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République tchèque


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Des élections législatives ont lieu en République tchèque les 20 et 21 octobre prochains. Le pays s'apprête à donner une majorité au parti anti-immigration et eurosceptique ANO du milliardaire Andrej Babis, mais sans majorité absolue en sièges.

Un Andrej Babis qui est épinglé par la justice pour son "nid de cigognes", une ferme ultramoderne où il aurait bénéficié de subventions européennes indues en principe réservées aux petites exploitations : https://www.ouest-france.fr/europe/republique-tcheque/republique-tcheque-babis-favori-des-legislatives-inculpe-5301677 (9 octobre 2017), ce qui pourrait compliquer la formation d'une majorité au parlement et d'un gouvernement.

À 3.8%, le chômage est au plus bas et la croissance est à un rythme annuel de 4.7%, mais l'inflation est de 2.5% : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/10/09/97002-20171009FILWWW00088-rep-tcheque-le-chomage-baisse-l-inflation-s-accelere.php (9 octobre 2017)

L'article suivant titre "comment l'Occident a colonisé l'Europe de l'Est", s'inspirant d'une phrase de Thomas Picketty qui dit plus exactement que les pays d'Europe centrale sont "possédés par des étrangers" (foreign-owned) : https://www.bloomberg.com/view/articles/2017-09-12/how-western-capital-colonized-eastern-europe (12 septembre 2017)

Une bonne partie de la richesse et des revenus du pays s'accumule entre les mains d'actionnaires étrangers qui n'appartiennent pas au "un pour cent" le plus haut local, si bien que le pays a l'air plus égalitariste qu'il ne l'est en réalité. Mais cela a de plus larges implications.

Ces pays sont sous la menace d'un fort chômage en cas de retrait du capital étranger.

En Pologne et en République tchèque, un tiers de la main d'oeuvre est employée par des entreprises étrangères. Et celles-ci tendent à être les plus grandes et les plus importantes économiquement : en Pologne elles produisent les deux tiers des exportations. En République tchèque elles sont responsables de 42% de la valeur ajoutée. Perdre de serait-ce que quelques-unes de ces entreprises pourrait constituer un revers douloureux de la tendance économique, une chose que Babis, homme d'affaire et ancien ministre des finances, comprend très bien.

Et cela génère un sentiment germanophobe :

http://www.ecfr.eu/article/commentary_eastern_resentment_of_germany_spells_trouble_for_berlin_and_brus (5 octobre 2017)

Une histoire qui semble ne jamais cesser d'être racontée est que les ouvriers des chaînes d'assemblage des usines Volkswagen en République tchèque ne gagnent qu'un tiers du salaire des ouvriers de Volkswagen en Allemagne, quand bien même les chaînes tournent à la même vitesse que celles de Wolfsburg. Ainsi, quoique la productivité physique de ces ouvriers tchèques soit supposément la même qu'en Allemagne, les salaires sont significativement moindres. La valeur ajoutée extraite peut ensuite être redistribuée vers les ouvriers et les actionnaires de Volkswagen allemands, avec le soutien tacite du gouvernement allemand.

wage_convergence.jpg

Salaires tchèques en pourcentage des salaires allemands. La stagnation pourrait expliquer une bonne partie du sentiment eurosceptique.

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  • 2 weeks later...

http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/10/21/le-mouvement-populiste-de-babis-remporte-les-legislatives-tcheques_5204285_3214.html (21 octobre 2017)

Les Tchèques ont par ailleurs durement sanctionné le Parti social-démocrate CSSD du premier ministre sortant Bohuslav Sobotka ; cette formation subit une chute brutale et n’arrive que sixième, avec 7,3 % des voix.

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  • 1 month later...

Interview d'Andrej Babis, premier ministre :

https://www.letemps.ch/monde/2017/12/06/andrej-babis-leurope-deux-vitesses-ca-me-rigoler (6 décembre 2017)

Que pensez-vous des réformes du pouvoir judiciaire menées en Pologne et en Hongrie?

Je ne veux aucune réforme de ce type. En fait, je veux la même chose que M. Macron. Nous avons trop de députés et de sénateurs, je l’ai écrit dans mon livre. Mais c’est une vision à 2035, ce n’est pas mon programme.

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  • 1 month later...

http://www.radio.cz/fr/rubrique/derniere/milos-zeman-a-ete-reelu-president-de-la-republique (27 janvier 2018)

Miloš Zeman a été réélu président de la République tchèque. Le chef de l’Etat a battu Jiří Drahoš en recueillant un peu plus de 51 % des suffrages lors du second tour.

Il est arrivé en tête dans dix des quatorze régions du pays. Premier président de l’histoire de la République tchèque élu au suffrage universel direct en 2013, Miloš Zeman restera donc le locataire du Château de Prague jusqu’en 2023.

http://www.lemonde.fr/international/article/2018/01/27/presidentielle-tcheque-le-sortant-prorusse-milos-zeman-reelu_5248128_3210.html (27 janvier 2018)

Le président doit sa victoire aux villes moyennes et aux campagnes, où les personnes touchant les revenus les plus bas l’ont plébiscité. M. Drahos, lui, a fait le plein des voix dans la capitale et chez les plus diplômés.

"Par ailleurs, le manque d’expérience politique de M. Drahos lui a sans doute fait perdre des points pendant les deux débats télévisés, au cours desquels il n’a pas été très bon"

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  • 6 months later...
Il y a 23 heures, Skw a dit :

Je commence avec cette contribution fort intéressante d'un juriste : https://books.openedition.org/putc/814?lang=fr

Dans certaines régions, notamment de l’Europe de l’Est, le discours politique véhiculé par certains courants, à savoir la droite radicale, se fonde sur une conception ethnique du territoire. Ce mouvement implanté, entre autres, en République tchèque exige l’inscription du pays dans les frontières de l’ancienne Tchécoslovaquie, au sein desquelles n’aurait droit de cité qu’une population homogène.

