, les points importants (avec quelques commentaires persos ): 55% du gaz consommé en Allemagne vient de Russie (en France, ça doit tourner autour de 25%, on s'approvisionne aussi en Norvège et en Algérie, en tâchant de garder ces trois là dans le même ordre de grandeur …) tous les gouvernements allemands au moins depuis 25 ans suivent la même ligne et s'appuient sur le gaz russe (Merkel ayant dirigé le pays depuis une quinzaine d'années, elle a cependant largement eu le temps de réfléchir à la question. Surtout que c'est une scientifique. Elle aurait pu décider d'infléchir la trajectoire, comme elle l'a fait pour les centrales nucléaires.) Il semble que la Russie joue avec les nerfs des teutons (ça alors?! Qui aurait cru Poutine capable de ça ?) Berlin a acheté du gaz russe parce que c'était pas cher. La RFA ne s'est pas dotée de terminus portuaires pour le GNL, parce que ça coute des sous. (et après on dira que c'est l'Angleterre qui est une nation de boutiquiers. Pour rappel, en France, on a 4 terminaux GNL. Mais bon ça doit être un truc de toxico, vus qu'on est accro à la dépense publique.) la capacité de stockage gazière allemande permet à la RFA de tenir une semaine par grand froid. Et elle est contrôlée à 25% par … Gazprom ( alors à ce niveau, je crois que je n'ai même plus besoin de commenter.) Sérieusement, j'en viens à espérer que Poutine avait des taupes et des agents d'influence à la Chancellerie. Parce que si les dirigeants teutons ont vraiment pris tous seuls les décisions qui les ont mené là, on frôle le cas d'école. Le genre qui sera enseigné dans les cours de stratégie. Comme contre-exemple. Ce qui me navre, c'est que même dans le secteur privé, il existe la notion de "fournisseur critique". Quand une grosse société identifie ce genre d'entreprises parmi ses pourvoyeurs, alors il est recommandé qu'elle développe une stratégie pour éviter une mise en danger de ses activités. Les deux axes le plus souvent préconisés sont la constitution de stocks et la diversification des fournisseurs. Il est dommage que Berlin n'ai pas eu connaissance de ce genre de chose. Vraiment dommage. En même temps, on peut essayer de les comprendre. Ce n'est pas comme si l'Allemagne avait une économie avec beaucoup d'entreprises industrielles qui ont recours à de nombreux sous-traitants qui eux-mêmes … Oh, wait ! 4 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 21 février 2022 Auteur Share Posté(e) le 21 février 2022 La Russie est un fournisseur très fiable. La seule chose qui n'est pas fiable dans l'approvisionnement en gaz de l'Allemagne, c'est les pays de transit comme l'Ukraine. D'où le développement de liaisons directes avec Nord Stream 1 puis Nord Stream 2 pour sécuriser cet approvisionnement et supprimer le risque "transit". 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 21 février 2022 Share Posté(e) le 21 février 2022 il y a 8 minutes, Wallaby a dit : La Russie est un fournisseur très fiable. La seule chose qui n'est pas fiable dans l'approvisionnement en gaz de l'Allemagne, c'est les pays de transit comme l'Ukraine. D'où le développement de liaisons directes avec Nord Stream 1 puis Nord Stream 2 pour sécuriser cet approvisionnement et supprimer le risque "transit". J'ai l'impression que les allemands ont d'avantage regardé la facture présentée par la Russie que la fiabilité de ce régime . De plus, l'article que je cite ne va pas dans ton sens: Révélation D’autant que pour accroître la pression, Moscou a bridé ses livraisons au strict minimum de ce qui est prévu contractuellement. « Début 2022, moins de la moitié du volume de gaz a été acheminé de Russie par rapport au début 2021 », analyse Anke Herold, la directrice de l’Institut d’écologie appliquée (Öko-Institut), à Fribourg-en-Brisgau. Le 30 janvier, les réservoirs allemands étaient remplis à moins de 40%. Soit à peine de quoi tenir une semaine de grand froid. Il se peut que ton analyse sur la fiabilité de la Russie reflète un point de vue qui était celui des dirigeants allemand pendant longtemps, ce qui les poussait dans les bras de