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Sociologie des armées et forces de l'ordre


Alexis

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(je cherche un fil adéquat pour y rapporter cette nouvelle sans doute pas essentielle, mais qui me semble tout de même intéressante... je n'en trouve aucun, donc je propose d'élargir le sujet - au départ, c'était juste pour pouvoir y mettre ma p'tite info :tongue: - et aussi pour lui donner un intérêt un peu plus durable)

 

Les armées comme les FdO sont des corps au service de la nation, et leurs personnels sont soumis au devoir de réserve.

N'empêche que ces personnels ont des opinions, que les corps recrutent davantage au sein de certaines couches de la société que d'autres, qu'ils peuvent donc présenter un certain décalage - ou au contraire un décalage limité - avec l'ensemble du pays.

N'empêche que leur responsabilité commune, ainsi que ses servitudes particulières, crée sans doute pour au moins une partie de ses personnels une "culture" commune particulièrement forte, davantage en tout cas que celle des employés de l'entreprise privée X ou Y, voire peut-être même que celle par exemple des personnels des hôpitaux ou bien des enseignants.

Ce fil est destiné aux informations, aux réflexions, témoignages ou discussions sur le sujet des armées et forces de l'ordre en tant que sociétés distinctes, ainsi que de leur lien avec l'ensemble du pays.

 

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Selon une étude du CEVIPOF, le vote FN aurait très fortement augmenté parmi les personnels des armées et FdO, et aurait été aux alentours de 51% lors des dernières régionales, soit pas loin de deux fois la moyenne nationale.

Par comparaison, il était estimé à 30% en 2012 - à comparer avec 18% du vote national pour MLP au premier tour de la présidentielle.

Ce décalage s'est donc renforcé. En l'exprimant d'une autre manière, et en ordre de grandeur :

Parmi l'ensemble des Français pour 1 partisan de FN il y a 3 qui ne le sont pas. Au sein des armées et FdO c'est plutôt du 1 pour 1.

 

(oui, l'échantillon du CEVIPOF n'est pas très grand et l'incertitude en est augmentée, et oui il faut tenir compte des abstentionnistes - qui n'ont cependant pas nécessairement des opinions très différentes des votants - mais si on parle en grandes masses et en ordres de grandeur il semble bien que ce soit ceux-là)

 

Ce n'est évidemment pas une très grande découverte que les militaires votent généralement plus à droite que la moyenne - et en sens inverse, les profs par exemple votent plus à gauche. Mais d'un autre côté, le FN représentant une version spécifique de la droite par rapport à une UMP/LR plus classique, et le décalage étant quand même grand avec l'ensemble de la population, ce fait me semble intéressant.

 

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  • 4 weeks later...

Il y a une seule phrase à conserver et on a la même dans toutes les études:

Citation

Le vote frontiste reste aussi très corrélé au niveau de diplôme et à la richesse du foyer.

En simplifiant, plus on est éduqué moins on les croit puisque les absurdités et les incohérences du programme sautent aux yeux:

- vouloir diminuer les dépenses ET augmenter le nombre de fonctionnaires dans des proportions remarquables

- vouloir le libre échange ET le protectionnisme (en gros on ferme les frontières mais on force les autres à acheter nos produits sans rétorsion aucune)

On peut en faire des pages. Le FN n'a pas su répondre à sa contradiction fondamentale: il ne peut exister que parce qu'il prône une approche poujadiste et simplificatrice des problèmes mais il ne peut pas proposer de vraie solution sans s'aliéner à chaque fois la moitié de sa base.

Il a récupéré une grosse base du parti communiste et l'électeur ne fait plus dans le "on partagera ensemble" mais dans le "si j'ai rien c'est la faute des autres et pas de ma propre médiocrité" (en résumant outrageusement).

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  • 2 months later...

