C’est un message populaire. Polybe Posté(e) le 19 mai C’est un message populaire. Share Posté(e) le 19 mai il y a 8 minutes, Ciders a dit : Il y a vraiment un problème de nerfs fragiles chez ces dictateurs. Ça bombe le torse, ça fait défiler des armes dernier cri, ça attaque les voisins faibles mais ça couine à la première contrariété. On parle de trois cents millions et d'une poignée de Bastion, aux dernières nouvelles, pas de quoi renverser la dictature des Aliyev. Enfin bon. Les Indiens vendent de l'artillerie à Erevan et s'en prennent à leur minorité musulmane, ça ne dérange pas Bakou. Il faut croire que l'indignation est à géométrie variable. Réaction par opportunité et facilité. La relation avec nos ex-colonies est un gros talon d'Achille très facile à exploiter pour pas cher. Je pose ici une hypothèse, mais possiblement avec l'appui/l'encouragement de la Russie. Pourquoi pas. Un service en vaut un autre. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
christophe 38 Posté(e) le 19 mai Share Posté(e) le 19 mai Il y a 19 heures, Capitaineconan a dit : On trouve beaucoup de carabine de grande chasse en NC, on est sur 300 winchester ou 8mm Mauser, bref des armes de chasse qui tirent des munitions de guerre la chasse au cerf n'est jamais fermée : ils sont excedentaires... le coup d'chasse, il est toute l'année. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Pol Posté(e) le 19 mai C’est un message populaire. Share Posté(e) le 19 mai il y a 14 minutes, Ciders a dit : Il y a vraiment un problème de nerfs fragiles chez ces dictateurs. Ça bombe le torse, ça fait défiler des armes dernier cri, ça attaque les voisins faibles mais ça couine à la première contrariété. On parle de trois cents millions et d'une poignée de Bastion, aux dernières nouvelles, pas de quoi renverser la dictature des Aliyev. Enfin bon. Les Indiens vendent de l'artillerie à Erevan et s'en prennent à leur minorité musulmane, ça ne dérange pas Bakou. Il faut croire que l'indignation est à géométrie variable. Le problème c'est que nous sommes dans un basculement géopolitique. Jusqu'à très récemment, l'Arménie était dans une influence russe avec notamment une base militaire. L'Azerbaïdjan, proche de la Turquie n'est pas un pays avec lequel la Russie cherche des problèmes, même si ça lui prend des parts de marché sur le gaz, même si ça attaque l'Arménie qu'elle est sensé défendre, ça reste un pays musulman du Caucase qui peut allumer un feu religieux (Tchétchénie, Daghestan, Ingouchie...) en cas de tension. Pour Moscou, on se place dans aucun camp, on veut tirer profit des deux. Mais ce genre de positions c'est tenable tant qu'il n'y a pas de problèmes, le conflit du Haut Karabagh a changé les choses, révélant aux arméniens que les russes, malgré leur présence militaire ne fera rien de sérieux pour s'opposer à son voisin. On peut même se demander s'ils ne se sont pas donné la main quelques fois. Pour Erevan, l'allié russe devant le problème azerbaïdjanais est devenu inutile, voir encombrant. Il y a donc un virage occidental qui est pris, qui continue de se prendre et cela agace profondément Moscou et Bakou. La France qui est la cible des russes ou des turcs pour réduire son influence (Afrique....) voit qu'en Arménie elle peut jouer le même rôle. On est donc très actif pour qu'Erevan face sa bascule vers l'ouest et nous voulons l'aider. Cela semble contrarier l'Azerbaïdjan qui se dit qu'avec l'occident ce sera peut-être moins facile qu'avec la Russie pour obtenir ce qui est déjà prévisible, c'est à dire une conquête territoriale bien plus grande pour pouvoir relier à minima le territoire du Nakhitchevan et sans doute un peu plus. Révélation Comment donc nuire à la France ? Ben en jouant le jeu que joue Moscou et Ankara, l'aspect anti-coloniale. Je l'ai exprimé plusieurs fois ici, personnellement j'estime que nous ne sommes pas assez actif pour combattre cette guerre de contre influence qui cherchent à nuire à nos intérêts. Nous sommes trop dans la posture politique et diplomatique, pas assez dans l'action. Après n'en doutons pas, si on est combattu, c'est aussi l'aveu que nous avons une influence et que nos positions et nos actes entravent les ambitions de ces pays. On est dans un monde ou internet offre