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Il y a 8 heures, Pol a dit :

C'est de la dissuasion pour chercher à éviter une intervention, mais comme je l'ai déjà dit, on doit s'attendre à ce que le Mali et le Burkina amène à Niamey des contingents militaires si on tarde trop. Nous dépendons de l'aéroport, on fait quoi si demain on a 500 maliens, 500 burkinabés qui viennent le bloquer avec des nigériens?

On explique doctement qu'à la première balle tirée vers des français on les bute tous et leurs copains wagnérito-russoïdes avec?
Simple supposition bien sûr.

Tu demandes pas à la France de venir, pour ensuite lui dire de partir, pour ensuite l'empêcher de plier bagage dans des délais compatibles avec les réalités de la logistique.

"Ah mais ouin ouin après ils auront des arguments pour dire que blabla."

Avec ou sans arguments, ils sont déjà tellement perchés que de toutes façons ça ne fera aucune différence. Le seul langage que ces tocards respectent, c'est la violence. Voir le cas des soldats des FAMA assassinés par des wagnérites bourrés à la vodka pendant une bagarre. La junte malienne n'y a rien trouvé à redire. Étonnant non?

Et c'est la raison pour laquelle ils ne cherchent pas à mettre les USA dehors d'ailleurs. Les USA, si ils les chatouillent un peu trop, leur feront un nouvel Irak en 1 semaine top chrono. Et les 3 juntes de débilus le savent pertinemment. :bloblaugh:

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il y a 46 minutes, Patrick a dit :

Et c'est la raison pour laquelle ils ne cherchent pas à mettre les USA dehors d'ailleurs. Les USA, si ils les chatouillent un peu trop, leur feront un nouvel Irak en 1 semaine top chrono. Et les 3 juntes de débilus le savent pertinemment. :bloblaugh:

Je suppose surtout que les US expriment leurs intentions en termes de carotte ("normalisation" économique voire politique, plus ou moins relative) et de bâton (représailles économiques, isolement, soutien à l'opposition...) pour obtenir leurs objectifs (maintien des bases, pas de présence russe). Je doute fort qu'ils envisagent une action militaire. Tout comme nous.

Je pense qu'une agression contre nos forces verrait promptement une riposte vigoureuse. En revanche la difficulté avec l'aéroport est qu'il est délicat de s'en emparer a priori, au prétexte que l'on craint qu'ils nous en empêchent l'accès. Eux craignent probablement, pas sans raison, de voir des forces françaises ou autres venir les renverser par cette voie. C'est le leur, qu'on en soit content ou non, et il y a très vraisemblablement discussion sur les modalités d'accès à celui-ci.

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il y a une heure, gustave a dit :

Je suppose surtout que les US expriment leurs intentions en termes de carotte ("normalisation" économique voire politique, plus ou moins relative) et de bâton (représailles économiques, isolement, soutien à l'opposition...) pour obtenir leurs objectifs (maintien des bases, pas de présence russe). Je doute fort qu'ils envisagent une action militaire. Tout comme nous.

Pour la partie en gras c'est déjà raté...

il y a une heure, gustave a dit :

Je pense qu'une agression contre nos forces verrait promptement une riposte vigoureuse. En revanche la difficulté avec l'aéroport est qu'il est délicat de s'en emparer a priori, au prétexte que l'on craint qu'ils nous en empêchent l'accès.

https://www.google.com/maps/@13.4875953,2.1737367,2276m/data=!3m1!1e3?entry=ttu

Regarde les installations.

Tout est déjà hyper imbriqué de facto. Tu penses vraiment que vu le contexte sécuritaire n'importe qui peut aller et venir à sa guise sur les emprises où sont présentes du matériel de guerre français?

Modifié par Patrick
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il y a 25 minutes, Patrick a dit :

Pour la partie en gras [pas de présence russe] c'est déjà raté...

Les Américains pensent qu'ils ont déjà réussi à empêcher, par leur diplomatie, la présence russe au Burkina. Ils pensent pouvoir rééditer la chose au Niger :

Ambassadeur J. Peter Pham : « Si l'administration Biden a cherché un moyen de dialoguer avec la junte burkinabè pour faire progresser la sécurité et tenir Wagner à distance, il y a d'autant plus de raisons d'aborder le Niger dans le même esprit ».

