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[SCAF] "politique ": imbroglio des coopérations, des participants...


g4lly

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Il y a 4 heures, MatOpex38 a dit :

ils ont quelle avance?  à part une maquette de F22 like et le blah blah qu'ils présentent, on ne peut même pas parler de projet puisque l'accord n'est pas encore signé entre participants!

Ben eux sont capables de concevoir et produire seuls un réacteur, ce que les allemands ne savent plus faire.

Et niveau électronique pour avions de combat je fais bien plus confiance aux anglais qu'aux allemands.

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il y a 40 minutes, Patrick a dit :

:rolleyes: (...ou ceux qui ont firefox/fireshot)

Transcription:

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Microtecnica, Ariane 6, SCAF : le patron de Safran joue les Tontons flingueurs

Par Vincent Lamigeon le 07.12.2023 à 16h30

RENCONTRE - Veto italien sur le rachat de Microtecnica, manque d’effort des fournisseurs d’Ariane 6, projet européen SCAF ou encore lance-roquette Himars à la française… En marge d’un déplacement au Maroc, le directeur général de Safran Olivier Andriès a fait le point sur les dossiers chauds du moment. Quitte à en éparpiller certains « façon puzzle ».

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Le directeur général de Safran, Olivier Andriès, n'a pas digéré le blocage par Rome du rachat du groupe italien Microtecnica

ERIC PIERMONT / AFP

Malgré la pluie battante qui arrose copieusement la terrasse du très chic hôtel le Casablanca, le patron de Safran Olivier Andriès est de bonne humeur. Toute la journée, il a multiplié, entre Casablanca et Rabat, visites de sites et rencontres avec les autorités marocaines. Objectif : approfondir un partenariat qui a fait du Maroc un pays clé pour le groupe français, qui y compte déjà une dizaine d’implantations et plus de 4 100 salariés. Mais il ne faut pas insister beaucoup pour que le dirigeant embraye, façon Tontons Flingueurs, sur le sujet chaud du moment : le veto du gouvernement italien au rachat par Safran du groupe transalpin Microtecnica, prévu dans le cadre de l’acquisition des activités de commandes de vol de l’américain Collins Aerospace.

Le blocage de l’opération en novembre, par un décret de la Première ministre Giorgia Meloni évoquant une « menace pour la sécurité nationale » italienne, est resté en travers de la gorge du patron français. « Le groupe était sous contrôle américain depuis vingt ans, ça n’a jamais gêné personne, pointe le dirigeant de 61 ans. Et là, le rachat par un groupe français, donc européen, est défini comme une menace ? Ça n’a pas de sens ! Le message envoyé est inquiétant pour la défense européenne. Pourrait-on faire aujourd’hui des opérations comme la création il y a vingt ans du missilier MBDA (fusion de groupes français, britannique et italien) ? Honnêtement, je ne pense pas. »

Un recours en justice ou un deal sans Microtecnica ?

Pour justifier son décret de blocage, Rome évoque des inquiétudes sur la livraison de pièces détachées aux avions de combat Eurofighter et Tornado de l’armée de l’air italienne. Motoriste du Rafale, un avion concurrent, Safran, estime en substance le gouvernement italien, pourrait être tenté de ne plus fournir les fameuses pièces. « Ce serait totalement irrationnel, s’enflamme Olivier Andriès. D’abord, nous sommes déjà un fournisseur de l’Eurofighter, dont nous fabriquons le train d’atterrissage au Royaume-Uni. Surtout, Airbus et Leonardo, qui fabriquent l’appareil (avec BAE Systems, ndlr), sont de gros clients de nos moteurs d’avions et d’hélicoptères. Pourquoi voudrait-on se les mettre à dos ? Ce serait suicidaire. »

Le fait que Rome ait, dans son décret, évoqué les réticences de l’Allemagne sur le rachat de Microtecnica, a également passablement agacé le patron de Safran. « On a appelé les Allemands pour connaître leur position : ils ont effectivement fait part de cette préoccupation, mais ils ont précisé que si Safran donnait des garanties, ils n’avaient pas de raison de s’y opposer. Or dans le décret italien, la deuxième partie de la phrase a été éludée. Les Allemands ne sont pas très contents, car ils ont le sentiment de s’être fait manipuler par les Italiens. »