Moscou. Cependant, les choses changent depuis quelques temps: Citation Le chancelier allemand Olaf Scholz a assuré à un groupe de sénateurs américains que le gazoduc Nord Stream 2 "n’irait pas de l’avant" si jamais la Russie envahissait l’Ukraine,(...). https://www.rtbf.be/article/ukraine-olaf-scholz-assure-quil-ny-aura-pas-de-nord-stream-2-en-cas-dinvasion-russe-10931041 La fiabilité d'un régime, ce n'est pas juste la stabilité de son gouvernement et de ses dirigeants, mais aussi la capacité de ce régime à adopter un comportement modéré et prévisible, histoire qu'il ne vire pas persona non grata pour ses interlocuteurs. De ce point de vue la Norvège s'avère nettement plus fiable. De toute façon, au risque de me répéter, ce n'est pas sein de dépendre à ce point d'un seul fournisseur, que ce soit pour une entreprise ou pour un pays. Cela ne me générait pas que l'Allemagne achète 25-30% de son gaz à la Russie, mais au delà de 35-40%, on commence à avoir un problème. Révélation surtout quand les teutons sont trop c...s et grippe-sous pour se doter de réserves au delà de 7 jours ou de terminaux GNL 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 21 février 2022 Auteur Share Posté(e) le 21 février 2022 il y a 2 minutes, Desty-N a dit : La fiabilité d'un régime Je parle de la fiabilité d'un partenaire commercial, qui fournit les quantités prévues aux dates prévues. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 23 février 2022 Share Posté(e) le 23 février 2022 Le 21/02/2022 à 23:09, Wallaby a dit : Je parle de la fiabilité d'un partenaire commercial, qui fournit les quantités prévues aux dates prévues. Sauf que, comme je l'ai déjà mentionné à deux reprises, L'Usine Nouvelle affirme que ce n'est pas (plus?) le cas. Et pour appuyer ses dires, le journal cite une chercheuse allemande: D’autant que pour accroître la pression, Moscou a bridé ses livraisons au strict minimum de ce qui est prévu contractuellement. « Début 2022, moins de la moitié du volume de gaz a été acheminé de Russie par rapport au début 2021 », analyse Anke Herold, la directrice de l’Institut d’écologie appliquée (Öko-Institut), à Fribourg-en-Brisgau. Le 30 janvier, les réservoirs allemands étaient remplis à moins de 40%. Soit à peine de quoi tenir une semaine de grand froid. De toute façon, vu la situation actuelle en Ukraine, la question a nettement moins d'importance. Il reste à voir comment Berlin va s'adapter, mais l'actuel gouvernement m'a l'air moins dogmatique que son prédécesseur. Un exemple récent : Citation Automobile : Berlin fait volte-face et ne soutient plus la fin des moteurs thermiques en 2035 prévue par Bruxelles Le ministre allemand des Transports a indiqué qu'il fallait promouvoir les carburants de synthèse et les moteurs hybrides. Contre toute attente, c'est un gouvernement de coalition avec les Verts en son sein qui pourrait démanteler l'initiative bruxelloise d'interdire la vente de tous les moteurs en 2035, et qui avait été défendu par Angela Merkel. Berlin rejoint ainsi la position française. (...)https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/automobile-berlin-fait-volte-face-et-ne-soutient-plus-la-fin-des-moteurs-thermiques-en-2035-prevue-par-bruxelles-904595.html Désormais, je me prend à espérer qu'E. Macron parvienne à convaincre O. Scholz de soutenir une politique européenne de l'énergie avec une tonalité indépendante. Voire avec un petit gout de souverainisme (européen ). 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 23 février 2022 Share Posté(e) le 23 février 2022 (modifié) Il y a 5 heures, Desty-N a dit : Sauf que, comme je l'ai déjà mentionné à deux reprises, L'Usine Nouvelle affirme que ce n'est pas (plus?) le cas. Et pour appuyer ses dires, le journal cite une chercheuse allemande: D’autant que pour accroître la pression, Moscou a bridé ses livraisons au strict minimum de ce qui est prévu contractuellement. « Début 2022, moins de la moitié du volume de gaz a été acheminé de Russie par rapport au début 2021 », analyse Anke Herold, la directrice de l’Institut d’écologie appliquée (Öko-Institut), à