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Il y a 1 heure, Manuel77 a dit :

Les coups continuent de pleuvoir sur Scholz, c'est le jour noir des relations franco-allemandes, y compris à la télévision. Ici par une correspondante francophile du FAZ.

Cà ne vient que de média proche de l'opposition ou aussi de média plus proche du gouvernement ?

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Il serait bien que quelques responsables politiques allemands fassent preuve d'humilité et présentent leur mea culpa pour leur implication directe dans cette désastre énergétique qui fait sombrer l'économie de tout un continent.

Le leadership, ça passe aussi par reconnaitre ses erreurs. Or, personne n'a reconnu publiquement les errements, encore moins démissionné.

Le polonais ou estonien  qui se fait massacrer avec l'inflation ne sera pas émerveillé par un gouvernement qui tente d'expliquer à tous les autres quelle est la bonne stratégie à adopter sur l'énergie.

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il y a 36 minutes, Manuel77 a dit :

Le problème, c'est que je me demande vers quels nouveaux amis Scholz se tourne. Les Européens de l'Est continueront à le soupçonner de complaisance à l'égard de la Russie, malgré le bouclier antimissile, et le seul fait d'entretenir de bonnes relations avec Biden est un peu léger pour l'Allemagne. 

Quand on est critiqué par tous ses voisins, il semble qu'il y ait un conducteur à contresens sur l'autoroute. 

Tout le monde attend de l'Allemagne qu'elle prononce deux mots : partage et solidarité (et donc qu'elle laisse tomber le mot leadership).

Il y a 13 heures, BP2 a dit :

D'ici à ce que les 100 milliards allemands soient réellement utilisés il va peut être passer beaucoup d'eau sous les ponts.

Inflation, impact énorme du renchérissement du cout de l'énergie sur l'industrie allemande....    Je les pense beaucoup plus fragiles que nous.

 

Dans le genre je viens d'avoir une info confirmée : les usines Skoda en Tchéquie sont fermées cause énergie.  C'est ce qui pend au nez de l'industrie lourde allemande, la chimie au premier chef.

Il y a deux raisons qui amènent ces fermetures :

 - le rencherissement des coups de l'énergie 

- les difficultés logistique d'amener à bon port cette énergie. Exemple actuellement pour transporter tout le GNL il y a actuellement 90 bateaux dans le monde qui en sont capables.

Le second est un tel goulot que le prix du GNL peut se retrouver en territoire négatif comme hier.

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Le 25/10/2022 à 15:57, Picdelamirand-oil a dit :

Tssss ça manque de méthode Pic'.... elle décape sacrément cette tribune, en accès libre, comme toujours par le Groupe Vauban. Mais très très bien documentée

Donc reprenons:

@Patrick @Manuel77 un commentaire ? 

En particulier sur Hannah Neumann, charmante personne pour les relations Franco-Allemandes...

 

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il y a 4 minutes, olivier lsb a dit :

Tssss ça manque de méthode Pic'.... elle décape sacrément cette tribune, en accès libre, comme toujours par le Groupe Vauban. Mais très très bien documentée

Donc reprenons:

@Patrick @Manuel77 un commentaire ? 

En particulier sur Hannah Neumann, charmante personne pour les relations Franco-Allemandes...

 

Qu'est-ce que Methode Pic ?

Nous avons déjà discuté de l'article Vauban lundi dernier.

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il y a 5 minutes, Manuel77 a dit :

Qu'est-ce que Methode Pic ?

Nous avons déjà discuté de l'article Vauban lundi dernier.

Autant pour moi, je vais reprendre les échanges.

j'aurais du écrire "ça manque de méthode, Pic'" avec une virgule en séparateur. Manquer de méthode, c'était pour signaler de mieux mettre en valeur la tribune, mais je n'ai pas moi même vu les échanges qui s'en sont suivis.

Pic', c'est le diminutif de notre camarade  Picdelamirand-oil, un peu long à écrire à chaque fois :)

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Il y a 5 heures, wagdoox a dit :

Mais ca change rien, le petro dollar est toujours etre les mains des saoudiens et cet article explique un phenomene reel mais marginal. On parle d’un rapport d’exportation de 1 a 12 en faveur des saoudiens. 