Le 10/08/2023 à 10:59, Wallaby a dit :

https://nationalinterest.org/feature/moving-beyond-impasse-niger-206700?page=0%2C1 (9 août 2023)

Il faut admettre que la junte ne sera pas facilement délogée à court terme. Il faut trouver des moyens constructifs de dialoguer avec elle en tant qu'autorité de facto au Niger.

- Le président Bazoum et les autres hauts fonctionnaires détenus depuis le putsch doivent être libérés et leur sécurité ainsi que celle de leurs familles doivent être assurées. Il n'y a pas d'autre solution que de satisfaire à cette condition fondamentale.

- Le Groupe Wagner - ou tout autre mandataire similaire d'acteurs extérieurs malveillants - ne doit pas être autorisé à infiltrer le Niger au-delà de ce qu'il a déjà fait par le biais de campagnes de désinformation. La junte devra se rétracter et s'engager à ne pas laisser entrer le réseau criminel dans le pays.

- Les Etats-Unis et les autres partenaires internationaux encore bienvenus au Niger - hélas pour la France, le ressentiment à l'égard de l'ancienne puissance coloniale est tel qu'il est peu probable que les cinq accords de coopération en matière de défense et de sécurité supprimés par la junte puissent être sauvés - devraient essayer de trouver des modalités pratiques pour y parvenir. Les deux bases aériennes américaines de Niamey et d'Agadez ont une valeur stratégique significative à plusieurs niveaux et l'influence positive que la présence militaire américaine dans le pays a eue en termes d'amélioration de la sécurité nationale et régionale ne doit pas être perdue. Si l'administration Biden a cherché un moyen de dialoguer avec la junte burkinabè pour faire progresser la sécurité et tenir Wagner à distance, il y a d'autant plus de raisons d'aborder le Niger dans le même esprit. (Fait révélateur, alors que l'ambassade de France à Niamey a été attaquée par des foules pro-coup d'État brandissant des drapeaux nigériens et russes, la nouvelle et vaste ambassade des États-Unis n'a rien vu de tel).

- La transition vers le retour à l'ordre constitutionnel ne devrait pas être un processus prolongé. Dans des conditions de sécurité bien plus difficiles, le Niger a réussi à organiser des élections de qualité raisonnable à la fin de 2020 et au début de 2021, auxquelles plus de 70 % des électeurs inscrits ont participé. Il n'y a aucune raison, surtout maintenant que la sécurité s'est améliorée, que des scrutins ne puissent pas être organisés en quelques mois.

L'ambassadeur J. Peter Pham, distinguished fellow de l'Atlantic Council et conseiller principal au Krach Institute for Tech Diplomacy, est l'ancien envoyé spécial des États-Unis pour les régions du Sahel et des Grands Lacs.

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Il y a 1 heure, Patrick a dit :

Regarde les installations.

Tout est déjà hyper imbriqué de facto. Tu penses vraiment que vu le contexte sécuritaire n'importe qui peut aller et venir à sa guise sur les emprises où sont présentes du matériel de guerre français?

Pas dans le camp français, mais celui-ci ne comprend pas la piste ni ne permet son utilisation. Et je suis tout à fait certain que les militaires locaux s'en assurent. Pour utiliser l'aéroport il faudrait donc s'en emparer, comprendre neutraliser les forces nigériennes présentes sur leur aéroport, ce qui me semble difficile à assumer sans un motif très sérieux...

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il y a 6 minutes, gustave a dit :

Pas dans le camp français, mais celui-ci ne comprend pas la piste ni ne permet son utilisation. Et je suis tout à fait certain que les militaires locaux s'en assurent. Pour utiliser l'aéroport il faudrait donc s'en emparer, comprendre neutraliser les forces nigériennes présentes sur leur aéroport, ce qui me semble difficile à assumer sans un motif très sérieux...

