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Il y a 19 heures, Deres a dit :

C'est exactement ce que je prevoyais lors de l'annonce des 100 milliards d'euros. Si vous ajouter des revalorisations salariales pour arriver a atteindre les objectifs de recrutement actuellememt rates et une probable indispensable politique de diversite, toute la somme va etre depense sans acheter le moindre equipement militaire.  

Déjà 1/3 partent en F35

Sinon en quoi est ce emmerdant ? C'est leur argent, si ils veulent tout mettre en toilettes c'est eux que ça regarde
De toute façon quand tu sors de 25 ans de sous investissement la remonté se fait pas en moins de 10 ans

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Il y a 21 heures, Deres a dit :

'aime bien le contraste avec les generaux francais qui disent qu'il faut endurcir la troupe avec des exercices dans la verte et la boue sans communication et soutien informatique. 

Certes mais si on en croit @Scarabé les efforts budgétaires d'infrastructure sont actuellement chez nous très importants

 

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Le 14/03/2023 à 15:49, Wallaby a dit :

dans le film de Berger, Bäumer est littéralement poignardé dans le dos par un Français, une référence inévitable à la légende du coup de poignard dans le dos

Mais aussi une référence inévitable à la règle d'Or de Hollywood : les Français sont toujours des êtres perfides, lâches, bêtes, sales, méchants, cupides, fourbes, et grotesques. De préférence tout ça à la fois.

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Il y a 2 heures, pascal a dit :

Certes mais si on en croit @Scarabé les efforts budgétaires d'infrastructure sont actuellement chez nous très importants

 

En faite les allemands non pas notre culture défense. Pour nous il faut faire rouler les blindés camions etc..Faire voler les avions et  naviguer les bateaux. :biggrin:

A Évreux par exemple les allemands voulez acheter 12 avions C130 et les laisser sur la pistes . On les a limité à 6 avions plus les 4 de chez nous.

Et on a monté l infra en adéquation pour un soutien efficace et des avions opérationnel. Mais très dur pour l expliquer au allemands.

On a l impression qu ils achètent sans s occuper du MCO. Ni de l infra. Leur matos pourri sur leur bases sans vraiment d entretien 

Ici 80 millions infra 

https://www.francebleu.fr/infos/international/photos-au-coeur-de-l-escadron-franco-allemand-de-la-base-aerienne-d-evreux-1643903090

Infra donne aussi beaucoup de boulot à des entreprises locales et c'est bon pour l économie 

https://jfs-architectes.fr/projets/evreux-base-aerienne-105/

Edited by Scarabé
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Le problème allemand en matière de défense pour ces dernières décennies n'est ni plus ni moins un péché d'arrogance... Ils se sont rendus compte bien tard de leur vulnérabilité, et que même acheté américain pour rester sous parapluie ne protège pas efficacement. Auréolés de leurs statut de super exportateurs, ils ont oubliés les leçons de l'histoire, chaque puissances commerciales par le passé était une puissance militaire ( les Provinces Unies, l'Angleterre ou plus loin Carthage), et même de nos jours ce paradigme n'a pas évolué au contraire ( Chine, Japon , Corée etc...). La question en suspens que je me pose, est ce que cet effort sera maintenu sur la durée ou est ce que les politiques allemands vont comme d'habitude délégué leurs défense, ou alors coopéré de façon prédatrice pour ensuite revendre de nouveau produits estampillé " made in Germany"? l'Allemagne et (pas seulement ), se trouve à la croisée de plusieurs chemins, des choix politiques, industriels et stratégiques devront être pris, dont les effets détermineront la prochaine décennie...

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Il y a 18 heures, Wallaby a dit :

https://www.elektroniknet.de/automotive/elektromobilitaet/mehrheit-gegen-verbrenner-aus.202769.html (17 mars 2023)

Selon un sondage, deux tiers des Allemands (67 pour cent) sont opposés à la fin, à l'échelle européenne, des véhicules neufs équipés d'un moteur à combustion à partir de 2035.

Le même sondage en France et en Europe , on atteindrait les mêmes proportions facile.

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Il y a 18 heures, Claudio Lopez a dit :

Le même sondage en France et en Europe , on atteindrait les mêmes proportions facile.

Probablement bien plus dans les pays plus pauvre que l’Allemagne... Le taux d'adoption de VE dépend essentiellement de la richesse du pays et des subventions associées. Ça va être exactement l'inverse pour le taux d'abandon des véhicules neufs dit "MCI" ...

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En Allemagne, les grèves risquent de se multiplier en raison de l'inflation élevée. Une grève à la Poste a pu être évitée à la dernière minute. Mais les milieux politiques favorables à l'économie restent inquiets.

---- https://www.mdr.de/nachrichten/deutschland/politik/streikrecht-reform-beschneiden-100.html

Le débat sur la réforme du droit de grève s'enflamme

Dans le conflit tarifaire du service public, le chef de Verdi (un syndicat) Frank Werneke a menacé d'organiser des débrayages interprofessionnels. Alors que les aéroports, les crèches et les transports en commun étaient paralysés vendredi en de nombreux endroits, il a menacé : "Les prochaines grèves auront une autre dimension". Le syndicat des PME (Mittelstands- und Wirtschaftsunion) a demandé que le mouvement social soit plus limité pour les infrastructures critiques comme les transports, l'énergie et les services de secours. Le syndicat s'y oppose.

Environ 300.000 passagers sont restés au sol vendredi. Le syndicat Verdi avait fait grève dans sept aéroports en collaboration avec la fédération des fonctionnaires. L'association des aéroports ADV a parlé d'une "escalade sans précédent". Une escalade que Gitta Connemann ne veut pas accepter de cette manière. Elle siège au Bundestag pour la CDU et préside depuis 2021 le Mittelstands- und Wirtschaftsunion (MIT), l'association économique de la CDU et de la CSU.

Le droit de grève est un "bien précieux", a confirmé Connemann. Mais : "Ici, une infrastructure critique est en grève. A savoir le transport de marchandises et le trafic aérien en Allemagne et dans le reste du monde. Un pays entier est pris en otage. Cela ne peut et ne doit pas être le cas".

