Alexis Posté(e) le 13 septembre Share Posté(e) le 13 septembre C'est une mauvaise blague, donc je ne vais pas la faire Et puis c'est injuste pour lui, il ne mérite pas ça à l'évidence, donc je ne vais pas la faire Non non pas question, je ne peux pas la faire quand même ... Oh et puis zut, c'est juste impossible de ne pas la faire ! Révélation Le chancelier Scholz parle devant le Bundestag Un discours... énergique 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CANDIDE Posté(e) le 13 septembre Share Posté(e) le 13 septembre (modifié) Le 13/09/2024 à 12:58, Alexis a dit : C'est une mauvaise blague, donc je ne vais pas la faire Et puis c'est injuste pour lui, il ne mérite pas ça à l'évidence, donc je ne vais pas la faire Non non pas question, je ne peux pas la faire quand même ... Oh et puis zut, c'est juste impossible de ne pas la faire ! Révéler le contenu masqué Le chancelier Scholz parle devant le Bundestag Un discours... énergique Le fond du discours n'est pas le même évidemment, mais sur la forme j'ai immédiatement fait le rapprochement. La similitude de la gestuelle et du ton est frappante ! Modifié le 18 septembre par CANDIDE Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 15 septembre Share Posté(e) le 15 septembre Le point de vue de la France sur l'Allemagne en matière de coopération dans la défense 1. Historique de la défense allemande et son approche de la coopération : L'Allemagne a une histoire particulière en matière de défense depuis la Seconde Guerre mondiale, et cela a influencé sa manière d'aborder les questions militaires. Pendant des décennies, l'Allemagne a adopté une posture de réticence vis-à-vis de l'armement et des interventions militaires, se concentrant davantage sur des missions de maintien de la paix, avec une opinion publique souvent peu favorable à un rôle militaire proactif. Cependant, dans les dernières décennies, l'Allemagne a fait des efforts pour renforcer sa défense, notamment sous l'impulsion des engagements au sein de l'OTAN et de la pression internationale, en particulier des États-Unis. Ce changement de posture est toutefois survenu avec un retard par rapport à d'autres pays européens, comme la France ou le Royaume-Uni, qui possèdent une longue tradition d'interventions militaires et d'investissements dans la défense. 2. Problèmes dans les projets de coopération européens : Plusieurs grands projets de coopération militaire entre l'Allemagne et d'autres partenaires européens, notamment la France, ont été marqués par des désaccords ou des lenteurs. Quelques exemples : SCAF (Système de combat aérien du futur) : Ce projet franco-allemand, également soutenu par l'Espagne, est souvent cité comme un exemple de coopération difficile. Le projet vise à développer un avion de combat de nouvelle génération avec un système de drones associés, mais il a été marqué par des tensions, notamment concernant la répartition des tâches, le leadership industriel, et les transferts de technologie. La France, qui possède une expérience significative dans l'industrie aéronautique militaire avec Dassault, s'inquiète parfois du fait que l'Allemagne pourrait chercher à rattraper son retard technologique en demandant des transferts de savoir-faire importants, sans pour autant offrir un retour proportionnel en termes de compétences ou de financement. MGCS (Main Ground Combat System) : Ce projet de char de combat européen, qui vise à remplacer les chars Leclerc français et Leopard 2 allemands, souffre également de lenteurs et de désaccords. L'une des critiques est que l'Allemagne pourrait utiliser la coopération comme un moyen de bénéficier des avancées technologiques de la France tout en conservant une approche plus conservatrice sur la part des investissements. Le programme avance avec difficultés et les tensions sur la propriété intellectuelle ou les attentes en matière d'innovation sont des sources de friction. 3. Perception d'une Allemagne opportuniste ? La perception que l'Allemagne cherche à "piller" le savoir-faire de ses partenaires sans offrir une réelle réciprocité est effectivement présente dans certaines sphères diplomatiques et industrielles. En général, ce type de critiques repose sur plusieurs points : Répartition des coûts et des tâches : Dans plusieurs projets de coopération, la France ou d'autres pays partenaires ont parfois exprimé des réserves sur le fait que l'Allemagne semble vouloir assumer des responsabilités limitées sur certaines phases de développement, tout en bénéficiant de la technologie ou des innovations produites par ses partenaires. Cela peut donner l'impression que l'Allemagne cherche à réduire ses risques financiers tout en accédant à des avancées technologiques stratégiques. Retard technologique : l'Allemagne a pu accuser un certain retard dans certains domaines de la défense, notamment en ce qui concerne les capacités de projection ou certaines technologies spécifiques (notamment les systèmes d'armes sophistiqués comme les chasseurs ou les chars modernes). De ce fait, il y a une tentation de rattraper ce retard en participant à des projets avec des pays qui ont plus d'expérience dans ces domaines, comme la France ou le Royaume-Uni. Cela peut être perçu comme une approche opportuniste où l'Allemagne cherche à combler ses lacunes sans assumer la totalité des investissements nécessaires. 4. La question des transferts de technologie : Un des points de friction majeurs dans les coopérations militaires avec l'Allemagne concerne les transferts de technologie et la propriété intellectuelle. Par exemple, dans le cadre du SCAF, la France s'inquiète du fait que l'Allemagne pourrait exiger des transferts de technologies sensibles tout en imposant des restrictions sur l'exportation de systèmes d'armement à d'autres pays. L'Allemagne a des lois strictes en matière d'exportation d'armes, et cela pourrait poser problème pour des partenaires comme la France, qui exporte traditionnellement ses systèmes militaires à l'international. L'exemple de l'exportation d'armes dans des pays comme l'Arabie Saoudite a déjà créé des tensions entre les deux pays. L'Allemagne a suspendu certaines exportations après le meurtre de Jamal Khashoggi, alors que la France restait plus flexible. Dans ce contexte, la France peut craindre de se retrouver en difficulté si l'Allemagne insiste pour appliquer ses propres règles d'exportation sur des systèmes co-développés. 5. Le dilemme européen : L'Allemagne et la France sont souvent vues comme les deux moteurs de la coopération en matière de défense européenne, mais leurs visions sont parfois divergentes. L'Allemagne a une approche plus prudente, et ses réticences historiques à l'égard de l'usage de la force et de l'armement pèsent encore lourdement dans ses choix stratégiques. Par ailleurs, l'Allemagne semble parfois réticente à assumer un rôle de leadership militaire clair, tout en cherchant à éviter que ses partenaires européens prennent un avantage compétitif dans des domaines stratégiques comme l'aéronautique, la défense terrestre, ou la cybersécurité. Conclusion : Si l'Allemagne est perçue comme utilisant la coopération militaire européenne pour combler ses lacunes technologiques sans assumer la totalité des responsabilités ou des coûts, cela pourrait effectivement être interprété comme un comportement opportuniste. Cette dynamique peut saper la confiance nécessaire pour mener à bien des projets complexes et ambitieux à l'échelle européenne. Le défi pour l'Europe sera de trouver un juste équilibre entre coopération efficace et respect des contributions technologiques et industrielles de chaque pays, sans qu'un pays ne tire profit de manière disproportionnée des compétences et du savoir-faire de ses partenaires. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 15 septembre Share Posté(e) le 15 septembre Le Point de vue de l'Allemagne sur la France en matière de coopération dans la défense Le point de vue allemand sur la coopération avec la France, notamment dans le domaine de la défense, est souvent marqué par un mélange d'admiration, de frustrations, et d'inquiétudes. Comme en France, il existe des divergences d'opinions entre différentes parties du spectre politique et industriel, mais certaines critiques reviennent souvent lorsqu'il s'agit des relations franco-allemandes dans ce domaine. 1. La vision d'une France trop militariste : Historiquement, la France a été perçue par l'Allemagne comme ayant une approche plus interventionniste et militariste dans ses politiques de défense. Cela découle notamment du fait que la France a une tradition d'engagements militaires à l'étranger, que ce soit en Afrique (à travers des opérations comme Barkhane au Sahel) ou dans d'autres régions stratégiques, alors que l'Allemagne, après la Seconde Guerre mondiale, a adopté une approche beaucoup plus prudente vis-à-vis de l'usage de la force. De ce fait, une partie de l'opinion publique allemande, ainsi que certains décideurs politiques, voient la France comme étant trop rapide à envisager des solutions militaires aux crises internationales, et estiment que la France pourrait parfois chercher à entraîner l'Allemagne dans des interventions que cette dernière préfère éviter. Dans ce contexte, les Allemands sont souvent plus enclins à privilégier des solutions diplomatiques et économiques aux conflits, tandis que la France valorise davantage l'usage de la force pour défendre ses intérêts géopolitiques. 2. Une approche centralisée et unilatérale : L'Allemagne, qui valorise beaucoup le processus démocratique et les consensus internes et européens, perçoit souvent la France comme trop centralisée et trop dirigiste dans sa manière de prendre des décisions, y compris dans le domaine militaire. Le rôle prééminent de la présidence de la République française et le pouvoir exécutif fort en France sont vus comme des caractéristiques d'une approche unilatérale, où les décisions sont parfois prises rapidement et sans trop de consultation. Dans le cadre de la coopération franco-allemande, cela se traduit souvent par la perception que la France veut dominer les projets communs, notamment en imposant son leadership ou ses priorités. Par exemple, dans des projets comme le SCAF (Système de combat aérien du futur), les entreprises allemandes et certains politiciens peuvent ressentir que Dassault Aviation (le partenaire français clé) cherche à dicter les termes de la coopération, ce qui mène à des frustrations sur le partage des tâches et la répartition des avantages économiques et technologiques. 