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[SCAF] "politique ": imbroglio des coopérations, des participants...


g4lly

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il y a une heure, BP2 a dit :

Je ne comprend pas tout à ce planning.   Le Rafale A a été fait en 4 ans, certes en ne partant pas d'une page blanche.  On est demain en 2023.  2029 -2023 c'est bien (trop) long !

A mon avis il faut intégrer plusieurs choses, et en particulier :

  • c'est un démonstrateur, comme pour le Rafale A c'est-à-dire un avion permettant de valider ou affiner certaines hypothèses, voire modifier de façon significative des éléments essentiels. Il n'y a pas selon moi de raison a priori pour que cela prenne autant de temps, surtout s'il y a un saut qualitatif encore plus important (ce que je crois) qu'entre le Rafale et les avions DA d'avant
  • et ce qui est vrai pour l'avion (NGF)est encore plus vrai si l'on tient compte de l'ensemble Scaf (avion+drônes, système de systèmes, aspects informatiques encore plus différents,etc.)
  • ce qui d'ailleurs n'empêchera qu'il puisse y avoir d'autres essais sur le Rafale 4 et 5 (avant le démonstrateur et après)

Donc pour moi c'est très différent.

  • et en plus, il est prévu d'entrée de jeu que le NGF vole seulement à partir de 2040 (et non pas du fait de décalage temporel ultérieur de la mise  en service du Rafale, faute d'argent et/ou parce que les priorités françaises avaient changé avec la Chute du Mur)
il y a une heure, BP2 a dit :

Et entre le 1er vol du Rafale A (1986) et celui du C, il s'est passé 5 ans, et sans chute du mur de Berlin le premier escadron opérationnel était attendu en 1996 soit 10 ans au total.

Là on parle de 15 ans !   

Oui, et cela  me semble complètement logique (surtout, je le répète, qu'il peut y avoir d'autres essais avec le Rafale 4 (connectivité, notamment),5 (radar multistatique ? par exemple) et avec les drones (démonstrateurs ?, prototypes ?) éventuels

il y a une heure, BP2 a dit :

Je suis sur que si on y met le paquet on doit encore pouvoir avoir un NGF en 2040, quitte à ce qu'il soit avec un seul standard air air.

Oui, pour moi aussi. Car cela ne me semble pas complètement incompatible avec ce que je dis ci-dessus, cela dépendra du résultat des phases d'études et des essais entre temps.

Et de toute façon il nous manque énormément d'infos sur ce qu'ils veulent faire vraiment,donc on ne peut pas dire grand chose.

 

Modifié par laurent simon
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Il y a 3 heures, Niafron a dit :

Voeu perso: qu'ils changent le dessin, l'arrière avec les deux dérives obliques, j'aime pas du tout.

N'y voyez aucun commentaire d'ordre technique, c'est juste la gueule du bidule, j'aime pas.

Bienvenue au club (en plus, il ressemblerait trop à la dernière maquette du Tempest II présentée par les Perfidalbioniens) :rolleyes:

Il y a 2 heures, ARPA a dit :

D'ailleurs si on reprend l'interview, il a pris 2 ans de retard en 2 paragraphes...

Je cite :

 L'accord industriel ouvre la voie à la signature du contrat d'études, dite Phase 1B, qui doit préparer la construction d'un démonstrateur, dont les essais en vol sont prévus à l'horizon 2027.

Le Figaro. - Depuis un an, le projet de Système de combat aérien du futur (Scaf) est suspendu à un accord industriel entre Airbus et Dassault Aviation sur l'avion de combat de nouvelle génération (NGF). Aujourd'hui, êtes-vous en mesure d'annoncer que cet accord a été conclu ?  Éric Trappier. – Le Scaf est un projet politique lancé par le Président Emmanuel Macron et la Chancelière Angela Merkel en 2017, et à l'arrêt depuis l'été 2021. Alors, oui, aujourd'hui c'est fait. Nous avons un accord avec Airbus. Tous les blocages ont été levés. Nous allons pouvoir entrer dans l'exécution de la nouvelle phase d'études, dite 1B, qui doit préparer le développement d'un démonstrateur, qui devrait voler vers 2029.