Réguler les conflits du travail dans les infrastructures critiques
C'est pourquoi l'association économique partisane plaide pour une réforme du droit de grève. Elle veut surtout réglementer davantage les conflits du travail dans les domaines de l'infrastructure critique. C'est-à-dire par exemple dans les services des eaux, les hôpitaux ou les chemins de fer. Les syndicats devraient annoncer les débrayages au moins quatre jours à l'avance et garantir un service de base malgré la grève, demande le MIT. Elle souhaite en outre qu'au moins 50 pour cent des salariés d'une entreprise aient d'abord voté en faveur de l'arrêt de travail.

Connemann a assuré que les syndicats pourraient bien sûr continuer à faire grève dans les aéroports. Mais cela ne doit être que le dernier recours et non le premier. Auparavant, une procédure de conciliation doit être menée à bien. "La grève contre les aéroports ne touche en effet pas seulement les employeurs, mais aussi et surtout les particuliers et les entreprises qui dépendent de cette infrastructure critique", a justifié la politicienne de la CDU pour justifier sa demande.

Verdi (un syndicat) s'oppose à la réduction du droit de grève
La vice-présidente de Verdi, Andrea Kocsis, rejette cette idée. Une grève doit avoir des conséquences, sinon elle n'a pas de sens, a-t-elle expliqué. Le droit de grève est protégé par la loi fondamentale et ne devrait pas être réduit. Les parties à la convention collective peuvent engager des procédures de conciliation comme elles l'entendent. Et un durcissement des règles pour les entreprises d'infrastructures critiques serait inutile.

Là où il s'agit réellement d'infrastructures critiques, le syndicat propose toujours aux employeurs de conclure des accords sur les services d'urgence, a assuré Kocsis : "C'est le cas par exemple dans le secteur de la santé. Nous avons également veillé à ce que les documents électoraux soient envoyés à temps à la Poste afin de ne pas entraver les élections. Et de notre point de vue, c'est tout à fait suffisant. C'est pourquoi il n'y a pas besoin d'une autre différenciation".

Par le passé, les tribunaux ont d'ailleurs parfois resserré les règles applicables aux grévistes. Par exemple, à la fin des années 1970, la Cour fédérale de justice a jugé qu'une grève des contrôleurs aériens avait alors entraîné trop d'inconvénients pour les tiers et n'était plus proportionnée.

---------

Un peuple voisin a en revanche rationalisé la grève :ohmy:

Révélation

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https://www.ndr.de/nachrichten/niedersachsen/braunschweig_harz_goettingen/Goettingen-Zwei-Blindgaenger-kontrolliert-gesprengt,bombe4096.html (25 mars 2023)

Göttingen : Deux bombes non explosées ont été détruites de manière contrôlée

Les deux découvertes dangereuses sont des bombes américaines de dix centimètres datant de la Seconde Guerre mondiale. Toutes deux n'ont pas pu être désamorcées. Elles ont été détruites de manière contrôlée dans l'après-midi. La détonation a été entendue de loin, peut-on lire sur le site Internet de la ville de Göttingen. Peu après 19 heures, le blocage de la zone d'évacuation a été levé. "Les reconnaissances ont montré qu'à quelques exceptions près, les dégâts après les explosions sont minimes", a indiqué la ville de Göttingen sur son liveblog. Les opérations de déminage ont dû être interrompues à plusieurs reprises car des personnes étaient entrées dans la zone interdite sans autorisation.

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Le parti de gauche allemand est au bord de la scission.

Sarah Wagenknecht, la figure la plus populaire de ce parti (elle s'adresse aux électeurs de l'extrême droite et de l'extrême gauche, un programme "national-socialiste" en quelque sorte), envisage peut-être de fonder un nouveau parti. Elle s'oppose à toute livraison d'armes à l'Ukraine.

https://www.spiegel.de/politik/deutschland/sahra-wagenknecht-kuendigt-entscheidung-ueber-gruendung-einer-neuer-partei-an-a-1b24b6e7-637d-4c6c-a89a-b158fd86c145

Katja Kipping, ancienne présidente du parti, demande que le parti change sa position sur l'OTAN : le parti a toujours été à l'unisson pour la dissolution de l'OTAN, cette position n'est désormais plus d'actualité.

https://www.welt.de/politik/deutschland/article244494934/Katja-Kipping-Linke-muss-Position-zur-Nato-ueberdenken.html

Ce parti est chaotique en matière de politique étrangère, car il est un hybride de la gauche est-allemande et de la gauche ouest-allemande. La gauche est-allemande trouve la Russie fondamentalement bonne, quel que soit le système politique qui y règne actuellement, tandis que la gauche ouest-allemande est plutôt intéressée par le maintien de l'Etat social. 

 

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https://www.lefigaro.fr/flash-eco/l-allemagne-frappee-par-une-mega-greve-dans-les-transports-20230327

Un mouvement de grève d'une ampleur rarissime pour l'Allemagne a commencé lundi 27 mars à paralyser tout le secteur national des transports, alors que les syndicats réclament des hausses de salaires face à l'inflation. Les salariés des aéroports, du rail, du fret maritime, des sociétés d'autoroutes, des transports locaux sont appelés depuis minuit (22h00 GMT) à 24 heures d'arrêt de travail.

Après la menace d'une «grève à durée indéterminée», les 160.000 salariés de la Deutsche Post, qui négocient à part, ont déjà obtenu début mars une hausse de salaire moyenne de 11,5%. Fin 2022, près de 4 millions de salariés allemands de l'industrie ont décroché une hausse de salaires de 8,5% sur deux ans, après plusieurs semaines ponctuées par des arrêts de travail.

https://rmc.bfmtv.com/actualites/international/greve-massive-dans-les-transports-pourquoi-les-allemands-se-mobilisent_AN-202303270419.html

Cette grève dite "d'avertissement" coïncide avec le début, lundi, du troisième round de négociations tarifaires entre les employeurs et le syndicat Ver.di qui réclame 10,5% de revalorisation des salaires.

