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Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?


Alexis

Messages recommandés

Il y a 2 heures, collectionneur a dit :

Et pendant ce temps, alors qu'on est focalisé sur les feux de forêt et le glyphosate, l'Europe laissent tombé la disparition des abeilles et autres insectes pollinisateurs :

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/08/27/disparition-des-abeilles-la-derobade-de-l-europe_5503163_1650684.html

article réservé aux abonnés mais le paragraphe lisible est démoralisant :

Il n’y aura pas de répit pour les abeilles. L’Union européenne a décidé de passer outre l’avis de ses propres experts, et de la communauté scientifique au sens large, dans la protection de ces insectes. Après six années d’atermoiements, l’un de ses comités techniques a adopté au cœur de l’été, le 17 juillet, un texte réglementaire parmi les plus lourds de ­conséquences pour l’avenir de la biodiversité sur le Vieux Continent.

Le texte en question – une mise à jour des principes d’évaluation des effets des pesticides sur les abeilles – fait l’impasse sur l’essentiel des recommandations de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), l’agence d’expertise officielle de l’Union. L’écrasante majorité des mesures proposées par l’agence sont renvoyées à un examen ultérieur, au mieux, après l’été 2021. Et ce, alors que l’EFSA fait savoir depuis le printemps 2012 que les tests réglementaires actuels ne protègent pas les abeilles et les pollinisateurs sauvages (bourdons, abeilles solitaires, papillons, etc.). Interdits depuis fin 2018 en Europe, les trois principaux insecticides néonicotinoïdes (imidaclopride, clothianidine et thiaméthoxame) pourraient ainsi être remplacés par des produits aussi problématiques.

 

L'abri anonyme d'un "comité technique" est bien pratique. On connaît le nom des décisionnaires de ce comité technique, pour bien les médiatiser et pouvoir les renvoyer à leurs responsabilités propres ?

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Il y a 5 heures, Benoitleg a dit :

L'abri anonyme d'un "comité technique" est bien pratique. On connaît le nom des décisionnaires de ce comité technique, pour bien les médiatiser et pouvoir les renvoyer à leurs responsabilités propres ?

En cherchant un peu /

Coreper 1

Le Coreper (1re partie) prépare les travaux de six formations du Conseil:

"Agriculture et pêche" (uniquement les questions financières ou les mesures techniques en rapport avec la législation dans les domaines vétérinaire et phytosanitaire ou dans le domaine de l'alimentation),

https://www.consilium.europa.eu/fr/council-eu/preparatory-bodies/coreper-i/

Agriculture => Agriculture et pêche

https://www.consilium.europa.eu/fr/topics/agriculture/

Conseil "Agriculture et pêche", 15/07/2019

Autres points à l'ordre du jour

Les ministres ont également reçu des informations sur les points suivants:

........

les produits phytopharmaceutiques et la lutte contre les ennemis des cultures

https://www.consilium.europa.eu/fr/meetings/agrifish/2019/07/15/

.Produits phytosanitaires à faible risque et lutte intégrée contre les organismes nuisibles: rapport sur l'état d'avancement

La Commission a présenté son rapport sur l'état d'avancement du plan de mise en œuvre visant à accroître la disponibilité de produits phytosanitaires (PPP) à faible risque et à accélérer la mise en œuvre de la lutte intégrée contre les organismes nuisibles dans les États membres.Le rapport souligne que, depuis 2016, des progrès ont été réalisés dans la transition vers le recours, par les agriculteurs de l'UE, à des pratiques phytosanitaires plus durables. Toutefois, la situation varie considérablement selon les États membres, dont certains pourraient s'employer davantage afin de privilégier et de promouvoir des substances actives et des produits à faible risque. Par ailleurs, le rapport souligne que les États membres devraient accomplir des efforts supplémentaires afin d'appliquer les principes de la lutte intégrée contre les organismes nuisibles dans les pratiques agricoles concrètes concernant davantage de cultures. Dans ce contexte, la Commission a invité les États membres à redoubler d'efforts, notamment en ce qui concerne les délais les plus courts pour l'autorisation de produits, et à mettre pleinement en œuvre les principes de la lutte intégrée contre les organismes nuisibles (définition d'objectifs spécifiques, formation des agriculteurs et surveillance améliorée, par exemple).De nombreuses délégations ont déclaré partager les inquiétudes de la Commission concernant la réduction de l'incidence des PPP sur la santé humaine et sur l'environnement et elles ont salué les efforts que celle-ci déploie afin de fournir des solutions à faible risque. D'autres délégations ont indiqué qu'il fallait offrir davantage de solutions de rechange aux substances utilisées actuellement et elles ont invité la Commission à prendre des mesures destinées à accroître la disponibilité de produits à faible risque, notamment par une révision des règles actuellement applicable