Le Figaro écrit 2027, Trappier dit 2029, comme sur le site Dassault.

Modifié par Deltafan
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il y a une heure, laurent simon a dit :

Oui, et cela  me semble complètement logique (surtout, je le répète, qu'il peut y avoir d'autres essais avec le Rafale 4 (connectivité, notamment),5 (radar multistatique ? par exemple) et avec les drones (démonstrateurs ?, prototypes ?) éventuels

En aucun cas. Tu confonds tout là. Le ngf devait sortir en 2035 et etre mature en 2040. La cible a ete repoussé 2040 pour la mise en service et 2050 pour la maturite « nucleaire ». Le radar multistatique est prevu sur rafale bien avant. La connectivite par laser aussi. Les drones alors là pas du tout l’interet du ngf est justement de pouvoir se debrouillé seul en mode dégradé et donc sans reseaux et donc sans drones. Le rafale aura ses drones bien avant le ngf. 

il y a 12 minutes, Deltafan a dit :

Figaro écrit 2027, Trappier dit 2029, comme sur le site Dassault.

C’est pourtant la meme maison ;)

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il y a 8 minutes, Jean-Yves a dit :

Je ne vois pas bien l'intérêt stratégique pour la France de se lancer là dedans.

Je n'y vois que des inconvénients.

Perso. Je pense que si DA est parti dans cette aventure - certes risquée -  c'est que c'est d'abord BON pour DA, et donc bon pour la France   !    

*********************

Résumé de la situation selon  https://air-cosmos.com/article/scaf-eric-trappier-annonce-un-accord-et-un-demonstrateur-en-vol-pour-2029-63687

"Désormais, Éric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, a confirmé auprès du Figaro qu'un accord industriel avait été trouvé.

Il a notamment annoncé que Dassault Aviation restait le maitre d’œuvre du SCAF et qu'une équipe incluant des ingénieurs allemands, espagnols et français allait prochainement s'installer à Saint-Cloud (siège de Dassault Aviation).

Il annonce aussi une première échéance : le démonstrateur du SCAF devrait prendre son envol pour la première fois en 2029.

A plus court termes, il s'agit surtout d'un accord sur la phase 1B du programme ; définition de l'architecture du démonstrateur en question.

La phase 2 concerne la commande, la construction et les essais du démonstrateur. Un accord concernant cette seconde phase devra être signé dans deux à trois ans.

Pour rappel, le SCAF consiste en un système de systèmes et cet accord semble centré sur l'avion de combat piloté. Ce dernier sera furtif et interconnecté avec les autres systèmes (drones aux capacités spécifiques comme la guerre électronique, la reconnaissance, etc). Trois pays sont intégrés dans ce programme, avec un industriel de 1er ordre :  L'Allemagne et Airbus       L'Espagne et Indra       La France et Dassault Aviation

Hasard du calendrier ou non, cette annonce a été effectuée 10 ans jour pour jour après le premier vol du drone Neuron de Dassault Aviation"

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Il y a 3 heures, Benji10 a dit :

Accord entre Dassault Aviation et Airbus sur l’avion de combat du futur - Actualités Corporate (dassault-aviation.com)

http://www.dassault-aviation.com/fr/groupe/actualites/accord-entre-dassault-aviation-et-airbus-sur-lavion-de-combat-du-futur/

Communiqué uniquement en Français et en Anglais.  Il aurait été élégant d'en faire une version Allemande et Espagnole

 

Modifié par Pakal
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http://www.opex360.com/2022/12/01/dassault-aviation-annonce-un-accord-avec-airbus-au-sujet-de-lavion-de-combat-du-scaf/

"Quoi qu’il en soit, cet accord devra encore être validé par les trois gouvernement des trois partenaires, ce qui devrait être fait sans tarder, sauf coup de théâtre de dernière minute. "

"Mais ce projet n’est sans doute pas au bout de ses peines… Car rien ne dit que le Bundestag sera d’accord pour financer les étapes suivantes, d’autant plus qu’il a déjà prévenu qu’il veillerait sur les intérêts des industriels allemands. Et cela vaut aussi pour le Parlement français. Dans le cadre des débats sur le projet de loi de finances 2023, le Sénat examinera un amendement qui, adopté par sa commission des Finances, demande de « rester ferme sur certains points d’intérêt national essentiels, tels que la capacité à fournir des équipements et systèmes d’armes répondant au degré d’autonomie dans l’action »."