Le patron de Safran refuse en tout cas de rendre les armes. « Nous n’excluons pas de contester en justice la décision italienne », assure-t-il, tout en disant espérer une « ouverture politique avant la fin de l’année » qui permettrait d’éviter la confrontation. Faute d’avancée, un autre scénario serait de renégocier les conditions de l’opération avec Collins Aerospace, en excluant, cette fois, l’italien Microtecnica qui représente environ 15 % de l’ensemble. « Nous sommes attachés à ce deal, souligne Olivier Andriès. La fierté italienne va peut-être en souffrir, mais les activités les plus intéressantes sont au Royaume-Uni et en France. » Rome appréciera.

Les « Sept mercenaires du spatial »

Quelques minutes plus tard, c’est au tour des sous-traitants d’Ariane 6 d’être éparpillés « façon puzzle ». Pourquoi ? Le patron de Safran goûte peu la petite musique permanente au sein du microcosme spatial sur le manque de compétitivité d’ArianeGroup, maître d’œuvre des fusées Ariane codétenu à 50-50 par Safran et Airbus. Certes, les Etats membres de l’ESA (Agence spatiale européenne) ont dû acter, lors du dernier sommet ministériel de Séville en novembre, une subvention annuelle de 340 millions d’euros à ArianeGroup pour assurer l’équilibre économique d’Ariane 6. Un énième coup de canif dans le contrat de départ, qui prévoyait la fin de tout soutien à l’exploitation pour le nouveau lanceur lourd européen. Mais ArianeGroup est loin d’être le seul responsable, estime Olivier Andriès.

« Le problème d’Ariane 6, c’est qu’il a été lancé en 2014 sur un mode hybride : les industriels ont pris la main sur le développement, mais les Etats membres de l’ESA ont maintenu le principe du retour géographique (selon lequel un Etat reçoit une charge industrielle proportionnelle à son investissement). La réalité aujourd’hui, c’est que les sous-traitants ont été imposés par leurs pays à ArianeGroup, et que ces partenaires se retranchent derrière le retour géographique pour ne faire aucun effort de compétitivité. »

On lui demande des noms. Le boss de Safran ne se fait pas prier, citant l’allemand OHB-System, le suisse Beyond Gravity (ex-RUAG) ou encore le suédois GKN Aerospace Sweden. « Ils sont sept, je les appelle les 'Magnificent Seven' (les Sept mercenaires). Certains réclamaient des hausses de prix de 50 à 60 % en 2022, sous prétexte de compenser l’inflation, ce qui était proprement délirant. On a demandé à l’ESA d’imposer des baisses de coûts, mais certains pays renâclent, comme l’Allemagne. »

SCAF : le véto problématique de Berlin

Berlin en prend aussi pour son grade sur le dossier du SCAF, le projet franco-germano-espagnol d’avion de combat et de drones d’accompagnement qui doit succéder au Rafale et à l’Eurofighter à l’horizon 2040. Certes, « tout se passe très bien » avec l’allemand MTU sur le sujet des moteurs du futur chasseur, ce qui prouve que « la coopération franco-allemande, ça peut marcher ». Mais la politique restrictive de Berlin sur les ventes d’armement inquiète Olivier Andriès au plus haut point. « L’Allemagne est en train de bloquer l’exportation d’Eurofighter en Arabie saoudite. Si elle le fait aujourd’hui sur l’Eurofighter, elle peut très bien le faire sur le SCAF demain. Il faut établir des règles claires sur toute la durée du programme, soit 50 ans. Un programme de cette importance ne peut pas dépendre des positions de telle ou telle coalition. »

Le camp français, assure Olivier Andriès, ne transigera pas sur ses grands principes. Un, pas question de s’aligner sur la volonté de Berlin de limiter les ventes d’armes européennes aux seuls pays de l’Otan. « Si on ne vend le SCAF qu’aux membres de l’Otan, c’est la chronique d’une mort annoncée : on n’en vendra aucun. Ils achètent quasiment tous des F-35 américains » Deux : pas question non plus de transférer à Bruxelles l’autorisation des exportations d’armement, comme le suggèrent certains à Berlin. « C’est une ligne rouge très claire pour la France », souligne Olivier Andriès.

