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Covid-19 - Impact économique mondial


Alexis

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il y a 5 minutes, g4lly a dit :

Le problème c'est que remettre au niveau une ligne abandonné depuis 20 ou 30 ans ... c'est ultra coûteux et personne ne veut prendre ce genre d'investissement - à 60 ans - en charge. Encore moins dans le cadre d'une privatisation du rail ...

Ca dépend beaucoup du prix des emprunts de long terme.

Le parc nucléaire a - au moins partiellement - été construit avec des emprunts à taux nuls dans un contexte d'inflation annuelle de l'ordre de 8%... Ca n'a lésé personne.

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8 minutes ago, Boule75 said:

Ca dépend beaucoup du prix des emprunts de long terme.

Le parc nucléaire a - au moins partiellement - été construit avec des emprunts à taux nuls dans un contexte d'inflation annuelle de l'ordre de 8%... Ca n'a lésé personne.

Oui oui mais le souci c'est qu'aujourd'hui personne ne réfléchi a 50 ou 60 ans ... sauf la Chine ... donc ce genre d'investissement est quasi hors du champ politique. En gros ca n'existe plus ...

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il y a 20 minutes, g4lly a dit :

Oui oui mais le souci c'est qu'aujourd'hui personne ne réfléchi a 50 ou 60 ans ... sauf la Chine ... donc ce genre d'investissement est quasi hors du champ politique. En gros ca n'existe plus ...

Le réchauffement climatique nous y incite. Les enjeux géopolitiques aussi. Des dogmes (budgétaires) censément établis depuis une génération sont en train de sauter.

Ca pourrait revenir.

Et ceci en dépit des cycles électoraux et du rythme médiatique court-termistes (voire pire) et de la peur des ruptures technologiques toujours possibles qui ruineraient certains efforts.

On commence vraiment à avoir certaines discussions au niveau européen qui ne sont plus "court-termistes" : c'est cette dynamique qu'il faut concrétiser.

Modifié par Boule75
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il y a 8 minutes, Boule75 a dit :

Le réchauffement climatique nous y incite. Les enjeux géopolitiques aussi. Des dogmes (budgétaires) censément établis depuis une génération sont en train de sauter.

Ca pourrait revenir.

Et ceci en dépit des cycles électoraux et du rythme médiatique court-termistes (voire pire) et de la peur des ruptures technologiques toujours possibles qui ruineraient certains efforts.

On commence vraiment à avoir certaines discussions au niveau européen qui ne sont plus "court-termistes" : c'est cette dynamique qu'il faut concrétiser.

Je suis d'accord, surtout qu'avec cette peur constante de prendre des risques (et tout investissement constitue par son essence même un risque), on ne fais plus rien, et oui je trouve intéressant que les discours et le ton des discussions changent en ce moment, même si pour l'instant ça ne reste que des discours, donc ça n'engage à rien, mais il faut du temps pour mettre en place du concret.

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30 minutes ago, Boule75 said:

Le réchauffement climatique nous y incite.

Le plus simple pour le réchauffement climatique c'est de moins consommer ... pas de construire tout un tas de truc en béton. D'autant que les petites lignes dont on parle ne seront pas électrifié - beaucoup trop cher - donc fonctionneront aux hydrocarbures.

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il y a 25 minutes, g4lly a dit :

Le plus simple pour le réchauffement climatique c'est de moins consommer ... pas de construire tout un tas de truc en béton. D'autant que les petites lignes dont on parle ne seront pas électrifié - beaucoup trop cher - donc fonctionneront aux hydrocarbures.

Aux hydrocarbures ou à l'hydrogène. Le mieux serait de les concevoir comme des routes automatisées exploitables pour le traffic passager comme pour celui du fret de proximité : pas d'aiguillages complexes, pas de catainers sauf peut être dans les gares pour les manoeuvres, gares qui seraient des noeuds de ravitaillement en électricité pour tt le monde (auto-car, auto-cam, Vp ou bus) et en produieraient localement l'essentiel par tous moyens adaptés localement.

Unification de la signalisation, double voie mini.

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Il y a 5 heures, Mistigun a dit :

Dommage, j'aurais essayé x)

Par contre je crois que quelqu'un avait mentionné plus haut comme chantier la redensification du réseau de chemin de fer français, et ça pourrait être une bonne idée, pour par exemple désenclaver certains territoires je pense.