Ce passage m'a l'air confus. Il est vrai que dans les sondages une majorité de Tchèques (qu'on ne peut pas réduire à un courant marginal d'extrême droite) regrette la partition de la Tchécoslovaquie, mais cela reflète la volonté de créer un État multiethnique, fait de Tchèques et de Slovaques, et non pas un désir de population homogène.

http://praguemonitor.com/2017/12/05/poll-slovaks-czechs-divided-czechoslovakias-split (5 décembre 2017)

42 % des Tchèques et 40 % des Slovaques sont d'accord avec la division tchécoslovaque au 1er janvier 1993.

Environ deux tiers des Tchèques et des Slovaques sont d'avis que la scission sans référendum était une erreur.

https://news.expats.cz/czech-culture/split-of-czechoslovakia/ (21 mai 2012)

Le président nouvellement élu Václav Havel était fermement opposé à toute rupture. En fait, la majorité de la population de l'époque était également contre une telle idée. Dans un sondage national de 1992, seuls 37 % des Tchèques et 36 % des Slovaques étaient favorables à la division et à la dissolution.

Modifié par Wallaby
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  • 9 months later...

https://www.radio.cz/fr/rubrique/economie/etre-dans-lunion-europeenne-un-avantage-economique-avant-tout-pour-une-majorite-de-tcheques (23 mai 2019)

A la veille des élections européennes et alors que la République tchèque est souvent montrée comme un des pays les plus eurosceptiques, 56% de la population se dit satisfaite de l’appartenance du pays à l’Union européenne. L’adoption de la monnaie unique n’est cependant soutenue que par 18% des personnes interrogées.

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  • 1 month later...
  • 2 months later...

Tiens, le Parti Pirate a Prague risque de ne pas se faire des amis en Chine :bloblaugh:

https://www.euractiv.fr/section/l-europe-dans-le-monde/news/mayor-of-the-czech-capital-comes-under-international-spotlight/

Zdeněk Hřib, maire de Prague, persiste à tenir tête à la Chine

Zdeněk Hřib est le premier maire de Prague affilié au Parti pirate. En fonction depuis 10 mois seulement, il a déjà attiré l’attention de médias internationaux : il s’oppose à l’ingérence chinoise dans les affaires de son pays.

Zdeněk Hřib est devenu le symbole de la résistance contre l’ingérence chinoise pour de nombreux habitants de la République tchèque. Il va à l’encontre des positions du Premier ministre, Andrej Babiš, et du président, Miloš Zeman, qui sont tous les deux connus pour encourager les investissements chinois.

« Je me considère comme un politique libéral. Nous (le Parti pirate) ne nous situons ni à gauche ni à droite, nous sommes au milieu », a indiqué Zdeněk Hřib. Le parti est également présent dans d’autres États membres de l’UE comme l’Allemagne, la Suède ou le Luxembourg.

Mais qu’a donc fait le maire pour susciter l’intérêt de journaux comme The Guardian, the Washington Post et le Neue Zürcher Zeitung ?

Au début de sa mandature, il a refusé de renvoyer l’ambassadeur de Taiwan à Prague à la demande de l’ambassadeur chinois. Il a par la suite installé le drapeau du Tibet dans le bâtiment de l’hôtel de ville, et organisé une rencontre avec le Premier ministre tibétain en exil, Lobsang Sangay.

Toutefois, ce qui a vraiment rendu Zdeněk Hřib célèbre c’est sa lutte pour supprimer l’article 3 de l’accord conclu entre les villes jumelles que sont Prague et Pékin, alors que les conséquences auraient pu entraver la collaboration avec Pékin. L’article 3 stipule que la République tchèque reconnait le principe de la « Chine unique », selon lequel Taïwan, Hong-kong, le Tibet, Macao et le Xinjiang font partie d’une Chine réunifiée.

« Nous voulons maintenir des partenariats apolitiques avec les villes étrangères, qui s’appuient sur des échanges culturels bénéfiques à chacun. S’il est impossible d’abolir l’article 3, peut-être que l’annulation du contrat est l’un des scénarios envisageables », a-t-il déclaré.

Certains y voient la volonté de réinstaurer les valeurs défendues par le premier président de la République tchèque, Václav Havel, qui soutenait le Tibet et était devenu un symbole de la lutte contre le communisme.

« Je ne me considère pas comme l’héritier de Václav Havel. Mon parti progresse vers une politique centrale et libérale. Personnellement, Prague est ma seule priorité », a-t-il affirmé, avançant que son intention n’était pas de lutter contre la Chine, mais les seuls intérêts qu’il défend sont ceux de « La capitale magique de l’Europe »....

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  • 6 months later...

https://www.radio.cz/fr/rubrique/infos/fermeture-des-magasins-et-restaurants-le-gouvernement-durcit-encore-les-mesures (14 mars 2020)

Comme déjà les jours précédents, le gouvernement tchèque a de nouveau renforcé les mesures de confinement visant à limiter la propagation de l’épidémie de coronavirus. A compter de ce samedi matin, tous les commerces, à l’exception des magasins d’alimentation, pharmacies, drogueries, stations-service et quelques autres comme les kiosques, doivent rester fermés. La mesure, qui concerne aussi par exemple les coiffeurs, restera appliquée au moins jusqu’au mardi 24 mars. De même, la présence du public dans les restaurants et autres établissements des services d’alimentation a été interdite. Si les enseignes de restauration rapide et fast-food peuvent rester ouverts, le service des plats devra se faire par une fenêtre.

