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Chili


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https://www.lepoint.fr/monde/climat-le-chili-renonce-a-organiser-la-cop25-sur-fond-de-crise-sociale-30-10-2019-2344375_24.php (30 octobre 2019)

La COP25 ne sera finalement pas organisée par le Chili. Mercredi, le président Sebastian Piñera a fait savoir que son pays renonçait à organiser la conférence mondiale sur le climat, qui devait avoir lieu en décembre, mais aussi le forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec).

https://www.humanite.fr/amerique-du-sud-le-basta-des-chiliens-etrangles-par-lorthodoxie-neoliberale-679214 (25 octobre 2019)

À l’image de ses homologues latino-­américains conservateurs confrontés à des soulèvements populaires, le président, Sebastian Piñera, a déclaré la guerre à ses concitoyens : couvre-feu, état d’exception, militarisation des rues. Le pays n’avait pas connu un tel arsenal martial depuis la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990), artisan du modèle néolibéral que rejettent les manifestants. Méprisé par la rue qui exige sa démission, vilipendé par l’opposition de gauche et les organisations sociales, le multimilliardaire, qui occupe le palais de la Moneda depuis mars 2018 après un premier mandat (2010-2014), a été contraint de changer de ton. Le 22 octobre, il a procédé à une série d’annonces : l’augmentation immédiate de 20 % du salaire minimum, la création d’un impôt complémentaire sur les revenus supérieurs à 9 886 euros et la stabilisation des tarifs électriques…

La réforme des retraites, qui était une promesse phare de Sebastian Piñera lors de sa campagne électorale en 2017, est actuellement bloquée au Parlement. Pour rappel : le grand artisan de ce système conspué n’est autre que José Piñera, ministre du Travail de Pinochet et frère du chef de l’État.

En 2016, le gouvernement de la présidente socialiste, Michelle Bachelet, s’est engagé à financer l’université aux étudiants les plus pauvres du pays. Deux ans plus tard, en avril, un mois après l’investiture de Piñera, les étudiants se sont de nouveau mobilisés contre la décision du Tribunal constitutionnel de retoquer une mesure qui aurait empêché les universités de faire du profit. Ce même Piñera qui avait osé déclarer en 2011 que l’éducation était un bien de consommation comme un autre. 70 % des étudiants sont de fait endettés, parfois à vie, tout comme leurs familles. Selon une étude de la Banque centrale chilienne datant de ce mois-ci, 74 % des revenus des foyers sont destinés à rembourser des dettes. C’est « No Future » pour nombre de jeunes contraints d’abandonner leurs études sans pouvoir se délester de leurs prêts faramineux. L’entrée de plain-pied dans la vie active rime pour beaucoup avec précarité.

Selon une étude de l’université Diego-Portales, le Chili occupe le neuvième rang des transports les plus chers par rapport au revenu moyen de ses habitants sur un total de 56 pays. L’autre service de base très rentable, l’électricité. L’exécutif de Piñera, qui gèle désormais les tarifs, a acté une augmentation de 10,5 % en octobre.

Ces deux dernières décennies, la consommation d’antidépresseurs a explosé de plus de 470 %, les sociologues faisant un trait d’union entre cette béquille médicamenteuse et les inégalités sociales.

https://www.rts.ch/info/monde/10825849-les-manifestants-chiliens-maintiennent-la-pression-sur-le-gouvernement.html (30 octobre 2019)

Le sous-secrétaire chilien à la Justice, Hernan Larrain, a reconnu mardi que certaines interventions des forces de sécurité "semblaient être des violations des droits de l'homme". Vingt personnes sont mortes depuis le début de la contestation, dont cinq par l'intervention des forces de sécurité. Plus d'un millier de personnes ont été blessées.