Quel que soit l’avenir des relations franco-allemandes, le patron de Safran a bien l’intention d’accélérer sur les activités militaires, boostées par la vague mondiale de réarmement. La Direction générale de l’armement (DGA) envisage de lancer un programme français de lance-roquettes multiples, comme les Himars américains qui s’illustrent chaque jour en Ukraine. Safran confirme être sur les rangs. « Nous allons nous positionner, très probablement en partenariat, avec une adaptation de l’armement air-sol AASM, qui équipe notamment le Rafale. Nous sommes persuadés de pouvoir tenir les spécifications et les délais demandés. »

Motoriser le drone Aarok ? « Une option possible »

Ce respect des délais n’a pas toujours été la règle chez Safran. Le développement du drone tactique Patroller de l’armée de terre a d’ailleurs tourné au cauchemar pour le groupe français, qui a accumulé cinq ans de retard sur le programme. La livraison du premier système, prévue en fin d’année, a encore glissé à début 2024. Quelles leçons en tire Olivier Andriès ? « Le Patroller est le premier drone aérien du monde à être certifié pour voler dans l’espace aérien civil, nous avons clairement sous-estimé la complexité d’obtenir cette certification, reconnaît le DG de Safran. L’année dernière, 300 personnes travaillaient chez nous sur 2 500 documents de certification ! »

Le X-Mines, lieutenant de Jean-Luc Lagardère passé par Airbus avant de grimper les échelons chez Safran, veut désormais regarder vers l’avenir : le développement d’une version armée du Patroller, dont il espère une demande officielle de la DGA bientôt ; et pourquoi pas un retour sur le segment des moteurs de drones. En mars 2022, Airbus Defence & Space, maître d’œuvre du futur drone de surveillance européen Eurodrone, avait préféré le moteur Catalyst de l’italo-américain Avio Aero (filiale de GE) à l’Ardiden 3TP du fabricant français. Une désillusion énorme pour Safran.

Depuis, un nouveau projet de drone, français celui-ci, a émergé avec la présentation, en juin au salon du Bourget, du drone Aarok de l’ETI française Turgis et Gaillard. Cette dernière verrait bien l’Ardiden 3TP motoriser son appareil. Olivier Andriès ne ferme pas la porte. « C’est une option possible. Il y a une vraie traction sur ce programme, et Turgis et Gaillard peut effectivement être un bon partenaire, à la fois pour le moteur et pour d’autres équipements, comme la boule optronique (capteur électro-optique pour des missions de surveillance ou de renseignement, ndlr). »

2.000 moteurs produits en 2024

Mais Safran aura besoin d’un soutien public pour que le projet se fasse, prévient le dirigeant. « Transformer un moteur d’hélicoptère en moteur de turbopropulseur, comme on le fait pour l’Ardiden 3TP, représente un investissement de 100 à 200 millions d’euros, explique Olivier Andriès. Il nous faut une garantie que le marché soit bien eu rendez-vous, et donc que la DGA soit intéressée par le drone Aarok. »

Côté civil en revanche, Safran n’a besoin de personne pour vendre ses moteurs comme des petits pains. Après le choc du Covid, qui avait fait plonger la production annuelle de Leap de 1 700 moteurs en 2019 à 815 exemplaires en 2020, le marché a redécollé de façon spectaculaire. Safran prévoit de livrer 1 600 à 1 650 moteurs cette année, et d’atteindre la barre des 2 000 moteurs en 2024.

Ensuite ? Olivier Andriès évoque la possibilité d’atteindre 2 200 à 2 300 moteurs en 2025. Mais la situation de la chaîne de sous-traitance, durement éprouvée par la crise du Covid, puis l’inflation galopante et les pénuries de matières premières, doit inciter Airbus et Boeing à ne pas acter de hausses de cadences trop brutales. « On peut être ambitieux, mais il faudra être réaliste », prévient Olivier Andriès. Qui assure que la priorité du groupe est de produire les moteurs commandés, plutôt que de tenter d’augmenter encore sa part de marché (plus de 60 %). S’ils ne rechignent pas, comme Raoul, à « dynamiter, disperser, ventiler », les Tontons flingueurs savent aussi faire preuve de prudence.