https://www.consilium.europa.eu/media/40413/st11255-fr19.pdf

Liste des participants :

tous les ministres de l'agriculture ou assimilés de l'union européenne,

France : Mr Didier GUILLAUME

https://www.consilium.europa.eu/media/40355/2019-07-15-agrifish-participants.pdf

Didier Guillaume

https://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_Guillaume

"Alors que son prédécesseur Stéphane Travert était accusé par ses détracteurs d’être lié aux lobbys agro-alimentaires, Didier Guillaume déclare lors de son arrivée au ministère : « Moi, ministre de l'Agriculture, les lobbys ne pourront pas franchir la porte de mon ministère ». Quelques jours plus tard, il nuance cependant sa position : « Je n'ai pas voulu dire que je ne recevrai pas de lobbys, mais seulement que je prendrai mes décisions en toute indépendance »"

Youep....:sleep:

 

Modifié par Benoitleg
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14 hours ago, collectionneur said:

Et pendant ce temps, alors qu'on est focalisé sur les feux de forêt et le glyphosate, l'Europe laissent tombé la disparition des abeilles et autres insectes pollinisateurs :

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/08/27/disparition-des-abeilles-la-derobade-de-l-europe_5503163_1650684.html

article réservé aux abonnés mais le paragraphe lisible est démoralisant :

Il n’y aura pas de répit pour les abeilles. L’Union européenne a décidé de passer outre l’avis de ses propres experts, et de la communauté scientifique au sens large, dans la protection de ces insectes. Après six années d’atermoiements, l’un de ses comités techniques a adopté au cœur de l’été, le 17 juillet, un texte réglementaire parmi les plus lourds de ­conséquences pour l’avenir de la biodiversité sur le Vieux Continent.

Le texte en question – une mise à jour des principes d’évaluation des effets des pesticides sur les abeilles – fait l’impasse sur l’essentiel des recommandations de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), l’agence d’expertise officielle de l’Union. L’écrasante majorité des mesures proposées par l’agence sont renvoyées à un examen ultérieur, au mieux, après l’été 2021. Et ce, alors que l’EFSA fait savoir depuis le printemps 2012 que les tests réglementaires actuels ne protègent pas les abeilles et les pollinisateurs sauvages (bourdons, abeilles solitaires, papillons, etc.). Interdits depuis fin 2018 en Europe, les trois principaux insecticides néonicotinoïdes (imidaclopride, clothianidine et thiaméthoxame) pourraient ainsi être remplacés par des produits aussi problématiques.

 

L'article

Quote

Disparition des abeilles : comment l’Europe a renoncé à enrayer leur déclin

Depuis l’introduction des insecticides néonicotinoïdes, il y a moins de trente ans, les trois quarts des populations d’insectes volants ont disparu. Cet été, l’Union européenne a renoncé à protéger rapidement ces pollinisateurs.

Il n’y aura pas de répit pour les abeilles. L’Union européenne a décidé de passer outre l’avis de ses propres experts, et de la communauté scientifique au sens large, dans la protection de ces insectes. Après six années d’atermoiements, l’un de ses comités techniques a adopté au cœur de l’été, le 17 juillet, un texte réglementaire parmi les plus lourds de ­conséquences pour l’avenir de la biodiversité sur le Vieux Continent.

Le texte en question – une mise à jour des principes d’évaluation des effets des pesticides sur les abeilles – fait l’impasse sur l’essentiel des recommandations de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), l’agence d’expertise officielle de l’Union. L’écrasante majorité des mesures proposées par l’agence sont renvoyées à un examen ultérieur, au mieux, après l’été 2021. Et ce, alors que l’EFSA fait savoir depuis le printemps 2012 que les tests réglementaires actuels ne protègent pas les abeilles et les pollinisateurs sauvages (bourdons, abeilles solitaires, papillons, etc.). Interdits depuis fin 2018 en Europe, les trois principaux insecticides néonicotinoïdes (imidaclopride, clothianidine et thiaméthoxame) pourraient ainsi être remplacés par des produits aussi problématiques.

