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Allemagne


Messages recommandés

il y a 14 minutes, Titus K a dit :

En parlant de déficit commercial, le conclave sur le retour de la retraite à 62 ans commence bientôt en France il me semble non ? :rolleyes:

Ca peut être un vrai sujet de défense : pour pouvoir acheter de l'armement sans augmenter les impôts et supprimer les niches fiscales (et parce que l'état ne va pas pouvoir trouver tout son argent sur l'hopital ou l'école qui sont à déjà l'os), il faut plus de travailleurs. Laissons partir les vieux qui ont leurs cotisations complètes, parce que la double peine totalement injuste est uniquement sur ce sujet, et remplaçons les par des jeunes embauchés. Mécaniquement ça devrait faire plus de consommation, donc plus de PIB, donc plus de sous pour la défense... et aussi plus d'impots qui rentrent donc des pompons en option au bout des canons ?

Est ce que ce raisonnement (un peu de comptoir) tient la route ?

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il y a 19 minutes, Titus K a dit :

@Patrick C'est un sondage sur la confiance des allemands en leurs partenaires stratégiques, dans le contexte d'une lâchage américain et de la guerre aux portes de l'Europe ... 

Le sous-texte était de demander, si jamais la France voulait rééquilibrer sa balance commerciale et achetait bien moins à l'Allemagne, on serait encore perçus comme des alliés?

Si jamais un politicien présentait simplement la balance commerciale Française vis-à-vis de l'Europe et demandait "qu'obtient-on en échange de la protection nucléaire que nous offrons à ces gens?"

Des hypothèses ridicules bien sûr. Comme l'élection de donald trump.

il y a 19 minutes, Titus K a dit :

Ils ont aussi en excédent commercial avec la Chine et les US, pourtant le degré de confiance des allemands est tout autre.

Ce qui bien sûr n'a aucun lien avec la manière dont ils sont traités par trump...

il y a 19 minutes, Titus K a dit :

Bon sinon il me semble que rien qu'en Europe, la France a également un déficit commercial avec l'Italie, l'Espagne, les Pays-Bas, la Belgique, la Pologne ... bref tout ses voisins a l'exception du Royaume-Uni et de la Suisse si je me souviens bien ...

Et oui!

Mais les Français sont gentils de ne pas avoir élu monsieur Gérald Trompe, célèbre héritier devenu patron de casino à Monaco mais ayant fait faillite, puis à nouveau fortune dans l'édition de magazines de mode et la réfection d'immeubles Haussmanniens pour y louer des appartements, grâce à de généreux investisseurs russes...

il y a 19 minutes, Titus K a dit :

En parlant de déficit commercial, le conclave sur le retour de la retraite à 62 ans commence bientôt en France il me semble non ? :rolleyes:

Oui. Et parmi les choses qui n'ont pas changé, les Français cotisent toujours plus que leurs voisins.

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il y a 4 minutes, Clairon a dit :

On peut aussi se demander pourquoi depuis 30 ans la France batit son modèle économique sur la consommation des ménages sans penser à avoir une industrie et un tissu économique capable d'y répondre, ce qui entraine une forte propension aux importations .... C'est pas le chancelier qui le matin en se levant se dit, on va vendre le plus qu'on peut à ces français ... Quelque part il y a aussi un "geste" d'achat de la part de consommateurs et d'entreprises françaises.

Comment font les belges pour avoir un commerce extérieur positif avec les Allemands, sans mettre le moindre obstacle particulier au commerce Belgo-Allemand ?

Ne vaudrait-il pas mieux présenter la balance commerciale aux dirigeants français et leur demander comment changer les choses ?

Clairon

C'est sûr qu'après avoir sabré l'industrie au profit du tertiaire, nos dirigeants n'y ont sans doute pas songé et les industriels qui restaient non plus !

Regarde le gros électroménager, tout est parti à l'étranger, le poids lourds passé sous Volvo, les gros moteurs thermique plus personne, absorbés ou disparus, la machine-outil secteur exsangue, le textile, la sidérurgie/métallurgie depuis les années 80/90. 
Mais il reste quelques "fleurons" qui produisent de la qualité dont personne ne veut dans l'UE entre autre dans l'aéronautique qui feraient vite un "rééquilibrage" si tous le voulaient.
Coté alimentaire, je pense qu'on est encore dans le haut du panier comparé aux merdes importés et dans pas mal d'autres secteurs de pointes.
Nous, nous importons des produits du monde entier (c'est culturel) avec cette impression de "sans contre parties", le libre échange sans doute qui ne me semble pas appliqué partout malgré tout.
Cela m'avait marqué en Allemagne dans les années 80 ou sur les étales des magasins pas d'oranges, pas de bananes, peu de fruits exotiques, les fromages pour nous amateurs confirmés que des trucs infames sauf à aller en boutique spécialisée produits Français.