3. Les exportations d'armes françaises : L'un des points les plus sensibles du côté allemand est la politique d'exportation d'armes de la France, qui est perçue comme beaucoup plus libérale et opportuniste que celle de l'Allemagne. Alors que l'Allemagne a des lois relativement strictes concernant l'exportation de matériel militaire, et qu'elle peut bloquer certaines ventes à des pays qu'elle considère comme problématiques (comme l'Arabie Saoudite), la France a une attitude plus permissive, cherchant activement à exporter ses systèmes d'armement pour soutenir son industrie de défense. Cette différence a conduit à des tensions dans les projets de coopération. Les Allemands craignent que les exportations françaises vers certains pays ou régimes controversés ne sapent les valeurs européennes communes ou ne créent des problèmes éthiques et politiques à long terme. Ils craignent également que la France utilise les projets communs pour servir ses propres intérêts commerciaux, en vendant des équipements co-développés dans des marchés où l'Allemagne ne pourrait pas suivre en raison de ses restrictions légales. 4. Les préoccupations économiques et industrielles : Du côté de l'industrie allemande, il y a une crainte que la France utilise la coopération comme un levier pour soutenir ses propres entreprises nationales, au détriment des entreprises allemandes. Cela peut s'expliquer par le fait que la France a plusieurs champions industriels nationaux puissants et bien établis dans le secteur de la défense (comme Dassault, Naval Group, Thales, et Safran), alors que l'Allemagne est perçue comme ayant une industrie plus fragmentée et moins influente sur la scène internationale. Dans ce contexte, certaines entreprises et acteurs allemands peuvent avoir l'impression que la France essaie de dominer l'industrie européenne de la défense en concentrant la production et l'innovation sur ses entreprises phares, tout en laissant à l'Allemagne des rôles secondaires. Ils sont parfois sceptiques quant à l'idée que la coopération soit réellement équitable et profitable pour les deux parties. 5. Une méfiance vis-à-vis de l'ambition française en Europe : En Allemagne, certains peuvent également considérer que la France a une vision trop ambitieuse de la souveraineté européenne, dans laquelle elle souhaite que l'Union européenne devienne un acteur géopolitique et militaire majeur. Alors que l'Allemagne est généralement favorable à l'idée d'une plus grande coopération européenne, elle est plus réservée quant à la création d'une armée européenne ou à une intégration militaire trop rapide. Les Allemands peuvent aussi être sceptiques quant à la volonté de la France de s'approprier le leadership en matière de défense au sein de l'Europe. La France, avec son siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies et son arsenal nucléaire indépendant, est parfois perçue comme voulant imposer ses priorités stratégiques à l'ensemble de l'Europe, alors que l'Allemagne préfère une approche plus multilatérale et consensuelle. 6. La question du financement : Enfin, il y a aussi des préoccupations en Allemagne concernant la répartition des coûts dans les projets de défense. Alors que l'Allemagne a augmenté ses dépenses militaires ces dernières années, elle reste plus prudente quant à l'idée d'engager de lourds investissements dans des projets qui ne sont pas perçus comme immédiatement rentables ou nécessaires pour sa sécurité. L'Allemagne a souvent préféré se concentrer sur la modernisation de ses infrastructures et la coopération avec l'OTAN, plutôt que sur des projets européens coûteux et parfois incertains. Certains en Allemagne peuvent estimer que la France, avec ses ambitions géopolitiques plus marquées, pousse à des dépenses militaires élevées qui ne correspondent pas toujours aux priorités allemandes, notamment dans un contexte de pressions budgétaires et de débats internes sur l'austérité fiscale. Conclusion : En résumé, du point de vue allemand, la France est souvent perçue comme un partenaire compétent et ambitieux, mais aussi parfois trop dirigiste, militariste, et unilatéral. La France est vue comme cherchant à imposer ses priorités stratégiques et industrielles dans les projets de coopération, tout en ayant une approche plus libérale et opportuniste en matière d'exportations d'armes. Dans le cadre de la coopération franco-allemande, ces différences de priorités et d'approches peuvent mener à des tensions et à une méfiance mutuelle, mais elles reflètent aussi des divergences plus profondes sur la manière dont les deux pays conçoivent leur rôle dans le monde et leur vision de l'Europe. Les Allemands attendent souvent de la France qu'elle fasse preuve de plus de pragmatisme et de coopération équitable, tandis que la France peut attendre de l'Allemagne qu'elle prenne plus de responsabilités en matière de défense. 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 15 septembre Share Posté(e) le 15 septembre Je vous présente plusieurs réflexions stratégiques qui viennent à l'esprit concernant la compétitivité économique de l'Allemagne, son positionnement face à l'inflation et ses choix énergétiques : 1. Baisse de la compétitivité à l'exportation : La baisse de 10 % des parts de marché à l'exportation entre 2019 et 2023 est préoccupante pour un pays dont le modèle économique repose fortement sur les exportations. Cela suggère une perte de compétitivité par rapport à ses concurrents mondiaux. Les raisons de cette baisse semblent être à la fois conjoncturelles (crise énergétique, inflation) et structurelles (coût du travail et dépendance à certains secteurs). Perspective stratégique : L'Allemagne pourrait être confrontée à la nécessité de repenser son modèle économique pour le rendre moins vulnérable aux chocs extérieurs, en diversifiant son économie au-delà de l'industrie lourde, de l'automobile et des biens d'équipement. 2. Impact de la crise énergétique et de l'inflation : La hausse des prix, en particulier l'inflation alimentée par la crise énergétique, a frappé l'Allemagne plus durement que ses voisins européens. Cela est en grande partie attribuable à sa dépendance au gaz naturel, une ressource vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux et aux crises géopolitiques. Perspective stratégique : Cette situation pourrait accélérer la transition énergétique de l'Allemagne vers des énergies renouvelables. Toutefois, une transition rapide et bien gérée est nécessaire pour éviter d'autres chocs économiques. Il est impératif de renforcer la résilience énergétique et de réduire la dépendance au gaz, en particulier dans un contexte de tensions géopolitiques mondiales. 3. Politique de réponse à la crise inflationniste : L'Allemagne a initialement privilégié les aides directes aux ménages et aux entreprises avant de mettre en place un bouclier tarifaire en 2023. Cette réponse tardive semble avoir accentué l'inflation. Les mesures initiales, bien que nécessaires pour soulager les ménages à court terme, ne semblaient pas s'attaquer aux causes profondes de la crise énergétique et inflationniste. Perspective stratégique : Ce délai dans la mise en place de mesures de contrôle des prix de l'énergie peut être une leçon pour l'avenir : les réponses à des crises économiques de cette envergure doivent être anticipées et coordonnées. L'Allemagne pourrait revoir sa gestion des crises économiques et énergétiques pour agir de manière plus proactive. 4. Sortie du nucléaire : un pari risqué qui amplifie la crise énergétique La décision de l'Allemagne de sortir progressivement du nucléaire après l'accident de Fukushima en 2011, dans le cadre de sa politique de transition énergétique ("Energiewende"), a clairement eu des effets sur sa sécurité énergétique. Si cette politique visait à réduire la dépendance aux énergies fossiles et à accroître la part des renouvelables, elle a également accru la dépendance du pays au gaz naturel pour compenser l'arrêt des centrales nucléaires. Conséquences : En réduisant sa capacité de production d'électricité nucléaire, l'Allemagne s'est retrouvée plus vulnérable aux variations des prix mondiaux du gaz, ce qui a fortement contribué à l'inflation que tu mentionnes. En temps de crise, comme celle provoquée par la guerre en Ukraine et la réduction des approvisionnements en gaz russe, l'Allemagne n'a pas eu de levier nucléaire pour compenser cette perte d'approvisionnement. La décision d'abandonner le nucléaire s'avère donc doublement coûteuse : à la fois en termes économiques et environnementaux, car elle a conduit à une augmentation de l'utilisation du charbon. Perspective stratégique : Cette situation montre qu'une sortie prématurée d'une source d'énergie bas-carbone comme le nucléaire, sans alternative fiable en place, peut exposer une économie aux aléas des marchés énergétiques internationaux. L'Allemagne aurait probablement pu atténuer une partie des effets de la crise énergétique en maintenant une part de nucléaire, qui, contrairement au gaz ou au charbon, n'est pas soumis aux fluctuations de prix mondiaux et aux tensions géopolitiques. 5. Le frein à l'investissement : une barrière à la modernisation des infrastructures Le "Schuldenbremse" (frein à l'endettement) inscrit dans la constitution allemande en 2009 est un autre point central. Ce mécanisme limite le déficit structurel de l'État à un seuil très bas (0,35 % du PIB) et impose une discipline budgétaire stricte, empêchant l'Allemagne d'investir massivement dans certains domaines stratégiques. Conséquences : L'Allemagne a un important retard dans ses infrastructures, notamment dans les domaines des transports, de l'énergie (réseaux d'électricité pour intégrer les renouvelables) et des télécommunications (réseau internet à haut débit). Ces infrastructures sont pourtant essentielles pour maintenir la compétitivité du pays à long terme. En période de crise, comme celle liée à la pandémie de COVID-19 ou à la crise énergétique, ce frein à l'investissement limite la capacité de l'État à réagir rapidement et à stimuler l'économie par des investissements publics. Cela pourrait ralentir la transition énergétique, la digitalisation de l'économie, et la modernisation industrielle dont l'Allemagne a pourtant besoin pour conserver son leadership. Perspective stratégique : Le frein à l'endettement, bien que bénéfique en période de prospérité, peut s'avérer contre-productif en période de crise. D'autant que l'Allemagne a des marges de manœuvre financières grâce à des excédents budgétaires passés. Une certaine flexibilité dans cette règle pourrait permettre de stimuler les investissements nécessaires dans des secteurs clés, comme les infrastructures énergétiques ou numériques, tout en favorisant la transition écologique. 