Les usagers doivent s'armer de patience lundi dans tout le pays où les trains, bus, tramways sont rares. Les aéroports, le fret maritime et fluvial, les sociétés d'autoroutes sont aussi concernés par cet arrêt de travail de 24 heures.

 

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Bizarre, alors que l'on déclare sans cesse que la France à le taux de pression fiscale le plus élevé au monde et une administration inefficace, cet article déclare que c'est l'Allemagne qui m'est trop la pression ce qui pousse les gens a partir : 

Le taux d’émigration en Allemagne est déjà le troisième plus élevé des 38 principales nations industrielles – et les trois quarts de ceux qui partent sont titulaires d’un diplôme universitaire....

https://www.contrepoints.org/2023/03/26/453165-de-plus-en-plus-de-travailleurs-et-dentrepreneurs-veulent-quitter-lallemagne

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11 minutes ago, collectionneur said:

Bizarre, alors que l'on déclare sans cesse que la France à le taux de pression fiscale le plus élevé au monde et une administration inefficace, cet article déclare que c'est l'Allemagne qui m'est trop la pression ce qui pousse les gens a partir : 

Le taux d’émigration en Allemagne est déjà le troisième plus élevé des 38 principales nations industrielles – et les trois quarts de ceux qui partent sont titulaires d’un diplôme universitaire....

https://www.contrepoints.org/2023/03/26/453165-de-plus-en-plus-de-travailleurs-et-dentrepreneurs-veulent-quitter-lallemagne

Enfin c'est contrepoint ... l'évangélisme ultra-libéral ... pour eux le seul endroit qui ne met pas trop de pression fiscal c'est Mars.

Pour le reste les contraintes imposé en Europe sur les entreprises et les entrepeneurs, pas seulement fiscal, mais réglementaire, écologique etc. etc. rendent beaucoup de business impossible ou du moins absolument pas concurrentiel.

Donc soit tu vas le faire ailleurs ... soit tu renonces. Et ce n'est pas typique à un pays en particulier.

Ajoute a ça que l'entrepreneur aimerait bien au delà de produire de la richesse pouvoir un peu en profiter ... et dans une zone ou tout devient honteux ... ça ne donne pas envie.

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On parlait des dégat que produit la rivalité mimétique sur le fil technologie ...

Mais les motivations financières ne sont pas les seules à jouer un rôle

De nombreuses personnes sont mécontentes de la situation politique en Allemagne et beaucoup sont également gênées par le niveau élevé d’envie à l’égard des personnes les plus prospères du pays. Presque chaque jour, les politiciens de gauche en Allemagne appellent les « hauts revenus » à « enfin contribuer ». Or, le fait est que le premier pour cent des plus hauts revenus en Allemagne paie déjà plus de 20 % de l’impôt sur le revenu.

Le seul endroit où l’envie des « riches » est plus forte qu’en Allemagne est la France, comme le montre une enquête représentative menée par Ipsos MORI dans 13 pays. Les données de cette enquête ont été utilisées pour calculer un coefficient d’envie sociale, qui décrit le rapport entre les personnes envieuses et non envieuses dans chaque pays. Plus le coefficient d’envie sociale est élevé, plus celle-ci est répandue dans un pays donné.

Screenshot-2023-03-24-at-11-27-07-Auswan

Plus c'est bas moins les gens sont envieux des riches ... et donc moins la pression contre les "riches" est forte.

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... Surpris par le taux en Chine sur ce sujet ; 3ème après l'Allemagne et à 2 places du champion du monde "France"... Inquiétant pour leur paix sociale à l'avenir ... Va falloir que le Gvt chinois s'occupe à trouver une occupation à sa population histoire de la distraire ... Au hasard, Taïwan ? :biggrin:

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Retour du soft power anglais : le roi Charles a été très convaincant lors de sa visite en Allemagne. Beaucoup d'Allemands sont très intéressés par la famille royale, on a remarqué qu'il pouvait se déplacer de manière détendue entre amis.


En fait, il devait se rendre en France, mais on l'avait menacé de le faire tomber. Les Allemands sont flattés que la rumeur dise que le roi Charles aurait de toute façon préféré visiter l'Allemagne en premier.


Quoi qu'il en soit, il a été le premier roi à s'exprimer devant le Bundestag. Il a prononcé environ la moitié de ses discours en allemand, pas aussi bien que son père, mais de manière convaincante. Nos médias trouvent qu'il a trouvé la bonne dose de politique, également une bonne combinaison d'humour et de sujets sérieux. 
Les thèmes : l'histoire commune (le bien et le mal), l'Ukraine, le déploiement commun de l'Eurofighter dans les pays baltes, la culture (Haendel, Shakespeare, Turner), les énergies renouvelables, le changement climatique.
Il n'a pas prononcé le mot Brexit, mais il est perçu comme devant symboliser un rapprochement avec l'Allemagne et l'Europe, sur ordre du Premier ministre. Il y est en tout cas parvenu.

https://www.watson.de/unterhaltung/royals/448448358-koenig-charles-eindeutiges-fazit-zu-seinem-deutschland-besuch

https://www.bundestag.de/dokumente/textarchiv/2023/kw13-koenig-charles-rede-940994

 

 

Edited by Manuel77
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Le 27/03/2023 à 18:31, jojo (lo savoyârd) a dit :

... Surpris par le taux en Chine sur ce sujet ; 3ème après l'Allemagne et à 2 places du champion du monde "France"... Inquiétant pour leur paix sociale à l'avenir ... Va falloir que le Gvt chinois s'occupe à trouver une occupation à sa population histoire de la distraire ... Au hasard, Taïwan ? :biggrin:

Les deux premiers c'est la France et l'Allemagne, est ce qu'il faut se distraire ensemble?