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https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-sud/chili-remaniement-levee-de-l-etat-d-urgence-le-president-pinera-lache-du-lest_2105050.html (26 octobre 2019)

"J'ai demandé à tous les ministres de remettre leur démission pour pouvoir former un nouveau gouvernement et pouvoir répondre à ces nouvelles demandes", a déclaré le chef de l'État

Sebastián Piñera a également annoncé une levée de l'état d'urgence dimanche si "les circonstances le permettent" afin de "contribuer à cette normalisation que tant de Chiliens désirent et méritent". L'état d'urgence avait été décrété le 18 octobre à la suite de violentes émeutes, point de départ d'une vague de contestation sociale sans précédent dans ce pays de 18 millions d'habitants, réputé en Amérique latine pour sa stabilité politique et économique. 

La mesure avait été très décriée par les manifestants. Elle avait permis le déploiement de milliers de militaires dans les rues de la capitale et de plusieurs régions du pays pour assurer l'ordre public, une première depuis la fin de la dictature d'Augusto Pinochet (1974-1990). Le Chili est un pays encore très marqué par une dictature qui a fait 3200 morts et disparus. 

Le couvre-feu en vigueur à Santiago depuis une semaine a également été suspendu, a annoncé ce samedi l'armée chilienne dans un communiqué.

https://www.liberation.fr/planete/2019/10/21/chili-pour-l-instant-l-etat-d-urgence-est-surtout-social_1758969 (21 octobre 2019)

« Pour l’instant, la principale violence est celle de l’Etat, ajoute Franck Gaudichaud. L’état d’urgence est surtout social ». Et d’insister : « Penser le Chili actuel revient à penser les héritages de la dictature. Piñera lui-même s’est enrichi pendant la dictature. Son frère était le principal ministre de l’Economie dans les années 80, c’est lui qui a privatisé le système de retraite et le code du travail, qui est un des plus néolibéraux au monde ». Plusieurs ministres du gouvernement étaient membres des Jeunesses militaires sous Pinochet, comme l’actuel ministre de l’Intérieur, Andrés Chadwick. Le modèle néolibéral, où la santé, les retraites, le transport et l’éducation sont privatisés a été bâti pendant la dictature.

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https://www.lefigaro.fr/flash-actu/chili-les-manifestations-s-etendent-aux-quartiers-aises-de-santiago-20191107 (7 novembre 2019)

Une pharmacie et deux agences bancaires ont été pillées, et du mobilier urbain a été endommagé. « Nous vivons un niveau de violence et de destruction jamais vu auparavant » dans le centre de la capitale, s’est indigné la maire de Providencia, Evelyn Matthei.

À Renca, un quartier populaire du nord de Santiago, une vingtaine de personnes ont attaqué un commissariat de la police. Cinq policiers y ont été blessés. Des routiers et des automobilistes ont également bloqué plusieurs routes.

En parallèle, les accusations de violation des droits de l’Homme par les forces de l’ordre se multiplient. Mardi, deux lycéennes ont été blessées par des tirs de plombs de chasse effectués par des policiers. L’un d’eux a été arrêté et doit être traduit en justice. Le parquet chilien a annoncé mercredi l’inculpation de 14 policiers pour des actes de torture commis contre deux personnes dont un mineur.

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  • 11 months later...

https://www.eurotopics.net/fr/250128/nouvelle-constitution-de-bon-augure-pour-le-chili

Au Chili, 78 pour cent des votants se sont prononcés dimanche en faveur d'une nouvelle Constitution qui remplacera celle adoptée en 1980 sous la dictature du général Pinochet.

Le référendum n'est que le début, souligne le Frankfurter Rundschau [Allemagne] :

«D'autres questions se posent. Qui pourra participer à la rédaction de la nouvelle Constitution ? Dans quelle mesure la société civile sera-t-elle représentée ? Quid des 1,5 million d'indigènes Mapuche ? Les Chilien·ne·s devront maintenir la pression. Les représentant·e·s du peuple sont discrédité·e·s. La droite parce qu'elle s'est complue dans le modèle hérité d'une dictature brutale ; la gauche parce qu'elle n'a pas su le supprimer au cours des 30 années de démocratie. C'est la population qui a pris le relais.»