D’ailleurs cet article me parait tres orienté, on a pas de dollar et on ne peut plus payer une partie de notre energie en euro (avec la russie). Resultat on doit acheter des dollars pour acheter de l’energie. 
 

« Les americains profitent de la crise energetique » non, le secteur petrolier americain oui. Sinon je comprendrais pas la tourner de biden en as, iran et venezuela pour augmenter la prod et reduire le prix. 
 

si on applique cette logique a n’importe quel exportateur, alors la russie, l’irak ou l’iran serait immunisé. C’est bien parce que le petrole est libelé en dollar que le dollar surnage. Si demain les principaux producteurs lachent le dollar, ce ne sera plus cas. 
 

je comprends pas bien ou est le debat ici, on remet en cause l’existance du petro dollar, celui du priviliege exorbitant, « notre monnaie votre probleme » ? Je ne comprends pas ou tu veux envenir. 

Ca n'a rien de mystérieux, la plupart des  pays producteurs/exporteurs ont vu leur monnaie s'apprécier par rapport à l'euro au cours de l'année 2022 avec la hausse du prix du pétrole.

J'ai testé avec le dinar irakien, le rial iranien, le dinar algérien, le ryal saoudien, le naira nigérien, le rouble, pas un n'échappe à ce phénomène en 2022. Il y a bien le Venezuela qui ne subit pas ce phénomène, mais le cas est désespéré.

Plus anciennement, la livre sterling a connu le même phénomène quand la GB était un fort pays producteur d'hydrocarbures.

Les USA (1er pays producteur de pétrole au monde) suivent la même pente, du fait qu'ils sont redevenus forts producteurs d'hydrocarbure.

Quand les USA avaient vu leur production d'hydrocarbures s'effondrer depuis 1970, l'effet de variation à la hausse du prix du pétrole sur le dollar était bien différent.

https://www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2016-4-page-91.htm

Et pour en revenir au sujet, si l'Allemagne achète majoritairement son armement aux USA, la variation à la hausse du dollar par rapport à l'euro va mécaniquement réduire le volume de matériels US que l'Allemagne pourra acquérir avec 100 milliards d'euros.

 

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il y a 15 minutes, Benoitleg a dit :

Ca n'a rien de mystérieux, la plupart des  pays producteurs/exporteurs ont vu leur monnaie s'apprécier par rapport à l'euro au cours de l'année 2022 avec la hausse du prix du pétrole.

J'ai testé avec le dinar irakien, le rial iranien, le dinar algérien, le ryal saoudien, le naira nigérien, le rouble, pas un n'échappe à ce phénomène en 2022. Il y a bien le Venezuela qui ne subit pas ce phénomène, mais le cas est désespéré.

Plus anciennement, la livre sterling a connu le même phénomène quand la GB était un fort pays producteur d'hydrocarbures.

Les USA (1er pays producteur de pétrole au monde) suivent la même pente, du fait qu'ils sont redevenus forts producteurs d'hydrocarbure.

Quand les USA avaient vu leur production d'hydrocarbures s'effondrer depuis 1970, l'effet de variation à la hausse du prix du pétrole sur le dollar était bien différent.

https://www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2016-4-page-91.htm

Et pour en revenir au sujet, si l'Allemagne achète majoritairement son armement aux USA, la variation à la hausse du dollar par rapport à l'euro va mécaniquement réduire le volume de matériels US que l'Allemagne pourra acquérir avec 100 milliards d'euros.

 

Et tous on chuté par rapport au dollar... Que l'euro coule c'est une chose, que le dollar surnage en est une autre. 

C'est toujours pas un le 1er exportateur, le dollar surnage parce que les autres pays utilisent le dollar et ils l'utilisent parce que c'est la seule monnaie pour les achats de petrols. 
C'est le principe d'un monnaie de reserve, les néerlandais ont connu ca à l'époque ou tu n'avais pas de petrol !