Modifié par Bechar06
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Dans l'instant, il s'agit d'une "entente" pour définir un démonstrateur (phase 1B). Le feuilleton continue, une prochaine saison est à prévoir, peut-être.

Un article qui vaut son pesant de cacahuètes. Je dis ça, je dis rien...:dry:

https://www.avionslegendaires.net/2022/12/actu/airbus-ds-et-dassault-aviation-trouvent-enfin-un-accord-autour-du-scaf/

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Il y a 2 heures, Pakal a dit :

Communiqué uniquement en Français et en Anglais.  Il aurait été élégant d'en faire une version Allemande et Espagnole

Et tu penses que Stéphane Fort ou Eric Trappier ne le savent pas?

C'est encore une fois une réponse du berger à la bergère: Dassault a été oublié, snobé, mis sur le côté par des gens qui ont été jusqu'à prétendre exister sans lui, alors que Dassault va représenter 90% du bouzin une fois les apports des uns et des autres mis bout à bout en ce qui concerne la cellule, et idem pour Safran pour la motorisation et que personne de sensé ou de simplement doté d'un encéphale fonctionnel ne pouvait en douter, et il faudrait se montrer complaisant?

Non. Le rapport de force est entériné et va vivre de ses propres ailes désormais. Il y a Dassault, et ensuite, plus loin, il y a Airbus. Si ça ne leur convient pas, en parallèle en France les travaux vont se poursuivre pour maintenir l'idée qu'il soit possible de faire sans partenaires, tandis qu'en Allemagne c'est panique à bord devant la réalisation que les USA ne vont RIEN distribuer en termes de workshare à l'Allemagne pour seulement 35 F-35.

Échec et mat.

Shoelhorn a survendu son jeu en essayant de faire croire qu'il avait une super main alors que tout le monde avait compris qu'il n'avait même pas un brelan, et que c'est bien Dassault qui avait une Quinte Flush Royale depuis le début. Bilan: il se sera bien époumoné, Dassault aura bien joué la montre pour rappeler qui était le patron, et maintenant ça va pouvoir se décanter selon les desideratas français. Mais si ça doit recoincer à nouveau, ça recoincera, pas d'empressement.

Il y a 2 heures, Bechar06 a dit :

http://www.opex360.com/2022/12/01/dassault-aviation-annonce-un-accord-avec-airbus-au-sujet-de-lavion-de-combat-du-scaf/

"Quoi qu’il en soit, cet accord devra encore être validé par les trois gouvernement des trois partenaires, ce qui devrait être fait sans tarder, sauf coup de théâtre de dernière minute. "

"Mais ce projet n’est sans doute pas au bout de ses peines… Car rien ne dit que le Bundestag sera d’accord pour financer les étapes suivantes, d’autant plus qu’il a déjà prévenu qu’il veillerait sur les intérêts des industriels allemands. Et cela vaut aussi pour le Parlement français. Dans le cadre des débats sur le projet de loi de finances 2023, le Sénat examinera un amendement qui, adopté par sa commission des Finances, demande de « rester ferme sur certains points d’intérêt national essentiels, tels que la capacité à fournir des équipements et systèmes d’armes répondant au degré d’autonomie dans l’action »."

C'est bien ce dont je parlais.

Il y a 1 heure, Kamelot a dit :

Dans l'instant, il s'agit d'une "entente" pour définir un démonstrateur (phase 1B). Le feuilleton continue, une prochaine saison est à prévoir, peut-être.

Un article qui vaut son pesant de cacahuètes. Je dis ça, je dis rien...:dry:

https://www.avionslegendaires.net/2022/12/actu/airbus-ds-et-dassault-aviation-trouvent-enfin-un-accord-autour-du-scaf/

T'en fais pas on connait bien le loustic. :laugh:

Modifié par Patrick
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Si on se base sur l'histoire du Rafale, est-ce qu'on sait estimer quelle part des frais d'études liées au démonstrateur n'est pas à redépenser pour l'objet final ?