Bonne chance, les emprises n'ont fait que diminuer depuis 20 ans, dans bien des cas les terrains ont été rendus à la construction. C'est vrai évidemment dans les villes. Lyon est un exemple avec plusieurs faisceaux purement et simplement disparus, notamment sur la presqu'île.

On fait comment?

 

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il y a une heure, Boule75 a dit :

Aux hydrocarbures ou à l'hydrogène.

La seule manière vraiment rentable de faire de l'hydrogène à l'heure actuelle ce serait par hydrolyse + thermolyse depuis des réacteurs nucléaires à neutrons rapides ayant l'avantage de produire énormément d'électricité décarbonnée et de la chaleur en quantité (filère superphénix/Astrid donc).

Thermolyse seule? Rendement trop faible, donc trop cher. Hydrolyse seule? Pareil.

Electrolyser de la vapeur d'eau extrêmement chaude et portée à un état supercritique, semble être la seule voie pour obtenir un rendement vraiment compétitif par rapport au bilan énergétique de n'importe quel hydrocarbure.

Autant dire que la filière de production d'hydrogène n'en prend pas le chemin. Et à la fin le bilan de puissance autant que carbone n'est pas favorable. L'hydrogène pour le moment c'est du pur "green washing" alors que ça pollue énormément.

Et pour rappel, la "biomasse" c'est avant tout du bois. On va donc couper les forêts pour faire du carburant. Génial.

il y a une heure, Boule75 a dit :

Le mieux serait de les concevoir comme des routes automatisées exploitables pour le traffic passager comme pour celui du fret de proximité : pas d'aiguillages complexes,

Ça se fait déjà partiellement et c'est pas une réussite quand il y a un incident sur les lignes. Autrefois les postes tenus par des humains pouvaient au moins vérifier l'état des trains, ça évitait les problèmes. L'automatisation n'a pas que du bon, et surtout a besoin de gros postes de contrôle, de beaucoup de maintenance. Ça ne marche que si le réseau est constitué de lignes fortement exploitées en plus de lignes plus petites.

Et de plus, quand le train ne s'est mis à ne faire que du conteneur, il a perdu toute sa plus-value par rapport à la route. Il ne survit aujourd'hui plus que par 2 phénomènes: la massification du transport (voir OuiGo qui a sauvé le TGV) et son coût faible grâce aux installations déjà payées dont la maintenance devient rentable.

il y a une heure, Boule75 a dit :

pas de catainers

"Caténaire". Et si tu imagines que produire d'énormes batteries pour chaque train ou loco serait moins cher et plus efficace qu'électriser le réseau, tu te plantes totalement. Rien que le bilan carbone serait hyper défavorable. Ce n'est pas la caténaire et les poteaux au bord des voies qui coûtent cher, ce sont les sous-stations.

il y a une heure, Boule75 a dit :

sauf peut être dans les gares pour les manoeuvres, gares qui seraient des noeuds de ravitaillement en électricité

Une fois encore, densité énergétique, pour un train de plusieurs milliers de tonnes, c'est mort. Et en fonction de la technologie ça peut même être super dangereux. Tu imagines 10 tonnes de batterie au lithium dans une loco si ça brûle, la toxicité des vapeurs, les risques d'explosion, etc? Avec d'autres technologies comme le sodium-ion, pourquoi pas, mais à quel coût et pour quel bilan de puissance? Pour le moment, c'est inférieur.

il y a une heure, Boule75 a dit :

pour tt le monde (auto-car, auto-cam, Vp ou bus) et en produieraient localement l'essentiel par tous moyens adaptés localement.

Une fois encore, il n'y a pas de moyens de production distribués qui conviennent, et le seul écosystème dans lequel ces solutions peuvent exister c'est si un énorme parc produisant beaucoup a un temps de réponse très court, comme chez nous. Donc full nucléaire. Va faire gober ça aux écolos partisants du tout électrique, bon courage.

La solution actuellement utilisée sur le réseau français est la meilleure en termes de rendement, de consommation, et de coût. C'est tout.

À la rigueur ton idée pourrait fonctionner sur de petites lignes pour de petits autorails, mais ceux-ci seront bien moins flexibles qu'un bus électrique par exemple, qui ne produira pas plus de CO2 et sera plus rentable. Donc?

il y a une heure, Boule75 a dit :

Unification de la signalisation, double voie mini.