une caisse de résonance importante et permet à des étrangers de faire de l'influence, quand ce ne sont pas des états qui mènent des campagnes ciblées (usines à trolls et autres) et peuvent donner l'illusion d'une masse. Aujourd'hui le "jeu" est simple pour la France, c'est d'extraire l'Arménie de la sphère d'influence russe, voir d'arriver à dégager les forces russes présentes sur son sol. Pour se faire il faut se positionner comme une alternative qui permettra de faire valoir la défense de l'intérêt arménien. Mais il faut avouer une chose, cette tâche sera très compliquée car l'Arménie est faible, elle est isolée et que nous avons l'Azerbaïdjan, la Turquie et la Russie qui seront prêts à se donner la main pour empêcher que l'Arménie se rapproche de l'occident. Je pense que du côté de Moscou on va préférer donner à Bakou un feu vert pour mener une guerre qui irait amputer territorialement l'Arménie et irait considérablement l'affaiblir pour foutre en l'air l'influence occidentale plutôt que d'accepter la situation et s'en aller. Surtout dans le contexte de rivalité actuel. Les russes se placeront ensuite en "sauveur" d'une paix négociée, préservant ainsi leur rôle, leur place. C'est très prévisible, pour l'éviter on doit être très actif, soit pour se positionner directement sur place et remplacer dans un même temps les russes, soit pour armer considérablement l'Arménie pour que la voie militaire soit compliquée. 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 19 mai Share Posté(e) le 19 mai Il y a 2 heures, Polybe a dit : https://www.france24.com/fr/europe/20240405-l-ue-annonce-l-octroi-d-une-aide-de-270-millions-d-euros-à-l-arménie https://neighbourhood-enlargement.ec.europa.eu/news/press-statement-president-von-der-leyen-resilience-and-growth-plan-armenia-2024-04-05_en Alors oui, on est bien d'accord que ça viens APRES avoir aussi investit en Azerbaïdjan. ^^ Et donc ça n'est précisément pas de l'entrisme : il faudrait intervenir de manière sournoise en Azerbaidjian, le terme est absolument impropre donc. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 19 mai Share Posté(e) le 19 mai il y a 27 minutes, Boule75 a dit : Et donc ça n'est précisément pas de l'entrisme : il faudrait intervenir de manière sournoise en Azerbaidjian, le terme est absolument impropre donc. Effectivement ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Wallaby Posté(e) le 19 mai C’est un message populaire. Share Posté(e) le 19 mai Je crains un effet Barbara Streisand. Je devine que l'Azerbaïdjan a très peu investi dans cette affaire. Par le fait que nous réagissons, nous amplifions le message, donc nous donnons à l'Azerbaïdjan un retour sur investissement immensément plus grand que celui qu'il obtiendrait si nous nous contentions de lui opposer notre indifférence. https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Streisand 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 19 mai Share Posté(e) le 19 mai (modifié) il y a 4 minutes, Wallaby a dit : Je crains un effet Barbara Streisand. Je devine que l'Azerbaïdjan a très peu investi dans cette affaire. Par le fait que nous réagissons, nous amplifions le message, donc nous donnons à l'Azerbaïdjan un retour sur investissement immensément plus grand que celui qu'il obtiendrait si nous nous contentions de lui opposer notre indifférence. https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Streisand Ça a bien marché dans la BSS. Il faut contre-attaquer dans ce même secteur. Et surtout piquer là où ça fait mal. Au portefeuille et en Arménie. Modifié le 19 mai par Ciders 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 19 mai Share Posté(e) le 19 mai Il y a 23 heures, Patrick a dit : T'as pas vu le nombre de drapeaux azéris qu'ils plantent partout? Non. Pas beaucoup de signification d'un possible impact sur les évènements par ailleurs, pour ceux qui ont déjà côtoyé de jeunes kanaks sous substance je doute qu'ils soient très sensibles à ce que signifie un drapeau azéri... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoitleg Posté(e) le 19 mai Share Posté(e) le 19 mai (modifié) Il y a 9 heures, Boule75 a dit : Et donc ça n'est précisément pas de l'entrisme : il faudrait intervenir de manière sournoise en Azerbaidjian, le terme est absolument impropre donc. Et du coup l'entrisme est du côté de l'Azerbaïdjan s'invitant en Nouvelle-Calédonie. Modifié le 19 mai par Benoitleg 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 19 mai Share Posté(e) le 19 mai Il y a 1 heure, gustave a dit : Non. Pas beaucoup de signification d'un possible impact sur les évènements par ailleurs, pour ceux qui ont déjà côtoyé de jeunes kanaks sous substance je doute qu'ils soient très sensibles à ce que signifie un drapeau azéri... Ils prendront l'argent, le soutien technique et la propagande. Il n'a pas fallu beaucoup plus ailleurs pour semer le chaos. Fut un temps l'industrie du drapeau russe s'est très bien portée au Sahel... on a vu ce que ça donnait. 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 20 mai Share Posté(e) le 20 mai Il y a 8 heures, gustave a dit : Non. Pas beaucoup de signification d'un possible impact sur les évènements par ailleurs, pour ceux qui ont déjà côtoyé de jeunes kanaks sous substance je doute qu'ils soient très sensibles à ce que signifie un drapeau azéri... Il y a toujours des intellectuels politisés autour. Plus des politiques métropolitains opportunistes. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 20 mai Share Posté(e) le 20 mai Il y a 8 heures, Ciders a dit : Ils prendront l'argent, le soutien technique et la propagande. Il n'a pas fallu beaucoup plus ailleurs pour semer le chaos. Fut un temps l'industrie du drapeau russe s'est très bien portée au Sahel... on a vu ce que ça donnait. Une vision très proche des Russes menacés par les révolutions de couleur, à preuve les nombreux drapeaux européens et le soutien logistique des ONG… 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 20 mai Share Posté(e) le 20 mai il y a 18 minutes, gustave a dit : Une vision très proche des Russes menacés par les révolutions de couleur, à preuve les nombreux drapeaux européens et le soutien logistique des ONG… Il y a eu une "révolution de couleur" en Russie ? Des drapeaux de l'Ue en 2012 ? Non. Donc rien n'a menacé la Russie. Egrenner les talking points... ça rapporte des points ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. pascal Posté(e) le 20 mai C’est un message populaire. Share Posté(e) le 20 mai L'opportunité est trop belle pour causer des tracas au gouvernement français avec l'affaire calédonienne. Chaque acteur joue sa partition. -Les Kanaks qui aspirent à une indépendance "à la corse" avoir le pouvoir mais avec le soutien financier de l'ex-métropole; le beurre et l'argent du beurre. -L'Azerbaïdjan qui voit d'un très mauvais œil le soutien français à l'Arménie et qui nous renvoie l'ascenseur en utilisant des indépendantistes bien heureux de ce relais international inespéré. -La Russie qui via l'Azerbaïdjan rend la monnaie de sa pièce à la France qui demeure un des pays les plus ouvertement engagé auprès de l'Ukraine. Cela s'appelle ouvrir un contre-feu. Si on ajoute à cela chez nous le projet de loi devant l'Assemblée Nationale de révision du corps électoral calédonien que le gouvernement, selon une habitude qui semble bien ancrée, entend faire passer rapidement et qui est le point de départ de tout ce boxon ... avec bien entendu une partie de la classe politique française qui ne rate elle non plus pas une occasion de dénoncer l'action gouvernementale - quel que soit le sujet - en oubliant souvent l'intérêt national ... Enfin saupoudrez cela (c'est mon avis personnel) d'une absence d'intelligence calendaire du gouvernement qui à 2 mois des JO se retrouve à devoir gérer un pot de pus supplémentaire alors qu'il eut été bien plus intelligent (toujours à mon sens) de reporter de quelques mois ce débat parlementaire qui sauf erreur de ma part ne relevait pas d'une urgence absolue. Résultat on va devoir cintrer tout ce beau monde là-bas avec la Gendarmerie, les blindés et tout l'attirail du maintien de l'ordre OM; remarquez on sait faire, après Ouvéa en 1988 ça n'a pas rigolé longtemps sur le Caillou. Mais quelle image allons nous donner ? et que de temps à nouveau perdu ... 3 4 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 20 mai Share Posté(e) le 20 mai A l'approche des JO, on peut même supposer que ce genre "d'incidents" vont se multiplier dans le pays. C'est facile, et ça marche. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