C'est surtout la fin de la convertibilité or dollar qui a entrainé cette affaire et c'est justement la création du pétro dollar qui a réglé le probleme. 

C'est ce que je disais dès le départ... La facture pour la liste de noel s'élève actuellement à 200 milliards. Avec le coup de la crise économique, l'Allemagne ne pourra pas suivre, en tout cas pas dans l'immédiat et la population en suit deja plus...
 

 

Edited by wagdoox
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il y a 12 minutes, wagdoox a dit :

Et tous on chuté par rapport au dollar... Que l'euro coule c'est une chose, que le dollar surnage en est une autre. 

C'est toujours pas un le 1er exportateur, le dollar surnage parce que les autres pays utilisent le dollar et ils l'utilisent parce que c'est la seule monnaie pour les achats de petrols. 
C'est le principe d'un monnaie de reserve, les néerlandais ont connu ca à l'époque ou tu n'avais pas de petrol !

C'est surtout la fin de la convertibilité or dollar qui a entrainé cette affaire et c'est justement la création du pétro dollar qui a réglé le probleme. 

C'est ce que je disais dès le départ... La facture pour la liste de noel s'élève actuellement à 200 milliards. Avec le coup de la crise économique, l'Allemagne ne pourra pas suivre, en tout cas pas dans l'immédiat et la population en suit deja plus...

Quand les USA n'étaient plus gros producteurs d’hydrocarbures (années 1980-2000, 4 millions de tonnes/j), la hausse du prix du pétrole (cf citation article au dessus) avait pour effet rapide de faire baisser la valeur du dollar, malgré son rôle de "pétro-dollar".

Depuis que les USA sont revenus au premier plan en terme de production, le comportement du dollar est bien différent ( pas de baisse rapide).

Edited by Benoitleg
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il y a 55 minutes, olivier lsb a dit :

Tssss ça manque de méthode Pic'.... elle décape sacrément cette tribune, en accès libre, comme toujours par le Groupe Vauban. Mais très très bien documentée

Donc reprenons:

@Patrick @Manuel77 un commentaire ?

En particulier sur Hannah Neumann, charmante personne pour les relations Franco-Allemandes...

J'avais lu. Je n'avais pas commenté car ça m'ennuie de répéter les mêmes choses en boucle, mais si tu y tiens...

L'article est bien même si il a plus l'air d'un florilège que d'une analyse poussée.
Pourtant le drame sous-jacent qu'il me semble nous conter est qu'il n'y a même plus besoin d'analyse poussée justement. Que nous en sommes au stade des constatations.

Constatation que l'Allemagne n'a cure des mains tendues par la France et préfère chercher à mordre qu'à serrer cette main, qu'elle assimile au fait de la lécher.
Constatation que les petits succès de notre industrie gênent et énervent, et que les narrations et tentatives de nous faire passer pour des caricatures de trafiquants d'armes de bande dessinée n'ont pas fonctionné.
Constatation que les élites (j'hésite à employer des guillemets) françaises ont été soit naïves, soit compromises, qu'elles se sont mises en position de faiblesse, et cela au nom de fantasmes stupides et d'un refus de considérer les choses pour ce qu'elles sont.

J'aimerais pouvoir me dire "Ne pas railler, ne pas pleurer, ne pas détester, mais comprendre" comme le préconisait Spinoza. Mais même cette approche supposément rationnelle et humaniste me semble vouée à l'échec.

Je conçois qu'il puisse être difficile d'admettre que l'époque soit au retour des nationalismes larvés. Pourtant force est de constater que notre ingénuité bien française est perçue en Allemagne comme facilitant un dialogue de sourds. Et que notre désir de nécessairement coopérer est vu comme une plaisanterie offensante et une démonstration de fragilité, dans le contexte qui est celui des ventes d'armes alors que France et Allemagne sont opposées sur de nombreux marchés. Nous parlons de légitimité en situation perçue comme étant de prééminence, et d'égalité en situation perçue comme étant celle de l'échec économique. Pour déceler ce qui irrite les allemands, il n'y a ainsi nul besoin d'invoquer un quelconque hybris, bien qu'il ait un rôle à jouer.