 

Capture d'écran:

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Ça envoie du pâté c'est le moins qu'on puisse dire.

On parlait d'augmentation de la portée de l'AASM mais ici c'est carrément une version à sous munition que nous propose Andriès, il y en a pour tout le monde !

Modifié par Titus K
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Il y a 6 heures, Titus K a dit :

On parlait d'augmentation de la portée de l'AASM mais ici c'est carrément une version à sous munition que nous propose Andriès, il y en a pour tout le monde !

Non, il est question de mettre une AASM 125 à l'avant d'un booster de roquette type M26 M30 etc, et d'intégrer le tout à un tube de 270mm pour que ça rentre dans un panier de MLRS, HIMARS, Chunmoo coréen, Puls israélien, ou tout autre système compatible.

C'est destiné à être une alternative française à la GMLRS (https://www.lockheedmartin.com/en-us/products/guided-mlrs-unitary-rocket.html) ou, mieux, à la GLSDB (https://en.wikipedia.org/wiki/Ground_Launched_Small_Diameter_Bomb). 

Sauf que pour ce dernier point à mon avis l'AASM ne pourra pas faire l'économie d'un kit de voilure.

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il y a 28 minutes, Bechar06 a dit :

Oui,  MERCI pour  ce contenu bien affirmé:  Quel relais vers les "hautes sphères" des gouvernements respectifs concernés ?  

Sur l'année 2023, tu auras donc eu Eric Trappier (Dassault), Olivier Andriès (Safran) et Patrice Caine (Thalès) qui auront fait chacun leurs petites sorties sur LE sujet clé à leurs yeux : la politique restrictive d'exportation d'armements de l'Allemagne et leurs inquiétudes concernant l'exportabilité du SCAF dans un schéma de coopération avec celle-ci. Le GIE Rafale s'exprime publiquement dans les medias pour porter le message par le CEO de chaque boîte en personne. 

Si le politique reste sourd face à ces alertes faites directement dans la presse, je ne sais pas ce qu'il faut de plus aux gens pour comprendre qu'on va droit dans le mur. 

Modifié par Chimera
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Il y a 3 heures, Chimera a dit :

Sur l'année 2023, tu auras donc eu Eric Trappier (Dassault), Olivier Andriès (Safran) et Patrice Caine (Thalès) qui auront fait chacun leurs petites sorties sur LE sujet clé à leurs yeux : la politique restrictive d'exportation d'armements de l'Allemagne et leurs inquiétudes concernant l'exportabilité du SCAF dans un schéma de coopération avec celle-ci. Le GIE Rafale s'exprime publiquement dans les medias pour porter le message par le CEO de chaque boîte en personne. 

Si le politique reste sourd face à ces alertes faites directement dans la presse, je ne sais pas ce qu'il faut de plus aux gens pour comprendre qu'on va droit dans le mur. 

 

Je n'écoute pas derrière les portes des ministères  mais je pense que nos politiques sont totalement conscient du problème allemand pour les futures exportations sauf qu'ils sont obligés de jouer du moins en  public leur partition "Vive l'europe et vive la coopération européenne   qui marchera dans le meilleure des mondes" mais en OFF, ils savent que ca va pas le faire. 

Les CEO de la Team Rafale jouent eux leur partition car ils défendent farouchement leur intérêts stratégiques de leur société et futures ventes ... Et les politiques sont là pour "adoucir" leurs griefs vis à vis des "partenaires" allemands /espagnols ... du moins sur le plan officielle... 

Mais nos politiques savent que le clash va arriver tôt ou tard , surtout lors du paratge industrielle et pour eux , il est surement préférable politiquement que le clash arrive vers la fin du démonstrateur lorsque l'enveloppe des 3,5 milliards sera entièrement consommé... 