J'étais à Kiel, pas une petite ville, le même constat à Hambourg et ailleurs. 
J'ignore si c'est pour des raisons purement gustatives ou juste que l'importation de ces produits n'était pas "démocratisé".

 



 

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Il y a 1 heure, Clairon a dit :

On peut aussi se demander pourquoi depuis 30 ans la France batit son modèle économique sur la consommation des ménages sans penser à avoir une industrie et un tissu économique capable d'y répondre, ce qui entraine une forte propension aux importations .... C'est pas le chancelier qui le matin en se levant se dit, on va vendre le plus qu'on peut à ces français ... Quelque part il y a aussi un "geste" d'achat de la part de consommateurs et d'entreprises françaises.

Comment font les belges pour avoir un commerce extérieur positif avec les Allemands, sans mettre le moindre obstacle particulier au commerce Belgo-Allemand ?

Ne vaudrait-il pas mieux présenter la balance commerciale aux dirigeants français et leur demander comment changer les choses ?

Clairon

Et si d'aventure la France s'aventurait à aller acheter ailleurs? Comme par exemple à des pays avec lesquels la France a une balance commerciale a minima équilibrée? Il y a plein d'opportunités à saisir. Et tant pis pour les élongations en termes de transport.

 

Il y a 1 heure, MIC_A a dit :

C'est sûr qu'après avoir sabré l'industrie au profit du tertiaire, nos dirigeants n'y ont sans doute pas songé et les industriels qui restaient non plus !

Regarde le gros électroménager, tout est parti à l'étranger, le poids lourds passé sous Volvo, les gros moteurs thermique plus personne, absorbés ou disparus, la machine-outil secteur exsangue, le textile, la sidérurgie/métallurgie depuis les années 80/90. 
Mais il reste quelques "fleurons" qui produisent de la qualité dont personne ne veut dans l'UE entre autre dans l'aéronautique qui feraient vite un "rééquilibrage" si tous le voulaient.
Coté alimentaire, je pense qu'on est encore dans le haut du panier comparé aux merdes importés et dans pas mal d'autres secteurs de pointes.
Nous, nous importons des produits du monde entier (c'est culturel) avec cette impression de "sans contre parties", le libre échange sans doute qui ne me semble pas appliqué partout malgré tout.
Cela m'avait marqué en Allemagne dans les années 80 ou sur les étales des magasins pas d'oranges, pas de bananes, peu de fruits exotiques, les fromages pour nous amateurs confirmés que des trucs infames sauf à aller en boutique spécialisée produits Français.

J'étais à Kiel, pas une petite ville, le même constat à Hambourg et ailleurs. 
J'ignore si c'est pour des raisons purement gustatives ou juste que l'importation de ces produits n'était pas "démocratisé".

Rien à ajouter.

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Il y a 4 heures, Patrick a dit :

Et si d'aventure la France s'aventurait à aller acheter ailleurs? Comme par exemple à des pays avec lesquels la France a une balance commerciale a minima équilibrée? Il y a plein d'opportunités à saisir. Et tant pis pour les élongations en termes de transport.

Elle a toute la liberté de le faire, et pourtant visiblement elle ne le fait pas .... 

Clairon

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Le 03/03/2025 à 11:26, Skw a dit :

D'où l'importance de faire valider ce fond spécial par le Bundestag siègeant encore pour quelques semaines.

Ce qui est une insulte à la démocratie. Le peuple a nommé sans équivoque une nouvelle législature pour remplacer la précédente. La précédente législature n'a donc aucune légitimité, surtout pour prendre des décisions importantes pour l'avenir.

Vers une "dictature Merz" ? Voir aussi le précédent épisode :
https://forum.air-defense.net/topic/18727-allemagne/page/306/#comment-1785016

https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/1719 (2 mars 2025)

48:15 Jean-Louis Bourlanges : C'est pas joli-joli, hein, comme image. De s’appuyer sur le Parlement sortant, parce qu’on n’a pas confiance dans le Parlement qui vient, c'est un peu scabreux.

 

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Le 04/03/2025 à 16:11, Alexis a dit :

Joschka Fischer, Florian Hahn, issus de bords politiques opposés, demandent tous deux le rétablissement de la conscription

Au vu de la situation mondiale, certains hommes politiques militent désormais plus clairement en faveur de la réintroduction de la conscription . L'ancien ministre des Affaires étrangères Joschka Fischer (Verts), par exemple, mais aussi le porte-parole de la politique de défense du groupe parlementaire CDU/CSU, Florian Hahn.

