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USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques


Messages recommandés

il y a 3 minutes, Rob1 a dit :

Si Trump pensait vraiment que Zelensky est un dictateur, il aurait fait la carpette devant lui au lieu de l'engueuler.

disons que nous pensons rationnel et sensé.

 

L'autre fada nous sort une connerie (au minimum) par jour (et nous sommes des puceaux à nous en étonner quotidiennement ; ce mec n'a pas de limite)

Est ce à mettre sur son état de santé ?

en tout cas, il laissera une trace de son passage au Capitole ; brunatre, marronnasse la trace (du style de celle qu'on trouve au fond de certains slips)

Modifié par christophe 38
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Tribune très synthétique qui met en perspective le piège budgétaire qui se referme aux USA et qui pour moi est la grand driver dont on ne veut pas parler de la politique américaine en général et de Trump en particulier. Retenez le mot "shutdown". Il va souvent revenir dans les mois qui viennent.

https://www.latribune.fr/opinions/editos/ils-sont-fadas-ces-maga-1019469.html

Ils sont fadas ces MAGA !

Premier bilan d'un mois de folie trumpiste. Une histoire qui pourrait bien se terminer comme celle de l'arroseur arrosé...

 

Un peu plus d'un mois déjà depuis l'entrée en fonction de « Don », comme l'appelle désormais The Economist, à la Maison Blanche et on peut le dire, le monde a changé. Comme rarement aussi vite dans l'histoire. Le monde de Trump avance ses pions sans complexes, dans toutes les directions, et donne le tournis quand ce n'est pas la nausée. De Gaza promise à un destin de « riviera du Proche-Orient » mais vidée de ses 2 millions de Palestiniens à Zelensky accusé d'avoir déclenché la guerre avec Poutine et d'être le dictateur de l'Ukraine (qualificatif que Trump a vite oublié quand le président ukrainien s'est résigné à venir négocier à Washington les conditions d'un deal "terres rares contre garanties de sécurité"...), le dealmaker de Mar-a-Lago n'en a pas raté une. Sans parler de sa volonté d'annexer le Groenland et le Canada, voire le Mexique et le Canal de Panama. Il n'y a qu'avec la Chine que le président américain y va, pour l'instant, avec des pincettes avec seulement 10% de droits de douanes contre 25% promis pour le Canada, le Mexique ou l'Europe bientôt. Comme quoi il vaut mieux faire partie de ses puissants ennemis  que de ses plus faibles amis...

l'Europe groggy

Sur l'économie non plus, Trump n'y va pas de main morte, même si ses menaces de guerre commerciale restent imprécises : simple application de sa recette magique, appliquée tout au long de sa carrière, consistant à commencer une négociation sur un rapport de force et l'affirmation d'une volonté de domination ? Possible, mais beaucoup de dirigeants occidentaux prennent au sérieux la révolution nationaliste-réactionnaire d'un Trump dont la stratégie MAGA (Make America Great Again) est beaucoup mieux préparée qu'au cours de son premier mandat.

Le Danemark craint déjà des manipulations de l'opinion via les réseaux sociaux américains lors des prochaines élections au Groenland. L'alliance apparente entre Trump et Poutine pour se partager les dépouilles de l'Ukraine, le lithium et autres « minerals » essentiels pour l'un, l'accès à la mer Noire pour l'autre, deux objectifs stratégiques des empires américain et russe, laisse l'Europe groggy et sans alternative autre que s'unir. La très rapide visite du futur chancelier Merz à Emmanuel Macron ce mercredi à l'Elysée, trois jours après des élections législatives qui révèlent une scène politique allemande autant fragmentée qu'en France, en dit long sur la révision déchirante à laquelle se rallie notre voisin d'outre-Rhin. Pour la première fois de son histoire, l'Allemagne se résout à la nécessité d'une défense commune et accepte d'envisager de se placer sous la protection d'un bouclier nucléaire français et britannique. Il était temps, se dit-on, que l'Allemagne comprenne que sa stratégie mercantiliste est périmée, son industrie automobile étant prise au piège entre une énergie devenue trop chère depuis l'arrêt des livraisons de gaz russe et la fermeture de ses marchés à l'exportation avec l'élection de Donald Trump. Bonne nouvelle donc si l'Europe comprend enfin que son salut réside désormais dans sa propre autonomie stratégique et de nouvelles alliances, avec l'Inde (où s'est rendue Ursula Van der Leyen) et l'Afrique.