Autrement dit, une fois la phase 1B terminée et que le démonstrateur est ok avec les specs, il n'y a plus qu'à adapter "à la marge" pour la phase de production ?

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Il y a 8 heures, Patrick a dit :

Et tu penses que Stéphane Fort ou Eric Trappier ne le savent pas?

C'est encore une fois une réponse du berger à la bergère: Dassault a été oublié, snobé, mis sur le côté par des gens qui ont été jusqu'à prétendre exister sans lui, alors que Dassault va représenter 90% du bouzin une fois les apports des uns et des autres mis bout à bout en ce qui concerne la cellule, et idem pour Safran pour la motorisation et que personne de sensé ou de simplement doté d'un encéphale fonctionnel ne pouvait en douter, et il faudrait se montrer complaisant?

Exactement !  Le chef ( DA comme MO , DGA bientôt comme MOA ) doit parler avant ses associés subalternes  !  Si c'est pas une règle élémentaire, les allemands qui aiment les règles devront ré-apprendre celle-ci

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Il y a 23 heures, Bocket a dit :

[...] La France, de son côté, a réaffirmé sa liberté d'exporter le NGF, une « donnée connue » de l'Allemagne et de l'Espagne, les deux pays partenaires du Scaf, sur laquelle « la France ne reviendra pas », selon les mots de Sébastien Lecornu. L'accord industriel ouvre la voie à la signature du contrat d'études, dite Phase 1B, qui doit préparer la construction d'un démonstrateur, dont les essais en vol sont prévus à horizon 2027.

[...]

Qu'en est-il de la liberté d'exporter le NGF ? Nous la revendiquons car notre modèle industriel ne peut pas fonctionner sans exportation. Toutefois, ce sujet n'est pas de notre ressort mais de celui de l'État. Je salue les propos sans ambiguïté adressés à la représentation nationale, à la fois par la Première ministre et par le Ministre des armées, sur le caractère fondamental de la liberté d'exporter. Nos partenaires de longue date ou plus récent, qui ont acheté le Rafale, comptent sur nous pour poursuivre leur relation stratégique avec la France.

Certains estiment que Dassault Aviation a fait traîner les discussions et qu'il ne veut pas vraiment coopérer avec Airbus…: C'est plus un sentiment qu'une réalité. Lorsque l'Espagne a rejoint le projet Scaf en juin 2019, Dassault Aviation et Airbus Allemagne ont accueilli dans le NGF un nouvel industriel qui n'est autre qu'Airbus Espagne. Nous avons accepté que le volume de travail et le leadership des tâches revenant à notre société soient réduits à un tiers, les deux autres tiers revenant à Airbus, via ses deux filiales. Nous avons donc bien fait des concessions. [...]

Dassault Aviation sera-t-il impliqué dans d'autres piliers du Scaf ?: [...] Nous allons aussi mettre en place un plateau numérique, avec les outils de Dassault Systèmes, et installer un cloud souverain 100% européen, afin d'assurer des niveaux d'accès aux données et un échange d'informations entre partenaires fluide et sécurisé. Une équipe mixte franco-germano-espagnole sera installée chez Dassault Aviation, sur un plateau à Saint-Cloud.

Le Scaf peut-il être un déclencheur pour faire avancer l'Europe de la défense et instaurer une préférence européenne ? De nombreux pays européens ont préféré acheter américain. Cela m'attriste. Le concept de préférence n'est pas retenu en Europe contrairement aux États-Unis et à la Chine. Or l'industrie de défense est une composante centrale de la souveraineté. Le Scaf peut aider à promouvoir une préférence européenne. La France est un des rares pays de l'UE à l'appliquer. Comme le Ministre des armées l'a rappelé, l'avion de combat du Scaf est stratégique, car il devra être, tant pour l'armée de l'Air et de l'Espace que pour la Marine Nationale, la composante aéroportée de la dissuasion, comme c'est aujourd'hui le cas pour le Rafale.

 

Il y a 15 heures, Patrick a dit :

Et tu penses que Stéphane Fort ou Eric Trappier ne le savent pas?