La perspective d'une nouvelle Constitution, aussi louable soit-elle, n'en recèle pas moins des dangers considérables, prévient El Mundo [Espagne] dans son éditorial :

«Le processus plébiscité par les Chiliens pour renouveler la Constitution est très douteux. Près de huit électeurs sur dix ont voté pour la mise en place d'une assemblée constituante composée de citoyens spécialement dans ce but. Dans une situation aussi complexe - sur fond de pandémie, de grave crise économique et de violences de la gauche radicale - il est extrêmement risqué de quitter le sentier de la démocratie parlementaire pour emprunter la route sinueuse d'une assemblée de la société civile, marquée par l'influence excessive des lobbies. La gauche semble disposée à accaparer le processus, ce qui augure de funestes clivages.»

 

 

https://www.humanite.fr/referendum-au-chili-un-grand-oui-pour-enterrer-pinochet-695413 (27 octobre 2020)

Pour la remplacer, plutôt qu’une convention « mixte » faisant une large place aux parlementaires, donc aux partis dominants, les Chiliens ont approuvé, avec la même majorité écrasante (79 %), la création d’une réelle Assemblée constituante, composée exclusivement de citoyennes et de citoyens à parité qui devront être élus dans six mois, en parallèle d’élections déjà programmées dans les collectivités territoriales. « C’est absolument historique, analyse Franck Gaudichaud, politologue spécialiste du Chili, enseignant à l’université de Toulouse-Jean-Jaurès et président de France Amérique latine (FAL). Plus encore quand on remet les choses en perspective : il n’y avait jamais eu d’Assemblée constituante au Chili depuis deux siècles. »

https://www.theguardian.com/world/2020/oct/26/chile-vote-scrap-pinochet-constitution

Principalement rédigée par Jaime Guzmán, conseiller de Pinochet, la constitution de 1980 a consacré les philosophies néolibérales des Chicago Boys, un groupe de conservateurs chiliens encadrés par l'économiste américain Milton Friedman.

Elle préconisait une intervention minimale de l'État, permettant au secteur privé de contrôler les services publics.

Toutefois, les opposants au changement ont averti que la reformulation de deux ans pourrait provoquer une période d'incertitude, perturbant la vie publique et menaçant la stabilité économique du Chili.

Les groupes politiques et sociaux disposent d'un délai de deux mois pour désigner les candidats qui formeront l'assemblée constitutionnelle.

En avril, le public élira 155 membres, avec un nombre égal d'hommes et de femmes - ce qui est significatif, la première constitution au monde à atteindre la parité des sexes.

Ils rédigeront la charte en neuf mois, avec la possibilité d'une prolongation de trois mois.

Lorsque le projet sera prêt, les électeurs devront décider s'ils acceptent la nouvelle charte lors d'un référendum de sortie obligatoire en 2022. Le nouveau projet doit être approuvé à la majorité pour remplacer la charte de 1980.

https://www.theguardian.com/world/2020/oct/22/chileans-pinochet-constitution-referendum

En juin, le Chili avait le plus grand nombre de cas de coronavirus par habitant au monde, bien que le nombre de cas ait diminué depuis. Le ministre de la santé, Jaime Mañalich, a démissionné en raison de son incapacité à contenir la propagation et du manque de transparence sur les décès.

"Nous sommes en pleine pandémie, et l'État continue à dépenser plus d'argent dans cette guerre imaginaire contre les manifestants que dans les hôpitaux publics", a déclaré M. Bremmer.

Les groupes qui rejettent le changement constitutionnel affirment que les disparités sociales bien ancrées ne seront pas résolues par une réécriture, qualifiant une nouvelle constitution d'"illusion qui propose une solution magique".

Salvador Millaleo, avocat et universitaire - et membre du peuple indigène Mapuche - a déclaré à El País qu'il pourrait "mettre fin à l'exclusion politique" des 13% de la population indigène du Chili. M. Millaleo espère que le Chili suivra l'Équateur et la Bolivie et se déclarera un État "plurinational", reconnaissant officiellement les groupes indigènes dans la constitution.

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  • 6 months later...