Oui, tu as raison Alexis, il vaut mieux arrêter là la politique (au sens strict puisque bien sùr tout sujet a une connotation politique indirecte). Ce fil a un titre qui laisse penser qu'on va y parler du ressenti, du vécu des forces de l'ordre, mais aussi des milieux sociaux dont viennent les Policiers, Gendarmes et Douaniers : s'il s'agit d'un fil pour savoir si le F.N est mieux ou pire que les autres, s'il est d'extrême droite poujadiste, ou plutôt un composite de divers extrêmes (sauf "l'extrême centre" peut-être, si merveilleusement représentée par l'indécision de notre actuel Président ?), ou de savoir si les "sans dent" sont des victimes, des malchanceux, ou des idiots médiocres, mais qui ne l'assument pas et du coup ne voteraient pas, ou plus, "comme il faut" (?) à cause de ça, il faudrait le dire ouvertement et on commence la foire d'empoignes qui ne manquera pas de suivre ! :normalc:

Y a t-il, chez les policiers et gendarmes plus d'enfants d'ouvriers que de fils  d'enseignants ? Les enfants de commerçants y sont-ils représentés à hauteur de la proportion des commerçants dans le pays ? Ces métiers sont-ils attractifs auprès des étudiant(e)s en Droit comme ils l'étaient dans les années 1970-1980 ? Voilà des questions intéressantes au niveau sociologique !...

En tous cas, qu'ils soient issu de tel ou tel milieu, et qu'ils aient telle ou telles convcitions personnelles les "flics" en ont marre de l'impunité dont bénéficient certains groupes d'individus ne représentants pas 10% de l'opinion publique : le responsable de la police en Loire-Atlantique le dit haut et fort, précisant qu'à Nantes ces dernières semaines le centre-ville n'a pas vécu la violence, mais pire encore "la sauvagerie" >   

http://www.20minutes.fr/nantes/1840047-20160504-nantes-violence-sauvagerie-tonne-chef-police-nantaise?utm_medium=Social&utm_source=Twitter&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed#link_time=1462399300

Il y aura d'ailleurs une manifestation nationale de Policiers et Gendarmes "contre la haine des flics" le 18 mai à Paris ; du jamais vu !

 

   

Question qui n'a rien à voir : on ne peut plus éditer ces messages pour les purger des fautes de syntaxe, voire d'orthographe ? (je peux plus que ce soit avec Google Chrome, Firefox, ou Microsoft Edge...!)

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²

9 hours ago, Bruno said:

es les "flics" en ont marre de l'impunité dont bénéficient certains groupes d'individus ne représentants pas 10% de l'opinion publique : le responsable de la police en Loire-Atlantique le dit haut et fort, précisant qu'à Nantes ces dernières semaines le centre-ville n'a pas vécu la violence, mais pire encore "la sauvagerie"

Quelqu'un va t il enfin réussir a verbaliser le concept des "certains groupes d'individus" qui bénéficient d'une impunité. Impunité comment au fait? Impunité policière? Judiciaire?

Bon après faut les comprendre les gens ... ils sont au bout du désespoir il pensait avoir élu un socialiste et il se retrouve avec second "mandat Sarkozy" ... ça génère forcément un frustration ce genre d'escroquerie :bloblaugh:

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Vaste sujet: trois armées avec des cultures différentes, diversité  des corps d'officiers,  des recrutements des sous-off. Des cultures issues d' armées de conscription qui n'ont pas (peut-être) fait sa mutation professionnelle jusqu'au bout.  Fonctionnaires / carrière,  CDD, etc... Bref du pain sur la planche, avant de comprendre un minimum.

Quoi qu'il en soit, on ne peut, à mon sens, réduire cette problématique à la "sociologie d'un vote ponctuel",  ni considérer l'institution(s) militaire(s)  comme un tout homogène, susceptible d'être corrélé, de manière évidente, avec une expression politique.  

Rien que la question des officiers de l'AdT, est un vaste sujet...