Non, prendre l'aéroport n'est pas difficile. Les forces nigériennes sont très faibles sur place, c'est de l'ordre d'une garde à l'entrée, ailleurs on a un petit groupe lié à l'armée de l'air qui ne sont pas une menace.

Dans la situation actuelle, prendre le contrôle de l'aéroport, c'est envoyer une compagnie aux différents points d'entrées et ça s'arrête là. En gros vous allez avoir 3 policiers à l'entrée et quelques autres en repos dans un bâtiment, voilà le dispositif de sécurité sur place, j'exagère à peine. Croyez bien qu'ils n'ont pas les consignes pour agir s'ils voient débarquer quelques dizaines de français sur des blindés, qu'ils n'ont certainement pas la motivation de s'y opposer, faut comprendre la mentalité des forces africaines.

Quand l'intervention se fera, il n'y a pas à assumer ou trouver un motif, car la finalité c'est de remettre au pouvoir le président tenu en otage, c'est de dégager la junte, on le sait déjà. Toute la subtilité que je ne précise pas, c'est que quand je dis "nous", j'inclus l'option de refiler la chose à un contingent de la CEDEAO. La France risque et cherche à jouer le plus petit rôle possible mais si on est amené à tenir un rôle plus important, nous le tiendrons.

Quand les choses sérieuses commenceront, on va bien entendu pousser l'armée nigérienne à se dissocier des putschistes, la plupart ne se battront pas pour protéger les putschistes comme ces derniers l'espère, ou comme leurs partisans dans la rue se l'imagine. Certains chefs militaires vont vite se trouver une nouvelle opportunité à devenir acteur du retour de Bazoum en soutien de la CEDEAO quand ils comprendront que le rapport de force ne penche vers eux, gage d'une future promotion et d'avantages. L'Afrique c'est ça, les armées africaines et leurs chefs c'est ça, de l'opportunisme qui change de fusil d'épaule au gré de la situation. Les putschistes eux-mêmes en sont la représentation.

Nous français on a du drone armé qui sera en permanence dans le ciel . Les avions de chasse vont sans même devoir tirer instaurer l'ambiance sonore dans la capitale. Comme ça derrière un écran on pense que ça ne fait rien, mais croyez moi que ça fait un effet tant pour la population que pour les forces armées. Il serait intéressant qu'on amène 2-3 Tigre également et rien qu'avec ça on va imposer le rapport de force.

Pour moi le plus gros problème est et reste la gestion de foule hostile, bien plus qu'un problème d'opposition militaire.

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Il y a 8 heures, Boule75 a dit :

Il est assez surprenant que tu sois encore fasciné à ce point par les théories fumeuses que tu soit incapable de distinguer celles qui sont authentiquement originales de celles qui relèvent du travail d'influence. Les premières sont potentiellement intéressantes, les secondes peuvent être présentées mais avec un avertissement, que tu omets : "voici ce que dit le propagandiste Untel".

Le gusse dont tu cites in-extenso la prose en vient notamment à écrire ceci : "la junte nigérienne bénéficie actuellement de l'adulation de l'opinion publique". Alors qu'il n'est pas sur place, alors que les médias indépendants sont interdits et réprimés, alors que les manifestions de soutien à Mohamed Bazoun sont dispersées par des tirs de sommation. Une affirmation non-sourcée contredite par de nombreux faits, donc. Pire : c'est une affirmation raciste, qui suppose que la population nigérienne, en totalité, soit génétiquement si débile qu'elle gobe les mensonges des putschistes. Je suis absolument certain qu'il n'en est rien, et nous avons des témoignages de nigériens qui savent pertinemment qu'on leur ment en racontant des craques anti-françaises.

Cette seule phrase, mais il y en a d'autres, invalide le tout : ce n'est pas un point de vue original, c'est un pamphlet intéressé sans valeur intellectuelle ou informative que tu relaies complaisamment. Un de plus.

Accuser de racisme anti-nigérien Rahmane Idrissa qui est lui-même nigérien, c'est une forme de délire. Je suis triste qu'on tombe dans ces tréfonds.

