ARPA Posté(e) le 5 janvier 2016 Share Posté(e) le 5 janvier 2016 En regardant les sujets sur l'espace concernant les "exoplanètes" ou la "découverte de vie extraterrestre sous 20 ans" (commencé il y a presque 10 ans) on en vient à se dire qu'il devient "possible" ou "envisageable" (en tout cas dans une Uchronie) qu'on trouve une exoplanète habitable (ou habitée mais à priori pas par une civilisation juste par des animaux et des plantes) pas trop loin de chez nous (à moins de 10 années lumières par exemple) Dans cette hypothèse, si on détecte demain une planète colonisable à moins de 10 années lumières, est-ce qu'on pourrait construire un vaisseau de colonisation. Et à quel prix ? Pour la propulsion, avec des moteurs nucléaire à impulsion (type ORION ou version plus avancée) on peut théoriquement atteindre une vitesse maximale de presque 10% celle de la lumière (12% pour le projet Daedalus). La question de la vitesse n'a de sens que pour donner la durée du vol vers la planète de destination. A mon avis il faut tabler sur un voyage de presque un siècle. De toute façon même si la planète ne se trouve qu'à 5 années lumières, il faudra au moins 50 ans à la vitesse maximale actuellement envisageable donc ce sera presque aussi contraignant qu'avec un voyage de 200 ans. Technologiquement, on va avoir la contrainte de construire un vaisseau fiable pour plus d'un siècle. Si je ne m'inquiète pas trop pour la partie structurelle (on sait faire des immeubles, des ponts, une tour Eiffel... qui tiennent plus de 100 ans) je suis un peu moins confiant pour la tuyauterie (pour assurer la climatisation) relativement septique pour toute la partie énergie (bon avec une pile nucléaire, ça devrait le faire) mais très inquiet pour toute la partie informatique (indispensable pour gérer les moteur nucléaire, mais aussi pour gérer tout le système "vie" du vaisseau et même les systèmes de communications avec la terre ou de stockage des informations nécessaire à la colonisation de la nouvelle planète). Économiquement, on va vite avoir besoin de réduire au maximum la charge utile. Plus le vaisseau est lourd, plus il coûtera cher ou moins il ira vite (pour Daedalus, il était déjà prévus 54 000 tonnes de vaisseau en orbite pour seulement 500 tonnes à destination) Si on parle d'un vaisseau de colonisation il faudra qu'il soit habité donc qu'on ait une micro population humaine capable de survivre en totale autonomie pendant toute la durée du trajet. Au strict minimum et en disposant d'une bonne réserve d'embryons congelés pour maintenir la "biodiversité", je pense qu'il faut au moins une petite dizaines d'humains (et surtout d'humaines) pour qu'il puisse y avoir encore des humains à l'arrivée. La question qui se pose ensuite, c'est la taille minimale de la partie habitable pour qu'un équipage puisse y passer plus de 100 ans (et conserver une vie "civilisé") Pour l'ISS, il y a 400 m3 habitable et 400 tonnes pour à peine 6 spationautes "presque" autonome. Avec un vaisseau autonome pour plusieurs centaines d'années, il faut un vaisseau assez gros pour faire pousser la nourriture. Une agriculture "industrielle" avec un éclairage 24H/24 et une forte présence humaine (il faut bien occuper l'équipage) doit pouvoir produire bien plus au m2 que sur terre, mais ça doit quand même représenter un volume conséquent surtout si l'on souhaite aussi nourrir des animaux. D'ailleurs le transport d'une petite population de chèvre, de poule, de mouton doit être presque obligatoire si on veut maintenir une civilisation donc une micro-industrie et ce sera bien utile pour débuter une colonisation. Et si on veut prévoir une colonisation, même si la future planète est aussi habitable que possible, il faudra un minimum d'équipements et probablement une série d'animaux domestiques pour pouvoir créer un début de civilisation. D'ailleurs la colonisation risque vite de demander beaucoup de monde, même en envisageant une très forte croissance démographique, il faudra probablement des effectifs significatifs à l'arrivée (donc quasiment au départ) pour avoir de quoi couvrir tous les corps de métiers tout en se permettant quelques "pertes" en cas d'accident suite à la colonisation. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 5 janvier 2016 Share Posté(e) le 5 janvier 2016 Sujet intéressant, quelques commentaires en vrac : S'il n'y a pas de progrès majeur en propulsion (hyperdrive), ou en systèmes de recyclage, à mon avis, mieux vaut tabler sur l'hibernation. Ou tabou majeur, (âmes sensibles s'abstenir) l'emport uniquement d'embryon congelé (même humain), avec élevage des enfants par les robots... La solution envisagée par Arthur C Clarke dans "Chants dans la terre lointaine" Pour avoir une communauté définitivement viable (éviter les problèmes de consanguinité), je me souviens qu'il fallait plutôt une base génétique minimale de population de l'ordre de la centaine d'individus. Ne pas oublier les équipements de terraformation. En toute probabilité, de la terraformation sera nécessaire, ou à minima des adaptations génétiques pour les plantes et animaux à transplanter. C'est pas gagné... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 5 janvier 2016 Auteur Share Posté(e) le 5 janvier 2016 il y a 8 minutes, rogue0 a dit : Sujet intéressant, quelques commentaires en vrac : S'il n'y a pas de progrès majeur en propulsion (hyperdrive), ou en systèmes de recyclage, à mon avis, mieux vaut tabler sur l'hibernation. Ou tabou majeur, (âmes sensibles s'abstenir) l'emport uniquement d'embryon congelé (même humain), avec élevage des enfants par les robots... La solution envisagée par Arthur C Clarke dans "Chants dans la terre lointaine" Pour avoir une communauté définitivement viable (éviter les problèmes de consanguinité), je me souviens qu'il fallait plutôt une base génétique minimale de population de l'ordre de la centaine d'individus. A mon avis en l'absence d'hibernation, il faudrait plutôt emporter des embryon congelé qui seront élevé par le nombre réduit de "femme" qui auront fait le voyage. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 5 janvier 2016 Share Posté(e) le 5 janvier 2016 (modifié) il faut un grand vaisseau pour permettre une gravité artificielle, ca pose de sérieux problèmes osseux, on l'a constaté sur l'ISS lors de long séjour. il suffit de voir comment sont assistés les spatiaunautes à leur retour, c'est nécessaire surtout pour des vaisseaux générationnels. l'"hibernation" pour des courtes périodes, permettrait d'économiser l'énergie pour une partie de l équipage qui ne serait pas utile à bord du vaisseau. Il ne faut pas oublier l'eau (ca pese lourd et ca prend de la place) et l'air. Modifié le 5 janvier 2016 par zx Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
stormshadow Posté(e) le 5 janvier 2016 Share Posté(e) le 5 janvier 2016 (modifié) J'envisagerais plutôt un cylindre de O'neil autopropulsé et capable de se reproduire (construire un autre cylindre ou s'agrandir) en utilisant les astéroïdes. Il faudrait plusieurs vaisseaux (au moins 2 mais plutôt 6) pour la redondance. https://www.youtube.com/watch?v=tSx_UywxF6o Modifié le 5 janvier 2016 par stormshadow 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
WizardOfLinn Posté(e) le 6 janvier 2016 Share Posté(e) le 6 janvier 2016 (modifié) L'ISS doit être régulièrement être ravitaillée plusieurs fois par an en consommables divers, ce n'est pas un très bon exemple de chemin vers l'autonomie à mon avis. Pour voir ce qu'on saurait faire en systèmes autonomes pouvant fonctionner longtemps, des années, en circuit fermé, je commencerais par me documenter sur les abris imaginés pendant la guerre froide en cas de conflit nucléaire, il y a certainement eu des expérimentations dans ce domaine. Plus près de nous, l'expérience Biosphère n'a pas été très convaincante, mais faute de besoin réel, on n'a peut-être pas beaucoup insisté non plus. Concernant l'effectif : Certains (R.Zubrin par exemple, à propos de la colonisation de Mars) avaient estimé que pour maintenir une civilisation avec le niveau technologique actuel, il fallait une population d'au moins un million d'individus, compte tenu du niveau de spécialisation requis. Voyons ce qui se passe à l'échelle mondiale : il n'y a même aucun groupe si restreint qui maitrise toutes les technologies pour produire des