"Pratiques de distinction et rapports de classe dans le corps des officiers de l’armée de terre"

"La sociologie militaire s’est initialement construite autour d’un postulat fort : celui d’une primauté de la socialisation institutionnelle (militaire) sur les autres espaces de socialisation auxquels auraient été exposés les membres de l’institution militaire.  Avant d’être issu des classes moyennes ou des classes supérieures, avant d’être un homme ou une femme, avant d’être une « minorité », un(e) « militaire » serait ainsi, en premier lieu, le produit d’un travail institutionnel d’incorporation et de militarisation destiné à former des combattants ou des « meneurs d’hommes ».  Les travaux de sociologie militaire se sont ainsi le plus souvent engagés dans une lecture exclusivement « militaire » des interactions ayant cours sous l’uniforme, ne retenant pour seules variables pertinentes que le grade ou l’unité d’appartenance, c’est-à-dire des variables strictement institutionnelles et mobilisées comme telles dans l’analyse. "

http://www.test-afs-socio.fr/drupal/node/3454

Ou encore

"L’officier dans la société française : l’héritage de la Troisième République" 

http://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-2003-4-page-695.htm

Claude Weber, "A genou les hommes, Debout les officiers. La socialisation des Saint-Cyriens" 

https://lectures.revues.org/9241

J'oubliais...  Englober les FdO, des civils, du moins pour les policiers,  avec droit d’expression syndical, et des syndicats en partie marqués "politiquement"  (pas forcement à droite...) ne peut qu'ajouter à la confusion conceptuelle..

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Il y a 8 heures, g4lly a dit :

²

Quelqu'un va t il enfin réussir a verbaliser le concept des "certains groupes d'individus" qui bénéficient d'une impunité. Impunité comment au fait? Impunité policière? Judiciaire?

Bon après faut les comprendre les gens ... ils sont au bout du désespoir il pensait avoir élu un socialiste et il se retrouve avec second "mandat Sarkozy" ... ça génère forcément un frustration ce genre d'escroquerie :bloblaugh:

Oui sans problème très cher : le malheur du pays est qu'il y en a plusieurs de ces "certains groupes d'individus" causant régulièrement des dégâts considérables sans qu'il n'y ait beaucoup d'arrestations et de condamnations pénales derrière par rapport au nombre de personnes impliquées, les principaux sont :

- Souvent (et notamment en ce moment à Nantes, à Rennes et à Paris) les militants de groupuscules d'extrême-gauche, anarchistes anti-flics, contre tout ce qui peut représenter une forme d'autorité, parfois mélangés à des racailles des cités sensibles voulant eux aussi profiter de l'effet d'aubaine pour bruler des voitures, casser des vitrines, piller le contenu de certaines boutiques... Bon il faut dire que ceux-là font partie de ceux qui malgré tout au derneir moment voteront pour le titulaire du "second mandat Sarkozy" que tu évoques, alros ils ne veut pas contrarier sa dernière clientèle fidèle... :coolc:

- Une partie des agriculteurs (combien de devantures de préfectures défoncées chaque année ?) coutumiers des manifs violentes 

- On pourrait y ajouter (même si c'est nmoins fréquent) la coordination des chauffeurs de Taxis, et surtout les routiers (500 millions d'€ de portiques pour application d'une "Ecotaxe" inventée par la Ségolène, et finalement on y a renoncé de peur que les routiers ne cassent tout, bloquent les routes, foutent la pagaille dans le pays, parce que bien sùr on n'aurait pas eu le courage de faire appliquer  a Loi fermement...)

Sinon, concernant l'escroquerie grosse comme une montagne de notre actuel titulaire du mandat Présidentiel, qui a totalement trahi le vote populaire en sa faveur et s'avère en fait le digne hétitier de son prédécesseur : pas mieux, je constate au passage que tu fais de plus en plus dans le "mauvais esprit" G4lly ! (Effet de contagioin à force d'avoir des mauvaises fréquentations sur ce forum ?) :bloblaugh:   

Enfin, en attendant, et pour recoller au sujet du fil, nos forces de l'ordre sont de plus en plus démotivées, et ça n'est pas bon du tout pour la bonne marche d'un pays...  