Donc tu électrifies pour la signalisation, pose de câbles enterrés, poteaux, etc, mais pas de caténaire?

Antinomique.

Désolé mais le train électrique sous caténaire c'est la meilleure solution technique, et si ça n'était pas le cas ça ne serait pas celle employée sur tous les réseaux technologiquement avancés. Je ne compte évidemment pas celui de la Grande Bretagne dedans.

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il y a une heure, Patrick a dit :

Désolé mais le train électrique sous caténaire c'est la meilleure solution technique, et si ça n'était pas le cas ça ne serait pas celle employée sur tous les réseaux technologiquement avancés. Je ne compte évidemment pas celui de la Grande Bretagne dedans.

Outch, coup dur pour la Grande-Bretagne ! x)

Mais leur réseau est si pourri que ça ?

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Il y a 5 heures, g4lly a dit :

En gros il est infiniment moins coûteux de prime abord de faire de la route ... c'est encore ce qu'il y a de moins cher. C'est encore plus vrai quand l'état des routes se dégrade gravement ... et qu'on a pas de quoi les entretenir.

Le pire, c'est que la comparaison est rarement faite.

En pratique, il est moins coûteux d'utiliser gratuitement une route (plus ou moins bien adaptée) que d'utiliser le train (ou les bateaux) dont il faudrait aussi financer la construction ou l'entretien de la voie de communication.

Les transporteurs routiers bénéficient presque gratuitement des infrastructures qui doivent dans tous les cas exister pour les véhicules légers. Ces infrastructures s'usent plus vite et doivent être redimensionnées, mais ce n'est pas facturé directement au transporteur.

 

Maintenant si suite à la crise économique et écologique la France se décide pour une politique de grand travaux avec la construction (aux frais de l'état) d'infrastructures fluviales et ferroviaires, on pourra peut-être voir une réduction du nombre de camions sur nos routes. Cela pourrait même être encouragé par l'interdiction (progressive) d'utiliser des poids lourds pour des grands trajets (comme d'utiliser une nationale française pour un camion étranger qui ne fait que traverser la France)

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Il y a 3 heures, Patrick a dit :

Il a été privatisé.

Les mauvais exemples sont supposés servir de leçon.

Pourtant il me semblait qu'en Allemagne et en Italie ça ne se passait pas trop mal et même plutôt bien.

En temps qu'usager très occasionnel du réseau SNCF (max deux fois par semaine), je n'ai jamais eu à m'en plaindre x)

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Il y a 9 heures, g4lly a dit :

Autant faire du platooning avec des camions électrique ... en site propre alors ...

Sur des petites lignes de desserte locale : mixité fret et voyageurs, par trains assemblés à la volée si possible, oui, si nécessaire surtout.

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Il y a 3 heures, Mistigun a dit :

Pourtant il me semblait qu'en Allemagne et en Italie ça ne se passait pas trop mal et même plutôt bien.

En temps qu'usager très occasionnel du réseau SNCF (max deux fois par semaine), je n'ai jamais eu à m'en plaindre x)

Je connais mal l'exemple italien des chemins de fer mais en Allemagne le pays a pu bénéficier d'une approche intelligente de la Deutsche Bahn qui s'est focalisée sur ce qui rapportait (le fret) et a pu efficacement obtenir de grosses parts de marché. En outre, une part de la masse salariale de la DB est en fait supportée par les Länder.

 

 

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https://www.lefigaro.fr/sciences/confinement-masques-chloroquine-un-medecin-accuse-20200612

 

Confinement, masques, chloroquine... Un médecin accuse

EXCLUSIF - Le professeur Christian Perronne, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de Garches, ne retient pas ses coups dans un livre choc qu’il publie. Il a accordé un grand entretien au Figaro Magazine.

Par Charles Jaigu

Publié il y a 5 heures
 

Révélation

 

Christian Perronne, dans son bureau. Professeur des universités et chef de service à l’hôpital de Garches. Il est, notamment, cofondateur et président de la Fédération française d’infectiologie. ERIC GARAULT POUR LE FIGARO MAGAZINE

Alors que le parquet de Paris ouvre une enquête pour «homicide involontaire» sur la gestion de la crise du Covid-19, le Pr Christian Perronne, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de Garches et longtemps président de la Commission spécialisée Maladies Transmissibles du Haut Conseil de santé publique, ne retient pas ses coups dans un livre qu’il publie.