C'est encore une fois une réponse du berger à la bergère: Dassault a été oublié, snobé, mis sur le côté par des gens qui ont été jusqu'à prétendre exister sans lui, alors que Dassault va représenter 90% du bouzin une fois les apports des uns et des autres mis bout à bout en ce qui concerne la cellule, et idem pour Safran pour la motorisation et que personne de sensé ou de simplement doté d'un encéphale fonctionnel ne pouvait en douter, et il faudrait se montrer complaisant?

Non. Le rapport de force est entériné et va vivre de ses propres ailes désormais. Il y a Dassault, et ensuite, plus loin, il y a Airbus. Si ça ne leur convient pas, en parallèle en France les travaux vont se poursuivre pour maintenir l'idée qu'il soit possible de faire sans partenaires, tandis qu'en Allemagne c'est panique à bord devant la réalisation que les USA ne vont RIEN distribuer en termes de workshare à l'Allemagne pour seulement 35 F-35.

Échec et mat.

Shoelhorn a survendu son jeu en essayant de faire croire qu'il avait une super main alors que tout le monde avait compris qu'il n'avait même pas un brelan, et que c'est bien Dassault qui avait une Quinte Flush Royale depuis le début. Bilan: il se sera bien époumoné, Dassault aura bien joué la montre pour rappeler qui était le patron, et maintenant ça va pouvoir se décanter selon les desideratas français. Mais si ça doit recoincer à nouveau, ça recoincera, pas d'empressement.

C'est bien ce dont je parlais.

T'en fais pas on connait bien le loustic. :laugh:

En culture politique Française, je dirais que le rapport de force est entériné, mais ces biais nous aveuglent considérablement et aussi talentueux et sincères que soient Trappier et Fort, je ne suis pas serein à l'idée qu'ils représentent notre seul et dernier verrou sur ce sujet de souveraineté industriel aussi sensible.... et aussi long : il ne seront pas éternels, en tout cas bien moins que la durée de vie R&D/Prod/Commerciale du NGF. 

Si je résume les extraits de l'interview:

- On confirme le hold up du siècle opéré par l'Espagne, alors même que le Neuron dont on vante la réussite pour mieux affirmer la légitimité de Dassault, démontre qu'une répartition inégale entre pays était possible. On cherche encore les apports industriels de l'Allemagne, alors l'Espagne....

- On a un maître d'œuvre clairement désigné, mais qui se trouve dans la position inédite de minoritaire par rapport à une seule entreprise: Airbus (ben oui Allemagne et Espagne, c'est le même groupe). Bon courage pour la suite pour essayer de se faire respecter en ayant une minorité de budget et workshare.

- Sur l'exportation, Trappier évacue d'emblée le sujet (peut difficilement faire autrement) en disant qu'il relève du politique: pas de super accord de non blocage, ou autre artifice juridique même pour sauver la face. Du coup en guise de garantie politique, on a un Lecornu martial, péremptoire et intraitable, qui nous jure croix de fer que "Bon Diou de bon diou on a prévenu les Allemands, qu'est-ce qu'ils sont parfaitement au courant que c'est important pour nous, car sinon....." car sinon rien du tout: des paroles, pas de pénalités, pas d'accord ou de principe de compensation pour toute perte de chance sur les marchés exports, rien de dissuasif. Pas même formulé sur un plan purement politique, car on en n'est pas encore à la phase de planification industrielle et commerciale, mais ça n'augure rien de bon. "Le caractère fondamental de la liberté d'exporter", on rigole doucement: c'est quoi le truc ? On est à deux doigts d'invoquer la charte des droits de l'Homme à exporter du matériel de guerre, ça semble être notre première et dernière ligne de défense sur le sujet... 

- Pas un mot sur le Bundestag

- Pas un mot sur la navalisation

- Une évocation de la composante nucléaire, et je n'ai aucune confiance en l'Allemagne sur ce sujet pour se montrer coopérative, tant ses positions suite au traité d'Aix la Chapelle sur le nucléaire Français ou notre siège au CS me semblent extrêmement ambiguës. 