christophe 38 Posté(e) le 20 mai Share Posté(e) le 20 mai il y a 12 minutes, Polybe a dit : A l'approche des JO, on peut même supposer que ce genre "d'incidents" vont se multiplier dans le pays. C'est facile, et ça marche. c'est l'inconvenient de la devise présidentielle... "en meme temps" (la mienne est un peu "différente" : pas de couilles, bonjour les embrouilles) 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pasha Posté(e) le 20 mai Share Posté(e) le 20 mai J'ai une question idiote, une fois cet événement passé, et cette histoire blague de référendum finie, il y a moyen qu'on entérine la chose et qu'on en fasse un département ? C'est impossible à réaliser ou c'est un objectif atteignable ? Car concrètement, ça sert à quoi de garder ce type de territoire sous un statu spécial ? J'avoue que je connais pas le sujet. Car quitte à payer tout là-bas, comme c'est le cas actuellement, soit on rattache ça pour de bon, et finito cette histoire de pseudo colonisation (et merde enfin d'où c'est toujours d'actualité à l'ONU, on est incapable de faire sauter ce type de liste ?!!) ou bien on s'en sépare et les Kanaks se démerdent, façon Haïti. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 20 mai Share Posté(e) le 20 mai Le soucis c'est qu'il n'y a pas que les Kanaks en Calédonie ... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 20 mai Share Posté(e) le 20 mai il y a 57 minutes, Pasha a dit : J'ai une question idiote, une fois cet événement passé, et cette histoire blague de référendum finie, il y a moyen qu'on entérine la chose et qu'on en fasse un département ? C'est impossible à réaliser ou c'est un objectif atteignable ? Car concrètement, ça sert à quoi de garder ce type de territoire sous un statu spécial ? J'avoue que je connais pas le sujet. https://www.conseil-constitutionnel.fr/nouveaux-cahiers-du-conseil-constitutionnel/les-collectivites-territoriales-regies-par-l-article-73 (avril 2012) Ferdinand Mélin-Soucramanien - Professeur de droit public, Université Montesquieu-Bordeaux IV Cette promesse d'égalité de traitement entre les collectivités territoriales (3) régies par l'article 73 de la Constitution et les collectivités territoriales situées en métropole est perçue de manière contrastée par les différents observateurs ou acteurs politiques. Pour certains, il s'agirait d'un carcan trop étroit conduisant à brider les intiatives locales, le développement endogène. Alors que, pour d'autres au contraire, l'article 73 représenterait une garantie d'application du droit constitutionnel commun et, par conséquent, éleverait un rempart contre les revendications autonomistes, voire indépendantistes. Ce débat ancien ressurgit régulièrement. Par exemple, en 2009 et 2010, lorsque se profilaient à l'horizon les consultations des populations de Martinique et de Guyane sur l'évolution institutionnelle de leurs territoires respectifs, la guerre a fait rage entre tenants du « 73 » et ceux du « 74 » (4). Il est vrai que le droit de l'outre-mer français a longtemps reposé sur cette summa divisio réputée irréductible entre le principe d'identité législative découlant de l'article 73 et celui de spécialité législative découlant quant à lui de l'article 74 de la Constitution (5). Or, cette « organisation territoriale binaire de l'outre-mer » (6) ne tient plus désormais (7). En effet, que ce soit dans le cadre de l'article 73 ou dans celui de l'article 74, la Constitution aménage désormais une infinité de solutions qui tendent toutes à reconnaître de manière plus ou moins marquées les spécificités locales de chacune des collectivités territoriales d'outre-mer. En réalité, on le voit, l'article 73, à l'instar de l'article 74, ne constitue pas un bloc homogène, mais s'apparente plutôt à un nuancier permettant de « colorer » de quatre façons différentes les statuts de cinq collectivités territoriales. Cette adéquation fine du droit constitutionnel de l'outre-mer aux faits résulte clairement de choix politiques qui ont commencé à être opérés à la fin des années 1990. Mon opinion est que l'évolution du statut de la Nouvelle-Calédonie en 1998 et 1999 à la suite des accords de Nouméa a contribué grandement