« Nous voulions empêcher que les gens se rendent dans les centres commerciaux », a expliqué le Premier ministre, Andrej Babiš, lors d’une conférence de presse ce samedi matin. La veille, il avait déjà appelé les Tchèques à faire preuve de raison et à ne pas faire de courses de stockage.

https://www.radio.cz/fr/rubrique/faits/les-lourdes-repercussions-du-coronavirus-sur-le-tourisme-pragois (13 mars 2020)

Les mesures restrictives annoncées jeudi et vendredi par le gouvernement tchèque ne vont pas améliorer la situation [du secteur touristique], avec notamment l’interdiction d’entrée sur le territoire tchèque des touristes venant des pays considérés comme étant des zones à risque, dont la France et la Belgique.

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https://www.radio.cz/fr/rubrique/derniere/la-republique-tcheque-en-quarantaine-infos-mises-a-jour-egalement-sur-notre-compte-twitter-radiopraguefr (16 mars 2020)

Le gouvernement a annoncé le 15 mars un ensemble de nouvelles mesures pour enrayer la propagation de l’épidémie de coronavirus. La principale est l’interdiction de liberté de circulation des personnes sur l’ensemble du territoire tchèque à compter de ce dimanche soir minuit.

Cette interdiction ne concerne pas les déplacements au travail, les déplacements familiaux indispensables, pour les besoins vitaux de base et pour des raisons de santé.

Après l’Italie, l’Espagne et l’Autriche, la République tchèque est ainsi devenue le quatrième pays européen à décider de limiter la liberté de circulation des personnes. Le Premier ministre Andrej Babiš a expliqué que cette mesure avait été prise entre autres raisons parce que beaucoup de gens ne respectent pas les différentes restrictions décidées jusqu’à présent, alors que l’état d’alerte a été décrété en fin de semaine.

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  • 4 weeks later...

https://www.radio.cz/fr/rubrique/infos/coronavirus-assouplissement-de-certaines-mesures-mais-letat-durgence-prolonge-jusquau-3004 (7 avril 2020)

Le gouvernement tchèque a assoupli à partir de ce mardi les mesures restrictives prises pour endiguer l'épidémie. Dans la pratique du sport, il est notamment désormais possible de faire du jogging et du vélo sans masque à condition de respecter la distance de sécurité de deux mètres. Skateboard, tennis ou encore badminton sont également autorisés à cette condition.

Les déchetteries ont également pu rouvrir. Feu vert à partir de jeudi pour les magasins d'outillage, quincailleries et autres marchands et réparateurs de cycles.

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  • 5 months later...

https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/la-fin-du-debat (19 septembre 2020)

Encore ébranlé par cet événement triplement tragique qu'était l'invasion de Prague, je suis venu en France et j'ai essayé d'expliquer à mes amis français le massacre de la culture qui eut lieu après l'invasion. Imaginez, on a liquidé toutes les revues littéraires et culturelles, toutes sans exception. Cela ne s'est jamais passé dans l'histoire tchèque, même pas sous l'occupation nazie pendant la guerre. Or, mes amis me regardaient avec une indulgence embarrassée dont je compris le sens plus tard. En effet, quand on liquida toutes les revues en Tchécoslovaquie, la nation tout entière le savait et elle ressentit avec angoisse la portée immense de cet événement. Si, en France ou en Angleterre, toutes les revues disparaissaient, personne ne s'en apercevait, même pas leur éditeur. A Paris, même dans le milieu tout à fait cultivé, on discute pendant les dîners des émissions de télévision et non pas des revues, car la culture a déjà cédé la place. Sa disparition que nous vécûmes à Prague comme une catastrophe, un choc, une tragédie, on la vit à Paris comme quelque chose de banal et d'insignifiant, d'à peine visible, comme un non-événement. Milan Kundera, novembre 1983. 

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https://francais.radio.cz/critique-pour-sa-gestion-de-la-deuxieme-vague-le-ministre-du-covid-jette-leponge-8692763 (21 septembre 2020)

Démission du ministre de la santé

Aux manettes du ministère de la Santé depuis décembre 2017, le très jeune Adam Vojtěch – 31 ans seulement lors de sa nomination – fait également partie de ceux qui sont restés le plus longtemps à ce poste (2 ans et 9 mois). La pandémie mondiale de coronavirus a mis sur le devant de la scène celui qui, dans une autre vie, s’était d’abord fait essentiellement remarquer comme demi-finaliste de l’émission télé-crochet SuperStar, puis, en tant que ministre cette fois, par l’introduction des ordonnances électroniques, en dépit de la forte opposition d’une partie du monde médical.

Détenteur d’un portefeuille qui, du jour au lendemain, est devenu l’un des plus importants du gouvernement tchèque, Adam Vojtěch a dû composer avec les aléas d’une crise sanitaire sans précédent. Mais aussi, lui qui n’est ni médecin ni épidémiologiste, avec la nécessité de se fier à d’autres autorités plus compétentes et les interventions contradictoires du Premier ministre Andrej Babiš, dont il aura été un loyal serviteur jusqu’au bout de sa mission, dans un agenda déjà bien chargé.