À lire aussi : Coronavirus: l’État critiqué pour sa gestion trop centralisée de la crise

Votre livre est sans pitié pour le Conseil scientifique, qui a piloté la crise du Covid-19, mais aussi pour le gouvernement. Tous les pays n’ont-ils pas été pris par surprise?

Il était impossible de prévoir l’ampleur de cette pandémie. Mais il fallait être prêt, et nous avions les moyens de l’être depuis longtemps. Or, nous ne l’étions pas: ni du point de vue de la logistique ni du point de vue de la doctrine sanitaire.

Vous-même, n’avez-vous pas été pris de court?

Tous les médecins spécialistes des maladies infectieuses savent que l’on est toujours surpris. Cela a été beaucoup dit, et à juste titre. J’ai dit, dès le mois de février, que cette épidémie ne serait pas une grande tueuse, mais qu’il y aurait beaucoup de victimes parmi les personnes à risque. Finalement, c’était à peu près ça. Il suffisait de regarder ce qu’il se passait en Chine!

Dans votre livre, vous dites avoir fait confiance à Jérôme Salomon quand il a été nommé directeur général de la santé. Pourtant, vous l’essorez. Avez-vous un compte à régler avec lui?

Non. Au départ de cette histoire, je n’ai rien contre lui, bien au contraire! Il a été médecin dans mon service et j’ai poussé sa nomination comme professeur. Je le connais bien: il est carré, méticuleux, il aime les procédures solides. Je lui faisais confiance. Nous avions de bons souvenirs, par exemple quand nous nous étions retrouvés dans le bureau de Didier Raoult, il y a quelques années, et que «Raoult-dieu» a condescendu à nous faire un cours magistral. Nous étions très flattés qu’il nous considère, nous, pauvres terriens…

Le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale avait rédigé un avis estimant inutiles ces réserves importantes de masques

Vous ironisez sur Didier Raoult, mais aujourd’hui vous êtes de son côté.

Ces trois mois de confinement nous ont rapprochés. Ses méthodes sont rigoureuses.

Qu’en est-il de Jérôme Salomon, en quoi vous a-t-il déçu?

J’ai été troublé, puis consterné par ses choix opérationnels. Après l’interview d’Agnès Buzyn accordée au Monde, nous avons appris qu’elle aurait alerté le directeur général de la santé dès le 20 décembre d’un risque de pandémie potentiellement sérieuse. Pendant tout le mois de janvier, la pression est montée. Et il n’a pas bougé. Il a laissé venir. Et c’est seulement le 30 qu’il se réveille, pour ne commander que 1,1 million de masques, à savoir une quantité dérisoire.

Vous dites que Salomon appréciait les procédures. Y en avait-il une sur l’approvisionnement en masques?

Je peux vous répondre, à titre personnel, que oui, il y en a longtemps eu une. Le 1er juillet 2011, je présidais la Commission des maladies transmissibles du Haut Conseil de la santé publique et nous avions rédigé les recommandations officielles qui insistaient sur l’importance d’un stock constant. J’ai appris ensuite que le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale avait rédigé ultérieurement un avis contraire, estimant inutiles ces réserves importantes de masques. Jérôme Salomon a suivi cet avis quand il était conseiller de Marisol Touraine au ministère de la Santé pendant le quinquennat Hollande.

Il n’y avait donc pas de procédure claire!

En effet, une forme de cohérence épidémiologique s’est perdue en chemin. J’avais dit, dès 2011, qu’il ne fallait pas baisser la garde sous prétexte qu’on avait surréagi, en 2009, à l’épidémie de H1N1. Nous avions surestimé sa gravité. Ce n’était pas parce que les choses s’étaient bien passées cette fois-ci qu’il fallait renoncer à des mesures de précaution très classiques.

Pourquoi Jérôme Salomon ne l’a-t-il pas aussitôt corrigée une fois aux responsabilités avec Emmanuel Macron ?

Revenons à Jérôme Salomon. Il ne renouvelle pas les stocks sous le quinquennat Hollande, mais, en 2017, il rédige un courriel à Emmanuel Macron, dont il est le conseiller «santé» pendant la campagne présidentielle, dans lequel il le met en garde contre l’absence de masques…

Oui, c’est très bizarre. S’il avait pris conscience de l’erreur commise pendant le quinquennat Hollande, pourquoi ne l’a-t-il pas aussitôt corrigée une fois aux responsabilités avec Emmanuel Macron? Bien au contraire, il laisse les stocks en l’état. Puis il est alerté dès le 20 décembre, comme l’affirme Agnès Buzyn. Et il attend quarante jours avant de passer une commande très insuffisante. Il n’a pas pris les précautions auxquelles on aurait pu s’attendre.