Victoire surprise de la gauche aux élections de l'assemblé constituante au Chili (y avait aussi des municipales et des régionales mais bon).  C'est surtout une défaite majeure pour le pouvoir et si les parti de gauche s'en tire mieux les indépendants issu essentiellement des mouvements sociaux de 2019 sont les grands vainqueurs. Un bémol très forte abstention (plus de 60%) mais quelque truc jouissif dans le tas genre une chamane mapuche qui était persécuté par le pouvoir élu à l'assemblé constituante.

 

https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/chili-plebiscite-de-candidats-independants-pour-reecrire-la-constitution-heritee-de-pinochet-236e59d7912608bdb891b46e499cd9b1

Modifié par nemo
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  • 4 months later...

L'état d'exception est déclaré dans les régions de Biobio et l'Araucanie, elle va durée une quinzaine de jours ... sauf si le parlement vote pour un prolongement de plus d'un mois. Sebastian Pinera, actuel président du pays, explique que la raisons de cette décision est la recrudescence des violences dans ces régions à cause des narcotrafiquants, mais selon certains experts la militarisations s'explique aussi par les affrontements réguliers avec la communauté Mapuche .

  • Confus 1
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  • 1 month later...

En France, l'affaire est entendue : José Antonio Kast est "d'extrême droite" et "pro-Pinochet" (1), admirateur du président brésilien Jair Bolsonaro et de l'Américain Donald Trump (2).

En Allemagne, l'affaire est plus nuancée. "Populiste de droite", il est "de souche allemande", il a loué "l'héritage économique" de Pinochet, et il est souvent comparé - par ses ennemis, on devine - à Bolsonaro et à Trump, en raison de sa proposition de "creusement d'un fossé pour endiguer l'immigration clandestine" (3).

Gabriel Boric est "d'ultragauche" en Allemagne (4), en France il est "candidat de la coalition de gauche "Apruebo dignidad" qui comprend notamment les communistes, [et] a défendu de son côté "un projet transformateur, sérieux et responsable, qui garantit la meilleure qualité de vie pour vous tous" (2). 

(1) https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/22/election-presidentielle-au-chili-vers-un-second-tour-polarise-entre-l-extreme-droite-et-la-gauche_6103113_3210.html

(2) https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/chili-le-candidat-d-extreme-droite-arrive-en-tete-du-premier-tour-de-l-election-presidentielle-et-affrontera-la-gauche-au-second-tour_4854297.html

(3) https://www.spiegel.de/ausland/chile-deutschstaemmiger-rechtspopulist-jose-antonio-kast-liegt-bei-wahl-vorn-a-4ada355a-6e7f-44a6-bb80-35f90cbf166b

(4) https://www.zeit.de/politik/ausland/2021-11/chile-praesidentschaftswahl-aussenseiter-vorn

Boric avait fait campagne sur le développement de l'État social, la protection du climat et les droits des femmes. Dans son discours de la nuit, il a également abordé les questions de la criminalité et du trafic de drogue, ce qu'il n'avait que rarement fait avant les élections. Il a reconnu qu'il devait élargir sa base de soutien. "L'idée directrice est que l'espoir l'emporte sur la peur", a-t-il déclaré.

Le Chili se trouve désormais à la croisée des chemins. Le vote est un choix entre "la liberté et le communisme", a déclaré Kast dans une allusion à la large alliance de gauche de Boric, dont fait partie le Parti communiste.

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Il y a 1 heure, Wallaby a dit :

En France, l'affaire est entendue

Pas tout à fait quand même Kast est souvent en effet présenté comme populiste voir ultra-conservateur ... cf un reportage entendu hier sur France Culture

Bon malheureusement pour le Chili on se retrouve avec un duel des extrêmes ce n'est jamais très bon pour la sérénité du débat politique quel que soit le programme des uns et des autres d'ailleurs. La révolte sociale qui a secoué récemment le Chili a été comparée par de nombreux observateurs à un véritable mai 68

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  • 4 weeks later...

https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/20/election-presidentielle-au-chili-victoire-historique-du-candidat-de-gauche-gabriel-boric_6106756_3210.html

Victoire historique du candidat de gauche, Gabriel Boric

A la tête d’une vaste alliance allant du Parti communiste au centre gauche, l’ancien député et leader étudiant de 35 ans a remporté l’élection présidentielle avec 56 % des voix contre le candidat d’extrême droite, José Antonio Kast.