La seule conclusion que je me risquerai à répéter une fois de plus est que les élites (j'hésite à employer des guillemets) françaises ont été soit naïves, soit compromises. Mais ce ne sont au fond que les corollaires d'un embourgeoisement intellectuel qui n'a dans l'histoire toujours amené que des catastrophes.

"Zeitenwende" en allemand signifie "tournant". En France, ce "tournant" risque fort de prendre la forme d'un éternel rond-point dont on pourra plus sortir, toutes les voies d'accès ou de sortie ayant été condamnées, et nous l'étant de même à faire des révolutions autour d'une pelouse décorée des cadavres de nos grandes ambitions "européennes" que nous aurons voulu porter envers et contre toute forme de rationalité.

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12 hours ago, Benoitleg said:

..."La situation est très différente aux États-Unis qui sont aujourd'hui autonomes énergétiquement et même exportateur net d'hydrocarbures – tout le contraire de la situation lors des chocs pétroliers du siècle dernier. Ils sont moins touchés par la crise énergétique et profitent pleinement de la hausse des prix pétroliers et gaziers. La balance commerciale américaine s'apprécie depuis mars 2022, ce qui soutient le dollar. La situation est très différente en zone euro (Allemagne, etc..), dépendante d'importations d'énergie." ...

Pourquoi l'euro est-il à son plus bas niveau depuis 20 ans face au dollar ?

https://www.vie-publique.fr/eclairage/286365-pourquoi-leuro-est-il-au-plus-bas-depuis-20-ans-face-au-dollar

Le pétrole n'est pas la seule raison de la force du dollar, et peut même ne pas être la raison principale (ne croyez jamais quelqu'un qui dit avec autorité pourquoi les marchés ont évolué dans un sens ou dans l'autre. Vous ne me croyez pas ? Je vous transmettrai quelques exemples lorsque je ne serai pas en train de taper sur un téléphone).

 

En période de stress économique et d'incertitude, le dollar est souvent considéré comme une valeur refuge pour le capital des investisseurs. Lorsqu'ils commencent à acheter des T-Notes américains (10 ans), des T-Bonds (30 ans) et à se couvrir en achetant des USD sur les marchés FOREX, le dollar s'apprécie évidemment (une bonne partie de cette activité provient des investisseurs basés aux États-Unis eux-mêmes). C'est aussi clair que du cristal si vous regardez la corrélation entre les T-Bonds/Notes par rapport au S&P500 ou au NASDAQ-100.

 

 

US Treasury Bonds vs S&P 500

Croissance hypothétique de 100000 dollars

Bleu = T-Bonds

Noir = S&P 500

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Il y a 9 heures, olivier lsb a dit :

Pic', c'est le diminutif de notre camarade  Picdelamirand-oil, un peu long à écrire à chaque fois :)

En passant, il n'est pas si illogique de le rebaptiser Pic : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Pic_de_la_Mirandole

Pourquoi d'ailleurs cette référence @Picdelamirand-oil  : un intérêt particulier pour cette figure humaniste ?

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BASF s'apprète à réduire ses opérations en Allemagne et fait des comparaisons de coûts avec les US et surtout la Chine. Je ne comprend décidément pas les élites allemandes. Ils croient pouvoir éviter les affrontements entre US et Chine ? BASF auraient parlé des US j'aurait compris la logique, là la Chine c'est une blague ? Vivre dans un monde de bloc çà veut dire renoncer à une taille de marché de 8 milliard d'habitants. BASF n'a toujours pas compris que son marché va passer de 8 milliard à 2 ou 3 d'ici les quelques prochaines années. Les GAFAM en voient déjà le résultat sur leur compte. Les entreprises occidentales ont dû partir de Russie. Il va se passer quoi avec la Chine quand elle envahira Taïwan ? Toutes les entreprises occidentales devront abandonner leur opérations là-bas. Les allemands sont totalement aveugles.