Les Verts allemands sont des pro-guerre au moins depuis la guerre du Kosovo :

Le 31/05/2018 à 17:10, Wallaby a dit :

Édouard Husson

Sans que nous nous en apercevions, l'esprit de paix a progressivement quitté le continent. C'est Helmut Schmidt (chancelier ouest-allemand de 1974 à 1982) réclamant aux Etats-Unis en 1977 l'installation de missiles Pershing; c'est un autre chancelier allemand, Helmut Kohl (1982-1998) faisant éclater la Yougoslavie; c'est Daniel Cohn-Bendit expliquant en 1999, que la guerre contre la Serbie au Kosovo était "la guerre d'unification européenne". C'est aujourd'hui toute une classe politique d'Europe occidentale et centrale russophobe. On ne le dit pas assez, la crise actuelle  de l'Europe vient d'une fascination trouble des Européens pour le retour de la guerre. 

Le 18/11/2015 à 18:28, Wallaby a dit :

Finalement je n'ai qu'une chose à dire sur l'attitude de Joschka Fischer, c'est qu'il a participé avec son confrère ministre de la défense à la diffusion du mythe du « plan fer à cheval », ce qui place la guerre du Kosovo sur des prémisses fausses du même acabit que les armes de destruction massives imaginaires qui ont servi à justifier la guerre d'Irak.

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il y a 35 minutes, Manuel77 a dit :

Tout repose sur l'hypothèse qu'il est possible de modifier rapidement la loi fondamentale avec l'aide des Verts afin de légaliser de nouvelles dettes :
 Il se pourrait que la Cour constitutionnelle allemande mette un terme à une modification aussi rapide de la loi fondamentale,

Désolé Manu, mais là faut croire que c'est un non allemand qui va t'expliquer un chemin possible.

Chemin déjà tracé par Ursula, ce n'est peut être PAS un hasard. Donc, je t'explique ( et Ursula est machiavéliquement intelligente, elle a pris les devants )

Passons sur les 150 Mds du fond à 800 Mds, Berlin Paris et Rome vont payer beaucoup et récolter peu. Ca se chamaille déjà, surrtout du coté français, mais c'est dommage car c'est une bataille secondaire et on a perdu l'objectif stratégique au dépend de l'objectif tactique ( comme d'habitude, Paris soufre de cécité, inversement à Ursula qui a 15/10 en vision de loin ).

Il reste le gros morceau, les 650 Mds par emprunt.

Dans ce cadre là, pour un pays vertueux comme vous ( moins de 3 % endettement ) , la dépense Min Def sort du calcul de l'endettement  ( et au strict  minimum du minimum , la hausse sur le min def sort des calculs ). DONC, même SANS remettre en cause drastiquement votre loi fondamentale sur l'emprunt, alors l'Allemagne pourra gratter 1 ou 2 % de PIB à mettre sur la défense, hors calcul national et par le jeux de l'UE.. Ce sera un emprunt par  l'UE et pas vraiment un emprunt. Comme tous les pays l'ont fait ( Allemagne comprise ) sur les fonds UE Next Gen déjà, et sans se soucier de l'endettement "fondamental". 

 

Pour illustrer, je reviens sur le budget UE en 2021. C'est toujours TRES compliqué, y'a de l'emprunt et des dons financés par les contributeurs, c'est du pluri annuel, souvent ça redistribue 2 ou 3 ans plus tard, les périodes de budgets pluri annuels peuvent se chevaucher, etc.....tout est fait pour ressembler à un écran de fumigène de T14 armata, pendant que tu vois rien un communicant t'explique ce qu'il se passe........

En 2021, l'UE a mis 2 000 Mds sur la table sur la période 2021 à 2027. Une belle somme !  1200 Mds sous UE, et 800 Mds sous enveloppe UENG ( UE next Gen ) pour le rebond Covid et post Covid. D'ailleurs, l'enveloppe NG l'Allemagne en a profité aussi, et si c'était compté alors vous seriez DEJA hors des clous de la loi fondamentale. Du coté français ça suffisait pas ( autre lieu, autre analyse, autres décisions ) donc la FR a rajouté de s poche sur le volet social ( chômage partiel, aide aux entreprises en difficultés, etc....).

Donc, Berlin mangera la soupe de l'emprunt Min Def de 650 Mds à se partager sur l'UE, que celà se fasse avec ou sans l'accord du Bundestag, voir avec ou sans l'accord de la cour constitutionnelle. 

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@Manuel77 je ne lis pas non plus dans le marc de café, je ne suis pas voyante non plus. Et donc je peux me tromper sérieusement. Tu laissera passer quelques jours ou semaines sur le sujet, et tu pourra revenir sur mon mesage avec plaisir, même si c'est pour me contredire totalement et je l'accepterai.

Il ne faut pas oublier un point important: la personne la plus influente sur la poitique allemande ( hors sujet réellemetn intérieur ) c'est Ursula. 

Et elle a a travaillé en ce sens. La politique budgétaire de l'UE sur la défense, c'est une politique POUR les allemands. C'est aussi une politique fédéraliste sur la défense, mais les règles sont bâties pour que vous en soufriez peu, et en bénéficiez le plus possible.