Vers des War Bonds ?

L'Europe aurait dû écouter Emmanuel Macron lorsqu'il a déclaré que l'OTAN était en état de « mort cérébrale ». C'était en 2019, juste à la fin du premier mandat de Trump et avant la parenthèse du Covid. On peut regretter qu'elle n'ait pas fait en cinq ans ce qu'elle va maintenant devoir réaliser dans l'urgence : amplifier ses dépenses militaires au prix sans doute de révisions déchirantes dans la générosité de son modèle social. Ira-t-elle jusqu'à émettre des War bonds ? Le président français a évoqué un appel à l'épargne pour financer par emprunt un effort de Défense devenu prioritaire.

Le pire n'étant  pas certain, regardons aussi le verre à moitié plein. Dans le monde de Trump, tout se négocie. Et le président américain, qui n'est certainement pas stupide, pourrait bien prendre  conscience des conséquences économiques désastreuses de sa politique commerciale. Le moral des affaires et des ménages américains commence à se retourner, avec la crainte d'une perte de débouchés en cas de rétorsions commerciales et d'un regain d'inflation. L'action Walmart, la principale chaîne de supermarché, a violemment chuté dans la perspective d'une chute de la consommation en 2025.

Trump a aussi un rendez-vous assez difficile à venir avec la réalité budgétaire américaine, pire encore que celle de la France. Le 14 mars, ce sera la fin du prolongement des autorisations de dépenses. Sauf extension, il y aura un shutdown du gouvernement fédéral, déjà traumatisé par les actions erratiques d'Elon Musk, patron du Department of Government Efficiency (DOGE). On sait que Trump a été à l'origine du plus long shutdown de l'histoire des Etats-Unis, en 2018. Mais, même s'il peut mettre celui-ci sur le dos de son prédécesseur, Joe Biden, qui a laissé filer le déficit à 7% du PIB, le nouvel homme fort de la Maison Blanche risque d'y laisser des plumes. Surtout que de nombreux américains commencent à se retrouver au chômage du fait des actions brutales de Musk, à l'image de cette jeune militante trumpiste, Ryleigh Cooper, un agent de l'administration des Forêts dans le Michigan, victime des premières coupes du DOGE et qui se fait insulter sur le réseau X sur le thème « il fallait réfléchir avant de voter, idiote » ! Un peu l'histoire de l'arroseur arrosé, qui pourrait bien atteindre Trump lui-même en raison des contradictions inhérentes à sa politique économique.

Car ce n'est que le début : Elon Musk a demandé à tous les fonctionnaires fédéraux de justifier de leur emploi du temps de la semaine passée, une méthode éprouvée lors de la reprise de Twitter, et table sur 5% à 10% de démissions dans la fonction publique. Même si cela arrive, et que les personnes concernées retrouvent rapidement un emploi dans le secteur privé, les Etats-Unis ne seront pas au bout de leurs peines puisque le couperet du plafond de la dette tombera cet été, avec le risque réel d'une dégradation de la notation des Etats-Unis, ce qui ferait désordre. Elon Musk a promis à Donald Trump de financer ses baisses d'impôts par 2000 milliards de dollars d'économies avec le DOGE. En réalité, il n'a pas d'autre choix car en décembre prochain tomberont à échéance les précédentes baisses d'impôts votées sous Trump I. Si aucune solution n'est trouvée pour financer leur prolongation, les Américains subiront un choc fiscal correspondant à 1,5 point de PIB, notent les analystes de la banque Oddo. Pas sûr que cela plaise aux contribuables américains, même les plus fadas des MAGA. Bref, la belle histoire du nouvel eldorado américain que raconte Donald Trump est loin d'être écrite et le risque d'un backlash en politique intérieure est réel, avec les élections de mi-mandat de 2026 en ligne de mire. Il ne manquerait plus que le « Don » fasse défaut sur la dette des Etats-Unis pour achever de rendre le monde MAGA complètement fou.