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Je ne sais pas si ça a été mis sur un autre fil, mais la Tribune a publié un article assez intéressant sur la nouvelle approche de l'Allemagne en matière d'énergétie 

Citation

Climat  : le faux-semblant du modèle énergétique allemand

Alors que l’Allemagne s’apprête à fermer ses derniers réacteurs nucléaires, la première économie européenne compte s’appuyer massivement sur le gaz dans le but de générer suffisamment d’électricité. Pour mieux faire passer la pilule, le gouvernement assure que les nouvelles centrales thermiques que le pays prévoit de construire carbureront dans un second temps à l’hydrogène renouvelable. Celui-ci devra d’ailleurs également permettre de générer des carburants de synthèse pour l’automobile, alors que l'Allemagne est parvenue à assouplir l’interdiction par l’UE de vente des véhicules thermiques neufs après 2035. Mais ces décisions interrogent, tant la promesse d'une bascule des combustibles fossiles à l’hydrogène décarboné repose sur des bases fragiles, et pourrait servir à justifier des investissements nocifs pour le climat. Décryptage. (…)
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/climat-le-faux-semblant-du-modele-energetique-allemand-957930.html 

 

Révélation

(…) Comment maintenir à flot une industrie extrêmement gourmande en énergie tout en diminuant le recours aux combustibles fossiles les plus polluants, et en se privant dans le même temps de l'électricité bas carbone issue des réacteurs nucléaires ? C'est une équation quasiment impossible à laquelle l'Allemagne doit faire face, prise en étau entre des injonctions contradictoires. Car pour satisfaire la demande intensive de ses consommateurs, la première économie européenne n'a d'autre choix que de s'appuyer sur un socle de moyens de production pilotable, sans variations imprévisibles de l'offre. Autrement dit, avec la sortie de l'atome civil, sur du charbon ou du gaz malgré l'urgence climatique.

C'était tout le sens du gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l'Europe, dont la construction a été interrompue par la guerre en Ukraine en février 2022. Depuis la coupure des livraisons par Gazprom, les centrales à charbon ont d'ailleurs été bien plus sollicitées que prévu outre-Rhin. Mais le gaz n'a pas dit son dernier mot, bien au contraire : en mars, le gouvernement a officialisé son souhait de presque doubler le nombre de centrales fonctionnant avec cette énergie fossile d'ici à 2030, en construisant 12 à 18 nouvelles grandes installations, pour sécuriser l'approvisionnement. Avant d'atteindre jusqu'à 150 gigawatts (GW) d'ici à 2045 (contre 27,5 GW aujourd'hui), soit plus de deux fois le parc nucléaire actuel de la France, selon le Fraunhofer Institute.

Pas d'inquiétude cependant, si l'on en croit la coalition au pouvoir : ces engins ne fonctionneront qu'au moment des pointes de demande, puisque d'ici à 2030, l'électricité devra être à 80% d'origine renouvelable. Surtout, et l'expression a fait couler beaucoup d'encre, les centrales en question devront être « hydrogen ready » (prêtes pour fonctionner avec de l'hydrogène), a assuré dans la foulée le chancelier Olaf Scholz. De quoi permettre de pallier l'intermittence des renouvelables, dont la production dépend largement des conditions météorologiques, sans pour autant s'appuyer sur les fossiles, a promis le chef du gouvernement.

70% de pertes lors du procédé
Seulement voilà : selon plusieurs experts, il s'agit là d'un pari extrêmement périlleux, sinon irréaliste. « Dire que ce sera compatible avec l'hydrogène, ce n'est que pure rhétorique destinée à masquer l'opposition frontale entre cette annonce et les objectifs climatiques de l'Allemagne », estime même Maxence Cordiez, ingénieur dans le secteur de l'énergie.

« L'arbre de l'hydrogène cherche à cacher la forêt gazière. Ce concept sert à faire avaler la pilule des investissements dans de nouvelles capacités fossiles. On le voit avec la construction des huit terminaux méthaniers pour réceptionner le gaz naturel liquéfié, et dans les efforts déployés par le gouvernement pour sécuriser sa stratégie d'approvisionnement en gaz sans la Russie », abonde un expert travaillant dans l'hydrogène et souhaitant garder l'anonymat.

Et pour cause, de nombreux obstacles risquent de barrer la route à cette stratégie de conversion à l'hydrogène. Premièrement, cette molécule est aujourd'hui « fabriquée » à partir de gaz fossile, par vaporeformage du méthane. Pour être décarbonée, celle-ci devrait être issue d'un procédé d'électrolyse consistant à décomposer l'eau grâce à un courant électrique. Mobiliser ensuite cet hydrogène dans une centrale à gaz consisterait donc à générer de l'électricité, afin de mettre au point du gaz… pour produire de l'électricité. Par conséquent, le rendement ne dépasserait pas 30%, dans le meilleur des cas.

« Depuis les premiers chocs pétroliers, on parle de l'hydrogène pour remplacer les fossiles. Aujourd'hui on en a absolument besoin pour les engrais ou la pétrochimie, mais si ça ne s'est pas développé au-delà, y compris pour produire de l'électricité, c'est parce que ça coûterait très cher. Et cette configuration économique découle tout simplement de la physique, et des pertes massives enregistrées lors du processus », souligne Maxence Cordiez.

A ces 70% de perte d'électricité s'ajouterait le coût élevé des infrastructures d'électrolyse et de stockage. « Et pour ces dernières, la démonstration de faisabilité à grande échelle est encore en attente », précise Maxence Cordiez. Le gestionnaire du réseau électrique français, RTE, a d'ailleurs étudié cette piste dans ses fameux scénarios de décarbonation du mix électrique de l'Hexagone, notamment dans la trajectoire 100% renouvelable. Résultat : celle-ci est « soumise à des incertitudes technologiques [...] et surtout industrielles », pointe l'organisme. (…)

 

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Suite et fin 

Révélation

 (…) Partenariats avec les pays du Sud
Surtout, l'Allemagne ne disposera jamais de suffisamment d'électricité bas carbone pour produire l'hydrogène nécessaire - à moins, évidemment, de recourir au gaz fossile, ce qui n'aurait pas de sens d'un point de vue économique et climatique. Le gouvernement ne s'en cache d'ailleurs pas : l'objectif de production domestique d'hydrogène « renouvelable » s'élève pour l'heure à 14 térawattheure (TWh) seulement, pour une consommation estimée autour de 100 TWh en 2030 !