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Le 20/12/2021 à 13:31, Niafron a dit :

 

Dans un parfait souci de neutralité et vu l'objectivité qui me caractérise, je ne commenterai pas cette nouvelle.

Par contre, un peu de musique traditionnelle et guillerette, ça ne fait pas de mal non?

https://www.youtube.com/watch?v=i4KPHOct6Lc

Moi j'aurais plutôt mis ça :

 

 

:laugh:

 

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  • 4 months later...

Alors que l'on prépare une nouvelle constitution au Chili, le gouvernement de gauche se résigne au retour de l'armée face aux revendications territoriales des indiens Mapuches :

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/chili-la-convention-livre-une-premiere-version-de-la-nouvelle-constitution-20220517

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/le-chili-decrete-la-remilitarisation-de-la-region-mapuche-20220517

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  • 3 months later...

https://www.latribune.fr/economie/international/au-chili-une-compagnie-chinoise-va-exploiter-une-mine-de-lithium-901866.html (13 janvier 2022)

Au Chili, une compagnie chinoise va exploiter une mine de lithium

http://french.peopledaily.com.cn/Chine/n3/2022/0818/c31354-10136441.html (18 août 2022)

Conversation téléphonique entre les MAE chinois et chilien

Wang Yi a rappelé que la Chine et le Chili se sont tous deux engagés à défendre et pratiquer le multilatéralisme, ainsi qu'à préconiser la démocratisation des relations internationales. Il est d'abord nécessaire de préserver le système international centré sur l'ONU et l'ordre international fondé sur le droit international.

Pour sa part, Mme Urrejola a dit que le Chili était fier d'être le premier pays en Amérique du Sud à avoir établi des relations diplomatiques et signé un accord de libre-échange avec la Chine. Celle-ci est non seulement son plus grand partenaire commercial et son plus grand marché d'exportation, mais aussi un partenaire stratégique global avec un large espace pour la coopération. Le Chili adhère toujours fermement au principe d'une seule Chine, ce qui constitue une base politique importante pour les relations sino-chiliennes.

Les deux parties ont convenu de maintenir leurs échanges de haut niveau, de promouvoir une coopération de qualité dans le cadre de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR), d'établir un exemple en matière d'édification conjointe d'une Route de la soie verte, numérique et de la santé, d'exploiter de nouveaux potentiels de coopération dans des domaines tels que le commerce des services, l'économie numérique, la ville intelligente, la 5G et les énergies renouvelables.

Les deux pays vont continuer leur coopération anti-pandémique, produire ensemble des vaccins et participer à la recherche et au développement dans le domaine pharmaceutique. Mme Urrejola a dit grandement apprécier l'aide vaccinale offerte par la Chine et son soutien pour accélérer la production locale de vaccins sur son sol.

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15 hours ago, Wallaby said:

le Chili était fier d'être le premier pays en Amérique du Sud à avoir établi des relations diplomatiques et signé un accord de libre-échange avec la Chine.

:dry:

Ils sont forts les chinois du PCC pour faire accepter une "néo-colonisation" avec le sourire des nouveaux colonisés et leur fierté en prime.

15 hours ago, Wallaby said:

... d'exploiter de nouveaux potentiels de coopération dans des domaines tels que le commerce des services, l'économie numérique, la ville intelligente, la 5G et les énergies renouvelables.

Bingo du jargon de manager ET du communiquant professionnel sur les réseaux sociaux en même temps ? Qui avait tout sur sa grille ? :biggrin:

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  • 1 month later...
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  • 3 months later...

https://www.iris-france.org/175942-chili-le-nouveau-paysage-politique-apres-le-7-mai-2023/

Le 7 mai 2023, les Chiliens étaient appelés à voter pour désigner de nouveaux élus constituants.

