Arland Posté(e) le 5 juillet Share Posté(e) le 5 juillet il y a 55 minutes, Patrick a dit : Après si c'est pour le stocker en atmosphère contrôlée et les faire tourner une fois par mois après avoir vérifié les niveaux et badigeonné le tout de graisse, le besoin en personnels pourrait être très limité... Encore faut-il avoir la place, le foncier a-t-il été conservé après la réduction drastique de l'armée allemande depuis les années 90? Par contre, j'imagine que l'entretient de chats stockés sera largement externalisé, les industriels outre-Rhin doivent vraiment se frotter les mains. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 5 juillet Share Posté(e) le 5 juillet à l’instant, Arland a dit : Encore faut-il avoir la place, le foncier a-t-il été conservé après la réduction drastique de l'armée allemande depuis les années 90? Par contre, j'imagine que l'entretient de chats stockés sera largement externalisé, les industriels outre-Rhin doivent vraiment se frotter les mains. Avec le pognon qu'ils veulent dépenser, du foncier, et du bâti à mettre dessus, ça s'acquiert. On est en Allemagne quand même, ils vont pas laisser les chars trainer dehors façon russie 1991. Dans le pire des cas il y a des emprises industrielles qui sont en train de se vider. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rivelo Posté(e) le 5 juillet Share Posté(e) le 5 juillet 2 hours ago, Patrick said: Bref la question c'est surtout de savoir ce que l'Allemagne va faire de tout ce matos. Après si c'est pour le stocker en atmosphère contrôlée et les faire tourner une fois par mois après avoir vérifié les niveaux et badigeonné le tout de graisse, le besoin en personnels pourrait être très limité... Peut-être que la leçon tirée du conflit Ukrainien est que l'Allemagne veut pouvoir armer de pied en cap un allier qui a besoin de matériel ? Et gérer un stock de MBT/VCI comme on ferait un stock de munition ou de missiles ? Avoir plus de matériel pour armer des réservistes / remplacer l'attrition / pouvoir donner du matériel à un allier facilement, ce n'est pas idiot, notamment si il vaut envoyer au débotté quelques centaines de chars à des pays à l'Est de l'Europe. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 5 juillet Share Posté(e) le 5 juillet (modifié) il y a une heure, Patrick a dit : On est en Allemagne quand même, ils vont pas laisser les chars trainer dehors façon russie 1991. On a souvent entendu que l'Allemagne devait avant tout investir dans son infrastructure de défense ... voila truc que je viens de remarquer sur Earth : D'ici moins de 1 an la base de Wunstorf accueillera l'intégralité de la flotte Allemande d'A400M, soit 53 appareils. Citation J'ai fait quelques recherches et apparement il n'y a que 2 hangars de maintenance qui offrent une capacité d'accueil totale de 5 A400M ... Ca me semble vraiment peu non ?? Heureusement, Airbus construit un centre de maintenance a coté de la base, mais quand même. Il me semble que Orléans-Bricy est aussi bien équipé alors que la flotte n'est que de 25 A400M Modifié le 5 juillet par Titus K 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akilius G. Posté(e) le 7 juillet Share Posté(e) le 7 juillet Le 05/07/2025 à 23:08, Manuel77 a dit : La Bundeswehr a promis à l'OTAN 7 brigades supplémentaires, soit 40 000 hommes (une brigade comptant plutôt 5 000 hommes au maximum, je ne sais pas pourquoi ce chiffre est plus élevé). Une brigade lourde dispose de deux bataillons de chars MBT, soit un total de 88 Leo. Avec sept brigades, cela ferait donc 600 Leo, mais les sept brigades ne seront certainement pas toutes « lourdes ». https://www.tagesspiegel.de/internationales/sieben-weitere-brigaden-nato-soll-40000-soldaten-mehr-von-deutschland-fordern-13772404.html merci, il est possible d'avoir un document de synthèse sur l'effort de réarmement de l'Allemagne? par ailleurs, j'ai vu passer le commentaire suivant sur la bulle AA : l’allemagne prévoit 500-600 Skyranger 30, chacun avec 30 chargement complets de munitions, donc 4.5 à 5.5 millions de 30mm AHEAD, et 135000 à 162000 missiles DefendAir anti-drones. A cela s’ajoutent 100 IRIS-T SLS sur Boxer, avec 30 chargements de munitions complets, donc 18000 missiles IRIS-T SLS. Ils veulent acheter 6 IRIS-T SLM en plus. Ils veulent acheter des IRIS-T SLX. Ils ont un contrat de modernisation des 9 Patriot restants. Ils veulent acheter le Arrow 4. Et pour chacun des systèmes, planification de 30 charges complètes de munitions. Il y aurait aussi un effort dans l'aérien, voire la marine Globalement, ce n'est pas uniquement de l'achat de matériel avec un gros effort RH, c'est aussi la structure et l'organisation de l'armée qui doit être revue, des surfaces foncières à mobiliser et des bases et lieu de stockage à recréer et un nombre considérable d'éléments pour le soutien. Cela me donne globalement l'impression d'un effort considérable à la polonaise, mais qui peut partir en sucette à cause d'un trou dans les budgets. On a les chars et les VCI, et peut être même les hommes, mais pas les munitions ou les porte-chars ou un des innombrables éléments de soutien. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 30 juillet Share Posté(e) le 30 juillet (modifié) Regard allemand sur la France Portrait de DdV, dans un grand journal allemand, que l'on peut classer dans le spectre SPD-Verts. Ce n'est pas tant lui personnellement qui est intéressant, vous francaise le connaissez bien. Mais l'article affirme qu'il incarne particulièrement bien la France : https://archive.is/5bYHO#selection-859.0-867.198 Dominique de Villepin est soudainement de retour, avec un livre, un nouveau parti, et il veut même devenir président de la République. Cet homme est l'incarnation même de l'identité française, gaulliste jusqu'au bout des ongles. Et il est tout ce que Trump n'est pas. -- Il veut devenir président de la République en 2027, car tout Français qui se respecte veut devenir président de la République, et peut-être que cette fois-ci, ses chances ne sont pas si mauvaises. Il a fondé un parti à cette fin, appelé « La France humaniste ». Il a également écrit un nouveau livre, comme tremplin : « Le pouvoir de dire non ». Presque tous les Français savent ce qu'il veut dire, quel geste il fait. -- Il se considère comme un citoyen du monde, comme quelqu'un qui plane au-dessus des mondes, et, en raison de son parcours, un peu comme un fils du Sud global. Et comme beaucoup de Français, il est convaincu que son pays occupe une place particulière sur cette planète. Une place brillante et indépendante. Garantie non seulement par sa puissance stratégique et nucléaire, mais aussi par son histoire, ses principes et ses valeurs. Ces Français estiment que la France doit conserver éternellement sa place, comme le disait Charles de Gaulle, le général : « Tenir le rang ». Villepin incarne cette conception et est un gaulliste convaincu, parfois même dans sa rhétorique grandiloquente. À l'étranger, on considère souvent cela comme de l'arrogance, de la pompe et de l'ostentation. On dit alors que la France se gonfle à nouveau pour devenir la « Grande Nation ». On le dit aussi souvent d'Emmanuel Macron, maintenant que le président français, sous le choc des souffrances à Gaza, plaide pour la reconnaissance de la Palestine. Afin de résoudre le blocage politique au Proche-Orient, ou du moins d'essayer. Est-ce naïf, présomptueux, arrogant ? Ou a-t-il choisi le bon moment pour exprimer cet impératif intériorisé ? Que serait le monde sans les Français, sans leur bel esprit, leurs beaux discours, leur fier « non » de temps à autre ? -- « Le rôle de la diplomatie française est de rappeler sans cesse au monde le droit international, la justice, l'ordre international », déclare Villepin. « C'est à cela que l'on doit nous reconnaître, cela doit toujours être non négociable. » Dominique de Villepin est devenu mondialement célèbre le 14 février 2003 avec son discours au Conseil de sécurité des Nations unies, dans lequel il s'est opposé à la guerre d'invasion de George W. Bush en Irak. Ce discours fait partie des grands discours diplomatiques de ces dernières décennies, même s'il n'a finalement pas empêché la guerre. « Je me souviens à quel point l'atmosphère était tendue, un mur de caméras nous barrait le chemin à notre arrivée dans la salle, un crépitement, des flashs, tout était émotionnel, si intense. » -- Le discours de Villepin a duré quinze minutes, pauses rhétoriques comprises. Il faut également le dire : beaucoup de Français savent non seulement parler avec conviction, « porter » un discours, comme ils disent, mais ils l'incarnent aussi. Ils savent également faire des pauses formidables qui augmentent le suspense -- Dans ce discours, son objectif était de pénétrer autant que possible dans les zones du cerveau des Américains qui ne sont pas touchées par l'histoire. « Nous, les Français, avons toujours à l'esprit tous les événements historiques importants lorsque nous réfléchissons dans un contexte. » Et il en énumère rapidement quelques-uns qui lui viennent à l'esprit : Napoléon, la campagne d'Espagne en 1808, la campagne de Russie, puis la guerre d'indépendance en Algérie. La France d'antan, veut-il dire, n'agit pas de manière puérile, n'oublie pas l'histoire, jamais. -- Jusqu'à présent, Villepin n'avait pas une très bonne opinion des performances diplomatiques de Macron. Il lui reprochait son manque de constance et de cohérence en matière de politique étrangère. Il avait certes commencé dans l'esprit de Charles de Gaulle et François Mitterrand, très soucieux de l'ancienne politique d'équilibre de la France, son rôle traditionnel de médiateur entre le monde arabe et l'Occident. « Son discours à la Sorbonne sur la souveraineté et l'autonomie stratégique de l'Europe correspondait également au modèle de notre diplomatie », déclare Villepin. Mais Macron aurait ensuite dévié de cette ligne et succombé à la tentation de personnaliser les relations avec Donald Trump et Vladimir Poutine. Ce qui n'a pas été très fructueux. -- Il a failli entrer dans l'histoire comme un « one-hit wonder » politique : un grand discours et pas grand-chose d'autre. Puis la guerre a éclaté à Gaza, et il est revenu dans tous les médias avec son style inimitable – « ce débit torrentiel », comme le qualifie le journal Le Monde, « qui agace ou électrise, selon les cas ». Villepin a très tôt pris la défense des Palestiniens, sous les applaudissements de la gauche. Son propre camp, bourgeois, lui a reproché d'être trop dur avec Israël. Le monde à l'envers. Pourtant, il est resté ce qu'il a toujours été : un gaulliste pur et dur. Un funambule entre l'Occident et le Sud, qui semble toujours se situer dans une sphère morale au-dessus du reste de la classe politique. Modifié le 30 juillet par Manuel77 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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