J'espère d'ailleurs que la manif des policiers et gendarmes le 18 mai, bénéficiera d'un bon soutien populaire

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re

 

rentré dans la police en 1982, j'ai touché du doigt l'hypocrisie administrative et étatique :

à cette époque, interpeller des jeunes des cités, issus de l'immigration, alors qu'ils étaient en train de dealer ou de voler, c'etait mal.

Dans la presse, on n'en parlait pas, on mettait parfois des initiales... on ne parlait pas de la suite donnée (présenté ? remis en liberté ? écroué ?) Il fallait faire un effort intellectuel pour comprendre quand il était écroué (donc, le reste du temps, il ressortait libre avec une convocation pour dans 6-9 mois ; il y avait loin entre la connerie et le coup de pied au cul. tellement loin que les minots récidivaient. Pour eux, un acte prohibé commis la semaine d'avant, c'etait déjà vieux. Alors, un semestre...

 

J'ai pu mesurer, au niveau de mes collegues, la lassitude : si les Français ont élu ce genre de gouvernement, c'est pas pour que nous soyons des justiciers. Ne soyons que des fonctionnaires de police.

J'ai pu voir aussi que la présomption d'innocence n'existait pas pour le flic, qui était un facho et un tueur (j'exagère, mais à peine).

Suite à des accidents de chemins de fer, dans les années 95, une année a été mortifère avec une douzaine de morts.

Les cadences de travail ont été mises en cause, le matériel (et je ne dis pas que c'est faux).

Le flic, lui, il a une fraction de seconde pour apprécier une situation, tirer ou pas ; sauver un innocent ou faire qu'il va se prendre une balle.

La légitime défense ??? elle ne s'apprécie pas sur le terrain : elle s'évalue au calme dans le bureau du juge. Loin du stress, de la peur, de la précipitation, loin des cris, loin de la vraie vie, dans l'urgence.

 

le vote frontiste, je le traduis comme un signal d'alarme tiré, par comme l'expression de 23% de la population qui deviendrait facho. Neanmoins, vu l'origine des flics, ils sont le reflet de la societé (il y a des voleurs, des menteurs, des tox, des magouilleurs, comme des gens qui ont l'esprit du service public, des gens qui aiment leur metier et qui essaient de bien le faire...)

Avec des politiques qui marchent au tweet, qui raisonnent au sondage, qui n'ont plus de vision lointaine, plus la notion d'Etat, ce n'est pas facile de continuer à croire et à avancer.

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Il y a 3 heures, christophe 38 a dit :

(...)

le vote frontiste, je le traduis comme un signal d'alarme tiré, par comme l'expression de 23% de la population qui deviendrait facho. Neanmoins, vu l'origine des flics, ils sont le reflet de la societé (il y a des voleurs, des menteurs, des tox, des magouilleurs, comme des gens qui ont l'esprit du service public, des gens qui aiment leur metier et qui essaient de bien le faire...)

Avec des politiques qui marchent au tweet, qui raisonnent au sondage, qui n'ont plus de vision lointaine, plus la notion d'Etat, ce n'est pas facile de continuer à croire et à avancer.

27% aux régionales, après le qualificatif de "fachos" dont les suffisants affublent ces électeurs est la traduction de leur incapacité à comprendre les vrais problèmes vécus au quotidien par les français, et à avoir une vraie volonté et du courage pour au moins essayer de les résoudre.

Les militaires ont je crois un peu moins le moral dans les chaussettes, car leur rôle est davantage reconnu, valorisé, mais les "Flics" ont vraiment le sentiment d'être devenu des éboueurs-cibles, des défouloirs sur pattes... La manif du 18 mai est un symptôme que la clique d'Enarque au pouvoir ne devrait pas négliger, et s'ils réagissent par l'autoritarisme (avec pressions et menaces de sanctions sur les organisateurs et/ou participants) le divorce va encore plus s'accentuer.