 « A titre de comparaison, en France, on consomme actuellement 1 million de tonnes d'hydrogène : 600.000 tonnes sont coproduites par d'autres industries et 400.000 tonnes sont produites pour elles-mêmes par vaporeformage de méthane. Produire ces 400.000 tonnes de manière décarbonée, par électrolyse de l'eau, nécessiterait déjà l'équivalent de 3 réacteurs nucléaires dédiés », explique Maxence Cordiez.

Afin de recevoir en masse la précieuse molécule, Berlin tente ainsi de tisser une véritable diplomatie de l'hydrogène, notamment avec les pays du Sud. Et a déjà mis deux milliards d'euros de fonds publics sur la table pour nouer des partenariats avec le Maroc, la Namibie, la République démocratique du Congo ou encore l'Afrique du Sud. « L'idée, c'est qu'il faut exploiter tout le potentiel des régions très ensoleillées pour générer de l'électricité bas carbone, puis acheminer l'hydrogène qui en est issu en Allemagne, où il serait brûlé dans une centrale à gaz pour produire du courant », précise l'expert anonyme.

Captage et stockage du CO2
Reste que là aussi, le discours ne tient pas la route, selon Maxence Cordiez. « Ces pays font déjà face à des problèmes d'accès à l'eau et à l'électricité ! », relève-t-il. La Namibie, par exemple, souffre d'un stress hydrique chronique, qui ne devrait pas s'arranger avec le réchauffement climatique. Or, l'électrolyse nécessite de grandes quantités d'eau pure. Quant au Maroc et à l'Algérie, « leurs propres capacités proviennent aujourd'hui très majoritairement des fossiles, le charbon en tête », note l'ingénieur.

« Cela s'apparente au projet Desertec de 2009, d'initiative allemande, qui consistait à couvrir le Sahara de panneaux solaires pour approvisionner notamment l'Europe. Cela n'a jamais vu le jour car c'était farfelu, mais ça l'était moins que de le retenter en important de l'hydrogène ! », estime même Maxence Cordiez.

Dans ces conditions, Berlin explore aussi la production d'hydrogène « bleu », c'est-à-dire généré à partir d'énergies fossiles mais avec captation et stockage du CO2 à la sortie des usines. L'énergéticien allemand RWE a ainsi signé un contrat avec le Norvégien Equinor pour mettre au point, d'ici à 2030, 300.000 tonnes par an de la fameuse molécule produite par vaporeformage du méthane, en injectant le gaz carbonique qu'émet le procédé dans des réservoirs géologiques en mer du Nord.

De nombreux freins techniques
Il n'empêche qu'au-delà des incertitudes technologiques et économiques autour de la captation et le stockage du carbone, de nombreuses interrogations demeurent sur la faisabilité d'un acheminement de l'hydrogène par pipelines. Sur ce sujet, les positions françaises et allemandes divergent d'ailleurs fortement. En témoigne la saga autour du projet de gazoduc entre l'Espagne et l'Hexagone, BarMar. Longtemps refusé par Paris, ce vaste tuyau de transport d'hydrogène a finalement été accepté par Emmanuel Macron, sous la pression de Berlin et de Madrid, et renommé H2Med.

Et l'Allemagne ne compte pas s'arrêter là : de nombreux gazoducs existants devront être convertis pour recevoir de l'hydrogène, à l'instar des centrales thermiques. Cependant, là aussi, les ingénieurs se montrent perplexes. « Convertir le réseau est irréaliste. Il y aurait tout à changer niveau tuyauterie. A commencer par le revêtement, alors qu'on parle de milliers de kilomètres de conduits enterrés », affirme Ludovic Leroy, ingénieur dans l'énergie à IFP Training. A cela s'ajoute la question du changement des équipements, comme les valves, les robinets, les compteurs, mais aussi les compresseurs, « absolument pas compatibles avec le transport d'hydrogène », selon le formateur.

Par ailleurs, les huit terminaux méthaniers pour recevoir du gaz naturel liquéfié (GNL) que construit actuellement l'Allemagne ne pourront jamais recevoir la fameuse molécule, insiste l'ingénieur de l'Ifpen. « Le gaz se liquéfie à -163°C, et l'hydrogène à -253°C. Les métaux très riches en nickel qui tapissent les réservoirs dans les bateaux et les réservoirs à terre deviendraient cassants comme du verre si l'on remplaçait le GNL par de l'hydrogène », poursuit-il.

Rétropédalage dans l'automobile
Dans ces conditions, tous s'accordent à dire que cette denrée sera « largement limitée », et par là-même très probablement disputée. D'autant que l'industrie, l'agriculture, voire le transport aérien auront également besoin en grandes quantités de la précieuse molécule, sans quoi ces secteurs pourront difficilement se décarboner.

Or, Berlin entend également mobiliser cette ressource dans un autre domaine, qui devait pourtant jusqu'ici s'en passer largement grâce à l'électrification des procédés : l'automobile. En effet, pourtant très favorable à la loi sur la fin de la vente des voitures thermiques neuves après 2035, l'Allemagne a finalement retourné sa veste au dernier moment, lors du vote final des Etats membres de l'Union européenne début mars. Et a demandé l'autorisation exceptionnelle des carburants de synthèse s'ils sont issus d'une énergie décarbonée (principalement de l'hydrogène), afin de conserver les moteurs thermiques et toute l'industrie qui gravite autour. Une demande finalement acceptée par la Commission européenne fin mars.

Mais ce rétropédalage climatique interroge. Car les carburants de synthèse ne sont pas une solution plébiscitée par les constructeurs allemands, déjà très engagés dans l'électrification. En effet, le seul à s'y être intéressé est Porsche, qui mène des expérimentations pour produire de l'hydrogène par électrolyse de l'eau au Chili. En cause : des difficultés à électrifier la Porsche 911, son modèle phare. Seul Ferrari s'est dit également convaincu par cette exception dans la loi. D'autant que ces e-fuels sont très coûteux à produire et nécessitent cinq fois plus d'énergie. Résultat : cette solution ne s'adressera en réalité qu'aux clients les plus fortunés et n'aidera pas à décarboner le parc automobile européen. Surtout, ces carburants de synthèse émettent toujours des particules comme les oxydes d'azote, très polluants et dangereux pour la santé.