 

 

 

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il y a une heure, ksimodo a dit :

Il ne faut pas oublier un point important: la personne la plus influente sur la poitique allemande ( hors sujet réellemetn intérieur ) c'est Ursula.

Euh... Il y a un parlement, avec deux chambres, des Länders, une Cour Constitutionnelle... Je peine à souscrire à ce que tu affirmes.

il y a une heure, ksimodo a dit :

Et elle a a travaillé en ce sens. La politique budgétaire de l'UE sur la défense, c'est une politique POUR les allemands. C'est aussi une politique fédéraliste sur la défense, mais les règles sont bâties pour que vous en soufriez peu, et en bénéficiez le plus possible.

On verra ce que décide Mertz mais il n'est vraiment pas certain que l'idée d'acheter beaucoup d'armes aux USA ait le vent en poupe à court terme tant tout le monde se pose la même question : "compte tenu du niveau de traîtrise à la Maison Blanche, pourra-t-on seulement les utiliser si c'est nécessaire, ou les entretenir si l'on s'en sert ?"

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Le 07/03/2025 à 15:40, rendbo a dit :

Ca peut être un vrai sujet de défense : pour pouvoir acheter de l'armement sans augmenter les impôts et supprimer les niches fiscales (et parce que l'état ne va pas pouvoir trouver tout son argent sur l'hopital ou l'école qui sont à déjà l'os), il faut plus de travailleurs. Laissons partir les vieux qui ont leurs cotisations complètes, parce que la double peine totalement injuste est uniquement sur ce sujet, et remplaçons les par des jeunes embauchés. Mécaniquement ça devrait faire plus de consommation, donc plus de PIB, donc plus de sous pour la défense... et aussi plus d'impots qui rentrent donc des pompons en option au bout des canons ?

Est ce que ce raisonnement (un peu de comptoir) tient la route ?

Pas vraiment. Qu'on me pardonne cette pierre au HS politique  France.

Oui il faut plus de travailleurs en activité, c'est une des principales pistes du gouvernement pour augmenter les entrées fiscales et cotisations sociales (ce sont surtout les retraites qui contribuent au déséquilibre budgétaire). Le problème, c'est la pyramide des âges. Beaucoup plus de salariés vont partir à la retraite ces prochaines années, dans les conditions actuellement en vigueur, par rapport aux entrants sur le marché du travail.  

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Or si le taux de chômage reste élevé en France, beaucoup d'offres d'emplois restent non pourvus, et la balance des départs à la retraite / entrants sur le marché du travail, risque d'accroître le nombre d'emplois non pourvus, sans forcément avoir un impact sur le taux de chômage. Lequel taux, s'il diminue, ne sera pas forcément synonyme de rentrées fiscales et cotisations supplémentaires: le taux peut bien diminuer, si les actifs diminuent aussi en nombre, au global, ça rétrécit les assiettes de cotisation et d'imposition.

Par ailleurs, "laissons partir les vieux qui ont leurs cotisations complètes"

Il y aurait beaucoup à dire là dessus, je prendrai pour métaphore notre situation militaire actuelle. Chacun ici sera d'accord pour dire que notre outils a été sous-financé et sous-dimensionné. C'est moins pire que chez nos voisins, yaladissuasion, mais chacun comprend bien et l'admettait déjà hier, qu'on a trop baissé la garde sur le financement des armées. C'est donc que le contrat social, calibré sur un prélèvement de recettes pour financer des dépenses, a été déséquilibré ces trente à quarante dernières années. Et qu'aujourd'hui, il faut d'urgence corriger cette situation, sous peine de perdre la paix qui nous entoure depuis la chute du mur. 

Autrement dit, il y a eu erreur dans le pacte social. Couplé à la baisse de la natalité, le contrat ne peut plus tenir. Il ne s'agit pas de dire seulement 'j'ai cotisé, je prends mes droits". Encore faut il aussi admettre, en me regardant moi l'actif, dans le blanc des yeux "tu paies la défense que je n'ai pas payé ces trente dernières années, et tu paies ma retraite en déséquilibre de ratio cotisants - retraités". 

Les retraités actuels et futurs n'y sont pour rien. Mais des corrections très importantes au modèle devraient être apportées, et l'effort équitablement réparti. La sécurité, je crois que ça bénéficie à tout le monde. C'est peut être même le service public le moins discriminant et le plus égalitaire. 

Modifié par olivier lsb
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Le 07/03/2025 à 15:40, rendbo a dit :

Ca peut être un vrai sujet de défense : pour pouvoir acheter de l'armement sans augmenter les impôts et supprimer les niches fiscales (et parce que l'état ne va pas pouvoir trouver tout son argent sur l'hopital ou l'école qui sont à déjà l'os), il faut plus de travailleurs. Laissons partir les vieux qui ont leurs cotisations complètes, parce que la double peine totalement injuste est uniquement sur ce sujet, et remplaçons les par des jeunes embauchés. Mécaniquement ça devrait faire plus de consommation, donc plus de PIB, donc plus de sous pour la défense... et aussi plus d'impots qui rentrent donc des pompons en option au bout des canons ?