Pour en avoir 3 dans ma famille, et avoir fait mon Service National dans la P.N à Paris il y a 20 ans, je peux dire que les Policiers et Gendarmes en général ne demandent pas "tous les pouvoirs", comme sous le régime d'un Pinochet, ou d'un Franco, non : ils demandent juste qu'on les soutiennent dans leur mission de faire appliquer des lois quand cela nécessite l'usage de la force, mais constatent qu'on les met systématiquement en cause, et que la Justice pour diverses raisons ne suit pas souvent même lorsqu'ils ont fait un gros travail pour arrêter les auteurs d'un gros trafic de drogue, de braquages, etc...            

Putain, il y a plusieurs grosses "fôtes" et je ne peux pas éditer pour les corriger...

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Il y a 3 heures, christophe 38 a dit :

le vote frontiste, je le traduis comme un signal d'alarme tiré, par comme l'expression de 23% de la population qui deviendrait facho. Neanmoins, vu l'origine des flics, ils sont le reflet de la societé (il y a des voleurs, des menteurs, des tox, des magouilleurs, comme des gens qui ont l'esprit du service public, des gens qui aiment leur metier et qui essaient de bien le faire...)

Le problème avec les chiffres globaux, c'est que l'on ne sait pas à quelle réalité ils font référence.  Pour rester dans l'angle sociologique (et ne pas déraper au café du commerce...) on ne sait rien de la clé de répartition entre les armées, la police, la gendarmerie, en fonctions des régions, ni si ce vote renvoie à une opinion qui serait consubstantielle à leur état de militaire ou policier.  .  

Par exemple, à croire les spécialistes, il semble que la Gendarmerie penche fortement de ce côté là. Mais, ils disent également, que c'est surtout vrai dans le Sud méditerranéen. Dans le même sens, pour prendre des villes à forte présence militaire, quand on regarde Toulon, c'est plutôt moins que la moyenne en PACA, même si ça reste élevé comme partout en Med. Alors on vérifie, on va voir  Brest, Lorient, Lanester etc, et surprise c'est comme partout en Bretagne ~18 points; tu te dis, bon les marins sont pas trop FN; tu vas voir Vannes et là surprise 16 % . Alors, ça vote en fonction d'un état ou des variations régionales...

Pour la police c'est pareil, comment savoir ce qu'il en est. Sauf erreur, Unité FO (la fusion) + SUD police, CGT police et je crois CFDT  (et oui cela existe)  syndicats classes à "gauche" , sont largement majoritaires; largement devant Alliance (classé à droite)  le syndicat censé être proche du FN est groupusculaire. (élections récentes) Donc, c'est un peu paradoxal, même s'il n'y a pas de lien direct entre adhésion syndicale et vote politique.

En résume, je ne suis pas certain que l'on puisse avancer, du moins en se basant sur des faits,  une sorte d'opinion globale des armées et des forces de l'ordre. 

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dans la police, c'est plus simple ; en gros, tu as les syndicats représentatifs et les autres : ceux qui siègent aux commissions, pour l'avancement, les mutations, la commission médicale et ceux qui restent dans le couloir, voire ceux qui n'ont meme pas accès au couloir.

 

Bref, etre syndiqué dans un petit syndicat, c'est peut etre bien, mais, c'est aussi avoir l'assurance que quand on aura besoin d'une aide, d'un appui syndical, eh bien, nous n'aurons personne...

voire pire : le collegue qui est encarté et qui s'affiche FN, le jour où il commet des violences, on croira plus la victime que le flic(et ça se ressentira tout le long de l’enquête).

Donc, en gros, tu as Unité Police, l'UNSA et Alliance.