Le retard à l’allumage n’a pas seulement concerné les masques, mais aussi la fabrication des tests capables de diagnostiquer le Covid-19. Là aussi, la chaîne de commandement est apparue très grippée…

C’est le moins que l’on puisse dire. La comparaison avec Angela Merkel est cruelle. Quand elle autorise immédiatement la fabrication décentralisée des tests par tous les laboratoires du pays, nous refusons de faire confiance aux laboratoires privés ou publics et attendons des autorisations administratives d’un autre âge. Depuis quelques années, les circuits de décision se sont complexifiés. Je l’ai vécu en direct en recevant le mail d’un Français, ex-directeur export pour l’équipement des hôpitaux, travaillant avec le Vietnam, qui était adressé au Conseil scientifique Covid-19, avec copie à la Direction générale de la santé (DGS).

Il proposait l’importation de millions de masques en tissu homologués qui avaient fait merveille au Vietnam, pays où il n’y a eu aucun décès de Covid-19. La chef de cabinet de la DGS l’a éconduit sous prétexte qu’il s’agissait de masques dits «alternatifs» et a botté en touche vers la Direction générale des entreprises (DGE). Choqué, il les a relancés en soulignant leur efficacité. La DGE a répondu que ses messages allaient être «orientés vers le pôle en charge du sourcing des masques en tissu ; ce pôle déterminera la suite à y donner». La semaine suivante, il propose des tests pas chers, homologués par l’OMS et Singapour. Jérôme Salomon lui répond: «Merci, transmis à la cellule tests.»

Christian Perronne, à l’hôpital de Garches. ERIC GARAULT POUR LE FIGARO MAGAZINE

Au fond, vous reprochez à l’État de s’être rabattu sur ce qu’il fait hélas bien souvent de manière caricaturale: son administration spécialisée en tamponnage d’autorisations réglementaires…

En effet. La campagne d’achat de masques et de tests a été tout aussi maladroite. L’administration n’a pas compris que les Chinois n’acceptaient que le paiement cash. Ils ont cru que leur signature suffisait. Il ne faut pas s’étonner que des cargaisons lui soient passées sous le nez. Et pendant ce temps-là, des hypermarchés achetaient des masques sans problème.

Vous publiez ce livre au moment où de nombreux Français auraient envie de tourner la page. Il y a eu de nombreuses approximations, mais la pandémie a été jugulée. Est-ce le moment de relancer la polémique?

On aurait pu, on aurait dû beaucoup mieux faire. Je ne le dis pas en commentateur spécialisé dans le «y a qu’à, faut qu’on». Je le dis parce que je connais le système de l’intérieur. On aurait dû passer des commandes dans tous les domaines beaucoup plus vite. La prise de décision, je le raconte avec une certaine ironie dans mon livre, a été erratique. A-t-on fait «la guerre», comme l’a demandé le Président? Non, on a juste édifié une nouvelle ligne Maginot!

 

 

La suite
 

Révélation

 

Le dossier «chloroquine» vous met particulièrement en colère…

Rien ne nous empêchait de faire confiance à la chloroquine, un traitement qui paraissait prometteur et dont on connaissait très bien les contre-indications. Le Portugal, l’Italie, la Grèce, le Maroc, des pays d’Europe de l’Est et les États-Unis en ont commandé massivement. Si on veut comparer les résultats, on peut le faire entre deux pays voisins et similaires: l’Espagne, qui n’a pas choisi de recommander la chloroquine, et le Portugal, qui l’a recommandée dès le début.

La chloroquine ne rapporte plus rien et n’intéresse pas Sanofi

Pensez-vous que de l’administrer sous une forme préventive aux patients fragiles aurait permis de réduire le nombre de morts?