Est ce que ce raisonnement (un peu de comptoir) tient la route ?

Les deux gros probleme de la France - et plus largement en Europe - ce sont la population active et taux d'emploi ... mais surtout le faible taux de haut salaire.

La force des USA c'est qu'il y a une très bonne distribution salariale entre les bas, moyen et haut salaire, un tiers des salarié pour chaque partie en gros. Ajouté à ca une grosse population active parce que le travail ne coute pas cher on peut employer des personnes modestement productive.

En Europe on a majorité des bas salaire, un tier de moyen salaire, et assez peu de haut salaire, résultat les recettes fiscale IRPP sont plus modeste à population égale. Concernant la population active, c'est assez divers, mais les pays du nord de l'europe on un taux de population active nettement plus fort que les pays du sud, et donc plus de gens qui produise, c'est plus de richesse à partager quoiqu'il en soit.

Les deux pistes

  • c'est donc mettre plus de gens au travail, en permettant entre autre aux moins productifs de produire quand même.
  • d'attirer les gros salaires, et les emplois associés. Parce qu'ils cotisent beaucoup plus - un SMIC cotise quasi rien avec les aides de l'état qui rembourse une bonne partie des cotisations patronales - et en général n'est pas assez riche pour payer l'IRPP.
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il y a 12 minutes, g4lly a dit :

La force des USA c'est qu'il y a une très bonne distribution salariale entre les bas, moyen et haut salaire, un tiers des salarié pour chaque partie en gros. Ajouté à ca une grosse population active parce que le travail ne coute pas cher on peut employer des personnes modestement productive.

il fut une époque révolue ou le salarié mécano spécialisé en Deutschland ou en Franconie - période révolue plus tôt - touchait le salaire d'un cadre moyen, dans le cadre particulier de l'automobile ou de la métallurgie ou la chimie,  et bien au delà du salaire médian de son pays. C'était Anormal si on regarde bien, ouvrier pseudo Spé ou pas spé, et pourtant je suis fortement défenseur de l'industrie en production.

Entre temps, il s'est avéré que le contrat Hartz ou le CDD français sur base SMIC, il est nettement moins cher, nettement plus malléable et programmable, et tout aussi productif.  Et pour ce salaire minimum, et la même fragilité d'"emploi, on comprendra qu'il y ait plus d'attrait à travailler dans un bureau climatisé devant un clavier ou dans un magasin, celà ne sera pas pire que l'usine. 

Un ouvrier Spé anciennement de chez VW ou Renault Peugeot ( ou metallo ou chimie ) , en 2025, il touche une retraite que le salarié n'aura jamais en revenu en actif dans 20 ans ( hors inflation ). Si les jeunes générations d'actifs intermédiaires ( ouvriers spé et agent de maitrise ) chient à la gueule des vieux croutons et que le chiisme inter générationnel est consommé, il ne faut pas s'étonner non plus.

Partout dans le monde, le haut salaire le sera plus facilement dans un secteur trés rémunérateur. Une burne dans un secteur rémunérateur touchera bien plus qu'un bon dans secteur tendu, c'est assez universel. Sauf qu'uen France, le sectoriel rémunérateur, il ne reste plus grand chose ( en dehors de ce qui est casqué par l'impôt commun, donc en actif la santé par exemple, donc la santé en libérale pour le temps que ça durera )

 

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Il y a 17 heures, Manuel77 a dit :

Les entretiens exploratoires pour les négociations de coalition sont terminés. Il y aura très probablement un contrat de coalition et un gouvernement CxU/SPD dans les prochains mois.

Le ton est le suivant : on est parvenu aux compromis attendus, typiquement allemands. En ce qui concerne l'argent, cela va un peu plus dans le sens du SPD, les retraites sont augmentées plus que prévu, le salaire minimum est de 15 euros, la régulation des loyers. Le CxU peut appliquer l'aide sociale de manière un peu plus stricte. 
Sur le thème de l'immigration, le CxU a pu s'imposer un peu plus, tout devient un peu plus strict, mais Merz ne peut pas concrétiser sa rhétorique selon laquelle il voulait aller jusqu'à faire plier le droit avant les élections. 
Dans les deux partis, les satisfaits et les mécontents se manifestent maintenant un peu aussi bruyamment, ce qui est un indice que l'affaire va passer sans encombre.

Il reste maintenant deux obstacles. Tout repose sur l'hypothèse qu'il est possible de modifier rapidement la loi fondamentale avec l'aide des Verts afin de légaliser de nouvelles dettes :
1. les Verts sont en colère, notamment à cause de l'aggravation de la migration. Ils sont de toute façon déjà de mauvaise humeur, car il faudra bientôt dépenser tout le bel argent qu'ils ont toujours réclamé. En outre, ils se plaignent que le mot climat n'ait pas été mentionné dans le projet. Les mauvaises langues supposent que le thème du climat a été sciemment omis entre le CxU et le SPD, afin de pouvoir offrir aux Verts quelques concessions supplémentaires en guise de chocolat, en tant que base de négociation.