 

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il y a 43 minutes, Wallaby a dit :

Accuser de racisme anti-nigérien Rahmane Idrissa qui est lui-même nigérien, c'est une forme de délire. Je suis triste qu'on tombe dans ces tréfonds.

Oh mais tu continues à faire semblant de ne pas comprendre : il n'est probablement pas raciste (envers les nigériens), mais son récit est si foireux qu'il imposerait d'admettre un principe raciste pour être cru.

#zutalors

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il y a 28 minutes, tipi a dit :

D’habitude j’apprécie beaucoup tes analyses, mais là j’ai l’impression que tu te fourres le doigt dans l’oeil. Il est difficile d’imaginer à quel point ces régimes en place sont honnis et réputés corrompus, en particulier auprès de la jeunesse (très majoritaire en nombre). A quel point la seule source d’information accessible à la majorité de la population sont les réseaux sociaux et leurs cohortes de fake news, tant la télé et la presse ont perdu tout crédibilité, réputés porter uniquement la parole du pouvoir. A quel point la France, qui d’une part a échoué à rétablir la sécurité, d’autre part est toujours perçue comme soutien aux gouvernements en place, devient un bouc émissaire évident et facile. Tout ça fait un cocktail explosif sur lequel les putchistes n’ont qu’à surfer. Ce n’est pas faire insulte à l’intelligence des nigériens que de le constater. Après tout, en France, avec un niveau d’éducation scolaire largement supérieur et l’accès à une information large et diverse, on a connu des épisodes peu glorieux pour nos compatriotes…

Alors oui il y a des nigériens qui ne gobent pas ces discours, mais c’est très loin d’être un cas général. Parler d’adulation de la junte par la population est certainement exagéré, mais l’idée est là…

Au Mali, je veux bien, mais NIger, RFI et France 24, qui avaient une forte audience, n'ont été coupées que depuis quelques semaines. Il n'y aurait d'ailleurs pas eu besoin de les interdire si l'adulation avait été générale.

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il y a 19 minutes, tipi a dit :

Parler d’adulation de la junte par la population est certainement exagéré, mais l’idée est là…

Oui, car par déceptions successives et nombreuses ( en supposant qu'un "parti" au pouvoir puisse exercer des leviers miraculeux qui ne doivent pas trop exister non plus ), la population finit par adhérer à l'anti qq chose. Anti ce qui était avant, dans l'espoir du mieux. L'espoir fait vivre parait il. 

C'est parfois  ( et de de plus en plus le cas ) en démocratie aussi. 

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il y a 19 minutes, tipi a dit :

Parler d’adulation de la junte par la population est certainement exagéré, mais l’idée est là…

Justement il ne dit pas par la population, mais par "l'opinion publique".

Si on définit opinion publique par ce qui s'entend dans les espaces publics, cela ne reflète pas forcément ce que pense la population elle-même. C'est plutôt le reflet de ce que pensent les sous-groupes qui ont accès à l'espace public. C'est souvent le reflet des médias et de qui contrôle les médias. Cela ne sous-entend pas que ce soit représentatif.

Il y a une différence entre opinion publique dans un régime autoritaire (ce qu'est un pays en régime de coup d'État militaire) et l'opinion publique en régime démocratique où les médias ne sont pas inféodés ou intimidés par le pouvoir.

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Il y a 10 heures, Pol a dit :

En gros vous allez avoir 3 policiers à l'entrée et quelques autres en repos dans un bâtiment, voilà le dispositif de sécurité sur place, j'exagère à peine.

Le dispositif n'étant pas supérieur dans bon nombres d'ambassades, on pourrait aussi envisager d'en visiter qq unes quand le régime en place ne nous plait pas beaucoup. Ca revient au même, à peu prés. 

Il y a des idées, parfois....il vaut mieux réfléchir longuement avant. C'est pas la facilité / difficulté qui pose pb, ce sont les répercussions.

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il y a 9 minutes, Boule75 a dit :

Au Mali, je veux bien, mais NIger, RFI et France 24, qui avaient une forte audience, n'ont été coupées que depuis quelques semaines. Il n'y aurait d'ailleurs pas eu besoin de les interdire si l'adulation avait été générale.