Les résultats du 7 mai dernier ont été marqués par une défaite importante du gouvernement Boric, avec une gauche divisée et une extrême droite qui arrive en tête. Le Parti républicain (d’extrême droite) arrive en tête avec 3,5 millions de voix, soit 35% des voix exprimées et obtient 23 sièges sur 51. La coalition gouvernementale, Unidad para Chile, obtient quant à elle 16 sièges avec 28% des voix. La droite traditionnelle, Chile Seguro, obtient 21% des voix et 11 sièges. Viennent ensuite le centre gauche de l’ex-Concertación, sans le Parti socialiste, Todo por Chile, qui n’obtient aucun siège malgré près de 9% des voix et enfin le Partido de la Gente de l’ancien candidat à la présidentielle Franco Parisi qui obtient 5% des voix et aucun siège à la convention constituante.

22% des voix exprimées sont des votes blancs ou nuls, représentant ainsi près de 2,6 millions de voix sur les 12 millions de votants. Le vote étant obligatoire, ce nombre très conséquent de votes blancs et nuls peut être interprété comme la continuité d’une méfiance profonde de la société chilienne envers le système politique, qui s’est jusque-là déjà exprimée aussi bien par la candidature Parisi lors de l’élection présidentielle ou l’irruption d’un bloc d’indépendants (non affiliés à un parti politique) lors de la dernière Convention constitutionnelle.

Le référendum pour l’approbation du prochain texte constitutionnel est prévu le 17 décembre 2023.

Les prochaines élections municipales et régionales sont prévues pour 2024 et la présidentielle pour 2025.

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  • 3 months later...

https://www.nybooks.com/articles/2023/09/21/defending-allende-ariel-dorfman/

Contrairement à tant de pays d'Amérique latine, l'armée chilienne avait une longue tradition de respect des règles constitutionnelles, avec des transitions sans heurts entre les présidences, garanties par sa stricte non-intervention dans les affaires politiques. Jusqu'à présent, l'armée, du moins, avait continué à professer sa loyauté envers le gouvernement. Je me souviens de Flores me disant avec joie que le général Augusto Pinochet, le chef de l'armée, était dans sa poche, bien attaché : "Este Pinoccho ! Lo tengo en este bolsillo, bien amarrado". Allende y croyait aussi, mais il misait surtout sur la mobilisation de el pueblo (terme qui recouvre plusieurs significations en espagnol : le peuple, les masses, les pauvres, les laissés-pour-compte). Et le pueblo chilien avait de nombreuses raisons de soutenir l'expérience Allende.

Son cabinet - le premier à compter parmi ses ministres un paysan et un ouvrier industriel - avait entrepris une série de réformes, dont la plus impressionnante était la nationalisation des énormes mines de cuivre, jusqu'alors détenues par des sociétés américaines prédatrices. Il a également nationalisé l'exploitation de minéraux tels que le nitrate et le fer, ainsi que de nombreuses banques et de grandes usines, dont un certain nombre sont administrées par ceux qui y travaillent. Une ambitieuse réforme agraire a permis de céder les latifundios - grands domaines ruraux - aux paysans qui y travaillaient depuis des temps immémoriaux ; en 1973, près de 60 % des terres arables du Chili avaient été expropriées.

Bien que certaines de ces initiatives (et les maladresses du gouvernement relativement dysfonctionnel de l'Unidad Popular, l'alliance des partis de gauche qui avait soutenu Allende à la présidence) aient provoqué des perturbations économiques et financières, il y a eu une redistribution remarquable des revenus et des services en faveur des membres les plus défavorisés de la société. D'autres mesures ont révélé les priorités d'Allende : un demi-litre de lait par jour pour chaque enfant ; des bungalows construits au bord de l'océan pour que les travailleurs puissent passer des vacances avec leurs familles (la plupart n'avaient jamais vu le Pacifique auparavant) ; la reconnaissance des identités et des langues indigènes ; la publication de millions de livres bon marché vendus dans les kiosques à journaux ; et des avancées majeures en matière de santé, de logements publics abordables, d'éducation et de services de garde d'enfants. Tout cela s'est accompagné d'un épanouissement de la culture, en particulier dans les domaines de la musique, de la peinture murale et du cinéma documentaire. Mais ce qui est peut-être plus important que ces avantages matériels, c'est la dignité ressentie par tant de citoyens défavorisés, leur sentiment d'être désormais les personnages centraux de l'histoire de leur nation.