2. Il se pourrait que la Cour constitutionnelle allemande mette un terme à une modification aussi rapide de la loi fondamentale, car les députés n'auront pas assez de temps avant le vote pour se familiariser avec les documents qu'on leur frapper devant le dossard  à la dernière seconde. Mais la légalité du Bundestag déchu per se n'est pas mise en doute. 

https://archive.is/DHwMF

Si je me souviens bien de mes dernières lectures, les principaux défis que la RFA aurait à relever sont:

- la menace sur les principaux débouchés  de son modèle d’exportation (Trump ne veut plus de déficit vis à vis de l’Allemagne. La Chine est carrément devenue un concurrent en ce qui concerne les voitures, la chimie et la sidérurgie. Entre autres.)

- le besoin de repenser son modèle énergétique (arrêter le nucléaire était un choix discutable, selon Merz lui même. Devenir dépendant du gaz russe au point de transformer Poutine en fournisseur critique se passe de commentaires :rolleyes:)

- la fin de la certitude du soutien militaire américain en cas de conflit.

Qu’est ce que le contrat de coalition CDU-SPD  prévoit sur ces différents points?

Je veux bien que la refonte du frein à la dette va permettre d’investir dans l’armée, mais pour faire quoi? Rétablir la conscription et remettre en état les casernes qui accueilleront les appelés? Passer une commande de chars Léopard 3 afin d’équiper une force de projection rapide? Se lancer dans un programme d’armes atomiques (ça a été évoqué dans un fil sur la Pologne) ?

Même question pour l’énergie. La coalition veut elle relancer les centrales nucléaires? Intensifier les recherches sur la fusion? Doter le pays de terminaux GNL pour s’approvisionner à travers le monde?

Re-belote pour les exportations. Les futurs dirigeants comptent ils se tourner vers un marché prometteur comme l’Inde? Faire travailler ensemble industriels de la chimie et de l’ automobile afin de mettre une nouvelle génération de batteries pour véhicules électriques ? Tout ce que j’ai vu sur ce sujet, ce sont de vagues projets de déréglementation. J’ai l’impression qu’il s’agit de « laisser les lois du marché et de la  concurrence s’exercer librement. » Sauf qu’aux USA comme en Chine, et même en Inde ou en Russie, ce sont les politiques qui sont a l’œuvre, et pour le moment, ils font plier les patrons. Si la Chancellerie ne s’implique pas, les chefs d’ entreprise allemands risquent de se sentir un peu seuls …:dry:

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il y a une heure, Desty-N a dit :

Si je me souviens bien de mes dernières lectures, les principaux défis que la RFA aurait à relever sont:

Le contrat n'est pas encore prêt et on peut se demander si tous les points importants seront abordés. Le dernier contrat de coalition était le plus détaillé de l'histoire, et il a complètement échoué. Il est probable que l'on veuille garder plus de flexibilité. Ce que l'on entend actuellement :

En matière de sécurité extérieure, la CxU est plus active et plus agressive envers les Etats-Unis. Merz ne veut pas de bombes atomiques propres, mais une sorte de partage nucléaire avec la France et l'Angleterre. La CxU veut un service militaire obligatoire. Le SPD ne voit pas les choses de manière aussi dramatique, il vaut mieux continuer comme avant, avec un peu plus d'armement conventionnel. Le SPD est désormais plus transatlantique que la CxU. 
La CxU est plus ouverte que le SPD aux forces de paix en Ukraine.

Energie : le prix de l'électricité doit baisser de 5 centimes d'euro en réduisant la taxe sur l'électricité au minimum autorisé et en faisant prendre en charge par l'Etat les frais de réseau. Merz a sans doute aussi dit quelque chose sur les centrales à fusion. 

Pour le reste, il me semble que l'on veut opérer un tournant keynésien en dépensant de l'argent dans son propre pays, comme des marins en escale, et en espérant le meilleur.  Un peu comme la France le fait habituellement ? Je ne vois pas encore de plan élaboré pour sauver le modèle d'exportation. On va probablement insister sur le libre-échange autant que possible, l'Inde, Mercusor, etc. 

D'ailleurs, les taux d'intérêt des obligations d'État allemandes et les taux immobiliers ont déjà augmenté ces derniers jours, de 0,4 point de pourcentage. Feu de paille, inflation, etc. 

 

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https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/defense-en-allemagne-la-folle-croissance-de-rheinmetall-2153434

01401649131419-web-tete.webp

..."Défense : en Allemagne, la folle croissance de Rheinmetall

Le fabricant d'obus et de chars frôle désormais les 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Son carnet de commandes s'est envolé de 44 % l'an dernier pour atteindre 55 milliards d'euros..."