https://www.reuters.com/markets/europe/basf-says-european-operations-need-be-cut-size-permanently-2022-10-26/

 

BASF cherche à réduire « définitivement » les coûts des opérations européennes

Par Ludwig Burger

Vue générale de l’entreprise chimique allemande BASF Schwarzheide GmbH à Schwarzheide, Allemagne, le 10 décembre 2019. REUTERS/Annegret Hilse

Les coupes dans le pays contrastent avec une importante campagne d’investissement en Chine

PDG: le soutien de l’État n’est qu’une solution rapide qui ne peut pas remplacer les réductions

Cite le fardeau à long terme des coûts énergétiques allemands, la faible croissance

FRANCFORT, 26 octobre (Reuters) - BASF (BASFn.DE) a déclaré que les coûts de ses sites européens devaient être réduits à une taille « permanentement » plus petite en raison d’un triple fardeau de croissance atone, de coûts énergétiques élevés et de surréglementation, le patron du géant industriel allemand pesant de tout son poids en faveur d’une expansion prévue en Chine.

« Ces conditions-cadres difficiles en Europe mettent en danger la compétitivité internationale des producteurs européens et nous obligent à adapter nos structures de coûts le plus rapidement possible et de manière permanente », a déclaré mercredi le PDG du fabricant de produits chimiques, Martin Brudermueller, dans un communiqué.

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Au cours des neuf premiers mois de 2022, les coûts du gaz naturel sur les sites européens de BASF - qui comprennent son plus grand complexe à Ludwigshafen dans le sud-ouest de l’Allemagne, où elle fabrique tout, des vitamines, des produits chimiques mousses et des plastiques techniques aux pesticides - étaient d’environ 2,2 milliards d’euros (2,2 milliards de dollars) plus élevés qu’un an plus tôt.

Les prix au comptant du gaz étaient cinq à six fois plus élevés qu’aux États-Unis, a ajouté la société.

En réponse, il ajuste la technologie de production, majore les prix et réduit la production de produits qui ne se vendent pas à des prix plus élevés. Mais des réductions de coûts à plus long terme sont inévitables.

Dernières mises à jour

Les actions européennes reculent avant la décision de la BCE, le Credit Suisse abandonne ses plans de redressement

M. Sechin de Rosneft déclare que les propositions de l’UE visant à plafonner les prix du gaz russe sont « impensables »

Les prix du pétrole chutent en raison des craintes d’un ralentissement de la demande chinoise

Le taux de chômage en Espagne passe de 12,48% au T2 à 12,67% au T3

EDF en France voit 32 milliards d’euros de bénéfices affectés par la baisse de la production nucléaire

Les efforts d’efficacité sont devenus à l’ordre du jour dans toute l’Europe des entreprises, alors que la crise ukrainienne fait grimper les coûts de l’énergie, provoquant une inflation élevée depuis des décennies.

Dans le cadre d’une publication imprévue des résultats préliminaires du troisième trimestre il y a deux semaines, BASF a annoncé qu’elle réduirait ses coûts annuels de 500 millions d’euros en Europe jusqu’en 2024, soit environ 10%, y compris les suppressions d’emplois. À l’époque, il avait également signalé d’autres réductions structurelles dans la région, qui seront annoncées au début de l’année prochaine.

BASF a déclaré mercredi que son objectif d’atteindre près de 7,2 milliards d’euros (7,2 milliards de dollars) de bénéfice d’exploitation ajusté pour l’ensemble de l’année, contre 7,8 milliards l’an dernier, était devenu plus difficile, citant une économie plus faible.

Covestro (1COV.DE), un fabricant rival de produits chimiques pour les dalles isolantes et les mousses d’ameublement, a réduit mardi ses prévisions de bénéfices alors que la flambée des prix du gaz et des matières premières pèse sur les acteurs de l’industrie lourde à travers l’Europe.

