Alexis Posté(e) le 11 mars 2021 Share Posté(e) le 11 mars 2021 On en a parlé récemment sur le fil USA page 788. Je propose de rassembler ici les échanges sur le scénario d'une guerre ouverte entre les deux superpuissances. Quelques précisions : - Il s'agit de discuter ici d'une grande guerre avec des objectifs très élevés, non "seulement" d'affrontements par proxy, voire d'une guerre localisée comme a pu l'être la guerre de Corée entre 1950 et 1953. L'une des deux superpuissances cherche à terrasser l'autre - Est-ce qu'une telle guerre est probable voire même seulement possible à l'âge nucléaire, si oui avec quelles limites (ou sans limites ?), on peut certes poser la question et ça fait partie du sujet. Disons que vaincre une superpuissance au sens où le Japon fut vaincu en 1945, il est permis de penser que c'est bloqué du fait de la dissuasion nucléaire. Mais la vaincre au sens où l'Allemagne fut vaincue en 1918 (perte de territoires, de toutes ses colonies, réparations)... peut-être pas ? - Taiwan serait à l'évidence concerné par le conflit au premier chef, mais l'enjeu de la guerre ne serait pas nécessairement seulement ni principalement l'avenir de Taiwan. Et les autres pays asiatiques ne seraient pas nécessairement beaucoup moins concernés. Et les pays non-asiatiques, sans être aux premières loges, seraient concernés au minimum par les conséquences ! En réalité, l'enjeu de la guerre serait la place d'hyperpuissance, le rôle central dans un nouveau "moment unipolaire" parallèle à celui des années 1990 - 2010... car si l'une des deux superpuissances est terrassée, alors l'autre devient (ou redevient) l'hyperpuissance ! 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Snapcoke Posté(e) le 11 mars 2021 Share Posté(e) le 11 mars 2021 En cas de conflit, je pense que le problème du nucléaire serait assez vite balayé par la passé conventionnelle, tant que cette masse existerait, alors aucuns de deux ne passerait au Seuil du stratégique. Combat aeromaritime principalement Avec d'un côté : usa, Japon, Taiwan, corées du sud De l'autre : chine, Pakistan, divers proxy... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kalligator Posté(e) le 11 mars 2021 Share Posté(e) le 11 mars 2021 Je pense que Taiwan est un symbole brandi (la Chine éternelle)plus qu une réelle possibilité tant ce serait difficile. Par contre conflits en mer de Chine pour le poisson, pour le contrôle des voies maritimes là le risque est grand. Malgré une rapide progression de sa flotte je ne crois pas que la Chine puisse dans un avenir proche mener une guerre marine à grande échelle, surtout face à une coalition. On a parlé récemment des SNA chinois : des modèles plus discrets que les Akula sont peu nombreux, plus silencieux que les Los Angeles ? Sûrement aucun. Dans ce domaine les russes pourraient aider mais en ont ils envie ? Par contre les armes hypersoniques,quand elles seront réèllement opérationnelles pourraient aboutir à un PAT, tous les grands navires coulés. Je crois que on continuera les actions agressives entres garde côtes, des récifs aménagés peut êtres attaqués mais guère plus. La sécurisation des voies maritimes est par contre LA ligne rouge pour les chinois qui doit se souvenir du blocus pré 41 contre le Japon. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nemo123 Posté(e) le 12 mars 2021 Share Posté(e) le 12 mars 2021 (modifié) Je pense que l'hypothèse de la cause du conflit est essentielle à identifier : la Chine n'ayant pas comme doctrine d'ouvrir le feu en premier, si les US ouvrent la marche, ce sera probablement à leur initiative. Et la grande question d'identifier la cause de la prise d'option militaire US, sera de mesurer la popularité d'une telle mesure, sur le long terme. Vous parliez du nucléaire, mais ce n'est pas le seul vecteur non conventionnel. La cyber devrait jouer un grand rôle dans le conflit. Or, si l'attaque est à l'initiative US, combien de temps tiendra le gouvernement élu, face à un électorat habitué à une bonne qualité de vie, à qui l'électricité et les services essentiels seront coupés, voir instables quand restaurés ? La loi martial ne fera pas tout. Les chinois n'auront pas ce handicap (ou alors il sera moins déterminant). Dans tous les cas, j'imagine assez mal les deux superpuissances faire perdurer le conflit. Ils sont trop forts pour être durablement mis à mal, et ont trop à perdre dans un conflit plus que court mais intense. Le défit me semble là : les américains devraient trouver pas mal d'alliés en Asie pour bloquer les voies maritimes essentielles aux chinois sur le moyen-long terme, ce qui mettrait la Chine à genoux. Cette dernière ne pouvant courir ce risque, elle fera aussi mal que possible le plus vite possible pour amener les bloqueurs à la table des négociations. Et comme cité plus haut, elle a l'embarra du choix pour faire mal vite et fort. Après, si on veut vraiment se lancer sur une prospective militaire, il faudrait étudier combien