A cet égard, l’épisode de rétropédalage de la mi-août a été édifiant : tandis que le ministre de la Santé avait annoncé le retour du port obligatoire d’un masque de protection dans tous les lieux publics clos à partir du 1er septembre, il avait dû, quelques jours plus tard, faire machine arrière suite aux critiques du chef du gouvernement qui estimait que les nouvelles mesures étaient « incompréhensibles ». La hausse exponentielle des cas de Covid-19 en Tchéquie depuis la fin des vacances a pourtant bel et bien poussé les autorités tchèques à revenir ces derniers jours sur les mesures originellement prévues au mois d’août.

https://francais.radio.cz/port-du-masque-en-republique-tcheque-un-pas-en-avant-deux-pas-en-arriere-8690202 (25 août 2020)

Démission de l'épidémiologiste en chef

Trois jours à peine plus tard, après avoir été invité à discuter entre quatre yeux avec le Premier ministre, un Andrej Babiš autoritaire qui avait qualifiée « d’incompréhensibles » les diverses mesures présentées par son ministre, le même Adam Vojtěch annonçait, cette fois la queue entre les jambes, que, finalement, après mûre réflexion, les choses se passeraient différemment. Comment? Le masque ne sera obligatoire ni dans les écoles, ni dans les commerces, ni dans les bars et restaurants, pas plus que pour certains types de services rendus dans des lieux clos comme dans les salons de coiffure ou chez les esthéticiennes.

Forcément, cette volte-face en a étonné beaucoup, reposant la question de l’intérêt d’imposer le port du masque dans certains lieux clos plutôt que d’autres. Conséquence de quoi aussi, ce lundi, Rastislav Maďar, s’estimant victime de ce qu’il a qualifié de « coup sous la ceinture », a jeté l’éponge et a démissionné de ses fonctions d’épidémiologiste en chef auprès du ministère de la Santé, où depuis avril dernier il était le coordinateur du groupe de travail chargé de décider des mesures anti-Covid-19.

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  • 1 year later...

https://www.eurozine.com/false-dawn-over-prague/ (11 novembre 2021)

Fausse aube sur Prague

Les récentes élections législatives en République tchèque, au cours desquelles le bloc électoral de centre-droit SPOLU a renversé le parti populiste ANO, dirigé par le magnat milliardaire Andrej Babiš, ont suscité l'enthousiasme de la presse locale et internationale. Le New York Times, par exemple, a écrit que "la vague populiste en Europe centrale et orientale est peut-être en train de reculer". Et selon le politologue Jan Rovný, le populisme a été puni. Pourtant, l'histoire des élections tchèques est plus complexe que ce que le simple axe populisme-démocratie, déployé par SPOLU ainsi que par la coalition progressiste PirSTAN, pourrait suggérer.

Résumer l'élection d'octobre comme un renversement du magnat populiste Babiš par l'opposition démocratique SPOLU/PirSTAN passerait néanmoins à côté de la question fondamentale : pourquoi le discours de Babiš a-t-il eu autant de succès ? Après tout, l'ANO n'a peut-être pas remporté les élections, mais il sera toujours le plus grand parti au Parlement. Au total, l'ANO n'a perdu qu'environ six mille voix par rapport à 2017. C'est loin d'être une "punition".

Mais le récit qui présente le résultat des élections comme une défaite du populisme est également faux dans un autre sens. Il néglige le fait que l'ODS - qui forme le noyau du SPOLU et dont le nouveau Premier ministre sera issu - a longtemps été complice de la création de l'environnement social et culturel dans lequel Babiš pouvait réussir. Les sommités de l'ODS - en particulier Vaclav Klaus, deux fois président de la République tchèque - sont nées intellectuellement de l'engouement des élites d'Europe de l'Est pour l'alliage du libéralisme économique, du conservatisme culturel et de l'antisocialisme forcené de Reagan et Thatcher. Pendant des décennies, elles ont martelé au public l'idée que l'UE, avec ses réglementations et ses politiques progressistes, n'était que l'URSS d'aujourd'hui. Selon eux, les élites riches et gâtées de Bruxelles ont recherché l'hégémonie économique et culturelle, en imposant leur politique prétendument de gauche aux États membres.

Petr Fiala, l'actuel président du parti et futur Premier ministre, a également épousé le récit décliniste. Dans ses publications universitaires, il a écrit sur la menace du néo-marxisme qui se cache dans les institutions européennes. Ces dernières années, les principaux objets de la cathexis haineuse des néo-conservateurs ont été, sans surprise, le genre et le changement climatique. C'est là que se trouvent les origines d'un discours dans lequel il était parfaitement plausible pour Babiš non seulement d'affirmer que les Pirates voulaient interdire la crème glacée tchèque, mais aussi de "détruire notre économie avec le fanatisme vert".

La cour que Babiš fait à Orbán est une tentative pernicieuse de capitaliser sur les sentiments anti-réfugiés du public tchèque. Mais là encore, Babiš n'était pas le premier. Alors que la crise des réfugiés prenait son envol en 2015, Fiala s'est rendu en Hongrie et a posé pour des photos à la barrière frontalière d'Orbán, louant le rôle du pays pour assurer la sécurité de l'UE. Deux députés européens de l'ODS, Jan Zahradil et Alexandr Vondra, soutiennent ouvertement Orbán ; tous deux sont membres du groupe des conservateurs et réformistes européens au Parlement européen (que Zahradil a présidé). Le groupe comprend également des représentants du parti polonais Droit et Justice et du parti espagnol d'extrême droite VOX. Dans un moment bizarre mais révélateur en 2016, František Stárek, un dissident des années 1970 et un candidat de l'ODS aux élections communales, a ouvertement appelé l'Europe à créer une "installation semblable à Guantánamo" pour les réfugiés. Présenter l'ODS comme un antidote aux sympathies prétendument autoritaires de Babiš est donc illusoire.