PERTE D’EXPLOITATION

BASF, qui avait précédemment averti que ses activités domestiques en Allemagne perdaient de l’argent au cours du trimestre de juillet à septembre, a précisé mercredi que la perte d’exploitation dans le pays était de 130 millions d’euros, contre un bénéfice de plus de 100 millions au deuxième trimestre.

Le gouvernement allemand prépare un mécanisme pour limiter les prix du gaz pour les ménages et les petites et moyennes entreprises à partir de mars, tandis que les grandes entreprises industrielles verront un frein sur les prix de 70% de leur consommation annuelle de gaz à partir de janvier.

Mais BASF a déclaré qu’il ne s’agirait que de mesures provisoires et qu’il n’était pas clair si la société ferait appel à cette aide.

« L’État ne peut pas compenser les déficits au cours des années à venir », a déclaré Brudermueller, ajoutant que les entreprises devaient rester flexibles et s’adapter aux nouvelles réalités.

Les réductions dans le pays contrastent avec un complexe chimique de 10 milliards d’euros que BASF prévoit de construire à Zhanjiang, dans le sud de la Chine, pour fonctionner entièrement aux énergies renouvelables, car il mise sur des marchés asiatiques en plein essor et cherche à réduire sa dépendance à l’égard de l’Europe.

Cette décision défie les inquiétudes accrues du gouvernement allemand quant à la dépendance économique vis-à-vis d’un partenaire commercial chinois qu’il considère sous un régime de plus en plus autoritaire. Le PDG de BASF se joindra au chancelier allemand Olaf Scholz pour une visite en Chine la semaine prochaine. « Nous avons une activité très, très rentable en Chine. La moitié du marché mondial est là », a déclaré Brudermueller lors d’une conférence de presse. « Quel genre de risque une entreprise rencontre-t-elle si elle renonce à la moitié du marché ? » => le gars est totalement aveugle !!! De toute façon il n'y a plus de marché mondial

Il a cherché à apaiser les inquiétudes concernant les licenciements imminents dans le pays, affirmant qu’une vague de départs à la retraite et de nouveaux emplois internes pour ceux qui risquent de perdre leur poste amortirait le choc.

« Je m’attends donc à ce que la majorité (des suppressions d’emplois) soient gérées de cette façon », a-t-il déclaré, refusant de fournir plus de détails alors que les discussions avec les délégués syndicaux sont en cours.

Edited by herciv
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@Benoitleg et @wagdoox : le négoce d'hydrocarbures a certainement un rôle dans les cours du $, comme la position géographique des USA en temps de conflit, mais regardez donc aussi le différentiels des rendement des emprunts d'état entre les deux rives de l'Atlantique : pour des placements "les plus sûrs" à 2 ans, il y a plus de 2% de différence en rendement annuel, les taux US sont plus haut. Ca compte beaucoup.

---

Il y a 15 heures, Manuel77 a dit :

En ce qui concerne les projets d'armement franco-allemands, des critiques s'élèvent contre la volonté du coprésident allemand de l'assemblée parlementaire franco-allemande, Nils Schmid (SPD), d'empêcher un débat des parlementaires. Schmid a ainsi refusé de créer un groupe de travail, comme l'avaient suggéré plusieurs députés en raison des difficultés actuelles de compréhension des grands projets comme le système d'avion de combat FCAS.

 

Le Bundestag a un rôle important à jouer dans le financement, c'est justement pour cela que les représentants du peuple voulaient en discuter. Le député alsacien Patrick Hetzel (LR) atteste du peu d'intérêt global du gouvernement fédéral Scholz pour les échanges avec la France : "C'est profondément inquiétant". Hetzel a interrogé la secrétaire d'État chargée des Affaires européennes, Laurence Boone, à ce sujet lors de la séance de questions d'actualité à l'Assemblée nationale. "Le couple franco-allemand n'est pas affaibli, au contraire, il fonctionne très bien. Nous n'avons pas décidé d'annuler le Conseil des ministres franco-allemand, mais de le reporter", a déclaré Mme Boone.

L'annulation des discussion à l'Assemblée parlementaire franco-allemande indique que Scholtz n'est pas seul en cause et, dans le contexte allemand plus encore que français, me semble indéfendable, c'est vraiment une faute.