Ce n'est pas parce qu'une télé est active  que tu la regardes ... le contestataire ; le dégoûté de la vie politique ne regarde pas la télé  mais ses sources d'information (ou de désinformation) avec lesquelles il se sent en phase.

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Une demande d'intervention formellement adressée à Paris, et vous serez très surpris de savoir en lisant l'article, qui a mis un stop à cette hypothèse à laquelle nous nous étions préparée. 

 

"Niger : la France a été sollicitée pour libérer le président Mohamed Bazoum

Selon les informations du « Monde », des proches du chef de l’Etat nigérien avaient demandé à Paris d’intervenir militairement, fin juillet, pour mettre fin au putsch du général Tiani."

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/19/niger-la-france-a-ete-sollicitee-pour-liberer-le-president-mohamed-bazoum_6185898_3210.html

Citation

Niger : la France a été sollicitée pour libérer le président Mohamed Bazoum

Selon les informations du « Monde », des proches du chef de l’Etat nigérien avaient demandé à Paris d’intervenir militairement, fin juillet, pour mettre fin au putsch du général Tiani.

Alors que les chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) réunis jeudi 17 et vendredi 18 août à Accra, la capitale du Ghana, dessinaient les contours d’une éventuelle opération militaire au Niger, les partisans de Mohamed Bazoum rongeaient leur frein. Non seulement une intervention pour libérer le chef de l’Etat, détenu depuis le 26 juillet par les hommes du général Tiani, tarde à se concrétiser, mais la crise, pensent-ils, aurait pu être réglée depuis longtemps. Le Monde est en mesure de confirmer qu’une demande d’intervention a été adressée aux Français présents à Niamey dans les heures qui ont suivi le coup d’Etat du chef de la garde présidentielle, et que cette requête a été sérieusement considérée.

Ce sont les putschistes eux-mêmes qui l’ont affirmé dans la nuit du 30 au 31 juillet. Lisant un communiqué à la télévision nationale, Amadou Abdramane, colonel-major de l’armée de l’air devenu le porte-parole de la junte, déclare ce soir-là que « dans sa ligne de conduite allant dans le sens de la recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger, la France, avec la complicité de certains Nigériens, a tenu une réunion à l’état-major de la garde nationale du Niger, pour obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires ».

Frappes françaises autorisées

Lors de cette rencontre, poursuivait le porte-voix des putschistes, Hassoumi Massaoudou, ministre des affaires étrangères de Mohamed Bazoum agissant en tant que premier ministre par intérim, a signé un document qui « autorise le partenaire français à effectuer des frappes au sein du palais présidentiel afin de libérer le président de la République du Niger pris en otage ». Un texte similaire a également été paraphé « au nom du chef d’état-major des armées », par le colonel-major Midou Guirey, commandant de la garde nationale du Niger, selon le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

Un proche du président Bazoum le confirme : la requête, évoquée par les putschistes, a bel et bien existé. « Quand on a compris, dans les premières heures, qu’il s’agissait vraiment d’un coup d’Etat, le premier ministre par intérim Massaoudou a demandé, tout à fait normalement, l’appui de la France, raconte ce conseiller qui a requis l’anonymat. La France a demandé qu’il y ait une autorisation écrite. »

D’après plusieurs sources françaises et africaines, des militaires nigériens se préparaient alors à lancer l’assaut pour libérer Mohamed Bazoum. Pendant ce temps, au palais présidentiel, le chef de l’Etat élu et Abdourahamane Tiani s’entretenaient, l’un après l’autre, avec l’ancien président, Mahamadou Issoufou (2011-2021), appelé en catastrophe pour jouer les médiateurs. Mais l’ex-chef de l’Etat, pourtant très proche du gradé qu’il a lui-même nommé à la tête de la garde présidentielle douze ans auparavant, échoue.

Des généraux et des représentants des principaux corps de l’armée sont invités à se joindre aux discussions. Quelques heures plus tard, ce sont ces mêmes militaires qui apparaîtront à la télévision nationale nigérienne pour annoncer la création du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie.