Les autres sont anecdotiques.

Diviser pour mieux regner ?? de mémoire, 33 syndicats dans la boite ! (y compris ceux des commissaires)

A part avoir des dispenses, certains ne sont que des coquilles vides..(

en 2010, la CGT police avait fait 463 voix en national ! https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_professionnelles_dans_la_police_nationale#Commission_Administrative_Paritaire_Nationale_-_CAPN

je n'ai pas écris qu'il n'y a jamais eu des gens qui avaient ces idées là, mais, au contact de la vraie vie, certaines idées s'éloignent, choquées par la réalité.

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il y a 17 minutes, christophe 38 a dit :

Bref, etre syndiqué dans un petit syndicat, c'est peut etre bien, mais, c'est aussi avoir l'assurance que quand on aura besoin d'une aide, d'un appui syndical, eh bien, nous n'aurons personne...

Donc, en gros, tu as Unité Police, l'UNSA et Alliance. Les autres sont anecdotiques.

Tout à fait.

Note qu'il y a eu changement dans les modalités de comptage des votes, qui pousse à former des "gros" syndicats d'où Unité nouvelle formule qui est un regroupement de deux syndicats (j'ai suivi ça de loin, si j'ai bien compris, on compte globalement et non plus par catégories)

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Il y a 3 heures, christophe 38 a dit :

re

 

rentré dans la police en 1982, j'ai touché du doigt l'hypocrisie administrative et étatique :

à cette époque, interpeller des jeunes des cités, issus de l'immigration, alors qu'ils étaient en train de dealer ou de voler, c'etait mal.

Dans la presse, on n'en parlait pas, on mettait parfois des initiales... on ne parlait pas de la suite donnée (présenté ? remis en liberté ? écroué ?) Il fallait faire un effort intellectuel pour comprendre quand il était écroué (donc, le reste du temps, il ressortait libre avec une convocation pour dans 6-9 mois ; il y avait loin entre la connerie et le coup de pied au cul. tellement loin que les minots récidivaient. Pour eux, un acte prohibé commis la semaine d'avant, c'etait déjà vieux. Alors, un semestre...

 

J'ai pu mesurer, au niveau de mes collegues, la lassitude : si les Français ont élu ce genre de gouvernement, c'est pas pour que nous soyons des justiciers. Ne soyons que des fonctionnaires de police.

J'ai pu voir aussi que la présomption d'innocence n'existait pas pour le flic, qui était un facho et un tueur (j'exagère, mais à peine).

Suite à des accidents de chemins de fer, dans les années 95, une année a été mortifère avec une douzaine de morts.

Les cadences de travail ont été mises en cause, le matériel (et je ne dis pas que c'est faux).

Le flic, lui, il a une fraction de seconde pour apprécier une situation, tirer ou pas ; sauver un innocent ou faire qu'il va se prendre une balle.

La légitime défense ??? elle ne s'apprécie pas sur le terrain : elle s'évalue au calme dans le bureau du juge. Loin du stress, de la peur, de la précipitation, loin des cris, loin de la vraie vie, dans l'urgence.

 

le vote frontiste, je le traduis comme un signal d'alarme tiré, par comme l'expression de 23% de la population qui deviendrait facho. Neanmoins, vu l'origine des flics, ils sont le reflet de la societé (il y a des voleurs, des menteurs, des tox, des magouilleurs, comme des gens qui ont l'esprit du service public, des gens qui aiment leur metier et qui essaient de bien le faire...)

Avec des politiques qui marchent au tweet, qui raisonnent au sondage, qui n'ont plus de vision lointaine, plus la notion d'Etat, ce n'est pas facile de continuer à croire et à avancer.