Les allemands vont toujours mettre en avant la menace du Bundestag et bien nos politques chercheront à faire en sorte que en cas de clash , il faudrait que les torts soit partagé pour le bien de l'europe et ainsi après 2027, chacun pourra faire le NGF se son côté et peut être que seul la partie collaborative et drone du scaf continuera eventuellement

Modifié par Claudio Lopez
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Il y a 10 heures, Patrick a dit :

Non, il est question de mettre une AASM 125 à l'avant d'un booster de roquette type M26 M30 etc, et d'intégrer le tout à un tube de 270mm pour que ça rentre dans un panier de MLRS, HIMARS, Chunmoo coréen, Puls israélien, ou tout autre système compatible.

C'est destiné à être une alternative française à la GMLRS (https://www.lockheedmartin.com/en-us/products/guided-mlrs-unitary-rocket.html) ou, mieux, à la GLSDB (https://en.wikipedia.org/wiki/Ground_Launched_Small_Diameter_Bomb). 

Sauf que pour ce dernier point à mon avis l'AASM ne pourra pas faire l'économie d'un kit de voilure.

C'était une métaphore ... ca n'as pas pris haha :laugh::biggrin:

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Il y a 1 heure, Claudio Lopez a dit :

Mais nos politiques savent que le clash va arriver tôt ou tard , surtout lors du paratge industrielle et pour eux , il est surement préférable politiquement que le clash arrive vers la fin du démonstrateur lorsque l'enveloppe des 3,5 milliards sera entièrement consommé... 

Les allemands vont toujours mettre en avant la menace du Bundestag et bien nos politques chercheront à faire en sorte que en cas de clash , il faudrait que les torts soit partagé pour le bien de l'europe et ainsi après 2027, chacun pourra faire le NGF se son côté et peut être que seul la partie collaborative et drone du scaf continuera eventuellement.

C'est à mon avis de cette manière que les choses vont se passer. Certains députés de la majorité et LR parlent en off et on de 2027 comme l'année de la décision finale.

Prenons l'hypothèse d'une cission:

  • La France se retire et propose un SCAF à qui l'aime la suive
  • L'Allemagne se retire et propose un SCAF à qui l'aime la suive
  • L'Espagne (qui aura décidé pour son aéronavale d"ici là avec comme seule option leF-35 ou rien) doit se positionner
  • La Suède reste en marge du GCAP et SCAF, dans l'expectative
  • Tous les autres pays européens étant passé sur F-35, la messe est dite pour ceux là

L'Allemagne se présente en chef de file prête à l'intégration de leur FCAS dans une programme intéropérable avec les US: F-35 Block 4/5/6 / NGAD / CCA / GCAP.

La France se pose comme l'alternative non alignée avec la volonté d'être non bridée par une politique d'exportation restrictive ou les composants ITAR qui bloqueraient des ventes export.

Je parie alors sur un ralliement soit des Espagnols par opportunité de workshare inespéré par le retrait des Allemands: un 60% France / 40% Espagne qui donnerait un plan de charge exceptionnel, soit des Suédois. Dassault serait alors leader incontesté, les Espagnols/Suédois prendraient une très belle place dans un programme et récupéreraient le produit des ventes des futurs clients du Rafale. Un pays en charge des drones, un en charge de l'avion piloté ou bien encore un montage complètement imbrique comme sur le nEUROn mais avec Dassault toujours en M.O. incontesté et avec l'autorité finale sur le design.

L'Allemagne serait marginalisée par son positionnement politique illisible et n'aurait de choix qu'entre:

  • Un ralliement au GCAP mais avec une place minime puisque les Britanniques et Japonais ont déjà bien figé le programme, que les Italiens sont deja pas contents et qu'ils ont, soyons honnêtes, globalement plus de compétences que les allemands en dehors des moteurs.
  • Un abandon du SCAF pour une intégration dans un programme mené par les US, avec là aussi une place minoritaire.

Messieurs, nous sommes le 8 décembre 2023, je prends les paris! :laugh: Qui pour jouer ?!

Je parie pour ma part sur un SCAF franco-suédois. C'est audacieux car ce sont des gens du Nord assez tendance droit-de-l'hommistes mais je tente. Je pars de l'idée que les Espagnols auront déjà mis un pieds dans le F-35 et qu'Airbus DS garde un poids considérable en Espagne.