microprocesseurs, des avions, des automobiles, etc. Une société totalement coupée du reste du monde, réduite à, mettons, quelques milliers d'individus, pourrait régresser assez vite à un niveau technologique préindustriel. Modifié le 6 janvier 2016 par WizardOfLinn 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 6 janvier 2016 Share Posté(e) le 6 janvier 2016 Dans nos technologies actuels les principaux problèmes sont la protection aux radiations et l'eau je pense. L'urine n'est pas recyclable à l'infini et emporter 1 siècle d'eau pour 10 personnes me semble hors de portée. Pour les 10 personnes c'est assez faible d'ailleurs. Il y a intérêt à faire une sélection monstrueusement drastique pour ne pas qu'ils s'entretuent ou deviennent fou en moins de 10 ans. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 6 janvier 2016 Share Posté(e) le 6 janvier 2016 (modifié) Biosphère est une expérience intéressante, mais c'est un échec, le co2 s'accumulait beaucoup trop, mais on a pas chercher plus loin. si déjà on ne sait pas faire sur terre, alors dans l'espace ou sur Mars, c'est la même pas la peine . on peut trouver de la glace, mais il faut des navettes et il faut traiter l'eau. mais cela nécessite d'importante réserve, un convoi de vaisseaux générationnels peupler au tiers serait nécessaire et assurer une relative sécurité en cas de gros soucis pour le voyage et une répartition de la population et des ressources sur les vaisseaux, Modifié le 6 janvier 2016 par zx Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 6 janvier 2016 Share Posté(e) le 6 janvier 2016 On a de la visibilité sur la croissance des enfants en petite pesanteur ? A priori, contrairement à ce qui est disponible sur l'ISS, prévoir des vaisseaux dotés de roues générant une gravité artificielle hors période d'accélération (si tant est qu'on sache produire une accélération autour d'1g sur une période suffisamment longue) ou un assemblage tournant de plusieurs vaisseaux, reliés par des ombilics, autorisant la circulation mais détachables et autonomes en cas de dépressurisation de l'un d'entre eux. Thème hyper-classique de la littérature (et de la BD) de science-fiction, si je puis me permettre :-) Il en est question dans The Expanse de M. Correy notamment : les mormons ont le projet de dépasser le système solaire, le budget correspondant, et requièrent le concours de la plus grande firme d'ingéniérie établie dans la ceinture d'astéroïdes pour armer un très gros vaisseau cylindrique. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 6 janvier 2016 Auteur Share Posté(e) le 6 janvier 2016 Il y a 14 heures, zx a dit : l'"hibernation" pour des courtes périodes, permettrait d'économiser l'énergie pour une partie de l équipage qui ne serait pas utile à bord du vaisseau. Actuellement l'hibernation n'est pas vraiment au point. Et ça permet à peine de tenir quelques mois. Pour un voyage de plusieurs siècles, il faudrait au moins la cryogénisation. Et ce ne serait vraiment utile que si les cryogénisés peuvent avoir des souvenirs à l'arrivée. Sinon ça n'apporte pas grand chose par rapport à des embryons congelés qui seront ensuite élevé par des robots. Il y a 3 heures, WizardOfLinn a dit : Concernant l'effectif : Certains (R.Zubrin par exemple, à propos de la colonisation de Mars) avaient estimé que pour maintenir une civilisation avec le niveau technologique actuel, il fallait une population d'au moins un million d'individus, compte tenu du niveau de spécialisation requis. Voyons ce qui se passe à l'échelle mondiale : il n'y a même aucun groupe si restreint qui maitrise toutes les technologies pour produire des microprocesseurs, des avions, des automobiles, etc. Une société totalement coupée du reste du monde, réduite à, mettons, quelques milliers d'individus, pourrait régresser assez vite à un niveau technologique préindustriel. Là on ne parle que de l'effectif pendant le voyage. Il ne faut pas maintenir une civilisation, il faut juste que l'équipage puisse survivre. La question de la civilisation ne se posera qu'arrivé à destination. Avec une très forte croissance démographique (si on parle d'une reproduction "artificielle" avec les embryons