Ce que l'on semble parfois oublier, c'est que l'ANO était à l'origine un mouvement anti-corruption. Son principal adversaire était l'ODS, qui, il n'y a pas si longtemps encore, incarnait la corruption politique en République tchèque, ayant été au centre de scandales tout au long des trois décennies de son existence. N'ayant fait aucun effort de réforme jusqu'à présent, l'ODS n'a pas l'intention de commencer maintenant, comme il l'a signalé en nommant Pavel Blažek, un personnage louche connu sous le surnom de "Don Pablo", au poste de ministre de la justice.

En d'autres termes, les élections d'octobre ont été remportées par un bloc électoral uni autour d'un parti qui, tout en vantant son anti-populisme, avait beaucoup fait pour former une sphère publique réceptive à l'appel populiste. En effet, l'ODS était lui-même populiste depuis longtemps. Cependant, ce populisme est rarement reconnu comme tel, en raison des associations de classe du terme. Souvent, le populisme est utilisé pour discréditer les politiques qui s'adressent aux classes ouvrières ou aux soi-disant perdants du capitalisme. Traditionnellement axé sur la classe moyenne économiquement libérale, l'ODS a proposé quelque chose de similaire, mais à l'envers - un populisme pour les gagnants.

Ce qui a fait que la dimension populiste des vainqueurs des élections est passée inaperçue, c'est une sacralisation classique de la politique. Alors que les deux camps ne manquaient pas d'experts et se targuaient de programmes détaillés, leur principal argument de vente était la lutte contre l'autocrate Babiš. Cette suggestion d'un affrontement manichéen entre le Bien et le Mal, la liberté et l'autoritarisme, était parfaitement incarnée par les doubles panneaux d'affichage du SPOLU : une version, montrant les visages de Babiš, Filip (communistes) et Okamura (SPD) était intitulée "Menace" ; l'autre, avec les visages des dirigeants du SPOLU (Fiala, Pekarová Adamová, Jurečka), "Espoir".

La mission régicide de détrôner le seigneur maléfique a surtout permis à l'ODS de se rabattre sur ce qu'il connaît le mieux : le récit anti-autoritaire et anticommuniste d'une lutte pour la liberté qui, de diverses manières, a été au premier plan de sa rhétorique pendant des décennies.

Poussés hors du gouvernement par des partis ayant explicitement l'intention de le poursuivre en justice pour crimes économiques, Babiš et ses hauts responsables ont beaucoup à craindre.

Bien qu'il ne faille pas exagérer les similitudes entre les politiques tchèque et slovaque, les développements en Slovaquie après les élections de 2020 pourraient se répéter ici. Après une campagne axée sur la corruption, les élections slovaques sont également devenues un plébiscite sur l'avenir du pays. Comme prévu, le parti Common People d'Igor Matovič a renversé le SMER-SD de Robert Fico après plus d'une décennie au pouvoir. Le nouveau gouvernement est le plus conservateur que le pays ait connu depuis longtemps - un résultat auquel on peut s'attendre en République tchèque également. Tout espoir que les Pirates puissent agir comme un contrepoids progressiste a été anéanti après que le parti n'ait obtenu que quatre sièges au Parlement.

Il y a des raisons de croire que la politique au jour le jour pourrait s'améliorer, et qu'il y aura moins de fraternisation internationale avec des puissances comme la Russie ou la Chine. Mais dans l'ensemble, nous pouvons nous attendre à une poursuite de la trajectoire de droite à long terme en République tchèque.

 

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  • 7 months later...

https://francais.radio.cz/une-vaste-affaire-de-corruption-ebranle-un-des-partis-de-la-coalition-8753745 (20 juin 2022)

Une affaire de corruption autour de la société des transports pragois impliquant, entre autres, un adjoint au maire de Prague, membre d’un des partis de la coalition au pouvoir, ébranle le gouvernement à moins de deux semaines du début de la présidence tchèque de l’UE. Alors que la police a inculpé la semaine dernière onze personnes, le ministre de l’Education Petr Gazdík (STAN) a fait savoir dimanche qu’il démissionnait de son poste.

Dans le dossier de près de 90 pages consulté par la presse tchèque, résultat de deux ans d’enquête, de filatures et d’écoutes téléphoniques, les enquêteurs décrivent en détail le fonctionnement de ce groupe informel, composé de dirigeants de la société de transports, de politiciens, d’hommes d’affaires et de lobbyistes.

La police estime que ce groupe avait mis en place un système lui permettant de placer des proches à des postes clés au sein de la société de transports afin que ces derniers puissent exercer une influence sur les différents appels d’offres et ainsi obtenir des pots-de-vin des entreprises gagnantes.

Selon les enquêteurs, à la tête de cette association informelle se trouvait Michal Redl, un homme d’affaires et lobbyiste de Zlín, qui au début des années 2000 a également été lié avec Radovan Krejčíř, importante figure du crime organisé ayant fui la justice tchèque et aujourd’hui  emprisonné en Afrique du Sud.

https://francais.radio.cz/kaliningrad-une-ville-dans-la-tourmente-fondee-par-un-roi-tcheque-8754499 (28 juin 2022)

Il faut savoir que le roi tchèque Ottokar II n’a pas envahi la région de l’actuelle Kaliningrad pour son propre compte mais il était ce qu’on appelle un 'hôte' des chevaliers teutoniques – L'Ordre teutonique est une corporation chevaleresque et monacale qui fonctionne un peu sur le même modèle que les Templiers. Les Chevaliers teutoniques se sont établis dans le Nord-est de l’Europe, en Prusse et en Livonie, et ces moines-soldats sont chargés de conquérir ces régions païennes et de convertir les populations à la foi catholique. C’est une conquête religieuse mais avant tout militaire.

Le roi tchèque Ottokar II est à ce moment-là dans une position très particulière. Il est un monarque extrêmement puissant, l’un des premiers personnages de la chrétienté à ce moment-là, qui n’ambitionne rien de moins que de devenir empereur.