Fribourg-en-Brisgau. Le 30 janvier, les réservoirs allemands étaient remplis à moins de 40%. Soit à peine de quoi tenir une semaine de grand froid. De toute façon, vu la situation actuelle en Ukraine, la question a nettement moins d'importance. Il reste à voir comment Berlin va s'adapter, mais l'actuel gouvernement m'a l'air moins dogmatique que son prédécesseur. Un exemple récent : Désormais, je me prend à espérer qu'E. Macron parvienne à convaincre O. Scholz de soutenir une politique européenne de l'énergie avec une tonalité indépendante. Voire avec un petit gout de souverainisme (européen ). Il faudrait connaitre les raisons profondes de ce revirement. Moi je soupçonne que les allemands prennent acte que le contexte force à diversifier les approvisionnements en sources d'énergie. La dépendance à l'électricité (et donc à l'énergie nucléaire venant de France) serait devenu trop forte. Le 21/02/2022 à 21:56, Desty-N a dit : 55% du gaz consommé en Allemagne vient de Russie (en France, ça doit tourner autour de 25%, on s'approvisionne aussi en Norvège et en Algérie, en tâchant de garder ces trois là dans le même ordre de grandeur …) Ces chiffres sont très intéressants parce que l'Algérie montre un alignement sur le bloc Sino-Russe ce qui signifie qu'on est autant mal placé que l'Allemagne si l'Algérie modifie sa politique de livraison. Ce qu'il faudrait connaitre c'est la dépendance de toute l'Europe au Gaz. Parce que de toute façon c'est une énergie qui en étant rationnée va atteindre des prix stratosphériques. Modifié le 23 février 2022 par herciv Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Desty-N Posté(e) le 23 février 2022 Share Posté(e) le 23 février 2022 Il y a 1 heure, herciv a dit : Il faudrait connaitre les raisons profondes de ce revirement. Moi je soupçonne que les allemands prennent acte que le contexte force à diversifier les approvisionnements en sources d'énergie. La dépendance à l'électricité (et donc à l'énergie nucléaire venant de France) serait devenu trop forte. (...) Je ne pense pas que dans l'état actuel des choses, on puisse comparer la dépendance allemande à l'énergie nucléaire française avec la dépendance allemande au gaz russe. Dans le second cas, on parle quand même de 55% de PDM! Si la France ne fournissait à l'Allemagne ne serait-ce que 35% de son électricité, notre balance commerciale serait nettement moins déséquilibrée. Cependant, si tu as une source à me fournir qui indique le contraire, je suis preneur . Par contre, je comprendrais tout-à-fait qu'Olaf Scholz réalise que sa prédécesseur a manqué de bon sens (un tout petit peu ) et qu'il décide une réorientation partielle de la politique énergétique. L'arrêt des centrales nucléaires, au charbon et à la lignite va poser de gros problème pour la production d'électricité, surtout avec les nouveaux soucis d'approvisionnement en gaz russe. Si en même temps, on arrête les voitures thermiques, la consommation de cette même électricité va grimper en flèche. L'hybride, même rechargeable, et les carburants de synthèse permettraient de desserrer le nœud coulant pour quelques années. Il y a 2 heures, herciv a dit : Ces chiffres sont très intéressants parce que l'Algérie montre un alignement sur le bloc Sino-Russe ce qui signifie qu'on est autant mal placé que l'Allemagne si l'Algérie modifie sa politique de livraison. (...) Actuellement, on a des problèmes principalement avec la Russie. Pour autant que je sache, la Chine ne traine pas les pieds pour commercer avec nous, et de notre côté, on ne rechigne pas à échanger avec eux. Le bloc sino-russe ne me semble donc pas homogène dans sa volonté de négoce avec l'occident. Mais là aussi, si tu as des sources ou des arguments qui t'amènent à penser que l'Algérie peut nous faire faux bon, je suis preneur (poste les juste dans le fil dédié à ce pays, SVP, qu'on ne vire pas HS) Et de toute façon, si Alger regimbait, on se serait pas aussi mal placé que l'Allemagne pour une raison très simple: nous on a pas renoncé à nos centrales nucléaires (et on a pas laissé le contrôle de 25% de nos capacité de stockage à Gazprom ) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