6. Révision du modèle allemand : Le modèle économique allemand, basé en grande partie sur l'industrie exportatrice, pourrait avoir atteint une limite face à des changements globaux, tels que la transition écologique et la concurrence accrue des marchés asiatiques. Sa dépendance aux chaînes d'approvisionnement globales et aux marchés internationaux rend ce modèle vulnérable aux crises comme celle du COVID-19 et de l'énergie. Perspective stratégique : L'Allemagne pourrait devoir réfléchir à un modèle plus diversifié, incluant plus de secteurs liés à la technologie et aux services, moins dépendant des exportations industrielles et plus axé sur l'économie verte. Cela pourrait aussi impliquer un renforcement de la résilience des chaînes d'approvisionnement et une relocalisation partielle des industries stratégiques. Conclusion générale : Ces faits montrent que l'Allemagne se trouve à un carrefour critique. Les crises récentes ont révélé des vulnérabilités importantes dans son modèle économique basé sur l'industrie exportatrice et sa dépendance au gaz naturel. Cela suggère la nécessité de repenser certains piliers économiques et de se préparer à un avenir plus incertain en diversifiant ses secteurs économiques, en accélérant sa transition énergétique et en révisant sa gestion des crises. Les décisions de sortie du nucléaire et de frein à l'investissement sont des choix stratégiques qui ont des répercussions profondes sur la capacité de l'Allemagne à s'adapter aux crises actuelles et futures. Le retrait du nucléaire semble avoir exposé le pays à une plus grande dépendance au gaz, ce qui a exacerbé l'impact de la crise énergétique. Le frein constitutionnel à l'investissement restreint la capacité d'action publique pour répondre aux besoins structurels et moderniser les infrastructures vitales pour l'avenir. Cela invite à se poser des questions plus larges sur la capacité de résilience de l'économie allemande à l'ère des grandes transformations, notamment la transition énergétique et la réindustrialisation pour s'adapter à une nouvelle ère de compétitivité mondiale, tout en résolvant les déséquilibres internes. Si ces deux choix étaient revus, l'Allemagne pourrait probablement mieux affronter les défis économiques et géopolitiques actuels. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 15 septembre Share Posté(e) le 15 septembre (modifié) Généré par IA Modifié le 21 septembre par clem200 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 15 septembre Share Posté(e) le 15 septembre Pour la première fois depuis plus de 20 ans, deux navires de guerre allemands ont traversé le détroit de Taïwan, revendiqué par Pékin comme faisant partie des eaux chinoises. La Chine considère cette manœuvre comme une provocation. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 15 septembre Share Posté(e) le 15 septembre Il y a 1 heure, clem200 a dit : Généra par IA 1. Le leadership allemand et la gouvernance européenne : L'Allemagne, en tant que principale économie de la zone euro, a historiquement joué un rôle clé dans la conception des règles économiques et budgétaires européennes, notamment à travers le Pacte de stabilité et de croissance et la gestion de la crise de la dette souveraine dans les années 2010. Ses positions, souvent alignées sur une rigueur budgétaire et une stabilité monétaire, ont influencé l'orientation des politiques économiques européennes, souvent perçues comme restrictives. Le cas des règles budgétaires : Par exemple, les principes de rigueur budgétaire inscrits dans le Pacte de stabilité et de croissance sont en partie une projection des propres contraintes de l'Allemagne (comme le Schuldenbremse, le frein à l'endettement). Cela a conduit à des politiques d'austérité qui, si elles ont pu être gérables pour l'Allemagne, ont été dévastatrices pour d'autres pays, notamment ceux du sud de l'Europe comme la Grèce, l'Italie, ou l'Espagne, qui avaient besoin de marges budgétaires plus flexibles pour stimuler leurs économies. 2. Les conséquences de la transition énergétique allemande et son impact européen : La transition énergétique de l'Allemagne, et en particulier sa sortie du nucléaire, a également eu un impact au niveau européen. L'Allemagne a encouragé une accélération de la transition énergétique au niveau européen, mais sans nécessairement tenir compte des spécificités énergétiques de chaque État membre. Certains pays, comme la France, qui dépendent fortement du nucléaire pour leur production d'électricité, ont longtemps vu cette pression comme une tentative d'aligner les politiques européennes sur les choix allemands. Effet sur les prix de l'énergie : L'Allemagne, en raison de sa sortie du nucléaire et de sa forte dépendance au gaz naturel, a vu ses coûts énergétiques augmenter fortement, notamment avec la crise en Ukraine. Par ricochet, cela a eu un impact sur l'ensemble du marché énergétique européen, les pays partageant les mêmes réseaux et marchés d'énergie. La dépendance allemande au gaz a donc contribué à l'augmentation des prix de l'énergie dans toute l'Europe. Risque d'uniformisation forcée : Il est vrai que si tous les pays de l'UE étaient contraints de suivre la même trajectoire énergétique, cela pourrait limiter les avantages concurrentiels de certains pays. Par exemple, la France, avec son parc nucléaire, bénéficie d'une électricité décarbonée et à moindre coût par rapport à l'Allemagne, qui dépend encore du charbon et du gaz. Si la France était contrainte de réduire son usage du nucléaire pour "harmoniser" les politiques énergétiques européennes, cela pourrait effectivement neutraliser un avantage concurrentiel important. 3. Tentative de standardisation pour masquer les erreurs : On peut interpréter les actions de l'Allemagne comme une tentative de faire en sorte que tous les pays européens adoptent des politiques similaires, de sorte que les erreurs stratégiques allemandes soient moins visibles ou n'affectent pas seulement l'Allemagne. Règles environnementales strictes et industrie automobile : Un exemple récent est la pression allemande pour que l'Europe adopte des normes environnementales très strictes pour les véhicules, dans le but de pousser l'industrie automobile vers l'électrification. Si cela peut sembler positif du point de vue de la lutte contre le changement climatique, cela sert aussi à protéger l'industrie automobile allemande, qui a pris du retard sur certains segments technologiques, notamment face aux constructeurs asiatiques et américains. En imposant des règles communes en Europe, l'Allemagne s'assure que les autres pays de l'UE subissent les mêmes contraintes, évitant qu'ils ne profitent d'un avantage concurrentiel. Stratégie budgétaire : De même, en ce qui concerne la rigueur budgétaire, l'Allemagne a longtemps plaidé pour des politiques d'austérité généralisées. Cela a pu être vu comme une manière de neutraliser les marges de manœuvre budgétaires que certains pays auraient pu utiliser pour investir massivement dans leur compétitivité future. 4. L'Allemagne face à ses propres limites : En raison de ses choix stratégiques récents (sortie du nucléaire, retard dans les infrastructures, dépendance au gaz russe, etc.), l'Allemagne se trouve actuellement dans une situation délicate. Si elle cherche à exporter son modèle au niveau européen pour que d'autres pays suivent les mêmes contraintes, cela pourrait effectivement avoir pour objectif d'atténuer ses propres désavantages. Cependant, cela pourrait aussi entraîner des tensions croissantes au sein de l'UE, notamment de la part de pays qui pourraient souhaiter conserver des marges de manœuvre dans leurs propres politiques économiques, énergétiques ou industrielles. Conclusion : Il est clair que l'Allemagne, en tant que puissance économique dominante de l'UE, a une influence déterminante sur les politiques européennes. Lorsqu'elle commet des erreurs stratégiques, elle peut chercher à les diluer ou à les atténuer en promouvant des politiques européennes uniformes, ce qui pourrait empêcher les autres pays de tirer profit de leurs propres atouts ou stratégies. Cela soulève une question importante sur la manière dont l'UE doit concilier la diversité des modèles nationaux avec la nécessité d'une coordination à l'échelle européenne. L'UE ne devrait pas être utilisée pour compenser les erreurs stratégiques de certains de ses membres au détriment des autres. Le défi est de trouver un équilibre qui permette à chaque pays de maximiser ses propres avantages concurrentiels tout en maintenant une cohésion européenne. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 15 septembre Share Posté(e) le 15 septembre L'Allemagne est dépendante des hydrocarbures russes, en particulier du gaz naturel. Le gaz naturel occupe une place importante dans le mix énergétique allemand. L'Allemagne a décidé de sortir du nucléaire après l'accident de Fukushima en 2011. L'Allemagne vise une transition vers une économie bas-carbone. L'Allemagne a massivement investi dans les énergies renouvelables, mais leur intermittence a limité l'impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour pallier l'intermittence des énergies renouvelables, l'Allemagne a dû continuer à recourir aux centrales à gaz, une source d'énergie fossile, afin d'assurer la stabilité électrique. Ce recours aux centrales à gaz a été exacerbé par les problèmes de corrosion sous contrainte des centrales nucléaires françaises, qui ont réduit la production nucléaire en France et donc les exportations d’électricité vers l'Allemagne. L'Allemagne utilise majoritairement le gaz pour le chauffage des logements afin d'éviter de solliciter une électricité encore trop carbonée. Pour sécuriser son approvisionnement en gaz naturel, l'Allemagne a établi un partenariat stratégique avec la Russie. En 2005, l'Allemagne et la Russie ont signé un accord pour construire le gazoduc sous-marin Nord Stream 1, qui relie directement les deux pays. Le gazoduc Nord Stream 1 a été mis en service en 2012. À partir de 2018, l'Allemagne a renforcé son partenariat avec la Russie en lançant la construction de Nord Stream 2, destiné à doubler les livraisons de gaz naturel russe. À partir de 2021, Gazprom a réduit ses livraisons de gaz vers l'Europe. L'Allemagne a dû compenser 50 % de ses importations de gaz naturel suite aux réductions de Gazprom. Comme d'autres pays européens, l'Allemagne a subi une flambée des prix du gaz et de l'électricité. Cette hausse des prix est due au mécanisme européen de fixation des prix de l'énergie. Les factures énergétiques en Allemagne ont triplé à cause de la flambée des prix. Le taux d'inflation en Allemagne a dépassé les 10 % fin 2022 (contre 6 % en France). Les industries énergivores allemandes ont été particulièrement affectées par cette crise, ce qui a entraîné une baisse durable de la production industrielle. Fin 2023, la valeur ajoutée du secteur manufacturier allemand était toujours légèrement inférieure à son niveau d'avant la crise. Les secteurs à forte intensité énergétique (chimie, papier-carton, métallurgie) ont enregistré une baisse importante de la production. En décembre 2023, l'indice de production industrielle pour les secteurs énergivores était 15,3 points en dessous du niveau de 2019. La production de la chimie était 21,6 points en dessous de son niveau de 2019, celle du papier-carton de 18,7 points, et celle de la métallurgie de 18,2 points. En octobre 2022, l'association des industriels du secteur chimique en Allemagne a déclaré que 13 % des activités industrielles avaient été délocalisées aux États-Unis à cause des coûts énergétiques plus faibles. La crise énergétique a révélé une faiblesse structurelle en Allemagne : la disponibilité de l’énergie à coût raisonnable. Cette faiblesse structurelle déterminera en partie la capacité de l'Allemagne à maintenir son tissu industriel. En 2022, l'Allemagne a cessé d'importer directement du gaz russe. Malgré cette cessation d'importation directe, l'Allemagne continue à importer indirectement du gaz naturel liquéfié russe via les Pays-Bas et la Belgique. L'Allemagne a mis en place une politique de diversification de ses fournisseurs énergétiques. Elle a construit des terminaux méthaniers pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL). Des contrats d'approvisionnement en gaz naturel liquéfié ont été signés avec le Qatar et les États-Unis. La question de la pertinence du mix énergétique global allemand se pose pour l'avenir. L'industrie manufacturière allemande, énergivore par nature, doit entreprendre une transition énergétique de grande ampleur pour préserver sa compétitivité internationale. En plus de la vulnérabilité énergétique, l'Allemagne fait face à une vulnérabilité commerciale liée à sa dépendance à la Chine. Les crises successives de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine ont perturbé les chaînes de production mondiales, exposant la vulnérabilité du modèle allemand. L'économie allemande est plus dépendante des chaînes de livraison et d'acheminement des matières premières et produits intermédiaires que ses voisins. En 2021, les difficultés d'approvisionnement ont réduit la croissance du PIB allemand de 0,7 point, contre seulement 0,2 point en France et aux États-Unis. L'industrie allemande, en particulier l'automobile, a été fortement affectée par la pénurie de semi-conducteurs. Selon Raul Sampognaro [2022], les tensions géopolitiques observées en 2022 ont entraîné une baisse du commerce mondial de marchandises de 0,7 % en volume. L'Allemagne aurait perdu 1,1 % de son PIB en 2022 en raison de la baisse du commerce mondial. Bien que ces évolutions soient conjoncturelles, elles révèlent une fragilité structurelle du modèle économique allemand, très dépendant de la demande extérieure. La demande intérieure en Allemagne, comprimée pendant des décennies, peine à prendre le relais de la demande extérieure. L'Allemagne est de plus en plus dépendante de la Chine pour les intrants stratégiques. En 2023, l'Allemagne adopte une "stratégie chinoise" qui recommande aux entreprises de diversifier leurs sources d'approvisionnement et leur clientèle face aux risques géopolitiques croissants. Les investissements directs à l’étranger (IDE) des entreprises allemandes en Chine ont augmenté, passant de 1 % en 2000 à 11,3 % en 2023, leur niveau le plus élevé depuis 2014. En 2023, environ 5 200 entreprises allemandes opèrent en Chine, contre 1 600 entreprises françaises. Les investissements allemands en Chine depuis quatre ans sont entièrement financés par des bénéfices réinvestis. La proportion d'entreprises allemandes quittant le marché chinois est en augmentation. L'industrie automobile illustre bien la dépendance de l'Allemagne à la Chine. Pendant des années, la Chine a permis aux entreprises allemandes d'investir massivement en créant des joint-ventures ou en participant au capital des entreprises chinoises. Ces collaborations ont entraîné des transferts de technologie, contribuant à l'essor de l'industrie automobile chinoise, devenue concurrente directe de l'Allemagne. En mai 2023, la Chine est devenue le premier exportateur automobile mondial, dépassant l'Allemagne. L'Allemagne dépend fortement des composants électroniques chinois, avec un quart de ses importations de diodes, circuits intégrés, et processeurs provenant de Chine. Le ralentissement de la productivité allemande reflète les difficultés structurelles du pays. Les estimations de la croissance du PIB potentiel indiquent une inflexion à partir de 2019, suggérant que la situation pourrait être durable. Le PIB potentiel mesure le niveau maximum de production qu'une économie peut atteindre sans générer d'inflation. Le Conseil des experts projette que la croissance du PIB potentiel était de 1,4 % entre 2000 et 2019, mais seulement de 0,4 % entre 2020 et 2030. Une lente remontée de la croissance potentielle est envisagée après 2030. Deux facteurs principaux expliquent ce ralentissement : le ralentissement démographique et le manque d'investissements publics. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 15 septembre Share Posté(e) le 15 septembre Comme d'autres pays européens, l'Allemagne a subi une flambée des prix du gaz et de l'électricité. Cette hausse des prix est due au mécanisme européen de fixation des prix de l'énergie. Factuellement c'est faux... Les tarifs spot sur l'électricité ne concerne que moins de 5% des consommations... Et sur les autres énergies les contrats long termes dominent largement. La.hausse de prix est lié essentiellement à la hausse des coûts de production et a été largement mitigé par la baisse de consommation lié à la crise économique et au budget contenu des ménages. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 15 septembre Share Posté(e) le 15 septembre il y a 20 minutes, Picdelamirand-oil a dit : Les factures énergétiques en Allemagne ont triplé à cause de la flambée des prix. Si nous en croyons cet article, le prix du gaz en Europe pour l'année prochaine est inférieur à 30 euros/MWh, des chiffres plus récents mentionnent même moins de 26 euros. Nous serions donc à des prix bien inférieurs à ceux d'avant la guerre en Ukraine. https://www.handelsblatt.com/unternehmen/industrie/strom-gas-energiepreise-sinken-auf-vorkrisenniveau/100018825.html https://archive.is/UrA94 Comme le dit le proverbe phénicien : « Se plaindre est le salut des marchands ». 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 15 septembre Share Posté(e) le 15 septembre il y a 7 minutes, Manuel77 a dit : Si nous en croyons cet article, le prix du gaz en Europe pour l'année prochaine est inférieur à 30 euros/MWh, des chiffres plus récents mentionnent même moins de 26 euros. Nous serions donc à des prix bien inférieurs à ceux d'avant la guerre en Ukraine. https://www.handelsblatt.com/unternehmen/industrie/strom-gas-energiepreise-sinken-auf-vorkrisenniveau/100018825.html https://archive.is/UrA94 Comme le dit le proverbe phénicien : « Se plaindre est le salut des marchands ». Là on parle du passé, après, le tout est de savoir si on accepte que les prix soient variables en fonction de la conjoncture. Et puis d'après le point 24, 13% des activités industrielles ont été délocalisées aux États-Unis à cause des coûts énergétiques plus faibles. Est ce que ces activités vont revenir en Allemagne en fonction de la conjoncture? 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 16 septembre Share Posté(e) le 16 septembre Défi démographique en Allemagne : L'Allemagne fait face à un défi démographique engendrant une pénurie de main-d'œuvre, qualifié de « grave épée de Damoclès » par l'économiste Hans-Werner Sinn. Taux de fécondité : En 2022, le taux de fécondité en Allemagne est de 1,52 enfant par femme, contre 1,82 en France. Projections démographiques : Les projections démographiques de l'institut statistique allemand Destatis sont fortement dépendantes des hypothèses sur le taux de natalité, le solde migratoire et l'espérance de vie. Hypothèses démographiques conservatrices : Taux de fécondité projeté à 1,55 enfant par femme à partir de 2032. Augmentation modérée de l'espérance de vie. Solde migratoire faible : Si le solde migratoire est de 180 000 personnes par an, la population allemande passerait de 83,2 millions en 2022 à 74,5 millions en 2070. Solde migratoire nécessaire pour maintenir la population stable : Un solde migratoire de 290 000 personnes par an est requis pour maintenir la population stable à 82,6 millions en 2070. Vieillissement de la population : Le vieillissement de la population en Allemagne entraîne une augmentation des dépenses sociales (retraites, maladie, dépendance). Réforme des retraites de 2014 : Cette réforme introduit un départ à la retraite à 67 ans à partir de 2029 pour la génération 1962 et les suivantes, en réponse au défi démographique. Problème structurel du financement des retraites : Le rapport entre retraités et actifs, qui était de 1 pour 6 en 1962, devrait atteindre 1 pour 1,3 en 2050, ce qui rendra le financement des retraites plus difficile. Baisse de la population en âge de travailler : Le vieillissement démographique provoque une baisse de la population active, ce qui impacte la croissance potentielle du pays. Effets à court terme : À court terme, la baisse de la population active peut réduire le chômage, mais cela ne compense pas les effets négatifs à long terme. Conséquences sur l'économie : Les pénuries de main-d'œuvre limitent les capacités productives de l'économie et la croissance potentielle. Effets sur l'innovation : Une population active vieillissante pourrait être moins propice à l'innovation. Pénurie de main-d'œuvre qualifiée : L'Allemagne est confrontée à une pénurie de travailleurs qualifiés, ce qui retarde les décisions de production et d'investissement des