Un empereur a besoin de prestige, besoin de se poser comme le garant de la foi catholique. Alors pour lui c’est l’occasion de mettre son prestige international en avant, en participant à une croisade, à une entreprise de conquête au nom de la chrétienté. Elle est présentée comme un acte généreux et spontané mais il y a très vraisemblablement tout un calcul politique derrière. 

L’un de ses lointains successeurs, Jean de Bohême, ressortissant de la très puissante famille des Luxembourg, se rendra au XIVe siècle sur les traces de son prédécesseur Ottokar II. Jean de Bohême a une telle influence que des chevaliers de France et d’Angleterre vont de plus en plus se tourner eux aussi vers la Baltique pour leurs croisades, étant donné que la croisade en Terre sainte est rendue impossible à partir de la fin du XIIIe siècle.

Des chroniqueurs, notamment des chroniqueurs tchèques, racontent qu’on tuait tout le monde, y compris femmes, enfants et vieillards.

Une fois l’expédition menée, quand les païens acceptent d’entrer en négociation, on arrête les hostilités et on peut passer des accords. En général, le but est d’arriver au baptême d’un prince. Un chef balte accepte de se rendre dans une ville – à Königsberg après sa fondation – et on le baptise avec sa famille.

 

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  • 5 months later...

https://www.euronews.com/2022/12/24/why-europes-least-religious-country-is-among-the-best-at-christmas

Dans le pays le plus irréligieux d'Europe, les traditions de Noël restent bien vivantes.

Un tiers seulement des Tchèques croient en Dieu, le taux le plus bas d'Europe, mais leurs Noëls restent imprégnés de traditions religieuses.

Les enfants écrivent encore des listes de souhaits à l'Enfant Jésus (ou "Ježíšek") qui livre les cadeaux de Noël chaque année, plutôt qu'à un Père Noël occidentalisé [originaire de New York NDLR].

Les chants traditionnels et les chansons qui sont encore chantés sont chargés de religion. Le 5 décembre, on trouve dans la plupart des villes des personnes déguisées en Saint-Nicolas (Mikuláš), qui, accompagné d'un ange et d'un diable costumés, distribue une friandise ou une punition aux enfants en fonction de leur comportement cette année-là.

La salade de carpes et de pommes de terre, un repas de Noël traditionnel datant du XIXe siècle, reste le plat principal des familles le 24 décembre, alors que certains ménages jouent encore à des jeux superstitieux pour définir leur chance pour l'année suivante.

Alors que seulement un dixième des Tchèques déclarent aller régulièrement à l'église pendant l'année, environ deux cinquièmes assisteront à une célébration religieuse pendant la période de Noël, selon le sondage. Et la fréquentation de l'église est une tradition de Noël importante pour un tiers des familles qui ne croient pas en Dieu.

En 2008, un groupe d'étudiants a créé la campagne "Sauvez l'enfant Jésus" ("Zachraňte Ježíška") pour préserver ce qu'ils prétendaient être l'introduction de traditions non tchèques, bien qu'elle n'ait attiré qu'environ 10 000 signataires pour une pétition.

Au cours des quatre décennies de régime communiste, des tentatives ont été faites pour remplacer l'Enfant Jésus par Grand-père Gel (Děda Mráz), le porteur de cadeaux traditionnel russe.

"Les enfants des travailleurs ne naissent plus dans les granges. Même l'Enfant Jésus a grandi et a vieilli, il s'est laissé pousser la barbe et devient Grand-père Gel", a déclaré le Premier ministre communiste de Tchécoslovaquie, Antonín Zápotocký, dans une allocution radiophonique aux enfants en 1952.

 

https://francais.radio.cz/le-noel-tcheque-dans-les-rouages-de-la-grande-histoire-8736386 (25 décembre 2021)

Et Ježíšek - Petit Jésus qui devait être oublié, remporte une fois de plus la victoire sur son nouveau rival. Il réussit à évincer des foyers tchèques Santa Claus, ce lointain parent du Grand-père Gel qui ne vient cette fois-ci de l'Est mais de l'Ouest. Ježíšek est un petit gamin un peu polisson, un personnage divin, féérique et mystérieux que les enfants ne voient jamais et qui dépose pourtant des tas de cadeaux sous l'arbre de Noël.  C'est lui qui règne désormais souverainement sur les Noëls tchèques et qui incite tous les gens de bonne volonté à vivre en paix, à être aimables les uns avec les autres et à aider les gens dans le besoin.

Modifié par Wallaby
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  • 3 weeks later...

https://www.rfi.fr/fr/europe/20230114-présidentielle-tchèque-andrej-babis-et-petr-pavel-s-affronteront-au-second-tour

Le général à la retraite Petr Pavel est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle tchèque, ce samedi 14 janvier, devançant de quelques milliers de voix le milliardaire Andrej Babis, qui veut faire valoir son expérience en politique après plusieurs années à la tête du gouvernement.

Petr Pavel, ancien président du Comité militaire de l’Otan, remporte 35,4% des suffrages, juste devant Andrej Babis (35%), ex-Premier ministre taxé de populiste, après le décompte de 99,9% des voix.

Le général à la retraite a fait valoir ses états de service dans l’armée pendant la campagne, notamment sa participation au sauvetage d’une cinquantaine de soldats français en ex-Yougoslavie. De son côté, Andrej Babis a refusé, sauf exception, de participer aux débats télévisés et a voulu montrer son expérience sur la scène internationale, en mettant notamment en avant sa rencontre à Paris avec le président français Emmanuel Macron. Il critique le manque d’efficacité du gouvernement dans la lutte contre l’inflation et autres conséquences économiques de l’invasion russe en Ukraine.