Nouvelles générations de pesticides systémiques

Ce nouveau report d’au moins deux ans dans l’adoption de nouveaux « tests abeilles » intervient alors que les études soulignant l’effondrement des populations d’insectes pollinisateurs succèdent aux alertes du monde apicole. La plus marquante de ces études, publiée en octobre 2017 dans la revue PLoS One, suggère que la biomasse d’insectes volants a chuté de plus de 75 % entre 1989 et 2016 dans une soixantaine de zones protégées d’Allemagne. Avec un pic à plus de 80 % de déclin lorsque la mesure est faite au cœur de l’été.

 

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Le premier facteur du déclin des pollinisateurs sauvages étant la destruction de l'habitat, donc entre autres l'expansion des surfaces agricoles tous modes de production confondus - coucou le bio au moins bon rendement -, celui pour les abeilles domestiques, les maladies et mauvaises pratiques d'élevage.

C'est une mode ces dernières années et en particulier au Monde de toujours tout mettre sur le dos des pesticides.

Bien sûr ils ont des impacts, et les néonicotinoïdes semblent perturber les pollinisateurs, agravant l'impact d'autres facteurs. Mais comme pour les pailles plastiques, on se retrouve médiatiquement à vouloir abattre le diable en personne -

sauf que les pesticides, dans le cadre d'usages raisonnés et contrôlés, sont relativement incontournables au moins à moyen terme. La preuve en est : le bio en France fait usage de pesticides "bio" (ni meilleurs ni pires que les synthétiques, c'est un critère totalement arbitraire) mais aussi de pesticides de synthèses sur dérogations, et pas forcément les plus propres pour le coup.

La décision européenne, toute criticable qu'elle soit, s'inscrit dans ce contexte un poil plus complexe que "les méchants décideurs aiment trop les pesticides" qui aurait pourtant pu être expliqué dans l'article...

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il y a 36 minutes, Brian McNewbie a dit :

Le premier facteur du déclin des pollinisateurs sauvages étant la destruction de l'habitat, donc entre autres l'expansion des surfaces agricoles tous modes de production confondus - coucou le bio au moins bon rendement -, celui pour les abeilles domestiques, les maladies et mauvaises pratiques d'élevage.

C'est une mode ces dernières années et en particulier au Monde de toujours tout mettre sur le dos des pesticides.

Bien sûr ils ont des impacts, et les néonicotinoïdes semblent perturber les pollinisateurs, agravant l'impact d'autres facteurs. Mais comme pour les pailles plastiques, on se retrouve médiatiquement à vouloir abattre le diable en personne -

sauf que les pesticides, dans le cadre d'usages raisonnés et contrôlés, sont relativement incontournables au moins à moyen terme. La preuve en est : le bio en France fait usage de pesticides "bio" (ni meilleurs ni pires que les synthétiques, c'est un critère totalement arbitraire) mais aussi de pesticides de synthèses sur dérogations, et pas forcément les plus propres pour le coup.

La décision européenne, toute criticable qu'elle soit, s'inscrit dans ce contexte un poil plus complexe que "les méchants décideurs aiment trop les pesticides" qui aurait pourtant pu être expliqué dans l'article...

Pas aux doses utilisées et parcequ'on s'est engagé dans une voie à sens unique (monocultures massives, non régénération des sols, cultivars peu adaptés donc stressés etc).

C'est 70 ans de pratiques qu'il faudrait revoir pour diminuer de façon drastique l'usage des pesticides.

 

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il y a 48 minutes, Akhilleus a dit :

Pas aux doses utilisées et parcequ'on s'est engagé dans une voie à sens unique (monocultures massives, non régénération des sols, cultivars peu adaptés donc stressés etc).

C'est 70 ans de pratiques qu'il faudrait revoir pour diminuer de façon drastique l'usage des pesticides.

 

C'est une caricature très loin de représenter la diversité des pratiques aujourd'hui, en conventionnel comme en bio ou en divers modes alternatifs en France. On en a déjà parlé : il y a encore des monocultures, des usages irraisonnés d'intrants etc. mais ce n'est pas le cas général, et le cas général quel qu'il soit est moyennement pertinent car les pratiques sont très diverses.