 

Nous vivons dans un pays ou l'état à cessé de fonctionner, aussi bien par idéologie économique (supranationalisme, libéralisme etc.), que politique (mondialisation, multiculturalisme. Comme disait sarko en 2007 "Relever le défit du métissage est une obligation pas un choix", or personne ne souhaite cela). L'état est en pleine déflagration par le haut alors que la base est bien plus solide que beaucoup ne l'avaient imaginé et à l'image d'un volcan c'est le sommet qui subit seul la déflagration. La base ne fait que se renforcer comme cela se produit déjà partout à travers l’Europe ou les partis au pouvoir depuis la fin de la secondes guerre mondiales chutent les uns après les autres.

La stagnation économique avait déjà fragilisé cette idéologie anti-nationale et étatique , le "multiculturalisme" vient de l'achever en 2015.

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il y a 5 minutes, Fusilier a dit :

Tout à fait.

Note qu'il y a eu changement dans les modalités de comptage des votes, qui pousse à former des "gros" syndicats d'où Unité nouvelle formule qui est un regroupement de deux syndicats (j'ai suivi ça de loin, si j'ai bien compris, on compte globalement et non plus par catégories)

hé oui, c'est plus valorisant...

ça fait plus "lourd"

 

maintenant, je ne vais pas la peter, mais je trouverai plus logique un syndicat de gardiens pour défendre les interets des gardiens, un syndicat de majors ou de gradés pour les interets de ceux ci.

Les interets des uns peuvent etre contraire à ceux des autres..

 

Donc, je prefererai un syndicat qui me représente (donc, d'une part, représentatif, d'autre part où mon interlocuteur comprendrait ce que je veux lui dire)

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il y a 2 minutes, christophe 38 a dit :

hé oui, c'est plus valorisant... ça fait plus "lourd"

maintenant, je ne vais pas la peter, mais je trouverai plus logique un syndicat de gardiens pour défendre les interets des gardiens, un syndicat de majors ou de gradés pour les interets de ceux ci. Les interets des uns peuvent etre contraire à ceux des autres..

Donc, je prefererai un syndicat qui me représente (donc, d'une part, représentatif, d'autre part où mon interlocuteur comprendrait ce que je veux lui dire)

Note que les syndicats sont, généralement, inter-catégoriels.  Les syndicats par "métiers"  ou "catégories";  c'est la préhistoire du syndicalisme, ça pousse d'ailleurs à une vision "corporatiste" , difficile, derrière , de se revêtir de l’intérêt général  :tongue:  Quoi qu'il en soit, l'inter-catégoriel, c'est moins manipulable 

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Le 6/5/2016 à 02:58, g4lly a dit :

Bon après faut les comprendre les gens ... ils sont au bout du désespoir il pensait avoir élu un socialiste et il se retrouve avec second "mandat Sarkozy" ... ça génère forcément un frustration ce genre d'escroquerie :bloblaugh:

2446551321.jpg

 

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On 5/6/2016 at 11:21 AM, Fusilier said:

Vaste sujet: trois armées avec des cultures différentes, diversité  des corps d'officiers,  des recrutements des sous-off. Des cultures issues d' armées de conscription qui n'ont pas (peut-être) fait sa mutation professionnelle jusqu'au bout.  Fonctionnaires / carrière,  CDD, etc... Bref du pain sur la planche, avant de comprendre un minimum.

Quoi qu'il en soit, on ne peut, à mon sens, réduire cette problématique à la "sociologie d'un vote ponctuel",  ni considérer l'institution(s) militaire(s)  comme un tout homogène, susceptible d'être corrélé, de manière évidente, avec une expression politique.  

Rien que la question des officiers de l'AdT, est un vaste sujet...