de GAN US seraient nécessaires pour effectuer le blocus maritime de la Chine. Même pas sûr que les US puissent en aligner assez. Modifié le 12 mars 2021 par Nemo123 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 16 mars 2021 Share Posté(e) le 16 mars 2021 Citation Malgré une rapide progression de sa flotte je ne crois pas que la Chine puisse dans un avenir proche mener une guerre marine à grande échelle, surtout face à une coalition. La flotte chinoise n'est pas une flotte hauturière mais une flotte de mer verte (plutot que bleu mais plus vraiment brune non plus) cad visant à protéger les côtes chinoises sur une distance de X centaines de km (pour la précision, revoir leur doctrine) A ce niveau, localement elle peut tout à fait atteindre la parité (voire obtenir une supériorité locale même si temporaire) vis à vis de l'USNavy qui est éclatée tout autour du globe Le jeu sera donc pour l'USNavy d'attirer les chinoise hors de leur "bastion" naval et pour les chinois d'attirer les américains dans une zone favorable à leur concentration de forces (y compris sous parapluis DF21) En gros la marine chinoise ne devrait pas sortir au delà de l'axe nord-sud Japon-Taiwan. Si elle s'engage en mer de Philippines elle est cuite, si elle reste en Mer de Chine Orientale et Méridionale (et en fonction de la réaction japonaise incluse) elle peut avoir du répondant 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
WizardOfLinn Posté(e) le 18 mars 2021 Share Posté(e) le 18 mars 2021 Une guerre ouverte, même conventionnelle, parait invraisemblable, mais... l'armée chinoise dégomme au laser un satellite espion US survolant son territoire. Les USA répliquent en faisant de même (on peut permuter si on veut, avec les USA qui tirent en premier). Et puis au bout de quelques dizaines de satellites HS, les deux reculent avant l'escalade. Au final, aucune destruction au sol, aucun mort, juste des débris en plus en orbite, et les protagonistes communiquent et se présentent au monde comme des défenseurs de la paix. L'opération leur a permis de tester leurs techniques de guerre spatiale, et les complexes industriels sont contents parce que ça fait des contrats pour remplacer le matériel détruit. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Deres Posté(e) le 18 mars 2021 Share Posté(e) le 18 mars 2021 Si guerre USA/Chine, il y avait, il y aurait probablement un gros affrontement en mer de Chine du Sud. En effet, cette zone est stratégique pour la Chine, non pas pour d'éventuelles ressources gazières ou poissonneuses (bullshit de 1ère catégorie) mais car c'est le bastion de leurs SNLE modernes. En effet, c'est la seule zone d'eau profonde avant le premier cercle d'île. La possession des ilots à cette endroit empêche donc une adversaire de chasser tranquillement leurs SNLE et ces sommets constituent au passage de bonnes cachettes. Tout comme en cas de guerre USA/URSS, l'OTAN avait bien l'intention de chasser les SNLE russe directement dans leur bastion en mer de Barents, je pense qu'un des objectifs premiers des USA serait de neutraliser les SNLE chinois afin de les priver d'une capacité crédible de deuxième frappe. Et pour la sécurité des SNA américains sous els flots, il faudra un minimum de contrôle au-dessus des flots. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arland Posté(e) le 19 mars 2021 Share Posté(e) le 19 mars 2021 Le 18/03/2021 à 09:05, WizardOfLinn a dit : juste des débris en plus en orbite Ça fait tellement guerre froide ce travail de sagouin, un satellite de remorquage et hop désorbitation. Après tout, si on arrive a remonter l'orbite d'un satellite avec un MEV aucune raison de ne pas pouvoir faire la chose inverse. Le 12/03/2021 à 19:33, Nemo123 a dit : Le défit me semble là : les américains devraient trouver pas mal d'alliés en Asie pour bloquer les voies maritimes essentielles aux chinois sur le moyen-long terme, ce qui mettrait la Chine à genoux. Cette dernière ne pouvant courir ce risque, elle fera aussi mal que possible le plus vite possible pour amener les bloqueurs à la table des négociations. Et comme cité plus haut, elle a l'embarra du choix pour faire mal vite et fort. Et au passage tu colles l'Europe à genoux aussi, elle qui ne fait plus rien sans "l'usine chinoise" et les puces taïwanaises... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nemo123 Posté(e) le 20 mars 2021 Share Posté(e) le 20 mars 2021 Il y a 17 heures, Arland a dit : Et au passage tu colles l'Europe à genoux aussi, elle qui ne fait plus rien sans "l'usine chinoise" et les puces taïwanaises... Tu as complètement raison, et c'est une des raisons pour laquelle je ne crois pas à la possibilité d'un conflit de grande ampleur, trop d’intérêts économiques en jeu. Mais puisque c'est le titre du sujet et de la rubrique, autant fantasmer :/ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Snapcoke Posté(e) le 21 mars 2021 Share Posté(e) le 21 mars 2021 Le 20/03/2021 à 15:07, Nemo123 a dit : Tu as complètement raison, et c'est une des raisons pour laquelle je ne crois pas à la possibilité d'un conflit de grande ampleur, trop d’intérêts économiques en jeu. Mais puisque c'est le titre du sujet et de la rubrique, autant fantasmer :/ Les liens économiques entre la France est l'Allemagne était très intriqués en 1914... Mais bon, si cela rassure les gens d'imaginer que cela n'arrivera pas. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nemo123 Posté(e) le 22 mars 2021 Share Posté(e) le 22 mars 2021 Il y a 16 heures, Snapcoke a dit : Les liens économiques entre la France est l'Allemagne était très intriqués en 1914... Mais bon, si cela rassure les gens d'imaginer que cela n'arrivera pas. Je ne sais pas si les situations sont comparables. A cette époque, les pays étaient nettement plus auto suffisants sur plein de ressources, ce qui me semble être moins le cas aujourd'hui. Et pour aller en mon sens, une des raisons des défaites de l'Allemagne lors des deux guerres mondiales est liée aux blocus en approvisionnements externes qu'elle a subit. Pour aller en ton sens, ça n'a finalement pas empêché cette guerre d'arriver. D'ailleurs, lors de la WW2, la stratégie allemande prenait en compte ces problèmes d'approvisionnement : elle devait soumettre les colonies françaises pour bénéficier de leurs ressources, et aller chercher les champs pétroliers du Caucase. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kalligator Posté(e) le 22 mars 2021 Share Posté(e) le 22 mars 2021 Parfaitement exact, Adolf avait clairement annoncé cela par écrit, Staline et les gouv. occidentaux m avaient pas voulu le voir, dure désillusion. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 22 mars 2021 Share Posté(e) le 22 mars 2021 Le 11/03/2021 à 12:19, Alexis a dit : ... - Est-ce qu'une telle guerre est probable voire même seulement possible à l'âge nucléaire, si oui avec quelles limites (ou sans limites ?), on peut certes poser la question et ça fait partie du sujet. Disons que vaincre une superpuissance au sens où le Japon fut vaincu en 1945, il est permis de penser que c'est bloqué du fait de la dissuasion nucléaire. Mais la vaincre au sens où l'Allemagne fut vaincue en 1918 (perte de territoires, de toutes ses colonies, réparations)... peut-être pas ? ... Et comme l'Allemagne de 14-18 qui a largement perdue des suites du "blocus lointain" qu'il lui a été imposé par les Alliés, la Chine est très vulnérable à une stratégie de même nature, avec l'US NAVY et ses alliés jouant le rôle de la Home Fleet britannique stationné à Scapa Flow durant le premier conflit mondial. Les nouvelles routes de la soies terrestres ne pouvant suppléer à la rupture des approvisionnements maritimes que dans une faible proportion. Car malgré la probable supériorité numérique naval et aérienne de l'APL à quelque centaines de miles de ses cotes, elle ne sera pas en mesure de sécuriser ses lignes commerciales outremer. In fine, devant cette impasse je ne vois aucun scénario réaliste où pékin accepte de se faire étrangler sans brandir l'arme nucléaire. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 25 mars 2021 Share Posté(e) le 25 mars 2021 (modifié) Première phase militaire, si possible sur 15 jours max 1a - On peut imaginer un soutien de guérillas au Tibet et au Turkestan Oriental (le Xing Jiang) afin de mobiliser et disperser les forces. Attention de ne pas trop promettre à la résistance. 1b - Ajouter à cela l'ouverture de multiples fronts plus chauds ou de harcèlements durs. Les plus évidents seraient en Mer de Chine Méridionale et dans l'Himalaya... Certains pays devraient par contre beaucoup se mouiller (Inde, Vietnam, Indonésie, Philippines,...) et même si la plupart d'entre eux vivent en ce moment avec une épée de Damoclès chinoise, il y a tout de même un pas à franchir. 1c - phase de négociation visible et intense avec les pays du Turkestan Occidental (Ouzbékistan, Kazakhstan, (Kirghizistan ?) ) quant à l'autorisation d'utilisation des bases affiliées OTAN ouvertes lors de la guerre en Afghanistan. afin de laisser planer de possibles menaces sur les centres de productions tels que Urumqi. 1d- aveugler les satellites et/ou les faire tomber du ciel. 2 - Une fois la viande attendrie, tu attaques dans le lard en pulvérisant les atolls fortifiés puis en descendant/coulant tout ce qui s'en approche. Cela permettra de nous donner le ciel et le playtime dans le Sud de la Mer 3 - dans un temps rapproché, quasi le lendemain de l'attaque sur les atolls, (tentative de) neutralisation des bases aériennes côtières et des bases abritant des missiles longue distance. Le but de la manœuvre est de pouvoir espérer approcher nos forces et démultiplicateurs sans risquer de les perdre sur un coup de poker. 4a - On continuerait de bombarder les atolls, mais sans forcément se forcer à les prendre. Le ciel étant sous notre maitrise, avancer les moyens anti sous'm et partir à la chasse/nettoyage. 