entreprises. Nombre d'emplois vacants : Actuellement, 2 millions d'emplois ne sont pas pourvus en Allemagne. Impact sur les entreprises : Selon l'Institut de Cologne, un cinquième des entreprises allemandes est contraint de limiter son activité à cause du manque de main-d'œuvre. Pénurie de scientifiques : L'Allemagne manque de 308 400 professionnels dans les domaines des mathématiques, de l'informatique, des sciences naturelles et des technologies, qui sont essentiels à l'industrie. Déclin de l'investissement public depuis les années 1990 : L'Allemagne souffre d'un déclin notable des investissements publics, en particulier en raison des restrictions budgétaires. Frein à l'endettement (2009) : Le « frein à l’endettement » instauré en 2009 a limité le déficit structurel de l’État fédéral à 0,35 % du PIB, sauf en cas de circonstances exceptionnelles. Cela a empêché la mise en œuvre d'une politique ambitieuse d'investissement public. Retard dans la numérisation : L'Allemagne est en retard par rapport aux États-Unis et à d'autres pays de l'UE dans la numérisation, que ce soit pour les infrastructures en fibre optique ou pour les services publics. Part de la fibre optique : En Allemagne, la part de la population raccordée à la fibre optique est six fois moins importante qu’en France. Infrastructures publiques délabrées : L’infrastructure ferroviaire et routière en Allemagne est délabrée, avec l'Allemagne occupant la 22e position dans l'UE concernant la qualité des infrastructures routières. Besoins d'investissement : L'IMK estime que l'Allemagne a besoin de 460 milliards d’euros d’investissements cumulés sur dix ans pour moderniser ses infrastructures. Répartition des besoins d'investissement : Sur les 460 milliards d'euros, 100 milliards seraient nécessaires uniquement pour le réseau ferroviaire. Impact économique des investissements : Selon l'IMK, ces investissements pourraient augmenter le PIB allemand de 0,9 % les deux premières années et de 1,7 % à la dixième année, par rapport à un scénario sans investissements. L'Allemagne représente environ 30 % de la production économique de la zone euro. C'est le principal partenaire commercial de plus de la moitié des pays de l'UE. 12,4 millions d'emplois dans le monde sont liés aux exportations allemandes. 8,4 millions d'emplois dans l'UE sont liés aux exportations allemandes. Pour comparaison, 3,3 millions d'emplois en France sont liés à ses propres exportations. La part de la valeur ajoutée allemande dans la valeur ajoutée étrangère européenne varie de 2,2 % (Chypre) à 11,7 % (Luxembourg). Les pays d’Europe centrale et orientale, tels que l’Autriche, la République tchèque et la Hongrie, sont particulièrement dépendants de l'Allemagne en tant que fournisseur de produits intermédiaires et de services. Certains pays concurrents directs de l'Allemagne, comme le Royaume-Uni, l'Italie, et l'Estonie, pourraient bénéficier de la perte de compétitivité allemande. D'autres pays, tels que l'Irlande, la Grèce, la Finlande, la Slovénie, et la Slovaquie, pourraient voir leurs exportations réduites en raison de leur étroite dépendance au commerce avec l'Allemagne. En 2020-2021, face à la crise de la Covid-19, l’Allemagne a levé provisoirement le mécanisme de « frein à la dette » et a adopté un plan de soutien économique équivalent à 8,8 % du PIB, le plus élevé en Europe. Pour la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, un plan d’aide de 4,4 % du PIB a été mis en place en 2022-2023. Les ressources non utilisées dans certains fonds spéciaux ont été réaffectées vers d'autres dépenses. Début 2024, le Conseil des sages (Sachverständigenrat) a proposé de corréler la règle du « frein à l’endettement » au niveau d’endettement du pays, ce qui pourrait permettre de dégager plus de 50 milliards d’euros d’endettement supplémentaires d’ici à 2027. Le 15 novembre 2023, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe a invalidé une disposition budgétaire transférant 60 milliards d’euros vers le Fonds pour le climat et la transformation (KTF), soulignant que la capacité d’emprunt devait être utilisée selon les fins prévues. La révision du Pacte a introduit plus de flexibilité pour les pays en déficit excessif s'ils présentent un plan de quatre ans (pouvant aller jusqu'à sept ans) pour assurer la soutenabilité de leur dette et ramener leur déficit sous 3 % du PIB. L'Allemagne a obtenu des mesures durcissant les contraintes budgétaires : réduction minimum du ratio de déficit de 0,5 point de PIB par an pour tous les pays en déficit excessif, et réduction annuelle de 1 point de pourcentage pour les pays dont la dette dépasse 90 % du PIB. L’Allemagne entend réhabiliter sa politique industrielle en la recentrant sur la transition écologique, malgré un cadre budgétaire revenu à l'orthodoxie. L’Allemagne vise la neutralité carbone d’ici 2045. Elle souhaite que la consommation d’électricité soit couverte au minimum à 80 % par des énergies renouvelables d’ici 2030. En 2023, le mix électrique allemand est composé de 56 % d’énergies renouvelables, 11 % d’énergies fossiles, et 26 % de charbon. En comparaison, le mix électrique français repose sur 26,6 % d’énergies renouvelables, 6,5 % d’énergies fossiles, et 0,2 % de charbon, l’essentiel étant assuré par le nucléaire (64,8 %). Signature le 16 août 2022. Prévoit l’octroi de 342 milliards de dollars pour la production nationale et le déploiement des équipements bas-carbone. Perçu comme un désavantage concurrentiel, surtout pour les secteurs dépendants de la demande américaine. Renforce l’attractivité des délocalisations industrielles vers les États-Unis. L’Allemagne a soutenu le Net Zero Industry Act proposé par la Commission européenne le 16 mars 2023. L’objectif est de relocaliser une partie de la production de technologies énergétiques propres en Europe. Produire 20 % des semi-conducteurs sur son territoire. Couvrir 40 % des besoins en technologies propres (panneaux solaires, électrolyseurs, turbines pour éoliennes) en Europe. Renforcement de l’industrie manufacturière. Mise sur les semi-conducteurs et le développement des technologies vertes pour une économie décarbonée. Le risque que l’objectif ambitieux ne soit pas atteint, similaire aux précédents mécanismes européens comme le plan Juncker de 2014. Problèmes structurels mis en lumière : Les crises successives de la Covid-19 et de l'énergie ont révélé certains problèmes structurels dans l'économie allemande. Atouts du modèle allemand : Malgré ces défis, le modèle allemand possède des atouts importants, notamment : Une base industrielle innovante. Un réseau de PME puissantes. Une avance dans le domaine des énergies renouvelables. Solutions nationales : Une partie des réponses aux défis actuels sera d'ordre national, avec des actions telles que : Un rééquilibrage entre la demande extérieure (exportations) et la demande interne. Une politique d'investissement public ambitieuse. La redéfinition d'un mix énergétique durable. Solutions européennes : Une autre partie des réponses sera européenne, car des enjeux tels que la souveraineté industrielle et la sécurité d'approvisionnement touchent l'ensemble de l'Europe, et pas seulement l'Allemagne. Interdépendance Europe-Allemagne : La prospérité de l'Allemagne est de plus en plus liée à celle de l'Europe. Ainsi, ce qui est bénéfique pour l'Europe l'est aussi pour l'Allemagne. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 17 septembre Auteur Share Posté(e) le 17 septembre Le 04/09/2024 à 14:26, ksimodo a dit : Pourtant, le groupe a renforcé ses positions en pdm ET en volumes à fin 2023 versus fin 2022 ( pour 2024 on attendra encore un peu....). Et ceci est vrai au niveau monde ET au niveau Europe. Par contre... - le segment Lambo / Porsche / Bentley ( les vaches à lait ) tirent la gueule, c'est moche pour la rentabilité ( jusque là les progressions étaient stratosphériques ) - la progression en élec est inférieure au marché global - la marque propre ( pas la Holding groupe ) VW a une croissance molle mais croissance quand même. Antlitz est un fieffé menteur. Il peut faire le pari que le marché ne sera plus là ( et / ou que les dernières tendances de 2024 soient moroses ), mais il ne peut pas dire en constat ( supposé passé ) que le marché n'est plus là. Ou bien le rebond pourtant significatif des ventes en post covid ne lui suffit pas, mais alors il pouvait justifier son choix de dégraissage plus tôt en 2022 par exemple. https://media.volkswagen.fr/volkswagen-group-posts-solid-growth-in-deliveries-in-2023-and-strong-increase-in-all-electric-vehicles/ https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2024-09-12/crisis-volkswagen-presents-a-significant-political-challenge-german Le 10 septembre, l'organe exécutif de Volkswagen a mis fin aux conventions collectives de travail signées précédemment avec le syndicat IG Metall, qui concernaient les employés des usines de construction automobile de VW en Allemagne. Cette décision permet à l'entreprise de procéder à des licenciements à partir de 2025. Une semaine auparavant, les dirigeants de l'entreprise avaient annoncé qu'en plus des licenciements, un programme d'austérité renforcé pourrait impliquer la fermeture d'une ou deux usines non rentables (l'Allemagne compte au total 10 usines produisant des voitures VW et leurs composants). La baisse des performances financières de la marque VW ces dernières années a directement motivé la décision d'intensifier l'initiative d'austérité, qui a été mise en œuvre à partir de 2023. L'objectif de ces mesures est de permettre à la marque d'atteindre une marge bénéficiaire de 6,5 % (tombée à seulement 2,3 % au premier semestre 2024) et d'économiser 10 milliards d'euros d'ici 2026. À titre de comparaison, d'autres entreprises automobiles allemandes, telles que BMW et Mercedes, réalisent des marges bénéficiaires nettement plus élevées, à savoir 10,9 % et 9,9 % respectivement. Les licenciements annoncés et la fermeture potentielle d'usines sont sans précédent. Depuis 1994, les usines VW situées en Allemagne offrent des garanties d'emploi à tous les salariés permanents. En outre, en près de 90 ans d'existence, l'entreprise n'a jamais fermé une seule usine. Bien que la crise actuelle n'affecte qu'une seule marque, et non l'ensemble du groupe VW, elle a été considérée comme une preuve supplémentaire du mauvais état de l'économie allemande sous la coalition SPD-Verts-FDP, ce qui a exercé une pression considérable sur l'administration. La crise est limitée à la marque