En tous cas les pratiques ont énormément évolué en 70 ans, d'abord dans un sens mais depuis un temps non négligeable dans l'autre. Cette diversité et ces évolutions sont documentées, c'est dommage de passer à côté.

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il y a 26 minutes, Brian McNewbie a dit :

C'est une caricature très loin de représenter la diversité des pratiques aujourd'hui, en conventionnel comme en bio ou en divers modes alternatifs en France. On en a déjà parlé : il y a encore des monocultures, des usages irraisonnés d'intrants etc. mais ce n'est pas le cas général, et le cas général quel qu'il soit est moyennement pertinent car les pratiques sont très diverses.

En tous cas les pratiques ont énormément évolué en 70 ans, d'abord dans un sens mais depuis un temps non négligeable dans l'autre. Cette diversité et ces évolutions sont documentées, c'est dommage de passer à côté.

Il n'y a effectivement pas de cas général et surtout pas en France qui est très clusterisé en termes de pratiques.

Il n'empeche que l'usage des pesticides tend a augmenter fortement (et là aussi c'est documenté) et que l'orientation vers des exploitations industrielles massives telles qu'elles existent dans d'autres pays ne vont pas améliorer les choses...

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il y a 11 minutes, Akhilleus a dit :

Il n'y a effectivement pas de cas général et surtout pas en France qui est très clusterisé en termes de pratiques.

Il n'empeche que l'usage des pesticides tend a augmenter fortement (et là aussi c'est documenté) et que l'orientation vers des exploitations industrielles massives telles qu'elles existent dans d'autres pays ne vont pas améliorer les choses...

En effet. Un bémol tout de même, augmentation de volume n'est pas necessairement augmentation des impacts ou des risques. Les produits ont eu aussi beaucoup évolué.

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C'est ça qui fait que je ne sais quoi penser du virage "écolo" pris par la politique.

Ils parlent émissions CO2 et donc nécessiter d'acheter de nouvelles voitures électriques et nouvelles taxes pour punir les pollueurs, mais d'un autre côté on a... ça.

Il n'y a rien vraiment rien de crédible ni de logique. 

Et aucun moyen d'avoir confiance.

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il faudrait s'intéresser au poids des syndicats agricoles et à leur finalité ... qui tire vraiment les ficelles ; car il n'y a guère de remise en cause ; or la FNSEA porte selon moi une lourde responsabilité dans le modèle d'économie agricole qu'elle valorise : très grosses exploitation, glyphosate etc etc ... Elle fait plus pour l'export et les chimistes que pour la santé et les sols...en fait elle fait pour l'intérêt des plus gros exploitants !

Modifié par Lezard-vert
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Un article de Stéphane Foucart pour parler du nouveau livre de Stéphane Foucart - et suite aux remarques Le Monde a d'abord ôté toute mention d'auteur puis a fait apparaître un nom différent -, journaliste régnant sans opposition aucune sur Le Monde Planète et collant les pesticides à toutes les sauces dès qu'il y a un soucis quelque part...

J'ose émettre l'hypothèse que la lecture du livre directement renseignera davantage sur la qualité du propos tenu que cet exercice publicitaire. Mais en tous cas, on retrouve sa tendance forte à tout lire à travers la grille "lobbys industriels" sans apporter d'éléments très tangibles pour appuyer ses sous-entendus.

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@prof.566

il y a 6 minutes, prof.566 a dit :

Tu as les sources pour les changements d'auteur? Ca m'intéresse

Constaté visuellement sur le moment, et il semble que des twittos aient pris des screenshots. Ce tweet présente la première fois situation et un twittos tiers propose en réponse plus bas la seconde situation, la troisième étant celle actuelle :

https://mobile.twitter.com/Joseph_Garnier/status/1167071135495852033

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Je fais confiance au Monde, à SF et au journalisme français empêtré dans son corporatisme - voir les représailles que subissent celles et ceux qui osent critiquer les collègues - pour que ces aspects soient largement éludés et poussés sous le tapis. Après, ça ne me choque pas plus que ça, c'est dans le goût de ce qui se fait régulièrement.