Tous deux soixantenaires, les candidats ont aussi en commun leur appartenance à l’élite du régime communiste avant sa chute en 1989.

« Le futur président ne devrait pas être un espion communiste formé par le KGB. Seule la Russie a un tel président et c’est M. Poutine », a martelé Andrej Babis, qui a pourtant lui-même fort à faire pour justifier son passé d’apparatchik et son dossier d’agent dans les archives de la police communiste (StB).

Comme lors de précédents scrutins, l’électorat tchèque est divisé entre des régions économiquement défavorisées – où Andrej Babis engrange de très bons scores – et Prague et des grandes villes du pays, qui ont placé Petr Pavel largement en tête.

Les compétences du chef de l’État sont surtout protocolaires en République tchèque, mais certaines prérogatives comme la nomination des membres de la Cour constitutionnelle ou de la banque centrale peuvent donner au président un certain pouvoir face au gouvernement.

L’actuelle coalition gouvernementale, qui soutient le général Pavel, est sous le feu des critiques du député Babis, qui dénonce sa gestion des conséquences économiques de la guerre en Ukraine.

https://unherd.com/thepost/peace-has-become-a-dirty-word-in-central-europe/

Sous-entendant que le général à la retraite Pavel est un belliciste, les panneaux d'affichage de Babiš promettent de ne pas "entraîner la République tchèque dans la guerre. Je suis un diplomate. Pas un soldat". L'annonce a suscité une vive controverse - Pavel n'a pas exprimé le souhait que la République tchèque entre en guerre avec la Russie, et le président n'a de toute façon pas le pouvoir de déclarer la guerre.

Mais Babiš est un militant rusé et il sait qu'en dehors de la Prague cosmopolite, de nombreux Tchèques sont mécontents de la position belliciste actuelle du pays sur la guerre et de son orientation inébranlablement pro-occidentale. Un récent sondage a révélé que seul un tiers du pays souhaite un président ouvertement pro-occidental, et certains considèrent que la position sans équivoque de Pavel à l'égard de la Russie est symptomatique des prétendus échecs de la diplomatie occidentale en Ukraine.

Dans l'une des déclarations les plus controversées de la campagne présidentielle tchèque jusqu'à présent, Pavel a critiqué les appels à la paix en déclarant que "la paix permanente est une illusion". Il aime également qualifier d'"extrémistes" les personnes opposées à l'adhésion à l'OTAN et à l'UE. Lors d'un débat télévisé, il a déclaré qu'en tant que président, il envisagerait de refuser de nommer des membres de partis eurosceptiques et anti-OTAN à des postes ministériels, même s'ils faisaient partie d'une coalition gouvernementale à la suite d'élections générales.

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https://www.courrierinternational.com/article/rencontre-emmanuel-macron-accuse-de-s-immiscer-dans-l-election-presidentielle-tcheque (11 janvier 2023)

Aux yeux de l’hebdomadaire libéral Respekt, aucun doute : “En rencontrant Babis, le président français s’immisce dans les élections tchèques. Macron aurait pu éviter cela et attendre que les électeurs eux-mêmes disent qui ils veulent voir au Château de Prague.”

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il y a 10 minutes, Wallaby a dit :

https://www.rfi.fr/fr/europe/20230128-république-tchèque-petr-pavel-remporte-l-élection-présidentielle

Petr Pavel a largement remporté le second tour de la présidentielle tchèque, ce samedi 28 janvier. Il obtient 58,32% des voix, contre 41,67% pour son adversaire Andrej Babiš, qui l'a félicité.

Wiki

 

"Général de l'armée à la retraite, il est chef d'état-major général de l'armée tchèque entre 2012 et 2015, puis président du comité militaire de l'OTAN de 2015 à 2018.

Ancien chef d'état-major de l'armée tchèque, Petr Pavel met en avant son expérience dans le domaine, un thème qui résonne auprès des électeurs dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le candidat met notamment en valeur dans ses spots de campagne les témoignages de soldats français de l'OTAN sauvés par son unité lorsqu'il était parachutiste pendant l'Évacuation de la base de Karin (en), au cours des Guerres de Yougoslavie. Devenu plus tard président du comité militaire de l'OTAN, il s'appuie sur ce passé pour se présenter comme « l'homme de la situation » en temps de conflit.

Le passé militaire du candidat se révèle pourtant également un point faible. Petr Pavel se voit en effet reprocher ses activités dans l'armée du temps de la République socialiste tchécoslovaque, avant le retour de la démocratie en 1989. Alors âgé d'une vingtaine d'années, il avait donné des cours de renseignement militaire au profit de l’État de l'époque, placé sous l'égide du Parti communiste tchécoslovaque".

Quels avantages niveau européen ? 

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https://francais.radio.cz/petr-pavel-president-de-la-caserne-au-chateau-de-prague-8773396

Fin janvier 1993, Petr Pavel commande l’opération de sauvetage qui permet aux volontaires tchèques de sauver 53 de leurs frères d’armes français d’une unité de la Forpronu prise entre deux feux dans les combats entre Serbes et Croates.

« La détermination et la force de caractère dont vous avez fait preuve à cette occasion, en prenant notamment soin de rapatrier les corps de deux des soldats français décédés pendant l’offensive, vous ont valu en 1995 la Croix de la valeur militaire française avec étoile de bronze et l’éternelle reconnaissance de l’armée française », a déclaré l’ambassadeur de France en poste à Prague en 2012, au moment de remettre la Légion d’Honneur à Petr Pavel.