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Article intéressant résumant les enjeux stratégiques liés a l'ouverture de la dissuasion nucléaire Française et Britannique au bénéfice de l'Allemagne.

https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/12/malgre-ses-reticences-l-allemagne-se-prepare-a-faire-le-deuil-de-la-protection-nucleaire-americaine_6579563_3210.html
 

Révélation

Malgré ses réticences, l’Allemagne se prépare à faire le deuil de la protection nucléaire américaine

Dans un pays tiraillé entre son attachement au lien transatlantique et son hostilité aux armes nucléaires, Friedrich Merz, probable futur chancelier, a clairement appelé Emmanuel Macron à ouvrir le débat sur l’extension à l’Allemagne de la dissuasion nucléaire française.

Par Elsa Conesa (Berlin, correspondante)

L’Allemagne semble avoir encore du mal à y croire. Pourrait-elle vraiment devoir se passer du parapluie nucléaire américain, qui la protège de façon inconditionnelle depuis l’après-guerre ? En affirmant publiquement que son pays devrait s’y préparer, dans un contexte de grande incertitude sur l’avenir de la relation entre Berlin et Washington, Friedrich Merz, le probable futur chancelier, a ouvert un débat sensible et impopulaire outre-Rhin, que les politiques préfèrent traditionnellement éviter. Elus, chroniqueurs et experts confrontent, depuis, leurs questionnements et leurs doutes, trahissant un sentiment largement partagé : la réticence à faire le deuil de la protection américaine.

« Nous devons nous préparer au fait que Donald Trump ne laissera plus la promesse d’assistance du traité de l’OTAN [Organisation du traité de l’Atlantique Nord] s’appliquer sans restriction », a affirmé Friedrich Merz sur la chaîne ZDF à deux jours des élections législatives, le 21 février. Cela implique, a-t-il poursuivi, de discuter avec les Britanniques et les Français pour savoir « si la participation nucléaire – du moins la sécurité nucléaire – de la Grande-Bretagne et de la France ne pourrait pas également être revendiquée pour [eux] ». La France a souvent posé cette question à l’Allemagne, rappelait-il. « Et elle est toujours restée sans réponse de la part des gouvernements allemands », a-t-il ajouté.

« Un sujet très ancien »

Depuis, M. Merz a renouvelé son appel à plusieurs reprises, avec une clarté inhabituelle, dans une Allemagne tiraillée entre son attachement au lien transatlantique et son hostilité aux armes nucléaires. Emmanuel Macron lui a adressé un message tout aussi explicite, mercredi 5 mars, lors de son allocution télévisée : « Répondant à l’appel historique du futur chancelier allemand, j’ai décidé d’ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen. »

L’hypothèse d’une extension à l’Allemagne de la dissuasion nucléaire française n’est pas nouvelle. Elle a presque toujours été au cœur des discussions entre les deux pays depuis l’après-guerre.

« C’est un sujet très ancien, rappelle l’historien Frédéric Bozo, spécialiste des relations internationales. Il y a eu l’idée, dès sa création, que la force nucléaire française pourrait être européenne, en particulier après la crise [du canal] de Suez, en 1956, lorsque les Européens ont douté de l’engagement américain. » Avec, dès l’origine, une forme d’ambiguïté de part et d’autre. La force nucléaire vise en effet à protéger les « intérêts vitaux » de la France, souveraine dans l’élaboration de sa doctrine et dans la décision de son utilisation. Le général de Gaulle estimait, certes, en 1964, que la France devait « se sentir menacée dès que les territoires de l’Allemagne fédérale et du Benelux seraient violés », mais, « dès lors qu’on couvre un territoire allié, on doit parler avec lui, et l’on perd une forme de souveraineté », explique M. Bozo, rappelant que « la dissuasion nucléaire française n’a pas été conçue pour couvrir toute l’Europe ».

De son côté, l’Allemagne a toujours refusé de mettre en doute ouvertement la protection américaine, la dissuasion reposant sur le fait qu’on ne la remette pas en question. En février 2024, la députée Katarina Barley, tête de liste des sociaux-démocrates pour les élections européennes de juin, avait suscité un tollé en questionnant la fiabilité de la protection nucléaire américaine, s’appuyant sur les déclarations du candidat Donald Trump. « Mme Barley semble avoir bu une bière Kölsch [de la ville de Cologne, dont elle est originaire] de trop au carnaval, avait réagi Martin Schirdewan (Die Linke), coprésident du groupe La Gauche au Parlement européen. Plus de bombes nucléaires ne rendront pas le monde plus sûr. »

L’« illusion d’une autonomie stratégique »