Modifié par Chimera
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2 hours ago, Chimera said:

ou bien encore un montage complètement imbrique comme sur le nEUROn mais avec Dassault toujours en M.O. incontesté et avec l'autorité finale sur le design.

Je partirais la-dessus avec Suedois ET Espagnols. Les Espagnols auront dépensés de l'argent dans le dev de SCAF, m'étonnerait qu'ils lachent en cours de route pour se retrouver à poils.

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il y a 4 minutes, Deltafan a dit :

Perso, je suis bien incapable de prévoir quoi que ce soit concernant l'avenir de ce programme... En l'état, absolument tout me paraît possible...

La fusion Dassault / Lockheed Martin semble assez incertaine quand même. Pourtant Little Rock-Fort Worth c'est pas si loin finalement ! 

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Il y a 11 heures, BPCs a dit :

Il me semble que c'était de l'humour de la part de @Titus K :

AaSM à sous-munitions car tout le monde en prend simultanément plein la figure...

Il y a 3 heures, Titus K a dit :

C'était une métaphore ... ca n'as pas pris haha :laugh::biggrin:

Désolé, il était tard, insomnies, j'ai pas fait le lien. :endifficultec:
Oui en effet il a asthmaté sévèrement. Ce n'est pas à son habitude lui qui est d'ordinaire si discret et poli.
Alors soit Trappier a déteint sur lui avec son franc-parler, soit il y a un grave phénomène sous-jacent.

 

Il y a 8 heures, Chimera a dit :

Sur l'année 2023, tu auras donc eu Eric Trappier (Dassault), Olivier Andriès (Safran) et Patrice Caine (Thalès) qui auront fait chacun leurs petites sorties sur LE sujet clé à leurs yeux : la politique restrictive d'exportation d'armements de l'Allemagne et leurs inquiétudes concernant l'exportabilité du SCAF dans un schéma de coopération avec celle-ci. Le GIE Rafale s'exprime publiquement dans les medias pour porter le message par le CEO de chaque boîte en personne. 

Si le politique reste sourd face à ces alertes faites directement dans la presse, je ne sais pas ce qu'il faut de plus aux gens pour comprendre qu'on va droit dans le mur. 

  C'est l'idée. Moi je retiens surtout ça, qui me semble de loin la déclaration la plus violente, je m'autocite:

Il y a 22 heures, Patrick a dit :

Le message envoyé est inquiétant pour la défense européenne. Pourrait-on faire aujourd’hui des opérations comme la création il y a vingt ans du missilier MBDA (fusion de groupes français, britannique et italien) ? Honnêtement, je ne pense pas. »

:mellow: En effet si personne ne réagit à une telle déclaration de la part du boss de Safran, alors on a un problème énorme sur les bras.

 

Il y a 4 heures, Chimera a dit :

L'Allemagne se présente en chef de file prête à l'intégration de leur FCAS dans une programme intéropérable avec les US: F-35 Block 4/5/6 / NGAD / CCA / GCAP.

Ce qui n'arrivera pas. Les américains n'auront aucun intérêt à leur conférer une place d'intégrateur.

Il y a 4 heures, Chimera a dit :

La France se pose comme l'alternative non alignée avec la volonté d'être non bridée par une politique d'exportation restrictive ou les composants ITAR qui bloqueraient des ventes export.

Je parie alors sur un ralliement soit des Espagnols par opportunité de workshare inespéré par le retrait des Allemands: un 60% France / 40% Espagne qui donnerait un plan de charge exceptionnel

Que les espagnols ne sauraient pas assumer ou justifier par des commandes.

Il y a 4 heures, Chimera a dit :

, soit des Suédois.

Ils se sont rapprochés des américains et restent eux aussi des concurrents, c'est donc peine perdue. Ils ont tenté à une époque de demander à Thalès de pouvoir installer le RBE2 AESA sur Gripen E: ils ont eu droit à une fin de non-recevoir.

Il y a 4 heures, Chimera a dit :

Dassault serait alors leader incontesté,

Je ne pense pas. SAAB ont les crocs et quelques bonnes raisons de réclamer d'être écoutés. Tu sais que si Neuron s'est retrouvé monomoteur c'est suite à une demande de SAAB?