congelées, on doit pouvoir espérer une moyenne de plus de 10 filles par femmes ce qui permettrait presque de décupler la population à chaque génération) le million de colons pourrait être assez "rapidement" atteint. Bon il restera tout le problème de la transition avec une population trop réduite mais qui devra quand même avoir les connaissances d'une civilisation complète. L'avantage c'est que la civilisation pourra se reconstruire en exploitant les informations enregistrées dans la base de donnée du vaisseau (enfin à moins d'emporter une très grosse bibliothèque, il faut être sur que les disques durs (ou équivalent) seront encore lisible (et qu'on aura de quoi les lire) Maintenant même si les colons doivent se contenter d'un niveau technologique globalement préindustriel (sans voitures, sans smartphones ... mais avec quand même une "radio" et quelques ordinateurs permettant d'échanger avec la Terre) Autant ça me parait "réaliste" de concevoir un vaisseau emportant "quelques" dizaines humains, autant j'ai du mal concevoir un vaisseau avec plus d'un million d'humain donc il faudra faire avec une population plus réduite. il y a 10 minutes, zx a dit : Biosphère est une expérience intéressante, mais c'est un échec, le co2 s'accumulait beaucoup trop, mais on a pas chercher plus loin. si déjà on ne sait pas faire sur terre, alors dans l'espace ou sur Mars, c'est la même pas la peine . on peut trouver de la glace, mais il faut des navettes et il faut traiter l'eau. mais cela nécessite d'importante réserve, un convoi de vaisseaux générationnels peupler au tiers serait nécessaire et assurer une relative sécurité en cas de gros soucis pour le voyage et une répartition de la population et des ressources sur les vaisseaux, Si on parle d'un vol entre 2 systèmes solaires, on va avoir une grande période de vide ou il sera impossible de se procurer quoique ce soit. Et même au départ, le vaisseaux risque d'avoir une trop forte accélération (le but est quand même d'atteindre quelques % de la vitesse de la lumière) pour qu'une navette puisse s'en éloigner pour récupérer un astéroïde. Ensuite c'est sur qu'un convoi de plusieurs vaisseaux générationnels a plus de chances de survie. En cas de problème, un des vaisseaux pourrait être cannibalisé pour réparer les autres. Et cela permet aussi de se protéger contre les risques de maladies (ou autre) qui entraînerait la disparition de tout l'équipage, un des vaisseau pouvant être mis en quarantaine puis "repeuplé" quelques années plus tard. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 6 janvier 2016 Share Posté(e) le 6 janvier 2016 Il y a 2 heures, ARPA a dit : Maintenant même si les colons doivent se contenter d'un niveau technologique globalement préindustriel (sans voitures, sans smartphones ... mais avec quand même une "radio" et quelques ordinateurs permettant d'échanger avec la Terre) 5 années lumières ! On va enfin trouver une utlité à l'IPoAC Premier message reçu : "Bien arrivés mais vous allez rire : y a pas d'eau ! " 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. WizardOfLinn Posté(e) le 6 janvier 2016 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 6 janvier 2016 Et puis, le risque avec les vaisseaux générations lents qui mettent 300 ans à atteindre leur destination, c'est de trouver à l'arrivée un comité d'accueil qui vous annonce avec un grand sourire : bravo les gars, félicitation, c'est bien, mais maintenant, avec la propulsion Hurps-Gogostein, il faut 10 ans pour venir de la Terre, et avec la cryo-hibernation, on se réveille frais et dispo. Dit autrement : les moyens colossaux qui seraient requis pour construire un vaisseau interstellaire habitat seraient peut-être plus rationnellement utilisés à pousser la recherche jusqu'à être vraiment certain qu'il n'y a pas d'autre solution. 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 6 janvier 2016 Share Posté(e) le 6 janvier 2016 Pas bête effectivement ^^ Puis au fond, quel intérêt ? Le but d'avoir une colonie spatiale n'est il pas d'exploiter la planète, de commercer, d'échanger ? Avec 1 siècle de latence cela est impossible. En fait cela revient à envoyer un vaisseau dont on aura plus jamais de nouvelles. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