WizardOfLinn Posté(e) le 23 février 2022 Share Posté(e) le 23 février 2022 S'il y a vraiment trop de problèmes avec le gaz russe dans l'avenir, les centrales à lignite allemandes fonctionneront plus longtemps, au delà de 2035. On pourrait même en construire de nouvelles et invoquer quand même des gains environnementaux, en tordant un peu les arguments pour vendre ça à l'opinion publique (amélioration du rendement avec du matériel récent, un peu de séquestration...). 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 février 2022 Auteur Share Posté(e) le 23 février 2022 https://www.welt.de/wirtschaft/plus237072963/Nord-Stream-2-Habecks-Trick-duerfte-vor-Gericht-einen-schweren-Stand-haben.html (23 février 2022) Le ministre allemand de l'Economie annule le certificat de conformité délivré par son prédécesseur pour Nord Stream 2. Cette astuce administrative repose sur des bases juridiques incertaines. Cela permet en tout cas de retarder Nord Stream 2, mais probablement pas de l'empêcher. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 23 février 2022 Share Posté(e) le 23 février 2022 Il y a 5 heures, WizardOfLinn a dit : S'il y a vraiment trop de problèmes avec le gaz russe dans l'avenir, les centrales à lignite allemandes fonctionneront plus longtemps, au delà de 2035. On pourrait même en construire de nouvelles et invoquer quand même des gains environnementaux, en tordant un peu les arguments pour vendre ça à l'opinion publique (amélioration du rendement avec du matériel récent, un peu de séquestration...). C'est pas une surprise ça. 1980: "on arrête le charbon en 2000!" 2000: "on arrête le charbon en 2020!" 2020: "on arrête le charbon en 2038!" Tout prétexte sera évidemment utilisé. Mais ça n'en fera pas moins des prétextes. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 23 février 2022 Share Posté(e) le 23 février 2022 La bonne nouvelle, c'est que la France va pouvoir continuer avec le nucléaire comme si de rien n'était. En gardant les prix du gaz comme référence, EDF pourra construire 600 EPR (à condition de virer les "acteurs privés/ parasitaires"). 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Deres Posté(e) le 23 février 2022 Share Posté(e) le 23 février 2022 Il y a 7 heures, WizardOfLinn a dit : S'il y a vraiment trop de problèmes avec le gaz russe dans l'avenir, les centrales à lignite allemandes fonctionneront plus longtemps, au delà de 2035. On pourrait même en construire de nouvelles et invoquer quand même des gains environnementaux, en tordant un peu les arguments pour vendre ça à l'opinion publique (amélioration du rendement avec du matériel récent, un peu de séquestration...). C'est exactement ce que font les chinois depuis des années et cela ne choque personne. le gaz est déjà vendu comme une alternative plus propre que le charbon. De toute façon, ce n'est pas bien compliqué : les allemands veulent supprimer le charbon et le nucléaire mais on besoin de compenser avec une énergie à la demande pour pallier les intermittences et la faiblesse hivernale de l'éolien et du solaire. Il ne reste donc plus que le gaz de possible. Et comme la production de Mer du Nord est en baisse progressive et que l'on s'interdit le gaz de schiste en Europe, il ne reste que le gaz importé sachant que de tels quantité en GNL, ce n'est pas très réaliste. Il y a 1 heure, Patrick a dit : C'est pas une surprise ça. 1980: "on arrête le charbon en 2000!" 2000: "on arrête le charbon en 2020!" 2020: "on arrête le charbon en 2038!" Tout prétexte sera évidemment utilisé. Mais ça n'en fera pas moins des prétextes. Cela a avancé d'au moins deux ans, c'est un gros progrès. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