Il y a 4 heures, Chimera a dit :

les Espagnols/Suédois prendraient une très belle place dans un programme et récupéreraient le produit des ventes des futurs clients du Rafale.

Encore une fois: en quel honneur si les achats ne suivent pas?
France à l'heure actuelle: 210 Rafale signés, et d'autres à venir.
Espagne: 73 plus tout récemment 20 Eurofighter supplémentaires
Suède: 204 Gripen C commandés au départ, depuis réduits à 98 ainsi que 60 à 70 Gripen E supplémentaires (mais ne doit-on pas les considérer séparément vu que l'un est de la génération du Mirage 2000 et l'autre de celle du Rafale?) Et à l'époque de ce choix suédois pour ces chiffres au départ faramineux mais qui se justifiaient dans le contexte de la guerre froide et de la non intégration à l'OTAN, il faut se souvenir que parallèlement la France alignait encore 450 avions de combat sans compter les nombreux autres avions de mission.

Il y a 4 heures, Chimera a dit :

Un pays en charge des drones, un en charge de l'avion piloté ou bien encore un montage complètement imbrique comme sur le nEUROn mais avec Dassault toujours en M.O. incontesté et avec l'autorité finale sur le design.

Je ne suis pas trop d'accord avec un montage pareil parce qu'il se justifie dans un contexte où tout le monde n'est pas sur la même longueur d'onde et n'a pas les mêmes prétentions à faire des choses semblables. Il faut des maîtres d'oeuvre par pilier, mais aussi de l'intégration horizontale. L'essentiel c'est que la compétence soit respectée.

Il y a 4 heures, Chimera a dit :

L'Allemagne serait marginalisée par son positionnement politique illisible et n'aurait de choix qu'entre:

  • Un ralliement au GCAP mais avec une place minime puisque les Britanniques et Japonais ont déjà bien figé le programme, que les Italiens sont deja pas contents et qu'ils ont, soyons honnêtes, globalement plus de compétences que les allemands en dehors des moteurs.
  • Un abandon du SCAF pour une intégration dans un programme mené par les US, avec là aussi une place minoritaire.

Pour moi l'achat de 35 F-35 était déjà un pied dans la porte qui annonce d'autres achats (avec les meilleures raisons du monde). Ça ressemble un peu à un suicide, mais ne nous y trompons pas: ce sera FORCÉMENT "la faute de la France" comme d'habitude.

Il y a 4 heures, Chimera a dit :

Messieurs, nous sommes le 8 décembre 2023, je prends les paris! :laugh: Qui pour jouer ?!

Je joue depuis plus de 5 ans tu sais. Et jusqu'ici je gagne presque à chaque fois, ce qui ne m'enchante pas tellement au fond. :unsure:

Au travers de ces programmes foirés c'est aussi une certaine idée de l'Europe qui va dans le mur. Et si le déroulement clownesque, tragi-comique, qui nous mène à ce dénouement a le don de me faire marrer, les conséquences, elles, ne me font pas rire.

Il y a 4 heures, Chimera a dit :

Je parie pour ma part sur un SCAF franco-suédois. C'est audacieux car ce sont des gens du Nord assez tendance droit-de-l'hommistes mais je tente. Je pars de l'idée que les Espagnols auront déjà mis un pieds dans le F-35 et qu'Airbus DS garde un poids considérable en Espagne.

Alors là je n'y crois mais alors pas du tout. La Suède s'en sort très bien sans nous et a réussi à se placer aux USA via le T-7. Ils vont avoir des rentrées d'argent et les mains pleines pendant un certain temps. Une fois encore, ne succombons pas à ce travers très français où dès qu'un petit quelque chose fonctionne (Arquus, l'obus BONUS, l'intégration du MMP sur différents matériels, dans le cas présent franco-suédois) on se dit qu'il faut absolument célébrer un mariage en grandes pompes.

Concentrons-nous plutôt sur la production de petits matériels d'abord, qui créent et permettent des synergies, plutôt que sur les grands discours et les grands programmes, qui n'apportent rien ou presque.

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Il y a 3 heures, Chimera a dit :

La fusion Dassault / Lockheed Martin semble assez incertaine quand même. Pourtant Little Rock-Fort Worth c'est pas si loin finalement ! 