"Pratiques de distinction et rapports de classe dans le corps des officiers de l’armée de terre"

"La sociologie militaire s’est initialement construite autour d’un postulat fort : celui d’une primauté de la socialisation institutionnelle (militaire) sur les autres espaces de socialisation auxquels auraient été exposés les membres de l’institution militaire.  Avant d’être issu des classes moyennes ou des classes supérieures, avant d’être un homme ou une femme, avant d’être une « minorité », un(e) « militaire » serait ainsi, en premier lieu, le produit d’un travail institutionnel d’incorporation et de militarisation destiné à former des combattants ou des « meneurs d’hommes ».  Les travaux de sociologie militaire se sont ainsi le plus souvent engagés dans une lecture exclusivement « militaire » des interactions ayant cours sous l’uniforme, ne retenant pour seules variables pertinentes que le grade ou l’unité d’appartenance, c’est-à-dire des variables strictement institutionnelles et mobilisées comme telles dans l’analyse. "

http://www.test-afs-socio.fr/drupal/node/3454

Ou encore

"L’officier dans la société française : l’héritage de la Troisième République" 

http://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-2003-4-page-695.htm

Claude Weber, "A genou les hommes, Debout les officiers. La socialisation des Saint-Cyriens" 

https://lectures.revues.org/9241

J'oubliais...  Englober les FdO, des civils, du moins pour les policiers,  avec droit d’expression syndical, et des syndicats en partie marqués "politiquement"  (pas forcement à droite...) ne peut qu'ajouter à la confusion conceptuelle..

Ajoute le classique de Raoul Girardet: La société militaire de 1815 à nos jours (réédition de 1998 et mise à jour, la première version, La société militaire dans la France contemporaine, datant de 1953), qui avait été un très bon moment de lecture pour moi. 

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  • 1 month later...
il y a 13 minutes, Kiriyama a dit :

Est-ce que cette augmentation du vote FN est aussi sensible dans les autres professions de fonctionnaires (enseignements, personnel d'hôpitaux, pompiers...) ?

Un vote FN dans l'enseignement doit être aussi anecdotique qu'un vote NPA dans la police... et encore, j'ai mis NPA pour contrebalancer l’extrême droite de ta question mais même un vote PS dans la police ne doit pas courir les rues

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il y a une heure, chimère a dit :

Un vote FN dans l'enseignement doit être aussi anecdotique qu'un vote NPA dans la police... et encore, j'ai mis NPA pour contrebalancer l’extrême droite de ta question mais même un vote PS dans la police ne doit pas courir les rues

Pas tant que ça. Et cela répond à @Kiriyama: le vote FN progresse dans l'éducation nationale qui était, jusqu'il y a peu, un des bastions les plus solides de la gauche. Le FN a d'ailleurs créé des sections ciblant spécifiquement les enseignants, au discours édulcoré et calibré pour ce public qui n'aime pas trop le gros racisme qui tache.
 

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La percée du Front national dans la fonction publique

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Le résultat électoral du Front national lors des élections régionales de 2015 ne se mesure par seulement au fait d’avoir réuni plus de 6 millions de voix sur ses listes au premier tour. Derrière les analyses purement électoralistes se dévoile un paysage sociologique nouveau qu’il faut examiner de près. La progression électorale recouvre en effet un changement d’ordre qualitatif à travers soit le ralliement d’une partie de l’électorat fonctionnaire habituellement réfractaire au parti de Marine Le Pen (c’est le cas notable des enseignants), soit l’extension du vote FN dans des métiers de la fonction publique qui lui étaient assez favorables depuis longtemps (c’est le cas des militaires et des policiers). Cette évolution, qui s’est amorcée lors de la présidentielle de 2012, s’est confirmée depuis.

On s’appuiera ici sur les résultats de la première vague de l’Enquête électorale française du Cevipof qui porte sur un échantillon total de 23 000 personnes comprenant 3 368 fonctionnaires de l’État (FPE), 1 334 fonctionnaires territoriaux (FPT) et 796 fonctionnaires hospitaliers (FPH). (...)

Suite: http://theconversation.com/la-percee-du-front-national-dans-la-fonction-publique-52955?utm_medium=email&utm_campaign=Des nouvelles de The Conversation 13 janvier 2016 - 4100&utm_content=Des nouvelles de The Conversation 13 jan

 

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