4b - Avancer un GAN à la jonction de la Mer de Philippine et du Pacifique Ouest afin d'interdire toute patrouille autour du Japon ou dans ces eaux. A ce stade le Japon comme la Corée ou Taiwan restent toujours neutres et sages. 5 - première salves militaires sur la Chine : viser les centres de recherches et de production militaire (production d'avions et de missiles, chantiers naval) et certaines forces (aviation, marine). première phase politique avec une main tendue. 1 - Pour l'instant la Chine n'a pas encore perdue la face, et peut accepter certaines demandes. Elles seront sans doute refusées (surtout suivant suivant ce qu'on a promis aux Ouighours, Tibétains et Indiens), mais sait on jamais. 2a - Définition et affirmation inter alliés de l'objectif politique d'une extension de la campagne militaire : "libération" de certaines provinces, dépot du pouvoir actuel, fin du communisme chinois,... ??? 2b - Définition et affirmation inter alliés de ce que doit être la limite d'action militaire (à titre personnel je dirais que tout ce qui est patrimoine culturel doit être exclu du champs d'action). 3 - Re-main tendue Seconde phase militaire 1- bombardement, FS : cibles politiques, stratégiques, tactiques ou symbolique (par exemple détruire tous les ponts et route menant à un centre névralgique) 2 - .... Mais tout cela, ça ne vaut pas plus que du rêve humide, car nous jouons nos cartes sans savoir comment la Chine répondra à chaque coup, et quels seraient ses moyens de riposte/nuisance 2 - Si le gouvernement tient Modifié le 7 septembre 2021 par rendbo 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 29 mars 2021 Auteur C’est un message populaire. Share Posté(e) le 29 mars 2021 (modifié) En 1946, George Kennan chef de mission à l'ambassade américaine à Moscou écrit au secrétaire d'Etat un télégramme de 8 000 mots, le long telegram, qui propose une nouvelle stratégie pour les relations avec l'Union soviétique, laquelle donnera naissance à la doctrine Truman et la stratégie américaine d'endiguement de l'URSS pendant la Guerre froide. Le 28 janvier 2021, le laboratoire d'idées américain Atlantic Council publiait The Longer Telegram, "le télégramme encore plus long" - plus de 31 000 mots quand même ! - proposant là encore une nouvelle stratégie, cette-fois pour les relations avec la Chine. Je n'ai pas encore lu complètement ce texte - qui me semble être intéressant, pas un simple exercice "je fais la propagande du CMI" - je le partage déjà. Un point liminaire tout de même : se placer dans la filiation de Kennan, c'est à l'évidence une manière de se hausser du col, c'est aussi sous-entendre que la situation et les suites seront comparables. Or, cela n'a rien d'évident - D'abord, la Guerre froide était en grande partie un affrontement idéologique. Ce qui est moins vrai de la rivalité Etats-Unis <> Chine - Ensuite, l'interpénétration des économies américaine et chinoise est hors de toute mesure avec celle qui pouvait exister entre Etats-Unis et Union soviétique, qui était négligeable - Bien sûr, la Guerre froide s'est achevée lorsque l'URSS a implosé du fait de ses contradictions internes, et rien ne garantit un débouché similaire à la rivalité américano-chinoise - Notons encore qu'embarquer l'ensemble de la planète non-alignée sur la Chine dans la lutte des Etats-Unis pour conserver leur prééminence ne sera pas forcément aussi facile que pendant la Guerre froide. Si les Asiatiques sont à l'évidence inquiets du nationalisme chinois sur le plan militaire, les Européens n'ont guère de raison de s'inquiéter d'autre chose que de l'agressivité économique chinoise - or, en ce domaine, les Américains sont du point de vue européen tout autant des rivaux que les Chinois, pourquoi s'allier aux uns plutôt qu'aux autres ? A ce dernier sujet, le simple fait que le laboratoire d'idées qui lance ce télégramme encore plus long s'appelle "Atlantic Council" ne peut que laisser rêveur... parce que la Chine c'est un peu loin de l'Atlantique ! J'ajouterais encore que George Kennan, qui a vécu centenaire, a réagi à la marche américaine vers l'invasion de l'Irak d'une manière certes polie sur la forme, mais qui sur le fond pouvait être résumée par "Z'êtes pas un peu fous, non ?" Bref, il a prouvé, et même dans son grand âge, disposer d'un degré minimum de réalisme et de réflexion en matière stratégique - il avait d'ailleurs probablement beaucoup plus que ce minimum. Les auteurs et promoteurs de ce "télégramme le plus long", que disaient-ils, en 2003 ? C'est un point à vérifier, je dirais... Voici des extraits du "résumé" du texte de l'Atlantic Council. Rien que des extraits, parce que le "résumé" fait déjà 5 000 mots à lui tout seul Le défi le plus important auquel les États-Unis sont confrontés au XXIe siècle est la montée en puissance d'une Chine de plus en plus autoritaire sous la direction du président et secrétaire général Xi Jinping. La montée en puissance de la Chine, en raison de l'ampleur de son économie et