Concernant les pollinisateurs et les causes de leurs maux, une alternative à l'enquête du fer de lance du journalisme scientifique et d'investigation français récompensé serait, par exemple, un rapport d'experts d'horizons divers qui épluchent la littérature disponible pour proposer un constat nuancé :

https://www.ipbes.net/assessment-reports/pollinators

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Il y a 6 heures, Brian McNewbie a dit :

Un article de Stéphane Foucart pour parler du nouveau livre de Stéphane Foucart - et suite aux remarques Le Monde a d'abord ôté toute mention d'auteur puis a fait apparaître un nom différent -, journaliste régnant sans opposition aucune sur Le Monde Planète et collant les pesticides à toutes les sauces dès qu'il y a un soucis quelque part...

J'ose émettre l'hypothèse que la lecture du livre directement renseignera davantage sur la qualité du propos tenu que cet exercice publicitaire. Mais en tous cas, on retrouve sa tendance forte à tout lire à travers la grille "lobbys industriels" sans apporter d'éléments très tangibles pour appuyer ses sous-entendus.

C'est quand même marrant que tu soit arcquebouté sur le "il n'y a pas de problèmes, circulez y'a rien à voir et sinon fakenews".

Tu pourras emettre tout les écrans de fumée que tu veux, l'industrie chimique (toute branche confondue) est tellement enfoncée dans sa méthodologie de -deflect-deny-disturb-denigrate (et ce depuis l'affaire du tabac avec une méthodologie largement reprise depuis que ce soit dans le pétrole, l'agrochimie ou la prod de médicaments entre autre) que je me demande comment tu fais .....

 

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Il y a 7 heures, Brian McNewbie a dit :

Concernant les pollinisateurs et les causes de leurs maux, une alternative à l'enquête du fer de lance du journalisme scientifique et d'investigation français récompensé serait, par exemple, un rapport d'experts d'horizons divers qui épluchent la littérature disponible pour proposer un constat nuancé :

https://www.ipbes.net/assessment-reports/pollinators

Dis : n'est-ce las le même organisme qui est gentiment étrillé dans l'extrait présenté par l'article pour toucher du gros pognon de Syngenta ?

Ce serait drôle, hein ?

Edit : ah non, c'est l'autre, qui a fait bosser des chercheurs sponsorisés par l'industrie sur le rapport de synthèse....

Modifié par Boule75
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Il y a 2 heures, Boule75 a dit :

Dis : n'est-ce las le même organisme qui est gentiment étrillé dans l'extrait présenté par l'article pour toucher du gros pognon de Syngenta ?

Ce serait drôle, hein ?

Edit : ah non, c'est l'autre, qui a fait bosser des chercheurs sponsorisés par l'industrie sur le rapport de synthèse....

Chut.

Puisqu'on te dit "fakenews"

M'enfin, voyons....

Je serais sur un fora anglosaxon et je voudrais troller, je demanderais a McNewbie combien il touche pour participer au plan 4D...

Mais je vais pas le faire....

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Donc de la même manière, le fait que des scientifiques en lien avec des industriels des énergies renouvelables ou de solutions vertes diverses participent aux rapports du GIEC invalident les rapports ? Ou les infos hors contexte montées en épingle de type ClimateGate, pareil ça remet en cause le réchauffement climatique ?
C'est quand même marrant ce double standard, et cette propension à me faire dire ce que je n'ai pas dit.

Je n'ai jamais dit ni même suggéré "circulez il y a rien à voir". J'ai explicitement dit le contraire. Maintenant s'il n'est pas possible d'être un poil mesuré et nuancé, et qu'il faut absolument boire les paroles du premier venu concernant les machinations et complots tentaculaires des méchants industriels qui contrôlent tout, j'en prends note...

 

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Le 28/08/2019 à 10:23, Brian McNewbie a dit :

Le premier facteur du déclin des pollinisateurs sauvages étant la destruction de l'habitat, donc entre autres l'expansion des surfaces agricoles tous modes de production confondus - coucou le bio au moins bon rendement -, celui pour les abeilles domestiques, les maladies et mauvaises pratiques d'élevage.

C'est une mode ces dernières années et en particulier au Monde de toujours tout mettre sur le dos des pesticides.

C'est bizarre cette affirmation, car il me semble que la surface des terres cultivées régresse en France, au bénéfice de la forêt, une tendance déjà amorcée depuis quelques temps. On peut effectivement être nuancé sur les pesticides, de par certaines méthodes qui permettent de réduire considérablement les doses. De mémoire, 1 litre voire 1/2 litre à l'hectare de Glyphosate en semis direct sous couvert végétal en stripp till, mais les pratiquants sont très minoritaires. Malheureusement. 