Une semaine plus tard, le 11 septembre 1973, une junte militaire, dirigée par notre supposé homme de main, Augusto Pinochet, et représentant toute la fureur de l'armée, de la marine, de l'aviation et des carabineros (police nationale), a prononcé son pronunciamiento, qui s'est avéré considérablement plus fort que les mots criés au vent par nos gorges éparpillées : Allende avait été destitué et la junte ne gouvernerait "qu'aussi longtemps que les circonstances l'exigeraient". Le président ayant refusé de démissionner, les militaires ont bombardé le palais depuis l'air et le sol. Après de nombreuses heures de combat au cours desquelles Allende, accompagné d'une poignée de gardes du corps, de fonctionnaires et d'amis proches, s'est engagé dans une résistance armée, La Moneda n'est plus que ruines fumantes et le président est mort.

Grâce à une série d'accidents heureux, j'ai survécu au coup d'État, mais la plupart de ceux qui avaient servi avec moi comme conseillers à La Moneda ont été exécutés presque immédiatement, tandis que les ministres les plus importants et les amis les plus proches d'Allende ont été envoyés dans un camp de concentration sur une île glaciale et balayée par les vents de Patagonie.

Le 4 septembre 1990, Allende reçut enfin les funérailles triomphales que ses ennemis lui avaient refusées.

Le jour de l'investiture de Boric, le nouveau président a rompu le protocole : au lieu d'entrer directement dans le palais présidentiel, il a traversé la place pour méditer une minute devant la statue d'Allende qui avait été érigée près du balcon d'où il avait fait ses adieux à son pueblo treize ans avant la naissance de Boric.

Le 7 mai dernier, les électeurs ont choisi les cinquante délégués qui tenteront à nouveau de rédiger une nouvelle constitution. Les partis de droite ont obtenu une majorité écrasante de trente-quatre sièges, dont vingt-trois appartiennent au Partido Republicano dirigé par Kast, qui avait été battu nettement par Boric et qui a déclaré à plusieurs reprises qu'il préférait conserver la constitution de Pinochet.

L'insistance d'Allende, tout au long de sa vie, sur le fait que pour que nos rêves portent leurs fruits, nous avons besoin de plus de démocratie et jamais moins - toujours, toujours plus de démocratie - est plus que jamais d'actualité. Il nous rappelle qu'il ne peut y avoir de solution aux dilemmes qui frappent la planète - la guerre, l'inégalité, les migrations massives, la double menace du changement climatique et de l'anéantissement nucléaire - sans la participation active de vastes majorités d'hommes et de femmes intrépides et enthousiastes qui défilent devant les balcons de l'avenir.

Ariel Dorfman

Modifié par Wallaby
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  • 3 weeks later...

https://www.nytimes.com/2023/09/11/world/americas/chile-coup-50-anniversary.html

Bien qu'il n'y ait aucune preuve de l'implication directe des États-Unis dans le coup d'État, l'administration Nixon s'est assurée de "créer un climat de coup d'État" dès que M. Allende a remporté l'élection présidentielle le 4 septembre 1970, selon des documents américains déclassifiés.

Onze jours plus tard, le président Richard M. Nixon a rencontré Richard Helms, le directeur de la C.I.A., et a ordonné à l'agence de mener des opérations secrètes pour empêcher l'investiture de M. Allende.

Les notes manuscrites de M. Helms sur cette réunion révèlent les instructions du président : "Une chance sur dix, peut-être, mais sauvez le Chili" ; "pas préoccupé par les risques encourus" ; "travail à plein temps - les meilleurs hommes que nous ayons" ; "10 millions disponibles, plus si nécessaire" ; "faites hurler l'économie".

Le plan prévoyait une campagne de propagande, la corruption de membres du Congrès et un coup d'État militaire.