J’en suis convaincu. Il était criminel de ne pas la prendre au sérieux, alors qu’on savait par la Chine et par les résultats, certes insuffisants au début, de Raoult, qu’elle était efficace. Encore fallait-il l’administrer de la bonne manière. J’ai été sidéré par le nombre d’études bidon qui étudiaient ses effets dans des conditions défiant tout bon sens. Le scandale de l’étude conduite par le Lancet en est une dernière illustration. On ne dit pas assez que ces revues laissent bien trop souvent passer des papiers à la méthodologie douteuse, qui servent en général les intérêts des grands laboratoires. Mais l’étude anglaise Recovery n’est pas non plus satisfaisante, les doses d’hydroxychloroquine sont beaucoup trop fortes, et les résultats ne sont pas publics.

Vous accusez nombre des membres du Conseil scientifique ou du Haut Conseil de la santé publique d’avoir écarté la chloroquine à cause de liens d’argent avec des laboratoires concurrents. L’air du «tous pourris», air connu!

Je connais le règlement intérieur du Haut Conseil. Plusieurs médecins n’auraient pas dû participer à la délibération sur la chloroquine. Rien n’a été fait dans les règles. Les procédures accélérées existent, mais elles sont sous contrôle. Le professeur Franck Chauvin a rendu deux avis bâclés. Pas de vote, pas de déclaration d’intérêt: ce n’est plus le Haut Conseil que j’ai connu.

Pourtant, la chloroquine est un médicament tricolore, produit par Sanofi…

Il ne rapporte plus rien et n’intéresse pas Sanofi. En revanche, les laboratoires concurrents ont tenté de promouvoir d’autres médicaments. Et le Conseil scientifique les a souvent mis en avant. L’étude Discovery, une autre mascarade, n’a introduit la chloroquine qu’en dernière minute.

Vouloir faire de la science pure et dure sur une infection qui galopait et qui tuait les plus fragiles était totalement à côté de la plaque !

Il est vrai que l’étude Discovery, dont vous rappelez les inconséquences, n’a même pas accouché d’une souris de laboratoire…

Pour qu’elle aboutisse, il aurait fallu trouver des milliers de patients cobayes. Nous savions que ces cohortes gigantesques ne pourraient jamais être constituées. A fortiori, en associant d’autres pays européens, c’était ubuesque. Et cela n’aurait été possible qu’en prenant beaucoup de temps. Mais ils ont prétendu la conduire au pas de charge. Vouloir faire de la science pure et dure sur une infection qui galopait et qui tuait les plus fragiles, comme s’il s’agissait d’une maladie chronique à évolution lente, était totalement à côté de la plaque!

C’est un de vos combats, partagé avec Didier Raoult: le refus des dérives de «la médecine par la preuve», qui réduit à peu de choses l’expérience du médecin…

Nous avons vécu dans les années 1970 la montée en puissance des partisans d’une médecine qui serait entièrement validée par des vérifications exhaustives sur des groupes importants de patients. Or, une étude avec tirage au sort («randomisée») coûte très cher. C’est pourquoi elle est souvent payée par l’industrie pharmaceutique. Vous voyez bien le risque. Cela ne veut pas dire qu’il faut s’en passer, mais utilisons-les avec discernement!

Vous aimez bien les causes perdues: il y a quelques années vous avez mené un autre combat pour la reconnaissance de la maladie de Lyme. Toutes les autorités médicales connues, en France et aux États-Unis, vous ont attaqué - même Didier Raoult à l’époque. Vous recommencez avec la chloroquine. Avez-vous juré d’en découdre avec la terre entière?

J’ai écrit un livre pour expliquer ce combat. Je dirais seulement deux choses: avec des experts de plusieurs pays, nous avons dénoncé aux Nations unies la violation des droits de l’homme que représente la non-reconnaissance de la maladie de Lyme chronique, ainsi que les conflits d’intérêts majeurs d’experts du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), et personne n’a contesté. C’est une forme d’aveu. J’ajoute à cela qu’un livre vient d’être publié aux États-Unis à ce sujet, qui me donne enfin raison.

À lire aussi : Professeur Antoine Flahault: «Nous allons bientôt pouvoir relâcher toutes les interdictions»

Vous vous moquez des avis contradictoires et des commentaires évasifs du Pr Delfraissy. Que ce dernier, ou d’autres, répète qu’il ne sait pas, et qu’il change d’avis, c’est au fond assez honnête. Ce virus était très imprévisible…

Ce n’est pas parce qu’ils n’avaient pas de certitudes qu’ils ne pouvaient pas prendre certaines mesures énergiques. Ils ont immobilisé toute la France et gravement mis en péril l’économie. J’étais hostile au confinement total, jusqu’au moment où il n’a pas été possible de faire autrement. Mais, justement, on aurait pu éviter cela. Cette pandémie ne touchait pas la population active ou les jeunes - contrairement à H1N1, en 2009 -, mais les populations âgées ou fragiles.