Encarté (comme ses deux parents) en 1985, le parachutiste Petr Pavel n’était pas seulement membre du Parti communiste tchécoslovaque KSČ mais aussi responsable du groupe dont il faisait partie et sa carrière dans l’armée dépendait évidemment de son degré d’implication – élevé, à en croire une de ses lettres de motivation datée de 1987.

Le premier déplacement officiel à l’étranger du président Pavel sera bien sûr effectué juste après son inauguration en mars en direction de Bratislava, comme le veut la tradition depuis la séparation entre Tchéquie et Slovaquie. Après ce sera Varsovie, a-t-il indiqué après le faux-pas diplomatique d’Andrej Babiš pendant un de leurs débats télévisés.

Paris ? Un jour, sûrement. En attendant, la réception d’Andrej Babiš par Emmanuel Macron juste avant le premier tour a eu du mal à passer. « Si le président français peut recevoir qui il veut et quand il veut, il n'est pas d’usage dans les démocraties décentes d’accepter des candidats à la présidence quelques jours avant les élections », a déclaré Petr Pavel au magazine Respekt avant le deuxième tour.

Modifié par Wallaby
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il y a 50 minutes, Wallaby a dit :

Tchéquie et Slovaquie. Après ce sera Varsovie

Normal  "Groupe de VISIGRAD"  sans évoquer la Hongrie... 

 

il y a 51 minutes, Wallaby a dit :

Paris ? Un jour, sûrement. En attendant, la réception d’Andrej Babiš par Emmanuel Macron juste avant le premier tour a eu du mal à passer.

Erreur de jeunesse de Manu ? Encore une ? 

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Le 26/01/2023 à 21:58, Wallaby a dit :

https://www.courrierinternational.com/article/rencontre-emmanuel-macron-accuse-de-s-immiscer-dans-l-election-presidentielle-tcheque (11 janvier 2023)

Aux yeux de l’hebdomadaire libéral Respekt, aucun doute : “En rencontrant Babis, le président français s’immisce dans les élections tchèques. Macron aurait pu éviter cela et attendre que les électeurs eux-mêmes disent qui ils veulent voir au Château de Prague.”

Pas de déclarations, pas d'images, pas de conférence de presse (rien trouvé sur le site de l'Elysée et Courrier International utilise une photo de 2018...) ; annonce faite par le Babis lui-même et pas par côté fr...
En quoi le Président français s'immisce-t-il dans les élections tchèques ?

@Bechar06 : encore une polémique de m...e.

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Il y a 10 heures, Boule75 a dit :

Pas de déclarations, pas d'images, pas de conférence de presse (rien trouvé sur le site de l'Elysée et Courrier International utilise une photo de 2018...) ; annonce faite par le Babis lui-même et pas par côté fr...

Les gestionnaires du site elysée.fr auraient-ils supprimé les preuves compromettantes ?

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/01/11/macron-prete-main-forte-a-andrej-babis-trois-jours-avant-la-presidentielle-tcheque_6157408_3210.html

Pour Andrej Babis, une visite à l’Elysée à point nommé avant la présidentielle tchèque

Emmanuel Macron a reçu mardi le candidat populiste avant un scrutin disputé.

La visite a suscité quelques vagues à Prague, à trois jours du premier tour de l’élection présidentielle tchèque, qui aura lieu les 13 et 14 janvier. L’ancien premier ministre aujourd’hui en lice pour la présidence, Andrej Babis, s’est entretenu, mardi 10 janvier, avec Emmanuel Macron, à Paris. L’Elysée a beau avoir précisé que l’entrevue n’était pas un soutien électoral au chef du principal parti d’opposition tchèque, celui-ci s’est empressé d’en faire état, photo à l’appui sur son compte Twitter. La rencontre « a porté sur l’agenda européen, M. Babis étant un interlocuteur important dans le cadre de la famille politique Renew », a justifié l’entourage du président de la République français, en référence au groupe libéral qui réunit leurs partis respectifs au sein du Parlement européen.

A 68 ans, Andrej Babis, qui fut premier ministre de 2017 à 2021, est l’un des favoris du scrutin présidentiel, dont l’éventuel second tour aura lieu à la fin du mois si aucun prétendant n’obtient de majorité absolue dès cette semaine. Il est notamment opposé à l’ancien président du comité militaire de l’OTAN et ex-chef de l’état-major de l’armée tchèque, le général à la retraite Petr Pavel, et à l’économiste Danuse Nerudova.

Quoi qu’en disent les autorités françaises, le rendez-vous tombe à point nommé pour le fondateur du parti ANO, une formation au positionnement à la fois centriste et populiste reléguée dans l’opposition depuis sa courte défaite aux élections législatives d’octobre 2021. Ces derniers mois, Emmanuel Macron, que M. Babis considère à la fois comme un « ami » et comme « le politicien le plus important d’Europe », s’était de fait plutôt affiché avec l’actuel chef du gouvernement, Petr Fiala, à la tête d’une coalition de trois formations de droite. La France et la République tchèque se sont même étroitement concertées pour assurer successivement la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne (UE), en 2022.

On peut remarquer la différence de traitement par rapport à l'élection ukrainienne de 2019 :

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/04/11/macron-recoit-a-l-elysee-les-deux-candidats-a-la-presidentielle-ukrainienne_5448826_3210.html

Emmanuel Macron recevra, vendredi 12 avril, les deux candidats arrivés en tête au premier tour de l’élection présidentielle ukrainienne, le 31 mars. Dans une démarche assez inhabituelle, le président français accueillera, à 15 heures, le jeune et inexpérimenté comédien Volodymyr Zelensky, arrivé en tête (30,24 %), puis son concurrent, le président sortant Petro Porochenko (15,95 %).

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