Le conseiller à la sécurité nationale de M. Nixon, Henry Kissinger, craignait qu'un marxiste tel que M. Allende accédant au pouvoir par le biais d'élections démocratiques ne devienne un modèle pour les autres pays de la région, mais aussi pour l'Europe.

L'administration Nixon a déployé toute une série de politiques et d'opérations secrètes pour maximiser la pression sur le gouvernement chilien. Elle a notamment lancé une campagne de propagande antigouvernementale financée par la C.I.A., bloqué les prêts accordés au Chili par les institutions financières multilatérales, offert des fonds secrets pour fomenter des grèves et assuré l'armée chilienne du soutien total des États-Unis si elle décidait d'évincer M. Allende.

Le Congrès étant fermé, le pouvoir législatif et la Constitution, en place depuis 1925, ont été remplacés par un ensemble de décrets et de lois conçus et approuvés par la junte militaire - dont au moins 150 lois secrètes, autorisant pour la plupart l'allocation de millions de dollars à l'armée.

Aucune élection n'a été autorisée et toute la société chilienne a été militarisée : Des officiers ou des civils favorables à la junte devenaient des maires, des recteurs d'université, des membres du cabinet et des législateurs non élus.

En 1980, des élections frauduleuses ont permis d'approuver une constitution autoritaire qui a donné au général Pinochet huit années supplémentaires au pouvoir et a créé les conditions nécessaires au retour du Chili à la démocratie.

Les libertés civiles et politiques ont été suspendues, les partis politiques et les syndicats ont été interdits et un état de siège et un couvre-feu strict ont été imposés. Les médias d'opposition ont été interdits ou censurés, la dissidence a été sévèrement punie et les livres et autres publications considérés comme étant de gauche ou subversifs ont été détruits.

Les départements d'arts libéraux et de sciences sociales des universités ont été fermés et les professeurs et étudiants de gauche ont été expulsés, détenus ou tués.

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https://www.nytimes.com/2020/02/11/health/chile-soda-warning-label.html (11 février 2020)

La consommation de boissons sucrées a chuté de près de 25 % au cours des 18 mois qui ont suivi l'adoption par le Chili d'une série de réglementations comprenant des restrictions en matière de publicité pour les aliments malsains, des étiquettes de mise en garde sur la face avant des emballages et l'interdiction de la malbouffe dans les écoles.

Les trois quarts des adultes chiliens et plus de la moitié des enfants sont en surpoids ou obèses, et les autorités sanitaires ont prévenu que les coûts médicaux de l'obésité pourraient absorber 4 % des dépenses de santé du pays d'ici à 2030, contre 2,4 % en 2016.

Depuis, le Pérou, l'Uruguay et Israël ont adopté des étiquettes de type chilien sur le devant des emballages ; le Brésil et le Mexique devraient finaliser des étiquettes similaires dans les mois à venir, et une douzaine d'autres pays envisagent également de le faire.

La réglementation chilienne a été défendue par la présidente de l'époque, la socialiste Michelle Bachelet, et adoptée par le Congrès national malgré les vives objections des grandes multinationales de l'agroalimentaire.

La loi a une portée considérable. Elle comprend des modifications obligatoires des emballages, qui ont permis d'effacer des boîtes de céréales sucrées des dessins animés tels que Tony le Tigre, et des restrictions en matière de publicité télévisée, qui ont banni des ondes, entre 6 heures et 22 heures, les publicités pour la malbouffe.

Ces règles font suite à une mesure de 2014 qui a fait passer la taxe sur les boissons sucrées de 13 % à 18 %.

L'une des pièces maîtresses de ces règles est une série de panneaux stop noirs qui doivent figurer sur la face avant des aliments et boissons emballés à forte teneur en sel, en sucre, en matières grasses ou en calories. Les experts affirment que les logos " à forte teneur en " ont eu un impact indéniable sur la façon dont les Chiliens font leurs courses. Dans les groupes de discussion, les parents ont raconté avoir été réprimandés au supermarché par leurs enfants s'ils tendaient la main vers des produits portant le logo "à forte teneur en".

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