P4 Posté(e) le 23 février 2022 Share Posté(e) le 23 février 2022 11 hours ago, herciv said: Ce qu'il faudrait connaitre c'est la dépendance de toute l'Europe au Gaz. Parce que de toute façon c'est une énergie qui en étant rationnée va atteindre des prix stratosphériques. D'ou l'importance des gisements en médor et de leur mise en exploitation. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 24 février 2022 Share Posté(e) le 24 février 2022 Un calendrier au poil ! Citation Wintershall Dea : la suspension politique de Nord Stream 2 devrait ouvrir la porte à des compensations Par: Reuters - Mise à jour : 24 février 2022, 12h37 GMT - FRANCFORT (Reuters) Wintershall Dea, l'un des co-fondateurs du gazoduc Nord Stream 2 de Gazprom, a déclaré jeudi qu'une annulation du projet pour des raisons politiques permettrait à son opérateur de déposer des demandes d'indemnisation. Par Christoph Steitz et Patricia Weiss FRANCFORT (Reuters) - Wintershall Dea, l'un des co-fondateurs du gazoduc Nord Stream 2 de Gazprom, a déclaré jeudi que l'annulation du projet pour des raisons politiques permettrait à son opérateur de déposer des demandes d'indemnisation. Les déclarations du groupe interviennent alors que Moscou a lancé une invasion de l'Ukraine quelques jours seulement après que l'Allemagne a mis fin à la certification du pipeline lors d'une première vague de sanctions contre la Russie, où Wintershall Dea est actif depuis plus de trois décennies. La société pétrolière et gazière basée en Allemagne, qui est détenue conjointement par BASF et le groupe d'investisseurs LetterOne du milliardaire russe Mikhail Fridman, a annulé jeudi sa conférence de presse annuelle à la lumière des événements actuels. "La dernière escalade militaire ébranle également la coopération économique entre la Russie et l'Europe qui s'est construite au fil des décennies et aura des conséquences profondes", a déclaré le PDG Mario Mehren dans un communiqué. "Il est encore impossible de dire dans quelle mesure." Wintershall Dea avec Uniper, Shell, Engie et OMV <OMVV,VI> est l'un des bailleurs de fonds de Nord Stream 2. Il a précédemment déclaré que ses remboursements de prêt au projet s'élevaient à 730 millions d'euros (821 millions de dollars). Uniper, dont les actions ont atteint un plus bas en 14 mois jeudi, a déclaré un jour plus tôt qu'il évaluait si la suspension du pipeline entraînerait des dépréciations sur son exposition de 1 milliard d'euros au projet. "Si la mise en service de Nord Stream 2 est empêchée par une intervention politique, nous supposons que la société de projet sera en mesure de faire valoir des demandes d'indemnisation", a déclaré la société dans son rapport annuel, faisant référence à l'opérateur de pipeline Nord Stream 2 AG. "Actuellement, Wintershall Dea ne voit aucun scénario raisonnable dans lequel il y aurait une intervention politique sans compensation", a-t-il ajouté. Plus tôt cette semaine, le chancelier allemand Olaf Scholz a révoqué une évaluation de la sécurité par le ministère de l'Économie du pays, affirmant qu'une nouvelle version était nécessaire à la lumière des événements actuels et suspendant effectivement le pipeline dans un avenir prévisible. Wintershall Dea a déclaré que même si le processus de certification par le régulateur allemand était retardé, il s'attendait à ce que Nord Stream 2 remplisse ses obligations contractuelles envers ses investisseurs financiers, sans donner plus de détails. "J'apprécie votre compréhension qu'aujourd'hui n'est pas un jour pour discuter d'hypothétiques et d'inconnus", a déclaré jeudi aux analystes le directeur financier de Wintershall Dea, Paul Smith, après avoir présenté les résultats annuels de la société. Il a déclaré qu'au lieu d'une session de questions-réponses typique pour ce type d'appel aux investisseurs, le groupe organiserait des appels individuels dans les semaines à venir "au fur et à mesure qu'il y aura une plus grande clarté autour des événements qui se déroulent au moment où nous parlons et nous pouvons traiter des faits plutôt que des spéculations ». Traduit automatiquement - avec quelques modifications - depuis Google Translate. https://www.fxempire.com/news/article/politically-motivated-suspension-of-nord-stream-2-will-enable-claims-wintershall-dea-910225 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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