Volkswagen, tandis que le groupe VW dans son ensemble continue de fournir des résultats financiers stables. Au premier semestre 2024, le bénéfice des ventes du groupe atteint 10,1 milliards d'euros (contre 22,6 milliards d'euros pour l'ensemble de l'année 2023), avec une marge opérationnelle de 6,3 %. L'entreprise possède au total dix marques, dont Volkswagen, Škoda, Seat/Cupra et Volkswagen Commercial Vehicles, qui forment le Core group. Dans ce groupe, contrairement à VW, Škoda et Seat/Cupra se sont particulièrement bien comportées, leur rentabilité opérationnelle étant respectivement de 5,2 % et 8,4 %. Les résultats globaux de l'entreprise ont été encore renforcés par les bonnes performances de groupes de marques tels que Progressive (qui comprend Audi, Lamborghini et Bentley) et Sport Luxury (Porsche), qui ont enregistré des marges d'exploitation de 6,4 % et 16,4 % respectivement. Les principales causes des difficultés actuelles de Volkswagen sont les coûts de production élevés en Allemagne (en particulier les coûts de la main-d'œuvre et de l'énergie), la faible productivité et la dépendance de la marque à l'égard du marché chinois. En Europe, la demande n'a pas encore retrouvé ses niveaux d'avant la pandémie, et VW produit 2 millions de voitures de moins qu'en 2019, bien que la main-d'œuvre soit restée pratiquement la même. Certaines usines de fabrication ont fait état d'un taux d'utilisation des capacités de production alarmant, de l'ordre de 20 à 30 %, alors que l'entreprise dans son ensemble ne fonctionne qu'aux deux tiers de ses capacités. En ce qui concerne la Chine, VW a enregistré une forte baisse des ventes en raison de la forte concurrence intérieure. En 2023, les bénéfices de ses coentreprises chinoises étaient inférieurs de 20 % à ceux de 2022, et l'entreprise s'attend à ce qu'ils chutent encore de 40 % en 2024, pour atteindre un montant estimé entre 1,5 et 2 milliards d'euros. La dépendance de VW à l'égard du marché chinois est devenue problématique, car l'entreprise a généré jusqu'à 40 % de ses revenus en Chine ces dernières années. Un autre facteur contribuant à la crise est l'échec de Cariad, une filiale du groupe VW, dans ses tentatives de développer un logiciel (ID. Software) pour les véhicules de l'entreprise. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 17 septembre Auteur Share Posté(e) le 17 septembre https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/17/le-plan-de-redressement-d-intel-se-precise_6320844_3234.html Intel a fait savoir, lundi 16 septembre, qu’il reportait la construction de deux usines – l’une prévue en Allemagne, l’autre en Pologne –, et ce, en dépit des énormes subventions que lui offraient les deux pays. https://www.lefigaro.fr/conjoncture/semi-conducteurs-report-du-projet-d-usine-allemande-d-intel-un-revers-pour-le-gouvernement-20240917 Les critiques venues de la presse comme de l'opposition se sont montrées particulièrement acerbes. Le Spiegel a ironisé sur le « Megaflop » de la « Megafabrik ». On vote dimanche dans le Land voisin du Brandebourg. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 18 septembre C’est un message populaire. Share Posté(e) le 18 septembre (modifié) La CDU/CSU s'est mise d'accord sans bruit sur son candidat à la chancellerie, Friedrich Merz (68). Juriste, concurrent de Merkel au début de son sa ascension, il s'est ensuite retiré de la politique après des défaites pour travailler pour Blackrock. Aucune expérience exécutive, bon orateur, parfois impulsif verbalement. Souhaite corriger la dérive vers la gauche de la CDU des années Merkel. Dans les sondages, il y aurait eu des candidats plus populaires à la CDU/CSU, mais le parti est si fort qu'on suppose qu'il sera chancelier dans un an. Impopulaire auprès des jeunes femmes. Transatlantique et partisan de l'Ukraine, il est considéré comme favorable à l'économie et est favorable à une plus grande fermeté en matière de politique d'asile. A un occasion, il a appelé à une meilleure coopération avec la France. A déclaré que les Verts étaient son principal adversaire, mais il s'agit probablement d'une tactique qui pourrait être très différente après les élections. La CDU/CSU est actuellement à 30 % dans les sondages. https://www.tagesschau.de/inland/innenpolitik/merz-soeder-kanzlerkandidat-100.html Modifié le 18 septembre par Manuel77 5 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 20 septembre Auteur Share Posté(e) le 20 septembre (modifié) https://www.politico.eu/article/germanys-olaf-scholz-joe-biden-un-politics-afd-vote/ (20 septembre 2024) L'Allemand Scholz risque le sort de Biden Si le parti SPD du chancelier perd une élection régionale cruciale au profit de l'extrême droite dimanche, cela pourrait conduire à son éviction de la tête du parti. Ce qui est inquiétant pour Scholz, c'est qu'une alternative attrayante est à portée de main : Le ministre de la défense Pistorius. Pistorius est l'homme politique le plus populaire de la coalition gouvernementale et, de loin, le social-démocrate le plus populaire. Il est considéré comme un homme d'action et un bon communicateur - la communication étant considérée comme la plus grande faiblesse de Scholz. Modifié le 20 septembre par Wallaby 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 septembre Auteur Share Posté(e) le 23 septembre https://www.opendemocracy.net/en/can-europe-make-it/communist-nostalgia-in-eastern-europe-longing-for-past/ (10 novembre 2015) Après la Seconde Guerre mondiale, l'Occident a toujours considéré l'Europe de l'Est comme un gigantesque camp de prisonniers de 90 millions d'habitants soumis à la répression communiste, le Congrès américain ayant même adopté une résolution arbitraire qualifiant ces pays de « nations captives ». Cela a pu être vrai pendant les années Staline, mais ce n'est plus le cas depuis la fin des années 1950. Jusqu'à la chute du mur de Berlin en 1989, le président des États-Unis était tenu de déclarer chaque année une « semaine des nations captives ». À l'époque, les peuples d'Europe de l'Est ne se considéraient pas comme des « captifs » et se moquaient même de ce terme. Le système communiste a très bien réussi à endoctriner les masses et à leur transmettre des croyances socialistes. Les populations de nombre de ces États ont accepté et intériorisé des valeurs telles que le patriotisme socialiste, qui convergeaient avec les normes nationalistes traditionnelles et d'autres normes préexistantes de la région. La socialisation politique qui a eu lieu avant 1989 est donc certainement un facteur contribuant au niveau de nostalgie communiste qui existe aujourd'hui dans de nombreux États d'Europe de l'Est. De nombreuses raisons expliquent le succès du système économique centralisé de l'Allemagne de l'Est : un héritage industriel occidental, des niveaux élevés de progrès économique et des générations de travailleurs qualifiés sont autant de facteurs qui y ont contribué. La gestion économique de l'Allemagne de l'Est a récompensé l'innovation et l'efficacité, ce qui a permis à l'État communiste de créer des produits de la plus haute qualité dans le bloc de l'Est. Bien que l'économie du pays ne soit pas parfaite, les pénuries étaient minimes et la planification centrale semblait fonctionner assez bien. La vie de l'Européen de l'Est moyen vivant sous le socialisme d'État était infiniment meilleure qu'avant la Seconde Guerre mondiale. Selon les chiffres fournis par les Nations unies, le revenu annuel par habitant en 1974 était de 3 000 dollars en Tchécoslovaquie, 2 300 dollars en Hongrie, 2 000 dollars en Pologne, 1 650 dollars en Bulgarie et 1 200 dollars en Roumanie. Ces chiffres sont à comparer aux 6 000 dollars de l'Allemagne de l'Ouest, aux 3 600 dollars de l'Angleterre, aux 2 700 dollars de l'Italie, aux 2 200 dollars de l'Irlande et aux 2 200 dollars de l'Espagne (pour la même année). Il est important de noter qu'étant donné qu'il y avait très peu de personnes extrêmement riches ou extrêmement pauvres dans les États socialistes, le « revenu annuel par habitant » est en fait plus proche du revenu moyen réel par personne que dans les pays d'Europe occidentale. À la fin des années 1970, par exemple, l'entreprise sidérurgique publique polonaise, Zjednoczenie Hutnictwa Zelasa i Stali, était plus importante que celle de la Grande-Bretagne à l'époque. Elle se classait un cran devant Bethlehem Steel Corporation et un cran derrière United States Steel dans la liste de la production mondiale. La République populaire de Pologne est également devenue un important producteur et exportateur de cuivre, sans oublier le quatrième producteur mondial de charbon, derrière les États-Unis, la Russie et la Chine. Dans les années 1970, l'industrie minière polonaise s'est tellement modernisée qu'elle a même vendu des machines et de l'expertise à l'Amérique. La Hongrie est devenue le plus grand fabricant d'autobus urbains et interurbains de toute l'Europe. Tout au long des années 1970, l'usine Ikarus exporte ces autobus aux États-Unis, où ils sont utilisés par les systèmes de transport municipaux de Portland, Oregon et Los Angeles. L'Allemagne de l'Est, dont les citoyens ont subi d'immenses dégâts psychologiques à la suite de la transition brutale vers le capitalisme, en est un exemple fascinant. Une image claire du « bon vieux temps » a résonné parmi les citoyens postcommunistes de l'ancienne RDA lorsqu'ils ont été contraints d'adopter un mode de vie différent et plus individualiste parce que leurs vies antérieures étaient désormais considérées comme sans valeur. Littéralement, en une seule nuit, toutes les choses qui avaient été considérées comme acquises n'étaient plus valables » ; le résultat naturel a été une “grave crise d'identité” qui s'est traduite par “de la confusion et de la frustration”. La situation économique actuelle dans les nouveaux États allemands (ex-RDA) n'est pas différente de la situation psychologique. La privatisation et la désindustrialisation massives ont nécessité des subventions ouest-allemandes d'environ 130 milliards d'euros par an à l'économie est-allemande en ruine, qui ne s'est toujours pas redressée. Cette situation préoccupante est encore aggravée par la persistance des problèmes démographiques. Avec l'augmentation du chômage et la baisse du taux de natalité, de nombreux jeunes émigrent vers l'Allemagne de l'Ouest ou d'autres régions d'Europe en raison du manque de places d'apprentissage à l'Est. En conséquence, les entreprises est-allemandes ont connu une grave diminution du nombre d'employés potentiels pour maintenir ou augmenter leur main-d'œuvre. Les migrations, ainsi que l'excédent de décès de l'État postcommuniste, ont entraîné une diminution de la population de 2,2 millions de personnes, qui est passée de 16,7 millions à la mi-1989 à 14,5 millions en 2005. Tous ces facteurs font de l'Allemagne de l'Est une étude de cas intéressante pour l'examen de l'échec des réformes économiques et politiques induites par la transition démocratique. Dans son article intitulé « Communist Nostalgia and its Consequences in Russia, Belarus and Ukraine » (La nostalgie communiste et ses conséquences en Russie, au Belarus et en Ukraine), Stephen White se penche sur ses travaux de recherche et sur des données d'enquête des années 1990 indiquant que plus de la moitié de la population adulte de l'ensemble de la région de l'Europe de l'Est évaluait positivement le système économique socialiste. En 1998, la moyenne globale pour les États postcommunistes était de 54 %, les taux les plus élevés étant enregistrés en Ukraine et en Biélorussie, avec respectivement 90 % et 78 %. Il s'agit d'une augmentation significative par rapport au soutien dont bénéficiait le communisme en 1991 - 36% - qui, une fois encore, était le plus élevé dans les anciennes républiques soviétiques. Les données de White démontrent une corrélation intéressante. Elles suggèrent que la nostalgie de la stabilité économique et de l'égalité du passé communiste a augmenté avec la durée des réformes économiques ratées et de l'instabilité depuis 1989. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 septembre Auteur Share Posté(e) le 23 septembre https://www.dw.com/en/whats-behind-eastern-germans-empathy-for-russia/a-61954976 (27 mai 2022) Qu'est-ce qui sous-tend l'empathie des Allemands de l'Est pour la Russie ? Wolfgang Weisskopf, président de la section locale de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) d'Erfurt, tient à ce que les choses soient claires dès le départ. « L'Ukraine doit être pleinement soutenue », déclare-t-il aux 15 membres du parti réunis autour d'une table, “par tous les moyens, jusqu'au seuil d'une guerre mondiale”. M. Kummer, 68 ans, lui-même démocrate-chrétien qui a été maire pendant 16 ans de sa petite ville natale de Suhl, déplore la guerre et s'oppose à la fin des partenariats avec les villes russes. Bien qu'il approuve la ligne de conduite adoptée par le chancelier Olaf Scholz au cours des dernières semaines - sanctions contre la Russie, livraisons d'armes à l'Ukraine -, il a été déçu lorsque la ministre des affaires étrangères Annalena Baerbock a déclaré que les importations d'énergie en provenance de la Russie cesseraient « pour toujours ». Il pense qu'il est essentiel d'envisager un moment où la guerre sera terminée. Après tout, dit-il, où en serait l'Allemagne aujourd'hui si les relations n'avaient pas été rétablies après la Seconde Guerre mondiale ? « Je suis peut-être naïf, mais pour moi, la Russie fait partie de l'Europe, tout comme l'Ukraine, et je pense qu'une paix à long terme n'est possible que si l'on communique à un niveau humain », a déclaré M. Weisskopf à DW. Une enquête réalisée par l'institut de sondage Forsa en juillet 2021 a révélé que 50 % des Allemands de l'Est auraient souhaité que l'Allemagne ait des liens plus étroits avec la Russie, contre seulement 25 % des Allemands de l'Ouest. La même enquête a également révélé que seuls 34 % des Allemands de l'Est approuvaient les sanctions économiques à l'encontre de la Russie, contre 68 % des Allemands de l'Ouest. Leurs opinions sur Poutine étaient toutefois plus proches : 60 % des Allemands de l'Est et 72 % des Allemands de l'Ouest le considéraient comme un dictateur. Il existe des raisons historiques pour lesquelles les Allemands de l'Est âgés de plus de 50 ans peuvent éprouver une certaine sympathie pour la Russie. Ils vivaient dans un pays communiste qui imposait l'amitié avec le plus grand pays de l'Union soviétique : Le russe était enseigné à l'école et la culture russe était au moins aussi présente à l'Est que la culture américaine l'était en Allemagne de l'Ouest. « Les Allemands de l'Est plus âgés que je connais parlent des expériences historiques communes qu'ils ont vécues et des Soviétiques qu'ils ont rencontrés, ce qui était pratiquement exclu pour les Allemands de l'Ouest », a déclaré M. Garsztecki [professeur de politique à l'université de Chemnitz], « Et je pense que, dans une certaine mesure, cela a été transmis dans la mémoire familiale. M. Garsztecki pense également que ce sentiment d'expérience commune s'est poursuivi dans les années 1990, lorsque la Russie et l'Allemagne de l'Est se sont efforcées de gérer leurs libertés postcommunistes. Les liens économiques qui unissent encore l'Allemagne de l'Est à la Russie plutôt qu'à l'Occident sont moins émotionnels. Trente-deux ans après la réunification, il n'y a toujours pas de sociétés allemandes cotées au DAX dont le siège se trouve en Allemagne de l'Est, mais il y a des opérations économiques majeures qui dépendent du commerce russe, comme le gazoduc Nord Stream sur la côte baltique et la raffinerie de pétrole PCK à Schwedt, à la frontière polonaise. Il est évident que les zones situées autour de ces deux installations seraient massivement touchées par l'embargo sur les combustibles fossiles imposé à la Russie par de nombreux Européens. Les Allemands de l'Est ont donc un sentiment de déjà-vu. « Il y a un sentiment de 'nous avons souffert économiquement pendant la transformation des années 1990, et maintenant nous devons souffrir à nouveau' », a déclaré M. Garsztecki. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 24 septembre Auteur Share Posté(e) le 24 septembre https://www.theguardian.com/education/article/2024/aug/17/it-enriches-your-mind-in-every-way-the-fight-to-keep-the-uk-learning-german Le nombre d'élèves ayant choisi d'étudier l'allemand au A-Level en 2024 s'élève à seulement 2 261 [pour tout le Royaume-Uni !] Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 26 septembre Share Posté(e) le 26 septembre L'Allemagne a mal à son économie. Plus largement c'est son modèle industriel qui la fait souffrir. Je rappel que pendant le même temps il y a 1% de croissance en France mais (6% de déficit budgétaire). Nouvelle récession en vue pour l'économie allemande en 2024 https://www.abcbourse.com/marches/nouvelle-recession-en-vue-pour-l-economie-allemande-en-2024_644093 Le vice-chancelier et ministre de l'Economie allemand Robert Habeck, le 23 août 2024 à Berlin (AFP/RALF HIRSCHBERGER) L'Allemagne devrait voir son Produit intérieur brut (PIB) de nouveau baisser en 2024, de -0,1%, ont estimé jeudi les principaux instituts de conjoncture du pays, qui ne parvient pas à sortir de la crise de son modèle industriel. "En plus de la faiblesse conjoncturelle, la transformation structurelle pèse également sur l'économie allemande", a estimé Geraldine Dany-Knedlik, de l'institut berlinois DIW, dans un communiqué. Le PIB allemand a déjà reculé de -0,3% en 2023. Par rapport à leur dernière prévision du printemps, cela représente une révision à la baisse de 0,2 point de pourcentage pour 2024 et de 0,6 point pour 2025. L'économie allemande risque ainsi de reculer pendant deux ans de suite. Bien qu'une reprise soit attendue dans le courant de l'année, la croissance ne retrouvera pas son rythme pré-pandémique, selon le groupe de cinq instituts (DIW, Ifo, IfW Kiel, IWH et RWI). Pour les deux années suivantes, les instituts prévoient une faible reprise avec des hausses de 0,8% en 2025 et 1,3% en 2026. Le ministère allemand de l'Economie Robert Habeck devrait à son tour ajuster cet automne sa prévision de croissance pour 2024, actuellement à +0,3%. L'économie allemande a longtemps profité d'une énergie bon marché, grâce aux accords de livraisons de gaz russe passés avec Moscou, et d'exportations dynamiques, notamment en Chine. Ces deux modèles sont aujourd'hui en crise, d'une part du fait de la guerre en Ukraine et de l'autre en raison de la faiblesse de la demande mondiale et des tendances protectionnistes. Sur le marché du travail, la légère hausse du chômage, à 6% de la population active fin août, en données brutes, tandis que les faillites et plans de réduction des effectifs frappent diverses entreprises du pays. Cela devient un facteur de préoccupation chez les consommateurs, qui sont plus enclins à épargner par précaution au lieu de dépenser leur revenu, ce qui va peser sur la reprise économique. Les inquiétudes sont nourries notamment par l'automobile en crise, où des négociations cruciales pour l'avenir de Volkswagen, premier constructeur européen qui menace de fermer des usines en Allemagne et supprimer des milliers d'emplois, ont démarré mercredi. Progressivement la consommation privée, soutenue par des hausses des revenus réels - du fait d'une inflation en baisse et de hausses des salaires - et la reprise dans les principaux marchés européens devraient stimuler l'économie allemande. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 2 octobre C’est un message populaire. Share Posté(e) le 2 octobre (modifié) Energiewende : Et si l’Allemagne avait plutôt conservé, voire renforcé, son nucléaire En juin 2024, un article de recherche au titre évocateur : « What if Germany had invested in nuclear power ? » a été publié. L’auteur norvégien Jan Emblemsvåg y compare les résultats en termes de dépenses de la politique de transition énergétique actuel, l’Energiewende, avec deux scénarios alternatifs maintenant du nucléaire. Ces derniers montrent une bien plus grande efficacité économique d’une stratégie de décarbonation fondée aussi sur un socle nucléaire. L’Allemagne a choisi une voie politiquement tranchée pour sa transition énergétique, connue sous le nom de Energiewende. Ce projet, commencé au début des années 2000, visait à substituer progressivement, puis définitivement, les centrales nucléaires et les énergies fossiles par des sources renouvelables telles que l’éolien, le solaire et la biomasse. Dans un article paru le 2 juin 2024 dans la revue ‘International Journal of Sustainable Energy’[1], Jan Emblemsvåg, professeur à l’université norvégienne de sciences et de technologies, s’attache à répondre à la question de recherche suivante (et tous les mots sont importants) : Que se serait-il passé si, toutes choses égales par ailleurs, et supposant un financement disponible, l’Allemagne avait fait le choix de conserver ses centrales nucléaires, voire d’investir dans de nouvelles unités ? [2] Le bilan de 20 ans de politique énergétique De 2002 à 2022, l’Allemagne a investi massivement dans les énergies renouvelables pour soutenir son projet de transition. L’auteur estime que le pays a dépensé de l’ordre de 700 milliards d’euros[3] dans l’Energiewende, dont grossièrement à parts égales des investissements directs, et des subventions. L’auteur souligne, citation très officielle à l’appui, qu’il reste difficile de tirer un bilan en termes d’efficacité économique de cette politique énergétique. S’appuyant sur la trajectoire d’émissions de la consommation d’énergies fossiles et de l’industrie passant de 999 millions de tonnes en 2022 à 746 millions en 2022, soit une baisse de 25 %, l’auteur reprend à son compte les conclusions du ministère fédéral des affaires économiques de l’action climatique : « les efforts considérables et les lourdes charges pesant sur les citoyens et l’économie étaient disproportionnés par rapport aux maigres résultats obtenus jusqu’à présent ». Sur la production d’électricité plus spécifiquement, l’impact est également mitigé puisque 20 après, le contenu carbone de l’électricité a certes chuté d’environ moitié (570 gCO2/kWh à 350 gCO2/kWh ou 420 gCO2/kWh si on compte le recours au charbon pendant la crise énergétique). Le parc nucléaire allemand, qui représentait une capacité de 23,5 GW en 2002, a été complètement fermé en 2024. Les énergies renouvelables ont pris le relais avec force, mais cette croissance n’a pas permis de se débarrasser des capacités fossiles puisque poussées par la croissance du gaz naturel (+ 71%), celles-ci ont augmenté globalement de 7 % depuis 20 ans, malgré la fermeture de centrales à charbon. Les scénarios nucléarisés alternatifs Deux scénarios alternatifs sont étudiés. Le premier suppose que l’Allemagne se lance, à la manière de la France, dans un programme industriel d’ampleur de prolongation de son parc nucléaire en place en 2002. En 2002, ce parc produisait environ 185 TWh/an avec un taux de charge de 90 %. L’auteur se base sur des statistiques de coût du nucléaire de « long terme » (LTO) pour estimer les coûts d’investissement et d’exploitation de ce programme. Le second scénario, dans lequel l’Allemagne construit de nouvelles centrales, est bien plus délicat à concevoir quantitativement. D’abord quelles technologies de réacteurs, combien et pour quel coût[4] ? Ici, l’auteur fait l’hypothèse d’une distribution des coûts fondée à la fois sur ceux de l’EPR (hypothèse conservatrice, mais raisonnable étant donné l’engagement de Siemens dans le projet à l’origine) et sur ceux des APR 1400 du coréen KEPCO (32 milliards pour 4 réacteurs en 2020). Au total, 16 nouveaux réacteurs sont mis en service dans ce scénario en 2022, soit un doublement de la capacité installée par rapport à 2002. Pour ce qui est des délais de construction, le chercheur se sert de la vitesse de construction chinoise adaptée à la dynamique d’investissement allemand dans les énergies renouvelables. Enfin trois hypothèses favorables et transverses aux deux scénarios doivent être soulignées. D’abord l’absence de prise en compte de l’actualisation (du financement) dans l’évaluation économique ; ensuite le maintien du fonctionnement du parc existant et hypothétiquement nouveau sur un mode base avec des facteurs de charge très élevé (90 %) ; enfin la non-prise en compte des actifs provisionnés par les exploitants pour les charges de démantèlement et de gestion du combustible usé. Les résultats semblent indiquer toutefois que ce parti pris est plutôt de second ordre dans les résultats. En outre, symétriquement, de nombreux coûts de l’Energiewende ne sont pas inclus dans l’estimation de l’auteur, comme ceux des réseaux, les mécanismes de compensation des prix de marché, etc. Les bénéfices réalisés dans les scénarios nucléarisés D’abord, si le pays avait simplement maintenu les centrales existantes en opération, les coûts liés à cette stratégie auraient été bien inférieurs pour des résultats en termes de décarbonation quasi-similaire. Selon l’auteur, garder ces centrales opérationnelles jusqu’en 2022 aurait coûté environ de l’ordre de 100 milliards d’euros, à comparer aux 700 milliards dépensés dans l’Energiewende. Ensuite, si l’Allemagne avait investi dans de nouvelles centrales nucléaires, le niveau de décarbonation du système électrique aurait à la fois été meilleur, mais aussi plus économique. En injectant environ 400 milliards dans un tel programme, l’Allemagne aurait pu disposer de 372 TWh d’électricité nucléaire décarbonée en 2022. Cette énergie aurait pu contribuer à la fois à la décarbonation des pays voisins via l’export, en particulier pendant la crise de l’offre (suite à l’épisode de corrosion sous contrainte en France), mais elle aurait également contribué à réduire très largement la dépendance au gaz fossile avec une réduction de l’ordre de 73 % de consommation énergétique par rapport à la situation présente en 2022. Rappelons en effet que si l’Energiewende a rendu possible une croissance des EnR impressionnante, la politique de sortie du nucléaire a aussi nécessité l’utilisation croissante de gaz naturel, augmentant la dépendance aux importations, ce qui a pu jouer significativement sur la facture énergétique des industriels et des ménages allemands. Le constat que l’on tire de cette étude est relativement simple : pour atteindre les objectifs climatiques que l’Allemagne s’est fixée, un mix énergétique s’appuyant sur le nucléaire existant et/ou nouveau est une stratégie économiquement plus efficace que celle de sa sortie. Bien sûr les critères technico-économiques ne sont heureusement pas l’unique motivation dans ces décisions multifactorielles qui, étant donné leur sensibilité, doivent de toute façon être renvoyées aux arènes démocratiques. Reste que la décision doit se prendre avec l’ensemble des données techniques disponibles, qu’importe qu’elles soient retenues ou non par les décideurs, tant que la procédure est tracée et les conséquences négatives comme positives assumées. Modifié le 2 octobre par Picdelamirand-oil 2 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 3 octobre Share Posté(e) le 3 octobre Joyeux anniversaire de la réunification à tous les Allemands ! (@Manuel77 notamment) Un anniversaire qui n'est pas sans zone d'ombre, cependant Le journal de référence Der Postillon publie cette enquête qui révèle que même 34 ans après la réunification, des préjugés demeurent 34 ans d'unité allemande : de nombreux habitants de Cologne ont encore des préjugés contre les habitants de Düsseldorf « Aujourd'hui encore, environ 57 pour cent de tous les habitants de Cologne sont convaincus que les habitants de Düsseldorf sont des frimeurs arrogants et snobs qui boivent de la bière brune dégoûtante et vivent sur la rive laide du fleuve. On pourrait presque dire : le Rhin flotte toujours dans dans l'esprit des gens, il s'agit d'un fossé entre deux villes, distantes de seulement 34 kilomètres." Alors ne peut-on pas parler d’une Allemagne unie ? Demoskop Geiwasser voit les choses différemment : bon nombre des vieux préjugés sur Cologne, une ville minable avec un complexe d'infériorité et de la bière aqueuse aqueuse dans de minuscules tubes à essai, sont toujours présents à Düsseldorf. "Mais il faut au moins dire qu'il y a effectivement des progrès à petite échelle", explique-t-il. Il est désormais tout à fait possible de demander son chemin à Cologne avec une plaque d'immatriculation de Düsseldorf sans être constamment dirigé vers la décharge la plus proche. Il y a maintenant aussi quelques mariages entre des habitants de Cologne et des habitants de Düsseldorf Révélation Pour ceux qui ont un peu de mal avec la géographie allemande, à la fois Cologne et Düsseldorf sont situés dans l'ancienne Allemagne de l'ouest 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 3 octobre Auteur Share Posté(e) le 3 octobre https://www.lepoint.fr/monde/berlin-grande-manifestation-contre-la-livraison-d-armes-a-l-ukraine-et-a-israel-03-10-2024-2571829_24.php Berlin : grande manifestation contre la livraison d’armes à l’Ukraine et à Israël Des milliers de pacifistes se sont rassemblés à Berlin ce jeudi pour exiger l’arrêt des livraisons d’armes et l’organisation de négociations de paix. Ils demandent aussi que soit abandonné le projet de déploiement à partir de 2026 de missiles américains de longue portée sur le sol allemand. Les organisateurs avaient symboliquement choisi la date du 3 octobre, journée nationale allemande commémorant l'unification des deux Allemagnes. Sahra Wagenknecht, fondatrice du parti BSW et égérie du pacifisme allemand, s'est adressée à la foule sous un petit crachin glacial. Le BSW, un parti aux inclinaisons pro-russe, a réussi des scores impressionnants aux trois élections régionales qui viennent d'avoir lieu dans l'ancienne RDA. Sahra Wagenknecht très applaudie a accusé la ministre verte des affaires étrangères Annalena Baerbock d'être « un risque pour la sécurité ». Aux côtés de Sarah Wagenknecht des personnalités politiques, membres d'autres partis, étaient venues pour soutenir cette initiative : Peter Gauweiler, l'un des très conservateurs piliers de la CSU bavaroise, mais aussi Ralf Stegner, député social-démocrate au Bundestag dont la présence a suscité de nombreuses critiques au sein de son parti. Olaf Scholz n'a de cesse d'affirmer que son gouvernement soutiendra l'Ukraine « le temps qu'il faudra ». Mais les récents sondages montrent pourtant que le vent est en train de tourner au sein de la population depuis l'invasion de l'Ukraine. Selon un sondage paru au début du mois de septembre, 51 % des Allemands souhaitent que l'Allemagne cesse ses livraisons d'armes à l'Ukraine. 38 % seulement veulent qu'elles se poursuivent. Ce sondage montre que les sympathisants de l'AfD (10 %) et plus encore ceux du BSW (6 %) sont pour l'arrêt de la livraison d'armes. 74 % des Verts en revanche veulent que cet effort soit prolongé, voire intensifié. Dans le Brandebourg, 70 % des électeurs qui viennent de se rendre aux urnes déclaraient qu'ils craignaient que l'Allemagne soit entraînée dans une guerre avec la Russie. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 4 octobre Auteur Share Posté(e) le 4 octobre 27 septembre 2024. Thomas Wieder, correspondant du Monde à Berlin. 10:27 Un sondage récent qui a été fait en août, indiquait que 3/4 des Allemands avaient peur de la guerre. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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