- Je mettrais presque ma main à couper (en tout cas la tienne Patrick sans hésitation !) que le tour de passe-passe avec Airbus Espagne a pour seul but de renvoyer du workshare vers l'Allemagne: ça crève les yeux, même si je ne peux pas le prouver à ce stade. Ca pue le coup à l'envers façon OHB. Les Espagnols feront un ou deux trucs visibles pour justifier la vraisemblance avec les 33%, mais pour le reste, c'est le même groupe et Airbus Espagne est clairement dans la position d'être une filiale d'Airbus Défense, donc d'Airbus Allemagne. Au sein d'un grand groupe, rien de plus simple à gérer et c'est pas parce que c'est Airbus Espagne en premier lieu qui facturera que ça ne finira pas en Allemagne. 

Je suis très déçu et inquiet pour la suite. 

Modifié par olivier lsb
précisions & orthographe
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Il y a 11 heures, Pakal a dit :

Communiqué uniquement en Français et en Anglais.  Il aurait été élégant d'en faire une version Allemande et Espagnole

 

Je ne suis pas sûr que les allemands et les espagnols aient ou auraient fait preuve d’une telle élégance mais je peux me tromper. A vérifier.

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à l’instant, rodac a dit :

Je ne suis pas sûr que les allemands et les espagnols aient ou auraient fait preuve d’une telle élégance mais je peux me tromper. A vérifier.

Peut-être mais maintenant il faut avancer, et rattraper une partie du retard, car la concurrence (US, Anglaise, Coréenne, Japonaise, Turque, Russe, Chinoise,....) n'a pas attendu 

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il y a 10 minutes, rodac a dit :

Je ne suis pas sûr que les allemands et les espagnols aient ou auraient fait preuve d’une telle élégance mais je peux me tromper. A vérifier.

Français, allemand, espagnol... peu importe, l'anglais sera finalement la langue entendue dans les bureaux de Dassault pendant de nombreuses années.

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2 hours ago, Pakal said:

Peut-être mais maintenant il faut avancer, et rattraper une partie du retard, car la concurrence (US, Anglaise, Coréenne, Japonaise, Turque, Russe, Chinoise,....) n'a pas attendu 

ça c'est sur...apres, savent ils faire des avions Hmmm

2 hours ago, Claudio Lopez said:

Un premier article qui se veut nuancer au sujet de cet accord. 

C'est Vincent Lamigeont de Challenges qui souligne que on est très loin de l'entente sur la suite... 

https://www.challenges.fr/entreprise/defense/avion-de-combat-du-futur-le-scaf-decolle-mais-reste-a-portee-de-tirs_837602

 

ça dit quoi?

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Citation

 

Avion de combat du futur : le SCAF décolle, mais reste à portée de tirs

Par Vincent Lamigeon le 01.12.2022 à 23h27 Lecture 4 min.ABONNÉS

Après deux faux départs, un accord a enfin été trouvé entre Dassault et Airbus pour la poursuite du programme d’avion de combat franco-germano-espagnol. Une avancée importante, mais le chemin reste long.

Le NGF (New Generation Fighter), avion de combat nouvelle génération du programme SCAF

DASSAULT AVIATION - A.PECCHI/ERIDIA/V. ALMANSA

Un accord au forceps, mais un accord quand même. Après 18 mois d’un bras de fer homérique sur le partage de la charge industrielle, Airbus et Dassault Aviation ont enfin trouvé un terrain d’entente sur la poursuite du programme SCAF (Système de combat aérien du futur), indique le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier dans une interview au Figaro.

Estimé entre 80 et 100 milliards d’euros, le projet vise à développer un avion de combat (NGF, pour New Generation Fighter), des drones d’appui ("remote carriers") et un "cloud de combat" pour faire communiquer ces engins entre eux. En signant la phase 1B du programme SCAF, qui vise à définir l'architecture d'un premier démonstrateur qui devrait voler en 2029, Airbus et Dassault redonnent un peu d’oxygène à une relation de défense franco-allemande qui en manquait terriblement.

Les semaines précédant l’accord ont montré la fébrilité des deux camps, avec deux pataquès de communication qui resteront dans les annales. Le 18 novembre, le ministère allemand de la défense publie un communiqué annonçant l’accord entre Dassault-Airbus. Problème : rien n’est encore totalement acté.

Le 21 novembre sur RTL, le patron de Dassault Aviation Eric Trappier sort la sulfateuse, évoquant une "pseudo-annonce politique" allemande. Rebelote le 25 novembre : la première ministre Elisabeth Borne annonce à son tour un accord industriel… là encore démenti par un porte-parole de Dassault.