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Il y a 7 heures, Brian McNewbie a dit :

Donc de la même manière, le fait que des scientifiques en lien avec des industriels des énergies renouvelables ou de solutions vertes diverses participent aux rapports du GIEC invalident les rapports ? Ou les infos hors contexte montées en épingle de type ClimateGate, pareil ça remet en cause le réchauffement climatique ?
C'est quand même marrant ce double standard, et cette propension à me faire dire ce que je n'ai pas dit.

Je n'ai jamais dit ni même suggéré "circulez il y a rien à voir". J'ai explicitement dit le contraire. Maintenant s'il n'est pas possible d'être un poil mesuré et nuancé, et qu'il faut absolument boire les paroles du premier venu concernant les machinations et complots tentaculaires des méchants industriels qui contrôlent tout, j'en prends note...

 

Nuancé, mesuré ?

Désolé ce n'est pas l'impression que tu laisses en vertu de ton historique de postage. Le dernier, portant sur le lien que j'ai donné etant symptomatique. A croire qu'il ne faut pas toucher, meme avec des pincettes au sacrosaint domaine agroindustriel avec toi. C'est a croire que tu as raté toute l'ironie du calque des Tobacco files puisque tu es monté sur tes grands chevaux pour cibler le messagerpour decredibiliser le message. Comme a la grande epoque.....

Je serais en fait curieux de te voir te lancer dans une critique non superficielle : les neonicotinoides sont ils dommageables aux pollinisateurs.

Oui/non.

C'est pas les sources qui manquent et pubmed est ton ami

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Le 28/08/2019 à 10:23, Brian McNewbie a dit :

Le premier facteur du déclin des pollinisateurs sauvages étant la destruction de l'habitat, donc entre autres l'expansion des surfaces agricoles tous modes de production confondus - coucou le bio au moins bon rendement -, celui pour les abeilles domestiques, les maladies et mauvaises pratiques d'élevage.

J'ai bien l'impression qu'il y a un raccourci dans la formulation et une limite dans la compréhension du concept d'habitat. Car une surface agricole peut très bien être l'habitat, le mot s'entendant ici au sens de l'écologie scientifique, de pollinisateurs dits sauvages. On parlera généralement d'habitat semi-naturel. En l'occurrence, la disparition progressive ou du moins la réduction des superficies de prairies et autres formes d'agriculture extensive (vergers traditionnels, exploitations compatibles avec la préservation de haies et de zones humides, etc.) est considérée sur le continent européen comme l'un des facteurs majeur de la disparition de la biodiversité et notamment des pollinisateurs sauvages. Les espèces forestières sont dans l'ensemble bien moins sous pression que les espèces de milieux ouverts et semi-ouverts... ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas non plus d'érosion de la biodiversité forestière. En Europe, ce sont notamment certaines modalités de gestion de la forêt et en particulier les politiques de renouvellement accéléré de la forêt, avec pour corollaire la disparition des bois morts (dont dépendent notamment les organismes qualifiés de saproxyliques), qui peuvent avoir des conséquences importantes.

Ensuite, il peut très bien y avoir destruction de l'habitat, dans le sens où celui-ci n'offre plus les conditions nécessaires à la vie des espèces préexistantes, de par un changement de pratiques sans pour autant qu'il y ait changement de destination dans l'usage ou même dans la couverture des sols. [C'est un point sur lesquels certains biologistes ou écologues critiquent les instances faisant de la communication à l'adresse du grand public et notamment des décideurs. Honnêtement, c'est très difficile de ne pas endormir/embrouiller les lecteurs grand public sans faire l'économie de définition de concepts - tels que "habitats" et "destruction des habitats" - qui seraient pourtant nécessaires.] En l'occurrence, si tu mènes des pratiques agricoles intensives sur un espace qui était jusqu'alors exploité de manière extensive, tu as très certainement destruction de l'habitat pour de nombreuses espèces. A l'inverse, passer en pratiques extensives sur un espace jadis exploité de manière intensive ne t'assure pas que celui-ci redeviendra rapidement l'habitat de nombreuses espèces. Ce seront généralement des espèces dites pionnières puis des espèces ayant des capacités d'adaptation importantes - et généralement pas les plus menacées - qui recoloniseront en premier lieu ces espaces.