En réalité, ce revirement permet surtout au ministre des Transports de monter en popularité dans son pays. En effet, dans un sondage récent, près de 65% des Allemands se montraient défavorables à l'interdiction de la vente des véhicules thermiques dès 2035. Et sans le vote de l'Allemagne sur ce texte, la loi n'aurait pas pu passer. Pour sûr, les choix de la première économie européenne engageront le continent tout entier.

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/climat-le-faux-semblant-du-modele-energetique-allemand-957930.html 

 

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Deux-trois réflexions sur l'article que je viens de mettre sur le forum. Tout d'abord, il y a au moins deux affirmations qui me semblent sujettes à caution:

  1. quand l'auteur affirme que pour produire de l'hydrogène "l'électrolyse nécessite de grandes quantités d'eau pure." En effet, la start-up française Lhyfe travaille sur des procédés utilisant l'eau de mer. 
    Citation

    (…) « On développe depuis 2017 des technologies pour produire offshore, car le potentiel d’énergie renouvelable est énorme. En mer, il y a plus de place et si les éoliennes sont installées au large, la réticence de la population locale diminue », résume Taia Kronborg, chief business officer chez Lhyfe. (…)
    https://www.usinenouvelle.com/article/lhyfe-accelere-le-developpement-de-l-hydrogene-renouvelable-dans-le-nord-de-l-europe.N2115596

  2. quand le journaliste estime qu'il est impossible de convertir des gazoducs existants pour recevoir de l'hydrogène « Convertir le réseau est irréaliste. Il y aurait tout à changer niveau tuyauterie. A commencer par le revêtement, alors qu'on parle de milliers de kilomètres de conduits enterrés ». Sur ce point, c'est la sociéte Terega qui s'attèle au problème
    Citation

    Teréga prépare un réseau hydrogène en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine
    Les gestionnaires européens de transport de gaz continuent de poser les jalons pour mettre en place un vaste réseau d'acheminement de l'hydrogène sur le Vieux continent, en s’appuyant en partie sur les gazoducs actuels. Après que la France a cédé sur le futur pipeline H2Med entre Barcelone et Marseille, sous la pression de l’Allemagne et de l’Espagne, Teréga lance cette fois-ci un autre projet de 600 kilomètres de canalisations dans le Sud-Ouest de l'Hexagone. Mais la conversion des tuyaux existants, pour qu'ils puissent recevoir autre chose que du gaz naturel, n'est pas acquise.  (…)

    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/terega-prepare-un-reseau-hydrogene-en-occitanie-et-en-nouvelle-aquitaine-957989.html 

    Révélation

    Investir dans de nouveaux gazoducs sur le territoire français...mais pour transporter de l'hydrogène décarboné. Telle est la promesse de Teréga, le deuxième gestionnaire du réseau de transport de gaz dans l'Hexagone (avec GRTgaz), qui se déploie dans le Sud-Ouest. En effet, son directeur général, Dominique Mockly, a annoncé ce mercredi matin à la presse le lancement d'un projet de 600 kilomètres de tuyaux dans les régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, baptisé HySow, dans le cadre du déploiement de la dorsale européenne de l'hydrogène.

    Afin de relier les lieux de production et de consommation, celui-ci sera connecté à H2Med, ce futur pipeline d'hydrogène entre Barcelone et Marseille, arraché fin 2022 par Madrid et Berlin malgré les réticences de la France. L'idée : tisser un vaste réseau destiné à transporter la précieuse molécule entre la péninsule ibérique et la France. Lequel sera évidemment relié à l'Allemagne, désireuse de sécuriser ses approvisionnements.

    Alors qu'H2Med aura, en théorie, la capacité de transporter jusqu'à 2 millions de tonnes par an d'hydrogène renouvelable dès 2030 (soit 10% de la consommation prévue en Europe en 2030), HySow pourra, lui, acheminer jusqu'à 0,5 million de tonnes par an de ce vecteur énergétique, affirme Teréga. Considérés par les deux gestionnaires du transport de gaz comme cruciaux pour la transition énergétique, les deux projets sont ainsi candidats au label de Projet d'intérêt commun (PIC), afin de recevoir des subventions européennes.

    Le défi de la conversion
    Reste que les défis s'avèrent nombreux. Contrairement à H2Med, qui sera construit de A à Z sans s'appuyer sur les infrastructures actuelles, 60% des canalisations concernées par HySow existent déjà, et devront donc être converties. Or, modifier les gazoducs pour leur permettre de recevoir de l'hydrogène n'est pas une tâche aisée. « Tous les experts me disent qu'il est faux de dire qu'un gazoduc pourra transporter demain de l'hydrogène, que cela suppose des travaux très lourds », avait d'ailleurs glissé Emmanuel Macron en septembre, avant de céder politiquement.

    De fait, de nombreux obstacles doivent encore être levés. En effet, au-delà des questions de sécurité (l'hydrogène étant hautement inflammable), les pipes de méthane n'ont pas été pensés pour transporter de l'hydrogène, dont les molécules sont si petites qu'elles peuvent se diffuser dans la structure métallique et la fragiliser.

    « On ne peut pas réutiliser les infrastructures existantes dans de larges proportions. On peut certes injecter un peu d'hydrogène dans les réseaux actuels, mais probablement pas beaucoup », explique-t-on chez RTE, le gestionnaire français du réseau de transport d'électricité.

    Résultat : « Soit il faudra changer des tuyaux, même si 90% d'entre eux sont enterrés. Soit mettre des revêtements à l'intérieur, alors qu'on parle de milliers de kilomètres à l'échelle européenne », explique à La Tribune Ludovic Leroy, ingénieur énergie à IPF Training.

    A cela s'ajoute la question du changement des équipements, comme les valves, les robinets, les compteurs, mais aussi les compresseurs, « absolument pas compatibles avec le transport d'hydrogène », selon l'ingénieur. D'autant que la densité volumique de ce vecteur énergétique s'avère quatre fois plus faible que celle du gaz naturel. Autrement dit, pour obtenir le même nombre de mégajoules transportés, il faudra multiplier les débits en volumes par quatre.