à faire bouger les lignes. En allant au-delà de ce que la lettre comme l'esprit de la Constitution paraissait permettre, notamment s'agissant de la question de la citoyenneté, la République française a fait la preuve que le vénérable principe d'indivisibilité (10) était susceptible d'être réinterprété de manière plus constructive que par le passé. De plus, il ne faut pas négliger l'importance d'une forme de prise de conscience de la classe politique, à gauche comme à droite, sur la nécessité de penser à nouveau le lien entre la France et ce qui reste de son ancien empire colonial. Le fil de l'indivisibilité ne pouvant être tendu jusqu'à la rupture, il a été jugé préférable de chercher à l'assouplir. Pour s'en convaincre, on peut se remémorer par exemple les déclarations de l'ancien ministre socialiste de l'outre-mer, Jean-Jack Queyranne, en 1998, jugeant que : « ... outre-mer, le temps du prêt-à-porter appartient au passé » (11). D'ailleurs, de manière significative, l'expression « les outre-mer » au pluriel tend peu à peu à supplanter le qualificatif « l'outre-mer » au singulier. Par la force des choses, [le conseil constitutionnel] a été conduit à admettre que l'article 73, dans sa rédaction issue de la loi constitutionnelle du 28 mars 2003, accorde aux collectivités territoriales qu'il régit, non seulement des compétences normatives à géométrie variable, mais aussi la faculté de se doter d'architectures institutionnelles différenciées. La Réunion fait ici figure d'exception car l'article 73, alinéa 5, l'exclut du bénéfice de cette compétence par attribution. Enfin, le préfet a la possiblité de déférer [les "habilitations"] au Conseil d'État (24) ce qui marque bien leur subordination par rapport à la loi nationale tant il est vrai que le niveau auquel s'opère le contrôle juridictionnel sur une règle juridique donnée influe sur le rang de celle-ci dans la hiérarchie des normes. Á ce titre, les normes prises en application des deuxième et troisième alinéa de l'article 73 de la Constitution se distinguent nettement des lois de pays qui peuvent être adoptées en Nouvelle-Calédonie et qui sont, quant à elles, soumises au contrôle du juge naturel de la loi : le Conseil constitutionnel. Si l'on souhaite parvenir à établir un droit constitutionnel de l'outre-mer plus cohérent, afin de renforcer son applicabilité et son efficacité au service du développement économique et social de territoires fragiles, il sera sans doute un jour nécessaire que le constituant remette un semblant d'ordre au sein de l'article 73 de la Constitution. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 20 mai Share Posté(e) le 20 mai (suite) https://fr.wikipedia.org/wiki/Article_73_de_la_Constitution_de_la_Cinquième_République_française En application de l'article 72-3, cinq collectivités sont régies par l'article 73 de la Constitution3 : Guadeloupe Guyane Martinique La Réunion Mayotte https://fr.wikipedia.org/wiki/Article_74_de_la_Constitution_de_la_Cinquième_République_française En application de l'article 72-3, les collectivités suivantes sont régies par l'article 74 de la Constitution : Saint-Barthélemy Saint-Martin Saint-Pierre-et-Miquelon les îles Wallis-et-Futuna la Polynésie française La Nouvelle-Calédonie ne relève pas de cet article, mais des dispositions spéciales des articles 76 et 77. https://fr.wikipedia.org/wiki/Article_77_de_la_Constitution_de_la_Cinquième_République_française L'article 77 de la Constitution de la Cinquième République française, établi en 1998 et modifié en 2007, précise les modalités de mise en œuvre de l'accord de Nouméa du 5 mai 1998, qui organise le transfert de certaines compétences de la France vers la Nouvelle-Calédonie et prévoit la tenue de jusqu'à trois scrutins d'autodétermination. Ils se sont tenus en 2018, en 2020 et en 2021 et se sont tous les 3 conclus par une défaite des indépendantistes. Le dernier a été boycotté par les indépendantistes. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_Mélin-Soucramanien Il est nommé, en mars 2022, président du conseil d'administration du nouvel Institut national du service public, qui remplace l'École nationale d'administration. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 20 mai Share Posté(e) le 20 mai (modifié) https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-enjeux-internationaux/revoltes-en-nouvelle-caledonie-noumea-sous-influence-etrangere-3818686 En bref, plus que l’artificielle agitation des RS par l’Azerbaidjan (relayée par les sphères turques notamment) c’est la stratégie chinoise qui devrait inquiéter dans le long terme (baisse artificielle des cours du nickel pour fragiliser la société et espérer récupérer la mise dans quelques décennies). Mention aussi de quelques pancartes en appelant à la Russie (spéciale dédicace). Modifié le 20 mai par gustave 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 20 mai Share Posté(e) le 20 mai https://www.vie-publique.fr/files/rapport/pdf/134000711.pdf (11 octobre 2013) Jean Courtial - Ferdinand Mélin-Soucramanien, Réflexion sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie : rapport au Premier ministre p.4 Des quatre hypothèses d’évolution institutionnelle, deux développent des perspectives d’accès à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie, ou pour le dire autrement, d’indépendance. La première correspond à l’accès pur et simple à la souveraineté, sans établissement d’un lien privilégié avec la France. La seconde correspond à un accès à la pleine souveraineté assorti du maintien d’un lien privilégié entre une Nouvelle-Calédonie devenu souveraine et la France. Les deux autres sont des statuts d’autonomie dans la République : un statut d’autonomie étendue, c’est-à-dire une Nouvelle-Calédonie encore plus autonome qu’elle ne l’est aujourd’hui et un statut d’autonomie qui se bornerait à pérenniser le statut provisoire actuel. p.36 Sans s’engager trop loin dans ce débat, pour l’heure hypothétique, on peut se borner à soulever quelques questions sur les conditions du transfert à la Nouvelle-Calédonie, par exemple, des règles relatives à l’administration des provinces, des communes et de leurs établissements publics et au contrôle de légalité de ces mêmes provinces, communes et établissements publics. Un tel transfert supposerait que soit résolue, en amont ou en parallèle, la question de la citoyenneté, puisque comme nous le soulignerons en évoquant l’hypothèse suivante, celle de l’autonomie pérennisée, l’atteinte au principe d’égalité devant la loi et au principe d’universalisme du suffrage qui a été réalisée par l’Accord de Nouméa n’a pu l’être à l’époque que parce qu’elle revêtait un caractère transitoire. Il n’est pas envisageable qu’une telle atteinte au cœur du pacte républicain de la France puisse être acceptée par les pouvoirs publics constitutionnels et, encore moins, inscrite durablement dans la Constitution. Dans le même ordre d’idées, même si juridiquement l’obstacle est sans doute moins élevé, le transfert de la compétence en matière d’enseignement supérieur ne serait sans doute pas chose aisée dans la mesure où, rappelons-le, en droit français, l’État conserve le monopole de la collation et de la délivrance des diplômes et grades universitaires. Comment articuler cette compétence exclusive avec un transfert éventuel à la Nouvelle-Calédonie ? Aujourd’hui, sur le plan juridique, la question reste ouverte, comme elle le reste aussi d’ailleurs s’agissant de la capacité d’un territoire ayant une aussi faible démographie que la Nouvelle-Calédonie à exercer seul une telle compétence. p.37 D’abord, dans la « liste » des compétences régaliennes qu’énumère l’Accord de Nouméa manque la première, et principale, de toutes : celle dont dispose tout État souverain de se doter de sa propre Constitution. On sait que, depuis la fin du xviiie siècle avec l’adoption des constitutions américaine et française, l’adoption d’une Constitution, généralement après que se soit réunie une Assemblée nationale constituante, représente l’acte de naissance d’une nouvelle Nation. Ensuite, comme nous l’avions relevé lors du comité de pilotage d’avril 2013 consacré à cette question, la notion a beaucoup évolué récemment. D’abord, sous l’influence de la construction européenne, on s’est aperçu qu’on ne pouvait plus apprécier la souveraineté d’un État comme on l’a fait depuis le xvie siècle à travers le contenu de la souveraineté, les « marques de souveraineté » ou les compétences régaliennes, mais plutôt à travers l’essence