Un projet encore très amont

Cette fois, l'annonce semble la bonne. "Nous avons un accord avec Airbus, indique le Eric Trappier. Les blocages ont été levés. Nous allons pouvoir entrer dans l'exécution de la nouvelle phase d'études, dite 1B, qui doit préparer le développement d'un démonstrateur, qui devrait voler vers 2029. Il ne reste plus que la signature formelle des contrats d'ici à quelques jours." Celui-ci sera notifié par la Direction générale de l'armement (DGA), au nom des trois pays partenaires – France, Allemagne et Espagne.

Le programme SCAF est-il enfin sur les rails ? Il convient de remettre l’accord annoncé cet après-midi en perspective. La phase 1B ne consiste qu’en la définition des principales caractéristiques d’un premier démonstrateur. Ce n’est que lors de la phase 2, dont la contractualisation est prévue dans deux à trois ans, que les spécifications précises du prototype seront définies, la fabrication de l’appareil lancée, avant des tests en vol prévus à la fin de la décennie. Et même une fois le prototype en vol, le plus dur restera à faire : développer l’avion définitif et ses drones, pour une mise en service qui n’arrivera pas avant 2040-2045.

D’ici là, le programme devra encore franchir bien des embûches. Il va notamment devoir obtenir l’aval du Bundestag, ce qui n’est pas encore totalement gagné. La chambre basse du parlement allemand exige en effet que le programme MGCS de char de combat du futur, lui aussi franco-allemand, avance en parallèle avec le projet SCAF. Or le MGCS peine à décoller, du fait, là encore, de différends sur le partage des tâches entre le français Nexter et l’allemand Rheinmetall. Un accord entre les deux groupes a été trouvé, comme dévoilé par La Tribune, mais celui-ci ne règle pas vraiment les problèmes de fond. Le Bundestag pourrait utiliser cet argument pour ralentir les travaux sur le SCAF. Evoquant ces "process" dans les différents pays partenaires, le patron d'Airbus Defence & Space Michael Schoelhorn se veut rassurant : "Nous sommes optimistes sur le fait que tout ceci peut être bouclé dans un futur très proche", assure-t-il.

Concurrence du Tempest

Pour prendre de l’altitude, le programme d’avion de combat devra aussi prouver qu’il répond vraiment aux besoins de chacune des forces aériennes (et aéronavales) des trois Etats clients. L’Allemagne veut un NGF puissant et lourdement armé, ce qui pourrait aboutir à un poids de plus de 40 tonnes. Cette masse fait tiquer en France, où le NGF devra aussi être embarqué sur le successeur du Charles de Gaulle, le PANG (porte-avions de nouvelle génération). Paris exige aussi que l’appareil soit adapté au transport du missile de la dissuasion aéroportée française.

Le calendrier pose aussi question. Les retards à l'allumage ont géré du retard, beaucoup de retard. Le premier vol du démonstrateur, initialement prévu en 2025, n'est pas attendu avant 2029, selon Eric Trappier. Les industriels vont devoir cravacher pour tenir les délais, car le projet concurrent, le Tempest lancé par le Royaume-Uni et rejoint par l'Italie et la Suède, prévoit une mise en service de l'appareil dès 2035, soit au moins 5 ans avant le SCAF.

Malgré ces points d’interrogation majeurs, Paris, Berlin et Madrid auraient tort de bouder leur plaisir. La défense européenne vient de faire un pas en avant. Dans le contexte actuel, marqué par une frénésie d'achats d'équipements made in USA en Europe, ce n’est pas si fréquent

 

Modifié par yoannc
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un projet trés amont oui, mais l'obstacle le plus dur est passé, DA maitrise d'oeuvre et leader, les autres partners, afin d'eviter la cata eurifighter du co co co et des couts !

aujourd'hui le media vaporware Tempest vient d'en prendre un coup, aprés Saab qui n'y croit pas, les italiens pourraient venir s'agglutiner sur le Neuron Bis, le NGF, et  bien d'autres !

plein de black boxes DA mais les europeens ont l'habitude en achetant US  nan? 

 

 

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