    Expérimentations en cours
    De son côté, Teréga se montre rassurant. « Il est vrai que l'hydrogène a une fâcheuse tendance à pénétrer l'acier, car c'est une toute petite molécule. Mais moyennant un certain nombre de modifications, on pourra transiter de l'hydrogène », affirme à La Tribune Laëtitia Mahenc, responsable de projets stratégiques hydrogène. Il n'empêche qu'aujourd'hui, l'injection maximale de la fameuse molécule dans un gazoduc plafonne à 20%, dans le cadre d'une expérimentation menée par GRTgaz.

    Pour y remédier, Teréga affirme donc travailler sur la possibilité de revêtir ces canalisations avec un matériau spécifique, afin de voir ce que « cela pourrait donner sur la porosité de l'hydrogène ». Autre option à l'étude : réduire la pression dans les canalisations afin d'éviter le transit d'hydrogène dans l'acier. Dans tous les cas, assure Laëtitia Mahenc, le retrofit d'infrastructures existantes resterait entre 30% et 40% moins cher que la construction d'un nouveau pipeline d'hydrogène, selon les estimations des gestionnaires de transport de gaz européen.

    Incertitudes sur le coût
    Il n'empêche que le projet constituera un « challenge », admet Laëtitia Mahenc. Avec, pour corollaire, de grandes incertitudes en termes de coûts. Pour l'heure, la fourchette varie du simple au double : le coût moyen du transport d'hydrogène sur 1000 km sera de 0,11 à 0,21 euros par kg d'hydrogène, estiment les transporteurs de gaz.

    S'il voyait le jour, ce nouveau réseau marquerait en tout cas un glissement de paradigme en France, en constituant un jalon important de la dorsale européenne de l'hydrogène, jusqu'ici plutôt rejetée par l'Hexagone. «Tous les experts m'expliquent qu'il est aberrant de transporter de l'hydrogène de l'Espagne à la France [...] et qu'il faudrait faire l'électrolyse [pour produire de l'hydrogène, ndlr] directement sur les lieux de production », avait affirmé en septembre Emmanuel Macron. Un discours qui paraît aujourd'hui bien loin, pour le plus grand bonheur des gestionnaires de transport du gaz.

    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/terega-prepare-un-reseau-hydrogene-en-occitanie-et-en-nouvelle-aquitaine-957989.html 

    Ces deux entreprises vont peut-être dans le mur, mais pour le moment, elles ne jugent pas les difficultés techniques insurmontables. Je pense cependant que les solutions à mettre en œuvre vont augmenter nettement le coût de l'ensemble. 

De plus, il y a un point qui n'est pas évoqué. Il s'agit des contraintes liées à la conception de centrales thermiques capables de bruler aussi bien du gaz naturel que de l'hydrogène. Pour citer la Tribune "Le gaz se liquéfie à -163°C, et l'hydrogène à -253°C. " Si on veut éviter un choc thermique il faudra prévoir deux systèmes différents, pour acheminer chaque combustible vers le bruleur en lui laissant le temps de se réchauffer jusqu'à la température ambiante, ou deux réservoirs spécifiques pour stocker les deux fluides. Encore un surcout à venir.

Je pense que, dans un premier temps, il faudrait déjà commencer par une production d'hydrogène à petite échelle, pour absorber les fluctuations de la production d'électricité allemande, liées à l'intermittence des énergies renouvelables: quand il y a du soleil ou du vent, on se retrouve avec un surplus d'électricité qu'on convertit en hydrogène, qui restera stocké jusqu'à une période de disette où on le brulera pour récupérer l'énergie.
Même si le rendement énergétique est mauvais, le rendement économique peut s'avérer intéressant: l'électricité ne se stocke pas le réseau doit toujours rester à l'équilibre. Le système que je viens de décrire permet d'assurer cet équilibre. Et du point de vue financier, on peut imaginer un modèle économique du type "j'achète 100MWatt en heure creuse/ période d'excédent à 1 centimes le Watt. Je le transforme en hydrogène que je brule pour fournir de l'électricité en heure de pointe, à 5 centimes le Watt." Même avec un rendement de 30%, ça resterait rentable: les 100Mwatts achetés coutent 1 million d'euros, les 30MWatts vendus rapportent 1.5 millions (calcul au doigt mouillé, ne prenant pas en compte les investissements initiaux)
Et si certains d'entre vous trouvent ça irréaliste, sachez que je n'ai rien inventé. En fait, ça correspond à la stratégie de la société Lhyfe, que j'ai cité un peu plus haut.

Une fois qu'on maitrise un peu ces technologies, on peut commencer à les déployer à plus grande échelle. Par exemple en mer du nord, on a de l'eau en abondance, et si les fonds sont assez haut pour abriter des plate formes pétrolières, on doit pouvoir y mettre quelques champs d'éolienne, fussent-elles flottantes

Mais bon, pour ça, encore faudrait-il que Berlin fasse preuve d'un minimum de réflexion stratégique.:dry:

Révélation

Désolé, pour cette dernière pique, mais je n'ai toujours pas compris comment trois chanceliers successifs ont pu estimer pertinent de se reposer à ce point sur un seul fournisseur d'énergie, qui plus est aussi problématique.
J'aurais (un peu) moins tiqué si l'Allemagne s'était appuyé sur la Norvège, une démocratie membre de l'OTAN. Mais se rendre dépendante de la Russie… désolé je ne comprend pas.
Dans les années 90, on m'expliquait déjà le concept de fournisseur stratégique. Et c'était en IUT! J'aurais attendu des dirigeants teutons un peu plus de bon sens.
(en même temps quand je vois le rapport de la commission parlementaire sur la souveraineté énergétique, je me dis que ce n'est pas plus mal qu'on fasse profil bas :rolleyes:)

 

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3 hours ago, Desty-N said:

De plus, il y a un point qui n'est pas évoqué. Il s'agit des contraintes liées à la conception de centrales thermiques capables de bruler aussi bien du gaz naturel que de l'hydrogène. Pour citer la Tribune "Le gaz se liquéfie à -163°C, et l'hydrogène à -253°C. " Si on veut éviter un choc thermique il faudra prévoir deux systèmes différents, pour acheminer chaque combustible vers le bruleur en lui laissant le temps de se réchauffer jusqu'à la température ambiante, ou deux réservoirs spécifiques pour stocker les deux fluides. Encore un surcout à venir.