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Il y a 3 heures, herciv a dit :

Tribune très synthétique qui met en perspective le piège budgétaire qui se referme aux USA et qui pour moi est la grand driver dont on ne veut pas parler de la politique américaine en général et de Trump en particulier. Retenez le mot "shutdown". Il va souvent revenir dans les mois qui viennent.

https://www.latribune.fr/opinions/editos/ils-sont-fadas-ces-maga-1019469.html

Ils sont fadas ces MAGA !

Premier bilan d'un mois de folie trumpiste. Une histoire qui pourrait bien se terminer comme celle de l'arroseur arrosé...

 

Un peu plus d'un mois déjà depuis l'entrée en fonction de « Don », comme l'appelle désormais The Economist, à la Maison Blanche et on peut le dire, le monde a changé. Comme rarement aussi vite dans l'histoire. Le monde de Trump avance ses pions sans complexes, dans toutes les directions, et donne le tournis quand ce n'est pas la nausée. De Gaza promise à un destin de « riviera du Proche-Orient » mais vidée de ses 2 millions de Palestiniens à Zelensky accusé d'avoir déclenché la guerre avec Poutine et d'être le dictateur de l'Ukraine (qualificatif que Trump a vite oublié quand le président ukrainien s'est résigné à venir négocier à Washington les conditions d'un deal "terres rares contre garanties de sécurité"...), le dealmaker de Mar-a-Lago n'en a pas raté une. Sans parler de sa volonté d'annexer le Groenland et le Canada, voire le Mexique et le Canal de Panama. Il n'y a qu'avec la Chine que le président américain y va, pour l'instant, avec des pincettes avec seulement 10% de droits de douanes contre 25% promis pour le Canada, le Mexique ou l'Europe bientôt. Comme quoi il vaut mieux faire partie de ses puissants ennemis  que de ses plus faibles amis...

l'Europe groggy

Sur l'économie non plus, Trump n'y va pas de main morte, même si ses menaces de guerre commerciale restent imprécises : simple application de sa recette magique, appliquée tout au long de sa carrière, consistant à commencer une négociation sur un rapport de force et l'affirmation d'une volonté de domination ? Possible, mais beaucoup de dirigeants occidentaux prennent au sérieux la révolution nationaliste-réactionnaire d'un Trump dont la stratégie MAGA (Make America Great Again) est beaucoup mieux préparée qu'au cours de son premier mandat.

Le Danemark craint déjà des manipulations de l'opinion via les réseaux sociaux américains lors des prochaines élections au Groenland. L'alliance apparente entre Trump et Poutine pour se partager les dépouilles de l'Ukraine, le lithium et autres « minerals » essentiels pour l'un, l'accès à la mer Noire pour l'autre, deux objectifs stratégiques des empires américain et russe, laisse l'Europe groggy et sans alternative autre que s'unir. La très rapide visite du futur chancelier Merz à Emmanuel Macron ce mercredi à l'Elysée, trois jours après des élections législatives qui révèlent une scène politique allemande autant fragmentée qu'en France, en dit long sur la révision déchirante à laquelle se rallie notre voisin d'outre-Rhin. Pour la première fois de son histoire, l'Allemagne se résout à la nécessité d'une défense commune et accepte d'envisager de se placer sous la protection d'un bouclier nucléaire français et britannique. Il était temps, se dit-on, que l'Allemagne comprenne que sa stratégie mercantiliste est périmée, son industrie automobile étant prise au piège entre une énergie devenue trop chère depuis l'arrêt des livraisons de gaz russe et la fermeture de ses marchés à l'exportation avec l'élection de Donald Trump. Bonne nouvelle donc si l'Europe comprend enfin que son salut réside désormais dans sa propre autonomie stratégique et de nouvelles alliances, avec l'Inde (où s'est rendue Ursula Van der Leyen) et l'Afrique.

Vers des War Bonds ?