2020 Posté(e) le 6 janvier 2016 Share Posté(e) le 6 janvier 2016 Pour la colonisation de la planète il faudrait envoyer plusieurs vaisseaux automatique pour livrer le matériel et les ressources nécessaires quitte a ce qu ils attendent en orbite l arrivé des hommes. L avantage c est de se passer de tout l equipement vie. Je pense que 10 petits vaisseaux doivent etre plus facile a faire qu un gros. Le réel problème est effectivement le transport des hommes ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 7 janvier 2016 Share Posté(e) le 7 janvier 2016 L'autre problème, il faut pouvoir connaitre la route, ca veut dire l'envoi d'un réseau sonde/balise, pouvant se déplacer beaucoup plus vite que les vaisseaux, avec des systeme de communication performant. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bruno Posté(e) le 7 janvier 2016 Share Posté(e) le 7 janvier 2016 Il y a 23 heures, WizardOfLinn a dit : Et puis, le risque avec les vaisseaux générations lents qui mettent 300 ans à atteindre leur destination, c'est de trouver à l'arrivée un comité d'accueil qui vous annonce avec un grand sourire : bravo les gars, félicitation, c'est bien, mais maintenant, avec la propulsion Hurps-Gogostein, il faut 10 ans pour venir de la Terre, et avec la cryo-hibernation, on se réveille frais et dispo. Dit autrement : les moyens colossaux qui seraient requis pour construire un vaisseau interstellaire habitat seraient peut-être plus rationnellement utilisés à pousser la recherche jusqu'à être vraiment certain qu'il n'y a pas d'autre solution. Ton hyptothèse on la retrouve dans un excellent roman de Robert A.Heinlein (celui qui avait écrit aussi "Starship Troopers") : "Time for the stars", dont le titre a été traduit en français comme "L'âge des étoiles". Il faut voir aussi que si le vaisseau dépasse 10% de la vitesse de la Lumière le temps commencera à se contracter de manière significative poiur les membres d'équipage. Je ne connais pas les formules de conversion calculée par Einstein, mais je me rappelle avoir vu un reportage il y a 3 ans qui expliquait que déjà dans un vaissseau qui se déplace à 15% de C (la vitesse de la lumière, censée être une constante universelle) un voyage qui aura vu s'écouler 10 ans sur Terre, en aura fait 7 pour les occupants... Effectivement, à moins de cibler une planète habitable vers laquelle on peut faire le trajet aller en un temps relatif de moins d'1 an pour ses occupants, il sera plus sage, avant de quitter notre bon vieux système solaire (qu'il nous faudra encore 200 ans pour vraiment exporer, connaître de toutes façons au rythme plutôt lent où c'est parti ...) de trouver une technologie permettant soit de vraiment approcher la vitesse de la Lumière (au moins 80%), soit de la dépasser (grâce au glissement spatio-temporel, dans un "trans-espace" "hyper-espace", si la Nature offre vraiment cette possibilité) 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
2020 Posté(e) le 7 janvier 2016 Share Posté(e) le 7 janvier 2016 De toute façon et pour sortir un scenario de dingue le seul problème de l humanité qui l empêche aujourd'hui et probablement demain de réaliser cela c est notre société basée sur l argent. Imaginons une civilisation organisée comme certain insectes sociaux elle serait capable de construire un vaiseau de 100km2, son seul problème serait le temps et non l argent ! ;) Pour nous et ben ca va etre plus complexe ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