de son armée, de la rapidité de ses progrès technologiques et de sa vision du monde radicalement différente de celle des États-Unis, a désormais un impact profond sur tous les intérêts nationaux majeurs des États-Unis. Il s'agit d'un défi structurel qui, dans une certaine mesure, a émergé progressivement au cours des deux dernières décennies. L'arrivée au pouvoir de Xi a considérablement accentué ce défi, et accéléré son calendrier. (...) La mission de la stratégie américaine à l'égard de la Chine devrait être de voir la Chine revenir à sa trajectoire d'avant 2013, c'est-à-dire au statu quo stratégique d'avant Xi. Il y a eu, bien sûr, de nombreux défis pour les intérêts américains pendant le second mandat de Hu, mais ils étaient gérables et ne représentaient pas une violation grave de l'ordre international dirigé par les États-Unis. Toutes les réponses politiques et stratégiques des États-Unis à l'égard de la Chine devraient donc être axées sur le principal objectif de Xi lui-même. (...) L'objectif politique primordial devrait être d'amener l'élite dirigeante chinoise à conclure collectivement qu'il est dans l'intérêt du pays de continuer à fonctionner au sein de l'ordre international libéral existant dirigé par les États-Unis plutôt que de construire un ordre rival, et qu'il est dans l'intérêt du parti, s'il souhaite rester au pouvoir chez lui, de ne pas tenter d'étendre les frontières de la Chine ou d'exporter son modèle politique au-delà des côtes chinoises. En d'autres termes, la Chine peut devenir un autre type de grande puissance mondiale que celle envisagée par Xi. La principale façon dont les États-Unis peuvent chercher à atteindre ces objectifs (tout en protégeant leurs propres avantages fondamentaux) est de modifier les objectifs et le comportement de la Chine. Une stratégie détaillée et opérationnalisée devrait comporter sept composantes intégrées : - Reconstruire les fondements économiques, militaires, technologiques et humains de la puissance nationale américaine à long terme. - Se mettre d'accord sur un ensemble limité de "lignes rouges" politiques applicables que la Chine devrait être dissuadée de franchir en toutes circonstances - Convenir d'un plus grand nombre d'"intérêts majeurs en matière de sécurité nationale" qui ne sont ni vitaux ni existentiels par nature, mais qui nécessitent une série de mesures de rétorsion afin de guider le comportement stratégique futur de la Chine - Identifier des zones importantes mais moins critiques où ni les lignes rouges ni la délimitation des intérêts nationaux majeurs ne sont nécessaires, mais où toute la force de la compétition stratégique devrait être déployée par les États-Unis contre la Chine - Définir les domaines où la poursuite de la coopération stratégique avec la Chine reste dans l'intérêt des États-Unis - ces "méga-menaces" comprennent le dérèglement climatique, les pandémies mondiales et la sécurité nucléaire - Mener une véritable bataille idéologique mondiale pour défendre les libertés politiques, économiques et sociétales contre le modèle d'État capitaliste autoritaire de la Chine. - Convenir de la stratégie ci-dessus sous une forme suffisamment granulaire avec les principaux alliés asiatiques et européens des États-Unis, de sorte que leur masse critique combinée (économique, militaire et technologique) soit déployée dans la défense commune de l'ordre international libéral dirigé par les États-Unis Ces sept composantes devraient être mises en œuvre par le biais d'un effort interagences et interallié entièrement coordonné, sous la direction centrale du conseiller à la sécurité nationale, étayé par une directive présidentielle bénéficiant du soutien politique bipartisan nécessaire pour traverser plusieurs administrations. (...) Les États-Unis doivent toujours garder à l'esprit que la Chine n'a pas d'autres alliés que la Corée du Nord, le Pakistan et la Russie, ce qui place Pékin dans une situation stratégique mondiale très défavorable par rapport aux États-Unis (...) En dernière analyse, le principal problème auquel sont confrontés les États-Unis face à la Chine de Xi n'est pas un problème de capacités militaires, économiques ou technologiques. C'est un problème de confiance en soi. Il existe une force subtile mais corrosive qui est à l'œuvre dans la psychologie nationale des États-Unis depuis quelque temps déjà, qui suscite le doute quant à l'avenir de la nation et encourage le sentiment que, en tant que pays, les meilleurs jours de l'Amérique appartiennent peut-être au passé. Les adversaires et les alliés le sentent également. Objectivement, un tel désespoir n'est pas fondé. Les États-Unis, en tant que pays, sont jeunes, et leur capacité d'innovation est inégalée. Les valeurs qu'ils défendent ont résisté à l'épreuve du temps. C'est là que les dirigeants de la nation doivent une fois de plus relever le défi, non seulement pour donner à la nation une vision, une mission et un objectif, non seulement pour