Qu'est-ce qui leur arrive, au SPD ?

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il y a 6 minutes, Boule75 a dit :

L'annulation des discussion à l'Assemblée parlementaire franco-allemande indique que Scholtz n'est pas seul en cause et, dans le contexte allemand plus encore que français, me semble indéfendable, c'est vraiment une faute.

Qu'est-ce qui leur arrive, au SPD ?

Ils paniquent. Ni plus ni moins et avec eux toutes les élites allemandes. cf BASF juste au-dessus qui compte investir 10 milliard en Chine sans voir que le monde est en train de changer.

Edited by herciv
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il y a 10 minutes, herciv a dit :

Ils paniquent. Ni plus ni moins et avec eux toutes les élites allemandes. cf BASF juste au-dessus qui compte investir 10 milliard en Chine 

Eh bien c'est le moment de redresser ça, et c'est peut-être ce qui est tenté.

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il y a 8 minutes, Boule75 a dit :

Eh bien c'est le moment de redresser ça, et c'est peut-être ce qui est tenté.

Soit BASF compte devenir Chinoise soit ils n'ont rien compris. A terme ils vont devoir faire un choix entre un bloc ou un autre. ET je pense que ce terme va venir très vite.

Pour l'instant BASF fuit l'Europe, ses coûts d'opération déraisonnables et les problèmes sociaux que çà va provoquer. Mais la destination est débile. L'Inde, le Brésil, les US auraient été tellement plus intelligent.

Ca va arriver pour la plupart des grandes entreprises européennes (RU compris) peut-être un peu moins en France grâce à notre parc nucléaire.

Edited by herciv
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Les allemands pensent que les USA et la Chine sont trop cul et chemise pour qu'il soit permis que ça dégénère durablement.

La Chine vit de l'exportation et ne peut donc se mettre le monde a dos.

Les USA on un besoin maladif de croissance externe pour entretenir leur "greediness". Et ça passe pour au par du business à destination des pays plus ou moins non aligné qui pourrait être très inquiet d'un comportement trop agressif vis à vis de la Chine genre demain pour qui sonnera la glas.

De toute façon les chimistes sont le pieds au mur les réglementations et le prix de l'énergie dans les pays civilisés rendent leur business impossible...

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Il y a 3 heures, g4lly a dit :

Les allemands pensent que les USA et la Chine sont trop cul et chemise pour qu'il soit permis que ça dégénère durablement.

Oui c'est clair. 

Mais Chine et US ont tous les deux des affirmations impérialistes qui sont sous-pondérées voir oubliées dans les analyses allemandes. Même si un seul de ces deux-là était impérialiste çà suffirait pour mettre fin à la mondialisation à partir du moment où çà provoque forcément une contestation du mâle alpha. Jusqu'à maintenant chaque mâle tachait de regrouper le plus de femelles autour de lui. Les lignes ont tendance à se figer donc ...

Les signes sont visibles depuis au moins 5 ans. AUKUS en est une manifestation évidente.

Edited by herciv
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15 hours ago, Manuel77 said:

Seulement, la France ne comprend guère ces inquiétudes allemandes...

Euh, je ne serais pas aussi caractéristique ou assertif à la place de ce journaliste. Ne pas être exposé aux mêmes problèmes avec la même intensité ne signifie pas ne pas comprendre les inquiétudes qui en découlent.

Là c'est plutôt un allemand qui ne cherche pas à comprendre la France ou les français, et sort une généralité plutôt fausse.