Tu devrais d'ailleurs lire les p. 64 et suivantes du rapport de l'IPBES que tu mentionnes plus haut. On ne peut pas dire qu'ils nous proposent tout à fait la même lecture. Un extrait :

Citation

Increased land cover heterogeneity within the fields/farms can increase pollinator abundance, diversity and pollination effectiveness even in landscapes with few natural land cover types (Batáry et al., 2011; Holzschuh et al., 2008; Kennedy et al., 2013; Rundlöf et al., 2008; Williams and Kremen, 2007). The lower levels or lack of inorganic fertilisers, pesticides, increased number of cultivated crops, smaller field sizes, diverse edge vegetation and higher local complexity, which can be defined as within-field wild plants, crops or plant diversity in the crop margins, can have considerable positive effects on pollinators and pollination (Garibaldi et al., 2014; Kremen and Miles, 2012; Shackelford et al., 2013). Traditional land-use systems included classically low-input low-output systems with high variability throughout Europe in the form of livestock systems, arable and permanent crop systems, and mixed systems, persisted mainly in upland and remote areas (Plieninger et al., 2006). However, most of these traditionally managed landscapes have disappeared today due to intensification or land abandonment (Stoate et al., 2001). Environmentally friendly management methods, such as organic farming, diversified farming systems, polyculture farming, crop rotations, and conservation practices within agricultural management prescribed under policy instruments such as agrienvironment schemes, are based on such practices (see more details in Chapter 6; see definitions in the glossary). Also integrated pest management (IPM), which combines biological and cultural control with informed use of chemicals as part of a system approach to provide targeted and efficient pest management solutions, could have beneficial effects on pollinators by improving habitat and minimizing the use of insecticides applied (Gentz et al., 2010; see also in section 2.3.1).

Several studies suggest that there are positive effects of diversified farming systems and organic management relative to conventional monocultures (Kennedy et al., 2013; Kremen and Miles, 2012; Nicholls and Altieri, 2013; for definitions and more details see the glossary). A large meta-analysis found that more than 70% higher total bee abundance and 50% higher total species richness of wild bees could result from diversified farming systems (Kennedy et al., 2013). Such differences were found for Mediterranean and temperate regions, with benefits being less accentuated in the tropics (Kennedy et al., 2013). Increased numbers of wild pollinators in organic fields was shown to correlate strongly with pollination success; for example, a study on canola seed set in Canada revealed 3 to 6 times lower seed set on conventional and GMO canola fields using insecticides and herbicides than on organic sites of similar field size (Morandin and Winston, 2005). Strawberry (Fragaria × ananassa) pollination was found to be higher at farms 2-4 years after conversion to organic farming (Andersson et al., 2012) (see more details in Chapter 6).

[...]

https://www.ipbes.net/system/tdf/downloads/pdf/pollination_chapters_final_0.pdf?file=1&type=node&id=15247

 

il y a une heure, Rémy a dit :

C'est bizarre cette affirmation, car il me semble que la surface des terres cultivées régresse en France, au bénéfice de la forêt, une tendance déjà amorcée depuis quelques temps.

Les terres cultivées, et notamment les meilleures d'un point de vue agronomique, sont avant tout menacées par le développement urbain. Il y a ensuite effectivement une importante déprise agraire sur les terres les moins adaptées à la mécanisation agricole et n'étant pas valorisées par un label (par exemple de type AOC qui permet aux agriculteurs de tirer un excédent suffisant de leur activité). En outre, on a un principe de compensation des zones humides détruites. L'idée est de dissuader la destruction de zones humides en imposant aux maîtres d'oeuvre de compenser - à travers la restauration d'aires dégradées par exemple - 200 % de surface en mesures compensatoires. Le principe est assez mal vu dans le monde agricole car on a généralement un premier hectare (la valeur est donnée à titre d'exemple) de terres agricoles avec zones humides qui se voit urbanisé et le maître d'oeuvre est ensuite censé restaurer deux hectares par ailleurs, bien souvent puisés également sur les terres agricoles. Au final, on peut avoir 3 hectares qui ne seront plus exploitables par les agriculteurs ou sinon avec des contraintes fortes sur les 2 hectares de compensation. Dans le milieu agricole, on parle généralement de double-peine https://www.senat.fr/rap/r16-517-1/r16-517-15.html (Pour info, ERC = éviter-réduire-compenser les impacts). 

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