Bazoum « nous a bloqués »

Néanmoins, pour les « loyalistes », il était encore temps d’agir. Selon la source précédemment citée, des éléments français sont arrivés au quartier général de la garde nationale à 4 heures du matin le 27 juillet. « Ils avaient une douzaine de véhicules avec eux et des hélicoptères qui étaient prêts, précise cette source. Ils nous ont dit qu’ils étaient en mesure de faire l’opération, que ça ne toucherait pas le président. » Toutefois, Mohamed Bazoum lui-même s’y est opposé. « C’est lui qui nous a bloqués, regrette son partisan. Il a appelé directement le chef des opérations françaises au Niger. A l’époque, il pensait que les négociations aboutiraient. Bazoum, il est comme ça. Il croit beaucoup au dialogue… »

Paris était également réticent. En effet, entre le moment où la demande avait été formulée et celui où les Français auraient pu intervenir, une partie des loyalistes étaient passés du côté des putschistes. « Il manquait une condition sine qua non : on pouvait envisager d’agir en appui de forces nigériennes, certainement pas seuls, confie une source française. Ce n’était pas possible. On n’est pas chez nous, l’Afrique ne nous appartient pas. » En effet, quelques heures plus tard, le chef d’Etat-major, Abdou Sidikou Issa, annonçait se rallier aux séditieux pour « éviter un bain de sang », tout comme plusieurs unités. La majorité de l’armée avait basculé.

Elise Barthet et Morgane Le Cam

 

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il y a 19 minutes, ksimodo a dit :

Le dispositif n'étant pas supérieur dans bon nombres d'ambassades, on pourrait aussi envisager d'en visiter qq unes quand le régime en place ne nous plait pas beaucoup. Ca revient au même, à peu prés. 

Il y a des idées, parfois....il vaut mieux réfléchir longuement avant. C'est pas la facilité / difficulté qui pose pb, ce sont les répercussions.

Tu as un peu suivi ce qui se passe au Niger? On est à l'aube d'une intervention armée, prendre l'aéroport ce n'est pas juste comme ça, sans qu'il n'y ait rien derrière, c'est pour pouvoir mener efficacement cette intervention, pour pouvoir permettre d'utiliser nos moyens aériens, pour acheminer les forces africaines, pour assurer la logistique...

Quelles sont donc les "répercussions" qu'on doit craindre d'une junte militaire qu'on veut faire dégager? Sans déconné, va falloir comprendre que lorsqu'on utilise la force, ben on cherche à imposer des choses.

Mais de toute façon, tu verras bien, cet aéroport sera "pris" quand ça commencera, ce que moi je dis aujourd'hui c'est qu'il ne faut pas attendre d'avoir 500 types armés à côté des 3 policiers, car ce sera autrement plus complexe et ce serait bien nous qui pourrions en subir les répercussions...

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Il y a 11 heures, Pol a dit :

Non, prendre l'aéroport n'est pas difficile. Les forces nigériennes sont très faibles sur place, c'est de l'ordre d'une garde à l'entrée, ailleurs on a un petit groupe lié à l'armée de l'air qui ne sont pas une menace.

Dans la situation actuelle, prendre le contrôle de l'aéroport, c'est envoyer une compagnie aux différents points d'entrées et ça s'arrête là. En gros vous allez avoir 3 policiers à l'entrée et quelques autres en repos dans un bâtiment, voilà le dispositif de sécurité sur place, j'exagère à peine. Croyez bien qu'ils n'ont pas les consignes pour agir s'ils voient débarquer quelques dizaines de français sur des blindés, qu'ils n'ont certainement pas la motivation de s'y opposer, faut comprendre la mentalité des forces africaines.

Quand l'intervention se fera, il n'y a pas à assumer ou trouver un motif, car la finalité c'est de remettre au pouvoir le président tenu en otage, c'est de dégager la junte, on le sait déjà. Toute la subtilité que je ne précise pas, c'est que quand je dis "nous", j'inclus l'option de refiler la chose à un contingent de la CEDEAO. La France risque et cherche à jouer le plus petit rôle possible mais si on est amené à tenir un rôle plus important, nous le tiendrons.