L'Europe aurait dû écouter Emmanuel Macron lorsqu'il a déclaré que l'OTAN était en état de « mort cérébrale ». C'était en 2019, juste à la fin du premier mandat de Trump et avant la parenthèse du Covid. On peut regretter qu'elle n'ait pas fait en cinq ans ce qu'elle va maintenant devoir réaliser dans l'urgence : amplifier ses dépenses militaires au prix sans doute de révisions déchirantes dans la générosité de son modèle social. Ira-t-elle jusqu'à émettre des War bonds ? Le président français a évoqué un appel à l'épargne pour financer par emprunt un effort de Défense devenu prioritaire.

Le pire n'étant  pas certain, regardons aussi le verre à moitié plein. Dans le monde de Trump, tout se négocie. Et le président américain, qui n'est certainement pas stupide, pourrait bien prendre  conscience des conséquences économiques désastreuses de sa politique commerciale. Le moral des affaires et des ménages américains commence à se retourner, avec la crainte d'une perte de débouchés en cas de rétorsions commerciales et d'un regain d'inflation. L'action Walmart, la principale chaîne de supermarché, a violemment chuté dans la perspective d'une chute de la consommation en 2025.

Trump a aussi un rendez-vous assez difficile à venir avec la réalité budgétaire américaine, pire encore que celle de la France. Le 14 mars, ce sera la fin du prolongement des autorisations de dépenses. Sauf extension, il y aura un shutdown du gouvernement fédéral, déjà traumatisé par les actions erratiques d'Elon Musk, patron du Department of Government Efficiency (DOGE). On sait que Trump a été à l'origine du plus long shutdown de l'histoire des Etats-Unis, en 2018. Mais, même s'il peut mettre celui-ci sur le dos de son prédécesseur, Joe Biden, qui a laissé filer le déficit à 7% du PIB, le nouvel homme fort de la Maison Blanche risque d'y laisser des plumes. Surtout que de nombreux américains commencent à se retrouver au chômage du fait des actions brutales de Musk, à l'image de cette jeune militante trumpiste, Ryleigh Cooper, un agent de l'administration des Forêts dans le Michigan, victime des premières coupes du DOGE et qui se fait insulter sur le réseau X sur le thème « il fallait réfléchir avant de voter, idiote » ! Un peu l'histoire de l'arroseur arrosé, qui pourrait bien atteindre Trump lui-même en raison des contradictions inhérentes à sa politique économique.

Car ce n'est que le début : Elon Musk a demandé à tous les fonctionnaires fédéraux de justifier de leur emploi du temps de la semaine passée, une méthode éprouvée lors de la reprise de Twitter, et table sur 5% à 10% de démissions dans la fonction publique. Même si cela arrive, et que les personnes concernées retrouvent rapidement un emploi dans le secteur privé, les Etats-Unis ne seront pas au bout de leurs peines puisque le couperet du plafond de la dette tombera cet été, avec le risque réel d'une dégradation de la notation des Etats-Unis, ce qui ferait désordre. Elon Musk a promis à Donald Trump de financer ses baisses d'impôts par 2000 milliards de dollars d'économies avec le DOGE. En réalité, il n'a pas d'autre choix car en décembre prochain tomberont à échéance les précédentes baisses d'impôts votées sous Trump I. Si aucune solution n'est trouvée pour financer leur prolongation, les Américains subiront un choc fiscal correspondant à 1,5 point de PIB, notent les analystes de la banque Oddo. Pas sûr que cela plaise aux contribuables américains, même les plus fadas des MAGA. Bref, la belle histoire du nouvel eldorado américain que raconte Donald Trump est loin d'être écrite et le risque d'un backlash en politique intérieure est réel, avec les élections de mi-mandat de 2026 en ligne de mire. Il ne manquerait plus que le « Don » fasse défaut sur la dette des Etats-Unis pour achever de rendre le monde MAGA complètement fou.

Ne criez pas victoire non plus en cas de "backlash" aux USA. Si demain on se retrouve avec une crise économique aux USA, tout les calculs de budgets et de croissances en Europe sautent aussi... Et toute cette guerre d'Ukraine, ne deviendra plus qu'un détail.

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