Le "gaz" - aussi bien méthane qu’hydrogène demain - n'est liquéfié que pour le transport maritime ... ailleurs il est transporté sous forme gazeuse.

La liquéfaction et la re-gazéification sont réalisés dans les terminaux gazier qui sont à proximité du port.

Transporter de l'hydrogene c'est un purge, parce que la molécule de dihydrogene est minuscule ... et quelle passe entre les mailles des membranes qui servent à la contenir. Ça induit pas mal de perte transport, beaucoup plus qu'avec le méthane.

Les entreprise spécialisé essaie de développer de nouvelle membrane plus étanche et des élément de plomberie - ne serait ce que les vannes - adapté au transport de gros volume d’hydrogène mais je n'ai pas vu de progrès important à ce sujet. Concernant les "hydrogénier" - l’équivalent du méthanier - par contre ça avance assez vite, parce que le besoin est plus précoce. En gros on peut accepter des pertes de gaz substantielle dans le transport par tube, tant qu'on arrive à balader le truc par bateau à peu près proprement avant.

Sauf que le dihydrogene est un puissant gaz à effet de serre, par son action sur le méthane déjà présent ... et donc on pourrait le considérer comme un polluant atmosphérique.

https://www.edf.org/blog/2022/03/07/hydrogen-climate-solution-leaks-must-be-tackled

Applying the combined atmospheric effects over a shorter, more relevant timeframe, we estimate the five-year warming power from a pulse of hydrogen relative to CO2 is 20 times greater than current calculations show using the standard 100-year approach.

And when we look at the relative warming impact from continuous instead of pulse emissions — which are more representative of the real world — hydrogen is 100X more potent than CO2 emissions over a 10-year period.

La chimie atmosphérique du dihydrogène et l'impact climatique de l'économie hydrogène selon les scénario de "fuites".

https://www.nature.com/articles/s41467-022-35419-7

---

D'autres détails ici sur la chimie atmosphérique complexe et la concurrent CH4 vs H2 pour la consommation du OH atmosphérique.

https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/1067144/atmospheric-implications-of-increased-hydrogen-use.pdf

The principal chemical fate of H2 is reaction with OH:
H2 + OH = H2O + H (R1)
This reaction is an important sink for OH. It reduces OH and leads to an increase in HO2,
following the recombination of H with O2. OH is a key tropospheric constituent. It is the major
oxidant in the troposphere and plays a vital role in the budget of tropospheric ozone.
An important consequence of any increase in atmospheric H2, and the subsequent decrease in
OH, would be to increase the lifetime of CH4, which is largely controlled by the reaction with
OH
CH4 + OH = CH3 + H2O (R2)
Methane is second only to CO2 in its impact as an anthropogenic greenhouse gas; lengthening
the lifetime of CH4 increases its radiative forcing (for a given CH4 emission) and global
warming potential. So, emissions of H2 into the atmosphere would contribute indirectly to
radiative forcing; H2 is an indirect greenhouse gas.

...

Leakage of hydrogen into the atmosphere will decrease the tropospheric concentration
of hydroxyl radicals (OH), the major tropospheric oxidant, and thereby increase the
atmospheric lifetime of methane and its impact on climate.

Le document aborde aussi le problème de l'ozone troposphérique, dont le gros de la production dérives des oxydes d'azote. Oxyde d'azote dont la production devrait diminuer puisque qu'ils sont issue pour beaucoup de la combustion d'hydrocarbure.

Enfin l'augmentation de la vapeur d'eau - photolyse - et du dihydrogène stratosphérique à tendance à produire des hydroxyles qui on eux tendance à consommer l'ozone.

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https://www.elektroniknet.de/distribution/strategie-trends/im-umgang-mit-china-muss-man-mehr-realismus-an-den-tag-legen.203292.html (6 avril 2023)

"Car il ne fait aucun doute que l'économie allemande est en grande partie conçue pour se développer en Chine et avec la Chine. Si l'on considère que certaines entreprises réalisent 30 à 40 pour cent de leur EBIT en Chine, les interdépendances deviennent très claires". Selon les résultats provisoires de Destatis, des marchandises d'une valeur de 298,2 milliards d'euros ont été échangées entre l'Allemagne et la Chine rien que l'année dernière. La Chine est ainsi devenue le premier partenaire commercial de l'Allemagne pour la septième année consécutive.

Les structures et les partenariats établis au fil des décennies ne peuvent pas être remplacés à court ou moyen terme par des sites de production et des marchés d'approvisionnement alternatifs appropriés. De plus, le reshoring et donc le rapatriement des sites de production en Europe sont coûteux et souvent liés à des augmentations de prix considérables. Si les entreprises actives en Chine décidaient malgré tout de le faire, la confiance établie avec leurs partenaires commerciaux au fil des décennies serait en jeu.

La Chine dispose d'une infrastructure bien développée et de chaînes d'approvisionnement étroites. Les usines étrangères peuvent acheter sur place presque tous les produits intermédiaires à bas prix et rapidement. Le réseau de fournisseurs locaux est considéré par le cercle d'experts BME comme le plus grand avantage de la Chine en tant que site d'implantation. Kurto : "En fait, certaines entreprises occidentales actives sur place ne réagissent pas aux tendances mondiales de découplage en se retirant, mais en partie en localisant davantage leur production en Chine".

Et qu'en est-il de l'Europe comme alternative pour l'approvisionnement ? À condition que l'on produise en Europe ce dont les achats ont besoin : "En cas de relocalisation en Europe, il faut s'attendre à des augmentations de prix significatives", explique l'expert chinois du BME. Et lorsqu'on l'interroge sur le site allemand, Kurto répond : "Rien qu'en ce qui concerne la politique des coûts salariaux, le site allemand n'est pas vraiment une option de remplacement. La situation des matières premières - beaucoup des matières premières les plus importantes pour la production se trouvent en Chine - fait également le reste".

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