La fusion DA - LM, j'ai comme un doute, au moins avant la fermeture de la chaîne Rafale :laugh:

Arf, mais, par exemple, que le NGF se fasse avec ou sans les Teutons, avec ou sans les Espagnols, avec ou sans les Belges, avec ou sans les Suédois, avec ou sans d'autres ; qu'il aille au bout ou pas ; qu'il soit obsolète ou pas avant même sa sortie ; qu'il sera fiable et/ou performant ou pas (même si ça, c'est un peu le lot de tous les avions) ; qu'on pourra l'exporter ou pas ; que, s'il va au bout, on achète les 200 initialement prévus ou seulement quelques dizaines tellement on sera fauchés ; sont des sujets sur lesquels j'éviterai de parier... :unsure:

Modifié par Deltafan
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Il y a 3 heures, Deltafan a dit :

La fusion DA - LM, j'ai comme un doute, au moins avant la fermeture de la chaîne Rafale :laugh:

Le monsieur aurait du être plus précis : c'est Dassault qui rachète LM... et construit ses avions sous licence aux states sur les chaines du F35 afin que le Rafale/NGF soit un avion "américain" achetable sans honte par les Américains et tous leurs suiveurs

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  • 3 weeks later...
Le 08/12/2023 à 19:11, Patrick a dit :

Concentrons-nous plutôt sur la production de petits matériels d'abord, qui créent et permettent des synergies, plutôt que sur les grands discours et les grands programmes, qui n'apportent rien ou presque.

Voilà tout est dit.

Coopération sur les briques technologiques.

Mais les grands programmes utilisant ses briques sont menés en tout indépendance.

 

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Il y a 4 heures, mgtstrategy a dit :

Julien maire raconte ce qu'il veut comme utopie..... C'est pas des transpondeurs qui vont faire de la somuede un partenaire scaf....

D'autant plus que Saab à, en ce moment, beaucoup plus d'interactions avec l'Allemagne qu'avec la France, avec un lobbying actif ( cf la suite de GE sélectionnée pour équiper l'Eurofighter EK ),  la présence d'une vraie filiale et son partenariat avec Helsing

https://www.saab.com/de/markets/germany

https://www.saab.com/de/markets/germany/stories/saab-und-helsing-streben-strategische-zusammenarbeit-im-bereich-des-elektronischen-kampfs-an

 

Modifié par Pakal
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Julien Maire (salarié d'Airbus Helicopters dans la supply chain) raconte souvent n'importe quoi. Si j'avais été son employeur, je lui aurait dit de se taire depuis bien longtemps, notamment lorsqu'il écrit pour raconter les déboires du NH90.

Concernant Dassault/Saab, c'est probablement le mec le moins bien informé pour aller imaginer quoique ce soit.

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Il y a 15 heures, Pakal a dit :

D'autant plus que Saab à, en ce moment, beaucoup plus d'interactions avec l'Allemagne

Et les USA (T-7A)

Il y a 15 heures, Pakal a dit :

qu'avec la France, avec un lobbying actif ( cf la suite de GE sélectionnée pour équiper l'Eurofighter EK ),  la présence d'une vraie filiale et son partenariat avec Helsing

https://www.saab.com/de/markets/germany

https://www.saab.com/de/markets/germany/stories/saab-und-helsing-streben-strategische-zusammenarbeit-im-bereich-des-elektronischen-kampfs-an

Voilà.
Les opportunités existaient, elles n'ont pas été saisies de part et d'autre, maintenant c'est trop tard.

 

Il y a 19 heures, Kovy a dit :

Voilà tout est dit.

Coopération sur les briques technologiques.

Mais les grands programmes utilisant ses briques sont menés en tout indépendance.

Soit des briques technologiques sous la forme de brevets (ça existe déjà de facto avec les groupes européens qui fournissent tout le monde) soit, soyons fous, de petits matériels dit "de cohérence". Ça peut être des sous-ensembles, des boitiers, des mécanismes, des logiciels, etc.

Mon message sans vouloir rentrer dans ce genre de considérations, rappelait simplement qu'on met la charrue avant les bœufs depuis bien trop longtemps.

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