définir la stratégie et la mettre en œuvre, mais aussi pour amener le peuple américain à croire à nouveau en la nation et en sa capacité à assurer un leadership mondial efficace pour le siècle à venir. Ce faisant, la nation doit également amener ses amis et alliés à croire à nouveau en elle. Un dernier point notable, plus précisément qui "saute aux yeux" à la lecture de ce "résumé". C'est que l'auteur ou les auteurs de cette stratégie ne visent pas à susciter une alliance mondiale propre à inciter la Chine à ne pas devenir une superpuissance trop arrogante ou à viser la domination mondiale. Leur objectif est de conserver la direction américaine de l'ordre mondial. Cet objectif est-il le bon, du point de vue des Américains eux-mêmes ? Ca me paraît discutable. Une chose est certaine : cela ne correspond pas à l'intérêt français ni européen. Notre intérêt à nous c'est un monde multipolaire, ni la direction américaine existante, ni son remplacement par une direction chinoise ou d'un autre pays. Modifié le 29 mars 2021 par Alexis 2 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 3 avril 2021 Share Posté(e) le 3 avril 2021 Le 29/03/2021 à 11:14, Alexis a dit : En 1946, George Kennan chef de mission à l'ambassade américaine à Moscou écrit au secrétaire d'Etat un télégramme de 8 000 mots, le long telegram, qui propose une nouvelle stratégie pour les relations avec l'Union soviétique, laquelle donnera naissance à la doctrine Truman et la stratégie américaine d'endiguement de l'URSS pendant la Guerre froide. Le 28 janvier 2021, le laboratoire d'idées américain Atlantic Council publiait The Longer Telegram, "le télégramme encore plus long" - plus de 31 000 mots quand même ! - proposant là encore une nouvelle stratégie, cette-fois pour les relations avec la Chine. Je n'ai pas encore lu complètement ce texte - qui me semble être intéressant, pas un simple exercice "je fais la propagande du CMI" - je le partage déjà. [...] Voici des extraits du "résumé" du texte de l'Atlantic Council. Rien que des extraits, parce que le "résumé" fait déjà 5 000 mots à lui tout seul [...] Un dernier point notable, plus précisément qui "saute aux yeux" à la lecture de ce "résumé". C'est que l'auteur ou les auteurs de cette stratégie ne visent pas à susciter une alliance mondiale propre à inciter la Chine à ne pas devenir une superpuissance trop arrogante ou à viser la domination mondiale. Leur objectif est de conserver la direction américaine de l'ordre mondial. Cet objectif est-il le bon, du point de vue des Américains eux-mêmes ? Ca me paraît discutable. Une chose est certaine : cela ne correspond pas à l'intérêt français ni européen. Notre intérêt à nous c'est un monde multipolaire, ni la direction américaine existante, ni son remplacement par une direction chinoise ou d'un autre pays. Un message qui trouverait plus sa place dans les fils sérieux de la section géopolitique internationale non ? Pour le reste, je suis assez d'accord avec toi : le texte s'élève plus contre un monde multi polaire ou les US devrait partager ou perdre le leadership qu'un affrontement économique et/ou idéologique. Notons aussi que les USA ne remettent jamais en cause ce qu'ils sont, le pourquoi-comment on devrait adhérer et soutenir leur camp plutot que l'autre. A aucun moment il n'y a non plus d'analyse permettant de comprendre pourquoi autant de pays se défient des USA, ou de la continuité au long terme des alliances qui ne semble plus assurer (même si on accepte de payer le racket ou le prix du sang) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lame Posté(e) le 11 avril 2021 Share Posté(e) le 11 avril 2021 Le 22/03/2021 à 16:27, Shorr kan a dit : Et comme l'Allemagne de 14-18 qui a largement perdue des suites du "blocus lointain" qu'il lui a été imposé par les Alliés, la Chine est très vulnérable à une stratégie de même nature, avec l'US NAVY et ses alliés jouant le rôle de la Home Fleet britannique stationné à Scapa Flow durant le premier conflit mondial. Oui enfin, le IIe Reich a été soumis à un blocus naval et terrestre. Serait-ce forcément le cas de la Chine? Il faut ensuite considérer que les embargos n'ont pas mis l'Irak baasiste à genou, qu'ils n'ont pas encore mis l'Iran à genou et qu'ils n'ont pas beaucoup d'effet sur la Corée du Nord. La Chine est au moins aussi résiliente que ces pays et les USA sont certainement plus dépendante d'elle qu'ils ne l'étaient des pays précités. Le résultat probable serait celui des sanctions de l'UE sur la Russie plutôt que du blocus imposé au IIe Reich. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lame Posté(e) le 11 avril 2021 Share Posté(e) le 11 avril 2021 (modifié) Le 22/03/2021 à 16:27, Shorr kan a dit : In fine, devant cette impasse je ne vois aucun scénario réaliste où pékin accepte de se faire étrangler sans brandir l'arme nucléaire. L'alternative, c'est de pousser les Américains à porter le premier coup en tentant de faire passer un convoi en force avec une forte escorte de la marine chinoise. Une fois que les Américains ont porté le premier coup, le convoi se replie et les Chinois ripostent en harcelant la Navy avec des armes à longue portée. Soit les Américains reculent leurs forces, soit leurs navires finissent pas être touchés. Une fois, la Navy en retrait, la Chine met Taïwan en blocus. Une fois Taïwan à genou et son littotal conquis, elle peut relancer une guerre des convois avec des escortes plus importantes. Accessoirement, Pékin se rapprochera de Moscou et lui laissera reprendre l'ascendant au sein de l'OCS. Des coups de pouce aux Russes et aux Turques peuvent relancer les tensions avec l'Europe de l'Est, donc générer un dilemne: Faut-il continuer une guerre d'agression incertaine contre la Chine ou se concentrer sur la défense de l'Europe. Les divisions du bloc occidental et le système électoral américain fera le reste. Modifié le 11 avril 2021 par Lame Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lame Posté(e) le 11 avril 2021 Share Posté(e) le 11 avril 2021 Le 11/03/2021 à 12:19, Alexis a dit : - Il s'agit de discuter ici d'une grande guerre avec des objectifs très élevés, non "seulement" d'affrontements par proxy, voire d'une guerre localisée comme a pu l'être la guerre de Corée entre 1950 et 1953. L'une des deux superpuissances cherche à terrasser l'autre - Est-ce qu'une telle guerre est probable voire même seulement possible à l'âge nucléaire, si oui avec quelles limites (ou sans limites ?), on peut certes poser la question et ça fait partie du sujet. Disons que vaincre une superpuissance au sens où le Japon fut vaincu en 1945, il est permis de penser que c'est bloqué du fait de la dissuasion nucléaire. Mais la vaincre au sens où l'Allemagne fut vaincue en 1918 (perte de territoires, de toutes ses colonies, réparations)... peut-être pas ? Le 21/03/2021 à 16:57, Snapcoke a dit : Les liens économiques entre la France est l'Allemagne était très intriqués en 1914... Mais bon, si cela rassure les gens d'imaginer que cela n'arrivera pas. On peut, de fait, se demander pourquoi les USA n'ont pas envahis la Corée du Nord qui une puissance nucléaire plus faible que la Chine et l'Iran qui n'a pas d'armes nucléaires? Réponse: 1) Pas d'agression qui justifie une guerre. 2) Pas de justification morale qui puisse convaincre les Américains de la nécessité d'une telle expédition. 3) Pas de garantie de victoire facile. 4) Pas de garantie que les pays concernés ne pourraient pas engager de représaille. Qu'est-ce qui pourrait changer la donne? 1) La Chine finit par surclasser les USA au plan technologique et économique. 2) La population américaine est désespérée par l'impossibilité de juguler la puissance chinoise. 3) Une insurrection démocratique démarre sur le continent chinois, par exemple à proximité de Taïwan. 4) Les Américains tentent le tout pour le tout et envoie des conseillers techniques auprès des insurgés. 5) Ils finissent par soutenir ouvertement et activement les insurgés. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nemo123 Posté(e) le 29 avril 2021 Share Posté(e) le 29 avril 2021 Le 11/04/2021 à 17:26, Lame a dit : 3) Une insurrection démocratique démarre sur le continent chinois, par exemple à proximité de Taïwan. 4) Les Américains tentent le tout pour le tout et envoie des conseillers techniques auprès des insurgés. 5) Ils finissent par soutenir ouvertement et activement les insurgés. Y a encore des gens qui croient que les chinois veulent d'une démocratie à l'Occidentale ? Une infime proportion, oui, mais l'immense majorité, je ne crois pas. En tous cas, de mon expérience. Ça peut nous paraitre incongru à nous, européens, a fortiori les français, qu'un peuple ou une nation refuse ce cadeau de la civilisation, mais il faut se rendre à l'évidence : ces barbares jaunes d'extrême Orient n'en veulent tout simplement pas. Ou alors c'est l'exception (Taiwan, Japon, ROK, et dans une moindre mesure la Malaisie). 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 29 avril 2021 Share Posté(e) le 29 avril 2021 Et encore. Au Japon, ça a été pendant très longtemps le pouvoir d'un seul parti et ça a l'air encore plus népotique que dans le 92. Taïwan et la Corée du Sud, c'est l'opposition forcenée au régime d'en face (plus les subsides américaines) mais concrètement, la démocratie à l'occidentale y est arrivée très très très tard (dans les années 1980, on tire encore à vue sur les étudiants à Séoul... bien avant Tiananmen). Mais sinon, oui. Personne ne veut pas de la démocratie occidentale dans le coin. Et ailleurs aussi. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lame Posté(e) le 4 mai 2021 Share Posté(e) le 4 mai 2021 Le 29/04/2021 à 16:46, Nemo123 a dit : Y a encore des gens qui croient que les chinois veulent d'une démocratie à l'Occidentale ? Une infime proportion, oui, mais l'immense majorité, je ne crois pas. En tous cas, de mon expérience. Ça peut nous paraitre incongru à nous, européens, a fortiori les français, qu'un peuple ou une nation refuse ce cadeau de la civilisation, mais il faut se rendre à l'évidence : ces barbares jaunes d'extrême Orient n'en veulent tout simplement pas. Ou alors c'est l'exception (Taiwan, Japon, ROK, et dans une moindre mesure la Malaisie). Tu parles d'or. Il est évident que la épression et les succès du PCC ont créé une société majoritairement réfractaire à la démocratie. Non pas que les Chinois y soient foncièrement hostile. C'est juste que ceux qui ne sont pas membres du PCC ont appri à ne pas se préoccuper de politique et s'accomodent bien de leur situation. Ils sont plus endurcis que les Occidentaux et se satisfont de dirigeants qui ont fait passer leur pays du stade de la Chine impériale à demi colonisée à celui de grande puissance géopolitique soutenant la comparaison avec les USA. Seulement tu es aussi hors sujet. La question n'était pas de savoir si les Chinois pourraient faire leur "1789" mais de savoir si un conflit majeur pouvait éclater entre la Chine et les USA, deux puissances nucléaires. J'ai émi l'hypothèse d'une insurrection démocratique d'une partie des Chinois, pas d'un soulèvement généralisé contre le PCC. Si le pays est suffisamment désorganisé avant le lancement de l'insurrection, cette minorité d'insurgé créeraient le prétexte à une intervention américaine. On est plus dans la situation de la Guerre du Kosovo que de 1789. Evidemment, les "loyalistes" chinois seraient "un plus gros morceau" que les Serbes. Les Serbes ont donné du fil à retordre à l'OTAN. Les loyalistes auraient les moyens de déclencher un conflit majeur qui combinerait plusieurs formes de conflit à parité: guerre frontale, guérilla et terrorisme. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pulsar Posté(e) le 2 juin 2021 Share Posté(e) le 2 juin 2021 (modifié) Le 29/03/2021 à 11:14, Alexis a dit : Leur objectif est de conserver la direction américaine de l'ordre mondial. Cet objectif est-il le bon, du point de vue des Américains eux-mêmes ? Ca me paraît discutable. Une chose est certaine : cela ne correspond pas à l'intérêt français ni européen. Notre intérêt à nous c'est un monde multipolaire, ni la direction américaine existante, ni son remplacement par une direction chinoise ou d'un autre pays. Interessant ... L'interet des pays/peuples du monde est effectivement d'eviter une hegemonie d'un seul pays/peuple. Meme quand ce dernier pays/peuple ne cesse de gueuler qu'ils sont des democratistes voulant le bien du monde, objectivement si on juge par leurs actes d'agressions mediatiques/politiques/militaires incessant pour imposer leurs volontés sur nombreux pays du monde, on se rend compte qu'ils sont les dictateurs du monde et non pas des prétendus democrates. Cela est evidemment surtout valable pour les pays/peuples non-occidentaux. Cela fait se demander si la prétendue ampleur de la sinophobie de certains pays/peuples non-occidentaux (japon, taiwan, philippines, coree du sud ...) qui sont surtout des toutous des usa, sont ils réels ou tres minoritaires ? Et meme pour les pays/peuples occidentaux non-anglosaxons comme la france et bien d'autres pays europeens : leur interet n'est pas une hegemonie d'un seul pays/peuple y compris une hegemonie des usa/anglosaxon (usa-gb-australie-canada) sur le monde. L'histoire a montré que quand l'angleterre etait la super-puissance du monde, elle ne se genait pas d'humilier ses rivaux europeens ... Et meme si les medias francais actuels s'alignent souvent sur les medias usa/anglosaxons et n'en parlent que tres peu : à la fin de la 2nd GM, la france a failli se faire occupée par les usa s'il n'y avait pas une forte volonté de De Gaulle et surtout s'il n'y avait pas l'URSS pour empecher l'hegemonie absolue des usa/anglosaxon sur le monde ... Modifié le 2 juin 2021 par pulsar Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 2 juin 2021 Share Posté(e) le 2 juin 2021 2 hours ago, pulsar said: Interessant ... L'interet des pays/peuples du monde est effectivement d'eviter une hegemonie d'un seul pays/peuple.. Euhhhh ... étonnamment, pourtant beaucoup de monde pousse dans ce sens!!! Quand l'OTAN cherche à détruire la contre hégémonie soviétique ... c'est d’éviter une hégémonie d'un seul "pays"?! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pulsar Posté(e) le 2 juin 2021 Share Posté(e) le 2 juin 2021 il y a 20 minutes, g4lly a dit : - étonnamment, pourtant beaucoup de monde pousse dans ce sens!!! - Quand l'OTAN cherche à détruire la contre hégémonie soviétique ... c'est d’éviter une hégémonie d'un seul "pays"?! - vous rigolez ? Seuls les intéressés cad usa/anglo-saxons et à moindre mesures autres occidentaux, se poussent dans ce sens ! - vous rigolez encore ? Otan = usa cad le gros hégémonique voulant être l'hegemonique absolu du monde en cherchant à vaincre l'unique contre poids URSS. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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