WizardOfLinn Posté(e) le 7 janvier 2016 Share Posté(e) le 7 janvier 2016 2020: C'est vrai qu'on a déjà du mal à trouver le pognon pour quelques expéditions sur Mars... Bruno: Pour le facteur de Lorentz, g=1/Racine(1-b²), b=v/c A 0.15c, g=1.011, soit un gain de 1%. Il faut aller à O.5c pour g=1.15, correspondant à 10 ans passés en 7 ans. A 0.8c, g=1.67 Mais de toute façon, c'est un peu académique, aucune source d'énergie connue ne permet cela pour un vaisseau embarquant masse de réaction et source d'énergie, même l'annihilation matière-antimatière. La formule de Tsiolkovski est terrible, et sa forme relativiste encore plus. Le mieux qu'on puisse faire avec la physique connue et en extrapolant la technique connue est la solution évoquée par ARPA au début, connue depuis les années 60 : le nucléaire pulsé façon Orion, en balançant des bombes H derrière de le vaisseau. Avec ça, il faudrait environ 150 ans pour atteindre Alpha Centauri, avec un vaisseau de plusieurs millions de tonnes. Ca fait un moment que les théoriciens du vol interstellaire sont arrivés à la conclusion que pour que ce soit praticable, tout en restant dans la physique connue, il ne fallait pas embarquer de masse de réaction. Tiens, est paru en français l'année dernière un classique de SF : "Tau zero", Poul Anderson, mettant en oeuvre le concept de ramjet interstellaire, dû à Bussard. Irréalisable dans sa forme initiale (mais on ne le savait pas à la fin des années 50), mais l'idée est toujours vivante et inspire encore de temps en temps des variantes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 7 janvier 2016 Share Posté(e) le 7 janvier 2016 Il y a 1 heure, Bruno a dit : Effectivement, à moins de cibler une planète habitable vers laquelle on peut faire le trajet aller en un temps relatif de moins d'1 an pour ses occupants, il sera plus sage, avant de quitter notre bon vieux système solaire (qu'il nous faudra encore 200 ans pour vraiment exporer, connaître de toutes façons au rythme plutôt lent où c'est parti ...) de trouver une technologie permettant soit de vraiment approcher la vitesse de la Lumière (au moins 80%), soit de la dépasser (grâce au glissement spatio-temporel, dans un "trans-espace" "hyper-espace", si la Nature offre vraiment cette possibilité) Je suis bien d'accord. De toute façon: on est loin de maîtriser les technologies nécessaires à ce type de voyage il n'y a pas de raison pressante de le faire et la prudence élémentaire dicte qu'il faut avoir des infos détaillées sur l'exoplanète avant de s'engager (disons une photo directe de la planète + la spectro de l'atmosphère) + 1 envoi de sonde robotisée pour se poser dessus (la sonde pouvant aller bien plus vite qu'un vaisseau habité ... mais ça prendra minimum des décennies) La seule raison d'hater ce calendrier, c'est si on a chaud aux fesses. Du style menace d'invasion ET (et besoin de placer quelques oeufs ailleurs, style Macross) Ou planète inhabitable (à la wall-E, ou mort imminente du soleil, façon Songs of Distant Earth de Clarcke) D'ailleurs, on en est où de l'oscillation supposée des neutrinos ?, ça explique tout le déficit des neutrinos solaires ? Citation Ton hyptothèse on la retrouve dans un excellent roman de Robert A.Heinlein (celui qui avait écrit aussi "Starship Troopers") : "Time for the stars", dont le titre a été traduit en français comme "L'âge des étoiles". Il faut voir aussi que si le vaisseau dépasse 10% de la vitesse de la Lumière le temps commencera à se contracter de manière significative poiur les membres d'équipage. Je ne connais pas les formules de conversion calculée par Einstein, mais je me rappelle avoir vu un reportage il y a 3 ans qui expliquait que déjà dans un vaissseau qui se déplace à 15% de C (la vitesse de la lumière, censée être une constante universelle) un voyage qui aura vu s'écouler 10 ans sur Terre, en aura fait 7 pour les occupants... Euh voir la transformée de Lorentz. Il faut aller beaucoup plus vite pour avoir un effet significatif pour le vieillissement De mémoire, il faut déjà atteindre 0.9c pour avoir une dilation temporelle de 50% Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 7 janvier 2016 Share Posté(e) le 7 janvier 2016 arg, je ne peux plus éditer mes messages et corriger ma bourde. A 0.9C, il fallait lire un facteur de dilatation de 2.2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bruno Posté(e) le 7 janvier 2016 Share Posté(e) le 7 janvier 2016 il y a 52 minutes, rogue0 a dit : Euh voir la transformée de Lorentz. Il faut aller beaucoup plus vite pour avoir un effet significatif pour le vieillissement De mémoire, il faut déjà atteindre 0.9c pour avoir une dilation temporelle de 50% Ok, le reportage que j'avais vu était donc peut-être trop vulgarisateur, optimiste... Putain s'il faut aller à 0.9C