Même embarras chez les conservateurs. En novembre 2020, la ministre de la défense d’Angela Merkel, Annegret Kramp-Karrenbauer (CDU), s’était engagée dans une passe d’armes inédite avec la France après avoir balayé d’un revers de la main l’idée d’« autonomie stratégique » européenne défendue par Emmanuel Macron. « Il faut en finir avec l’illusion d’une autonomie stratégique européenne, affirma-t-elle alors, dans une tribune au média en ligne Politico. Les Européens ne pourront pas remplacer le rôle capital qu’ont les Etats-Unis en tant que garants de leur sécurité. » Seul Wolfgang Schaüble (CDU), mort en 2023 et dont Friedrich Merz se présente comme l’héritier, se montrait ouvert à la discussion, rappelle un diplomate français. « Dans notre propre intérêt, nous, Allemands, devons fournir une contribution financière à la puissance nucléaire française en échange d’une dissuasion nucléaire conjointe, affirmait l’ancien ministre d’Angela Merkel, en 2022, après l’invasion de l’Ukraine. Nous avons aussi besoin d’une dissuasion nucléaire au niveau européen. »

Dans ce contexte, « la renaissance de la coopération franco-allemande au plus haut niveau politique sur cette question est historique, souligne la chercheuse Claudia Major, spécialiste des questions de sécurité au German Marshall Fund. Les mots employés sont très forts. C’est un signe de confiance et de coopération bilatérale remarquable. »

Mais l’ouverture de Friedrich Merz n’en a pas moins fait surgir nombre de questionnements outre-Rhin : l’arsenal nucléaire français, plus modeste que son équivalent américain, suffira-t-il à protéger l’Allemagne ? Quels pays pourraient être couverts ? L’Europe peut-elle tenir tête à la Russie sans les Etats-Unis ? Comment fonctionnerait cette « dissuasion élargie » si la décision ultime est strictement française ?

Dialogue stratégique franco-allemand

Une partie du pays semble encore douter de l’existence d’une alternative réaliste à la protection nucléaire américaine. « Par principe, on ne remet pas en cause la crédibilité de la dissuasion américaine », prévient le porte-parole groupe social-démocrate du Bundestag pour les affaires étrangères, Nils Schmid (SPD), qui rappelle que le ministre de la défense américain, Pete Hegseth, « a confirmé son attachement à l’OTAN et son soutien à l’article 5 ». « Il faut aussi éviter de remplacer un élément d’incertitude par un autre élément d’incertitude, poursuit le député. Que ferons-nous si Marine Le Pen prend le pouvoir en 2027 ? » Le chancelier Olaf Scholz (SPD), s’est montré réticent à s’engager dans le débat ouvert par Friedrich Merz, jugeant que le parapluie américain « ne doit pas être abandonné. C’est l’avis de tous les partis du centre en Allemagne », a-t-il déclaré lors du Conseil européen du 6 mars.

Selon plusieurs sources, un dialogue stratégique sur la dissuasion aurait été lancé, il y a environ un an, entre ses équipes et celles d’Emmanuel Macron, auxquelles se sont ensuite joints des émissaires britanniques en vue de réfléchir à la création d’un « pilier européen de dissuasion ». Complémentaire au parapluie américain, celui-ci aurait été « doté de plusieurs éléments : la dissuasion nucléaire française, la dissuasion britannique, et une troisième composante d’armement conventionnel, avec un dispositif de frappe de grande profondeur », détaille Jens Plötner, conseiller diplomatique d’Olaf Scholz. L’idée est que « la meilleure façon de garder les Etats-Unis engagés en Europe, c’est d’être nous-mêmes plus forts », poursuit-il. « Il est donc faux de dire que l’Allemagne n’a pas répondu à l’appel de la France », s’agace-t-on à la chancellerie, assurant que la CDU avait été informée de ces échanges.

Une « protection américaine plus efficace »

Friedrich Merz pourrait aussi se heurter à des réticences au sein de son parti, qui reste très atlantiste. Il a ainsi précisé, dimanche 9 mars, qu’il n’envisageait de dissuasion européenne que « dans l’optique de compléter le bouclier nucléaire américain, que nous voulons, bien sûr, maintenir ».

« D’un point de vue stratégique, la priorité doit être de reconstruire la confiance avec les Etats-Unis, car Trump n’a pas dénoncé l’OTAN ou la protection de l’Allemagne, abonde le député Jürgen Hardt, porte-parole de la politique étrangère du groupe parlementaire CDU-CSU au Bundestag. La protection américaine est plus efficace, plus flexible et plus complète, que la protection française. C’est aussi la solution la moins coûteuse. Mais nous avons besoin d’un plan B, et l’offre de la France est généreuse. »

L’Allemagne préférera toujours essayer de préserver la dissuasion américaine, analyse Mme Major, pour qui un système de dissuasion intercontinental demeure plus stable qu’un système régional. « Les Etats-Unis sont toujours un allié, juridiquement, rappelle-t-elle. Mais, politiquement, rhétoriquement, ils le sont de moins en moins. »

 

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