S’ils avaient fait des tests au lieu d’attendre. S’ils avaient eu les masques, ils auraient isolé les Ehpad, les patients fragiles et les malades infectés. C’était possible et ils ne l’ont pas fait. Pourtant, à les entendre, ils sont très contents d’eux. C’est aussi cela que je dénonce, leur autosatisfaction!

 

 

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D'autant que ce n'est probablement pas lui qui l'a écrit. Il a dit à un éditeur qu'il avait qq chose à dire, celui-ci lui a mis à disposition qq'un qui sait faire et qui l'a interviewé; il a relu et basta. Comme Jacques Attali donc :)

Bon ceci dit je comprends si le général Gamelin Jérome Salomon n'est pas fan.

On nous disait "pas de polémique pendant le crise, on fera les comptes après", ok. Il ne faut pas être surpris.

 

Modifié par c seven
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Perronne, le pote à Raoult, la clique de l'automoussant médiatique, l'un sur la CQ, l'autre sur la maladie de Lyme chronique

Animaux médiatiques qui en ont perdu leur crédiblité scientifico médicale et potes avec Montagnier qui lui a perdu completement la boule .....

On passe, rien à voir, aucun intérêt si ce n'est relancer une polémique stérile (et c'est pas le bon fil en plus)

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Oui enfin... il est quand même: "Professeur des universités et chef de service à l’hôpital de Garches. Il est, notamment, cofondateur et président de la Fédération française d’infectiologie".

Il a également: "présidé la Commission des maladies transmissibles du Haut Conseil de la santé publique" avant de démissionner pour des raisons qu'on devine.

Il n'est pas inintéressant de savoir ce qu'il a à dire. Il était dans la tranchée de 1ère ligne et en contact avec les malades et les soignants pendant cette crise.

Raoult est président du CHU de Marseille et on connait son pédigrée (et son égo en effet)

Et non, il n'est pas pote de Raoult. Au contraire, il le tacle (gentiment), avant de reconnaitre sa compétence professionnelle. C'est dans l'interview.

 

 

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il y a 3 minutes, c seven a dit :

Oui enfin... il est quand même: "Professeur des universités et chef de service à l’hôpital de Garches. Il est, notamment, cofondateur et président de la Fédération française d’infectiologie".

Il a également: "présidé la Commission des maladies transmissibles du Haut Conseil de la santé publique" avant de démissionner pour des raisons qu'on devine.

Il n'est pas inintéressant de savoir ce qu'il a à dire. Il était dans la tranchée de 1ère ligne et en contact avec les malades et les soignants pendant cette crise.

Raoult est président du CHU de Marseille et on connait son pédigrée (et son égo en effet)

Et non, il n'est pas pote de Raoult. Au contraire, il le tacle (gentiment), avant de reconnaitre sa compétence professionnelle. C'est dans l'interview.

 

 

On va pas refaire l'histoire

Il est devenu pote avec Raoult pour cette question de CQ

Il est pote avec Montagnier

Alors oui il est PU PH etc etc. Et bizarrement on n'entend que une paire de ces PU PH. Les 35 (au bas mot, je ne compte que les chefs de services de SMIT, on pourrait ajouter les chefs de service réa, hygiène, viro etc) autres qui étaient aussi dans les tranchées, il y'a pas de bruit médiatique autour d'eux alors qu'ils ont fait le même travail et que eux n'émettent pas des théories saugrenues, qui l'un sur la résonnance magnétique des résidus d'ADN des spirochètes, qui d'autres sur l'effet d'un antipaludique sur tout type de pathogène microbien, qui le troisième contre les vaccins

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Gibolin ! Gibolin quelqu'un ?

India lifts export ban on hydroxychloroquine

India Thursday fully lifted an export ban on hydroxychloroquine, a drug favored by US President Donald Trump as a treatment against coronavirus, as questions remain over the malaria medicine’s effectiveness against Covid-19.

The Directorate General of Foreign Trade said in a notice that “hydroxychloroquine and its formulations” were now “free” to be exported.

Remarquable sens commercial indien... :coolc:

 

C'est moi ou on entend moins Raoult ?

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