Quand les choses sérieuses commenceront, on va bien entendu pousser l'armée nigérienne à se dissocier des putschistes, la plupart ne se battront pas pour protéger les putschistes comme ces derniers l'espère, ou comme leurs partisans dans la rue se l'imagine. Certains chefs militaires vont vite se trouver une nouvelle opportunité à devenir acteur du retour de Bazoum en soutien de la CEDEAO quand ils comprendront que le rapport de force ne penche vers eux, gage d'une future promotion et d'avantages. L'Afrique c'est ça, les armées africaines et leurs chefs c'est ça, de l'opportunisme qui change de fusil d'épaule au gré de la situation. Les putschistes eux-mêmes en sont la représentation.

Nous français on a du drone armé qui sera en permanence dans le ciel . Les avions de chasse vont sans même devoir tirer instaurer l'ambiance sonore dans la capitale. Comme ça derrière un écran on pense que ça ne fait rien, mais croyez moi que ça fait un effet tant pour la population que pour les forces armées. Il serait intéressant qu'on amène 2-3 Tigre également et rien qu'avec ça on va imposer le rapport de force.

Pour moi le plus gros problème est et reste la gestion de foule hostile, bien plus qu'un problème d'opposition militaire.

Comme tout est simple avec Pol...

Prendre l'aéroport est évidemment à la portée des forces françaises. Néanmoins, contrairement à ton affirmation à laquelle je réagissais, les forces françaises ne contrôlent pas l'aéroport actuellement, en dépit de leur proximité de celui-ci et de leurs emprises sur celui-ci. Et s'en emparer a priori, juste dans l'hypothèse qu'il est stratégique comme tu l'évoquais, semble difficilement justifiable sauf à renforcer tous les courants anti-français en leur donnant des arguments en béton...

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il y a 22 minutes, Pol a dit :

Tu as un peu suivi ce qui se passe au Niger? On est à l'aube d'une intervention armée, prendre l'aéroport ce n'est pas juste comme ça, sans qu'il n'y ait rien derrière, c'est pour pouvoir mener efficacement cette intervention, pour pouvoir permettre d'utiliser nos moyens aériens, pour acheminer les forces africaines, pour assurer la logistique...

Quelles sont donc les "répercussions" qu'on doit craindre d'une junte militaire qu'on veut faire dégager? Sans déconné, va falloir comprendre que lorsqu'on utilise la force, ben on cherche à imposer des choses.

Mais de toute façon, tu verras bien, cet aéroport sera "pris" quand ça commencera, ce que moi je dis aujourd'hui c'est qu'il ne faut pas attendre d'avoir 500 types armés à côté des 3 policiers, car ce sera autrement plus complexe et ce serait bien nous qui pourrions en subir les répercussions...

C'est toi qui devrais suivre un peu si tu imagines qu'il y a juste trois policiers nigériens sur l'aéroport. Les putschistes savent très bien l'importance du site.

Sinon, évidemment que quand "ça commencera", si ça commence un jour, il faudra le prendre. Pour l'heure "ça" ne commence pas. 

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il y a une heure, Pol a dit :

Quelles sont donc les "répercussions" qu'on doit craindre d'une junte militaire qu'on veut faire dégager? Sans déconné, va falloir comprendre que lorsqu'on utilise la force, ben on cherche à imposer des choses.

On y va sous quel prétexte ? Nous sommes le camp du bien ? C'est encore une colonie et j'ai oublié un détail ? Mandat ONU ?

Tu me dira, Vlad, lui de son côté, il y est allé.....

Il n'y a rien de perso, mais tu incarnes une pensée ( pas si rarissime ) que j'ai du mal à suivre en fait, dans la lecture des évènements entre Niger et Ukr, avec des visions extrêmement opposées. 

Et sinon, puisque l'avis des Ukr serait important ( alors qu'il ne compte pas ), as t'on une idée du point de vue nigérien population ( il ne compte pas non plus à vrai dire - mais si on fait semblant il faut le faire partout )

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