même de la souveraineté. Ainsi, la République française a pu valablement transférer certaines de ses compétences dites régaliennes, comme la monnaie par exemple, sans pour autant perdre sa qualité d’État souverain. p.38 On peut noter que la Nouvelle-Calédonie exerce déjà dans certains domaines une part de compétences classiquement considérées comme régaliennes. C’est le cas notamment, comme nous l’avons relevé lors du comité de pilotage consacré à ces questions en février 2012, des compétences en matière de relations extérieures. Même si cette compétence est exercée pour l’essentiel par voie de délégation des autorités nationales, il n’en reste pas moins qu’on se situe ici dans un domaine où par excellence l’État central, quelle que soit sa structure unitaire ou fédérale, conserve généralement un monopole. À titre d’exemple, les États-Unis ou l’Australie, bien qu’organisés sous la forme d’un État fédéral, ne reconnaissent quasiment aucune compétence à leurs États fédérés en matière de relations extérieures, bien moins en tout cas que la France, État réputé jacobin, en accorde à la Nouvelle-Calédonie. En toute hypothèse, si la Nouvelle-Calédonie s’engageait dans cette voie, il faudrait nécessairement réviser la Constitution française. Sans s’attacher plus que nécessaire aux catégories juridiques, cela transformerait la France en un État fédéral ou quasi fédéral, ce qu’elle est peut-être déjà d’ailleurs, même si elle l’ignore ou feint de l’ignorer. On pointe ici du doigt une des difficultés du système constitutionnel français. Notre Constitution rigide est certes protectrice, mais elle peut aussi parfois représenter un carcan. Pour illustrer l’hypothèse inverse, le Royaume-Uni, doté d’une Constitution souple, pour l’essentiel non-écrite et coutumière, s’est transformé insensiblement en un véritable État fédéral, au début des années 2000, par l’adoption des lois de dévolution. C’est ainsi que sont rattachés au Royaume-Uni des territoires ou pays dotés de statuts d’autonomie étendue qui pourraient servir de sources d’inspiration pour la Nouvelle-Calédonie – l’île de Man, Jersey, Guernesey, les Bermudes – à cela près que le cadre constitutionnel britannique est plus accueillant à de tels statuts que celui de la République française. p.39 L’exemple bien connu dans le Pacifique du statut des îles Cook est lui aussi révélateur de cette souplesse du droit anglo-saxon qui permet d’aménager des statuts extrêmement particuliers. Les îles Cook, on le sait, bénéficient dans leurs relations avec la Nouvelle-Zélande d’un statut d’autonomie très étendu, situé à la frontière ultime entre l’autonomie et la pleine souveraineté, sans pour autant franchir cette dernière ligne. Il conviendrait aussi de se pencher sur l’équilibre institutionnel interne de la Nouvelle-Calédonie, son « fédéralisme interne ». À supposer un accroissement substantiel des pouvoirs du Congrès et du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, l’équilibre des pouvoirs entre les institutions de la Nouvelle-Calédonie et celles des provinces voulu par les signataires de l’Accord serait modifié au profit des premières. En outre, dans un statut d’autonomie étendue, on attendrait du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie aux compétences et aux responsabilités accrues, une efficacité, notamment une célérité dans la prise de décision, qui ne s’accommoderait pas forcément très bien du système actuel de gouvernement de consensus dont les membres n’ont pas le statut ni les prérogatives de ministres. p.40 Même s’il est peu clair sur ce point, la fin de validité de l’Accord de Nouméa paraît fixée à mai 2019, c’est-à-dire à l’expiration du quatrième mandat du Congrès élu en mai 2014 pour cinq ans. On y reviendra plus loin, mais la possibilité de répétition des référendums peut théoriquement conduire jusqu’en 2022, sans d’ailleurs que la validité juridique de l’Accord puisse être assurée durant cette « période grise » courant de mai 2019 à 2022. p.45 Les dispositions de l’Accord de Nouméa désormais constitutionnalisées recèlent donc en elles-mêmes la certitude de leur propre fin. La principale difficulté vient du fait que l’Accord de Nouméa demeure assez évasif, et pour cause, sur la date précise à laquelle ces dérogations devront cesser. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Wallaby Posté(e) le 20 mai C’est un message populaire. Share Posté(e) le 20 mai il y a une heure, gustave a dit : c’est la stratégie chinoise qui devrait inquiéter dans le long terme (baisse artificielle des cours du nickel pour fragiliser la société et espérer récupérer la mise dans quelques décennies). Ce n'est pas la Chine qui est en cause dans la baisse des cours du nickel, mais l'Indonésie : https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/18/il-faut-sauver-la-filiere-caledonienne-du-nickel_6234038_3232.html Les raisons de cet effondrement se trouvent dans une augmentation majeure de l’offre sur les marchés mondiaux, en particulier en provenance d’Indonésie, alors que la demande ne suit pas. En seulement quelques années, l’Indonésie en est devenue le premier producteur mondial, surpassant tous ses concurrents. La production n’y était que de 200 000 tonnes en 2016, avant d’atteindre 600 000 tonnes en 2018, ce qu’aucun autre pays n’avait fait par le passé, ni n’a réussi depuis. Par la suite, la production indonésienne a triplé (1 800 000 tonnes), au point de représenter 50 % du marché mondial en 2023. Les énormes surplus dégagés par l’archipel indonésien ont engendré une augmentation substantielle de l’offre mondiale, qui a conduit à la baisse drastique des cours. Ces prix très bas sont susceptibles de mettre hors-jeu un certain nombre de producteurs occidentaux (Nouvelle-Calédonie, mais aussi Australie, voire Canada), lesquels sont confrontés à des coûts de production plus élevés (salaires, électricité, contraintes environnementales). Avec le rôle de l'entreprise brésilienne Vale, avec participation majoritaire du gouvernement indonésien, et minoritaire du japonais Sumitomo : https://thediplomat.com/2024/03/why-the-indonesian-state-took-majority-ownership-of-pt-vale-indonesia/ (5 mars 2024) Le gouvernement indonésien est récemment devenu l'actionnaire majoritaire de PT Vale Indonesia, une société minière qui opère depuis des décennies sur l'île de Sulawesi, riche en nickel. Le gouvernement, par l'intermédiaire du holding public MIND ID, détenait déjà 20 % de PT Vale Indonesia et, en février, il a conclu un accord pour acquérir une participation supplémentaire de 14 % pour environ 275 millions de dollars. Avec cette opération, MIND ID porte sa participation totale dans l'entreprise d'extraction de nickel à 34 %. La société minière brésilienne Vale et la société japonaise Sumitomo Metal Mining détiennent respectivement 33,9 % et 11,5 % du capital. de l'entreprise nationalisée Antam : https://en.wikipedia.org/wiki/Antam La société produit principalement de l'or et du nickel, et est le plus grand producteur de nickel en Indonésie. Et du français Eramet, partenaire minoritaire du chinois Tsingshan : https://www.eramet.com/fr/groupe-eramet/nos-implantations/eramet-en-indonesie/ Eramet est présent en Indonésie depuis plus de 17 ans par le biais de sa participation dans le projet de PT Weda Bay Nickel, sur l’île d’Halmahera, pour produire du nickel et des ferroalliages de nickel. La mine de Weda Bay Nickel (WBN) est opérée depuis 2019 par la société PT WBN dans laquelle Eramet est présent à hauteur de 38,7% au côté de Tsingshan actionnaire majoritaire (51,3%) et le gouvernement Indonésien (10%). Eramet apporte son expertise dans les opérations minières tandis que Tsingshan exploite l’usine, ainsi que les infrastructures nécessaires à la production. 3 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 21 mai Share Posté(e) le 21 mai https://www.smh.com.au/world/raaf-plane-lands-in-new-caledonia-to-bring-home-300-stranded-aussies-20240521-p5jfj9.html Un avion de la Royal Australian Air Force a atterri en Nouvelle-Calédonie pour ramener chez eux 300 Australiens bloqués sur l'île du Pacifique Sud. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 mai Share Posté(e) le 23 mai https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/2015/09/28/1975-melanesia-2000-le-destin-commun-en-marche-290429.html Retour sur le festival "Mélanésia 2000" de 1975, présidé par Jean-Marie Tjibaou. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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