(Ça ne fait pas avancer le débat, c'était juste pour râler sur ce point spécifique de l'article, merci de votre attention, vous pouvez reprendre vos activités)

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Encore un long article sur le style controversé de Scholz. Il y a aussi des informations sur la Chine et la politique intérieure, mais je les ai laissées de côté.

read://https_www.tagesspiegel.de/?url=https%3A%2F%2Fwww.tagesspiegel.de%2Fpolitik%2Fchina-koalition-macron-warum-der-kanzler-so-aneckt-8806456.html

Irritations en Europe

Le rendez-vous d'Athènes est plus facile que celui de la veille à Paris. L'échange circulaire, longtemps critiqué, se met en place, l'Allemagne a livré les six premiers chars Marder. Le gouvernement d'Athènes s'était engagé à envoyer dans la zone de guerre 40 véhicules blindés de combat d'infanterie soviétiques de type BMP-1, qu'il avait autrefois reçus des stocks de RDA - et reçoit en échange 40 chars Marder allemands, les six premiers étant stationnés à la frontière avec la Turquie.

Dans un premier temps, Scholz avait suscité l'irritation, surtout en Europe de l'Est, en raison de la manière dont il avait géré les livraisons d'armes à l'Ukraine, qui entre-temps a fait l'éloge de livraisons telles que les obusiers blindés et les chars antiaériens Guépard.

Le moteur franco-allemand est désormais en panne. Mais l'impression d'un chancelier un peu seul en Europe a aussi quelque chose à voir avec la communication, l'Elysée sait placer habilement ses points de vue, alors que l'appareil de communication de Scholz est moins offensif, réagit beaucoup et ne pénètre pas assez. Et Scholz ne s'occupe peut-être pas assez de Macron, ne donne pas assez de signes et de gestes, c'est ainsi qu'un voyage commun chez Xi Jinping en Chine a échoué, alors que cela avait encore fonctionné lors d'un voyage à Kiev.

Il y a ainsi de bonnes raisons de dépenser une partie des 100 milliards d'euros de fonds spéciaux pour la Bundeswehr aux Etats-Unis plutôt qu'en France, alors que c'est là que se trouvent les avions de combat f-35 les plus rapidement disponibles. Ou bien un plafonnement européen des prix d'achat du gaz pourrait conduire à ce que trop de gaz soit vendu dans d'autres régions, ce qui est justement un problème pour l'Allemagne avec sa part élevée.

Et lorsque la France critique le parapluie de 200 milliards contre les prix élevés de l'énergie, Scholz rétorque que d'autres Etats de l'UE ont également mis en place de grands programmes. Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement craignent toutefois que les mesures allemandes ne fassent encore augmenter leurs propres coûts énergétiques et continuent de réclamer un plafonnement des prix du gaz à l'échelle européenne. Macron a récemment déclaré que l'Allemagne s'isolait en Europe. Un affront pour Scholz. Cette année, l'Allemagne a fourni beaucoup d'électricité, notamment à partir de centrales à gaz, pour aider la France à faire face à l'arrêt des centrales nucléaires.


Au moins, il pourrait désormais y avoir un compromis dans le litige concernant un gazoduc traversant la France. La France, l'Espagne et le Portugal se sont récemment mis d'accord sur la construction d'un nouveau gazoduc sous-marin entre Barcelone et Marseille. Il doit remplacer le gazoduc prévu jusqu'à présent à travers les Pyrénées, appelé MidCat - qui devrait toutefois également acheminer du gaz et plus tard de l'hydrogène vers l'Allemagne, Macron s'y oppose jusqu'à présent. Scholz fait plutôt preuve d'un rapprochement avec un social-démocrate, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, qu'il a également invité à la réunion du cabinet à Meseberg et avec lequel il a récemment organisé des consultations gouvernementales communes en Espagne. Cela attire l'attention.

Le journal espagnol "Vanguardia" observe ces dissonances avec inquiétude : "Si la France et l'Allemagne ne s'entendent pas, c'est toute l'UE qui risque de connaître des turbulences. Ce serait particulièrement malvenu en ce moment, avec l'invasion russe en Ukraine". En ce qui concerne Scholz, un changement de direction est supposé. "Ce qui est vraiment inquiétant, c'est que, selon les estimations de différentes sources, l'Allemagne veut manifestement faire passer son statut de puissance dirigeante européenne avant celui de moteur de solidarité de la construction européenne". Dans les milieux de la coalition, on s'inquiète également du fait que le style du chancelier creuse également des fossés en Europe.

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