pour que le temps relatif du vaisseau soit vraiment inférieur au temps sur Terre, à moins d'une spectaculaire découverte d'ici 2100 en matière de propulsion/nature de l'espace-temps, on n'est pas prêt d'envoyer un vaisseau habité hors du Système Solaire, même autour des quelques étoiles qui sont dans un rayon de 10 années lumières Pour l'instant il nous faudrait 7 mois minimum pour aller sur mars, qui est je crois à 2 heures lumières, c'est dire... On a donc vraiment intérêt à se concentrer sur notre Système qui offre déjà une belle diversité : pas d'autre planète directement habitable certes, mais plusieurs planètes ou gros satellites de planètes (Ganymède, Callisto autour de Jupiter par ex, qui ont sans doute des lacs ou océans d'eau saléé sous leur croûte) ou si besoin on saura sans doute installer des villes artificielles sous la surface (avecatmosphère terrstre reproduite, plantes, etc...) sans grande difficulté à partir de 2100. Comme c'est "la porte à côté à l'échelle cosmique" les vaisseaux cargos du 22ème siècle pourront emporter d'énormes quantité déquipements à chaque voyage pour transformer les matériaux locaux en constructions, ou sources d'énergie. Comme disait le philosophe Pangloss dans "Le Candide" de Voltaire "Il faut d'abord cultiver son jardin", ce qui de toutes façon nécessitera en l'occurence d'énormes vaisseaux logistiques. Le métier d'ingénieur aérospatial, spécialiste en design de vaisseaux interplanétaires, et le métier de pilote/naviguants sur ces vaisseaux seront vraiment des débouchés d'avenir, et des filières très recruteuses pour les jeunes de la génération 2080 ou 2100 ! Donc c'est mal barré pour que nous, même les plus jeunots de ce forum, on en profite Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
2020 Posté(e) le 7 janvier 2016 Share Posté(e) le 7 janvier 2016 Et au lieu de construire une structure imposante en orbite ne serait il pas possible d aménager une astéroïde ? On le capture . On le rapproche de la terre. On le creuse amenage etc. On y colle un moteur et vole vole petit météore ! ! ;) on pourrait même en agréger plusieurs ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
cracou Posté(e) le 9 janvier 2016 Share Posté(e) le 9 janvier 2016 Regardez un peu le dernier science et vie Avec quelques calculs simples on voit que c'est faisable théoriquement mais qu'on l'a dans le fion question pratique. En supposant qu'on utilise une propulsion chimique il faudrait autant d'atomes que dans l'univers comme carburant pour le faire en 100 ans. Avec des bombes A il faudrait plus d'uranium que ce qu'on utilise sur terre en 5 ans... pour un vaisseau de quelques kg. Bref c'est mort sauf à envisager un voyage de dizaines de milliers d'années (chose possible) protégé contre les radiations cosmiques.... C'est pas gagné! Eventuellement un voilier solaire... mais question trajectoire fait pas se chier dessus car on corrige pas le tir. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 9 janvier 2016 Share Posté(e) le 9 janvier 2016 (modifié) on pourrait aussi transformer un astéroide en un gros vaisseau cité, ca économiserait des matériaux et du temps, pas besoin de forme aerodynamique. Modifié le 9 janvier 2016 par zx Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
stormshadow Posté(e) le 9 janvier 2016 Share Posté(e) le 9 janvier 2016 (modifié) Citation Avec des bombes A il faudrait plus d'uranium que ce qu'on utilise sur terre en 5 ans... pour un vaisseau de quelques kg. Pourquoi autant d'uranium, sachant qu'un Orion avec des bombes A peut atteindre théoriquement 3-5% de c sans compter qu'on peut utiliser des bombes H qui utilisent très peu de matériaux fissiles et dont le combustible (deutérium) est présent en quantité illimité sur Terre. Et ne pas oublier l'Em drive qui permettrait de se déplacer sans consommer de carburant. Avec un réacteur nucléaire suffisamment compact et puissant, un vaisseau pourrait rapidement s'approcher de la vitesse de la lumière. http://www.emdrive.com/IAC14publishedpaper.pdf Modifié le 9 janvier 2016 par stormshadow 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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